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27 juin 2007 – Enfin un rapport qui donne espoir pour l’avenir des enfants du Nunavik

Enfin un rapport qui donne espoir pour l’avenir des enfants du Nunavik

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du centre de santé Tulattavik de l’Ungava, affilié à la FSSS-CSN, croit que les services à la jeunesse vont s’améliorer à la suite du dépôt du rapport de la Commission des droits de la personne. Celui-ci révèle qu’un nombre important d’enfants de la région est victime de maltraitance physique, psychologique et sexuelle. « Nous sommes optimistes et nous sommes heureux de voir que nos préoccupations sont reconnues par le rapport de la Commission », a déclaré Michelle Audy, présidente du syndicat.

Les représentants syndicaux ont d’ailleurs rencontré aujourd’hui la vice-présidente de la Commission, M eSylvie Godin, pour lui faire part de leurs commentaires à la suite de la publication du rapport.

Une situation dénoncée depuis plusieurs années

En1995, le syndicat informait l’établissement et la Régie régionale de son inquiétude sur l’état des services sociaux dans la région. « Depuis ce temps des rapports s’empilent et tous contiennent les mêmes recommandations : plus de supervision, plus de personnel, plus de formation, plus d’évaluations cliniques », constate Michelle Audy.

En 1989, le Syndicat des travailleuses et travailleurs avisait les autorités du Tulattavik, de la Régie régionale du Nunavik, du ministère de la Santé et des Services sociaux, de l’administration de Makivik, et le ministre délégué à la Protection de la jeunesse des manquements évidents dans l’application de la Loi de la protection de la jeunesse en matière de services à la jeunesse.

« Les problèmes identifiés à l’époque sont toujours d’actualité : manque de structures, de formation, de soutien, de supervision, de personnel, isolement des travailleuses et des travailleurs dans les communautés. Le manque de logement était déjà dénoncé il y a dix ans et, avec notre taux de naissance record, la situation n’a fait qu’empirer », rappelle la présidente du STTCSTU (FSSS-CSN).

« Nous trouvons dommage que la Commission n’ait pas rencontré les représentants syndicaux lors de sa consultation. Notre syndicat existe depuis 1982, il serait temps que l’on reconnaisse notre compétence à traiter des problèmes qui se vivent dans la région et qu’on entende les solutions que nous mettons en avant », poursuit Michelle Audy.

« Nous espérons que ce rapport convaincra tous les dirigeants concernés qu’il est urgent d’agir. Au premier chef, le gouvernement du Québec doit fournir les lieux et les infrastructures pour permettre à nos travailleuses et à nos travailleurs d’offrir des services de qualité aux jeunes et aux familles de toutes les communautés du Nunavik », croit la présidente syndicale.

Le ministre Couillard doit agir

Lors de son premier mandat, le ministre Philippe Couillard a exprimé devant une assemblée de directeurs généraux d’établissement qu’il avait trois priorités pendant son mandat, soit : les jeunes, la santé mentale et le Nunavik. « M. Couillard a commencé son deuxième mandat et nous, les travailleuses et travailleurs du centre de santé Tulattavik de l’Ungava, n’avons rien vu de concret sur le terrain », déplore Michelle Audy.

Selon elle, les décideurs doivent se concerter, se regrouper pour trouver des solutions applicables et durables. « Le manque de logement au Nunavik engendre bien des problèmes de société : plusieurs générations doivent cohabiter, les maisons sont surpeuplées. Comment trouver des familles d’accueil dans des conditions pareilles ? Les places en garderies sont insuffisantes et celles déjà existantes sont souvent fermées à cause d’un manque de personnel. Nos travailleuses et nos travailleurs ont besoin de ces services afin d’être en mesure d’assurer les leurs à la communauté. Il est difficile de travailler avec un enfant sur les genoux ! »

Des conditions de travail difficiles

Plusieurs positions sont vacantes à la Protection de la jeunesse dans le Nunavik. « Qui voudraient travailler dans de telles conditions ? Stress, manque de valorisation, pas de documentation ou très peu, peu de formation, pas d’encadrement, pas ou peu de supervision clinique. Et sous-payés si on se compare aux autres titres d’emploi au Nunavik », explique la présidente.

Les travailleuses et les travailleurs représentés par la Fédération de la santé et des services sociaux (CSN) sont les seuls à ne pas recevoir de primes d’installation et de rétention dans les secteurs de la santé au Nunavik.

Les intervenantes et les intervenants sociaux dans les communautés ne souffrent-ils pas de l’éloignement des ressources au même titre que les infirmières de ces mêmes communautés ?

Lors de la dernière négociation avec le gouvernement, le syndicat a déposé des demandes telles que :

  • la possibilité pour les intervenantes et les intervenants sociaux recrutés localement de sortir de la communauté pour se ressourcer, pour prendre un répit (un billet d’avion par année pour eux et leur famille nous semble une demande légitime) ;
  • la mise en place d’un programme d’aide aux employés ;
  • l’ajout d’une prime de rétention et d’installation ;
  • et d’autres demandes tout aussi légitimes.

« Malheureusement, M. Charest a décrétés nos conditions de travail. Finie la négociation ! »

« Nous sommes heureux de constater que la Commission indique que nos travailleuses et nos travailleurs continuent pendant ce temps à faire de leur mieux avec le peu de ressources disponibles pour offrir un minimum de services à nos usagers. Nous avons indiqué à la vice-présidente de la Commission que nous apprécierions participer à l’évaluation du suivi du rapport qui aura lieu dans un an en tant que représentants élus des syndiqué-es de notre milieu de travail », conclut Michelle Audy.


Source : CSN – 27 juin 2007

Renseignements : Michelle Audy, présidente, STTCSTU (FSSS-CSN), téléphone : 819 964-0348

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