Violence au travail à Ambulance Sacré-Cur
La vigile des ambulanciers se déplace à Baie-Comeau
(Baie-Comeau) Depuis ce matin, les ambulanciers-paramédics membres de la CSN tiennent une vigile à Baie-Comeau, devant le siège de l’Agence de la santé et des services sociaux de la Côte-Nord. Ils entendent maintenir cette vigile tant que l’agence n’aura pas pris ses responsabilités dans un dossier de violence en milieu de travail au service d’ambulance de la municipalité de Sacré-Cœur.
Pour le Rassemblement des employé-es techniciens ambulanciers du Québec (RETAQ-CSN), l’agence tarde beaucoup trop à agir dans ce dossier. Le syndicat estime que l’agence a le devoir et la capacité d’intervenir pour faire en sorte que l’entreprise Ambulances Sacré-Cœur ne puisse plus conserver son permis d’exploitation tant et aussi longtemps que le paramédic, Réjean Hovington, demeure gestionnaire de l’entreprise de services ambulanciers.
Rappelons que le 4 avril dernier, l’ambulancier-paramédic Réjean Hovington a été reconnu coupable de voies de fait à l’égard d’un de ses employés. Les faits remontent au 30 novembre 2005. À la suite d’une dispute verbale, Réjean Hovington empoigne sa victime, la secoue et la traîne sur quelques mètres avant de la projeter dans une poubelle. Puis, il la roue d’une vingtaine de coups de poing. Copropriétaire de l’entreprise, Réjean Hovington en a rajouté, allant jusqu’à congédier sa victime alors que lui-même continue de travailler comme paramédic.
Mobilisation provinciale
Depuis que la sentence a été prononcée dans ce dossier, les membres du RETAQ-CSN de partout au Québec se mobilisent contre la violence en milieu de travail. Ils ont tenu une manifestation à Québec le 6 septembre et une délégation du syndicat a rencontré des représentants du ministère de la Santé et des Services sociaux. Le syndicat a fait valoir que l’agence avait le devoir d’intervenir et la possibilité de le faire en vertu de l’article 54 de la Loi sur les services préhospitaliers d’urgence qui stipule que « l’agence peut suspendre, révoquer ou refuser de renouveler le permis de tout titulaire qui a été déclaré coupable [ ] d’un acte criminel relié à l’exercice des activités pour lesquelles il est titulaire d’un permis ». Pour le syndicat, le fait que les gestes reprochés aient été posés sur le milieu de travail, durant les heures de travail par un des actionnaires de l’entreprise titulaire du permis d’opération, ne laisse planer aucun doute sur le droit de l’agence de révoquer le permis.
Par ailleurs, les ambulanciers-paramédics poursuivent leur mobilisation pour réclamer de toutes les agences et du ministère la tolérance zéro face à la violence en milieu de travail pour éviter qu’une telle situation ne se reproduise.
Le RETAQ-CSN est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) qui représente la grande majorité des ambulanciers-paramédics du Québec. Elle compte plus de 110 000 membres dans la santé et les services sociaux. La CSN regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs.
Source : CSN – le 10 septembre 2007
Pour renseignements : Jean-Pierre Larche, Information-CSN, tél. : 514 598-2264