CPE de Montréal et de Laval
Les travailleuses maintiennent le cap
Poursuivant dans la foulée du plan d’action voté à 100 % le 30 janvier dernier, les travailleuses de 24 CPE de Montréal et de Laval seront en grève les jeudi, 22 février, vendredi 23 février et lundi 26 février prochains.
L’Association patronale des CPE, isolée dans sa bataille
La volonté exprimée par l’Association patronale des CPE à l’effet d’inclure le titre d’emploi d’aide-éducatrice en remplacement de l’éducatrice est inacceptable.
« Nous pourrions arriver rapidement à une entente, si la partie patronale renonçait à son projet de remplacer les éducatrices par des aides-éducatrices ! », mentionne Véronique Lapierre, la présidente du syndicat. En effet, pour les membres du syndicat, les enfants doivent bénéficier d’un encadrement pédagogique 100 % du temps ! L’attitude actuelle de l’Association patronale des CPE relève de l’acharnement et frise le mépris envers le travail des éducatrices.
Par ailleurs, mentionnons que les membres du conseil d’administration d’un CPE réunis hier soir ont voté une résolution à l’effet de quitter les rangs de l’Association patronale des CPE, marquant ainsi leur désaccord face aux orientations mises de l’avant par cette association. Ce départ est effectif à compter d’aujourd’hui.
Une augmentation salariale due aux travailleuses depuis des mois
L’augmentation salariale de 2 %, convenue entre la CSN et le gouvernement, en mars 2006, n’a toujours pas été versée aux travailleuses. Pourtant, les sommes qui devraient être dévolues à cette augmentation sont dans les coffres des CPE depuis le mois de juillet 2006 ! Une autre attitude intransigeante de la part de l’Association patronale des CPE.
Un aperçu des activités
Le jeudi 22 février, des piquets de grève seront maintenus pour la matinée devant chacune des installations. Une cinquantaine de travailleuses des CPE en grève se rendront à Québec pour recevoir l’appui des quelque 800 délégué-es au congrès de la Fédération de la santé et des services sociaux.
Le vendredi 23 février, les piquets de grève seront érigés devant chacune des installations.
Le lundi 26 février, les travailleuses se réuniront en assemblée générale pour convenir de la suite des événements et prendre un vote de grève.
« Les parents appuient majoritairement notre position et l’ont démontré en signant la pétition que nous avons déposée à l’Association patronale des CPE la semaine dernière. Nous invitons donc les parents à faire pression sur le conseil d’administration de leur CPE pour que les choses se règlent. Ils doivent dire clairement aux directions des CPE qu’ils tiennent à la qualité des services dispensés à leurs enfants, et ce, à tous les moments de la journée. »
Des appuis de taille
Rappelons que le syndicat a reçu l’appui de la Fédération des femmes du Québec et de l’Association des enseignantes et des enseignants en Techniques d’éducation à l’enfance. Notons de plus que l’Association québécoise des CPE (AQCPE), qui regroupe 750 employeurs de CPE, et les regroupements régionaux de CPE se sont formellement prononcés contre l’introduction du titre d’emploi d’aide-éducatrice en remplacement de l’éducatrice dans les CPE. La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) a également donné son appui aux travailleuses.
La négociation est en cours depuis 2003 et le syndicat et l’Association patronale des CPE sont en conciliation depuis l’automne dernier.
Les CPE touchés par la grève sont :
À Montréal
Au Galop et Au Galop 2, Bécassine, Bilbo et Bilbo2, Bille de verre, Château-neiges et P’tits flocons, Chatouille, Copains d’abord, Du Dolmen et Du Domen 2, Duluth, Flûte enchantée, Graffiti, Mini-fée et Installation Minime, Repères de mousses, Roseraies, Saint-Louis, Soleil du quartier, Sourithèque et Lapin lièvre
À Laval
Manoir, Marmaille de Laval et Marmaille 2 de Laval, Sainte Rose
Source : CSN – 21 février 2007
Pour renseignements : Renseignements: France Désaulniers, conseillère au Service des communications de la CSN, cellulaire : (514) 219-2947