La Fédération des travailleurs et des travailleuses du papier et de la forêt (FTPF–CSN) est fortement déçue du fait que la juge Mayrand, de la Cour supérieure, ait accédé à la requête d’AbitibiBowater de suspendre ses paiements pour déficit passé à la caisse de retraite des travailleurs. « Évidemment, cette décision permet à la compagnie d’avoir des liquidités pour maintenir ses opérations pour un certain temps, mais en ne versant pas les montants nécessaires pour combler le déficit du fonds de pension des travailleurs, celle-ci hypothèque l’avenir des retraités et des travailleurs actuels, selon le président de la fédération, Sylvain Parent. Si la faillite devait survenir par la suite, il y a de fortes chances que leurs rentes se détérioreraient davantage. » Appel à la négociation Consciente de l’urgence de la situation et dans le but de protéger les intérêts des travailleurs et des retraité-es, ainsi que ceux des communautés et des régions concernées, la FTPF–CSN compte tout mettre en œuvre pour trouver des solutions afin que la compagnie survive. Sylvain Parent note qu’AbitibiBowater doit faire preuve d’ouverture envers ses travailleurs, ses syndicats et ses partenaires. « Les décisions prises ne doivent pas être que judiciaires. AbitibiBowater doit négocier avec nous les enjeux entourant la restructuration de l’entreprise. C’est pourquoi nous invitons la compagnie à entreprendre un grand chantier de travail », de déclarer Sylvain Parent. La FTPF–CSN représente 2500 membres actifs directement concernés par cette décision et encore plus de personnes retraitées. Les travailleurs sont répartis dans une douzaine d’unités syndicales d’Alma, de Kénogami, de Clermont, de Grand-Mère (usine Laurentides) et de Donnacona (mis à pied l’an dernier).