Des travailleurs sylvicoles en grève

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Manifestation à Rimouski

Des travailleurs sylvicoles en grève

Irrités par les négociations qui piétinent, les membres de cinq sections du Syndicat national de la sylviculture (SNS-CSN) ont quitté le travail aujourd’hui pour inciter leur employeur à faire preuve de plus de bonne volonté et de sérieux dans les pourparlers. Ils exercent ainsi une première journée de grève, sur une banque de 10, qui avait été votée très majoritairement dans toutes les sections, au printemps.

Sur le thème Plantons nos revendications, de nombreux ouvriers sylvicoles ont joint le geste à la parole, aujourd’hui, en …plantant des arbres et en manifestant dans le parc Beauséjour de Rimouski.

La grève déclenchée aujourd’hui touche les sociétés d’exploitation des ressources des Monts et de la Vallée, les entreprises agricoles et forestières de Percé et de la Péninsule, ainsi que le Groupement forestier de Kamouraska. L’ensemble des sections concernées par cette 2e négociation coordonnée du SNS-CSN regroupe 500 ouvriers sylvicoles. Elles sont situées en Gaspésie, dans le Bas-Saint-Laurent et sur la Côte-Nord.

Les syndiqués de trois sections sur huit ont déjà conclu des ententes avec leur employeur. Le travail n’a donc pas été interrompu en ce qui les concerne. Il s’agit de Francofor, du Groupement forestier de Témiscouata et de la Société d’exploitation des ressources de la Neigette. Dans ce dernier cas, l’entente reste à être ratifiée par les travailleurs.

En ce qui concerne les pourparlers avec le Groupement forestier de Kamouraska et avec les Entreprises agricoles et forestières de Percé et de la Péninsule, à Gaspé, une demande de conciliation a été adressée au ministère du Travail puisque les négociations y sont pratiquement au point mort. Fait à noter, des employeurs ont même déposé des offres inférieures aux conditions qui existent déjà…

Il reste deux semaines pour négocier Le président du SNS-CSN, René Martel, a sommé les entreprises récalcitrantes à accélérer les pourparlers afin de parvenir rapidement à des accords négociés : « Les travailleurs ont donné toute la chance possible à la négociation. Maintenant, le temps presse. Tout doit être réglé d’ici deux semaines, sinon la situation pourrait bien se corser. »

Les travailleurs sylvicoles avaient donné le mandat à leur syndicat, au printemps, de parvenir à des ententes avant le début de la saison active, qui a débuté presque partout, mais pas à n’importe quelle condition. Leurs demandes sont des plus raisonnables : un dédommagement pour leur transport, un dédommagement pour leurs équipements de travail ainsi que la mise en place de congés mobiles.

« Ces principes de négociation sont tout à fait justifiés et légitimes, d’expliquer René Martel. Ces travailleurs indispensables, qui exercent un métier extrêmement difficile, doivent tout au moins être dédommagés pour leurs dépenses et profiter de congés mobiles pour refaire leurs forces. C’est le minimum auquel ils sont en droit de s’attendre. »

D’une même voix, la présidente du Conseil central du Bas Saint-Laurent (CSN), Nancy Legendre et le président du Conseil central de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (CSN), Éric Boulay signalent que les travailleurs sylvicoles s’attendent évidemment à beaucoup plus de sérieux et de respect de la part de ces patrons.

Ils notent que les demandes syndicales sont plus que raisonnables, d’autant plus que les travailleurs ont même mis de côté, temporairement, la revendication touchant la rémunération horaire. Le syndicat a tenu compte du fait que le ministère a aussi son mot à dire concernant cette revendication. Un projet pilote visant à étudier la faisabilité et les coûts engendrés par cette mesure doit se poursuivre l’an prochain.

Éviter l’escalade Le vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) à laquelle est affilié le syndicat, Marc Laviolette, souligne que l’objectif des membres n’est surtout pas d’en venir à une escalade de moyens de pression : « Des employeurs conviennent que nos revendications sont justes. Je suis certain qu’il y a moyen d’en venir à des accords dans toutes les sections, sans devoir employer de mesures plus vigoureuses pour nous faire entendre. Les travaux en forêt sont amorcés presque partout ; il reste donc très peu de temps pour négocier sérieusement et régler cette convention collective. »

Les sections en négociation coordonnée regroupent 500 ouvriers sylvicoles sur 800. Elles sont situées en Gaspésie, dans le Bas-Saint-Laurent et sur la Côte-Nord.

La FIM-CSN rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Quant à la CSN, elle représente plus de 300 000 travailleuses et travailleurs, et ce, tant dans les secteurs privé que public.

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Le Point syndical  automne 2023