« Nous aussi, on veut notre part ! » – Jean-Guy Picard

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Voltigeurs–CSN et le Syndicat du transport de la région Grand-Portage–CSN, rattaché aux Autobus Camille Mailloux de Rivière-du-Loup, ont manifesté ce 23 avril 2024 devant les bureaux de Sogesco, à Drummondville. Respectivement en grève générale illimitée et en grève d’une semaine se terminant le 24 avril, les deux syndicats tentent actuellement de négocier de nouveaux contrats de travail avec Sogesco qui possède plus d’une trentaine d’entreprises dans le secteur du transport scolaire au Québec.

« Alors que les chauffeuses et chauffeurs se battent pour obtenir des hausses salariales conséquentes aux sommes que le gouvernement a versées aux transporteurs, Sogesco s’obstine à n’offrir que des miettes à ses salarié-es, dénonce Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). Quand on observe la rémunération totale de la haute direction de Sogesco, on remarque que son président-directeur général, Mario Provost, a touché 390 992 $ en 2022 et 505 899 $ en 2023, ce qui équivaut à une augmentation de 114 907 $ en une année, soit 29,4 %. Nous constatons donc qu’avec de l’argent public, il y a des boss qui s’enrichissent par de très bons salaires alors que pour celles et ceux qui conduisent les autobus scolaires, on ne réserve que des miettes ».

Toujours chez Sogesco, selon les données disponibles, Dave Girardin, le président exécutif du conseil d’administration, a également touché une hausse salariale de 114 770 $ entre 2022 et 2023. Louise L’Italien, vice-présidente aux finances, a quant à elle reçu une augmentation à hauteur de 66 187 $.

« Le financement du transport scolaire, c’est vraiment 100 % d’argent public. Contrairement aux salaires de la haute direction, nos salaires sont si bas que les employeurs ont de la misère à attirer et surtout, à retenir leur main-d’œuvre, ce qui menace le service à la population. À l’automne 2022, le gouvernement a bonifié la valeur des contrats de chaque route d’environ 15 à 30 %. De cet argent, une partie devait servir à augmenter substantiellement les salaires de celles et ceux qui conduisent les autobus chaque matin. Or, nous sommes parmi les plus mal payés dans notre secteur et l’employeur ne nous offre rien de mieux pour les années à venir », renchérit Jean-Guy Picard, président du STT des Autobus Voltigeurs–CSN.

« Nous rappelons qu’au mois de février 2023, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la FEESP–CSN en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part, précise Martin Plourde, président du ST de la région Grand-Portage–CSN. Nous, les salarié-es de ce secteur, faisons partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent recourir à la grève pour justement aller chercher notre juste part et nous allons nous battre jusqu’à ce que les employeurs nous la donnent ».

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Voltigeurs–CSN rassemble 38 membres et le Syndicat du transport de la région Grand-Portage–CSN regroupe 40 membres, tous affiliés à la FEESP–CSN qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Le Conseil central du Cœur du Québec–CSN regroupe quelque 19 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 130 syndicats sur une base régionale. Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN représente près de 8600 membres répartis dans plus de 97 syndicats dans toutes les MRC de la région – de La Pocatière aux Méchins – et tous les secteurs d’activité confondus, qu’ils soient privés, publics ou parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le syndicat d’Amcor–CSN déclenche une grève d’une semaine

Ce matin, le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amcor–CSN a déclenché une grève de 7 jours, jusqu’au 28 avril inclusivement. Le 7 mars dernier, les membres ont adopté à 90 %, par voie de scrutin secret, une banque de sept jours de grève à déclencher au moment jugé opportun. Une grève de 24 heures avait également été exercée le 18 février dernier.

« Nous sommes toujours en négociation depuis le mois de juin 2023, forts de l’appui d’un conciliateur. Malgré sa présence, l’employeur refuse toujours de verser des salaires compétitifs, à la hauteur du coût actuel de la vie. Comme tout le monde, nous devons vivre avec les impacts de l’inflation qui continue de nous frapper collectivement. Plusieurs autres enjeux restent en suspens, notamment en ce qui a trait à notre assurance collective, à nos congés personnels et à la valorisation de l’ancienneté », déclare Stéphanie Boulay, présidente du syndicat.

« Les membres du syndicat veulent simplement obtenir des conditions d’emploi à la hauteur du travail accompli chaque jour. De la part d’un employeur mondial dans un domaine spécialisé qui ne rencontre aucune concurrence au Québec, nous nous attendons à mieux. Sa position stratégique lui permet de contrôler le marché des capsules dévissables utilisées sur les bouteilles à usage unique, une position très rentable. Il a donc les moyens de bien rémunérer ses salarié-es et c’est dans cet esprit que nous allons soutenir le syndicat jusqu’au bout dans cette négociation », souligne Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.

« Partout en Montérégie, les entreprises rivalisent pour attirer et surtout, pour garder les salarié-es, dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre qui exige l’établissement de bonnes conditions de travail. Amcor doit entendre raison et se rendre à l’évidence que pour garder ses employé-es, il faut les traiter avec respect en offrant des conditions égales aux autres entreprises de la région », ajoute Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amcor–CSN regroupe 97 membres et est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, qui compte plus de 320 syndicats affiliés représentant environ 25 000 membres qui œuvrent dans le domaine industriel québécois. Le Conseil central de la Montérégie–CSN rassemble plus de 31 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 205 syndicats provenant de toutes les fédérations de la CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les auxiliaires d’enseignement de McGill obtiennent 15,5 % d’augmentation

Réunis en assemblée générale jeudi soir, les 1600 auxiliaires d’enseignement de l’Université McGill ont mis fin à leur grève qui aura duré presque un mois. Ces derniers repartent avec des hausses de salaire de 15,5 % réparties sur les quatre prochaines années ainsi que des garanties de transparence sur l’allocation des budgets d’auxiliaires d’enseignement. 

« Notre bataille était une bataille pour des conditions de vie décentes pour les étudiantes et les étudiants des cycles supérieurs de McGill. On doit nos gains à la mobilisation extraordinaire de nos membres, mais aussi à la solidarité dont a fait preuve l’ensemble de la communauté universitaire », explique Dallas Jokic, membre du comité de négociation du syndicat des étudiant-e-s diplômé-es employé-es de McGill (AÉÉDEM-CSN). 

Le syndicat condamne tout de même le refus de McGill de reconnaître dans le texte de la nouvelle convention collective que la mégenration et l’utilisation de morinoms représentent une forme de harcèlement envers les auxiliaires d’enseignement transgenre. Le syndicat demande à McGill d’inclure dans sa politique sur le harcèlement et la discrimination, en cours de révision pour l’année universitaire à venir, un libellé clarifiant le fait que la mégenration est une forme de harcèlement. 

Le règlement du conflit de travail survient à temps pour éviter le pire des impacts négatifs qu’il aurait eu sur la fin de session, officiellement prévue le 30 avril. La grève affectait le bon déroulement de près de 1000 cours de l’Université.  

« La démonstration du rôle essentiel des auxiliaires d’enseignement dans la qualité de l’éducation que McGill fournit n’est plus à faire. Les membres du syndicat peuvent être fiers d’avoir tenu tête à une institution comme McGill, quel aplomb ! », s’est exclamée Caroline Senneville, présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).  

« La crise du coût de la vie affecte durement les auxiliaires d’enseignement qui vivent souvent dans des conditions précaires. Les gains qu’ils sont allés chercher prouvent une fois de plus que c’est en se tenant debout qu’on se fait respecter comme travailleuse ou travailleur », ajoute Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.  

« Après huit mois à démontrer très peu de flexibilité à la table de négociation, il aura fallu aller jusqu’à la grève pour que l’employeur fasse une offre respectueuse aux auxiliaires d’enseignement. Nous saluons la ténacité du syndicat », conclut Christine Gauthier, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec–CSN (FNEEQ–CSN). 

Avenir de la forêt : La CSN s’inquiète de l’avenir de la scierie Petit Paris

La CSN s’inquiète de l’avenir de Produits Forestiers Petit Paris à Saint-Ludger-de-Milot, au Lac-Saint-Jean. L’entreprise pourrait bien être vendue pour qu’une autre usine récupère son approvisionnement en bois de la forêt publique.

Le syndicat a appris de la bouche de hauts dirigeants de l’entreprise, laquelle est une coopérative à 50 %, que l’usine serait vendue et que les volumes de bois de la forêt publique, actuellement alloués à Saint-Ludger, seraient transférés à l’usine d’Arbec-Rémabec de l’Ascension-de-Notre-Seigneur. Une partie des employé-es suivrait également, sans qu’on sache si l’ancienneté serait respectée en fonction des règles qui s’appliquent normalement dans une telle situation.

« Pour Saint-Ludger c’est une catastrophe, l’économie locale dépend énormément de la scierie. On ne comprend pas que notre coopérative, qui est bien ancrée dans notre milieu, puisse avoir accepté un tel transfert. On se sent trahis », affirme Pierre Godin, vice-président du Syndicat des travailleurs de la Scierie Petit-Paris–CSN.

Selon la FIM–CSN, la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina, ne doit pas accepter le transfert de volume de bois de la forêt publique tant et aussi longtemps qu’un projet viable pour Saint-Ludger-de-Milot est encore possible. « La forêt fait vivre plus d’une centaine de municipalités au Québec. On ne doit pas décider du jour au lendemain de vider certains villages pour faire de plus grosses usines ailleurs », affirme, Jérémy Temes-Dubé, secrétaire général de la FIM–CSN. Ce dernier s’inquiète qu’une vision strictement économique, comme celle du ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, soit plaquée sur le secteur forestier. Le développement régional doit être pris en considération. Le transport de billes de bois brutes sur de longues distances n’est par ailleurs pas aussi économique en carburant que le transport de bois d’œuvre scié et séché.

La FIM–CSN en appelle au député du Lac-Saint-Jean, Éric Girard, pour qu’il demande un moratoire sur le transfert de volume de bois de la forêt publique. « La récente consultation du gouvernement sur l’avenir de la forêt ne doit pas être un écran de fumée pour cacher la fermeture d’usines dans les petites localités », ajoute le secrétaire général de la FIM–CSN.

« Le maire de Saint-Ludger-de-Milot, Marc Laliberté, est également sollicité pour aider à construire l’avenir de la scierie Petit Paris dans sa municipalité », ajoute Marie-Pier Ouellet, vice-présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN.

À propos 

La CSN est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Elle représente notamment les usines de Kénogami et d’Alma.

Le Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN regroupe quelque 160 syndicats de la région et représente 16 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Budget fédéral 2024 – Toujours pas assez de logements d’ici 2030

Les nouvelles dépenses d’Ottawa pour le logement, annoncées avant le budget, représentent un effort louable d’augmentation du nombre de logements, mais cela demeure insuffisant.

La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) prévoit qu’il faudrait construire 3,4 millions de logements d’ici 2030 pour avoir une offre suffisante afin d’assurer un retour à l’abordabilité. Or, si ce n’est pas abordable, c’est impossible de se loger.

« L’intention du gouvernement est bonne, mais ça ne permettra pas d’atteindre l’abordabilité dans le secteur du logement d’ici 2030. La demande est telle, qu’une stratégie canadienne en consultation avec tous les partenaires impliqués, dont les provinces, serait essentielle pour faire en sorte que toute la population puisse avoir accès à un logement décent, et ce, à coût accessible », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN, précisant que le financement et la main-d’œuvre devront être au rendez-vous si l’on veut que ce méga chantier aboutisse enfin.

La CSN estime que le déficit ne devrait pas empêcher de voir plus grand sur cet enjeu crucial. Le directeur parlementaire du budget estimait l’an dernier que le gouvernement fédéral pouvait accroître ses dépenses de 1,7 % du PIB, ou 49,5 G$, sans nuire à sa viabilité financière à long terme. Il serait par ailleurs possible d’augmenter les revenus d’Ottawa tout en assurant une meilleure redistribution de la richesse. La CSN propose, par exemple, une taxe sur les services numériques pour les géants du web, laquelle avait déjà été envisagée par le gouvernement fédéral. Comme il n’y a toujours pas d’entente multilatérale pour imposer ces entreprises, le Canada devrait mettre en place une telle taxe, dès 2024, comme annoncé dans le précédent budget.

Des promesses toujours en plan

Alors que le gouvernement Trudeau est en place depuis 2015, la réforme de l’assurance-emploi n’a toujours pas été réalisée et quelque 60 % des Canadiennes et des Canadiens qui perdent leur emploi n’ont pas le droit à des prestations. Les syndicats et plusieurs groupes communautaires exigent depuis plusieurs années des changements fondamentaux. Rien n’est fait.

Le régime d’assurance médicaments universel n’est pas encore en place, mais la CSN salue le premier pas dans cet important dossier. Il faudra toutefois aller plus loin que la couverture de deux médicaments et pour cela, il faudra une entente avec les provinces.

La décarbonisation de l’économie canadienne piétine. Ottawa doit être au rendez-vous pour appuyer des moyens concrets de réduction des émissions de carbone, comme l’augmentation de l’offre en transport en commun. « Les intentions sont là, mais l’atteinte des objectifs prend énormément de temps », conclut la présidente de la CSN, qui estime qu’il serait pourtant possible de se donner les moyens de faire ce qui doit être fait pour l’avenir de nos enfants.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Vote de grève à l’unanimité chez les Autobus Brissette & Frères

Hier soir, lors d’une assemblée générale extraordinaire, les membres du Syndicat des chauffeurs d’autobus de Brissette & Frères (CSN) ont adopté à 100 % un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, par la voie d’un scrutin secret.

« Comme tous les employeurs, le nôtre a reçu une importante bonification de ses contrats dont une partie doit servir à augmenter nos salaires pour régler les problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre. Actuellement, l’offre patronale n’est vraiment pas à la hauteur. De plus, nous refusons la rémunération par des primes parce que nous voulons une bonification durable, incorporée à notre salaire global, sans risque d’un retrait potentiel », précise Jocelyn Bonin, président du syndicat.

« Tous les employeurs ont reçu une bonification variant de 15 à 30 % de la valeur de leurs contrats et une partie de cet argent doit se rendre dans les poches de celles et de ceux qui conduisent les autobus. Rappelons qu’au mois de février 2023, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN) en soulignant que les chauffeuses et les chauffeurs doivent avoir leur juste part », ajoute Josée Dubé, présidente de ce secteur.

« L’employeur doit reconnaître les nouvelles données salariales qui sont en vigueur dans le transport scolaire de Lanaudière. Chez Autobus Transco à Mascouche, les salarié-es ont obtenu des augmentations de 53 % sur six ans lors de leur dernier renouvellement, l’an dernier. Ces règlements reconnaissent enfin le travail des conductrices et des conducteurs et nous allons entièrement les soutenir en ce sens », conclut Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

À propos

Le Syndicat des chauffeurs d’autobus de Brissette & Frères (CSN) compte 13 membres. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Lanaudière–CSN regroupe 81 syndicats représentant plus de 14 000 membres sur l’ensemble du territoire de Lanaudière.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Faire reculer la privatisation sur  tous les fronts !

(Bulletin Vraiment public no 6) La CSN poursuit sa campagne en 2024 pour un réseau Vraiment public. L’objectif principal des prochains mois sera de faire reculer la privatisation du réseau de la santé et des services sociaux (RSSS). Le printemps sera consacré à la recherche-action afin de recueillir des informations et des récits sur les différentes formes de privatisation qui ont cours et des conséquences qu’elles entraînent sur nos membres et la population. Il faut aussi mettre en lumière les liens unissant les milieux d’affaires et les élu-es avec l’accélération de la privatisation du RSSS.

Le 15 mars 2024, lors du conseil confédéral, l’instance démocratique de la CSN entre les congrès, les délégué-es ont adopté une résolution plaçant la lutte contre la privatisation au sommet des priorités de la CSN. Pour les travailleuses et les travailleurs de tous les secteurs, la défense de l’accès universel à des services publics de qualité est une nécessité.

Par ailleurs, l’amélioration de la situation exige qu’on remette en cause le rôle de plus en plus prépondérant des entreprises privées. Par exemple, en 2024, force est de constater que la première ligne, la porte d’entrée du réseau, est presque entièrement contrôlée par des entreprises privées. Est-ce à des entrepreneurs de décider où et quand doivent être offerts des services sociaux ou de santé ? Est-ce souhaitable que la possibilité d’accumuler des actes facturables oriente l’offre de services ? Est-ce équitable que la rémunération des médecins constitue 20 % du budget total en santé et services sociaux ?

Le mantra des chambres de commerce voulant que le secteur privé fasse toujours mieux que le secteur public est tout simplement faux. L’offre de la première ligne en est un exemple patent. En effet, la création des Groupes de médecine de famille (GMF), des entités privées, a lamentablement échoué dans sa mission à améliorer l’accès à un médecin de famille et à désengorger les urgences. Le statu quo n’est plus possible. Le vrai changement aujourd’hui, c’est de reprendre en main collectivement, dans le secteur public, les services de première ligne.

La CSN entend militer en ce sens au cours des prochains mois. Les tenantes et les tenants de la privatisation trouveront sur leur chemin une CSN résolue à exiger un changement de cap. Il ne suffit plus de stopper la privatisation, il faut la faire reculer. Il faut déprivatiser le système en faveur d’un réseau Vraiment public.

Le privé en santé – Pas une erreur de parcours

Le conseil confédéral de mars recevait la chercheuse Anne Plourde de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques(IRIS), pour nous amener à réfléchir aux raisons qui poussent les gouvernements à refaire toujours les mêmes erreurs, d’une réforme à l’autre. Pour Anne Plourde, ce n’est pas par incompétence. « En fait, nous dit-elle, bien que les citoyennes et les citoyens constatent l’échec de nos élu-es à améliorer les choses, il y a, dans notre société, certains milieux pour qui ces réformes sont, au contraire, un véritable succès ! »

En réalité, il faut remonter à la création du réseau public au début des années 70 pour trouver la dernière grande victoire des travailleuses et des travailleurs : la mise en place de l’assurance maladie. À l’époque, les milieux d’affaires ont farouchement résisté. La raison de leur opposition était simple : l’existence d’un système public qui fonctionne bien est incompatible avec la génération de profits. De plus, le système québécois se voulait au départ des plus démocratique et décentralisé. Chaque hôpital, chaque CLSC et chaque CHSLD comptait un conseil d’administration indépendant formé par des citoyennes et des citoyens. Rappelons que l’approche était résolument avant-gardiste : le système public québécois a dès le départ intégré la dimension de la médecine communautaire, en plus des CLSC, qui se voulaient la porte d’entrée idéale pour la population.

Pour Anne Plourde, le capitalisme a de tout temps été bien mauvais pour la santé. Par exemple, lorsque la recherche de profits conditionne l’offre de service en santé, plus la population est malade, meilleures sont les perspectives de profits pour le privé. À l’inverse, la prévention et l’absence de maladie entraînent une contraction pour le marché privé. Pour offrir des services à moindre coût, les entreprises privées doivent soit rogner sur les conditions de travail des employé-es, soit rogner sur la qualité des services. Et que dire du fait qu’en pleine période de pénurie de personnel, un médecin, qui n’est plus rémunéré par la RAMQ, limite l’accès universel et gratuit à ses soins pour les prodiguer plutôt à une clientèle aisée qui a statistiquement moins de problèmes de santé ?

Opposés dès le jour un
Suivant cette grande victoire des travailleuses et des travailleurs au début des années 70, l’opposition à la création d’un régime entièrement public n’a jamais baissé les bras. C’est ainsi qu’on a assisté à des vagues successives de privatisation. De leur côté, la plupart des médecins ont toujours résisté à intégrer le système public, s’inscrivant davantage comme des travailleurs autonomes et des entrepreneurs indépendants, alliés naturels, en quelque sorte, des élites économiques. De cette manière, les cliniques privées se sont multipliées et l’on voit aujourd’hui apparaître des chaînes de cliniques où les médecins-entrepreneurs sont propriétaires aux côtés d’autres entreprises à but lucratif. Loin d’être source d’efficacité, au contraire, le capitalisme en santé et en services sociaux est la principale cause du manque d’accès au réseau pour la population.
C’est pourquoi il faut absolument sortir la logique marchande de notre réseau public, au nom de la santé globale de la population et de l’intérêt public. Le défi est de taille, car le gouvernement de la CAQ poursuit la voie empruntée par tous ses prédécesseurs depuis 30 ans, à toute vapeur.

À lire
Les deux derniers ouvrages d’Anne Plourde, Santé inc. – Mythes et faillites du privé en santé et Le capitalisme, c’est mauvais pour la santé, sont disponibles chez PôleDoc, Service de documentation de la CSN.
https://csn.inlibro.net/

Santé-Québec, OÙ en sommes-nous ?

Suivant l’adoption sous bâillon du projet de loi 15, en décembre 2023, la nouvelle agence de gestion Santé Québec se met graduellement en place. Malgré l’adoption de la loi, la CSN demeure résolue à revendiquer un changement d’approche de la part du gouvernement. Nous sommes loin de baisser les bras pour contrer cette réforme néfaste ! Toutefois, nous avons l’obligation de nous préparer en vue de la création d’un employeur unique pour l’ensemble du réseau public de la santé et des services sociaux. Notons que la date exacte d’un éventuel vote d’allégeance syndicale n’est toujours pas connue. Nous vous tiendrons informés dès que nous en saurons davantage.

À terme, tous les salarié-es du réseau public devront voter afin de choisir l’organisation syndicale qui les représentera à l’avenir. En bref, l’ensemble des accréditations syndicales existantes, qu’il s’agisse des CISSS et des CIUSSS ou des établissements n’ayant pas été fusionnés lors des réformes précédentes, seront fusionnées pour former six grandes unités nationales. Ces six unités sont issues d’un certain redécoupage des quatre catégories de personnel du réseau, existant depuis la réforme Couillard de 2005. La CSN représente actuellement des membres dans chacune des six nouvelles catégories.

Personnel en soins infirmiers

Les salarié-es dont la pratique est régie par la Loi sur les infirmières et les infirmiers, les salarié-es membres de l’Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires ainsi que les salarié-es qui ont pour fonction d’assurer la qualité des soins infirmiers.
Ex. : Infirmière auxiliaire, conseillère
en soins infirmiers, infirmière.

Personnel de soutien opérationnel et de métiers

Les salarié-es des services auxiliaires de type manuel ainsi que les métiers spécialisés ou non spécialisés pouvant requérir un certificat de qualification.
Ex. : Salubrité, cuisine, ouvrière ou ouvrier.

Personnel d’assistance aux soins cliniques

Les salarié-es dont l’emploi est caractérisé par l’exécution de tâches semi-spécialisées pour apporter un soutien fonctionnel à des professionnel-les ou à des techniciennes et techniciens de la santé et des services sociaux.
Ex. : Préposé-es aux bénéficiaires, agentes et agents d’intervention.

Personnel de soutien de nature administrative

Les salarié-es dont l’emploi est caractérisé par l’exécution de travaux administratifs,
professionnels, techniques.
Ex. : Acheteuse, agente administrative, magasinière.

Techniciennes, techniciens et  professionnel-les de la santé  et des services sociaux

Les salarié-es dont l’emploi est caractérisé par la dispensation de services de santé et de services sociaux aux usagères et aux usagers par des techniciennes et techniciens et des professionnel-les pour des travaux de nature professionnelle ou technique exécutés dans le cadre des services de santé et des services sociaux.
Ex. : Éducatrice et éducateur, psychothérapeute, psychologue.

Techniciennes, techniciens et professionnel-les de soutien spécialisé et en soins cardiorespiratoires

Les salarié-es dont l’emploi est caractérisé par un soutien aux soins dans les secteurs spécialisés et dans le domaine des soins cardiorespiratoires par des techniciennes
et techniciens et des professionnel-les.
Ex. : Technologiste médical, inhalothérapeute.

La liste complète des titres d’emploi par catégorie se retrouvera en annexe de la loi qui n’est pas encore disponible sur le Web. La création de l’employeur unique annonce une centralisation inédite des relations de travail. À la CSN, nous entendons continuer d’offrir des services de proximité aux travailleuses et aux travailleurs, à leur donner une voix démocratique forte et à les soutenir dans leurs luttes au quotidien.

les 5 catégories

 

 

 

 

 

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Mandat de grève chez Autobus B. Dion et déclenchement de grève dans cinq syndicats de l’Estrie

Réunis en assemblée générale ce 3 avril au soir, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus B. Dion–CSN (STTABD–CSN) ont adopté à 95 %, par voie de scrutin secret, un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, à déclencher au moment jugé opportun. Par ce vote, le syndicat rejoint le mouvement de grève d’une journée qui sera déclenchée le 18 avril prochain.

« Ce n’est jamais de gaieté de cœur que les chauffeuses et chauffeurs décident d’envisager la grève comme moyen de pression ultime. Or, tous les transporteurs du Québec, incluant leur employeur, ont reçu du gouvernement une bonification importante de leurs contrats, dont une partie doit servir à verser de meilleurs salaires. Nous espérons donc que les offres salariales de l’employeur considèreront dorénavant l’argent qu’il a reçu à cette fin. Par ce vote, le syndicat se joint au mouvement des autres syndicats en Estrie qui sont déterminés à aller chercher leur dû et à obtenir un règlement rapide », déclare Josée Dubé, présidente du secteur transport scolaire.

« La nouvelle réalité salariale dans le secteur du transport scolaire ne peut pas être ignorée par les transporteurs. Tous les employeurs doivent bonifier les salaires s’ils désirent attirer et retenir la main-d’œuvre dans le contexte actuel de pénurie, qui laisse chaque matin des routes sans chauffeuses ni chauffeurs. Nous revendiquons cette bonification importante des salaires afin que l’argent versé par le gouvernement se rende dans les poches de celles et ceux qui conduisent les véhicules scolaires », ajoute Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

« En février 2023, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN) en soulignant que “les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part”, précise Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN. Les salarié-es du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent malheureusement recourir à la grève pour aller chercher cette juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »

Grève le 18 avril prochain
Ce 4 avril au matin, cinq avis de grève, dont un pour le STTABD–CSN, ont été envoyés au ministère du Travail. Les quatre autres syndicats suivants ont également envoyé leur avis respectif : le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN, le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus Coaticook–CSN, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus de l’Estrie–CSN et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Sapinière–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus B. Dion–CSN rassemble environ 30 membres et est affilié à la FEESP–CSN, qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Un mandat de grève pour ramener MDA Espace sur terre

Face à une offre monétaire insultante, les travailleurs et travailleuses de MDA Espace ont adopté à 99 % un mandat de séquences de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée pour faire débloquer la négociation. Après des mois de négociation, l’entreprise spécialisée en robotique et en opérations spatiales propose des offres salariales en deçà de l’inflation et des reculs au régime de retraite.

Si le syndicat représentant plus de 150 travailleurs et travailleuses est parvenu à régler les éléments normatifs de la négociation, un monde sépare les parties sur la question salariale. Après des semaines à interpeller l’employeur pour connaître son offre, les travailleurs et travailleuses ont reçu avec colère sa proposition d’augmentations salariales de 2 % par année. À cela s’ajoute la volonté de l’employeur d’imposer des reculs au régime de retraite. L’entreprise, en pleine croissance et bien reconnue dans son secteur, n’a pas les moyens de se passer de l’expertise du personnel. C’est pour accentuer la pression sur l’entreprise que les travailleurs et travailleuses de la production et de l’entretien se sont dotés d’un mandat de grève lors d’une assemblée générale tenue le 2 avril 2024.

« L’employeur est littéralement sur une autre planète avec son offre salariale. En pleine période d’inflation, il propose à ses travailleurs et travailleuses de s’appauvrir. Si MDA Espace est devenu un précurseur dans l’industrie aérospatiale, c’est grâce à notre travail quotidien. Ce n’est pas avec une offre monétaire méprisante, insultante et incomplète que l’employeur va réussir à atteindre ses objectifs », explique Michel Mercier, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de MDA Espace–CSN.

« C’est inacceptable qu’une entreprise en pleine croissance refuse de reconnaitre les efforts de ses travailleurs et travailleuses. Surtout que tout ça survient en pleine pénurie de personnel et avec une inflation importante. Avec un mandat de grève en poche, on envoie le message à l’employeur qu’il est temps d’arrêter de mépriser les travailleurs et les travailleuses et de venir négocier sérieusement », de conclure Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) et Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN).

Les employé-es municipaux de Nouvelle adoptent une nouvelle entente de principe

C’est à l’unanimité que les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Municipalité de Nouvelle (CSN) ont adopté l’entente de principe qui leur était proposée jeudi dernier. Les membres repartent avec des augmentations salariales qui leur permettent ainsi de se rapprocher de la moyenne gaspésienne.

« On sort de cette négociation la tête haute. Pour nous, la priorité était d’arriver à une entente qui permet aux travailleuses et aux travailleurs municipaux de faire face à l’inflation, dans un contexte où certaines de nos conditions de travail étaient les pires de la région », explique Grégory Blais, président du syndicat.

En faisant un comparatif avec les conditions de travail des employé-es municipaux de la Gaspésie, le syndicat recensait des conditions évaluées à 18 % en dessous de la moyenne régionale. La nouvelle entente vient donc concrétiser un rattrapage salarial plus que nécessaire.

« Je salue la mobilisation des travailleuses et des travailleurs qui ont su se tenir debout et qui ont posé les bases d’un syndicat combatif », ajoute Serge St-Pierre, président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM–CSN).

Le 8 mars dernier, les syndiqué-es avaient voté un mandat de moyens de pression excluant la grève afin de faire progresser la négociation qui piétinait depuis septembre.

Mandat de grève chez Autobus Coaticook

Réunis en assemblée générale ce 28 mars au soir, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus Coaticook–CSN ont adopté à 95 %, par voie de scrutin secret, un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, à déclencher au moment jugé opportun.

« La négociation traîne et ce n’est pas à l’avantage des chauffeuses et chauffeurs, bien au contraire. Tous les contrats des transporteurs ont été majorés de 15 à 30 % à l’automne 2022 et une partie des sommes doit servir à augmenter les salaires. Pour le moment, cet argent s’en va directement dans les poches de l’employeur. En refusant de négocier rapidement, celui-ci indique qu’il préfère augmenter ses profits plutôt que d’offrir de meilleurs salaires qui garantissent le service à la population. Par ce vote, le syndicat lui démontre toute sa détermination à aller chercher son dû et à en arriver à un règlement rapide », déclare Josée Dubé, présidente du secteur transport scolaire.

« La nouvelle réalité salariale dans le secteur du transport scolaire ne peut pas être ignorée par les transporteurs. Tous les employeurs doivent bonifier les salaires s’ils désirent attirer et retenir la main-d’œuvre dans le contexte actuel de pénurie, qui laisse chaque matin des routes sans chauffeuses ni chauffeurs. Nous revendiquons cette bonification importante des salaires afin que l’argent versé par le gouvernement se rende dans les poches de celles et de ceux qui conduisent les véhicules scolaires », ajoute Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

« En février 2023, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN) en soulignant que “les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part”, précise Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN. Les salarié-es du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent malheureusement recourir à la grève pour aller chercher cette juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus Coaticook–CSN rassemble environ 30 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les employés municipaux de Saint-Georges demandent à la ville de faire preuve de souplesse

Les représentants du Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN souhaitent faire une mise au point à la suite de certaines déclarations de M. Claude Morin, maire de Saint-Georges, en pleine séance du conseil municipal lundi soir.

« Il est vrai que le syndicat a reçu une hypothèse de travail de la conciliatrice du ministère du Travail, » explique Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN), « mais il est faux de prétendre que nous l’avons rejeté du revers de la main sans même en prendre connaissance. »

Les discussions entre la partie syndicale et la conciliatrice, qui est au dossier depuis le 15 décembre à la demande du syndicat, faut-il le rappeler, sont régulières. « Nous avons analysé la proposition de la conciliatrice, » explique Mario Boissé, président du syndicat, « mais ça ne nous semblait pas être une bonne base de travail. »

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) estime que la partie syndicale a constamment fait preuve de souplesse depuis le début des négociations. « Écoutez, la partie syndicale a baissé sa demande salariale, nous demandions à l’origine l’IPC et un rattrapage salarial alors que maintenant notre demande se situe en deçà de l’IPC pour une convention de cinq ans, » révèle Simon-Mathieu Malenfant, vice-président trésorier de la FEESP–CSN, « en plus nous avons abandonné des demandes monétaires, notamment l’ajout d’une semaine de vacances et de congés mobiles, pour créer de l’espace et permettre à la Ville de bonifier son offre salariale. »

Malheureusement, la partie patronale reste campée sur ses positions. « La Ville n’a jamais vraiment bougée sur son offre de départ, ils l’ont à peine bonifié de quelques sous, » rappelle Simon-Mathieu Malenfant, « d’ailleurs, la dernière offre patronale remonte au 25 février, soit bien avant le déclenchement de la grève générale illimitée. Dans ce contexte c’est un peu surprenant de se faire dire que la partie patronale est en attente d’un retour syndical. »

Concrètement, l’écart entre les positions syndicales et patronales sur la question des salaires est d’environ 3 % sur cinq ans. « Hier soir, le maire de Saint-Georges m’a déclaré qu’il aurait préféré qu’il n’y ait pas de grève, » conclut Barbara Poirier, « nous aussi ! Personne ne fait la grève pour le plaisir. En fait, si vous voulez le fond de ma pensée, je trouve ça indécent qu’on en soit là, que nos membres soient en grève et que la population soit privée de services. »

La partie syndicale estime que la balle est dans le camp de la Ville de Saint-Georges et que le conseil municipal doit rapidement donner les mandats nécessaires pour permettre d’en arriver à une entente satisfaisante pour les deux parties.

Les partenaires s’inquiètent pour le marché du travail québécois

Chaque jour, au Québec, de petites et moyennes entreprises se font refuser des services nécessaires à leur croissance, alors que des personnes en emploi ou à la recherche d’un travail voient leur demande pour une formation qualifiante rejetée, malgré un besoin démontré et un niveau de précarité élevé dans plusieurs cas.

À trois semaines du dépôt du budget fédéral, les acteurs du marché du travail québécois joignent leur voix aujourd’hui afin de signaler une situation critique en matière de développement de la main-d’œuvre au Québec.

Un manque à gagner financier

La fin possible des bonifications des ententes de transferts sur le marché du travail (ETMT) en provenance du gouvernement canadien représente un manque à gagner de quelque 140 millions de dollars (M$) pour le Québec en 2024-2025, soit 100,7 M$ pour l’Entente sur le développement du marché du travail (EDMT) et 44,4 M$ pour l’Entente sur le développement de la main-d’œuvre (EDMO). À cela s’ajoutent d’autres coupures de financement, tant du fédéral que du provincial, qui totalisent près de 145 M$ additionnels.

Des impacts réels sur le terrain

Déjà, les entreprises, les travailleuses et travailleurs ainsi que les personnes en recherche d’emploi sont touchées par des contractions importantes dans le financement des services aux entreprises, des mesures de formation et des services publics d’emploi destinés aux individus. À titre d’exemple, le financement des services aux entreprises et des mesures de formation a chuté de près de 50 % entre 2022-2023 et 2023-2024, ce qui occasionne des bris de services dans certaines régions ou encore de longues listes d’attente.

Se préparer pour l’avenir

Le marché du travail a été fortement chamboulé par la pandémie de COVID-19, de même que par de nombreuses transitions démographiques, environnementales et technologiques. En ce sens, il demeure encore très volatil et inégal. De nombreux experts et économistes prévoient également un ralentissement économique pour les prochaines années, ce qui pourrait entraîner plusieurs pertes d’emploi et une hausse du taux de chômage.

Dans ce contexte, il nous apparaît donc primordial de bonifier rapidement les ententes de transferts sur le marché du travail avec Ottawa, afin de maintenir l’offre, la qualité et d’assurer la prévisibilité à long terme des services destinés aux personnes à la recherche d’un emploi, aux travailleuses et travailleurs ainsi qu’aux entreprises québécoises.

Signataires

Nathalie Arguin, secrétaire générale – Confédération des syndicats nationaux (CSN)

Christian Blanchette, recteur – Université du Québec à Trois-Rivières – Représentant du Bureau de coopération interuniversitaire (BCI)

Denis Bolduc, secrétaire général – Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)

Karl Blackburn, président et chef de la direction – Conseil du patronat du Québec (CPQ)

Paul Doyon, premier vice-président général – Union des producteurs agricoles (UPA)

Caroline Dupré, présidente-directrice générale – Fédération des centres de services scolaires du Québec (FCSSQ)

Éric Gingras, président – Centrale des syndicats du Québec (CSQ)

Pierre Graff, président-directeur général – Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec (RJCCQ)

Richard Gravel, vice-président – Coalition des organismes communautaires pour le développement de la main-d’œuvre (COCDMO)

Charles Milliard, président-directeur général – Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ)

Véronique Proulx, présidente-directrice générale – Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ)

Martine Roy, vice-présidente – Réseau des carrefours jeunesse-emploi du Québec (RCJEQ)

Valérie Roy, directrice générale – AXTRA, Alliance des centres-conseils en emploi

Bernard Tremblay, président-directeur général – Fédération des cégeps

Luc Vachon, président – Centrale des syndicats démocratiques (CSD)

Mandat de grève chez Autobus des Cantons

Réunis en assemblée générale ce 25 mars au soir, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN ont adopté à l’unanimité, par voie de scrutin secret, un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, à déclencher au moment jugé opportun.

« Nous savons que tous les transporteurs du Québec, incluant leur employeur, ont reçu du gouvernement une bonification importante de leurs contrats, dont une partie doit servir à verser de meilleurs salaires. Nous espérons donc que les offres salariales de l’employeur considèreront dorénavant l’argent qu’il a reçu à cette fin. Par ce vote, le syndicat lui démontre toute sa détermination à aller chercher son dû et à arriver à un règlement rapide », déclare Josée Dubé, présidente du secteur transport scolaire.

« La nouvelle réalité salariale dans le secteur du transport scolaire ne peut pas être ignorée par les transporteurs. Tous les employeurs doivent bonifier les salaires s’ils désirent attirer et retenir la main-d’œuvre dans le contexte actuel de pénurie, qui laisse chaque matin des routes sans chauffeuses ni chauffeurs. Nous revendiquons cette bonification importante des salaires afin que l’argent versé par le gouvernement se rende dans les poches de celles et ceux qui conduisent les véhicules scolaires », ajoute Denis P. Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

« En février 2023, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN) en soulignant que “les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part”, précise Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN. Les salarié-es du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent malheureusement recourir à la grève pour aller chercher cette juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »

« Tous les contrats des transporteurs ont été majorés de 15 à 30 % à l’automne 2022 et une partie de ces sommes devait servir à augmenter les salaires de celles et ceux qui conduisent les véhicules scolaires. Ce que les transporteurs nous indiquent en refusant actuellement de verser ces sommes à leurs salarié-es, c’est qu’ils préfèrent augmenter leurs profits plutôt que de garantir ce service à la population, ce qui est totalement inacceptable », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN rassemble environ 50 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

1600 auxiliaires d’enseignement de McGill en grève dès lundi

N’ayant toujours pas reçu d’offre satisfaisante de la part de l’Université McGill, les 1600 assistantes et assistants d’enseignement de l’institution entameront une grève de huit semaines ce lundi, mettant en péril la fin de la session universitaire.

« Nous avons fait tout ce que nous pouvions pour négocier de bonne foi, mais il semble que McGill ne soit pas disposée à y mettre du sien pour que l’on parvienne à une entente. Nous n’avons pas d’autre choix que d’exécuter notre mandat de grève », explique Fanny Teissandier, une assistante d’enseignement qui espère que l’Université ne fera pas traîner le conflit de travail jusqu’à la fin de la session. « McGill fonctionne parce que nous travaillons ! », ajoute-t-elle. 

La semaine dernière, les auxiliaires d’enseignement de l’Université ont voté à 87,5 % en faveur du mandat de grève. Ces derniers sont en négociation depuis septembre pour assurer le renouvellement de leur convention collective. Le syndicat réclame une augmentation de salaire substantielle pour pallier la hausse du coût de la vie et rattraper le salaire moyen des auxiliaires d’enseignement d’autres grandes universités canadiennes telles que l’Université de Toronto, l’Université Queen’s, l’Université McMaster et l’Université de la Colombie-Britannique. 

Les travailleuses et les travailleurs demandent également que les heures de cours qui leur sont attribuées soient indexées par rapport au nombre d’étudiantes et d’étudiants. Le syndicat craint que la baisse des heures constatée ces dernières années n’affecte la qualité de la formation à l’Université. 

« Les auxiliaires d’enseignement jouent un rôle essentiel dans la qualité de l’éducation à McGill. En ce moment, leur apport est mis en péril par l’attitude de l’administration. McGill est-elle vraiment prête à laisser les personnes étudiantes terminer leur session sans les auxiliaires ? La balle est dans le camp de l’Université », déclare Caroline Senneville, présidente de la Confédération des syndicats nationaux.

« La négociation a été décevante pour le syndicat, car le comité de négociation a fait preuve de flexibilité et il a reçu très peu d’ouverture en échange de la part de l’Université. Le mandat de grève est fort et nos membres ne reculeront pas avant d’avoir obtenu une offre salariale respectueuse », affirme Christine Gauthier, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN (FNEEQ-CSN). 

« En pleine crise du coût de la vie, la lutte des auxiliaires de McGill est une lutte pour le respect et pour des conditions de travail décentes. Les travailleuses et les travailleurs peuvent compter sur la CSN pour être à leurs côtés jusqu’au bout de leur lutte », ajoute Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN. 

Vote de grève chez les Autobus Gil-Ber

Lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue le 21 mars en soirée à Rawdon, les membres du Syndicat des travailleurs des Autobus Gil-Ber (CSN) (STAGB–CSN) ont adopté un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée à 98 %, par voie de scrutin secret.

« Comme tous les employeurs, le nôtre a reçu une importante bonification de ses contrats dont une partie doit servir à augmenter nos salaires pour régler les problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre. Actuellement, il refuse de s’engager à faire descendre cet argent dans nos poches prétextant des problèmes financiers. Or, nous lui avons demandé d’ouvrir ses livres afin que nous puissions constater ses problèmes financiers, ce qu’il a refusé, précise Josée Dubé, présidente du STAGB–CSN et du secteur transport scolaire. À cause des trop bas salaires, plusieurs routes ne sont pas complétées et ce sont les parents et leurs enfants qui en paient le prix. »

« Tous les employeurs ont reçu une bonification variant de 15 à 30 % de la valeur de leurs contrats et cet argent doit se rendre dans les poches de celles et ceux qui conduisent les autobus. Nous le savons, les contrats signés avec le Centre de services scolaire des Samares (CSSS) se chiffrent actuellement à environ 100 000 $ par route, incluant les nouvelles sommes obtenues depuis le réinvestissement de 2022-2023, ce qui signifie que l’employeur serait capable de verser un taux horaire de 28 $ à 30 $ l’heure », ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« L’employeur doit reconnaître les nouvelles données salariales qui sont en vigueur dans le transport scolaire de Lanaudière. Chez Transco à Mascouche, les salarié-es ont obtenu des augmentations de 53 % sur six ans lors de leur dernier renouvellement, l’an dernier. Ces règlements reconnaissent enfin le difficile travail des conductrices et des conducteurs, insiste Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN. Et le CSSS devra aussi comprendre que si l’argent se rend dans les poches des chauffeurs et chauffeuses, les bris de service seront moins importants et surtout, moins fréquents. »

« Nous rappelons qu’au mois de février 2023, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part, précise Caroline Senneville, présidente de la CSN. Les salarié-es du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent recourir à la grève pour justement aller chercher leur juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »

Le STAGB–CSN regroupe 65 membres. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Lanaudière–CSN regroupe 81 syndicats représentant plus de 14 000 membres sur l’ensemble du territoire de Lanaudière.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Ensemble pour Gaza et la Palestine

Face à la situation révoltante qui a lieu à Gaza et en Palestine, la CSN invite tous les travailleuses et les travailleurs à se joindre à la manifestation du 23 mars prochain à 14h, au carré Dorchester, à Montréal. 🇵🇸
La CSN et les membres de la Coalition du Québec URGENCE Palestine revendiquent:
  • Un cessez-le-feu immédiat et la libre circulation de l’aide humanitaire dans toute la bande de Gaza;
  • L’arrêt des exportations militaires canadiennes, directes et indirectes, vers Israël;
  • La levée du blocus de la bande de Gaza par Israël.
Pour confirmer votre présence ou pour avoir plus d’informations sur l’événement : https://www.facebook.com/events/1567337220732295

1600 auxiliaires d’enseignement de McGill pourraient être en grève pour la fin de session

En pleine négociation de leur convention collective, les 1600 auxiliaires d’enseignement de McGill viennent de voter à 87 %, avec un taux de participation record, une banque de huit semaines de grève qui pourrait affecter la fin de la session universitaire.

« Aujourd’hui, les membres du syndicat envoient un message clair à l’administration : si nous devons faire la grève, nous sommes prêts à aller jusque-là. Nous n’avons pas pris cette décision à la légère, c’est notre dernier recours dans la négociation. La balle est maintenant dans le camp de l’employeur pour que nous obtenions le contrat que nous méritons », explique Fanny Teissandier, auxiliaire d’enseignement.

En négociation pour le renouvellement de leur convention collective depuis septembre, le syndicat revendique notamment une hausse de salaire substantielle pour pallier la hausse du coût de la vie et rattraper le salaire moyen des auxiliaires d’enseignement dans le reste du U15, le Regroupement des universités de recherche du Canada, qui comprend notamment l’Université de Toronto, l’Université Queen’s, l’Université McMaster et l’Université de la Colombie-Britannique.

Les travailleuses et les travailleurs demandent également que les heures de contrats attribuées aux assistants d’enseignement soient indexées au nombre d’étudiantes et d’étudiants. Le syndicat craint que la diminution des heures constatée ces dernières années ne finisse par affecter la qualité de la formation à l’Université.

« McGill se vante d’offrir un enseignement de premier ordre. Comment l’Université pourra-t-elle assurer une formation de qualité si celle-ci diminue les ressources disponibles aux personnes étudiantes, par exemple en réduisant les heures octroyées aux auxiliaires d’enseignement pour faire leur travail ? », questionne Christine Gauthier, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN (FNEEQ-CSN).

« Les auxiliaires d’enseignement sont des étudiantes et étudiants aux cycles supérieurs. Améliorer leurs conditions de travail, c’est aussi améliorer leurs conditions de recherche. Le syndicat pourra compter sur l’appui de la CSN tant et aussi longtemps qu’il en faudra à McGill pour se rendre à l’évidence », ajoute Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN.

La CSN en marche pour recueillir des dons pour Leucan

Montréal, le 17 mars 2024 – Partout au Québec, plus de 400 personnes ont répondu à l’appel de la CSN pour participer à la deuxième édition du Marche-don, Cours-don. Cette activité sportive a permis de recueillir plus de 150 000 $ pour le Camp Vol d’été Leucan–CSN, un camp d’été familial destiné aux enfants atteints de cancer et à leur famille.

Rappelons que Le Camp Vol d’été Leucan–CSN a été mis sur pied en 1985 et a été renommé en 2001 le Camp Vol d’été Leucan–CSN, grâce au partenariat établi avec la CSN qui le finance par plusieurs activités de collecte de fonds.

« Pourquoi la CSN s’implique-t-elle pour Leucan ? Pour donner du répit aux enfants atteints de cancer et à leur famille. C’est une cause qui nous tient à cœur depuis plusieurs années. Comme organisation syndicale qui a la solidarité et l’entraide dans son ADN, cet engagement social est en droite ligne avec nos valeurs. C’est une manière pour notre mouvement de s’impliquer différemment dans la communauté », explique David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.