Le 25e congrès du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine inc. (CSN) s’est ouvert ce matin, sur le thème Construisons des ponts de solidarité !« Ce thème recèle une multitude de situations auxquelles l’ensemble de nos membres sont confrontés au quotidien, qu’il s’agisse de militance syndicale, de transmission des connaissances, d’environnement, de conciliation famille-travail, d’emploi, de nos services publics et nos programmes sociaux ou encore d’éducation », de souligner Anatole Chiasson, président par intérim du Conseil central. Du 3 au 5 juin, les congressistes seront invités à se pencher sur un ensemble de résolutions. Ils débattront notamment des défis à remplir à l’égard du deuxième front de lutte. « Comme nous l’avons discuté lors de chacun des conseils confédéraux de la CSN depuis avril 2009,  nous avons des défis de taille devant nous depuis les deux derniers budgets provinciaux », d’expliquer Anatole Chiasson. Ainsi, les finances publiques seront au cœur des débats. Dans son allocution, la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, a fustigé le budget Bachand, qui marque une rupture du pacte social liant les Québécoises et les Québécois et leur gouvernement. Elle a invité les délégué-es à se mobiliser et à se doter d’un plan d’action de longue portée. « Jamais nous n’accepterons de voir ainsi renier et mettre à mal les choix de société les plus chers à la population en matière de services publics, de capacité d’agir de l’État et de progressivité de notre système fiscal. Une longue lutte s’annonce et nous travaillerons d’arrache-pied à informer, à mobiliser et à développer les alliances les plus larges et solides possibles pour contrer cette nouvelle tentative de démolition. » Construire des ponts de solidarité pour le développement régional Le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine inc. (CSN) (CCGIM–CSN) est très sensible aux difficultés économiques que traverse la région. Ainsi, pour faire face à la crise de l’industrie de la forêt, le Conseil central appuie les revendications du Syndicat national de la sylviculture–CSN concernant la mise en place d’un mode de rémunération horaire ainsi que le paiement des frais de déplacements et des outils nécessaires à l’exécution des travaux. Il souhaite interpeller les élus régionaux afin de les sensibiliser sur la justesse de ces revendications et sur les bienfaits régionaux d’une reconnaissance et d’une valorisation de ce métier. Pour le secteur de la pêche, le CCGIM (CSN) veut faire pression sur les gouvernements fédéral et provincial pour mieux soutenir l’industrie, et ce, dans le respect des conditions de travail des travailleuses et des travailleurs. On veut également tout mettre en œuvre pour favoriser des investissements dans le but d’augmenter le tourisme dans la région, et ce, en privilégiant des projets pouvant s’échelonner toute l’année. Le comité exécutif projette de mettre sur pied un comité de veille concernant les projets d’exploration et d’exploitation pétrolière ou gazière afin qu’ils se fassent dans le plus grand respect de l’environnement. Quant à l’énergie éolienne, le CCGIM (CSN) veut faire pression pour qu’elle demeure la propriété des Québécoises et des Québécois tout en s’assurant que les communautés concernées soient consultées. Décrochage scolaire, formation professionnelle, politique d’achat responsable, journée de sensibilisation sur l’environnement : les sujets sont nombreux et les trois prochaines années promettent d’être très occupées.