Les travailleuses et les travailleurs du Valu-Mart à Shawville, municipalité de la région de l’Outaouais, dénoncent la mauvaise foi de Loblaws. En effet, la compagnie n’a pas relancé la négociation. Elle fait la sourde oreille aux dernières contre-propositions syndicales, restées lettre morte depuis la dernière rencontre entre les parties le 16 décembre dernier. L’employeur prétend que les demandes syndicales sont irréalistes et qu’elles mettraient en péril la survie du supermarché de Shawville. Or, sachant que les contre-offres syndicales déposées correspondent à ce qui est offert dans les autres supermarchés de la même bannière et qu’en plus il fut offert à l’employeur de pouvoir les mettre en place dans les dernières années du prochain contrat, la partie syndicale a donc sommé l’employeur de faire la preuve de ses doléances. Pour ce faire, le syndicat demande que ses états financiers vérifiés soient analysés par une firme d’expert comptable indépendante. « Nos demandes sont légitimes et nous sommes plus que jamais déterminés à améliorer nos conditions de travail, déclare Karen Cartman, présidente du syndicat. Nous tenons à remercier toutes les personnes qui nous appuient dans notre lutte », ajoute-t-elle. Pour Benoit Boucher, le négociateur syndical, « les membres du syndicat peuvent s’enorgueillir que, contrairement à certains élus locaux qui préfèrent jouer aux gérants d’estrade et prendre partie pour la compagnie sans connaître les enjeux de la négociation, une bonne partie de la population, elle, s’informe et appuie les grévistes sans réserve ». En grève générale illimitée depuis le 2 décembre et appuyés financièrement avec fierté par leurs camarades de l’alimentation qui participent à cette négociation coordonnée, les 32 employé-es sont déterminés à obtenir gain de cause. Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Valu-Mart est affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), à la Fédération du commerce – CSN et au Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais.