Campagnes – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Tue, 28 Oct 2025 20:07:25 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Campagnes – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 « Que la CAQ nous paye ce qu’elle nous doit une fois pour toutes ! » https://www.csn.qc.ca/actualites/que-la-caq-nous-paye-ce-quelle-nous-doit-une-fois-pour-toutes/ Tue, 28 Oct 2025 20:07:25 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108781

« Ça suffit ! Payez-nous l’argent que vous nous devez depuis la signature de la convention collective… il y a un an et demi », ont réclamé des centaines de travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux affiliés à la FSSS-CSN, réunis devant l’hôpital Sainte-Croix (CIUSSS MCQ) à Drummondville.

« La CAQ, cette grande faucheuse, sabre dans tout sans retenue, même dans la rémunération qui est due aux salarié-es du réseau », critique Carole Duperré, vice-présidente responsable du secteur public à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). « Il est inconcevable que les travailleuses et travailleurs dévoué-es, qui tiennent le réseau à bout de bras, attendent encore et toujours des sommes que le gouvernement leur doit. C’est un manque de respect total. Les membres sont en colère, avec raison, et nous faisons front pour que le gouvernement en fasse plus pour nos services publics. »

« Nous sommes même rendus devant le tribunal pour forcer la CAQ à respecter ses engagements », ajoute Carole Duperré. « En plus, le gouvernement n’est même pas capable de dire quand il pourra finalement payer ses dettes aux travailleuses et travailleurs. Inadmissible. »

« Ici même, dans le Centre-du-Québec et en Mauricie, des milliers de travailleuses et travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux subissent la négligence et la nonchalance de ce pire employeur qu’est la CAQ et son agence Santé Québec », explique Liette St-Arnaud, vice-présidente régionale de la FSSS-CSN. « En plus, lorsque certains obtiennent enfin un paiement des sommes dues, il est impossible de vérifier si les calculs sont bons. C’est profondément dévastateur, immoral. Cela génère un stress financier constant. Face au gouvernement qui ne respecte pas ses obligations, la grogne monte chez les personnes qui prennent soin de nous. »

La FSSS exige du gouvernement des actions concrètes et immédiates afin que les montants en souffrance soient payés.

Se lever contre la CAQ

« Cette incapacité de la CAQ à respecter ses engagements envers les travailleurs et travailleuses de la santé et des services sociaux est un exemple de plus du mépris du gouvernement », évalue Pascal Bastarache, président du conseil central Cœur-du-Québec de la CSN. « L’inefficacité de ce gouvernement et ses décisions qui vont à l’encontre de l’intérêt des Québécoises et des Québécois ne peuvent plus être tolérées. Il est temps de faire front, de nous unir pour bloquer la CAQ. »

Faire front pour le Québec

La CSN mène la campagne Faire front pour le Québec pour inviter la population à se mobiliser face au bilan désastreux du gouvernement Legault. La CSN fait front pour un Québec qui agit pour un meilleur partage de la richesse, pour des services publics qui permettent de s’occuper de la population et pour enclencher la transition juste.

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Faire front contre le bilan désastreux du gouvernement caquiste https://www.csn.qc.ca/actualites/faire-front-contre-le-bilan-desastreux-du-gouvernement-caquiste/ Fri, 24 Oct 2025 17:44:19 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108776 Des militantes et des militants de la CSN ont pris part à une action sous le thème de l’Halloween au bureau du ministre Éric Girard dans le but de dénoncer le bilan lamentable du gouvernement caquiste à l’égard des travailleuses et des travailleurs. La CSN déplore que le gouvernement Legault ait jeté la serviette pour régler les problèmes qui préoccupent la population en se tournant à droite comme jamais.

 Après sept ans au pouvoir, le gouvernement caquiste n’est pas parvenu à mettre fin à la crise du logement ni à permettre aux salarié-es d’augmenter leur pouvoir d’achat. Le bilan de sa gestion de nos services publics restera marqué par l’austérité, par des projets inefficaces de centralisation et par des scandales économiques comme SAAQclic et Northvolt. Plutôt que d’agir sur ces enjeux prioritaires pour la population, la CAQ cherche des boucs émissaires et tente de faire diversion. En s’attaquant aux travailleuses et aux travailleurs, le gouvernement confirme son vieux fond conservateur et continue d’agir en faveur des lobbys patronaux.

 Cette action menée dans la région s’inscrit dans la campagne Faire front pour le Québec, lancée récemment par la CSN. Dans les prochaines semaines, la confédération multipliera d’ailleurs les actions pour dénoncer le bilan désastreux du gouvernement et pour réclamer des mesures favorisant les travailleuses et les travailleurs, la préservation de notre État social et la mise en place de mesures pour favoriser la transition juste.

« Des milliers de travailleuses et de travailleurs vivent d’une paie à l’autre. La privatisation et l’austérité frappent nos services publics. L’inaction est ce qui reste en tête quand on pense aux deux mandats de la CAQ pour l’avenir de notre planète. Le gouvernement a perdu le contrôle et veut changer de sujet en s’attaquant aux syndicats. La région du Saguenay–Lac-Saint-Jean est touchée de plein fouet par la guerre tarifaire et la réforme de l’industrie forestière, c’est ça qui devrait être une priorité pour notre ministre! On les voit venir à des milles à la ronde et nous allons faire front dans les prochaines semaines pour le Québec qu’on veut », conclut la présidente du Conseil central du Saguenay–Lac-St-Jean–CSN, Manon Tremblay.

 

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Le procès d’Amazon reprend demain https://www.csn.qc.ca/actualites/le-proces-damazon-reprend-demain/ Thu, 23 Oct 2025 14:39:41 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108749 C’est demain, vendredi, que reprendra le procès d’Amazon devant le Tribunal administratif du travail (TAT). Pour une troisième journée, le président d’Amazon Canada Fulfillment Services (ACFS), Jasmin Begagic, devra répondre aux questions des avocates de la CSN quant aux circonstances ayant mené à la fermeture des sept entrepôts situés au Québec.

Lors de son témoignage jeudi dernier, Jasmin Begagic a reconnu avoir fait partie du comité ayant émis des recommandations en lien avec ces fermetures. Des questions demeurent, cependant, notamment à savoir qui faisait partie de ce comité, à qui ces recommandations étaient destinées, qui a pris la décision de fermer les entrepôts québécois – et si la décision a même été prise au Canada.

Premier témoin dans cette cause qui oppose la multinationale à la CSN, laquelle conteste la légalité des fermetures en vertu du Code du travail, M. Begagic a néanmoins reconnu que David Alperson, décrit comme son supérieur immédiat et basé au Tennessee, avait été partie prenante de la décision de fermer, au Québec seulement, les centres de distribution d’Amazon. M. Begagic a également affirmé que le patron d’Alperson et VP Amérique du Nord d’Amazon, John Tagawa, avait participé à des rencontres en lien avec ces fermetures à la fin de l’année 2024.

Tranquillement, le témoignage de Jasmin Begagic permet d’en apprendre davantage sur le rôle joué par le département « Employee Relations » d’Amazon. Grâce à son « index d’engagement des employé-es », cette équipe est chargée de s’assurer de la satisfaction au travail des employé-es d’Amazon et de gérer les risques de syndicalisation au sein des nombreuses filiales et entrepôts de la multinationale. Les hauts gestionnaires d’Amazon ont des rencontres régulières avec cette équipe, a reconnu M. Begagic devant la juge Irène Zaïkoff.

Un « vaste subterfuge »

Pour la CSN, la décision d’Amazon de fermer ses entrepôts au Québec constitue un « vaste subterfuge » visant à se soustraire de ses obligations prévues à la loi et à éradiquer toute présence syndicale au sein de l’entreprise, soutient la centrale syndicale dans sa plainte déposée le 20 février dernier. « La multinationale ne cesse pas ses activités de vente en ligne sur le territoire. Elle choisit de réorganiser ses activités dans le but d’éluder ses obligations d’employeur en vertu du Code du travail », précise la requête déposée en vertu des articles 12, 13, 14 et 53 du Code du travail.

« Il est clair pour nous que la fermeture des entrepôts d’Amazon visait principalement à freiner la campagne de syndicalisation en cours et la conclusion d’une première convention collective en Amérique du Nord », affirme la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Illégale à plusieurs égards », la décision d’Amazon doit être infirmée par le tribunal, demande la CSN au nom de nombreux plaignants.

Puisque « les agissements d’Amazon s’attaquent à l’ordre juridique québécois [et] parce que cet employeur n’hésite pas à licencier des milliers de personnes afin de donner l’exemple », la CSN demande au tribunal d’ordonner la reprise des activités aux sept entrepôts visés par la plainte. Elle demande également que chaque employé-e reçoive plus d’un an de salaire en guise d’indemnité, en plus de dommages moraux et exemplaires.

La plainte fait valoir que la décision de fermer ses entrepôts québécois est en contradiction directe avec le plan d’affaires mis de l’avant par la multinationale au cours des dernières années. Les quatre derniers centres de livraison au Québec, dont l’entrepôt syndiqué DXT4 à Laval, n’ont été établis que depuis trois ans, rappelle la CSN, à l’image des investissements massifs de la compagnie dans la stratégie du « dernier mile ».

Ces entrepôts de proximité, nécessaires à la livraison en un jour, « ne constituent pas seulement la façon la plus rapide de livrer les produits aux consommateurs, mais aussi la façon la plus économique de le faire », déclarait en octobre dernier le PDG d’Amazon, Andrew Jassy, après avoir annoncé un an plus tôt son intention de doubler le nombre de stations capables de livrer les colis le jour même.

« Rien ne laissait présager qu’Amazon choisirait, à peine trois mois plus tard, de retourner à un modèle de livraison par des tiers », affirme la CSN dans sa requête. Pour la centrale syndicale, « Amazon n’hésite pas à avoir recours aux mesures les plus extrêmes et à sacrifier sa rentabilité afin d’éviter l’imposition d’une première convention collective », véritable objectif d’une décision aussi draconienne.

À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les 230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, un grand nombre de salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré.

La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet. Le 22 janvier dernier, Amazon annonçait son intention de fermer ses sept entrepôts au Québec et de céder l’ensemble de ses opérations à la sous-traitance. 

Rappelons qu’Amazon a été condamnée par le TAT pour ingérence et entraves antisyndicales à l’entrepôt YUL2 à Lachine et qu’elle subit présentement un procès du même type pour des actions similaires menées à l’entrepôt DXT4 de Laval.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

 

 

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La SAQ entend-elle finalement raison ? https://www.csn.qc.ca/actualites/la-saq-entend-elle-finalement-raison/ Tue, 21 Oct 2025 14:57:45 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108736 À la suite de la diffusion publique de nombreuses préoccupations et des actions menées par la société civile et le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN), la Société des alcools du Québec (SAQ) a annoncé à l’interne la semaine dernière qu’elle prenait un pas de recul quant à l’ouverture d’environ une centaine d’agences privées en milieu urbain.

« Pour appuyer son pas de recul, la SAQ évoque trois préoccupations : 1) la volonté d’une amorce de discussion visant à déterminer des paramètres acceptables avec la Direction de la santé publique ; 2) assurer l’adéquation entre le service offert à la clientèle et son offre de service et ; 3) éviter une cannibalisation des succursales déjà existantes, souligne Martin Lachance, président du syndicat. Depuis l’annonce de ce projet en mars dernier, le syndicat a signifié ses préoccupations sur plusieurs plateformes, en contactant diverses organisations de la société civile. Notre syndicat salue la prise de conscience de la SAQ après qu’elle ait minimisé le lien entre l’ouverture de nouveaux points de vente privés et les questions de santé et de sécurité publiques ».

L’annonce des ouvertures de ces nouvelles agences privées se déroulait au même moment où la SAQ procédait à la plus grande vague de fermetures de succursales de son histoire récente. La SAQ et le gouvernement du Québec ont un rôle à jouer dans le développement des communautés et le SEMB–SAQ souhaite la mise en place rapide d’une politique de responsabilité sur le territoire québécois.

Depuis plusieurs mois, le syndicat est préoccupé de l’orientation prise par la SAQ et le gouvernement du Québec. Pour le SEMB–SAQ, la vente responsable des produits de l’alcool, un produit sensible aux multiples conséquences sur la santé, doit passer par un réseau public. En ce sens, les employé-es de la SAQ qui sont formés et qui disposent des outils propices pour accomplir leur travail sont les mieux placés pour respecter cette responsabilité.

« Nous rappelons que nous souhaitons travailler avec la SAQ, le gouvernement du Québec et tous les autres acteurs afin d’assurer une vente responsable pour l’ensemble de la population de 18 ans et plus. Nous invitons le gouvernement à reconsidérer la mission de la société d’État pour y inclure des aspects de santé et de sécurité publique, tout en respectant le développement économique et social du territoire », conclut le président du syndicat.

Le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) représente les 5000 employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, partout au Québec. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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La CSN fait front pour une réelle égalité https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-fait-front-pour-une-reelle-egalite/ Sat, 18 Oct 2025 10:00:28 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108694 Des centaines de travailleuses et de travailleurs affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) provenant de toutes les régions convergent aujourd’hui vers Québec pour le grand rassemblement de la Marche mondiale des femmes (MMF).  

 « Il est évident que la CSN est présente à Québec. Car malheureusement, encore aujourd’hui, les inégalités entre les femmes et les hommes persistent et les acquis se voient de plus en plus remis en question. Mais nous ne cesserons pas de faire front », déclare la secrétaire générale de la CSN, Nathalie Arguin.  

Madame Arguin rappelle que les femmes demeurent plus pauvres que les hommes en 2025. « Le gouvernement Legault semble l’avoir oublié ou bien il ne s’en préoccupe pas, car plusieurs des décisions prises contribuent à accentuer l’écart entre les riches et les pauvres. Et quand on sait que l’écart salarial entre les femmes et les hommes diminue quand les femmes sont syndiquées, on mesure bien à quel point les attaques du gouvernement Legault envers les syndicats peuvent avoir des impacts concrets sur l’autonomie économique des femmes », continue-t-elle.

Autre décision qui affecte davantage les femmes : les abolitions de postes imposées à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail, pour ne nommer que celles-là. « Ces compressions affecteront en premier lieu les femmes qui réclament l’équité salariale et celles victimes de violences. Et parlant de violence, quinze femmes ont été assassinées depuis le début de l’année. C’est horrifiant ! », enchaîne Mélanie Pelletier, vice-présidente à la condition féminine du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches, lequel est au cœur de l’organisation de ce grand rassemblement.  

Nathalie Arguin souligne que l’inaction de la CAQ devant la crise environnementale ajoute de l’huile sur le feu des inégalités. « Chaque été, ici, on voit les feux de forêt se multiplier. En ce moment, plusieurs réservoirs d’eau à travers la province sont à sec en raison du manque de précipitations. Avec l’accélération de ces catastrophes climatiques, ce sont majoritairement les femmes qui verront leur charge mentale et leur insécurité économique s’accroître, car ce sont elles qui, de manière générale, prennent soin de leurs proches », ajoute-t-elle.

En conclusion, Mélanie Pelletier rappelle que depuis plusieurs années, des groupes anti-choix se rassemblent devant des établissements de santé qui dispensent des services d’avortement ou bien devant l’Assemblée nationale pour dénoncer la liberté des femmes à disposer de leur corps. « Nous sommes présents à ces moments-là pour nous opposer à toutes ces tentatives de restreindre les droits des femmes. Aujourd’hui, nous marchons. Mais le combat contre les rétrogrades qui souhaitent voir les droits des femmes reculer est quotidien. Et la CSN le prend de front », termine la vice-présidente.  

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La CSN appelle à « Faire front pour le Québec » https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-appelle-a-faire-front-pour-le-quebec/ Wed, 15 Oct 2025 15:14:07 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108604 Face à une conjoncture politique particulièrement hostile, la CSN appelle à organiser la résistance et lance une campagne ambitieuse sur le thème « Faire front pour le Québec ». C’est en présence de quelque 120 délégué-es, représentant les deux tiers des membres de la CSN dans les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches, que le premier vice-président de la CSN, François Enault, et la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Barbara Poirier, ont procédé au lancement régional de la campagne ce matin.

La CSN dénonce le bilan lamentable du gouvernement caquiste à l’égard des travailleuses et des travailleurs. Elle déplore que le gouvernement Legault ait jeté la serviette pour régler les problèmes qui préoccupent la population en se tournant à droite comme jamais.

« Après sept ans au pouvoir, le gouvernement caquiste n’est pas parvenu à mettre fin à la crise du logement ni à permettre aux salarié-es d’augmenter leur pouvoir d’achat. Le bilan de sa gestion de nos services publics restera marqué par l’austérité, par des projets inefficaces de centralisation et par des scandales économiques comme SAAQclic et Northvolt. Plutôt que d’agir sur ces enjeux prioritaires pour la population, la CAQ cherche des boucs émissaires et tente de faire diversion. En s’attaquant aux travailleuses et aux travailleurs et aux personnes immigrantes, le gouvernement confirme son vieux fond conservateur et continue d’agir en faveur des lobbys patronaux. » – François Enault, premier vice-président de la CSN

La campagne « Faire front pour le Québec » vise à remettre les choses à l’endroit et mettre en lumière les vrais enjeux préoccupant les syndiqué-es et la population. Dans les prochaines semaines, la CSN multipliera d’ailleurs les actions pour dénoncer le bilan désastreux du gouvernement et pour réclamer des mesures favorisant les travailleuses et les travailleurs, la préservation de notre État social et la mise en place de mesures pour favoriser la transition juste.

« Des milliers de travailleuses et de travailleurs vivent d’une paie à l’autre. La privatisation et l’austérité frappent nos services publics. L’inaction est ce qui reste en tête quand on pense aux deux mandats de la CAQ pour l’avenir de notre planète. Le gouvernement a perdu le contrôle et veut changer de sujet en s’attaquant aux syndicats et aux personnes immigrantes. On les voit venir à des milles à la ronde et nous allons faire front dans les prochaines semaines pour le Québec qu’on veut. »  – Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN

Le lancement de la campagne fut également l’occasion d’annoncer une grande manifestation intersyndicale qui se tiendra à Montréal, le 29 novembre prochain, à la veille de l’entrée en vigueur de la Loi 14 qui vise essentiellement à restreindre le droit de grève.

 

 

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Fondé en 1918, le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN est une organisation syndicale et sociale qui regroupe les syndicats CSN des régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches. Il représente un peu plus de 45 000 travailleuses et travailleurs dans tous les domaines d’activité, tant dans le secteur public que dans le secteur privé. L’assemblée générale du conseil central est l’instance suprême entre les congrès et se réunit trois fois par année.

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Faire front pour le Québec https://www.csn.qc.ca/actualites/faire-front-pour-le-quebec/ Wed, 15 Oct 2025 14:42:15 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108595 Malmené dans les sondages, le gouvernement Legault a fait son lit : il embrasse une vision conservatrice en pointant des coupables plutôt qu’en trouvant des solutions aux problèmes qui préoccupent la population.

Les citoyennes et les citoyens ont perdu confiance envers les troupes de François Legault. La crise du logement continue de faire rage et des milliers de travailleuses et de travailleurs ont du mal à joindre les deux bouts. L’attente est toujours aussi longue dans le réseau de la santé et des services sociaux et l’état des écoles fait trop souvent pitié. Que propose de faire le gouvernement ? Bruit de criquets. Il n’en a que pour ces boucs émissaires préférés, les personnes issues de l’immigration et les syndicats. La restriction du droit de grève n’était pas suffisante, la CAQ veut maintenant s’en prendre aux cotisations syndicales. La droite souffle fort et les droits des travailleuses et des travailleurs sont dans la mire.

La CSN n’entend pas rester silencieuse face à ces attaques. C’est pourquoi nous lançons la campagne Faire front pour le Québec. Nous entendons déjà les ténors de la CAQ en rajouter une couche en dénonçant le fait que nous serons visibles dans l’espace public pour défendre cette campagne, notamment avec de la publicité. Nous n’avons pas de leçon à recevoir quand on sait que la CAQ vient de mettre des centaines de milliers de dollars dans une campagne publicitaire télévisuelle qui vante ses mérites et qui s’attaque une fois de plus aux organisations syndicales.

Si le gouvernement ne propose rien de moins que de casser le modèle syndical, il faut croire que nous avons bien joué notre rôle dans les dernières années, soit mettre en lumière ses mauvaises décisions comme la privatisation du réseau de santé et de services sociaux et les compressions budgétaires dans les services publics. La CAQ n’a toujours pas digéré que des milliers de travailleuses et de travailleurs remportent des victoires syndicales majeures récemment, notamment celle, importante, du personnel du secteur public. La CAQ ne fait rien non plus pour les travailleurs et les travailleuses de bien des secteurs d’activité, notamment celui de la forêt. Face à la guerre commerciale que nous subissons, nous aurions tout intérêt à faire front pour une économie résiliente. Il faut croire que le gouvernement en entend autrement.

Disons-le clairement : ce que le gouvernement veut faire avec les organisations syndicales, c’est l’équivalent des poursuites-bâillons menées par des multinationales. À quelques mois de la fin de son mandat, le gouvernement veut faire plaisir aux grands patrons. Pendant qu’il attaque les travailleuses et les travailleurs et leurs syndicats, il n’a rien à proposer pour freiner les excès du patronat. Que propose le gouvernement pour serrer la vis aux patrons qui utilisent des briseurs de grève ? Rien. Que propose-t-il pour freiner les écarts de salaire entre les salarié-es et les grands dirigeants ? Rien non plus. Et quand agira-t-il pour baliser le lobby de certains milieux patronaux ? Visiblement jamais.

Ce gouvernement a fait son temps. Le Québec peut faire mieux. Le Québec doit faire mieux. Car le Québec de l’avenir doit donner les moyens aux travailleuses et aux travailleurs de bien vivre en plus de consolider les services publics et bâtir une économie verte qui crée des emplois durables. C’est pourquoi la CSN va faire front dans les prochaines semaines en invitant toute la population à participer au grand rassemblement qui se tiendra le 29 novembre prochain à Montréal.

 

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Faire front contre les attaques de la CAQ https://www.csn.qc.ca/actualites/faire-front-contre-les-attaques-de-la-caq/ Thu, 02 Oct 2025 18:16:07 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108061 Charcutage de la fonction publique, énième régime minceur imposé aux réseaux de santé et d’éducation, ingérence dans la démocratie syndicale, réduction des mesures environnementales afin d’accélérer les projets économiques, réduction « inévitable » du filet social en raison de « l’explosion de l’immigration » : visiblement, le premier ministre Legault entend revenir aux origines idéologiques de l’ADQ pour sa dernière année de mandat, déterminé à jouer le tout pour le tout afin de renverser la chute libre constatée dans les intentions de vote.

L’ambiance était à la riposte et à la combativité cette semaine à Laval, alors que près de 250 délégué-es et salarié-es prenaient part au conseil confédéral de la CSN. Les délégué-es n’ont certes pas oublié les reculs majeurs envisagés depuis l’adoption du projet de loi 89, qui entrera en vigueur le 30 novembre prochain.

« On n’était pas paranos : on le sait très bien que les employeurs vont s’assoir sur leurs mains aux tables de négociation, sachant que le ministre pourra en tout temps interrompre une grève pour imposer l’arbitrage », a affirmé Caroline Senneville dans son discours d’ouverture.

« Ce qui se passe présentement à la STM nous le prouve : l’employeur reste campé sur ses positions », attendant que le climat social se dégrade pour forcer Québec à agir.

Malheureusement, le gouvernement n’entend pas en rester là. Alors qu’une nouvelle session parlementaire s’ouvrait à Québec mardi, le gouvernement a annoncé son intention de rappeler le projet de loi 101 (qui vise à soustraire les secteurs de l’éducation et de la santé et des services sociaux des mécanismes de prévention pourtant prévus à la réforme Boulet en santé et sécurité du travail) et de déposer au cours des prochaines semaines un nouveau projet de loi visant à forcer les organisations syndicales à dévoiler leurs états financiers vérifiés – ce que la CSN fait depuis des lustres – et à rendre « facultatives » le paiement de cotisations syndicales destinées à autre chose que le strict champ de la négociation des conditions de travail.

« Quand la CSN se rend en Cour suprême pour obtenir justice en matière d’équité salariale, ce n’est pas en lien avec nos conditions de travail ? Quand la CSN appuie le Centre des travailleuses et travailleurs immigrants ou l’Union des travailleurs accidentés ou malades, quand on appuie des groupes communautaires qui viennent en aide aux travailleurs non syndiqués, on n’intervient pas pour les conditions de travail du monde ? », a illustré Caroline Senneville pour pourfendre l’intention du ministre Boulet d’ainsi compartimenter l’action syndicale.

En agissant ainsi, le gouvernement use d’un discours qui « crée le cynisme, le désabusement et… la recherche de solutions radicales », a renchéri la présidente de la CSN, non sans faire un lien avec le populisme dévastateur qui sévit au sud de la frontière.

Faire front

Devant de telles attaques, qui s’ajoutent aux politiques d’austérité mises en œuvre par ce gouvernement, la CSN ne peut rester les bras croisés. C’est pourquoi la campagne Faire front se déploiera au cours des prochains mois.

Le plan d’action adopté par les délégué-es du conseil confédéral sera articulé sur trois axes : protéger nos droits syndicaux de la charge menée par le gouvernement de la CAQ ; préserver nos acquis sociaux en défendant la mission de l’État, notamment en matière d’éducation, de santé et de services sociaux ; s’attaquer aux défis de la crise climatique en rendant possible une transition juste pour créer des emplois d’avenir.

Un grand rendez-vous a été lancé pour le 29 novembre prochain : à la veille de l’entrée en vigueur des restrictions au droit de grève imposées par le gouvernement de la CAQ, une grande manifestation aura lieu dans les rues de Montréal, en alliance avec l’ensemble des autres organisations syndicales, pour envoyer un message clair à ce gouvernement. Ce n’est pas vrai que les travailleuses et les travailleurs laisseront leur rapport de force s’amenuiser et leurs conditions de travail reculer en raison d’un parti politique qui, sans appui de la population, a perdu toute crédibilité pour entreprendre de tels changements dans l’équilibre des relations de travail au Québec.

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Campagne de signature de la déclaration, le bal est lancé https://www.csn.qc.ca/actualites/campagne-de-signature-de-la-declaration-le-bal-est-lance/ Wed, 07 May 2025 14:08:29 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=104921 Une large coalition d’organisations issues des milieux communautaire autonome, de défense des droits de la personne, syndical et médical s’est réunie aujourd’hui devant l’Assemblée nationale du Québec pour ouvrir au public sa campagne de signature en faveur de la déclaration « Le privé, tout sauf santé ». Après que plus de 540 organisations aient apporté leur soutien à la déclaration, cet événement marque une étape déterminante dans la mobilisation citoyenne pour la défense du réseau public de santé et de services sociaux (RSSS), amorcée à la suite de la présentation de la réforme Dubé.

Face à l’érosion continue du système public sous l’effet de politiques favorisant le développement de la place du privé dans la santé et les services sociaux, des dizaines d’organisations se sont réunies les 21 et 22 février dernier pour dénoncer les impacts de ces choix politiques. L’augmentation des délais d’attente, la précarisation des conditions de travail, la centralisation excessive et l’effritement des services de proximité sont autant de conséquences directes de cette tendance inquiétante. Et l’instauration de Santé Québec par le gouvernement en place ne fait qu’accentuer cette dérive.

« Il faut arrêter de faire croire au monde que le réseau public ne fonctionne pas. Ce sont nos gouvernements qui le sous-financent, qui négligent ses travailleuses et ses travailleurs et qui organisent tranquillement l’exode vers le privé. Ce n’est pas une fatalité, c’est un choix politique. Et c’est la population québécoise qui en paie le prix », s’indigne Émilie Charbonneau, vice-présidente de l’APTS, au nom des organisations syndicales du réseau de la santé et des services sociaux.

« Une écrasante majorité de la population croit en la valeur inestimable de notre réseau public », renchérit Sophie Verdon, coordonnatrice de la Coalition solidarité santé. « Il est urgent d’y réinvestir massivement pour le renforcer plutôt que de le saper en s’en remettant à des intérêts privés dont les marges de profit atrophient nos finances publiques et, à terme, les services disponibles », poursuit-elle.

Vania Wright-Larin, coordonnateur au RÉPAC 03-12, rappelle également le rôle crucial joué par le milieu communautaire : « Les groupes communautaires sont aux premières loges pour constater les impacts ravageurs d’un système de santé à deux vitesses. Sur le terrain, la dégradation orchestrée du réseau public au profit du privé provoque un débordement sans précédent vers les organismes qui continuent d’être largement sous-financés et dont la mission n’est pas de pallier les ratés du système de santé. Pour améliorer la santé globale de notre société, il est capital de respecter le rôle distinct du secteur communautaire et de reconnaître la valeur de sa contribution sociale », explique-t-il.

Ce rassemblement citoyen a été l’occasion, pour la population et les acteur•rice•s de la société civile, d’exprimer leur opposition à cette privatisation rampante. Plusieurs personnes représentantes des partis d’opposition étaient présentes afin de lancer officiellement la campagne en étant les premières signataires de cette déclaration commune. Cet engagement public visait à envoyer un message fort : la santé est un droit fondamental et ne doit pas être traitée comme une marchandise.

La coalition appelle la population québécoise à soutenir cette initiative en signant la déclaration en ligne et en participant aux diverses actions de mobilisation qui suivront. Vous pouvez signer la déclaration, ici!

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Pour le gouvernement Legault, c’est la Journée internationale des patrons à l’année https://www.csn.qc.ca/actualites/pour-le-gouvernement-legault-cest-la-journee-internationale-des-patrons-a-lannee/ Thu, 01 May 2025 20:00:07 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=104786 À l’occasion de la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs, la CSN s’est mobilisée partout au Québec afin de faire connaitre son opposition au projet de loi 89 du gouvernement Legault, ainsi qu’aux politiques propatronales de ce dernier.

« Pour François Legault et ses acolytes, on observe plutôt que c’est la Journée internationale des patrons à l’année », déclare Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Des travailleuses et travailleurs affiliés à la CSN ont tenu des actions à Rouyn-Noranda, Baie-Comeau, Sept-Îles, Québec, Montréal, L’Assomption, Gatineau, Saint-Hyacinthe, Saint-Sauveur, Salaberry-de-Valleyfield, Sherbrooke, Sorel-Tracy et Trois-Rivières pour dénoncer les nombreuses politiques caquistes qui nuisent l’ensemble de ces derniers.

La présidente de la centrale trouve tristement ironique que l’on souligne la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs au moment même où le gouvernement s’attaque frontalement aux travailleuses et aux travailleurs de plusieurs façons. « La privatisation croissante du système de santé prive la population de services et elle érode les conditions de travail dans le public, qui emploient des milliers de Québécoises. L’austérité imposée dans tous les services publics accentue les inégalités.

Enfin, le projet de loi 89, ce cadeau pour les patrons, survient au moment où le contexte de pénurie de main-d’œuvre et d’inflation milite plutôt en faveur d’une amélioration des conditions de travail des travailleuses et des travailleurs. Ce projet de loi doit être abandonné », continue-t-elle.

« En terminant, le refus d’agir du gouvernement pour améliorer les conditions de vie de milliers de salarié-es est affligeant. Depuis ce matin, une personne payée au salaire minimum gagne 0,35 $ l’heure de plus qu’hier. Ça ne permet pas de faire face à la hausse des coûts du logement, de l’épicerie et de l’électricité. Les travailleuses et les travailleurs qui gagnent ce salaire le savent et le gouvernement aussi.

Avec son projet de loi 89, ce dernier dit vouloir protéger les personnes vulnérables. Il les “protégerait” bien mieux en augmentant le salaire minimum de façon conséquente plutôt qu’en s’attaquant aux droits syndicaux, qui permettent d’améliorer concrètement les conditions de vie des travailleuses et des travailleurs », termine la présidente.

 

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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De la dangerosité des autocollants https://www.csn.qc.ca/actualites/de-la-dangerosite-des-autocollants/ Thu, 01 May 2025 13:55:48 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=104783 La présidente et cheffe de la direction par intérim du Conseil du patronat du Québec (CPQ), Marie-Claude Perreault, fait grand bruit ces derniers jours des autocollants qui ont été apposés la semaine dernière non pas dans ses locaux, mais bien dans les espaces communs de l’édifice qui abrite ses bureaux.

« Intimidation, menaces, gestes brutaux » : à lire la porte-parole du CPQ, ces fameux autocollants et l’agitation de crécelles lors d’une mobilisation syndicale posséderaient un dangereux pouvoir capable de nous « ramener à une époque révolue » et venant briser toute possibilité de dialogue social.

Comment dire… ? Il est quand même ironique de voir Mme Perreault donner des leçons en matière de dialogue social puisque son organisation, à l’instar de toutes les associations patronales, a applaudi le projet de loi 89 du ministre du Travail Jean Boulet, projet de loi contre lequel se mobilisent actuellement des milliers de travailleuses et travailleurs aux quatre coins du Québec pour préserver leur rapport de force.

Faut-il rappeler à la porte-parole du CPQ que, pour qu’il y ait dialogue, deux parties doivent discuter ? Or, nous avons appris l’intention du ministre Boulet de déposer son projet de loi explosif la veille de Noël, et ce, sans aucune forme de préavis ou de tentative d’échange en amont avec les principaux intéressés : les représentantes et représentants des travailleuses et travailleurs du Québec.

C’est, à l’inverse, un affrontement direct que le ministre Boulet a orchestré pour restreindre le droit de grève et renverser le rapport de force en faveur des employeurs et des patrons.

Disons-nous les vraies choses : la réelle intimidation dans cette histoire, c’est celle que porte le projet de loi 89. Ce qui est désolant, c’est que le CPQ, acteur clé qui a contribué au développement économique du Québec, comme il se décrit, s’époumone davantage à dénoncer la pose d’autocollants que les impacts qu’engendrerait ce projet de loi sur la main-d’œuvre québécoise s’il devait être adopté.

La réelle violence, c’est l’appauvrissement annoncé de centaines de milliers de travailleuses et de travailleurs, qui ne pourront plus se battre à forces égales avec leurs patrons et qui peineront à faire face au coût de la vie.

Force est de constater que le CPQ a l’indignation variable. En effet, où est le CPQ pour crier au scandale quand un employeur laisse des gens sur le trottoir pendant cinq mois, en ayant recours à des briseurs de grève ? N’est-ce pas aussi scandaleux qu’un employeur « offre » à ses travailleuses et travailleurs de retirer tout régime de retraite et d’assurance collective avec, en prime, des augmentations salariales de 0 % en quatre ans ?

Lorsqu’un ministre persiste à faire la sourde oreille aux revendications et préoccupations légitimes des travailleuses et travailleurs du Québec, la moindre des choses est qu’on se fasse entendre. N’en déplaise à Mme Perreault, cela passe par des manifestations dont l’objectif avoué est de déranger. C’est ce qu’on appelle… des moyens de pression.

C’est précisément pour préserver cette capacité à exercer des moyens de pression, dont la grève, que nous nous mobilisons depuis des semaines. Faut-il rappeler que la Cour suprême écrivait ceci dans sa décision connue sous le nom d’« arrêt Saskatchewan » : l’histoire, la jurisprudence et les obligations internationales du Canada confirment que, dans notre régime de relations de travail, le droit de grève constitue un élément essentiel d’un processus véritable de négociation collective.

Il serait peut-être temps que le Conseil du patronat, plutôt que de faire la morale aux syndicats en les invitant à évoluer, procède à un exercice d’introspection et se demande s’il défend réellement les intérêts économiques du Québec en appuyant un projet de loi qui s’attaque à celles et ceux qui en sont pourtant le moteur premier.

Si ça peut les soulager, nous connaissons de bonnes compagnies de nettoyage syndiquées qui, souhaitons-le, pourront permettre à Mme Perreault et à son organisation, en attendant, de survivre au dangereux traumatisme infligé… par la pose d’autocollants.

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PL 89 – Des militantes et des militants s’invitent à la Chambre de commerce de l’Est de Montréal https://www.csn.qc.ca/actualites/des-militantes-et-des-militants-sinvitent-a-la-chambre-de-commerce-de-lest-de-montreal/ Mon, 07 Apr 2025 16:01:37 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103882 Des travailleuses et des travailleurs de la CSN et de la FTQ ont manifesté ce matin au Parc Olympique afin d’exiger le retrait du projet de loi 89.

Alors que la ministre Geneviève Guilbault prenait la parole dans le cadre du Sommet de l’Est, organisé par la Chambre de commerce de l’Est de Montréal, des militantes et des militants ont interrompu son discours pour signifier leur forte opposition au projet de loi.

Déposé par le ministre du Travail Jean Boulet, le projet de loi 89 vient brimer les travailleuses et les travailleurs dans leur droit de négocier leurs conditions de travail, ce qui déséquilibre le rapport entre syndicats et patrons, en faveur de ces derniers.

Les organisations syndicales entendent poursuivre les manifestations au cours des prochaines semaines, sur l’ensemble du territoire du Québec.

Les manifestantes et manifestants ont été rejoints par les travailleuses et les travailleurs du Parc olympique, en négociation depuis deux ans et dont les offres auront pour effet de précariser les horaires et réduire la quantité d’emplois permanents. Des représentantes des CPE, en grève aujourd’hui et demain, ainsi que des employé-es de L’Hôpital Maisonneuve-Rosemont étaient présents afin de dénoncer la décision de reporter le projet de reconstruction.

Finalement, le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) était aussi sur place afin d’exiger du logement social, à la hauteur des besoins.

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PL 89 – Des syndicats font du ménage à la Fédération québécoise des municipalités https://www.csn.qc.ca/actualites/pl89-des-syndicats-font-du-menage-a-la-federation-quebecoise-des-municipalites-photos/ Fri, 04 Apr 2025 19:58:36 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103855 Une cinquantaine de travailleuses et de travailleurs représentant plusieurs syndicats sont allés faire du ménage à la Fédération québécoise des municipalités (FQM) afin de dénoncer les propos tenus par son directeur général, Sylvain Lepage, lors de la commission parlementaire sur le projet de loi 89, lequel s’attaque au droit de grève.

Lors de son passage en commission parlementaire, Sylvain Lepage de la FQM s’est servi d’une anecdote personnelle pour critiquer le droit de grève des travailleuses et des travailleurs du Réseau de transport de la Capitale (RTC) et appuyer le PL89. Il s’est dit « démuni » lorsque sa femme de ménage n’a pas pu se présenter chez lui pendant les quatre jours de grève des chauffeurs du RTC à l’été 2023. Pourtant, le Tribunal administratif du travail a déjà jugé deux fois plutôt qu’une que les services au RTC ne constituent pas un service essentiel. Cet extrait de la commission parlementaire a fait beaucoup réagir sur les médias sociaux et démontre avec quelle sorte de patron nous devons négocier.

Les syndicats dénoncent l’ingérence du gouvernement dans les affaires syndicales et invitent les municipalités à faire le parallèle avec l’ingérence du gouvernement dans les affaires municipales, dont le récent cas de Stablex où la Ville de Blainville s’est vue forcée par le gouvernement du Québec d’accepter un projet de site d’enfouissement.

« On invite les municipalités à mettre de côté leurs réflexes de patrons et à être solidaires des travailleuses et des travailleurs face au même gouvernement qui n’hésite pas à s’ingérer dans leurs affaires tout en bafouant leur autonomie et leurs droits comme dans le cas de Stablex » lance Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN

Selon les syndicats, le projet de loi 89 du ministre Boulet a été présenté uniquement pour faire plaisir aux patrons et affaiblir les travailleuses et les travailleurs. « En limitant le droit de grève, le gouvernement provoquera nécessairement l’appauvrissement de centaines de milliers de personnes. Et ça, ce n’est pas une bonne nouvelle pour les finances de l’État et plus largement, pour l’économie du Québec. Encore une fois, la CAQ nous fait la démonstration qu’elle ne gouverne que pour les riches », affirme Barbara Poirier.

Plusieurs centrales syndicales entendent dénoncer haut et fort le projet de loi 89 au cours des prochaines semaines. « Pour nous, il s’agit d’une provocation délibérée envers les travailleuses et les travailleurs. Nous continuerons à dénoncer les alliés du PL89 tant et aussi longtemps que le ministre ne le retirera pas », conclut Barbara Poirier.

 

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Pour que la gratuité, l’accessibilité et l’universalité ne soient pas qu’un poisson d’avril https://www.csn.qc.ca/actualites/pour-que-la-gratuite-laccessibilite-et-luniversalite-ne-soient-pas-quun-poisson-davril/ Tue, 01 Apr 2025 17:02:36 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103816 Si la réforme Dubé est bel et bien engagée, ses promesses semblent avoir été avalées par les flots de cet immense rebrassage de structures. Créature de la CAQ, l’agence de gestion Santé Québec nous montre déjà, après à peine quatre mois, qu’elle est beaucoup plus intéressée à privatiser le réseau public qu’à le décentraliser et en assurer la pérennité. Le cuisinier a beau porter un nouveau chapeau, la recette suivie par l’agence demeure la même : couper dans les budgets des établissements publics pour mieux justifier le détournement des fonds publics vers des soins et services privatisés, avec une marge de profit à la clé.

La Coalition Solidarité Santé (CSS) profite de la période entourant le 1er avril pour alerter les Québécoises et les Québécois à l’urgence d’agir et elle dénonce les fausses promesses faites par le ministre Dubé quant à la réforme en santé et services sociaux. Dans la région, la CSS a fait des visites dans l’ensemble des bureaux des député-es de la région pour dénoncer cette réforme.

« Les décisions de la CAQ en santé et services sociaux n’ont pas amélioré le réseau public, déplorent les porte-paroles de la CSS lors des visites des bureaux des député-es. Force est plutôt de constater une explosion de l’offre de soins et services à but lucratif pendant que le réseau public peine plus que jamais à accomplir sa mission. Après avoir centralisé tous les établissements publics au sein d’une seule entité, Santé Québec, le gouvernement lui donne comme première mission de couper 1,5 milliard $. La réforme Dubé promettait d’améliorer l’accessibilité aux services pour la population : n’était-ce qu’un leurre ? ». Pendant que l’on coupe dans le réseau public, on ouvre les vannes au secteur privé à but lucratif : un non-sens!

« Au coeur de ces services, on trouve des centaines de milliers de travailleuses et de travailleurs dévoués au quotidien qui n’ont aucun mot à dire sur des décisions prises à Québec par une équipe de “top-guns” qui ne connaissent rien à la réalité sur le plancher », enchaîne Véronique Verreault de Solidarité populaire 02 et porte-parole de l’évènement. « Nous pensons que le gouvernement fait fausse route : au contraire, il faut décentraliser la gestion du réseau et fermer la porte à l’expansion du secteur privé ».

« La privatisation du réseau de la santé est la conséquence du désengagement grandissant de l’État envers son filet social. Cela nous fait craindre un délestage supplémentaire vers les organismes communautaires autonomes qui seront encore malheureusement considérés comme de simples prestataires de services, mettant au passage en péril leur autonomie », ajoute Véronique Verreault.

La privatisation et la centralisation accrues du réseau de la santé et des services sociaux pavent la voie à un système de soins inéquitable, coûteux et inefficace, mettant du même coup en péril la gratuité, l’accessibilité et l’universalité des soins et services.

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Le Québec appelle à la résistance et à la solidarité face aux menaces de l’administration Trump https://www.csn.qc.ca/actualites/le-quebec-appelle-a-la-resistance-et-a-la-solidarite-face-aux-menaces-de-ladministration-trump/ Tue, 01 Apr 2025 13:20:48 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103805 Un collectif de citoyennes et de citoyens québécois de toutes allégeances lance aujourd’hui un appel à la résistance et à la solidarité afin de faire front commun contre les récentes menaces économiques, culturelles et politiques provenant de l’administration Trump.

Face aux tarifs douaniers injustifiés imposés par les États-Unis et au chantage politique visant à affaiblir la souveraineté économique, numérique, démocratique et culturelle du Québec et du Canada, ce collectif affirme haut et fort qu’il est hors de question de céder aux pressions américaines ou d’envisager toute forme d’annexion aux États-Unis.

Un grand rassemblement aura lieu le 6 avril à 13 h 30 au pied du Mont-Royal, près de la statue de Georges-Étienne Cartier, afin d’exprimer notre solidarité et notre résistance face aux menaces de l’administration Trump.

« Nous sommes profondément attachés aux valeurs démocratiques, culturelles et sociales développées par notre société au fil du temps », souligne le collectif dans une déclaration qui a été signée par plusieurs centaines de personnalités publiques québécoises. « Il est impensable pour nous de reculer sur des enjeux aussi fondamentaux que l’égalité des sexes, les droits des femmes, le droit à l’avortement, l’équité salariale, les droits des personnes LGBTQ+, la lutte contre la discrimination raciale ou encore la préservation de notre système universel de santé et de nos services éducatifs accessibles », rappelle Alain Saulnier, porte-parole du collectif.

Le collectif dénonce vivement l’idée d’importer au Québec et au Canada un modèle américain qui aggrave les inégalités économiques et sociales, compromet les acquis sociaux essentiels, encourage le port d’armes, envisage la réinstauration de la peine de mort ou néglige la lutte contre les changements climatiques.

La protection de la langue française, de la culture québécoise ainsi que des cultures autochtones constitue également une priorité essentielle. Le collectif réaffirme ainsi la nécessité de résister aux géants américains du web et à leur influence croissante.

« Nous lançons un appel à nous unir et à résister face aux pressions exercées par le président Trump et son administration », poursuit Alain Saulnier. « Nous invitons la société civile, les représentants patronaux, syndicaux, communautaires, féministes, environnementaux et culturels à faire front commun pour défendre notre autonomie, notre diversité culturelle et nos acquis sociaux. »

Cette solidarité dépasse les frontières du Québec. Le collectif appelle aussi les Canadiennes et Canadiens des autres provinces à manifester la même détermination. Finalement, nous devrons, au courant des mois et années à venir, approfondir nos liens avec les citoyennes et citoyens américains qui subissent eux aussi les conséquences néfastes des politiques de l’administration Trump et travailler ensemble pour mettre en échec les visées autoritaires de cette administration.

« Face à une menace commune, nous devons nous tenir debout ensemble », conclut le collectif. « Le temps presse, c’est maintenant à nous de jouer. »

Plusieurs centaines de personnes ont déjà signé la déclaration. Notamment : Alain Saulnier, Christine Beaulieu, Christine St-Pierre, Liza Frulla, Louise Beaudoin, Yvon Deschamps, Jacques Godbout, Caroline Senneville (Présidente de la CSN), Éric Gingras (Président de la Centrale des syndicats du Québec / CSQ), Tania Kontoyanni (Présidente de l’Union des Artistes), Alain Saladzius, Alain Vadeboncoeur, Alex Norris, Anaïs Barbeau-Lavalette, Anaïs Larocque, Anne-Marie Cadieux, Ariane Charbonneau, Catherine Durand, Clément Duhaime, Deneault Alain, Destiny Tchehouali, Dominique Legault, Françoise David, Fred Pellerin, Guylaine Tremblay, Jean-Robert Bisaillon, Jean-Robert Choquet, Joanne Liu, Jonathan Durand Folco, Laure Waridel, Lorraine Pintal, Louise Caouette Laberge, Louise Sicuro, Maka Koto, Mariana Gianelli, Michel Lacombe, Michel Rivard, Michelle Chanonat, Monique Simard, Normand Baillargeon, Pierre Trudel, Ségolène Roederer, Simon Brault, Agnès Gruda, André Bélisle, André Noël, Annick Charette, Ariane Roy, Benoit McGinnis, Boucar Diouf, Camil Bouchard, Céline Bonnier, Christian Bégin, Christian Vanasse, Claude Desrosiers, Claude Legault, Claude Meunier, Dominic Champagne, Edith Butler, Édith Cochrane, Emmanuel Bilodeau, Ève Déziel, François Avard, François Delorme, François Girard, Geneviève Rochette, Geoffrey Gaquère (Directeur artistique et codirecteur général du TNM), Isabelle Vincent, Jacqueline Lemay, Janine Krieber, Jean-François Lépine, Jean-François Nadeau, Jean-Sébastien Fournier, Julie Le Breton, Lana Carbonneau, Léa Clermont-Dion, Lise Aubut, Lizann Demers, Lou Vincent Desrosiers, Louise Harel, Louise Richer, Luc Ferrandez, Mani Soleymanlou, Manon Barbeau, Marie Malavoy, Marie-Josée Lacroix, Marie-Pier Boisvert, Marion Dove, Martin Viau, Mélissa Dion, Michel Désautels, Mireille Elchacar (Mères au front), Mona Greenbaum (Fondatrice de la Coalition des familles LGBT+), Monique Savoie, Morgane Gelly, Myriam Perraton Lambert, Pascale Cormier, Patrice Michaud, Paule Baillargeon, Philippe Poullaouec-Gonidec, Pier Paquette, Pierre Curzi, Pierre Martin, Pierre-Michel Tremblay, Rachida Azdouz, Rémi Bourget, René Richard Cyr, Robin Aubert, Salam Yazbeck, Vincent Graton.

Pour apposer sa signature à l’appel à la résistance : https://bit.ly/APPEL_RESISTANCE

Le collectif pour un appel à la résistance et à solidarité face aux menaces de l’administration Trump rassemble plus de 300 signataires.

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PL89: un projet de loi qui ne passe pas https://www.csn.qc.ca/actualites/pl89-un-projet-de-loi-qui-ne-passe-pas/ Tue, 25 Mar 2025 16:30:18 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103599 Un grand nombre de manifestantes et de manifestants se sont rassemblés ce midi, devant les bureaux du ministère du Travail à Montréal, afin de signifier leur profond mécontentement face au projet de loi 89.

Bruyants et visibles, les travailleuses et les travailleurs ont répété, une fois de plus, que le projet de loi du ministre du Travail, Jean Boulet, vient déséquilibrer le fragile équilibre existant entre employeurs et syndicats, faisant ainsi pencher la balance du côté des patrons. « Le projet de loi 89 du ministre Boulet a été présenté pour faire plaisir aux patrons et affaiblir les travailleuses et les travailleurs, a dénoncé la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), Dominique Daigneault. En limitant le droit de grève, le gouvernement ne provoquera ni plus ni moins que leur appauvrissement. Et ça, ce n’est pas une bonne nouvelle pour les finances de l’État et plus largement, pour l’économie du Québec. »

De passage en commission parlementaire à propos du projet de loi la semaine dernière, la CSN, par la voix de sa présidente Caroline Senneville et de son 1er vice-président, François Enault, a demandé le retrait pur et simple du projet de loi. « L’offensive du ministre est injustifiée, puisqu’il possède déjà des moyens pour intervenir dans un conflit et pour forcer les parties à s’entendre. De plus, devant le contexte politico-économique particulièrement difficile, entre autres, pour les travailleuses et les travailleurs Jean Boulet aurait dû les assurer du soutien du gouvernement plutôt que de foncer tête première vers une confrontation inutile », a renchéri Dominique Daigneault.

La CSN entend dénoncer haut et fort le projet de loi 89 au cours des prochaines semaines. « Pour nous, il s’agit d’une provocation délibérée envers les travailleuses et les travailleurs. Des manifestations comme celle d’aujourd’hui, il y en aura d’autres, tant et aussi longtemps que le ministre ne retirera pas son projet de loi», a conclu la présidente du CCMM–CSN, Dominique Daigneault.

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Mobilisation contre l’octroi de permis de cliniques médicales à but lucratif https://www.csn.qc.ca/actualites/mobilisation-contre-loctroi-de-permis-de-cliniques-medicales-a-but-lucratif/ Tue, 18 Mar 2025 18:26:40 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103297 Rassemblés devant la clinique Global MD ce midi, une soixantaine de militantes et de militants de la CSN ont réclamé la fin de l’octroi de permis de cliniques médicales à but lucratif. Selon la centrale syndicale, la prolifération de ce genre de cliniques fait de moins en moins consensus dans la population.

« Ces cliniques continuent de prendre de l’importance dans la région en s’implantant désormais au Lac-Saint-Jean alors qu’elles ne font qu’empirer la crise d’accès aux soins », explique Manon Tremblay, présidente du Conseil central du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN.

De nombreux médecins non participants à la RAMQ travaillent dans ces cliniques à but lucratif où la tarification se fait au gré de l’offre et de la demande. Pour les services en médecine spécialisée, aucune limite de prix facturé au patient ou à la patiente n’existe. Le prix d’un remplacement de hanche peut donc varier entre 15 000 $ et 40 000 $.

« Si je comprends bien, des médecins entrepreneurs peuvent facturer ce qu’ils veulent dans une clinique entièrement privée? C’est inacceptable, la santé ne devrait jamais être une occasion d’affaires », a conclu Manon Tremblay. Le nombre de cliniques médicales qui offre des services de médecine spécialisée est en croissance au Québec.

Un plan d’urgence

Mettre fin à l’octroi de permis de cliniques privées à but lucratif est la deuxième d’une série de trois revendications que la CSN demande au gouvernement de mettre en place afin de répondre rapidement à la crise d’accès aux soins de santé. Celles-ci devront être appliquées d’ici le 1er mai prochain, sinon la centrale promet de faire monter la pression.

1. Freiner l’exode des médecins vers le secteur privé, une fois pour toutes;

2. Cesser d’octroyer des permis de cliniques privées à but lucratif dès maintenant;

3. Instaurer un moratoire sur tous les types de privatisation du travail et des tâches accomplies au public à l’heure actuelle. On parle d’agences de placement, de buanderies, de l’entretien des bâtiments, du transport de patientes et de patients, etc.

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La CSN demande le retrait du projet de loi 89 https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-demande-le-retrait-du-projet-de-loi-89/ Tue, 18 Mar 2025 13:45:29 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103259 Dans le cadre de l’étude en commission parlementaire du projet de loi 89, Loi visant à considérer davantage les besoins de la population en cas de grève ou de lock-out, la CSN, qui comparait aujourd’hui, demande le retrait du projet de loi.

« Le ministre veut se donner des pouvoirs pour affaiblir l’effet qu’une grève peut avoir sur la résolution d’une négociation. La grève, c’est l’outil ultime que détiennent les travailleuses et travailleurs. Si on dilue leur dernier recours, on dilue leur rapport de force pour négocier des améliorations à leurs conditions de travail », a expliqué la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « De plus, la grève est un droit constitutionnel enchâssé dans les chartes. Un droit dont la Cour suprême est venue rappeler l’importance dans l’arrêt Saskatchewan en 2015 » a tenu à rappeler la présidente.

Pour la centrale, le projet de loi du ministre ne viendra pas « protéger » la population. Au contraire, elle risque d’en payer le prix. « Plusieurs luttes syndicales ont permis de faire des gains pour la population, comme les congés parentaux, les semaines de 40 heures, etc. En réduisant les droits aux travailleuses et travailleurs à obtenir de meilleures conditions de travail, on brime l’ensemble de la société », a renchéri Caroline Senneville.

 

Un cadeau au patronat

« Le ministre vient donner des cadeaux à ses amis du patronat. La grève a comme objectif de mettre une pression économique sur l’employeur. Si on instaure des services minimums ou si on décrète un arbitrage exécutoire, on rend service aux employeurs. Ils n’auront plus à se forcer, ils n’auront qu’à attendre que le ministre intervienne, ce qui aura pour effet d’enlever de la pression économique », a affirmé François Enault, 1er vice-président de la CSN.

Le mémoire déposé par la CSN rappelle qu’il existe déjà plusieurs outils dans le Code du travail pour protéger la santé ou la sécurité de la population et de faire avancer les négociations en cas de blocage. « Le ministre aurait dû modifier les dispositions de la loi anti-briseurs de grève qui sont mal appliquées et qui étirent les grèves, afin de les mettre à jour pour qu’elles s’appliquent à la réalité des salarié-es en télétravail. Cela aurait réellement permis de raccourcir les conflits », a expliqué le 1er vice-président.

 

Un contexte économique particulier

Pour la CSN, le contexte économique actuel milite en faveur d’une collaboration entre les acteurs du monde du travail. Plutôt que d’aller dans cette direction, le ministre du Travail a choisi de s’attaquer au droit fondamental qu’est la grève. « Ce sont les coupes dans les services publics, le manque d’investissement dans le logement social et le refus du gouvernement de donner des conditions de travail décentes aux éducatrices en CPE, parmi tant d’autres éléments qui menacent le bien-être de la population », ont conclu les porte-paroles de la CSN.

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Les organisations syndicales demandent au ministre Jean Boulet de retirer le projet de loi 89 https://www.csn.qc.ca/actualites/les-organisations-syndicales-demandent-au-ministre-jean-boulet-de-retirer-le-projet-de-loi-89/ Fri, 14 Mar 2025 16:00:43 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103241 Accompagnés par des centaines de travailleuses et de travailleurs, les dirigeantes et les dirigeants de l’APTS, de la CSD, de la CSN, de la CSQ, de la FAE, de la FIQ, de la FTQ, du SFPQ et du SPGQ ont manifesté ce midi à Montréal pour exiger que le ministre du Travail, Jean Boulet, retire le projet de loi 89.

« Non seulement ce projet de loi vient brimer les travailleuses et les travailleurs dans leur droit de négocier et d’améliorer leurs conditions de travail, mais il vient en prime déstabiliser le fragile, mais important équilibre qui existait depuis l’adoption, en 1977, des dispositions anti-briseurs de grève prévues au Code du travail », ont expliqué les porte-paroles Caroline Senneville (CSN), Denis Bolduc (FTQ), Éric Gingras (CSQ), Luc Vachon (CSD), Mélanie Hubert (FAE), Guillaume Bouvrette (SPGQ), Laurier Ouellet (FIQ), Émilie Charbonneau (APTS) et Christian Daigle (SFPQ).

Pour les organisations syndicales, ce projet de loi, arrivé de nulle part, est totalement injustifié. « Faut-il rappeler que plus de 95 % des négociations se règlent sans grève ni lock-out ? Les patrons n’auront pour ainsi dire plus d’intérêt à négocier de bonne foi avec les syndicats s’ils savent qu’en bout de piste, un arbitrage sera imposé », déplorent les porte-paroles.

Dans le contexte politico-économique houleux et imprévisible qui sévit, les élans anti-travailleurs du ministre vont dans le sens contraire de la cohésion et de la solidarité sociale pourtant réclamées par le premier ministre Legault lui-même. M. Boulet, qui se présente comme partisan du dialogue entre les parties, prend plutôt la voie de la confrontation et de la judiciarisation des conflits. « Pourquoi ? Pour faire plaisir au patronat ? La question mérite d’être posée, car si le PL 89 sert un groupe en particulier, c’est bien celui des patrons. Et étrangement, avouons-le, ce projet survient au moment où le contexte de pénurie de main-d’œuvre et d’inflation milite en faveur d’une amélioration notoire des conditions des travailleuses et des travailleurs », soulèvent les porte-paroles.

Les neuf organisations syndicales prévoient se mettre en action afin de signifier leur profond mécontentement face aux intentions du gouvernement. Elles entendent aussi profiter de leur participation à la commission parlementaire portant sur le projet de loi pour porter leur message.

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Projet de loi 89: une manœuvre explosive https://www.csn.qc.ca/actualites/projet-de-loi-89-une-manoeuvre-explosive/ Fri, 14 Mar 2025 12:00:40 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103237 Cette lettre est cosignée par les quatre centrales syndicales ainsi que cinq organisations syndicales*

Si le projet de loi 89 du ministre du Travail, Jean Boulet, a été reçu comme une bombe dans le milieu syndical, c’est que son contenu et les motifs qui le sous-tendent sont explosifs. Non seulement son projet de loi vient brimer les travailleuses et les travailleurs dans leur droit de négocier et d’améliorer leurs conditions de travail, mais il vient en prime déstabiliser le fragile, mais important équilibre qui existait depuis l’adoption, en 1977, des dispositions anti-briseurs de grève prévues au Code du travail. Un héritage important de René Lévesque et du Parti québécois de l’époque.

Rappelons tout d’abord les faits. Évoquant l’importance « d’éviter que ne soit affectée de manière disproportionnée la sécurité sociale, économique ou environnementale de la population, notamment celle des personnes en situation de vulnérabilité », le ministre impose maintenant des services essentiels dans pratiquement tous les secteurs. De plus, il s’arroge le pouvoir de mettre fin aux conflits de travail. Rien de moins qu’une loi spéciale tous azimuts.

Arrivée de nulle part, la manœuvre de Jean Boulet, ancien avocat patronal maintenant ministre du Travail, ne passe absolument pas. Faut-il rappeler qu’il dispose actuellement de tous les leviers pour forcer les parties à régler les conflits et à y mettre fin ?

De surcroît, plus de 95 % des négociations se règlent sans grève ou lock-out et rares sont les conflits qui se prolongent. Et ça, le ministre le sait mieux que quiconque.

Il sait aussi que les patrons n’auront pour ainsi dire plus d’intérêt à négocier de bonne foi avec les syndicats, s’ils savent qu’en bout de piste, un arbitrage sera imposé.

Pas de gaieté de cœur

Quant aux personnes en situation de vulnérabilité, l’argument ne tient pas la route. Les travailleuses et les travailleurs, faut-il le rappeler, sont partie prenante de la société et comptent parmi leurs rangs des personnes vulnérables. Mettre ces deux groupes en opposition constitue un faux débat. Les travailleurs sont les premiers à avoir à cœur le bien-être des personnes qui utilisent leurs services, et c’est entre autres pour améliorer ces mêmes services qu’ils choisissent de se battre.

Si les travailleurs prennent en toute connaissance de cause la décision de faire la grève – et de se plonger dans l’incertitude financière –, ce n’est pas de gaieté de cœur. Rappelons d’ailleurs que les grèves ont permis, au fil du temps, des avancées sociétales majeures, tels les congés de maternité payés.

Finalement, le contexte politico-économique houleux et imprévisible aurait dû, lui aussi, freiner le ministre dans ses élans antitravailleurs et appeler à la plus grande cohésion et à la plus grande solidarité sociales.

Or, Jean Boulet fait précisément le contraire en venant brimer le droit des syndiquées et syndiqués de recourir à la grève, l’ultime recours qui subsiste pour exercer leur rapport de force.

Pourquoi, alors, aller de l’avant avec ce projet de loi ? Prétendant avoir à cœur le dialogue social, le ministre prend plutôt la voie de la confrontation et de la judiciarisation des conflits.

Pourquoi fragiliser cet équilibre, alors que le droit de grève est protégé par la Constitution canadienne ? Pour faire plaisir au patronat ? La question mérite d’être posée, car si le PL 89 sert un groupe en particulier, c’est bien celui des patrons, comme l’ont déjà noté plusieurs observateurs et éditorialistes. Et étrangement, avouons-le, ce projet survient au moment où, pour une rare fois, le contexte de pénurie de main-d’œuvre et d’inflation militait particulièrement en faveur de l’amélioration des conditions des travailleurs.

En provoquant ce déséquilibre, le ministre du Travail démontre également la nécessité, pour les organisations syndicales, d’unir leurs forces devant les défis qui attendent leurs membres pour les prochaines années, ce qu’elles feront entre autres en lançant les états généraux du syndicalisme, dès le 31 mars.

Si Jean Boulet et François Legault n’avaient pas totalement évalué la portée de ce geste, ils doivent le faire rapidement et retirer le projet de loi 89. Sinon, ils risquent de se brûler les doigts à force de jouer avec le feu.

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