10 janvier 2005 – Analyse globale sur le coût de la vie de la CSN – Montréal demeure la ville la moins coûteuse

Articles récents

Les employé-es de la SAQ en grève mercredi et jeudi

Les employé-es de la SAQ en grève mercredi et jeudi

À moins d’avancées significatives à la table de négociation aujourd’hui et demain, les 5000 employé-es de…
Un premier entrepôt Amazon en voie d’être syndiqué au Québec

Un premier entrepôt Amazon en voie d’être syndiqué au Québec

Un premier entrepôt d’Amazon est en voie d’être syndiqué au Québec : la CSN a en…
Le syndicat d’Amcor–CSN déclenche une grève d’une semaine

Le syndicat d’Amcor–CSN déclenche une grève d’une semaine

Ce matin, le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amcor–CSN a déclenché une grève de 7 jours, jusqu’au…
Les auxiliaires d’enseignement de McGill obtiennent 15,5 % d’augmentation

Les auxiliaires d’enseignement de McGill obtiennent 15,5 % d’augmentation

Réunis en assemblée générale jeudi soir, les 1600 auxiliaires d’enseignement de l’Université McGill ont mis fin à…
Avenir de la forêt : La CSN s’inquiète de l’avenir de la scierie Petit Paris

Avenir de la forêt : La CSN s’inquiète de l’avenir de la scierie Petit Paris

La CSN s’inquiète de l’avenir de Produits Forestiers Petit Paris à Saint-Ludger-de-Milot, au Lac-Saint-Jean. L’entreprise pourrait…
Une nouvelle clinique Lacroix pour accentuer les problèmes du réseau de la santé

Une nouvelle clinique Lacroix pour accentuer les problèmes du réseau de la santé

Nous apprenions dernièrement par les réseaux sociaux qu’une nouvelle clinique de médecine privée allait ouvrir à…

10 janvier 2005 – Analyse globale sur le coût de la vie de la CSN – Montréal demeure la ville la moins coûteuse

Analyse globale sur le coût de la vie de la CSN

Montréal demeure la ville la moins coûteuse

« Trop souvent, les analyses en arrivent à la conclusion que le fardeau fiscal est trop élevé au Québec, ce qui serait forcément mauvais pour l’ensemble des ménages québécois. Ces analyses présentent une vision tronquée de la réalité. » Dévoilant les résultats d’une étude sur le coût de la vie, la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, constate que Montréal demeure la ville la moins coûteuse devant Vancouver, Toronto, Philadelphie et Boston.

Dans un contexte où le gouvernement Charest a pour objectif de réduire le fardeau fiscal des contribuables, la CSN a jugé nécessaire de se demander si le coût des biens et services ne continuait pas à compenser largement le fardeau fiscal plus lourd au Québec, comme tendait à le montrer une analyse produite par le gouvernement en 1998. Pour en avoir le cœur net, la CSN a mandaté la firme Runzheimer pour qu’elle produise une mise à jour, en date de janvier 2003, d’une analyse commanditée par le ministère des Finances en 1998.

Avec son analyse globale sur le coût de la vie, la CSN vise à prendre en compte les deux côtés de la médaille. L’analyse met à jour à la fois les écarts de fardeau fiscal entre Montréal et d’autres grandes villes nord-américaines et les écarts dans le coût des biens et services (logement, transport, biens et services de consommation courante, services de garde, de santé, éducation post-secondaire).

Coûts non fiscaux

« Les résultats de l’analyse sont clairs. Au chapitre de l’ensemble des coûts non fiscaux que doivent supporter les ménages, Montréal est la ville la moins coûteuse pour tous les ménages types », constate la présidente de la CSN. Sur toutes les villes étudiées, Montréal a un avantage notable quant au coût du logement. Au niveau des coûts de transport, seuls les ménages propriétaires de Vancouver ont un léger avantage par rapport aux ménages montréalais.

Pour ce qui est du coût des biens et services de consommation courante, l’avantage de Montréal est marqué par rapport aux villes américaines et celui-ci augmente considérablement lorsque les ménages types comprennent des enfants de moins de six ans. Une analyse spéciale commandée par la CSN à Runzheimer confirme que les frais de garde annuels moyens pour un enfant étaient évalués à 2 064 $ à Montréal en janvier 2003, alors qu’ils étaient de 6 636 $ à Vancouver, de 8 568 $ à Toronto, de 12 588 $ à Philadelphie et de 16 572 $ à Boston !

Les tarifications municipales jouent aussi un rôle dans le faible niveau des coûts à Montréal. Une analyse spéciale indique que sur la base des données de janvier 2003, la Ville de Montréal n’appliquait aucune tarification pour les services d’aqueducs et d’égouts, de même que pour l’enlèvement des déchets et le recyclage. Les autres villes canadiennes, et plus encore les villes américaines, percevaient alors des tarifs ayant une certaine importance. Ces tarifs étaient les suivants : 369 $ à Toronto, 488 $ à Vancouver, 1 968 $ à Boston et 2 148 $ à Philadelphie.

Les dépenses des ménages pour les services de santé favorisent elles aussi Montréal, essentiellement par rapport aux États-Unis, en raison des primes d’assurance-maladie auxquelles doivent contribuer les ménages américains, ceux qui le peuvent à tout le moins. Finalement, Montréal offre un avantage important par rapport aux frais de scolarité universitaire exigés aux États-Unis et même à Toronto.

Coûts fiscaux

Au chapitre de l’ensemble des coûts fiscaux que doivent assumer les ménages, Montréal est le plus souvent défavorisé par rapport aux autres villes, mais même là, il est des situations où le fardeau fiscal est moindre ici qu’ailleurs, notamment quand les ménages ont de jeunes enfants. De plus, au chapitre des sources de revenus publics autre que l’impôt sur le revenu, la performance de Montréal est souvent comparable, lorsqu’elle n’est pas meilleure, à celle des autres villes.

Coût global de la vie

Au final, dans tous les cas de figure, les avantages de Montréal du point de vue des coûts non fiscaux (dépenses en biens et services) dominent les désavantages du point de vue des coûts fiscaux, si bien que le coût global de la vie à Montréal est inférieur à celui de toutes les villes faisant l’objet de la comparaison, cela pour l’ensemble des ménages types considérés. Un couple avec deux enfants ayant un revenu de 30 000 $ doit défrayer 2 882 $ de plus à Vancouver, 9 544 $ à Toronto, 18 494 $ à Philadelphie et 39 986 $ à Boston pour le même panier de consommation.

« Cette analyse confirme les vues de la CSN selon lesquelles le niveau du fardeau fiscal ne doit pas être évalué en faisant abstraction du coût des biens et services que les ménages doivent assumer. Entre autres, il appert qu’un fardeau fiscal plus élevé peut traduire des engagements financiers plus importants de l’État pour supporter des services publics et des programmes sociaux jugés essentiels par la population », note Claudette Carbonneau.

« À la lumière des résultats de cette analyse, la CSN continue de penser que l’État doit avoir les moyens de son action, d’où la nécessité des impôts et des taxes. La fiscalité est avant tout un moyen d’assurer le financement des services publics et des programmes sociaux dont une société choisit collectivement de se doter. En ce sens, la CSN ne défend pas tant le fardeau fiscal en soi que l’intégrité du niveau de services et de programmes auquel il donne accès », indique la présidente de la CSN.

Claudette Carbonneau invite d’ailleurs le gouvernement du Québec à renoncer à sa promesse de réduire d’un autre milliard de dollars supplémentaire les impôts des contribuables québécois dans son prochain budget. « Le modèle québécois fait encore ses preuves. Pourquoi tant d’acharnement pour le mettre sens dessus dessous ? Le gouvernement du Québec doit arrêter de répéter que les Québécois et les Québécoises sont les plus taxés en Amérique du Nord. L’envers de la médaille, c’est que des charges fiscales plus élevées servent à financer des services publics et des programmes plus développés. Le gouvernement doit cesser d’occulter cette réalité et changer de cap puisque ses politiques nous conduisent tout droit vers une uniformisation », conclut Claudette Carbonneau.


Source : CSN – 10-01-2005

Pour renseignements : Michelle Filteau, directrice du Service des communications de la CSN, tél. (514) 598-2155


Pour consulter le document complet : Analyse du coût de la vie des ménages – Comparaison entre Montréal et d’autres villes nord-américaines

   


Partager cette page sur Facebook Twitter LinkedIn Reddit Pinterest WeChat Mix Pocket

À LA UNE

Le Point syndical  automne 2023