2 juin 2008 – Abitibi – Témiscamingue–Nord – du – Québec : Rencontre avec le ministère des ressources naturelles au sujet de la forêt – Des syndicats de la région demeurent inquiets

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Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec

Rencontre avec le ministère des Ressources naturelles au sujet de la forêt Des syndicats de la région demeurent inquiets

Une délégation comprenant des représentants de cinq syndicats CSN du secteur de la forêt de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec ont rencontré jeudi dernier le cabinet du ministre des Ressources naturelles et de la Faune. Ceux-ci tentaient d’obtenir des réponses au sujet de plusieurs questionnements concernant l’avenir de nos emplois dans nos régions.

Les représentants syndicaux sont toutefois demeurés sur leur appétit puisque aucune réponse concrète n’a pu être formulée au sujet notamment du volume d’approvisionnement qui sera accordé aux usines de sciage de la région. Les syndicats souhaitent obtenir une augmentation des volumes de façon à permettre aux usines d’assurer leurs activités et de protéger les emplois. Le cabinet a souligné que les informations à ce sujet ne seront divulguées qu’à la fin des travaux du forestier en chef sur la disponibilité du bois en back logg.

Les présidents des syndicats des travailleurs des scieries Béarn, Domtar à Lebel-sur-Quévillon, Tembec et Abitibi-Consolidated à Senneterre et ceux de Temlam à Ville-Marie étaient présents à cette rencontre. Les délégués étaient accompagnés du président de la Fédération des travailleurs et des travailleuses du papier et de la forêt (FTPF-CSN), Sylvain Parent, du président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec, Donald Rheault, de conseillers syndicaux et du coordonnateur de la FTPF.

Bonne nouvelle pour Temlam

Seule bonne nouvelle, le ministère a annoncé l’attribution d’une subvention de 90 000 dollars en recherche et développement à l’usine de déroulage Temlam de Ville-Marie pour la certification de nouveaux produits à base de différentes essences de bois. Le ministère a également mentionné que d’autres sommes d’argent seront disponibles ultérieurement pour cette usine et seront évaluées selon les demandes.

Celle-ci fait face à un marché saturé par la venue de nouvelles usines plus productives et plus modernes. De nouveaux produits sont présentement étudiés pour sortir du créneau actuel. Ceci demanderait des investissements de moins de 500 000 $. L’annonce de jeudi est un pas dans la bonne direction et permettra le maintien des 120 emplois. Présentement de 60 à 80 travailleurs assurent les activités de l’usine de poutres laminées.

Au sujet de la scierie de Lebel-sur-Quévillon (Domtar), le portrait est moins reluisant, puisque le ministère a mentionné que, contrairement à notre demande, il ne voulait pas inclure de clause de priorité d’embauche pour les travailleurs licenciés en lien avec le transfert du contrat d’approvisionnement et d’aménagement forestier (CAAF) vers d’autres industriels. Le cabinet a par ailleurs référé les représentants syndicaux à un autre ministère au sujet d’une aide potentielle pour les pertes encourues sur la valeur de leur maison et pour le déménagement ?

Les travailleurs de la scierie Tembec de Senneterre cherchaient à connaître s’il y aurait d’autres volumes de bois autorisés pour l’usine, compte tenu que celle-ci a été particulièrement touchée par la diminution de ces volumes. La scierie embauche environ 150 travailleurs dans une ville qui ne vit que de la forêt. Depuis 2000, à la suite de toutes les baisses au niveau de l’attribution du bois, leur contrat d’approvisionnement et d’aménagement forestier (CAAF) est passé de 711 000 m 3à 359 000 m 3, soit une diminution de 49,5 %, comparativement à une moyenne de 20 à 23 % pour les autres scieries.

L’application de l’entente de la Paix des Braves a été particulièrement difficile avec 103 000 m 3de bois retranchés. De plus, dans la dernière année, la scierie a dû faire des efforts supplémentaires, puisqu’elle a opéré depuis l’été dernier avec du bois brûlé.

Pour sa part, la scierie d’AbitibiBowater de Senneterre, qui embauche environ 120 travailleurs, bénéficie depuis 2006 d’un transfert ponctuel du CAAF de l’usine de Champneuf. Cette année, le transfert n’a pas été autorisé par le ministère. Il a été impossible de savoir si le transfert sera autorisé pour les prochaines années. « Est-ce qu’il y a d’autres bois disponibles en back logou autrement pour la scierie ? Nous croyons que oui, mais nous avons hâte d’entendre une réponse définitive de la part du gouvernement, soulignait le président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec, Donald Rheault, à la suite de la rencontre. Nous, on pense qu’il y a assez de bois non récolté mais prêt à être coupé pour approvisionner les deux usines de Senneterre. »

La même question demeure en suspend pour la scierie de Béarn (Tembec), qui embauche environ 150 travailleurs. En plus de la réduction du CAAF, celle-ci doit composer avec une forêt mixte, ce qui engendre des coûts supplémentaires puisque les utilisateurs de feuillus sont pratiquement inopérants. Pour l’instant, le ministère n’a pas démontré l’intention de réévaluer les coûts de la fibre en tenant compte du contexte de la forêt mixte.


Source : Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec-CSN – 2 juin 2008

Pour information : Donald Rheault, 819 444-7357 Gilbert Roussy (conseiller syndical) 819 354-9420

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