12 février 2004 – FNEEQ – Les cégeps : un engagement pour l’avenir

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12 février 2004 – FNEEQ – Les cégeps : un engagement pour l’avenir

FNEEQ-CSN

Les cégeps : un engagement pour l’avenir

À l’initiative de la FNEEQ-CSN, près de 200 personnes sont réunies au Palais des congrès à Montréal les 12 et 13 février. À l’aube de la tenue du Forum sur l’enseignement collégial prévu pour le printemps 2004 sous l’égide du ministère de l’Éducation du Québec, nous revoilà encore une fois partis pour un débat sur l’existence même de cet ordre d’enseignement, déplore Pierre Patry, le président de la FNEEQ-CSN.

Nous l’avons déjà dit publiquement, nous le réitérons : la proposition rendue publique en novembre 2003 par la Fédération des commissions scolaires du Québec à l’effet d’abolir les cégeps ne tient simplement pas la route. Pour Pierre Patry, « L’approche est strictement comptable et n’a surtout rien à voir avec l’amélioration de l’accessibilité aux études supérieures. La Fédération situe elle-même sa proposition de réorganisation du système scolaire dans le contexte de la « réingénierie » de l’État entreprise par le gouvernement et de la situation budgétaire difficile qui s’annonce. »

Même si le ministre de l’Éducation, Pierre Reid, a indiqué qu’il n’était pas question pour lui d’abolir les cégeps, il a toutefois signalé que le réseau collégial serait appelé à connaître des changements au cours des prochains mois. Il a poursuivi en disant que le Forum sur l’enseignement collégial du printemps serait l’occasion d’examiner les possibilités de réforme et en a profité pour saluer le courage de la Fédération des commissions scolaires du Québec, considérant qu’elle apportait une contribution importante à un débat nécessaire. Bref, rien pour nous rassurer !

En ce qui concerne ce Forum sur l’enseignement collégial, le sous-ministre en titre, monsieur Pierre Lucier, a déjà dit que tout serait sur la table ; que le débat serait plus fondamental que celui de 1992, qu’il fallait s’attendre à des débats plus structurants, plus étonnants, plus dérangeants et que le Forum se situerait dans la mouvance de la « réingénierie » de l’État.

« À cet égard, il est impératif que le ministre Reid sorte de son mutisme et fasse connaître ses intentions réelles au sujet de l’enseignement collégial. Il doit nous indiquer quand il entend procéder avec le Forum sur l’enseignement collégial, comment celui-ci s’agencera avec les travaux menés sur la « réingénierie » de l’État et la tenue des forums annoncés la semaine dernière par le premier ministre Charest », précise Pierre Patry.

Quant au plan de développement de la Fédération des cégeps dévoilé en février 2003, il fait pratiquement figure de nouvelle réforme. Prétextant que l’ère du « mur à mur » est dépassée, la Fédération des cégeps est convaincue que la réponse aux nouveaux besoins de la société québécoise passe par un collège de plus en plus sur mesure. Les pistes d’action contenues dans le plan de développement montrent bien à quel point on veut revoir les modes de fonctionnement et d’organisation des collèges : on veut plus de souplesse et plus de flexibilité. Encore une fois, les cégeps, tels qu’ils existent, sont remis en question et leur mission risque d’être mise à rude épreuve. Ce plan de développement nous propose rien de moins que d’accentuer le morcellement du réseau collégial et cela rejoint en bonne partie les orientations contenues dans le programme électoral du Parti libéral du Québec en matière d’enseignement collégial.

Les cégeps : plus nécessaires que jamais !

En conférence d’ouverture, le sociologue Guy Rocher a rappelé les éléments qui ont amené les membres de la Commission Parent à penser les cégeps et à innover dans le secteur de l’éducation dans les années soixante : les grands principes de démocratisation et d’accessibilité, l’égalités des chances et le développement du réseau dans une perspective de justice sociale. « Nous visions un système d’enseignement plus unifié et plus efficace », souligne-t-il.

Pour le sociologue, au fil des ans, les cégeps ont rendu de fiers services aux jeunes et aux adultes du Québec en plus de jouer un rôle fondamental dans le développement culturel, social et économique des régions. Par ailleurs, il ajoute que « les exigences élevées du marché du travail actuel et sa complexité rendent le passage par le cégep plus essentiel que jamais dans la société d’aujourd’hui. »

Un réseau public qui relève de l’enseignement supérieur

Une défense vigoureuse et rigoureuse de la pertinence de l’ordre d’enseignement collégial s’impose. Nous ferons la promotion de ses principales caractéristiques : un ordre d’enseignement qui relève de l’enseignement supérieur, un réseau public, ce qui implique qu’il doit continuer d’être exempt de frais de scolarité et donc pleinement financé par l’État. En outre, la symbiose de la formation préuniversitaire et de la formation technique et le partage d’un fond culturel commun ainsi qu’une organisation en réseau en font un modèle unique d’enseignement supérieur.

« Cette défense du réseau collégial, nous la ferons avec la CSN et ses organisations affiliées. Nous la ferons aussi en alliance avec les autres organisations syndicales collégiales, enseignantes et enseignants, employé-es de soutien et professionnel-les, ainsi qu’avec les organisations étudiantes et les associations de parents. Cette défense devra aussi se faire avec toutes les organisations de la société civile et toute autre force désireuse de défendre l’existence et l’intégrité de ce réseau », précise le président de la FNEEQ-CSN.

Une bataille contre les orientations du gouvernement

Nous ne pouvons concevoir cette bataille comme étant isolée de celles que mènent les organisations syndicales, communautaires et populaires contre les orientations du gouvernement Charest. C’est pourquoi le plan d’action proposé intègre les principaux éléments du document intitulé Mobilisés sur plusieurs fronts ! qui fut adopté lors de la réunion du conseil confédéral spécial de la CSN du 6 février dernier.

Pour Claudette Carbonneau, présidente de la CSN, « il importe d’envisager la lutte des cégeps comme partie intégrante de celles qui se développent ailleurs, non seulement dans le secteur public mais aussi par les travailleuses et les travailleurs du secteur privé. Notre capacité de faire reculer le gouvernement Charest et les autres forces conservatrices quant à leurs motivations à l’égard des cégeps sont en relation directe avec notre mobilisation, mais aussi avec le rapport de force global qui se développe au Québec sur les plans politique et social. »

« Les cégeps représentent encore un engagement pour l’avenir du Québec. Les cégeps sont irremplaçables. Nous sommes bien décidés à agir ! », concluent Pierre Patry et Claudette Carbonneau.

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement collégial au Québec. Elle regroupe les deux-tiers des enseignantes et des enseignants de cégep, soit 14 000 membres.


Source : FNEEQ(CSN) – 12-02-2004

Pour renseignements : Sylvie France Désaulniers, Information-FNEEQ, (514) 219-2947 (cell.)

   


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