Élections fédérales
Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent et la CSN appellent leurs membres et la population à stopper Stephen Harper
Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent et la CSN appellent à un vote utile et stratégique pour barrer la route à Stephen Harper. « Comté par comté, nous devrons identifier le candidat ou la candidate qui a le plus de chances de battre les conservateurs. C’est le geste à poser pour demeurer cohérents avec nos orientations et nos valeurs. »
Au Bas-Saint-Laurent, il faut ainsi faire l’analyse circonscription par circonscription. Dans Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques, le conseil central évalue que le candidat le plus susceptible de battre le conservateur est Claude Guimond du Bloc québécois. La candidate indépendante, Louise Thibault, risque de diviser les votes souverainistes, laissant ainsi la possibilité de voir le candidat conservateur se glisser entre elle et le candidat du Bloc, Claude Guimond. « Madame Thibault a peu de chances de réellement l’emporter, c’est donc dire qu’un vote pour elle, c’est un vote pour le conservateur », de poursuivre Vincent Couture.
Dans Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, le conseil central évalue que c’est aussi le candidat bloquiste, Paul Crête, qui a le plus de chances de battre le conservateur. En ce qui concerne la circonscription de Haute-Gaspésie-La Mitis-Matane-Matapédia, la situation est particulière. Le Bloc détient ce comté depuis longtemps, l’option souverainiste l’a emporté au référendum de 1995, mais l’ancienne députée du Parti libéral du Québec, Nancy Charest, risque de brouiller les cartes. Il faudra donc attendre les derniers sondages avant de déterminer lequel du Bloc ou des libéraux est le plus apte à battre le candidat conservateur pour ce comté.
Les enjeux régionaux
« Dans la région du Bas-Saint-Laurent, le laxisme en matière d’aide aux travailleurs licenciés dans le secteur forestier, l’absence de bonification du programme d’assurance-emploi, le refus d’adopter des mesures anti-briseurs de grève, les coupes dans le développement économique et les atteintes aux droits des femmes, tout cela a fait très mal », de dénoncer Nancy Legendre, secrétaire générale du conseil central.
« Au Bas-Saint-Laurent, c’est un emploi sur dix qui dépend directement de la forêt ; même avec une crise forestière qui fait rage, les conservateurs préconisent un laisser-faire. Tandis que la crise forestière sévit ici, monsieur Harper favorise l’industrie pétrolière en Alberta. C’est inadmissible ! » de poursuivre Nancy Legendre. Il en va de même en ce qui concerne les bonifications du régime d’assurance-emploi ; monsieur Harper a refusé de donner suite à un projet de loi adopté par la Chambre des communes qui amenait des modifications essentielles pour assouplir les normes d’accessibilité. À cet égard, le ministre du Travail, Jean-Pierre Blackburn, a affirmé qu’on ne pouvait pas payer des travailleurs de 50 à 55 ans à rien faire à la maison alors que l’Alberta manquait de main d’uvre ! « On est face à un parti qui préfère voir des régions continuer à se vider au profit de d’autres déjà largement favorisées. Monsieur Harper va se rendre compte qu’avec de telles politiques, il va trouver le Bas-Saint-Laurent sur son chemin ! » continue la syndicaliste.
Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent regroupe quelque 10 000 membres répartis dans plus de 100 syndicats. La CSN compte plus de 300 000 travailleuses et travailleurs, et ce, tant dans les secteurs privé que public.
Source : Conseil central du Bas-Saint-Laurent-CSN – 9 octobre 2008