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Consigne publique

Photo : Cedric Martin
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Une nécessité environnementale

Au mois d’octobre dernier, la presse laissait filtrer des données venant de Recyc-Québec, qui dévoilaient les intentions de Québec sur la consigne publique. Selon l’information divulguée, l’organisme aurait l’intention de demander une consigne de 0,05 $ pour tous les contenants de moins de 900 ml, peu importe le contenu, à l’exception de la bouteille de vin.

Recyc-Québec estime que cette mesure mettrait fin aux disparités qui existent actuellement sur la consigne de contenants similaires. La solution envisagée a été vivement critiquée par l’industrie, qui anticipe les problèmes reliés à l’entreposage de ce milliard de contenants. Des études démontrent que le taux de récupération des canettes d’aluminium consignées à 0,05 $ est de 71 %, comparativement à 98 % pour la bouteille de bière qui, elle, est consignée à 0,10 $. Le taux de récupération chute radicalement pour les contenants non consignés comme les bouteilles d’eau.
Pierre Patry, trésorier de la CSN et responsable des dossiers d’environnement et de développement durable, accueille favorablement cette mesure. « Ça fait des années que les pouvoirs publics sont interpellés sur les risques importants pour l’environnement des contenants qui ne sont pas recyclés, tout particulièrement la bouteille d’eau. L’imposition d’une consigne permettrait de récupérer une quantité importante de ces contenants et cela ne pourrait qu’être bénéfique à long terme », explique-t-il.

Coup de pouce à la bouteille brune

Le passage de la consigne publique de 0,05 $ à 0,10 $ pour la canette de bière viendrait normaliser une situation qui désavantage la bouteille brune. La vente de bière étant soumise à un prix plancher, la canette est vendue moins cher que la bouteille pour la même quantité. Selon David Bergeron-Cyr, vice-président de la Fédération du commerce (FC–CSN), « la production de la bière en bouteille permettrait l’embauche de quatre à cinq fois plus de salarié-es tout en comportant d’importants avantages environnementaux. Pourtant, les brasseurs ont décidé de délaisser la bouteille brune en usant de stratégies de marketing agressives pour favoriser la canette. En uniformisant les consignes, le gouvernement viendrait rétablir légèrement la situation ».

Pourquoi pas la bouteille de vin ?

Le talon d’Achille de ces nouvelles mesures, c’est sans aucun doute l’exemption accordée à la SAQ pour la bouteille de vin. Alors que le gouvernement s’apprête à obliger les détaillants et les épiceries à entreposer plus d’un milliard de contenants, la société d’État échapperait à cette obligation. Difficilement défendable d’un point de vue environnemental, cette décision déçoit également le Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ–CSN : « Nous sommes prêts depuis longtemps à travailler paritairement avec la SAQ pour trouver des façons de faire qui permettraient d’étendre la consigne à la bouteille de vin et ainsi réduire la quantité de verre perdue », soutient Alexandre Joly, président du syndicat.

Une mesure efficace, mais insuffisante

À elle seule, la consigne est insuffisante. En ce moment, des tonnes de matières recyclées prennent la direction des sites d’enfouissement, soit parce qu’elles sont contaminées par du verre, soit parce qu’elles ne trouvent pas preneur sur le marché international. « Non seulement il faut que la SAQ soit également soumise à la consigne pour sortir le verre des centres de tri, mais il faudrait aussi que cette matière puisse être transformée, ici, au Québec », affirme Nathalie Arguin, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Même son de cloche du côté de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN). Le président de la fédération, Alain Lampron, conclut en affirmant que « l’expertise pour traiter les matières plastiques, le métal ou le verre existe et il suffirait de soutenir le développement de ce secteur pour voir s’ériger une industrie viable »

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