tlariviere – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Fri, 20 Jun 2025 19:44:31 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.2 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png tlariviere – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 Foresterie : il est minuit moins une https://www.csn.qc.ca/actualites/foresterie-il-est-minuit-moins-une/ Mon, 23 Jun 2025 10:00:25 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=105979 Les syndicats du secteur forestier unissent leur voix pour exiger la création d’une cellule de travail visant à répondre à trois défis majeurs qui mettent en péril l’avenir de la filière forestière au Québec : rétablir le lien de confiance avec les Premières Nations, donner de l’oxygène aux entreprises et soutenir les travailleurs dans une conjoncture commerciale difficile, et remettre sur les rails le projet de réforme forestière.

À la suite des nombreuses mises à pied effectuées dans les dernières semaines, à l’escalade des tensions sur le terrain découlant des blocus et expulsions de territoires, à la dégradation du climat d’affaires et à l’annonce imminente d’une hausse de près de 140 % des droits compensatoires et antidumping imposés par les États-Unis sur le bois d’œuvre, le gouvernement ne peut compter uniquement sur les éventuelles retombées incertaines du projet de loi 97. Il doit agir dès maintenant et, surtout, saisir l’occasion pour rebâtir les ponts avec ses partenaires. Les représentants de l’ensemble des travailleurs se tiennent prêts à participer à la recherche et à la mise en place de solutions structurantes.

« Nous avons dénoncé l’incapacité du gouvernement à réunir les acteurs de la filière dans une véritable concertation stratégique. Mais il n’est pas trop tard pour corriger le tir », affirment les leaders des syndicats représentant la totalité des travailleurs de la foresterie du Québec, Daniel Cloutier d’Unifor, Nicolas Lapierre du Syndicat des Métallos, Kevin Gagnon de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) et Luc Vachon de la CSD.

Les syndicats encouragent le gouvernement québécois à adopter une approche transversale et assumer le leadership dans une collaboration entre les ministères des Finances, de l’Économie, de l’Emploi, des Forêts, ainsi que le Secrétariat aux relations avec les Premières Nations et les Inuits. Une telle approche devrait aussi permettre d’établir un dialogue structuré avec les parties prenantes, dont les syndicats de travailleurs.

Un changement de cap s’impose pour résoudre une crise de confiance avec les Premières Nations qui s’envenime au lieu de s’apaiser. Au-delà de l’accès au territoire, de nouvelles idées doivent être explorées, notamment afin de soutenir la prise de participation des communautés autochtones dans l’économie forestière.

« Des mesures temporaires de soutien à l’industrie doivent être envisagées de toute urgence pour éviter l’hémorragie des pertes d’emplois, particulièrement dans le secteur du sciage. On craint que l’arrêt des opérations de certaines entreprises mène au départ de travailleurs et à une perte d’expertise difficile à remplacer », expliquent les 4 dirigeants syndicaux.

Enfin, la cellule de travail proposée pourrait également permettre de relancer le projet de loi 97, actuellement enlisé. En tenant compte de leur impact déterminant sur la planification, la concertation et l’harmonisation en forêt, les propositions sur la régionalisation de la gouvernance mériteraient d’être regardées de plus près. Elles pourraient contribuer à dénouer l’impasse actuelle.

 

 

 

 

 

]]>
Grève pour un minimum de dignité à la Faculté de médecine vétérinaire https://www.csn.qc.ca/actualites/greve-pour-un-minimum-de-dignite-a-la-faculte-de-medecine-veterinaire/ Sat, 21 Jun 2025 10:00:03 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=105962 La soixantaine d’internes et de résidents et résidentes de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal gagne moins que 10 $ l’heure alors qu’ils sont médecins vétérinaires ! La grève est donc déclenchée depuis hier, le vendredi 20 juin à 17 h. Cela fait depuis décembre dernier que la négociation est en cours pour l’obtention d’une première convention collective.

« Ils travaillent plus de 60 heures par semaine à l’hôpital de la Faculté et contribuent aussi à l’enseignement pour les étudiantes et étudiants en médecine vétérinaire, ce n’est pas normal qu’ils gagnent moins que le salaire minimum ! La faculté se fie à eux, ils doivent être mieux rémunérés », soutient Saleha Hedaraly, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN).

Les membres du Syndicat des résidentes et résidents et internes de la Faculté de médecine vétérinaire, affilié à la CSN, doivent payer leurs frais de scolarité et les frais de leur ordre professionnel avec des salaires variant de 25 000 $ à 30 000 $. Ils sont les moins bien payés de toutes les facultés vétérinaires canadiennes.

« Le loyer augmente pour tout le monde. Il est impossible pour eux d’avoir un 2e emploi, il n’y a aucune raison de ne pas leur donner au moins le salaire minimum et un horaire viable », ajoute la vice-présidente. Cette dernière s’exprime au nom des personnes résidentes et internes, parce que ces dernières craignent de ne pas être embauchées plus tard si elles sont associées à cette lutte syndicale, pourtant très juste.

Les résidentes et résidents et internes se spécialisent dans une branche précise de la médecine vétérinaire et y jouent par la suite un rôle essentiel, notamment pour les grands animaux comme les chevaux, les vaches ou pour les animaux exotiques et les animaux de compagnie. « Nous n’avons pas les moyens de perdre ces futurs spécialistes vers d’autres provinces qui les traitent mieux », ajoute Audrey Benoit, présidente du Conseil central de la Montérégie (CCM–CSN).

La Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal est la seule faculté à offrir le programme de doctorat pour devenir vétérinaire au Québec. Les internes ont déjà terminé leur doctorat de premier cycle en médecine vétérinaire et sont sur le point de pratiquer leur profession.

Les membres ont voté pour 10 jours de grève à utiliser au moment opportun. La grève se poursuivra tant qu’il n’y a pas une ouverture intéressante de l’employeur sur leur rémunération.

Notons l’appui à la lutte des résidentes et résidents et des internes par le syndicat des professeurs et professeures de l’Université de Montréal (SGPPUM), de même que par celui des chargé-es de cours de l’Université de Montréal (SCCCUM).

À propos

Fondée en 1969, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec–CSN parle au nom de 80 % des chargées et chargés de cours des universités québécoises (11 000 membres) et de près de 85 % des profs de cégep. Elle regroupe quelque 40 000 membres dans 45 cégeps, 47 établissements privés et 12 universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec et constitue l’une des huit fédérations affiliées à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Dans la région, le Conseil central de la Montérégie–CSN rassemble près de 34 000 syndiqué-es issus des secteurs public et privé, regroupés dans plus de 200 syndicats. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux compte plus de 330 000 membres présents dans tous les secteurs d’activité.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.

 

 

 

]]>
Le premier ministre Carney joue un jeu dangereux, s’inquiète la CSN https://www.csn.qc.ca/actualites/le-premier-ministre-carney-joue-un-jeu-dangereux-sinquiete-la-csn/ Thu, 19 Jun 2025 12:37:17 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=105945 Le nouveau premier ministre libéral Mark Carney s’appuie sur la guerre des tarifs imposée par le président Trump pour aller vite, mais il ne faudrait pas pour autant calquer son agenda sur celui des conservateurs. Il s’agirait là d’un jeu dangereux.

L’emploi du bâillon pour faire passer le projet de loi C-5, manœuvre antidémocratique appuyée de surcroît par le Parti conservateur du Canada, ouvre la porte à des erreurs irréversibles, comme les groupes écologistes et les autochtones n’ont pas tardé à le souligner.

« Si C-5 est si bon que ça pour les travailleuses et les travailleurs, pourquoi ne pas prendre le temps nécessaire pour l’étudier avec les acteurs qui les représentent », s’interroge Caroline Senneville, présidente de la CSN. La centrale syndicale craint par ailleurs qu’un projet de loi technique soit une sorte de cheval de Troie pour faire passer des pipelines dans un Québec qui n’en veut pas.

On sait que les minéraux critiques (un des secteurs visés par C-5) ont fait partie des discussions entre messieurs Carney et Trump à Kananaskis, mais on ne sait pas quelles concessions sont exigées par les États-Unis.

Des négociations dans l’ombre

Pendant que C-5 passera sous bâillon à Ottawa, des négociations entre le premier ministre Carney et le président Donald Trump se poursuivent dans le plus grand secret.

« Est-ce que notre premier ministre peut nous assurer qu’il va régler l’éternel conflit sur le bois d’œuvre, qu’il va protéger la gestion de l’offre comme prévu dans la nouvelle loi, la culture québécoise et notre industrie aéronautique, de même que celle de l’acier ou de l’aluminium ? Doit-on craindre des concessions sur ces secteurs pour sauver l’industrie automobile en Ontario ? » s’inquiète Caroline Senneville, qui demande au premier ministre Carney de rapidement faire connaître ses orientations à tous les acteurs concernés afin de les rassurer.

Un dialogue social sur l’immigration s’impose

En matière d’immigration, le projet de loi C-2 parait sortir du chapeau trumpiste. « Le gouvernement Carney présente ce projet de loi comme une réponse à des enjeux de sécurité frontalière. On joue le jeu du président américain. On associe les personnes migrantes, immigrantes ou réfugiées à des criminels. C-2 durcit considérablement les règles d’accès à l’asile au Canada et accorde des pouvoirs extraordinaires au gouvernement pour suspendre, annuler ou modifier massivement des documents de personnes immigrantes lorsque “l’intérêt public le justifie”. Ceci peut ouvrir la porte à des expulsions arbitraires, comme on l’a vu récemment au sud de la frontière, et vient politiser grandement les questions migratoires. Veut-on vraiment calquer notre modèle d’immigration sur ce que fait Donald Trump ? Est-ce vraiment ce que Mark Carney nous propose ? ».

À propos

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de près de 1600 syndicats, elle compte plus de 330 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

 

]]>
Transport adapté d’exo : entente adoptée à l’unanimité ! https://www.csn.qc.ca/actualites/transport-adapte-dexo-entente-adoptee-a-lunanimite/ Mon, 16 Jun 2025 14:43:28 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=105918 Les membres du syndicat qui organisent le transport adapté pour exo dans les couronnes nord et sud de Montréal, ont entériné à l’unanimité l’entente de principe obtenue en négociation !

La nouvelle convention collective de cinq ans prévoit des augmentations de 17 %. Une nouvelle lettre d’entente encadre le télétravail et des règles claires ont été établies pour l’attribution des vacances et des heures supplémentaires. Une prime pour la formation a également été ajoutée. L’entente a été obtenue avec le concours de la conciliation du ministère du Travail.

« En négociation depuis février 2024, ce fut un long processus qui n’a pas toujours été facile, mais qui en valait la peine. Nous sommes fiers du travail accompli. J’aimerais également souligner l’apport de monsieur Marc André Dinardo qui a été des nôtres pour les 3/4 des négociations et à Chantal Fournelle qui a pris le relais au pied levé. Nous ne sommes pas un gros syndicat, mais quelle belle équipe nous formons. », commente Nathalie Cécyre, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs d’exo – transport adapté–CSN.

L’une des tâches de ces travailleuses et travailleurs est de répondre aux demandes de personnes handicapées et de coordonner leurs déplacements avec les sous-traitants embauchés par exo.

« Le transport adapté d’exo méritait un rattrapage par rapport à celles et ceux qui jouent le même rôle dans les autres sociétés de transport collectif », ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

« Rappelons aussi qu’une journée de grève a été exercée le 27 mars dernier. C’est en exerçant leur rapport de force que ces travailleuses et travailleurs ont réussi à tirer leur épingle du jeu », affirme Bertrand Guibord, président du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

À propos

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs d’exo – transport adapté–CSN compte près de 30 membres. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 69 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Elle compte 20 syndicats et plus de 5 000 membres dans le transport en commun. Le CCMM–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James. Il compte 400 syndicats représentant plus de 110 000 personnes. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

 

 

]]>
PL-69 sur l’énergie : un déni de démocratie du début à la fin https://www.csn.qc.ca/actualites/pl-69-sur-lenergie-un-deni-de-democratie-du-debut-a-la-fin/ Mon, 09 Jun 2025 15:17:50 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=105543 Alors que le gouvernement du Québec adoptera le projet de loi 69 (PL-69) sous bâillon, les 19 groupes signataires, dont la CSN, dénoncent vigoureusement la transformation majeure du paysage énergétique québécois qu’il entraîne. Ils dénoncent cette adoption marquée par l’improvisation et le contournement des processus démocratiques qui auraient pu assurer la légitimité et la pertinence des orientations portées par cette loi. 

Pour les groupes, toutes les étapes ayant mené à l’adoption de ce projet de loi sur l’énergie ont été marquées par le refus systématique du gouvernement de tenir un véritable dialogue social tel que demandé par de multiples acteurs de la société civile. 

Dans cette loi, le gouvernement ouvre notamment la voie à la privatisation d’Hydro-Québec, sans que ses intentions n’aient initialement été présentées à la population québécoise lors des dernières élections, insistent les groupes. 

Les groupes rappellent aussi qu’un des éléments centraux de la planification énergétique aurait dû être le Plan de gestion intégrée des ressources énergétiques (PGIRE) – un outil structurant permettant de planifier l’approvisionnement, la production et la consommation d’énergie de manière coordonnée, prévisible et durable : « Un Plan de gestion intégrée des ressources énergétiques, élaboré en concertation avec la société civile, aurait dû précéder l’adoption du projet de loi pour permettre une véritable et nécessaire planification. Le gouvernement a préféré procéder à l’envers et adopter sous bâillon une loi problématique, plutôt que d’engager un vrai dialogue sur l’avenir énergétique du Québec », martèlent-ils. 

Jusqu’à la fin, le gouvernement n’a pas permis de débat sain : à quelques jours de la fin de l’examen du projet de loi, 52 amendements, provenant directement d’Hydro-Québec, ont été déposés, sans avoir été accessibles au public ni discutés lors de la consultation particulière à laquelle certains groupes ont été invités à participer. Alors qu’une large portion des 157 articles n’a pas été étudiée en commission parlementaire, le recours au bâillon vient clore cette séquence antidémocratique. 

Pour les groupes, cette adoption forcée est inacceptable, surtout que cette loi aura des impacts délétères sur le long terme, notamment en reportant sur les tarifs les coûts d’un développement industriel énergivore qui ne garantit pas la transition énergétique. 

« La production, le transport et la distribution d’électricité renouvelable au Québec doivent être publics. Les choix énergétiques sont des choix de société dont nous devons pouvoir débattre pour qu’ils soient justes, durables et légitimes. Le Québec mérite mieux qu’une réforme bâclée, opaque et déconnectée des enjeux environnementaux, sociaux et économiques », concluent les organisations. 

 

Organisations signataires :

Association québécoise des médecins pour l’environnement (AQME)
Collectif Scientifique sur les enjeux énergétiques au Québec
Nature Québec
ACEF du Nord de Montréal
Imagine Lachine-Est
Mouvement écocitoyen UNEplanète
Regroupement vigilance énergie Québec (RVÉQ)
Greenpeace Canada
Fédération des travailleuses et travailleurs du Québec
Fondation David Suzuki
Équiterre
Collectif Entropie
Syndicat des spécialistes et professionnels d’Hydro-Québec
Pour Nos Enfants – Montréal
L’Assomption en transition
Union des consommateurs
Fondation Rivières
Centrale des syndicats du Québec
Confédération des syndicats nationaux (CSN)

]]>
Organiser, mobiliser, gagner : guide de renouveau syndical https://www.csn.qc.ca/actualites/amazon-un-microcosme-de-lautoritarisme-technologique-a-venir-2/ Thu, 05 Jun 2025 13:59:55 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=105494
]]>
Régime forestier : un projet de loi qui doit être corrigé https://www.csn.qc.ca/actualites/regime-forestier-un-projet-de-loi-qui-doit-etre-corrige/ Tue, 03 Jun 2025 22:09:25 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=105460 « Le projet de loi 97 doit être revu, l’intérêt des travailleuses et des travailleurs de la forêt n’ayant pas été pris en compte. La ministre Blanchette Vézina ne semble d’ailleurs pas avoir écouté grand monde », lance François Enault, 1er vice-président de la CSN, en préparation de la commission parlementaire sur le projet de loi 97.

Le doute plane par ailleurs sur le type de sylviculture que le gouvernement veut mettre en place dans les zones d’intensification. Il n’est pas clair si l’on tient compte des écosystèmes en place. Même le chercheur dont le gouvernement Legault dit s’être inspiré pour sa réforme du régime forestier, Christian Messier, affirme aujourd’hui que le projet de loi 97 ne respecte pas les principes qu’il a mis de l’avant pour une saine gestion de la forêt !

« On parle d’intensification importante de la production, mais il faudrait investir plusieurs centaines de millions en sylviculture pour y arriver et il manque de main-d’œuvre dans le secteur. Ça ne tient pas debout à court terme », ajoute Kevin Gagnon, président de la FIM–CSN.

Pour la CSN et pour l’ensemble des syndicats du secteur forestier, il faudrait que la gestion de la forêt publique soit confiée à des sociétés régionales d’aménagement où tous les acteurs concernés seraient représentés. « Plusieurs compagnies forestières ont tendance à exploiter la forêt au plus vite pour augmenter les profits à court terme. Pour les travailleuses et les travailleurs, ce qui est important, c’est de maintenir de bons emplois à long terme. Notre vision va plus loin. Nous voulons nous assurer que la forêt contribue à la conservation d’emplois de qualité. Il faudrait aussi une instance régionale inclusive pour mieux gérer la forêt dans le respect de tout le monde », ajoute Kevin Gagnon. De plus, la CSN fait valoir que le gouvernement doit considérer l’économie de chaque région, avant de transférer dans une autre région, les garanties d’approvisionnement en bois de la forêt publique.

En raison de l’état actuel de la forêt, des engagements envers des aires protégées et de l’augmentation des feux de forêt, il est essentiel de se doter d’une stratégie économique de diversification. Il faut à la fois commercialiser de nouveaux produits à base de bois et miser sur d’autres usages de la forêt. « Les régions forestières du Québec se sentent abandonnées par Ottawa et Québec. Il n’y a pas de stratégie pour la transition, qui se doit pourtant d’être mise en place pour l’avenir. Il n’y a pas que le secteur automobile et la filière batterie au Canada, l’industrie forestière est essentielle pour plusieurs régions, mais elle est malheureusement négligée par nos élu-es », conclut François Enault.

Sommet sur la forêt

Le Sommet sur la forêt, qui s’est tenu le 20 mai à Saguenay, réunissait tous les syndicats du secteur forestier ainsi que de nombreuses organisations, dont Nature Québec et l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador. Tous ces acteurs qui ont à cœur l’avenir de notre forêt s’entendaient pour demander au gouvernement de revoir son projet de loi 97 en prévoyant :

1) la mise en place d’une stratégie industrielle apte à soutenir des emplois durables ;

2) la pratique d’un aménagement forestier apte à soutenir la filière ;

3) l’instauration d’un dialogue social constructif dans le respect des valeurs des partenaires du milieu forestier et des Premières Nations.

 

 

 

 

 

]]>
Projet de loi 101: encore un projet de loi qui fait fi du dialogue https://www.csn.qc.ca/actualites/projet-de-loi-101-encore-un-projet-de-loi-qui-fait-fi-du-dialogue/ Tue, 03 Jun 2025 20:50:35 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=105456 « Il est déplorable que la majorité des dispositions du projet de loi 101 ne reposent sur aucun consensus entre les acteurs du monde du travail ni même aucune consultation des acteurs syndicaux. Cette façon de faire du ministre est malheureusement récurrente. » C’est en ces termes que Caroline Senneville, présidente de la CSN, a qualifié d’entrée de jeu le PL101 lors de sa participation à la commission parlementaire sur le projet de loi omnibus du ministre du Travail, Jean Boulet. « Il importe de réitérer l’importance du dialogue et de la recherche de consensus, d’autant plus lorsqu’un projet de loi vise à modifier plusieurs lois du travail comme celui-ci ».

Briseurs de grève 

La CSN juge que le projet de loi manque cruellement de mordant en ce qui concerne les dispositions anti-briseurs de grève. « Si le présent projet de loi a véritablement pour but d’améliorer les lois du travail, comme son titre l’indique, il devrait notamment élargir les pouvoirs des inspecteurs et inspectrices en matière d’enquête contre les briseurs de grève et modifier la notion d’établissement afin que les dispositions anti-briseurs de grève touchent toutes les nouvelles formes de travail hors de l’établissement : télétravailleuses, télétravailleurs, travailleuses et travailleurs sur la route », précise la présidente.

 Santé, services sociaux et éducation exclus des mécanismes de prévention et de participation

La CSN dénonce fermement le choix d’exempter plusieurs établissements en santé et services sociaux et en éducation des mécanismes de participation en santé et sécurité du travail. Les mécanismes de participation ont pourtant fait leurs preuves dans les secteurs d’activités où ils sont implantés. La CSN juge cette décision d’autant plus inacceptable au regard des risques de lésions professionnelles présents dans ces secteurs. « Avec le PL101, le gouvernement contrevient à l’esprit de sa propre loi en diminuant de façon totalement arbitraire, voire sexiste, les mécanismes qui seront appliqués dans des secteurs à prédominance féminine, puisqu’une majorité de femmes œuvrent en santé, en services sociaux et en éducation », dénonce Caroline Senneville.

Transparence financière

La CSN accorde depuis toujours une grande importance à une gestion financière démocratique, transparente et rigoureuse, tant en ce qui la concerne que pour ses syndicats affiliés. « La majorité des syndicats de la CSN comptent moins de 70 membres et disposent d’un budget limité. Les obliger à payer pour une vérification comptable externe aura un impact financier important, poussant des syndicats à devoir choisir entre défendre leurs membres ou payer une ou un comptable, alors que dans certains cas, les syndicats pourraient être poussés à la faillite », explique Caroline Senneville.

Finalement, la CSN souligne les objectifs de déjudiciarisation et d’efficacité à propos de l’arbitrage des griefs. « Ce système doit retrouver les caractéristiques qui justifiaient sa mise sur pied au départ, soit l’accessibilité, la simplicité et la célérité. Nous proposons des ajustements notables afin d’atteindre ces objectifs », conclut la présidente de la CSN.

 

]]>
Conseil central Montérégie : la solidarité régionale face à une attaque sans précédent envers les syndicats https://www.csn.qc.ca/actualites/conseil-central-monteregie-la-solidarite-regionale-face-a-une-attaque-sans-precedent-envers-les-syndicats/ Tue, 03 Jun 2025 13:58:14 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=105469 Le 11e Congrès du Conseil central de la Montérégie, qui marque le 30e anniversaire de l’organisation, s’ouvre aujourd’hui à Valleyfield. « La solidarité syndicale régionale doit être un rempart face au démantèlement de l’état et à l’affaiblissement de notre outil collectif syndical qui est mis de l’avant par le gouvernement Legault », lance Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie.

Cette dernière estime que la vigilance syndicale doit s’exprimer sur toutes les tribunes régionales, notamment dans les municipalités et auprès des élu-es de la région. « Les projets de loi 89 et 101 du ministre Boulet visent à affaiblir les syndicats pour laisser le champ libre à la privatisation des services publics et à un retour de l’austérité. En limitant le droit de grève (projet de loi 89), le ministre Boulet prétend aider les plus vulnérables, mais il cherche bien plus à faciliter les mesures d’austérité en affaiblissant les syndicats. Nous ne nous laisserons pas faire et serons la voix de l’ensemble des citoyens et citoyennes de notre région qui ont besoin de services publics de qualité et accessibles », ajoute la présidente.

Elle fait aussi valoir qu’il est impensable de faire des compressions budgétaires dans un contexte où d’importants chantiers régionaux, comme celui du projet d’expansion du port de Montréal à Contrecœur, de Northvolt ou l’agrandissement de l’aéroport de Saint-Hubert, vont mettre une pression sur les écoles, les hôpitaux, les routes et le transport collectif qui peinent déjà à suffire aux besoins. « L’expansion économique est une bonne nouvelle, mais il faut que le gouvernement soit cohérent et permette aux personnes qui vont arriver dans la région d’avoir les services nécessaires. Ce n’est pas en faisant des compressions que ce sera possible », fait valoir Annette Herbeuval.

Le 11e Congrès du Conseil central permettra aux délégué-es des syndicats de toute la région de discuter du rôle qu’ils peuvent jouer dans ce contexte tendu où les acquis sur lesquels nous comptions depuis la Révolution tranquille sont remis en question par un gouvernement qui a perdu l’appui populaire et travaille surtout pour le patronat.

Intégration des travailleuses et travailleurs étrangers

Le congrès se penchera aussi sur l’immigration qui est une solution aux différentes pénuries de main-d’œuvre en Montérégie. « Il est tout à fait regrettable que certains employeurs utilisent le statut précaire de certains travailleurs et travailleuses pour les empêcher de revendiquer leurs droits. C’est la vieille stratégie qui vise à diviser pour régner. La solution est d’accueillir et d’intégrer dans nos syndicats celles et ceux qui viennent d’autres pays pour nous prêter main-forte », conclut la présidente.

À propos

Dans la région, le Conseil central de la Montérégie–CSN rassemble près de 34 000 syndiqué-es issus des secteurs public et privé, regroupés dans plus de 200 syndicats. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux compte plus de 330 000 membres présents dans tous les secteurs d’activité.

 

 

]]>
Blocus forestier : le manque d’écoute de la CAQ provoque une crise https://www.csn.qc.ca/actualites/blocus-forestier-le-manque-decoute-de-la-caq-provoque-une-crise/ Thu, 29 May 2025 12:58:10 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=105404 Alors que la crise dans le secteur forestier prend une ampleur inquiétante, avec notamment des blocus autochtones actifs en Mauricie et au Saguenay–Lac-Saint-Jean, le gouvernement de la CAQ doit être tenu pleinement responsable de la situation actuelle. Loin de favoriser la concertation, l’approche unilatérale adoptée par la ministre des Ressources naturelles et des Forêts a mené à une impasse politique et sociale, qui menace directement des centaines d’emplois dans le secteur forestier.

Ce résultat prévisible est la conséquence directe de l’incapacité de la CAQ à entreprendre un dialogue social avec tous les partenaires clés du milieu forestier. Le projet de loi 97, censé renforcer la prévisibilité et protéger les emplois, est aujourd’hui en flagrant décalage avec la réalité : celle d’un climat de tension croissante, d’un dialogue brisé et de risques imminents de mises à pied.

« Cela fait des mois que nous voyons venir cette crise et que nous exigeons la mise sur pied d’une véritable concertation. En l’absence de leadership de la part de nos élus, nous avons organisé un Sommet sur la forêt à Chicoutimi pas plus tard que la semaine dernière et tendu la main aux Premières Nations. L’avenir de nos jobs en dépend. Il faut se parler et trouver des voies de passage. En laissant perdurer les conflits, le gouvernement aura fort à faire pour expliquer à nos membres pourquoi ils se ramassent sur le chômage », tonnent les leaders des syndicats représentant la totalité des travailleurs et travailleuses de la foresterie du Québec, Denis Bolduc de la FTQ, Daniel Cloutier d’Unifor, Nicolas Lapierre du Syndicat des Métallos, Kevin Gagnon de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) et Luc Vachon de la CSD.

Un modèle à sens unique dépassé

Alors que Québec s’isole dans ses processus décisionnels, d’autres provinces aux prises avec des défis similaires font le choix de la collaboration. Le gouvernement britanno-colombien a récemment annoncé la création d’un Conseil consultatif provincial sur la foresterie (Provincial Forestry Advisory Council), un espace permanent de dialogue multipartite chargé de formuler des recommandations en matière de gestion forestière durable, en appui aux communautés et aux travailleurs et travailleuses.

« Le contraste est frappant. Plutôt que de décrier ceux qui “ne comprennent pas”, il est temps pour le Québec de suivre l’exemple : ouvrir le dialogue, reconnaître la légitimité des voix autochtones, écologistes, syndicales et industrielles, et construire des compromis solides », exposent les dirigeants syndicaux.

 

]]>
Sommet « Pour vivre de la forêt » : propositions d’avenir pour notre régime forestier https://www.csn.qc.ca/actualites/sommet-pour-vivre-de-la-foret-propositions-davenir-pour-notre-regime-forestier/ Tue, 20 May 2025 13:07:34 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=105155 Le mouvement syndical du monde forestier convie aujourd’hui des travailleurs et travailleuses, des parties prenantes telles que des groupes environnementaux et représentants autochtones, ainsi que plusieurs experts à un Sommet sur le thème « Pour vivre de la forêt » à Chicoutimi. À l’aube de la commission parlementaire sur le projet de loi no 97, les différents acteurs du monde de la forêt estiment que le gouvernement a échoué à assurer l’avenir durable de la filière et mettent de l’avant les éléments essentiels d’une réforme du régime forestier susceptible de réussir.

« L’avenir de l’industrie et des emplois qui en découlent dépend de la capacité à réformer le régime forestier dans une perspective durable, dans le respect de l’environnement et des réalités autochtones, en mettant en œuvre une stratégie industrielle axée sur la transformation et la diversification, en misant sur un meilleur aménagement forestier et sur une gouvernance régionale efficace. Québec a échoué à la tâche en ne portant réellement l’oreille qu’à un cercle restreint de voix », déplorent les porte-parole de l’événement, Daniel Cloutier d’Unifor, Nicolas Lapierre du Syndicat des Métallos, Kevin Gagnon de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), Luc Vachon de la CSD et Denis Bolduc de la FTQ.

« Nous mettons aujourd’hui au jeu une vision large, inclusive et mobilisatrice d’une réforme de notre régime forestier », ajoutent les syndicalistes, précisant que les 9 propositions mises au jeu sont le fruit d’un dialogue avec plusieurs experts et parties prenantes.

Des propositions d’avenir se dégagent autour de quatre piliers pour une réforme du régime forestier réellement porteuse d’avenir et rassembleuse :

 

  • Une stratégie industrielle apte à soutenir des emplois de qualité et durables;
  • Un aménagement forestier qui assure la pérennité des écosystèmes;
  • Un dialogue social constructif avec les partenaires du milieu forestier;
  • Une gouvernance efficace, responsable et régionale.

 

« Il faut aujourd’hui résoudre une question fondamentale : comment assurer un avenir durable à l’industrie forestière et aux emplois qui y sont associés ? Le modèle d’exploitation et d’aménagement de la forêt doit changer pour être plus pérenne, viser l’acceptabilité sociale et reposer sur un réel dialogue social. Au terme d’un simulacre de consultation, Québec semble donner les clés de la forêt à l’industrie et privilégier des gains à court terme. Il y a urgence d’agir, mais nous refusons de suivre le gouvernement dans un tel cul-de-sac. C’est la soutenabilité de nos emplois, de nos communautés et de la forêt qui est en jeu », ajoutent les porte-parole du Sommet.

Les propositions émanant du Sommet seront transmises à la ministre des Ressources naturelles et des Forêts. Plusieurs des personnes intervenantes participeront également aux commissions parlementaires sur le projet de loi n° 97, Loi visant principalement à moderniser le régime forestier.

La plateforme mise de l’avant lors du Sommet peut être consultée en cliquant sur le lien suivant : lien à venir.

« Pour vivre de la forêt, dignement et encore longtemps, un coup de barre s’impose dès maintenant. Nous tendons la main au gouvernement pour travailler enfin de façon constructive à une réelle réforme du régime forestier porteuse d’avenir. Il doit retourner à la planche à dessin », concluent les organisateurs du Sommet.

]]>
La CSN réclame la démission de la ministre Déry https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-reclame-la-demission-de-la-ministre-dery/ Mon, 12 May 2025 15:42:30 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=105038 Alors que le gouvernement procède au « démantèlement tranquille » du réseau de l’enseignement supérieur à coups de compressions, de gels d’embauche et d’ingérence politique dans la liberté académique, l’austérité frappe de plein fouet nos universités et nos cégeps, menaçant leur capacité même à assurer leurs missions fondamentales de formation, de recherche et de développement social. En pleine période de crise, la ministre Pascale Déry a choisi non pas de défendre le réseau qu’elle a la responsabilité de protéger, mais plutôt de le fragiliser encore davantage. La CSN réclame dès lors sa démission.

« Quand on affame les établissements, qu’on piétine la liberté académique et qu’on abandonne les étudiantes et les étudiants les plus vulnérables, on ne peut plus prétendre défendre l’enseignement supérieur. L’ampleur significative des compressions qui sont imposées au réseau collégial ces jours-ci est la goutte qui fait déborder le vase. Il est temps que Mme Déry cède sa place à quelqu’un qui en sera digne », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Austérité caquiste

Lors des récents crédits budgétaires, nous apprenions que le gouvernement a demandé aux universités de réduire leurs budgets de 0,7 %. Plusieurs universités auront ainsi un budget déficitaire cette année et devront faire certains choix difficiles pour ne pas aggraver leur situation financière.

L’austérité est également en marche dans les cégeps : nous apprenions très récemment que le réseau devra subir des compressions de 151 M$ en 2025-2026.

« On s’attendrait à une ministre qui se bat pour l’enseignement supérieur au lieu d’affaiblir les cégeps et les universités en pleine guerre commerciale », fulmine Benoît Lacoursière, président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), qui représente la forte majorité des chargé·es de cours universitaires et du personnel enseignant dans les cégeps.

L’austérité avait déjà pointé le bout de son nez avec un gel d’embauche qui touchait toutes celles et ceux qui, soi-disant « n’offrent pas un service direct aux étudiantes et aux étudiants ». « En plus du gel d’embauche qui affecte directement le personnel de soutien, les budgets d’investissement et le MAOB (mobilier, appareillage, outillage et bibliothèque) ont subi des coupes draconiennes, lesquelles retardent des travaux d’amélioration des établissements, privant les bibliothèques de nouveaux ouvrages et gelant l’achat d’équipement de laboratoire et de matériel pédagogique essentiels à la formation technique et scientifique », fait valoir Frédéric Brun, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Depuis des années, les universités manquent de financement et doivent trouver toute sorte de moyens pour boucler leur budget. « Chaque personne qui n’est pas remplacée laisse derrière elle une charge de travail qui devra bien être reprise par quelqu’un d’autre. Soit la ministre fait preuve de pensée magique et elle croit sincèrement que le gel d’embauche et cette nouvelle vague de coupes n’auront pas d’effets néfastes sur les services aux étudiantes et aux étudiants, soit elle nous prend pour des valises », ajoute Jessica Goldschleger, présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), qui représente près de 1500 professeur-es d’universités.

Liberté académique compromise

La ministre Déry s’est par ailleurs ingérée dans le programme des cégeps Dawson et Vanier sans aucune raison valable. « Il n’est pas acceptable que le gouvernement qui a voté une loi pour la liberté académique dans les universités impose le contraire aux cégeps. Le président Trump ne doit pas nous servir d’exemple, renchérit la présidente de la CSN. Cette ingérence est particulièrement troublante quand on la met en parallèle avec les coupes dans les bibliothèques, les laboratoires et le gel d’embauche du personnel qui accompagne les étudiantes et étudiants en dehors des cours. L’État restreint activement l’accès libre et démocratique au savoir», dénonce-t-elle.

Les étudiantes et étudiants écopent

Notons également que la ministre Déry a laissé tomber les étudiantes et étudiants en abolissant les bourses Perspective Québec sans réinjecter l’argent dans le programme général de prêts et bourses, qui devrait pourtant être bonifié. Comble de l’insulte, Pascale Déry recule sur sa volonté de rémunérer les stages des futurs enseignants.

À propos

Fondée en 1969, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) parle au nom de 85 % des professeur-es de cégep et de 80 % des chargées et chargés de cours des universités québécoises. Elle regroupe quelque 40 000 membres dans 45 cégeps, 47 établissements privés et 12 universités. La FNEEQ représente aussi près de 6000 étudiant-es salarié-es des universités.

Avec ses 6300 membres travaillant dans le soutien au niveau collégial, répartis dans 34 établissements collégiaux et un centre informatique, la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) représente plus de 70 % du personnel de soutien dans les cégeps au Québec.

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) représente quelque 10 500 professionnèles, techniciennes et techniciens de partout au Québec, dont plus de 750 professionnèles du réseau collégial et universitaire et près de 1500 professeur-es d’université.

 

]]>
Les professeur-es de l’ITAQ seront enfin traités comme dans les cégeps https://www.csn.qc.ca/actualites/les-professeur-es-de-litaq-seront-enfin-traites-comme-dans-les-cegeps/ Thu, 08 May 2025 12:04:15 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=104930 Les professeur-es de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ) ont accepté à 92 % une nouvelle convention collective de six ans ainsi qu’une hausse salariale d’environ 25 % pour les profs ayant le plus d’ancienneté et de 35 % pour celles et ceux qui amorcent leur carrière ! Le vote a eu lieu hier soir à La Pocatière et avant-hier à Saint-Hyacinthe.

« Nous sommes vraiment satisfaits d’être enfin traités équitablement avec nos collègues des cégeps. Il était temps. Notre nouvelle convention collective contient plusieurs éléments, dont le salaire, qui font en sorte que nous sommes dorénavant une institution d’enseignement supérieur à part entière », a commenté Patrick Fafard, président du Syndicat des professeur(e)s de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec–CSN.

La nouvelle convention collective 2022-2028 contient en effet de nombreux gains qui la rapproche énormément de celles des cégeps, comme la tâche en trois volets ou des précisions sur le rôle et l’autonomie des équipes. Il y a aussi une bonification de 25 % de la part de l’employeur à l’assurance collective. On note par ailleurs qu’il y aura une progression deux fois plus rapide dans les échelons salariaux 1 à 6, ce qui encouragera les nouveaux profs à demeurer en poste. L’entente permettra également d’annualiser et de régulariser la situation de pas moins de 50 occasionnel-les qui enseignent à l’ITAQ !

Il y aura dans les prochaines semaines une paye de rétroactivité salariale de la convention qui commence en 2022. Cela représentera un montant qui variera de 16 000 $ à 36 000 $ pour les membres du Syndicat des professeur(e)s de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (SPITAQ–CSN) en fonction de leur échelon salarial !

Réactions à cette entente historique

« On peut dire que la première négociation du SPITAQ–CSN avec la CSN aura véritablement porté ses fruits. Nous sommes heureux de ce dénouement », a commenté Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« C’est un moment historique pour les profs de l’ITAQ. Cette nouvelle convention va permettre d’attirer et de conserver les profs à l’Institut. Elle reconnait pleinement leur expertise qui est parfois assez unique au Québec », ajoute Léandre Lapointe, vice-président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN).

« Cette entente assure une relève qualifiée pour l’ensemble de la filière agricole et agroalimentaire qui est très importante dans les régions de la Montérégie et du Bas-Saint-Laurent, mais aussi dans plusieurs autres régions du Québec », fait remarquer Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

À propos

Le Syndicat des professeur(e)s de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec–CSN regroupe 150 membres répartis sur les campus de Saint-Hyacinthe et de La Pocatière.

 La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) parle au nom de près de 85 % des profs de cégep et de 80 % des chargées et chargés de cours des universités québécoises. Elle regroupe quelque 40 000 membres dans 45 cégeps, 47 établissements privés et 12 universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Le Conseil central de la Montérégie–CSN représente plus de 31 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 205 syndicats provenant de toutes les fédérations de la CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

 

 

]]>
Les agentes et agents d’exo en grève aujourd’hui https://www.csn.qc.ca/actualites/les-agentes-et-agents-dexo-en-greve-aujourdhui/ Wed, 07 May 2025 17:10:59 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=104926 Après plus d’un an sans convention collective, les inspecteurs et inspectrices en sécurité d’exo ont décidé de déclencher la grève dès ce matin pour toute la journée. Le réseau d’exo est donc opéré toute la journée sans ces travailleuses et travailleurs responsables de la sécurité et de la perception des titres.

Les membres du syndicat avaient déjà voté à l’unanimité, le 18 mars dernier, pour cinq jours de grève à exercer au moment jugé opportun. La dernière séance de négociation a mené à une impasse. L’employeur devrait faire une demande de conciliation au ministère du Travail.

« Il reste peu de chemin à faire pour une entente et nous demandons à exo de faire encore un bout dans les prochains jours, notamment sur la question des congés de maladie », affirme David Sacolax, président du Syndicat des inspecteurs du RTM–CSN.

Rappelons que le réseau d’exo couvre 5258 kilomètres carrés dans la grande région de Montréal et compte aujourd’hui moins de 25 inspecteurs. Il y en avait jadis 60. Cet écart de main-d’œuvre se joue dans un contexte où les situations d’intervention sont en hausse, comme dans l’ensemble du réseau de transport collectif de Montréal.

« Les inspecteurs d’exo attendent un peu plus de respect de leur employeur. Il faut mettre fin aux départs vers d’autres réseaux de transport et commencer enfin à rembaucher. Il faut donc que l’employeur donne aux salarié-es de bonnes conditions de travail et un bon salaire », ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

À propos

Le Syndicat des inspecteurs du RTM–CSN compte 23 membres. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui regroupe plus de 425 syndicats et plus de 69 000 membres œuvrant dans les services publics et parapublics. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

]]>
Journée internationale des sages-femmes : les projets de maisons de naissance doivent redémarrer https://www.csn.qc.ca/actualites/journee-internationale-des-sages-femmes-les-projets-de-maisons-de-naissance-doivent-redemarrer/ Mon, 05 May 2025 15:10:43 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=104903 En cette Journée internationale des sages-femmes, nous célébrons une profession essentielle, fondée sur le respect, l’écoute et la reconnaissance du pouvoir des femmes à enfanter dans la dignité. « Alors que les sages-femmes pourraient rendre plus de services, notamment dans les régions où l’obstétrique conventionnelle est moins accessible, le gouvernement gèle tous les projets en développement partout au Québec, dont les constructions de nouvelles maisons de naissance. Ça empêche notamment Laval, la Côte-Nord ou la Montérégie-Est d’avoir accès à des suivis qui sont des plus appréciés par les femmes et les familles », affirme Jessica Goldschleger, présidente de la FP–CSN.

La profession de sage-femme est reconnue légalement au Québec depuis plus de 25 ans. Pourtant, leur pratique demeure encore méconnue et inégalement accessible. « Pour garantir un accès équitable à ces soins humains, sécuritaires et respectueux, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) doit s’engager à investir de manière significative et durable. On ne doit pas mettre le pied sur le frein. L’accès aux services de sages-femmes ne doit pas être un privilège, mais un droit », mentionne Amaili Jetté, présidente du Regroupement Les sages-femmes du Québec.

Un moment charnière : les États généraux de la pratique sage-femme

La tenue du Sommet, dans le cadre des États généraux de la pratique sage-femme, prévus à l’automne, représente une occasion historique pour repenser collectivement l’avenir de la profession. Ce rendez-vous de réflexion doit permettre au système de santé de mieux bénéficier du regard unique que les sages-femmes posent sur le monde de la périnatalité — un regard profondément enraciné dans la confiance envers les femmes, le respect de la physiologie, la continuité des soins et une relation égalitaire entre la femme ou la personne enceinte et l’équipe de sages-femmes.

La Coalition pour la pratique sage-femme (CPPSF) souhaite que cet exercice mène à des recommandations ambitieuses, sans compromettre l’essence même de la pratique. « Il est primordial que l’approche sage-femme et sa philosophie soient préservées, et que l’on évite toute dérive vers une médicalisation accrue ou une recentralisation hospitalière des suivis », ajoute Marie-Eve Blanchard, coordonnatrice de la Coalition pour la pratique sage-femme.

Pour un accès équitable : un investissement politique et humain

Alors que les besoins en périnatalité évoluent et que les pressions sur le système de santé s’intensifient, la pratique sage-femme offre une réponse humaine et durable, à condition que la spécificité qui la caractérise soit pleinement prise en compte dans nos politiques publiques. Cette spécificité, axée sur une approche globale et féministe de la santé, la protection de la physiologie et la relation de confiance, répond à un besoin exprimé depuis des décennies par les femmes et les familles.

Présence et rencontre au Salon Maternité Paternité Enfants

Pour parler des enjeux actuels, des services offerts par les sages-femmes et des droits entourant la grossesse et l’accouchement, la population est invitée à venir rencontrer des sages-femmes et des membres de la Coalition au Salon Maternité Paternité Enfants (SMPE) à Montréal, les 10 et 11 mai. Dans un nouvel espace convivial intitulé Carrefour des ressources, né d’un partenariat entre Mieux-Naître à Laval et le SMPE, plusieurs organismes seront présents afin d’outiller les parents et leur permettre de faire des choix éclairés et centrés sur leurs réalités.

En ce 5 mai, célébrons et agissons

Célébrons aujourd’hui le travail exceptionnel des sages-femmes du Québec, leur approche respectueuse et leur engagement envers les familles. Et appelons à la mise en place de politiques publiques ambitieuses, inclusives et cohérentes avec la philosophie portée par la pratique sage-femme.

À propos

La Coalition pour la pratique sage-femme (CPSSF) milite pour l’accès aux services de sage-femme et aux maisons de naissance, dans toutes les régions du Québec, au sein du système public de la santé et services sociaux. Composée de 17 groupes, elle travaille pour que les sages-femmes puissent soutenir et protéger l’accouchement physiologique, en reconnaissant que les processus liés à la maternité appartiennent aux individus.

La Coalition pour la pratique sage-femme est actuellement coordonnée par le Regroupement Naissances Respectées (RNR). Les membres de la Coalition sont : l’Association des étudiantes sages-femmes du Québec (AESFQ), l’Association féministe d’éducation de l’action sociale (AFÉAS), l’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ), l’Association québécoise des doulas (AQD), la Confédération des Organismes Familiaux du Québec (COFAQ), la Confédération des syndicats nationaux (CSN), les Cercles des Fermières du Québec, la Fédération québécoise des organismes communautaires famille (FQOCF), la Fédération des femmes du Québec (FFQ), la Fédération du Québec pour le planning des naissances (FQPN), le Mouvement pour l’autonomie dans l’enfantement (MAE), le Regroupement Les Sages-femmes du Québec (RSFQ), le Regroupement Naissances Respectées (RNR), L’R des centres de femmes du Québec, le Réseau québécois d’action pour la santé des femmes (RQASF), le Réseau des Centres de ressources périnatales du Québec (RCRPQ), Serena Québec, l’Institut National de Portage des Enfants (INPE).

Le Regroupement Les sages-femmes du Québec (RFSQ) regroupe près de 280 membres répartis dans une vingtaine d’établissements de santé. Il est affilié à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) représente quelque 10 500 professionnèles, techniciennes et techniciens œuvrant dans les secteurs de la santé et des services sociaux, de l’éducation, des organismes gouvernementaux, de l’économie sociale et de l’action communautaire, ainsi que dans le secteur privé.

 

 

 

]]>
Une vaste coalition dénonce l’échec annoncé de la réforme du‬ ‭régime forestier‬ ‭ https://www.csn.qc.ca/actualites/une-vaste-coalition-denonce-lechec-annonce-de-la-reforme-du-regime-forestier/ Fri, 25 Apr 2025 16:02:43 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=104522 Une vaste coalition rassemblant‬‭ un large éventail d’acteurs‬‭ de la‬ forêt – groupes environnementaux, organisations syndicales représentant les travailleuses et les travailleurs de‬ la filière forestière québécoise, dont la FIM–CSN, gestionnaires de zecs et de pourvoiries – condamne le‬ projet de loi no 97 déposé par la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina. Les‬ organisations parlent d’une même voix pour dénoncer l’échec annoncé de la réforme du‬ régime forestier si ce projet de loi, longuement attendu, n’est pas revu en profondeur,‬ puisqu’il ne répond ni aux enjeux actuels ni aux défis à venir.‬

Des reculs environnementaux et sociaux‬

‭Les organisations dénoncent d’importants reculs environnementaux et sociaux,‬‭ notamment‬ la concentration du pouvoir décisionnel vers le forestier en chef et les aménagistes‬ forestiers régionaux,‬‭ un zonage qui cède minimalement‬‭ 30 % du territoire forestier public à‬ l’industrie‬, l’abolition des Tables de gestion intégrée‬‭ des ressources et du territoire,‬ l’affaiblissement de la‬‭ définition de l’aménagement‬‭ écosystémique et un flou dans le‬ mécanisme de con‬‭sultation du public et des acteurs‬‭ du milieu.‬La coalition demande à la ministre une réelle modernisation du régime forestier qui assure‬ une foresterie véritablement durable et inclusive au Québec‬‭. Cette réforme doit être‬ impérativement‬‭ couplée à une nouvelle stratégie de‬‭ développement industriel et de transition‬ juste, qui permettront ensemble de diminuer les pressions sur les écosystèmes et les‬ espèces, d’apaiser les conflits avec les autres usagères et usagers de la forêt, de répondre aux menaces‬ tarifaires, d’assurer la pérennité des emplois et d’adapter les forêts à la crise climatique.‬

Absence de véritable dialogue social‬

Les organisations dénoncent aussi un processus opaque ayant mené à la rédaction de ce‬ projet de loi et l’absence d’un véritable dialogue social sur cette importante réforme. Les‬ propositions qui s’y retrouvent n’ont pas fait l’objet d’une consultation de la société civile en‬ bonne et due forme, outre durant des rencontres à huis-clos, liées à des ententes de‬ confidentialité.‬

Sommet sur la forêt le 20 mai prochain : mobilisation pour une vision commune du‬ régime forestier‬

Les organisations estiment que le secteur de la forêt n’a pas besoin d’une réforme‬ polarisante, mais d’un dialogue inclusif pour trouver des solutions durables. C’est pourquoi‬ les organisations syndicales représentant les travailleuses et les travailleurs de la filière forestière québécoise‬ organisent le Sommet sur la forêt, qui se tiendra le 20 mai prochain à Saguenay. Cet‬ événement rassemblera une diversité d’acteurs du milieu forestier désireux de contribuer à‬ l’avancement d’une foresterie durable et équitable, en explorant des alternatives aux enjeux‬‭ actuels et en abordant de manière concrète la question de la transition juste du secteur‬ forestier. Les organisations demandent à la ministre de modifier son projet de loi à la suite‬ des discussions et des propositions qui émaneront de ce sommet.‬

CITATIONS‬

« La réforme proposée ne permettra pas de résoudre la crise économique, sociale et‬ environnementale en forêt. Si le projet de loi 97 n’est pas modifié, cette réforme va attiser la‬ contestation et les tensions sociales, fragiliser davantage les écosystèmes forestiers, rendre‬ nos forêts plus vulnérables aux changements climatiques, nuire à la prévisibilité et précariser‬ les travailleurs, les travailleuses et les communautés qui dépendent d’une forêt en bonne‬ santé »,‬‭ Alice-Anne Simard, directrice générale de‬‭ Nature Québec‬‭.‬

« Dans sa forme actuelle, le projet de loi visant à moderniser le régime forestier est un‬ rendez-vous raté avec la protection du territoire, des écosystèmes et des espèces. C’est le‬ fruit d’un ministère état dans l’état qui impose sa vision industrielle étroite sans véritable‬ égard aux autres missions gouvernementales et autres usagers. Ce nouveau régime‬ contient tous les ingrédients pour nuire à l’acceptabilité sociale, à la pérennité des emplois et‬ à la protection d’une ressource collective chère aux Québécoises et aux Québécois, notre forêt publique »,‬‭ Alain‬ Branchaud, directeur général à la SNAP Québec‬‭.‬

« Face à la crise économique que traverse l’industrie forestière et à la nécessité de‬ préserver les écosystèmes, les travailleurs et travailleuses sont à la recherche de solutions‬ pérennes. Malgré les prétentions de la ministre, ce projet de loi échouera à protéger les‬ emplois tout en attisant les tensions déjà palpables avec de nombreux partenaires du milieu‬ forestier. Les conflits créeront une plus grande imprévisibilité et un environnement d’affaires‬ qui éloignera les investisseurs dont nous avons cruellement besoin. Pour rendre nos emplois‬ durables, nous avons besoin d’un approvisionnement en bois fiable et d’une nouvelle‬ stratégie industrielle pour la filière. Sur ces deux fronts, le projet de loi rate sa cible »,‬‭ Daniel‬ Cloutier, directeur québécois d’Unifor‬‭.‬

« Nous avons participé activement tout au long du processus qui nous laisse profondément‬ déçus du projet de loi visant la réforme du régime forestier. Il doit impérativement faire l’objet‬ de travaux supplémentaires, car il ne répond ni aux attentes ni aux besoins de protection du‬ territoire, de la biodiversité et du développement des activités à plus faible impact‬ environnemental, comme les activités fauniques, récréotouristiques et de villégiature. De‬ surcroît, la vision proposée accentuera les iniquités dans le dialogue social au bénéfice de la‬ productivité ligneuse, tout en mettant en péril la protection de la forêt publique et le‬ développement économique régional durable et moderne »,‬‭ Myriam Bergeron, directrice‬ générale de la Fédération québécoise des gestionnaires de zecs et de la Fédération‬ québécoise pour le saumon atlantique‬‭.‬

« Ça fait des années que le secteur forestier passe d’une insécurité à l’autre, dans l’attente d’une véritable évolution. Les personnes et les communautés qui en vivent ont attendu‬ longtemps, et ce qui est sur la table aujourd’hui reste flou et grandement incomplet.‬ Certaines pistes sont intéressantes, mais leur mise en œuvre soulève encore trop‬ d’inconnus. Ce qu’on a devant nous, ce sont des bases de travaux qui laissent en suspens‬ une foule de questions et d’incertitudes. Ce qu’on souhaite, c’est un régime forestier inclusif,‬‭ capable d’assurer la pérennité des emplois et la vitalité des communautés. Pour y arriver, il‬ faudra sécuriser et impliquer l’ensemble des intervenantes et intervenants, et espérer une écoute réelle lors‬  des études du projet de loi »,‬‭ Luc Vachon, président‬‭ de la Centrale des syndicats‬ démocratiques (CSD)‬‭.‬

‭«Qu’on assure un approvisionnement stable aux entreprises, c’est légitime. Mais le faire‬ sans dialogue réel, sans diversification, sans créer davantage de transformation ici même au‬ Québec, c’est rater une occasion historique. La ministre prétend parler en notre nom, il‬ faudrait qu’elle commence par nous écouter. On ne bâtira pas une foresterie durable en‭ sacrifiant la voix de ceux et celles qui en vivent »,‬‭ Nicolas Lapierre, directeur adjoint,‬ Syndicat des Métallos‬‭.‬

‭« Le gouvernement parle d’aménagement durable, mais oublie des acteurs de première‬ ligne qui aménagent, entretiennent et protègent activement nos forêts publiques depuis des‬ décennies. Nous sommes des passionnés de la forêt, engagés dans nos communautés et‬ avons une vision de développement durable pour nos territoires visités par plus d’un‬ demi-million de Québécoises et de Québécois chaque année. Ce projet de loi nous inquiète par son absence de‬ vision intégrée et de cohérence économique »,‬‭ Dominic‬‭ Dugré, président – directeur‬ général de la Fédération des pourvoiries du Québec.‬

« Pour les travailleuses et les travailleurs, on déplore que le projet‬‭ de loi ne contienne pas de conditions claires‬ pour que les compagnies puissent avoir droit aux volumes de bois de notre forêt publique.‬ Ce bois devrait soutenir le développement des régions, ça devrait être clair, dans la loi, et ne‬ pas dépendre du bon vouloir du ou de la ministre qui sera en place quand un industriel voudra‬ déménager nos jobs. Le projet de loi de la ministre Blanchette Vézina laisse‬ malheureusement 100 % de la planification dans les mains de l’industrie forestière. Dès le‬ rapport Coulombe, qui a suivi le film L’erreur boréale, on savait déjà que c’était une erreur.‬ Ça l’est encore. On s’inquiète aussi de l’aménagement intensif qui est prévu dans le tiers de‬ nos forêts. Ça risque de nous faire perdre la certification environnementale FSC qui est‬ importante pour vendre notre bois, notamment en Europe. Cet aménagement intensif devrait‬ être discuté et planifié, notamment avec celles et ceux qui effectuent le travail et avec les Premières‬ Nations‬»,‬‭ Dominic Tourigny, vice-président de la‬‭ FIM–CSN.‬

À propos‬

Les organisations signataires de ce communiqué comprennent : Nature Québec, Unifor‬ Québec, la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), le Syndicat des Métallos, la‬ Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), la Société pour la nature et les parcs‭ (SNAP Québec), la Fédération québécoise des gestionnaires de zecs, la Fédération des‬ pourvoiries du Québec et la Fédération québécoise pour le saumon atlantique. Ces‬ organisations se rassemblent pour défendre un avenir durable et équitable pour les forêts du‬ Québec, dans le respect des communautés et des écosystèmes.‬

]]>
Projet de loi 101 : Une autre manœuvre antisyndicale du ministre du Travail https://www.csn.qc.ca/actualites/une-autre-manoeuvre-antisyndicale-du-ministre-du-travail/ Thu, 24 Apr 2025 19:31:05 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=104503 La CSN accueille froidement le projet de loi 101, Loi visant l’amélioration de certaines lois du travail, déposé aujourd’hui par Jean Boulet. Pour la centrale, le projet de loi comporte certains éléments préjudiciables aux syndicats. La CSN déplore d’ailleurs une seconde manœuvre en ce sens de la part du ministre du Travail en quelques semaines.
« En imposant des contraintes sur la transparence financière aux associations syndicales tout en épargnant les associations patronales des mêmes exigences et en omettant d’élargir la notion d’établissement pour concrètement empêcher le recours aux briseurs de grève, le ministre nuit aux organisations syndicales, une fois de plus », note la présidente de la CSN, Caroline Senneville, en ajoutant que la centrale prendra le temps d’analyser plus amplement ce vaste projet de loi.

Transparence financière

La CSN, qui publie ses états financiers vérifiés et les rend disponibles en tout temps sur le Web, s’interroge toutefois sur le choix du ministre de ne pas imposer les mêmes exigences aux associations patronales. « Pourquoi ce particularisme syndical ? Ce deux poids deux mesures renforce la perception répandue selon laquelle Jean Boulet travaille d’abord pour les employeurs et les patrons, comme il le fait de manière éloquente avec son projet de loi 89. »

Briseurs de grève

La centrale syndicale note qu’un employeur qui entraverait le travail d’un inspecteur du ministère du Travail enquêtant sur la présence de briseurs de grève se rendrait dorénavant coupable d’une infraction spéciale. « C’est bien, mais c’est insuffisant. Les employeurs qui recourent aux briseurs de grève le font pratiquement en toute impunité. Pour réellement empêcher cette utilisation des briseurs de grève, qui empêche les travailleuses et les travailleurs d’améliorer leurs conditions, le ministre du Travail aurait dû donner beaucoup plus de mordant à son projet de loi », précise Caroline Senneville.

D’ailleurs, en omettant de préciser clairement ce qui constitue l’établissement de travail dans son projet de loi, le ministre rate la cible. « Aujourd’hui, le travail ne s’effectue plus uniquement au bureau ou à l’usine, mais à plusieurs endroits, dont la maison. En refusant de le considérer, le ministre facilite le recours aux briseurs de grève », explique la présidente de la CSN.

Le ministre ne tient pas parole en santé et sécurité du travail

En 2021, le ministre du Travail s’était engagé à mettre en œuvre des mécanismes de prévention en milieu de travail afin de protéger les travailleuses et les travailleurs. Ces mécanismes permanents ont d’ailleurs été adoptés à l’unanimité par le conseil d’administration paritaire (employeurs et syndicats) de la CNESST. « Avec ce nouveau projet de loi, le ministre recule d’un an l’application des mesures permanentes. Pire encore, il exclut le secteur de l’éducation et celui de la santé et des services sociaux de ces mesures permanentes, alors qu’ils sont majoritairement composés de femmes et connus pour leurs risques professionnels », conclut la présidente.

]]>
Projet de loi 98 : une occasion ratée de vraiment améliorer notre démocratie https://www.csn.qc.ca/actualites/projet-de-loi-98-une-occasion-ratee-de-vraiment-ameliorer-notre-democratie/ Wed, 23 Apr 2025 20:53:22 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=104378 Les objectifs généraux du projet de loi 98 sont pertinents, mais le gouvernement demeure les bras croisés en ce qui concerne la réforme en profondeur du mode de scrutin et les mesures qui favoriseraient l’égalité entre les femmes et les hommes dans l’arène politique.

« Le gouvernement Legault laisse de côté ses intentions de réformer le mode de scrutin. Pourtant, notre démocratie a besoin de cette réforme du scrutin, puisqu’elle est essentielle pour que le vote de la population compte réellement », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN. Le mode de scrutin uninominal à un tour utilisé au Québec pose le problème de la juste représentation de la diversité des opinions. L’Assemblée nationale, « la maison du peuple », doit avoir une meilleure représentation de cette pluralité.

 Restriction de la liberté d’expression

On ne doit pas « étouffer les voix des tiers », comme on peut le lire dans l’arrêt de la Cour suprême du Canada du 7 mars 2025 concernant le groupe Working Families Coalition.

« La CSN estime que ne permettre aucune dépense électorale pour les tiers pendant la période électorale contrevient à la Charte canadienne des droits et libertés et étouffe la voix d’un des contrepouvoirs importants dans la société », ajoute la présidente de la CSN. La centrale syndicale juge aussi que des dépenses électorales plafonnées devraient être autorisées pour les tiers, de la même façon qu’elles le sont pour les partis ainsi que pour leurs candidates et candidats.

Nouvelle période préélectorale

Par la création de la période préélectorale, le projet de loi 98 étend par ailleurs la période pendant laquelle les groupes sociaux, dont les syndicats, ne pourront pas s’exprimer aussi librement.

 Pourquoi faut-il que la période préélectorale ne soit pas la même pour les partis que pour les tiers? Le projet de loi 98 prévoit en effet des limitations fort différentes pour les tiers, par rapport à ce qui est imposé aux partis politiques. La CSN recommande que la période préélectorale soit la même pour tous.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

]]>
Grève des profs à l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ) https://www.csn.qc.ca/actualites/greve-des-profs-a-linstitut-de-technologie-agroalimentaire-du-quebec-itaq/ Tue, 15 Apr 2025 18:43:15 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=104171 Les professeur-es de l’ITAQ sont sans convention collective depuis maintenant plus de trois ans. Dans ce contexte, et comme les négociations avec l’employeur butent toujours sur des points essentiels, le syndicat a décidé de déclencher une première journée de grève aujourd’hui sur les deux campus de l’organisation à La Pocatière et à Saint-Hyacinthe.

« Nous demandons à l’administration de l’ITAQ de mettre le pied sur l’accélérateur pour régler d’ici la fin de session, soit avant la fin d’avril, cette négociation qui traîne depuis 2022. Il est inacceptable que les professeur-es de la seule institution québécoise d’enseignement supérieur spécialisée en agriculture et agroalimentaire soient parmi les moins bien payés au Québec », affirme Patrick Fafard, président du Syndicat des professeur(e)s de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec–CSN.

Trois autres jours de grève

Ce dernier ajoute que trois autres journées de grève sont déjà prévues les 30 avril, 1er et 2 mai si la négociation des 23 et 24 avril n’aboutissait pas. Le syndicat rappelle qu’il est encore possible d’ajouter des dates de négociation si cela devient la priorité de l’organisation. Le syndicat est en effet disponible à tout moment.

Écart salarial de 27 % !

« Comment l’ITAQ pense-t-elle recruter les meilleur-es spécialistes en agriculture si le salaire d’entrée est de 27 % inférieur à celui qui a cours dans les autres cégeps depuis la conclusion de la dernière convention du secteur public », lance François Enault, 1er vice-président de la CSN.

« Pour les plus anciens profs, l’écart salarial est de 18 % avec les cégeps, la situation actuelle nuit donc aussi à la rétention du personnel d’expérience », ajoute Léandre Lapointe, vice-président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec–CSN. Ce dernier rappelle par ailleurs que les professeur-es de l’ITAQ devraient avoir droit aux clauses d’autonomie professionnelle et de liberté académique similaires à celles des autres cégeps. « Il faut mettre fin à l’ère du deux poids deux mesures. Tout est en place pour régler », insiste-t-il, en rappelant que l’ITAQ a bénéficié d’une hausse de son budget cette année, et ce, dans un contexte général d’austérité.

Régions agroalimentaires

« La Montérégie et le Bas-Saint-Laurent comptent sur l’agriculture et l’ITAQ est une pierre angulaire pour ces deux régions et pour le Québec agricole, en général. Les travailleuses et les travailleurs de l’ensemble de la filière agroalimentaire sont solidaires avec les profs de l’ITAQ », affirme Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

À propos

 Le Syndicat des professeur(e)s de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec–CSN regroupe 150 membres répartis sur les campus de Saint-Hyacinthe et de La Pocatière.

 La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) parle au nom de près de 85 % des profs de cégep et de 80 % des chargées et chargés de cours des universités québécoises. Elle regroupe quelque 40 000 membres dans 45 cégeps, 47 établissements privés et 12 universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Le Conseil central de la Montérégie–CSN représente plus de 31 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 205 syndicats provenant de toutes les fédérations de la CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

 

 

]]>
Laïcité : la CSN demande le retrait du projet de loi 94 https://www.csn.qc.ca/actualites/laicite-la-csn-demande-le-retrait-du-projet-de-loi-94/ Thu, 10 Apr 2025 16:00:22 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=104019 Le projet de loi visant à renforcer la laïcité dans le réseau de l’éducation (PL94) contient trop de restrictions pour les travailleuses et les travailleurs et ne s’attaque pas aux vrais problèmes du réseau de l’éducation. La CSN demande donc son retrait pur et simple.

 

« Les cas observés de manquement à la laïcité sont déplorables, mais très isolés. Pourquoi utiliser l’arme nucléaire pour tuer une mouche ? Le ministre Drainville a bien d’autres chats à fouetter en ce moment comme la violence à l’école, la vétusté des établissements ou le manque criant de personnel », soutient Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN.

 

Empêcher certaines personnes de travailler pour une question de signes religieux constitue une restriction des libertés individuelles protégées par nos chartes. Par ailleurs, le dépôt de ce projet de loi arrive alors que le réseau est déjà en pénurie de main-d’œuvre et qu’on ne peut absolument pas se permettre de laisser de côté du personnel qualifié.

« En uniformisant l’apparence du personnel, la CAQ envoie un message d’exclusion aux communautés culturelles et aggrave la pénurie de personnel de soutien, notamment dans les grandes villes. Même avec une clause “grand-père”, à Montréal, l’impact sera immédiat : si ce projet de loi va de l’avant, des milliers de parents devront trouver une alternative aux services de garde en milieu scolaire pour prendre soin de leurs enfants tôt le matin, pour le dîner et après les classes se terminant vers 15 h 30 », affirme Annie Charland, présidente du secteur soutien scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

Si, au nom de la neutralité de l’État, il est possible de bâtir un argumentaire en faveur d’une interdiction du port de signes religieux pour des personnes représentant véritablement l’État dans ses pouvoirs coercitifs, il est difficile de comprendre en quoi le personnel de la cafétéria, les éducatrices et éducateurs en milieu scolaire, les professionnel-les, les animatrices et animateurs contractuels du parascolaire — même hors les murs de l’école — et les bénévoles d’une bibliothèque scolaire ne devraient faire montre d’aucune appartenance religieuse.

 

Langue pendant les pauses

 

La langue parlée entre collègues pendant les repas ou les pauses relève de la sphère privée. La CSN estime que l’État ne devrait pas s’immiscer dans les périodes libres de ses employé-es et se concentrer plutôt sur ce qui concerne les élèves.

 

Clause dérogatoire

La CSN croit par ailleurs que le recours à la clause dérogatoire est exagéré dans les circonstances et utilisé avec trop de légèreté.

Droits acquis

 

Si le gouvernement adopte le projet de loi 94 malgré les multiples oppositions, la CSN demande que toutes les personnes qui sont déjà à l’emploi du réseau scolaire ou qui ont commencé leurs études pour y arriver puissent conserver un droit acquis, et ce, tout au long de leur carrière. L’absence de ce droit acquis pourrait notamment empêcher l’employé-e de déménager ou de changer de poste.

 

À propos

 

La Fédération des employées et employés de services publics représente environ 69 000 membres dans près de 425 syndicats, dont 36 000 travailleuses et travailleurs de soutien dans le réseau scolaire dans 37 syndicats regroupés au sein de notre Secteur soutien scolaire, ce qui fait de la FEESP–CSN l’organisation représentant la vaste majorité du personnel de soutien au Québec.

 

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

]]>