Renaud-Bray: un salon du livre sur le dos des travailleuses et des travailleurs!

Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray (CSN), qui représente les employé-es des succursales de Place Laurier et des Galeries de la Capitale, sont actuellement présents devant le Salon international du livre de Québec au Centre des congrès. Le but de leur présence est de distribuer des tracts pour faire éclater au grand jour leurs conditions de travail et les demandes démesurées de l’employeur dans le cadre de leur négociation.

La trésorière du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray (CSN), Isabelle Nadeau, dénonce la situation « notre employeur veut nous faire reculer face à nos congés de maladie et nos horaires de travail. Pire encore, Renaud-Bray ne veut même pas reconnaître notre droit de prendre des pauses de 15 minutes durant nos quarts de travail, c’est inacceptable ! »

Le syndicat est présent de 11 h à 14 h pour distribuer ses tracts et se faire entendre par la population ainsi que pour soutenir leurs membres qui travaillent actuellement au Salon du livre. Renaud-Bray est un leader mondial de la librairie avec un chiffre d’affaires de plusieurs millions par année et le fait qu’il exige des reculs dans les conditions de travail, déjà exécrables, de ses travailleuses et travailleurs est simplement inhumain.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray (CSN) regroupe 60 membres. Le syndicat est affilié à la Fédération du commerce (FC–CSN) qui regroupe près de 30 000 membres dans ses 360 syndicats, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances et, bien sûr, à la CSN qui compte pour sa part plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

 

Olymel, les porcs d’abord

Si vous lisez cette lettre au restaurant ce matin, vous croquerez peut-être une tranche de bacon produite en Ontario pour la première fois de votre vie. Vous ne goûtez pas la différence? Eh bien, pour des milliers de familles québécoises, ça en fait toute une!

Depuis un an, Olymel procède au laminage des emplois syndiqués dans ses usines de transformation de porcs du Québec. Quelques mois après avoir fermé sa plus vaste usine de transformation de porcs au Canada, celle de Vallée-Jonction, et fait disparaître d’autres usines de transformation ici, elle embauche maintenant ailleurs.

Tout récemment, Olymel transférait sa production de bacon destinée aux restaurants et aux institutions, de Drummondville vers Cornwall en Ontario. Bref, Olymel choisit de plus en plus de transformer dans ses usines de l’extérieur du Québec du porc québécois pour le revendre ensuite sur le marché québécois.

Mauvaises décisions

Olymel a reçu des centaines de millions en subvention et en investissement du gouvernement afin de sauver la «filière porcine québécoise». Doit-on comprendre que la filière porcine québécoise exclut de bons emplois pour les travailleurs du Québec?

Après avoir supprimé plus d’un millier d’emplois dans ses usines québécoises au cours de la dernière année, Olymel plaidait le mois dernier être devenue dépendante de pas moins de 1500 travailleurs étrangers temporaires. Rappelons que ceux-ci doivent respecter des conditions particulières pour demeurer au pays dont celle de demeurer à l’emploi exclusif d’Olymel. C’est la recette Olymel: le plus de profits possible.

Qu’Olymel se comporte ainsi ne surprendra pas ses travailleurs. Ils ont été les premiers témoins d’une succession de mauvaises décisions prises par les dirigeants, et ce, depuis la création d’Olymel, à partir d’autres abattoirs il y a 30 ans. Ils savent que la fierté québécoise d’Olymel se limite aux slogans. Ils savent depuis longtemps que chez Olymel, les porcs passent avant les humains.

Profits

Ce qui est le plus affligeant, c’est de constater qu’en 2024 ni Olymel ni son propriétaire, la coopérative Sollio, ni les producteurs de viande, ni même les élus aux différents paliers de gouvernement ne se soucient vraiment du sort de ces milliers de travailleurs.

Pourtant, si Olymel brasse aujourd’hui un chiffre d’affaires de 4,7 milliards de dollars, c’est bien grâce aux profits accumulés par la force de leurs bras et de leurs têtes et de leurs parents et de leurs grands-parents.

Et que dire de la CAQ? Vous rappelez-vous? On nous promettait de bons emplois dans toutes les régions du Québec. On ne savait pas trop de quels bons emplois François Legault parlait à l’époque. C’était pour se faire élire. Maintenant, on le sait.

De toute évidence, ça n’incluait pas les milliers de bons emplois déjà existants dans la transformation du porc québécois.

 

Alexandre Laviolette,
président,
Fédération du commerce (FC–CSN)

Lettre publiée dans le Journal de Montréal du 20 mars 2024

Les chauffeurs de camion acceptent l’entente de principe

Les membres du Syndicat des chauffeurs de camion de la Ferme Saint-Zotique–CSN acceptent à l’unanimité l’entente de principe pour le renouvellement de leur convention collective. Le nouveau contrat de travail prévoit une hausse salariale de près de 20 % en quatre ans.

Ferme St-Zotique appartient à Burnbrae Farms, la plus importante entreprise de classification d’œufs de consommation au Canada. Ses travailleurs étaient sans convention collective depuis avril 2023.

« Après deux séquences de grève et un long processus de conciliation, rendue particulièrement difficile en raison de l’attitude méprisante de l’employeur, nous obtenons finalement gain de cause », se réjouit le président du syndicat, Michel Dulude.

La nouvelle convention comprend notamment l’instauration d’une prime de fin de semaine, la bonification de la banque d’heures supplémentaires, la mise en place d’une banque de congés de maladie de même que l’amélioration des clauses de libérations syndicales et de celle empêchant la sous-traitance.

De plus, les clauses de santé et sécurité du travail ont été complètement revues et bonifiées, et ce, malgré le refus initial de l’employeur de négocier sur ces points. « En 2024, c’est incroyable qu’un employeur refuse non seulement de rehausser le niveau de santé et de sécurité de ses salariés, mais qu’il refuse même d’en parler ! » s’insurge Serge Monette, vice-président de la Fédération du commerce–CSN.

Gains majeurs
Réunie en assemblée le 25 février, la trentaine de salariés a adopté à 100 % l’entente de principe. Ce résultat constitue un appui sans équivoque des travailleurs envers leurs représentants, qui ont négocié pendant près d’un an avec un employeur méprisant. Lors de l’assemblée, les membres ont d’ailleurs dénoncé à l’unanimité l’attitude déplorable de Ferme St-Zotique/Burnbrae Farms lors de cette négociation.

« Au cours des derniers mois, les chauffeurs de camion de la Ferme St-Zotique se sont mobilisés à plusieurs reprises. Aujourd’hui, ces travailleurs peuvent être fiers des résultats », ajoute la présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN, Annette Herbeuval. « Avec cette convention, les chauffeurs de camion de la Ferme St-Zotique atteignent enfin les normes de l’industrie du camionnage. Toute la CSN salue leur solidarité et leur détermination », conclut la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

À propos
Le Syndicat des chauffeurs de camion de la Ferme Saint-Zotique–CSN est affilié à la Fédération du commerce–CSN, qui compte plus de 27 000 membres. Il fait également partie du Conseil central de la Montérégie–CSN, qui dénombre plus de 32 000 adhérents issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, dans la région. Pour sa part, la CSN regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Une deuxième séquence de grève à la Ferme St-Zotique

Aux prises avec un employeur fermé et méprisant, les membres du Syndicat des chauffeurs de camion de la Ferme Saint-Zotique–CSN déclenchent une deuxième séquence de grève en quelques mois.

Au cours des derniers jours, la direction de Ferme St-Zotique/Burnbrae Farms a multiplié les attaques à l’endroit de ses chauffeurs. L’entreprise a débuté par l’embauche d’agents de sécurité, puis a fait appel aux policiers lors d’une rencontre pacifique des chauffeurs, avant de poursuivre avec une mise en demeure à l’endroit du syndicat et des mesures de représailles envers un de ses officiers. « Depuis le début des pourparlers, l’employeur se traîne les pieds à la table de négociation. Maintenant, il tente de nous intimider. L’improvisation et le manque de respect ont assez duré », dénonce le président du syndicat, Michel Dulude.

Les deux parties peinent à se rencontrer, puisque l’employeur offre des dates de disponibilité très limitées. « S’asseoir à la table de négociation et discuter de bonne foi constitue pourtant un minimum de respect. Pourquoi Burnbrae Farms refuse-t-il de le faire pour ses “employés dévoués” comme l’entreprise se plaît à les qualifier dans ses campagnes publicitaires ? », fait remarquer M. Dulude.

Lorsque l’employeur daigne se présenter à la table de négociation, il adopte la même attitude fermée et acrimonieuse. À l’heure actuelle, le syndicat tente de négocier les clauses de santé et sécurité du travail (SST), mais Ferme St-Zotique refuse catégoriquement de trouver des solutions aux problèmes existants de SST. Depuis trois ans, c’est plus d’un chauffeur sur cinq qui a subi un accident de travail.

« Les demandes des 30 salariés sont loin d’être exagérées. Le nombre d’accidents de travail est beaucoup trop élevé à la Ferme St-Zotique. En plus des accidents, des chauffeurs travaillent les deux pieds dans l’eau dans la cour de l’usine et doivent conduire les pieds tout mouillés. Cette entreprise, qui se targue de compter parmi les mieux gérées au Canada, doit faire plus », fait remarquer le vice-président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette.

La présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN, Annette Herbeuval, rappelle pour sa part les problèmes de gestion à la Ferme St-Zotique. « Les travailleuses et les travailleurs de l’usine ont aussi dû exercer la grève en 2021 et en 2022. L’employeur adopte maintenant la même attitude méprisante avec les chauffeurs de camion. Tous les syndiqué-es CSN de la grande région de la Montérégie sont solidaires avec eux. Nous ne les laisserons pas tomber », insiste la dirigeante.

À propos
Le Syndicat des chauffeurs de camion de la Ferme Saint-Zotique–CSN est affilié à la Fédération du commerce–CSN, qui compte plus de 27 000 membres. Il fait également partie du Conseil central de la Montérégie–CSN, qui dénombre plus de 32 000 adhérents issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, dans la région. Pour sa part, la CSN regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

L’entrepôt de BMR passe à la CSN !

Les quelque 400 travailleuses et travailleurs de l’entrepôt principal de BMR, situé sur trois sites à Boucherville, ont décidé de choisir la CSN comme nouveau syndicat après une période où il était possible de changer d’allégeance syndicale.

La nouvelle accréditation a été confirmée par le Tribunal administratif du travail en date du 29 septembre.

« Nous sommes très heureux d’accueillir ces nouvelles et nouveaux membres. La CSN est une centrale syndicale combative qui est administrée à 100 % au Québec et qui laisse une large place à l’autonomie de ses syndicats affiliés », a commenté François Enault, 1er vice-président de la CSN.

« Le secteur des entrepôts est déjà bien représenté à la CSN et d’autres pourraient s’ajouter dans les prochains mois, notamment avec Amazon. Avec les changements technologiques actuels, les travailleuses et les travailleurs ont tout intérêt à choisir un syndicat qui va les accompagner dans les luttes qui s’annoncent à plusieurs endroits pour conserver des emplois de qualité », a déclaré Alexandre Laviolette, président de la FC–CSN. La Fédération du commerce de la CSN est celle qui accueillera les nouvelles et nouveaux membres de BMR.

« Nous accueillons avec plaisir les travailleuses et les travailleurs de BMR qui pourront compter sur la solidarité des autres syndicats CSN de la région », a affirmé Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

À propos

La Fédération du commerce de la CSN (FC–CSN) compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme.

La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le Conseil central de la Montérégie–CSN regroupe quelque 35 000 membres issus de tous les secteurs d’activité sur une base régionale.

 

 

Que les géants de l’épicerie regardent dans leur cour !

Alors que le gouvernement canadien réunit les géants de la distribution alimentaire pour assurer l’accès de toute la population aux denrées qui leur sont nécessaires, la Confédération des syndicats nationaux rappelle que les travailleuses et les travailleurs des supermarchés eux-mêmes ressentent de plein fouet les effets de l’augmentation des bénéfices des entreprises de l’industrie.

« On salue l’initiative du gouvernement fédéral de convoquer les géants du secteur », explique le vice-président de la CSN, François Enault. « Nous appelons à une réflexion beaucoup plus large pour s’attaquer à la crise du pouvoir d’achat des Canadiennes et des Canadiens. Les bénéfices engrangés par les géants de l’alimentation sont d’autant plus scandaleux qu’ils sont réalisés sur le dos de travailleuses et de travailleurs à qui ils refusent un salaire minimum de 18 dollars l’heure. Les épiciers devraient commencer par s’assurer que leurs propres employé-es ont un revenu suffisant pour s’approvisionner dans leur propre établissement. »

« Si elles veulent vraiment faire partie de la solution, les grandes bannières devraient commencer par un meilleur partage de la richesse, non seulement au bénéfice des consommateurs, mais aussi de leurs employé-es », enchaîne le président de la Fédération du commerce (FC–CSN) Alexandre Laviolette. « Durant la pandémie, tout le monde saluait ces travailleuses et ces travailleurs indispensables, se rendant bien compte que la société ne peut pas fonctionner sans eux. Puis, dès que la tempête s’est dégagée, on a vu les entreprises retirer les mesures financières qu’elles avaient mises en place aux premiers jours de la crise pour maximiser encore leurs profits. »

À propos
La Fédération du commerce (FC–CSN) représente environ 8300  salarié-es du commerce de détail du Québec. Au total, elle compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 350 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme. Elle est une des huit fédérations professionnelles affiliées à la CSN, qui compte 330 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

La CSN dénonce un autre pitoyable échec

Une série de mauvaises décisions d’affaires d’Olymel cause une nouvelle fermeture, celle de l’usine de découpe et de transformation de Princeville.

« Pour nous, c’est la surprise totale. Nous savions qu’Olymel allait un jour restructurer ses activités dans le secteur du porc à la suite de l’annonce de la fermeture de Vallée-Jonction, mais nous sommes complètement surpris de la rapidité et de la radicalité de cette décision. Nous sommes bien entendu en colère et les salarié-es de l’usine peinent à encaisser le choc. Plusieurs travailleuses et travailleurs cumulent des dizaines d’années d’ancienneté dans cette usine où les conditions de travail quotidiennes sont difficiles. Les suites seront difficiles, c’est certain », déclare Steve Houle, président du Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN.

Rappelons que le 14 avril dernier, Olymel avait annoncé la fermeture définitive de la plus grande usine d’abattage et de découpe de porc au Québec, située à Vallée-Jonction, entrainant la perte de plus de 1000 emplois.

« La Confédération des syndicats nationaux dénonce la décision d’Olymel de procéder à la fermeture de son usine de Princeville. L’impact de ce nouvel échec pitoyable est violent pour les familles et les communautés qui en paieront le prix : plus de 300 emplois directs et autant d’emplois indirects seront touchés dans une ville qui compte environ 5000 personnes. Après avoir investi 150 millions $ d’argent public dans Olymel en mai 2021, le gouvernement de François Legault abandonne pour une seconde fois une autre région à la merci d’une entreprise qui cumule les décisions d’affaires qui minent l’économie régionale. Venant d’une coopérative, nous sommes en droit de nous attendre à mieux », souligne Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Olymel gère une décroissance de ses activités afin de maintenir sa mainmise sur le marché du porc québécois. Nous les avons vus accumuler les mauvaises décisions d’affaires pour établir leur monopole au Québec, au point où sa filiale porcine est devenue déficitaire. Après l’annonce de fermeture de Vallée-Jonction qui acheminait sa production à Princeville, il était assez clair qu’il y aurait une réorganisation des activités. Il s’agit donc d’une autre mauvaise décision et ce sont à nouveau les travailleuses et les travailleurs qui écopent », ajoute Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce–CSN.

« Durant la pandémie, les salarié-es des usines de transformation de viande étaient nos héros qui assuraient notre autonomie alimentaire au péril de leur vie. Aujourd’hui, ils sont licenciés pour des considérations économiques alors que les producteurs sont pleinement assurés pour compenser leurs pertes via le programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles. Les contribuables financent donc ces pertes d’emploi liées aux mauvaises décisions d’Olymel. Comme à Vallée-Jonction, ces emplois auraient pu être sauvés », conclut Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur du Québec–CSN

Le Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN représente environ 275 membres.

Des gains exceptionnels pour les travailleuses et les travailleurs de Bacon Inter America

En grève depuis le 25 mai, les travailleuses et les travailleurs de Bacon Inter America ont décroché des gains très appréciables à la suite d’une recommandation de la conciliation qui a été adoptée à 93 % lors d’une assemblée extraordinaire.

Les syndiqué-es ont obtenu une hausse de 4,55 $ l’heure sur quatre ans, dont 1,75 $ l’heure la première année. En plus, on note une baisse de 9,6 % de la cotisation des employé-es à l’assurance et des améliorations pour la retraite.

« Nous sommes vraiment satisfaits. Ce fut une belle lutte où les travailleuses et les travailleurs temporaires ainsi que celles et ceux du Québec ont gagné de meilleures conditions de travail en se battant ensemble », souligne Mélanie Cloutier, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Bacon Inter-America–CSN qui compte quelque 500 membres.

« Olymel n’a pas eu le choix de tenir compte de la pénurie de main-d’œuvre et de l’inflation. C’est un signal pour les autres employeurs de la région », indique Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur du Québec–CSN.

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Bacon Inter-America–CSN compte près de 500 membres, dont une majorité de femmes. Il est affilié à la Fédération du commerce de la CSN (FC–CSN).

La FC–CSN compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 350 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme.

Le STT de Bacon inter-America est aussi affilié au Conseil central du Cœur du Québec–CSN et regroupe plus de 16 300 membres réunis au sein de 130 syndicats de tous les secteurs d’activité. Le territoire du conseil central est composé des deux régions administratives de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

Quand le patron fait l’impasse

Devant une attitude aussi décevante et non constructive de la part de la partie patronale, les membres du Syndicat des chauffeurs de camion de la Ferme St -Zotique–CSN n’ont eu d’autres choix que de déclencher la grève le vendredi 26 mai 2023. Ce coup de semonce survient à la suite d’une autre séance de négociation (une cinquième) où l’employeur se présente sans mandat, sans s’être préparé et en ayant rien d’autre à offrir qu’une posture intransigeante.

Les négociations visant à renouveler la convention collective achoppent depuis le premier jour, l’employeur étant cantonné dans une posture de refus complet face à l’ensemble des demandes des membres du syndicat qui sont sans contrat de travail depuis le 19 avril dernier. Pire encore, il maintient plusieurs demandes de recul. Face à ce constat, les 30 membres du syndicat ont été convoqués en assemblée générale le 7 mai 2023 afin de renouveler leur confiance envers leur comité de négociation (100 %), de se prononcer contre les offres de reculs patronales (100 %) et en faveur d’un mandat de grève (100 %).

Michel Dulude, président du syndicat des chauffeurs de camion de la Ferme Saint-Zotique–CSN, demeure incrédule et s’explique mal l’attitude de l’employeur. « Nous nous sommes préparés depuis longtemps et nous étions prêts à négocier de bonne foi, de manière constructive et à la recherche de solutions. J’ai beau chercher à comprendre, j’en viens à la conclusion que si l’employeur agit de la sorte, c’est qu’il souhaite casser notre syndicat. Et ça, ça n’arrivera pas ! Nous serons debout, déterminés à aller jusqu’au bout pour obtenir de meilleures conditions de travail », ajoute M. Dulude.

Pour sa part, Serge Monette, vice-président de la Fédération du Commerce–CSN, estime qu’il « est temps que l’employeur réalise que nous sommes bel et bien en 2023. Partout au Québec, dans un contexte marqué par l’inflation et la pénurie de main-d’œuvre, patrons et syndicats parviennent à s’entendre sur la nécessité de bonifier substantiellement les conditions de travail. En jouant la carte de l’intransigeance, la Ferme Saint-Zotique/Burnbrae Farms se trompe royalement si elle pense être en mesure d’écraser une organisation syndicale comme la nôtre. L’employeur doit impérativement délaisser ses pratiques appartenant à une autre époque, s’assoir et négocier dans le respect et l’écoute des demandes des membres ».

Enfin, Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CN, estime que « les enjeux de gestion ne sont pas nouveaux à la Ferme Saint-Zotique, puisque l’an dernier, la négociation de la convention collective des travailleuses et des travailleurs de l’usine, syndiqués également à la CSN, a été particulièrement ardue. On fait face ici à un employeur qui ne témoigne pas de beaucoup de respect envers ses travailleuses et travailleurs et cette posture patronale mène à des conflits. En Montérégie, on règle actuellement la grande majorité de nos négociations sans grève. À la Ferme Saint-Zotique, on est rendu à deux en deux ans ! À ce titre, les chauffeurs de camion peuvent se rassurer : ils bénéficieront de toute la solidarité de nos membres dans la région et nous serons avec eux autant que nécessaire ».

Olymel Vallée-Jonction : La CSN dénonce un lamentable échec

L’entêtement entre Olymel et les producteurs de porcs du Québec cause la fermeture définitive de la plus grande usine d’abattage et de découpe de porc au Québec, située à Vallée-Jonction, entrainant la perte de plus de 1000 emplois.

« Il nous est terriblement difficile et pénible de contenir notre colère en ce jour sombre. Nous sommes plusieurs travailleuses et travailleurs qui cumulent des dizaines d’années d’ancienneté dans cette usine où les conditions de travail difficiles sont notre réalité quotidienne. Comme si ce n’était pas assez insultant et violent de nous faire traiter de la sorte, on nous demande de rester à l’emploi jusqu’à la fermeture définitive. La haute direction d’Olymel nous aura méprisés jusqu’à la fin », déclare Martin Maurice, président du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN.

« La Confédération des syndicats nationaux dénonce la décision d’Olymel de procéder à la fermeture de son usine de Vallée-Jonction. L’impact de cet échec lamentable est violent pour les familles et les communautés qui paieront le prix de ce gâchis : plus de 1000 emplois directs et autant d’emplois indirects seront touchés. Cette fermeture est directement liée à l’échec des négociations entre les éleveurs de porcs du Québec et Olymel pourtant soutenues par le conciliateur nommé par le gouvernement, Raymond Bachand, ancien ministre des Finances du Québec. Après avoir investi 150 millions $ d’argent public dans Olymel en mai 2021, le gouvernement de François Legault abandonne toute une région à la merci d’une entreprise qui multiplie les mauvaises décisions d’affaires », souligne Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Olymel accumule les mauvaises décisions d’affaires pour établir son monopole au Québec au point où sa filiale porcine est actuellement déficitaire et fait également face à un entêtement obstiné des éleveurs de porcs qui ne veulent plus consentir de rabais sur chaque porc livré à leurs usines. Or, Vallée-Jonction est rentable, les relations de travail vont très bien et le bilan en matière de santé et sécurité du travail est excellent. Il s’agit donc d’une autre mauvaise décision et ce sont les travailleuses et les travailleurs qui écopent et les contribuables qui absorbent encore une fois la facture. Pour couronner le tout, le programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles aurait pu soutenir les producteurs et Olymel dans cette difficile situation où les deux parties ne voulaient pas absorber les pertes envisagées », ajoute Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce–CSN.

« Durant la pandémie, les salarié-es des usines de transformation de viande étaient nos héros qui assuraient notre autonomie alimentaire au péril de leur vie. Aujourd’hui, ils sont licenciés sans aucune considération à cause d’un différend sur le partage des pertes liées au marché, alors qu’ils sont pleinement assurés pour les compenser. Ces emplois auraient pu être sauvés et c’est scandaleux de traiter ces salarié-es ainsi, dont environ 150 travailleuses et travailleurs migrants sont venus d’ailleurs s’installer ici, au Québec, pour palier la pénurie de main-d’œuvre. Nous espérons vivement que l’Union des producteurs agricoles (UPA), le maire de Vallée-Jonction, les éleveurs de porcs de la Beauce et tous les autres acteurs touchés dénonceront cette fermeture dont Olymel est responsable, qui avait accusé les travailleuses et les travailleurs de tous les maux lors du conflit de travail à l’été 2021 », conclut Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN représente environ 1000 membres.

Novago et Sollio ont perdu leur esprit coopératif

Après plus d’un an de conflit de travail, l’ensemble de la CSN est de nouveau venu en appui au Syndicat des travailleuses et travailleurs de la COOP Lanaudière-CSN, qui est en grève depuis le 30 septembre 2021.

À la veille de l’Halloween, l’événement a pris la forme d’un cortège funèbre pour enterrer l’esprit coopératif de Novago et du grand groupe coopératif québécois Sollio, dont la coopérative de Joliette fait partie.

« Ce fut un dur combat depuis plus d’un an maintenant, mais il n’est pas question pour nous de laisser tomber notre syndicat ni les gains que nos membres ont réalisés depuis 50 ans. Il est grand temps que notre employeur comprenne ce message et évite de nous laisser dehors pour un deuxième hiver de suite », affirme Nicole Lambert, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la COOP Lanaudière-CSN. Rappelons sur ce point que Novago a exigé dès le début d’importants reculs salariaux, alors que nous sommes en pleine période d’inflation élevée et de pénurie de main-d’œuvre ! Le syndicat est maintenant convoqué devant le conciliateur pour une négociation le 24 octobre prochain.

« Scabs » en télétravail

Une des raisons qui permet à Novago de faire perdurer le conflit est l’utilisation de scabs en télétravail. Ce fait a été reconnu par le Tribunal administratif du travail, le 25 mars dernier. « Il faut maintenant que la jurisprudence s’adapte à notre siècle, d’autant plus que le télétravail est devenu une réalité encore plus présente depuis la pandémie. La possibilité d’utiliser des briseurs de grève en télétravail sans réelles conséquences déséquilibre notre rapport de force avec les employeurs du Québec et avec Novago en particulier. Il va falloir que Jean Boulet, ministre du Travail, en tienne compte s’il s’intéresse au sort des travailleuses et des travailleurs », a soutenu Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Bons résultats financiers

Les travailleuses et les travailleurs de Novago sont d’autant plus en colère en raison de cette situation que l’entreprise a dégagé des ristournes de 3,1 millions de dollars dans son dernier exercice financier, en plus d’investir 200 000 $ dans la communauté. Les travailleurs demandent seulement une augmentation raisonnable en cette période d’inflation élevée. « C’est complètement contre-productif, surtout lorsque l’on sait que certains employeurs, comme Olymel qui fait également partie de grand groupe coopératif Sollio, rouvrent les conventions collectives pour améliorer les salaires de départ et s’assurer de retenir et d’attirer la main-d’œuvre », indique Nancy Mathieu, secrétaire générale de la Fédération du commerce-CSN).

Solidarité nationale

« Malgré la difficulté de cette grève, je suis fière de nos syndicats de Lanaudière et de partout au Québec qui ont appuyé le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Coop Lanaudière-CSN depuis le début. En fait, c’est l’ensemble de la CSN qui est derrière vous », a lancé Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière-CSN.

Le syndicat dénonce l’usage illégal de scabs

Le Syndicat des employé-es de la Cie Montour–CSN, en grève depuis le 16 juin dernier, a déposé une plainte au ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale le 21 juin 2022 pour usage de briseurs de grève par l’employeur. Les enquêteurs ont effectué une visite de l’usine située à Blainville le 23 juin et le rapport d’enquête a été rendu disponible le 12 juillet. Après l’analyse des faits, il apparaît que quatre personnes auraient été utilisées par l’employeur pour effectuer des tâches qui sont habituellement faites par les syndiqué-es de l’usine, ce qui contrevient à l’article 109.1 g) du Code du travail.

« Nous savions que l’employeur utilisait des scabs depuis le début de la grève, mais nous en avons la preuve sur papier à présent », de dire Michel Valiquette, trésorier de la FC-CSN.

La question financière est la pierre d’achoppement entre les parties. Les employé-es syndiqués veulent être en mesure de maintenir leur pouvoir d’achat face à l’inflation qui a augmenté de plus de 7 % dans le dernier mois.

« La CSN prend acte du rapport de l’inspecteur du ministère du Travail et le service juridique évalue toutes les possibilités de recours contre l’employeur pour faire cesser cette pratique qui est illégale au Québec », rappelle Chantal Maillé, présidente du Conseil central desLaurentides–CSN.

Montour est une entreprise de Blainville fondée en 1954 qui est spécialisée dans les mélanges d’épices et les marinades. Elle sert le secteur de la transformation de la viande et elle a de solides relations avec les chaînes de distribution alimentaire.

Les syndiqué-es de Colabor acceptent l’entente à 97 %

Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Colabor–CSN de Boucherville ont accepté la récente entente de principe à 97 %, lors d’un vote tenu le 10 juillet en assemblée.

Le syndicat a notamment obtenu une échelle salariale qui passe de 10 à 5 échelons, une augmentation de salaire de 9,5 % la première année, qui se traduit par une hausse de 2,37 $ l’heure pour le sommet de l’échelle. Le tout est rétroactif au 1er janvier 2022.

La convention de cinq ans prévoit aussi des augmentations de 3,25 % en 2023 et en 2024 et une hausse de 2 % à 4 % pour les deux années suivantes en fonction de l’inflation. En tout, on parle donc d’une augmentation qui oscillera entre 21,5 % et 26,3 % au sommet de l’échelle. Le salaire devrait donc s’approcher ou même dépasser les 30 $ l’heure à la fin de la convention. Pour certains membres, en raison de la disparition d’échelons salariaux, l’augmentation sera de plus 30 % dès la première année.

Plusieurs primes sont également bonifiées. Celle de nuit sera augmentée de 0,75 $ de l’heure, la prime de soir de 0,50 $ de l’heure, la prime de responsabilité chariot élévateur de 0,25 $ l’heure, la prime pour le réfrigéré et celle pour le congelé de 0,35 $ l’heure. L’accès au taux double sera par ailleurs facilité après seulement cinq heures supplémentaires effectuées dans une même semaine.

« Le recours à la grève générale a permis de décrocher des gains substantiels chaque année », indique Francis Caron, président du syndicat.

« Un autre bel exemple de ce que peut donner la détermination des membres dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre et d’inflation. Les employeurs doivent maintenant comprendre que de bien rémunérer les travailleuses et travailleurs, c’est un investissement. », a commenté Michel Valiquette, trésorier de la FC-CSN.

Le syndicat a même obtenu le paiement pour un congé férié perdu en raison de la grève.

Rappelons que le 29 juin dernier, les membres du syndicat avaient déclenché une grève de cinq jours, le 28 mai, qui s’est ensuite transformée en grève générale illimitée, le 5 juillet. Il y aura eu une semaine de grève en tout et pour tout.

Colabor est un important grossiste et un distributeur alimentaire qui compte plus de 15 000 clients et qui offre plus de 35 000 produits.

« Nos membres chez Colabor jouent un rôle essentiel pour approvisionner des restaurants et pour distribuer plusieurs produits du Québec. Nous sommes heureux de cette nouvelle entente qui va stabiliser ces emplois », a commenté Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

Entente de principe chez Colabor

Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Colabor–CSN de Boucherville devront se prononcer demain sur une entente de principe obtenue à l’arraché aujourd’hui. Un blitz de négo qui s’était amorcé jeudi en soirée pour se terminer ce samedi.

Rappelons que le 29 juin dernier, les membres du syndicat avaient déclenché une grève de cinq jours, le 28 mai, qui s’est ensuite transformée en grève générale illimitée, le 5 juillet. Il y aura eu une semaine de grève en tout et pour tout.

Le rejet des précédentes offres de l’employeur à 84 % a ouvert la porte à quelques gains supplémentaires. Le comité de négociation va donc recommander l’acceptation de cette entente.

Colabor est un important grossiste et un distributeur alimentaire qui compte plus de 15 000 clients et qui offre plus de 35 000 produits.

« Je félicite tous les membres d’avoir été solidaires jusqu’à la fin, y compris avec ce vote unanime pour la grève. C’est maintenant à eux d’évaluer la valeur de l’entente et d’en adopter le contenu », commente Francis Caron, président du syndicat.

Aucun autre commentaire ne sera fait sur l’entente avant l’assemblée des membres demain.

« Ils ont tenu bon et l’histoire leur a donné raison »

Les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des produits Bridor–CSN ont entériné vendredi l’entente de principe intervenue avec l’employeur la semaine dernière.

Le 25 avril dernier, le syndicat, qui compte 316 membres, avait déclenché une grève générale illimitée à la suite d’un lock-out imposé par l’employeur, une boulangerie de Boucherville propriété d’une multinationale française.

Plus de 70 % des employé-es présents en assemblée ont voté en faveur d’un règlement qui leur assure d’importantes avancées.

Des augmentations horaires de 21 % et plus

Au plan pécuniaire, les syndiqué-es ont ainsi obtenu des augmentations salariales qui varient de 21 % à 25,5 % sur un horizon d’un peu plus de quatre ans de demi. La nouvelle entente s’étale sur une période de trois ans et comporte un volet rétroactif pour la période d’un an et demi écoulée depuis l’échéance de la dernière convention collective.

Concrètement, cela signifie que le salaire minimum des syndiqué-es sera désormais de 21 $ l’heure au lieu de 17,90 $. De plus, les syndiqué-es obtiennent aussi une prime forfaitaire selon l’ancienneté, payable à compter de 2023, qui varie de 250 $ à 1500 $.

Désormais les syndiqué-es bénéficieront d’une plus grande stabilité sur leur poste de travail. Plusieurs primes sont aussi rehaussées. Par exemple, la prime de nuit passe de 1 $ à 1,25 $ ; celle du service de réception-expédition grimpe de 1 $ à 1,50 $. La contribution de l’employeur au REER collectif augmentera également de 3 % à 4 %. L’employeur haussera aussi de 5 % sa contribution aux assurances collectives.

« Le petit poisson a mangé le gros »

Selon le président du syndicat, Cheikh Fall, cette négociation a été réussie grâce à la mobilisation des membres du syndicat.

« L’employeur a capitulé, a-t-il commenté. Les gens vont renter au travail dans la dignité et le respect. Ça va changer les rapports au travail. Le petit poisson s’est changé en piranha. Il a mangé le gros. »

Pour le trésorier de la Fédération du commerce–CSN, Michel Valiquette, « les sydiqué-es de Bridor ont tenu bon, et l’histoire leur a donné raison ».

« C’est une victoire pour eux, a-t-il ajouté, mais aussi pour les militantes et les militants de la CSN qui ont démontré leur solidarité en en appuyant financièrement et moralement les lock-outée-es. Ils les ont aidés à tenir la minute de plus pour sortir gagnants de ce combat. »

Grève générale illimitée chez Colabor

Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Colabor (CSN) de Boucherville ont voté à l’unanimité en faveur d’une grève générale illimitée en assemblée générale. Juste avant ce vote du 5 juillet, ils avaient rejeté les dernières offres patronales à 84 %. La grève se prolonge donc chez Colabor, à Boucherville, après un premier vote, le 28 mai, qui permettait déjà de faire cinq jours de grève.

Colabor est un important grossiste et un distributeur alimentaire qui compte plus de 15 000 clients et offre plus de 35 000 produits.

« Nous souhaitons nous entendre rapidement avec l’employeur et nous sommes conscients que la période estivale est importante pour Colabor avec les nombreux festivals, les cantines et les restaurants saisonniers », affirme Francis Caron, président du syndicat. Ce dernier se dit prêt à négocier tous les jours et même la nuit s’il le faut.

Le syndicat estime qu’un règlement est possible à court terme puisqu’il reste peu d’articles de la convention collective à régler et que le principal point en litige demeure les salaires et certaines primes. « Avec la pénurie de main-d’œuvre et l’inflation actuelle, notre employeur doit faire un effort supplémentaire pour pouvoir demeurer attractif dans le marché de l’emploi actuel. Nos conditions sont inférieures à celles des principaux concurrents de Colabor », explique le président.

Entente de principe au Fairmont Le Reine Elizabeth

Une entente de principe a été conclue cette nuit au Fairmont Le Reine Elizabeth. Il s’agit d’une 21e entente dans le cadre de la présente ronde de négociation coordonnée de l’hôtellerie. L’entente sera soumise à l’approbation des membres dans les prochains jours.

Tous les projecteurs se tournent maintenant vers les deux derniers hôtels de la ronde de négociation coordonnée CSN où les patrons refusent encore d’octroyer les mêmes conditions négociées dans les 21 autres hôtels de la négociation coordonnée.

Il s’agit du Quality Suite Pointe-Claire et du Ramada (Hôtel Espresso), tous deux situés à Montréal. La CSN entend tout mettre en œuvre dans les prochaines semaines afin de favoriser un règlement dans ces deux hôtels.

Novago met ses quincailleries locales (BMR) en danger

Après plus de six mois de grève à la coopérative Novago de Joliette, c’est maintenant la moitié des employé-es permanents de Novago (BMR) de St-Tite qui ont quitté l’entreprise pour obtenir de meilleurs salaires, ce qui menace la pérennité de cette quincaillerie.

Dans les deux cas, Novago et son directeur général, Dany Côté, ne comprennent pas la nouvelle réalité du marché du travail. Le directeur exige toujours un recul salarial à Joliette et le maintien d’un salaire plus bas à son BMR de St-Tite. « Avec l’inflation actuelle et la hausse généralisée des salaires, l’intransigeance de Novago est incompréhensible. Le directeur parle d’agilité et d’équité, mais, en réalité, il veut niveler les salaires vers le bas sur le dos de nos membres », indique Nicole Lambert, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la COOP Lanaudière–CSN. Novago fait partie du grand groupe coopératif québécois Sollio (La Coop fédérée) qui fête d’ailleurs son centenaire cette année.

Le BMR de Novago à Joliette est déjà fermé et celui de St-Tite a perdu la moitié de ses employé-es permanents. « Ce n’est pas rassurant pour les clients qui comptaient sur ce service de proximité. Les services pour les agricultrices et les agriculteurs pourraient également souffrir du conflit si Novago perd une partie de son personnel par entêtement », affirme Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

 Bons résultats financiers

Les travailleuses et les travailleurs de Novago sont d’autant plus en colère de cette situation que l’entreprise a dégagé des ristournes de 3,1 millions de dollars dans son dernier exercice financier, en plus d’investir 200 000 $ dans la communauté. Les travailleurs demandent seulement une augmentation raisonnable en cette période d’inflation élevée. « C’est complètement contre-productif, surtout lorsque l’on sait que certains employeurs, comme Olymel qui fait également partie de grand groupe coopératif Sollio, rouvrent les conventions collectives pour améliorer les salaires de départ et s’assurer de retenir et d’attirer la main-d’œuvre », indique Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce (FC–CSN).

Pour une coopérative à vocation agricole, il est important que les services soient à proximité des membres. Concentrer les succursales dans les villes en procédant à des fusions, comme Desjardins l’a fait dans les dernières années, n’est pas une solution pour ce type de coopérative. L’économie des plus petites villes et des villages est importante et les principaux clients de Novago habitent en zone rurale.

Les quincailleries BMR de Sollio (auparavant La Coop fédérée) forment pourtant le secteur qui a le mieux tiré son épingle du jeu parmi toutes les filiales du grand groupe coopératif québécois dans le dernier exercice financier. Sollio a terminé cet exercice avec des ventes de 8,3 milliards de dollars, en hausse de 10 % en un an. L’engouement de la population pour la construction et la rénovation est d’ailleurs généralisé au Québec.

 Présence de scabs en temps de pandémie

Dans une décision rendue le 25 mars dernier, le Tribunal administratif du travail (TAT) a reconnu la présence de six briseurs de grève et a ordonné à la Coop Novago de ne plus avoir recours aux services de ces salarié-es non syndiqués dans ses activités réduites. « Tout emploi de scabs pour remplacer des grévistes est non seulement inacceptable, mais avant tout illégal. C’est d’autant plus surprenant en provenance d’une coopérative qui s’implique dans sa communauté », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Selon le très pertinent jugement du TAT, le travail effectué à la maison dans le cadre de la pandémie est considéré sur le même plan que celui fait dans l’établissement, étant donné les circonstances particulières. La CSN estime que la coopérative Novago et tous les autres employeurs dans une situation semblable devraient démontrer clairement qu’ils respectent la loi et les jugements du Tribunal administratif du travail. Le projet de loi 992 a d’ailleurs été déposé récemment par Québec solidaire pour tenir compte du télétravail dans les dispositions anti-briseurs de grève.

 

L’entente de principe adoptée par les trois unités affiliées à la CSN

L’entente de principe intervenue le jeudi 14 avril 2022 entre l’employeur et les trois syndicats affiliés à la CSN a finalement été adoptée par les trois unités.

Les résultats des votes tenus à scrutin secret sont les suivants : vote en faveur à 94 % pour le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN), à 87 % pour le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) et à 96 % pour le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN) qui tenait son assemblée générale hier, le 27 avril.

Dans une déclaration commune, les présidences des trois syndicats affiliés à la CSN, Chantale Joly, Éric Tremblay et Louise Bordeleau, ont souligné la grande satisfaction des membres face aux améliorations de leurs conditions de travail : « Nos augmentations salariales, incluant un montant forfaitaire, atteignent 5,78 % en 2022 et 3,5 % en 2023, incluant une protection contre l’inflation la dernière année. Pour celles et ceux qui touchaient des bonis, nous avons également obtenu une majoration de la bonification de l’atteinte de nos cibles variant de 0,3 à 0,5 % et une seconde majoration du plafond de la bonification qui varie de 1 à 2,8 %. Nous avons également introduit un encadrement du télétravail qui inclut des remboursements pour l’achat de mobilier et une allocation pour les frais de connexion à Internet. »

Précisons que dans le cadre de leurs négociations, les membres des trois unités viennent d’accepter massivement la prolongation de leurs contrats de travail respectifs liée à la fusion de SSQ assurances et de La Capitale sous la nouvelle bannière Beneva.

D’une seule et unique voix, Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce–CSN, Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN et Mario Pellerin, vice-président du Conseil central du Cœur du Québec–CSN ont salué la lutte des membres qui ont réussi à obtenir une amélioration importante de leurs conditions de travail respectant leurs objectifs initiaux.

À propos

Le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) rassemble environ 570 membres, le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) en regroupe près de 520 et le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN) en compte 35. Ils sont tous affiliés à la Fédération du commerce de la CSN (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme.

Deux unités syndicales sur trois affiliées à la CSN acceptent l’entente de principe

Lors de deux votes distincts tenus à scrutins secrets, l’entente de principe intervenue le jeudi 14 avril dernier entre l’employeur et les trois syndicats affiliés à la CSN a été acceptée à 94 % par le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) et à 87 % par le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN).

Pour sa part, le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN) se réunira demain afin de prendre connaissance de l’entente de principe et de procéder au vote secret sur celle-ci par la suite. Aucun autre détail ne sera divulgué d’ici à ce que cette unité se soit prononcée.

À propos

Le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) rassemble environ 570 membres, le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) en regroupe près de 520 et le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN) en compte 35. Ils sont tous affiliés à la Fédération du commerce de la CSN (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme.