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L’anglais comme langue de travail dans les services publics

Une situation inacceptable

Depuis plusieurs années, on peut constater une certaine tendance à la généralisation de l’anglais comme langue de travail dans les services publics. Dans le réseau de la santé et des services sociaux, les syndicats ont dû intervenir à de multiples occasions depuis l’adoption de la Charte de la langue française, en 1977, pour assurer le droit de toutes et de tous de travailler en français. Et ces dernières années, l’anglais semblait prendre plus de place que jamais dans l’administration gouvernementale. Cette perception s’avérerait finalement fondée.

En effet, l’Institut de recherche en économie contemporaine (IREC) vient de publier une étude fouillée de la situation de l’anglais comme langue de travaildans nos services publics, menée pour le compte de l’Institut de recherche sur le français en Amérique.

Le chercheur Henri Thibaudin conclut que la part relative des emplois au Québec pour lesquels la langue la plus souvent utilisée est celle de la minorité anglophone est démesurée comparativement au poids que représente cette communauté historique. De plus, ce déséquilibre est beaucoup plus aigu au Québec qu’ailleurs au Canada. Deux raisons pouvant expliquer cette situation sont évoquées dans un article du quotidien Le Devoir.On pointe d’une part des structures administratives nécessaires au fonctionnement des institutions anglophones potentiellement plus lourdes, proportionnellement, et, d’autre part, le fait que plusieurs allophones ne faisant pas partie de la communauté historique anglophone de référence demandent néanmoins des services en anglais. (

L’étude souligne que 13,9 % des travailleuses et des travailleurs du secteur de la santé, de l’enseignement et de l’administration publique utilisent l’anglais de manière prépondérante dans leur travail. Les anglophones québécois comptent pour 8,7 % de la population. Cela se traduit par 135 252 emplois pour lesquels on utilise majoritairement l’anglais ce qui représente 6 152 milliards de dollars. C’est dans le secteur de l’administration publique où il y a le plus d’emplois exigeant l’anglais comme principale langue de travail.

Cette situation intolérable découle d’un déplorable laisser-faire. En 2001, lors des états généraux sur la langue française, la CSN entrevoyait déjà un tel dérapage : « Sous prétexte de rendre accessibles les services que la Loi sur la santé et les services sociaux assure aux anglophones, plusieurs établissements du réseau de la santé et des services sociaux exigent la maîtrise de l’anglais sur de nombreux postes, même dans les établissements qui ne sont pas désignés bilingues. Dans plusieurs d’entre eux d’ailleurs, les syndicats ont dû lutter contre cette tendance afin de faire respecter le droit de travailler en français.

« Pour changer la situation, il est essentiel que le gouvernement donne l’exemple et indique le chemin à suivre. Il lui faut envoyer un signal clair à la population sur l’importance qu’il accorde à la langue, en s’assurant que le personnel de l’administration publique puisse travailler en français. Il lui faut réduire le plus possible les situations où l’anglais est requis et celles où la connaissance d’une autre langue que le français est une condition d’accès à l’emploi. Pour ce faire, le gouvernement doit à tout le moins user de rigueur dans l’application de la Politique relative à l’emploi et à la qualité de la langue française dans l’administration et contrer l’instauration du bilinguisme institutionnel. Le français étant la langue de l’État, il importe que les organismes publics montrent le respect qu’ils en ont. »

Par ailleurs, l’étude inclut aussi les services offerts par l’administration fédérale. À cet égard, la CSN souhaite que la Charte de langue française s’applique également aux institutions fédérales sur le territoire québécois.

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