Économie et finances publiques – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Wed, 06 Aug 2025 17:08:08 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.3 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Économie et finances publiques – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 Forêt : Québec et Ottawa doivent travailler en synergie https://www.csn.qc.ca/actualites/foret-quebec-et-ottawa-doivent-travailler-en-synergie/ Wed, 06 Aug 2025 17:08:08 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106612 Les syndicats du secteur forestier au Québec saluent la volonté du gouvernement fédéral de mettre de l’avant des mesures d’aide pour appuyer l’industrie forestière et, surtout, ils pressent le gouvernement du Québec d’emboîter le pas rapidement.

« Québec et Ottawa doivent de toute urgence travailler en synergie pour soutenir l’industrie forestière et, surtout, mettre en œuvre une stratégie industrielle pour une transformation accrue du bois, une diversification des marchés et le recours systématique au bois québécois dans les projets de construction », soulignent les leaders des syndicats représentant la totalité des travailleurs de la foresterie du Québec, Daniel Cloutier d’Unifor, Nicolas Lapierre du Syndicat des Métallos, Kevin Gagnon de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) et Luc Vachon de la CSD.

Les pressions sur l’industrie forestière sont multiples et perdurent depuis bien plus longtemps que l’arrivée en fonction de l’administration Trump. « Notre secteur demande qu’on déploie une vision d’avenir, une stratégie industrielle spécifique, qu’on ne sent pas pour le moment dans la réforme du régime forestier. L’annonce du fédéral nous semble aller dans la bonne direction et nous demandons au Québec de mettre l’épaule à la roue de toute urgence, pour décupler les efforts de transformation de cette industrie névralgique pour nos régions », ajoutent les représentants syndicaux.

Rappelons que l’industrie du bois d’œuvre risque d’être frappée incessamment par des tarifs de 35 %, soit 20 points de plus que les 14,4 % en moyenne applicables jusqu’à maintenant. Le décret donnant suite à ces tarifs annoncés par le département du Commerce américain pourrait en effet être émis dès le 8 août. Précisons toutefois que les produits du bois transformés ne font pas l’objet de tarifs sur le marché américain à l’heure actuelle.

Le projet de loi 97 sur la réforme du régime forestier actuellement à l’étude à l’Assemblée nationale du Québec n’est pour le moment aucunement assorti d’une stratégie industrielle spécifique quant à l’avenir de l’industrie forestière. De plus, il a fait l’objet de critiques nombreuses autant par les représentants des travailleurs que les autres utilisateurs de la forêt, les groupes environnementaux et les communautés autochtones.

« Québec doit déployer une vision d’avenir, en concertation avec tous les intervenants du secteur forestier, qui permettra d’assurer l’avenir de cette industrie, de maximiser les retombées économiques et de rendre des services précieux à notre société. Notre bois ne demande qu’à être utilisé massivement dans un grand chantier de création de logements, dont nous avons cruellement besoin », concluent les représentants des travailleurs et travailleuses.

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Abandon de la taxe sur les services numériques, Carney se fait le valet de Trump https://www.csn.qc.ca/actualites/abandon-de-la-taxe-sur-les-services-numeriques-carney-se-fait-le-valet-de-trump/ Wed, 02 Jul 2025 10:30:27 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106028 « Vendredi, Donald Trump tape du pied à propos de la taxe sur les services numériques (TSN). Samedi, Ottawa bombe (un peu) le torse, pour mieux plier le genou le lendemain en annonçant l’abandon de cette dernière. À plusieurs égards, c’est très grave ! Au premier chef, il est légitime de craindre pour la souveraineté canadienne face aux visées des milliardaires trumpistes. Mark Carney semble s’en faire le valet », déplore François Enault, premier vice-président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

La présidente de la Fédération nationale des communications et de la culture FNCC–CSN), Annick Charette, est aussi extrêmement préoccupée. « Cette taxe était demandée depuis longtemps par la FNCC et la CSN. Nos médias et notre culture doivent avoir les moyens de survivre dans cet énorme océan numérique dominé par les géants numériques que sont Amazon, Google et Meta. Cette taxe était un moyen, sans être le seul, qui pouvait y contribuer. Il est aberrant de voir que Mark Carney semble accorder bien peu de valeur à nos médias et notre culture, car dès qu’il vente un peu, il cède complètement sur cette question », s’indigne Mme Charette.

Cette dernière rappelle que le nouveau Premier ministre affirmait sur toutes les tribunes il y a peu de temps que le Canada ne deviendrait jamais le 51e État américain. « En agissant comme il le fait présentement, il asservit pourtant nos intérêts et nos politiques aux velléités américaines. Ça augure très, très mal pour la suite de toute négociation avec eux ! », continue Mme Charette.

Enault termine en rappelant les agissements d’Amazon ces derniers mois au Québec, qui a fermé tous ses entrepôts par fiel antisyndical, mettant environ 4500 personnes à pied. « À l’époque, Ottawa était scandalisé et affirmait vouloir punir Amazon. Mais en abandonnant la TSN, on offre un beau cadeau à Amazon Prime et à l’empire de Jeff Bezos ! C’est franchement révoltant », conclut le premier vice-président.

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Une agence de personnel s’installe dans les services préhospitaliers de la région https://www.csn.qc.ca/actualites/une-agence-de-personnel-sinstalle-dans-les-services-prehospitaliers-de-la-region/ Fri, 09 May 2025 15:46:37 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=104986 Pour la première fois, Services préhospitalier Laurentides-Lanaudière a fait appel à une agence de placement de personnel le week-end dernier. Le syndicat, qui représente plus de 250 paramédics de l’entreprise dénonce cette orientation à courte vue de l’employeur, laquelle va à l’encontre de l’objectif du gouvernement de se sevrer des agences privées dans les services de santé. Si on ne s’attaque pas à l’amélioration sérieuse des conditions de travail, la CSN estime qu’il y a un danger réel que le secteur préhospitalier ne se retrouve à son tour complètement dépendant des agences à moyen terme.

« On pourrait améliorer la prévisibilité des besoins de main-d’œuvre et on pourrait aussi offrir des incitatifs aux paramédics déjà sur le terrain. Il y en a qui choisiront de faire des heures supplémentaires si c’est avantageux, si les besoins sont affichés d’avance, explique le président du Syndicat des paramédics Laurentides–Lanaudière–CSN, Danny Leggo-Beaudoin. Les agences, ça devrait être un dernier recours, pour éviter un bris de service quand on a épuisé les autres solutions. Nous sommes très préoccupés de voir que ça devient un outil de gestion comme un autre aux yeux de l’employeur ».

« On ne comprend vraiment pas comment le gouvernement peut se fermer les yeux sur ce qui est en train de se passer dans les services préhospitaliers de la région, poursuit la présidente du Conseil central des Laurentides CSN, Chantal Maillé. On voit assez clairement où cela nous a menés dans les soins de santé et les services sociaux et à quel point c’est difficile de s’en défaire en certains endroits. Ce n’est certainement pas la voie à suivre pour l’avenir ! »

« Pourquoi ne pourrait-on pas prévoir d’avance la prise des congés fériés et les garantir ? Concrètement, on n’en a pas souvent, des fériés. Ça se fait ailleurs au Québec, pourquoi pas chez nous ?, illustre Danny Leggo-Beaudoin. Je suis convaincu que si l’employeur offrait de meilleures conditions de travail, des conditions qui existent dans d’autres régions dont on pourrait s’inspirer, il n’y aurait pas besoin d’agences ! ».

 

À propos

Le Syndicat des paramédics Laurentides–Lanaudière représente plus de 250 paramédics. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) comptant plus de 3300 paramédics au Québec. La Confédération des syndicats nationaux (CSN). Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable.

 

 

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« Dehors la CAQ, ça presse » https://www.csn.qc.ca/actualites/dehors-la-caq-ca-presse/ Mon, 07 Apr 2025 18:12:56 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103887 Restés sur leur faim à la suite de sa performance comme député, comme ministre responsable des infrastructures et comme ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, des syndiqué-es ont symboliquement remercié Jonathan Julien cet avant-midi et commencé le déménagement de son bureau de comté.

« On ne peut pas attendre 2026 avant de “remercier’’ le gouvernement de la CAQ, il faut les sortir avant qu’ils ne fassent plus de dégâts, ça presse », a déclaré Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches. La syndicaliste souligne qu’il n’y a pas que l’incertitude concernant les nombreux projets d’infrastructure en matière de transport dans la région qui pose problème, mais un ensemble de décisions douteuses qui s’avèrent finalement non seulement coûteuses mais inefficaces.

Barbara Poirier cite pêle-mêle la création de Santé Québec, qui fait exploser la rémunération des cadres sans améliorer en rien la situation sur le terrain (au contraire, on assiste à des suppressions de postes), les dossiers Norvolt et Stablex, l’inaction face à la crise du logement, la désinvolture face à la fermeture sauvage des entrepôts d’Amazon, la valse-hésitation face aux projets de transport en commun, le moratoire sur l’immigration permanente qui ajoute à l’incertitude économique ambiante…

« Comme si ce n’était pas suffisant, le gouvernement en rajoute en s’attaquant au droit de grève des travailleuses et des travailleurs avec le projet de loi 89, n’en jetez plus, la cour est pleine! » poursuit la présidente du conseil central. « Dans la vraie vie, quand une ou un employé n’atteint pas ses objectifs et fait plus de tort que de bien, on le remercie, ça devrait être pareil pour les député-es, » conclut Barbara Poirier, « il serait à peu près temps que l’on dise collectivement ‘’dehors’’ à la CAQ ».

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Le Québec appelle à la résistance et à la solidarité face aux menaces de l’administration Trump https://www.csn.qc.ca/actualites/le-quebec-appelle-a-la-resistance-et-a-la-solidarite-face-aux-menaces-de-ladministration-trump/ Tue, 01 Apr 2025 13:20:48 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103805 Un collectif de citoyennes et de citoyens québécois de toutes allégeances lance aujourd’hui un appel à la résistance et à la solidarité afin de faire front commun contre les récentes menaces économiques, culturelles et politiques provenant de l’administration Trump.

Face aux tarifs douaniers injustifiés imposés par les États-Unis et au chantage politique visant à affaiblir la souveraineté économique, numérique, démocratique et culturelle du Québec et du Canada, ce collectif affirme haut et fort qu’il est hors de question de céder aux pressions américaines ou d’envisager toute forme d’annexion aux États-Unis.

Un grand rassemblement aura lieu le 6 avril à 13 h 30 au pied du Mont-Royal, près de la statue de Georges-Étienne Cartier, afin d’exprimer notre solidarité et notre résistance face aux menaces de l’administration Trump.

« Nous sommes profondément attachés aux valeurs démocratiques, culturelles et sociales développées par notre société au fil du temps », souligne le collectif dans une déclaration qui a été signée par plusieurs centaines de personnalités publiques québécoises. « Il est impensable pour nous de reculer sur des enjeux aussi fondamentaux que l’égalité des sexes, les droits des femmes, le droit à l’avortement, l’équité salariale, les droits des personnes LGBTQ+, la lutte contre la discrimination raciale ou encore la préservation de notre système universel de santé et de nos services éducatifs accessibles », rappelle Alain Saulnier, porte-parole du collectif.

Le collectif dénonce vivement l’idée d’importer au Québec et au Canada un modèle américain qui aggrave les inégalités économiques et sociales, compromet les acquis sociaux essentiels, encourage le port d’armes, envisage la réinstauration de la peine de mort ou néglige la lutte contre les changements climatiques.

La protection de la langue française, de la culture québécoise ainsi que des cultures autochtones constitue également une priorité essentielle. Le collectif réaffirme ainsi la nécessité de résister aux géants américains du web et à leur influence croissante.

« Nous lançons un appel à nous unir et à résister face aux pressions exercées par le président Trump et son administration », poursuit Alain Saulnier. « Nous invitons la société civile, les représentants patronaux, syndicaux, communautaires, féministes, environnementaux et culturels à faire front commun pour défendre notre autonomie, notre diversité culturelle et nos acquis sociaux. »

Cette solidarité dépasse les frontières du Québec. Le collectif appelle aussi les Canadiennes et Canadiens des autres provinces à manifester la même détermination. Finalement, nous devrons, au courant des mois et années à venir, approfondir nos liens avec les citoyennes et citoyens américains qui subissent eux aussi les conséquences néfastes des politiques de l’administration Trump et travailler ensemble pour mettre en échec les visées autoritaires de cette administration.

« Face à une menace commune, nous devons nous tenir debout ensemble », conclut le collectif. « Le temps presse, c’est maintenant à nous de jouer. »

Plusieurs centaines de personnes ont déjà signé la déclaration. Notamment : Alain Saulnier, Christine Beaulieu, Christine St-Pierre, Liza Frulla, Louise Beaudoin, Yvon Deschamps, Jacques Godbout, Caroline Senneville (Présidente de la CSN), Éric Gingras (Président de la Centrale des syndicats du Québec / CSQ), Tania Kontoyanni (Présidente de l’Union des Artistes), Alain Saladzius, Alain Vadeboncoeur, Alex Norris, Anaïs Barbeau-Lavalette, Anaïs Larocque, Anne-Marie Cadieux, Ariane Charbonneau, Catherine Durand, Clément Duhaime, Deneault Alain, Destiny Tchehouali, Dominique Legault, Françoise David, Fred Pellerin, Guylaine Tremblay, Jean-Robert Bisaillon, Jean-Robert Choquet, Joanne Liu, Jonathan Durand Folco, Laure Waridel, Lorraine Pintal, Louise Caouette Laberge, Louise Sicuro, Maka Koto, Mariana Gianelli, Michel Lacombe, Michel Rivard, Michelle Chanonat, Monique Simard, Normand Baillargeon, Pierre Trudel, Ségolène Roederer, Simon Brault, Agnès Gruda, André Bélisle, André Noël, Annick Charette, Ariane Roy, Benoit McGinnis, Boucar Diouf, Camil Bouchard, Céline Bonnier, Christian Bégin, Christian Vanasse, Claude Desrosiers, Claude Legault, Claude Meunier, Dominic Champagne, Edith Butler, Édith Cochrane, Emmanuel Bilodeau, Ève Déziel, François Avard, François Delorme, François Girard, Geneviève Rochette, Geoffrey Gaquère (Directeur artistique et codirecteur général du TNM), Isabelle Vincent, Jacqueline Lemay, Janine Krieber, Jean-François Lépine, Jean-François Nadeau, Jean-Sébastien Fournier, Julie Le Breton, Lana Carbonneau, Léa Clermont-Dion, Lise Aubut, Lizann Demers, Lou Vincent Desrosiers, Louise Harel, Louise Richer, Luc Ferrandez, Mani Soleymanlou, Manon Barbeau, Marie Malavoy, Marie-Josée Lacroix, Marie-Pier Boisvert, Marion Dove, Martin Viau, Mélissa Dion, Michel Désautels, Mireille Elchacar (Mères au front), Mona Greenbaum (Fondatrice de la Coalition des familles LGBT+), Monique Savoie, Morgane Gelly, Myriam Perraton Lambert, Pascale Cormier, Patrice Michaud, Paule Baillargeon, Philippe Poullaouec-Gonidec, Pier Paquette, Pierre Curzi, Pierre Martin, Pierre-Michel Tremblay, Rachida Azdouz, Rémi Bourget, René Richard Cyr, Robin Aubert, Salam Yazbeck, Vincent Graton.

Pour apposer sa signature à l’appel à la résistance : https://bit.ly/APPEL_RESISTANCE

Le collectif pour un appel à la résistance et à solidarité face aux menaces de l’administration Trump rassemble plus de 300 signataires.

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Résistons aux menaces de Donald Trump https://www.csn.qc.ca/actualites/resistons-aux-menaces-de-donald-trump/ Mon, 24 Mar 2025 12:17:06 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103582 Nous, soussignés, citoyens et citoyennes du Québec de toutes allégeances, tenons à exprimer notre indignation contre la volonté affichée par le président américain, Donald Trump, de nous étrangler avec ses tarifs douaniers et son chantage, dans le but d’inciter à notre annexion aux États-Unis. Il n’est absolument pas question pour nous du Québec de devenir américains. Qu’on se le tienne pour dit ! Nous sommes trop attachés aux valeurs démocratiques, culturelles et sociales développées au cours des ans par notre société.

Il n’est pas question pour nous de reculer sur l’égalité hommes-femmes, leurs droits comme le droit à l’avortement, à l’équité salariale, les droits à la diversité sexuelle des LGBTQ+ et les mesures pour contrer la discrimination raciale et pour favoriser la diversité.

Nous ne voulons pas importer ici une société qui consacre l’inégalité entre les plus démunis et les plus riches de la société. Ainsi, il n’est pas dans nos plans d’établir des soins de santé payants et privés, ou encore de renoncer à se faire soigner, faute de moyens. De la même façon, nous ne voulons pas que les jeunes soient tenus de rembourser leurs dettes d’études jusqu’à la retraite. Nous tenons également à notre réseau de services de garde éducatifs et à nos congés parentaux.

Nous résisterons collectivement afin de préserver notre liberté de penser, de débattre, de produire et de diffuser des connaissances et des savoirs diversifiés, nécessaires pour édifier une société plus juste, tolérante et équitable.

D’autre part, nous ne ferons pas un retour en arrière en rétablissant la peine de mort, abolie depuis plusieurs décennies au pays, ou en encourageant le port d’armes chez nous. De plus, nous ne voulons pas mettre de côté nos engagements et nos préoccupations en faveur de la protection de l’environnement afin de faire face au défi que constituent les changements climatiques. L’avenir de la planète n’attendra pas.

Enfin, nous tenons à protéger nos droits linguistiques, notre culture ainsi que les cultures autochtones. En ce sens, nous ne supporterons pas que la culture américaine prenne le dessus sur nos ondes radio et télé, de même que sur les plateformes numériques, propriété des multimilliardaires américains. À plus ou moins long terme, nous devons même viser à nous affranchir des géants américains du web et de leurs plateformes.

Ainsi, nous lançons aujourd’hui un immense appel à résister et à être solidaire face à la menace qui nous vient du bureau Ovale. Ces menaces pèsent un poids particulier pour la nation québécoise qui doit de tout temps imposer ses choix, notamment en matière d’exception culturelle, ou encore de gestion de l’offre sur le plan économique. Nous en appelons à la population, à la société civile, aux représentants patronaux, syndicaux, aux groupes communautaires, aux groupes de femmes, environnementaux et de toutes les communautés de la diversité et des communautés culturelles, à faire front commun.

Cette solidarité est devenue nécessaire. Tous et toutes, nous avons actuellement un ennemi commun : l’administration du président américain. La même intention de se défendre contre les pressions exercées par Donald Trump existe partout dans le reste du Canada. Nous les encourageons, là aussi, à tenir bon et à développer la même unité. Nous souhaitons également établir des ponts avec nos amis américains qui découvrent, jour après jour, les dégâts causés par les premiers mois au pouvoir du président Donald Trump et son administration.

Ce sont les raisons pour lesquelles nous invitons la population et les forces vives du Québec de toutes allégeances à se mobiliser et à résister face aux menaces de Donald Trump, car le temps nous presse.

À nous de jouer !

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Tarifs américains: notre économie en état d’alerte https://www.csn.qc.ca/actualites/tarifs-americains-notre-economie-en-etat-dalerte/ Wed, 12 Mar 2025 21:25:53 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103129 Trump a d’abord annoncé vouloir imposer des tarifs de 25 % sur les importations canadiennes pour tous les produits, à l’exception des produits énergétiques et des minéraux critiques qui seraient taxés à 10 % ; il a ensuite repoussé la mise en application de ces tarifs au 4 mars, puis au 4 avril. Il a aussi annoncé l’entrée en vigueur de tarifs spéciaux pour l’acier et l’aluminium le 12 mars. C’est en utilisant cette stratégie de la peur et du chaos que Trump souhaite obtenir des gains économiques, affichant son mépris tant pour les accords internationaux que pour la souveraineté de pays comme le Canada, qui « pourrait devenir le 51e état américain ». Rien de moins !

Trump ne cache pas ses intentions. « Les tarifs annoncés samedi (le 1er février) seront sur pause pour 30 jours, le temps de voir si un accord économique avec le Canada peut être structuré. ÉQUITÉ POUR TOUS ! », a-t-il écrit sur son réseau Truth Social.

Au moment de mettre sous presse, on ne sait toujours pas si la menace sera mise à exécution, et si oui, pour combien de temps pourrait durer ce conflit commercial.

On voit bien que le trafic de fentanyl ou la présence de migrants illégaux n’était qu’un prétexte pour le président américain. Cela lui permettait d’invoquer l’urgence nationale qui était l’un des seuls moyens de contourner l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM) par un simple décret. C’est pourtant Trump lui-même qui avait négocié cet accord en 2019 en utilisant comme moyen de pression des tarifs ciblés sur l’acier et l’aluminium.

Cette résurgence des menaces fait réfléchir. Nos élu-es de Québec et d’Ottawa évoquent la nécessité de diversifier nos marchés d’exportation pour moins dépendre des États-Unis. On l’a compris pendant la pandémie : il est risqué de ne compter que sur de lointains fournisseurs pour les biens essentiels. Cette fois sera-t-elle la bonne pour une réelle diversification de notre économie ? Serait-on enfin devant un véritable signal de changement ?

De quels accords commerciaux avons-nous besoin ?

Que valent des accords commerciaux si les plus puissants se permettent de les bafouer comme le fait à répétition Donald Trump depuis son arrivée en poste ? Devrait-on s’obliger à toujours plus de concessions pour satisfaire le président américain, sachant qu’il n’honorera pas sa partie de l’entente ? Le commerce international est-il devenu un contrat de dupes ? Les États-Unis ont rendu inopérant le tribunal de l’OMC en refusant d’y nommer de nouveaux juges. La plainte de la Chine contre les tarifs de 10 % imposés par les États-Unis n’aura probablement pas d’issue. Même un gain en première instance ne suffira pas à inverser quoi que ce soit, puisque la décision sera portée en appel et que le processus sera très long.

Il importe cependant de rappeler que, depuis des décennies, ces accords commerciaux servent en partie les intérêts des multinationales. Nos gouvernements devraient plutôt protéger la gestion de l’offre en agriculture et nos secteurs stratégiques comme le bois.

Un réveil s’amorce. La solidarité entre les travailleuses et les travailleurs de tous horizons s’est exprimée après la fermeture sauvage des entrepôts d’Amazon au Québec. Dans l’acier, la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) échange avec des syndicats américains ou européens via le réseau syndical international IndustriAll. La menace de Trump se tournera bientôt vers l’Union européenne et l’acier est une cible probable. Là aussi, toutefois, il a déjà annoncé ses couleurs.

Redéfinir notre économie

Le premier ministre Legault a appelé les Québécoises et les Québécois à profiter de la crise actuelle pour « redéfinir notre économie ». Il faudrait aussi revoir nos accords commerciaux pour qu’ils nous protègent contre d’autres éventuelles menaces et agressions économiques. Devraient-ils permettre la délocalisation des mauvaises conditions de travail et de la pollution qui accompagne certains procédés industriels ou agricoles ? Ne devrait-on pas revoir notre approche du commerce mondial ? Et aussi prévoir des protections adéquates pour les travailleuses et les travailleurs qui risquent d’être mis à pied ?

Face à des menaces croissantes, nous devrons reprendre collectivement en main les leviers nécessaires pour assurer une plus grande équité dans le monde.

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Quête de profits : la SAQ abuse, dénonce le syndicat des employé-es https://www.csn.qc.ca/actualites/quete-de-profits-la-saq-abuse-denonce-le-syndicat-des-employe-es/ Tue, 11 Mar 2025 17:23:42 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103090 Rien ne semble arrêter la direction de la SAQ dans sa volonté de récupérer ses parts de marché et de rehausser son taux de profitabilité. Mais les changements annoncés aujourd’hui risquent toutefois de mettre à mal le caractère public de la société d’État, sans aucune garantie de rehausser les dividendes versés au gouvernement, prévient le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN).

« Depuis le début de l’année, la SAQ a indiqué vouloir fermer huit succursales à travers le Québec, déplore la présidente du syndicat, Lisa Courtemanche. Du même souffle, la SAQ nous annonce l’octroi au secteur privé de 34 nouvelles agences SAQ, en plus de vouloir créer jusqu’à 100 “micro-agences” privées, y compris en territoire à forte densité comme Montréal, où la direction prévoit en ouvrir 6 dès le mois de mai. C’est une privatisation directe du réseau des succursales », déplore-t-elle.

La représentante syndicale rappelle pourtant qu’au fil des ans, la société d’État a su s’adapter aux nouveaux marchés tout en conservant son caractère public.

« Nous avons su innover, rappelle Lisa Courtemanche. Nous avons mis sur pied les SAQ Express pour mieux desservir la clientèle. Nous avons ouvert des micro-succursales publiques, à l’intérieur de magasins d’alimentation, comme à LaSalle et à Contrecœur. D’où vient ce besoin de multiplier les agences privées, alors que le modèle public de la SAQ continue de faire ses preuves, année après année ? »

 

Uber Eats, le comble de l’absurde

Le syndicat des employé-es de la SAQ est encore estomaqué par la volonté de la société d’État de permettre à des firmes étrangères comme Skip ou Uber Eats de procéder à la livraison des produits offerts par la SAQ.

« En même temps qu’on nous demande de retirer les vins américains des tablettes, la SAQ laisse entrer les géants du numérique et leurs algorithmes au sein de son réseau de distribution. C’est à n’y rien comprendre. Plutôt que de miser sur son personnel ou sur des entreprises d’ici, la SAQ va complètement à contre-courant des préoccupations de la population québécoise, alors que les États-Unis et les oligarques du Web constituent une menace réelle à notre économie », d’affirmer la présidente du syndicat.

Le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) représente les 5000 employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, partout au Québec. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui réunit plus de 425 syndicats représentant 70 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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Élections fédérales 2025 – Le vrai bon sens https://www.csn.qc.ca/actualites/elections-federales-2025-le-vrai-bon-sens/ Mon, 10 Mar 2025 20:59:31 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103057 Les élections fédérales prévues au plus tard en octobre de cette année risquent fort probablement d’être devancées au printemps étant donné les récents développements à Ottawa. Les ambitions protectionnistes démesurées du nouveau président élu à Washington militent également en faveur d’élections hâtives.

Fidèle à ses habitudes, la CSN a l’intention de prendre part au débat public dans le cadre de ces élections. Alors que depuis plusieurs mois un vent conservateur souffle sur le pays et sur notre voisin du sud, notre centrale syndicale entend mettre de l’avant ses priorités et dénoncer les propositions qui ne vont pas dans l’intérêt des travailleuses et des travailleurs.

Nous vous invitons à visiter notre page portant sur les élections afin de susciter la réflexion et l’analyse autour des enjeux soulevés par ce vote.

Bien sûr, le temps venu, nous vous invitons aussi à exercer votre droit de vote.

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Tarifs américains : le gouvernement Legault peut en faire davantage pour soutenir les travailleuses et les travailleurs https://www.csn.qc.ca/actualites/tarifs-americains-le-gouvernement-legault-peut-en-faire-davantage-pour-soutenir-les-travailleuses-et-les-travailleurs/ Tue, 04 Mar 2025 22:18:21 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=102848 La CSN salue plusieurs des mesures annoncées par le gouvernement du Québec pour soutenir nos entreprises, mais il doit en faire plus pour les travailleuses et les travailleurs.

« C’est bien que le premier ministre Legault demande des assouplissements à l’assurance-emploi à son vis-à-vis fédéral. Il dispose toutefois d’autres leviers, comme les programmes de requalification de la main-d’œuvre, qui pourraient grandement aider celles et ceux qui risquent de perdre leur emploi », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À cet égard, l’absence de la ministre de l’Emploi, Kateri Champagne Jourdain, à la conférence de presse d’aujourd’hui soulève des inquiétudes, étant donné que la mise en place de ces programmes d’aide aux travailleuses et travailleurs relèvent directement de son Ministère.

Concernant les chantiers d’Hydro-Québec évoqués par le premier ministre, il importe de souligner que ces emplois ne sont pas accessibles à tout le monde sans l’obtention d’une formation appropriée.

La CSN voit par ailleurs d’un bon œil que les appels d’offres publics soient plus nombreux et que l’on défavorise de 25 % les entreprises américaines qui vont soumissionner.

Partenariat avec les entreprises et les syndicats

« Le premier ministre voit comme un avantage que le patronat et les syndicats du Québec participent au dialogue social. Nous lui demandons donc d’inclure les syndicats dans tous les lieux de discussion pour peaufiner la stratégie québécoise afin de se sortir collectivement, le plus vite possible et dans le meilleur état possible, de cette guerre commerciale injuste », plaide Caroline Senneville.

L’équilibre budgétaire ne doit plus être une priorité

Par ailleurs, différentes mesures pour stimuler la demande intérieure, tant auprès des consommateurs que par l’octroi de contrats publics, pourraient être déployées. « Plus que jamais, il est temps, pour le gouvernement, d’investir massivement dans le logement, dans nos infrastructures publiques ainsi que dans nos services publics qui continuent de subir les contrecoups de l’austérité économique. Dans ce nouveau contexte, la recherche de l’équilibre budgétaire ne devrait plus être la priorité », conclut Mme Senneville.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

Pour informations

Thierry Larivière, service des communications de la CSN

514 966-4380

Thierry.lariviere@csn.qc.ca

 

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Tarifs américains : la CSN demande des mesures pour soutenir les travailleuses et les travailleurs https://www.csn.qc.ca/actualites/tarifs-de-trump-la-csn-demande-des-mesures-pour-soutenir-les-travailleuses-et-les-travailleurs/ Mon, 03 Mar 2025 21:54:56 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=102784 L’impact des tarifs du président Donald Trump sera majeur pour différents secteurs de notre économie.

 

Certaines entreprises risquent de voir leurs ventes baisser de façon importante, d’autres pourraient délocaliser leur production vers les États-Unis pour éviter les tarifs, d’autres encore pourraient reporter des investissements prévus. Dans tous les cas, l’incidence sur les travailleuses et les travailleurs sera considérable.

 

Devant l’urgence de la situation, la CSN invite tous les partis politiques qui se préoccupent réellement du sort des travailleuses et des travailleurs à collaborer afin que les outils de riposte à cette guerre de tarifs soient mis en place sans tarder. « Les travailleuses et les travailleurs risquent d’être les victimes collatérales de cette guerre commerciale inutile. Il ne faut pas les abandonner au front. Nous demandons à Ottawa une réforme rapide de l’assurance-emploi », lance Caroline Senneville, présidente de la CSN.

 

L’impact se fera sentir de différemment d’un secteur à l’autre. Dans celui de l’aluminium, il existe peu d’alternatives fiables au produit canadien. La situation pourrait toutefois être plus corsée pour les secteurs agroalimentaire ou forestier.

 

« Si l’ACEUM est renégocié plus rapidement que prévu, il faudra absolument protéger les secteurs stratégiques pour l’économie du Québec », ajoute la présidente. On pense notamment à la culture, aux secteurs sous gestion de l’offre, au bois d’œuvre, à l’aérospatial, à l’acier ou à l’aluminium. La centrale syndicale veut éviter que ces secteurs soient constamment sous pression dans un libre-échange « à la carte ».

 

Autres mesures nécessaires

 

  • Une facilitation de l’accès aux programmes de formation pour permettre le maintien en emploi ou une requalification de la main-d’œuvre touchée.

 

  • Une riposte tarifaire assez robuste et rapide qui permettrait d’écourter le conflit, minimisant ainsi les impacts négatifs sur nos emplois manufacturiers.

 

  • Mise en place d’une riposte non tarifaire en imposant, par exemple, des pénalités aux soumissionnaires américains qui souhaitent avoir accès à nos marchés publics.
  • Une aide ciblée aux entreprises pour limiter les fermetures et les délocalisations.

 

  • Différentes mesures pour stimuler la demande intérieure, tant auprès des consommateurs que par l’octroi de contrats publics. Dans ce nouveau contexte, la recherche de l’équilibre budgétaire ne devrait plus être la priorité.
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Manifestation éclair pour dénoncer l’octroi de permis aux cliniques privées en santé https://www.csn.qc.ca/actualites/manifestation-eclair-pour-denoncer-loctroi-de-permis-aux-cliniques-privees-en-sante/ Tue, 25 Feb 2025 21:33:46 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=102646 Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) et la CSN dénoncent une concrétisation de la privatisation du système de santé au Centre médical Synase, un grand complexe médical privé situé devant l’Hôpital de l’Enfant-Jésus.

Il est souligné que les cliniques privées font compétition au réseau public et qu’elles nuisent à l’efficience du système de santé pour les Québécoises et les Québécois dans leur ensemble.

« À chaque fois qu’on ouvre une clinique privée, on dédouble les infrastructures, mais on n’a pas plus de médecins ou de salarié-es du milieu de la santé, donc collectivement ça ne fait aucun sens. On réduit peut-être l’attente pour des chirurgies pour les mieux nanties, mais on l’allonge pour les autres et c’est tout le monde qui paye la facture. C’est pourquoi on demande au gouvernement du Québec de cesser immédiatement d’octroyer des permis pour des cliniques privées à but lucratif. » dit David Bergeron-Cyr, 2e vice-président de la CSN.

Les cliniques privées à but lucratif comparées à des sangsues

Les organisatrices et organisateurs de la manifestation critiquent la dépendance des cliniques privées à but lucratif au réseau public en les comparant à des sangsues.

« Quand on voit les cliniques privées vampiriser les médecins et les salariés du public, dépendre du public, s’installer directement devant les hôpitaux publics et nous refiler la facture, ce n’est pas un gain pour la population, c’est comme une sangsue qui s’est accrochée à nous et qui se nourrit de nous. » conclut Barbara Poirier, présidente du CCQCA–CSN.

Depuis plusieurs mois, la CSN se déploie partout au Québec à travers la campagne Pas de profit sur la maladie. Par cette opération massive, elle invite les Québécoises et les Québécois à joindre leur voix à la lutte pour un réseau de la santé et des services sociaux vraiment publics.

À propos

Depuis plusieurs mois, la CSN se déploie partout au Québec à travers la campagne Pas de profit sur la maladie. Par cette opération massive, elle invite les Québécoises et les Québécois à joindre leur voix à la lutte pour un réseau de la santé et des services sociaux vraiment publics. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches regroupe 240 syndicats représentant plus de 45 000 membres, tant dans le secteur public que privé.

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Le gouvernement doit prévoir des programmes d’aide à l’emploi et aux entreprises, plaide la CSN https://www.csn.qc.ca/actualites/le-gouvernement-doit-prevoir-des-programmes-daide-a-lemploi-et-aux-entreprises-plaide-la-csn/ Fri, 14 Feb 2025 16:08:42 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=102529 C’est aujourd’hui que la CSN et les autres centrales syndicales rencontreront le ministre Eric Girard à l’occasion de sa tournée de consultation prébudgétaire.

Alors que la menace d’une guerre commerciale plane sur l’économie du Québec, le ministre des Finances doit s’inspirer des programmes d’aide à l’emploi et aux entreprises mis en place lors de la crise provoquée par l’effondrement des marchés financiers en 2008.

« À l’époque, le gouvernement avait bonifié les programmes d’aide aux entreprises et aux salarié-es, évitant ainsi des milliers de licenciements tout en favorisant la formation de la main-d’œuvre. La pertinence et l’efficacité de ces programmes avaient été rendues possibles par une concertation de l’ensemble des acteurs économiques, une expérience qu’il faudra répéter », rappelle la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

L’imposition de tarifs douaniers pourrait avoir des impacts catastrophiques sur de nombreuses entreprises. Le gouvernement devrait ainsi accroître les liquidités disponibles pour en atténuer les effets, notamment par l’entremise de prêts et de garanties de prêts.

« Le maintien des emplois et l’aide aux entreprises doivent être les priorités du prochain budget », avance Caroline Senneville.

Le gouvernement doit également stimuler l’économie québécoise afin de minimiser les risques de récession. Des investissements soutenus dans le secteur de la construction, particulièrement pour favoriser l’augmentation de logements sociaux, permettraient de remplir cet objectif tout en s’attaquant à la crise du logement, qui risque d’être à nouveau exacerbée par un ralentissement économique découlant d’une guerre commerciale avec les États-Unis.

Se distancer de l’austérité

Le gouvernement Legault doit saisir l’occasion du prochain budget pour revoir ses cibles budgétaires et mettre de côté une stratégie trop rapide de retour à l’équilibre des finances publiques, estime la CSN.

Pour la centrale syndicale, les nombreux cas de coupes directes dans les services à la population en matière de santé, d’éducation et de services aux immigrants, révélés au cours des derniers mois, sont la conséquence directe des objectifs budgétaires démesurés ordonnés aux ministères et aux organismes publics.

« La marge de manœuvre existe ! », affirme le trésorier de la CSN et responsable du dossier des finances publiques, Yvan Duceppe. « Déjà, le gouvernement du Québec devrait imposer une taxe sur les revenus des géants du numérique, en proportion de leurs ventes sur le territoire québécois, comme le fait le gouvernement fédéral depuis l’an dernier », soutient-il.

« Plus globalement, c’est l’ensemble de la stratégie de remboursement de la dette qu’il faut revoir. Les versements au Fonds des générations privent le Québec de plus de 2,2 milliards par année, alors que les objectifs ayant justifié sa mise en place ont déjà été atteints », déplore le trésorier de la CSN.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Amazon : la CSN appelle au boycottage de la multinationale américaine https://www.csn.qc.ca/actualites/amazon-la-csn-appelle-au-boycottage-de-la-multinationale-americaine/ Tue, 04 Feb 2025 14:35:38 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=102092 L’intention d’Amazon de fermer ses sept entrepôts au Québec et de céder l’ensemble de ses opérations en sous-traitance ne vise qu’un seul objectif : freiner la campagne de syndicalisation en cours et empêcher la conclusion d’une première convention collective en Amérique du Nord, estime la CSN.

« Personne n’est dupe ! La seule spécificité qui justifierait un modèle d’affaires unique au Québec réside dans la présence d’un syndicat et l’imminence d’une première convention collective, dont le contenu pourrait être tranché par un arbitre dès l’été 2025 », affirme la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

En raison de cette motivation profondément antisyndicale qui contrevient à plusieurs articles du Code du travail en vigueur au Québec, la centrale syndicale exhorte les gouvernements du Canada et du Québec, les municipalités ainsi que l’ensemble des organismes publics et parapublics à cesser de s’approvisionner auprès d’Amazon et à mettre fin aux contrats d’infonuagique ou à toute autre forme de contrat avec la multinationale américaine et ses filiales. Ces contrats doivent être réorientés vers des entreprises d’ici, argue la CSN.

La centrale syndicale invite également la population à boycotter la multinationale américaine en cessant d’acheter sur sa plateforme en ligne et encourage les gens à mettre fin à leur abonnement à Amazon Prime.

La population et la classe politique seront invitées à Montréal, le 15 février prochain, pour dénoncer les agissements d’Amazon lors d’une manifestation en soutien aux 4500 personnes mises à pied.

« Une entreprise qui ne respecte pas nos lois ne devrait pas être autorisée à faire des affaires ici. Encore moins à recevoir des contrats publics. De nombreuses entreprises locales ont souffert des bouleversements du secteur de la vente au détail occasionnés par l’arrivée d’Amazon au Québec. Plus de 4500 personnes ont perdu leur emploi. Il est temps de résister à ces nombreux affronts et à soutenir nos commerces locaux. Cessons d’acheter sur Amazon et encourageons nos entreprises d’ici », plaide la présidente de la CSN.

Les 1600 syndicats affiliés à la CSN seront mis à contribution : ils seront appelés à débusquer les contrats signés par leurs employeurs avec la multinationale et à faire pression sur eux afin de sortir Amazon de leur milieu de travail.

Pour plus d’information, consultez www.csn.qc.ca/amazon

 

Recours juridiques

Des recours juridiques seront également entrepris au cours des prochains jours. En raison de l’animus antisyndical motivant le geste brutal posé par Amazon, la CSN demandera au tribunal l’annulation des licenciements collectifs, la réouverture des sept entrepôts et la réintégration des 1700 employé-es d’Amazon, en plus des compensations et des indemnités qui s’imposent.

« Les fermetures annoncées par Amazon ne sont pas de réelles fermetures au sens de la loi, explique Caroline Senneville, puisque jamais Amazon n’a annoncé son intention de cesser de vendre ses produits en ligne auprès de la population québécoise. Ce qu’Amazon pense pouvoir faire, c’est transférer le travail à d’autres acteurs commerciaux et céder à des entités différentes certaines opérations d’entreposage et de livraison. Ce soi-disant « nouveau modèle d’affaires » ne vise qu’à se soustraire à ses obligations, telles qu’elles sont prévues au Code du travail. Le tribunal devra reconnaître qu’un tel stratagème contrevient à la loi et pourra alors ordonner la réintégration des travailleuses et des travailleurs d’Amazon. »

Enfin, soulignons qu’une demande d’arbitrage de première convention a été déposée auprès du ministre du Travail la semaine dernière dans le cadre de la négociation qui a lieu à l’entrepôt DXT4, seul entrepôt d’Amazon syndiqué au Canada. Nonobstant la fermeture présumée du centre de livraison de Laval, des questions relatives à la rémunération rétroactive et au droit de rappel au travail en cas de réouverture doivent être réglées, fait valoir la CSN.

 

À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les
230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, un grand nombre de salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré. La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet. 

Rappelons qu’après avoir été condamnée par le TAT pour ingérence et entraves antisyndicales à l’entrepôt YUL2 à Lachine, Amazon subit présentement un procès du même type pour des actions similaires menées à l’entrepôt DXT4 de Laval.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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Le syndicat de la SAQ dénonce les fermetures de succursales et les réductions d’heures d’ouverture annoncées par la direction https://www.csn.qc.ca/actualites/le-syndicat-de-la-saq-denonce-les-fermetures-de-succursales-et-les-reductions-dheures-douverture-annoncees-par-la-direction/ Wed, 22 Jan 2025 14:00:37 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=101757 Fermetures de succursales, réduction des heures d’ouverture, abolitions de postes : les nouvelles mesures annoncées par la direction de la SAQ auront un impact direct sur le service à la clientèle, prévient le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN).

La haute direction de la SAQ a en effet annoncé hier son intention de fermer trois succursales, soit celles situées rue Racine à Chicoutimi, à Rivière-Bleue et au Marché Brossard.

« Nous sommes particulièrement déçus de la décision de la SAQ de vouloir fermer une succursale aussi vitale que celle du centre-ville de Chicoutimi, alors que les voix s’élèvent au Québec pour que la société d’État joue son rôle pour revitaliser les centres-villes et les commerces de proximité. D’autant plus que les ventes étaient en hausse au cours des dernières années », souligne la présidente du syndicat, Lisa Courtemanche.

 

Fermées lundi ou dimanche

Les heures d’ouverture seront par ailleurs réduites dans 251 succursales. Certaines seront fermées le dimanche ou le lundi : c’est le cas de la succursale sur de la Montagne, au centre-ville de Montréal, ainsi qu’à Sainte-Perpétue et à Sainte-Croix.

Une trentaine de postes seront abolis en fonction de cette diminution des heures d’ouverture. Le nombre d’heures travaillées sera appelé à être réduit dans l’ensemble du réseau. « Malgré la hausse de la valeur des ventes effectuées en succursale, ce sont encore une fois les employé-es qui verront leurs heures de travail être réduites », déplore Lisa Courtemanche.

Le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) représente les 5000 employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, partout au Québec. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui réunit plus de 425 syndicats représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

 

 

 

 

 

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Un énoncé économique qui oublie les travailleuses et les travailleurs https://www.csn.qc.ca/actualites/lettre-de-caroline-senneville-un-enonce-economique-qui-oublie-les-travailleuses-et-les-travailleurs/ Thu, 19 Dec 2024 19:10:51 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=101534 Le contenu de la mise à jour économique a été éclipsé par la démission fracassante de la ministre Freeland, mais nous croyons qu’il est utile et nécessaire d’y revenir. L’économie canadienne est plus importante que le jeu politique actuel. L’arrivée prochaine de Trump à la Maison-Blanche exige de ne négliger aucune mesure préventive pertinente.

L’énoncé, qui contient 21,1 milliards de dollars sur six ans de nouvelles dépenses, consacre pas moins de 17,4 milliards de dollars de celles-ci à un allégement fiscal pour les entreprises afin de leur permettre l’achat d’équipement en vue d’augmenter la productivité. Cette mesure a déjà été utilisée et n’a jamais fait ses preuves. Les investissements des entreprises dépendent beaucoup plus de la vigueur du marché que du soutien gouvernemental.

Pendant ce temps, le monde syndical demandait de maintenir les transferts pour soutenir la formation des travailleuses et des travailleurs. Absente de l’énoncé économique, cette mesure de 625 millions de dollars par an est pourtant beaucoup moins dispendieuse. S’assurer d’une main-d’œuvre qualifiée pour les nouvelles technologies est pourtant essentiel à la productivité du pays. Celle-ci ne passe pas seulement par les machines, mais aussi par des humains bien formés.

Autre abonnée absente de l’énoncé économique, la réforme de l’assurance-emploi qui était promise depuis 2015 et soutenue par un projet de loi du Bloc québécois. Pire, la mesure, qui permettait de prolonger de quatre semaines les prestations des travailleuses et des travailleurs saisonniers, n’a pas été renouvelée. Or, différents secteurs risquent de souffrir des tarifs douaniers annoncés par le nouveau président américain Donald Trump. On aurait souhaité une plus grande prévoyance du gouvernement du Canada.

Les secteurs de l’aluminium, de l’acier, de la forêt, de l’agroalimentaire et de la culture seront probablement aux premières loges du conflit commercial à venir. Où est le plan du gouvernement fédéral pour soutenir ces secteurs et leurs emplois ?

Plusieurs critiques de l’énoncé économique portaient sur le déficit important pour l’année dernière (61,9 milliards de dollars en 2023-2024). Or, ces nouvelles mesures budgétaires ne représentent pas la seule explication de ce déficit. Les revendications autochtones, tout à fait légitimes, ont eu un impact financier auquel aucun gouvernement, quel qu’il soit, n’aurait pu échapper. Pour les prochaines années, on dénote peu de changement lorsque l’on compare la taille du déficit ou celle de la dette à la taille de l’économie canadienne.

Il y aurait certes des économies à faire dans cet énoncé économique, comme de couper toutes les formes de soutien à l’industrie pétrolière. Il faut néanmoins conserver notre calme sur les finances publiques. La dette canadienne est la plus basse des pays du G7. Notre voisin américain, par exemple, se dirige vers un déficit budgétaire de plus de 7 % du produit intérieur brut alors que celui qui est prévu au Canada en 2024-2025 ne représente que 1,6 % du PIB. Les cadeaux fiscaux annoncés par Trump pour les plus riches et les entreprises risquent d’ailleurs d’accroître encore davantage le déficit américain.

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Mobilisation des syndicats de l’enseignement contre l’austérité caquiste https://www.csn.qc.ca/actualites/mobilisation-des-syndicats-de-lenseignement-contre-lausterite-caquiste/ Wed, 27 Nov 2024 20:58:40 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=100987 Les personnes déléguées syndicales de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) manifestent dans les rues du centre-ville de Montréal ce midi pour dénoncer l’austérité caquiste qui est imposée aux réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur. Le cortège de quelque deux cents personnes en provenance des quatre coins de la province demande au gouvernement de changer de cap afin d’assurer la pérennité d’une formation de qualité pour la population québécoise jeune et moins jeune. Les manifestantes et manifestants portent d’ailleurs le carré bleu, symbole d’opposition aux compressions et de soutien à celles et ceux qui tiennent les réseaux à bout de bras.

« L’austérité – parce qu’il faut bien la nommer – frappe partout actuellement. Quand on gèle les embauches, quand on stoppe des projets d’infrastructures alors que des bâtiments tombent en ruines, quand on cesse d’acheter des livres et quand on refuse des inscriptions faute d’espace ou de laboratoires, c’est de l’austérité qui évoque, hélas, les années Couillard », rappelle Benoît Lacoursière, président de la FNEEQ–CSN.

Le vrai coût des baisses d’impôt
Maintenant que le gouvernement écrit son budget à l’encre rouge, comme le confirme la dernière mise à jour économique, il impose une révision majeure des programmes destinés à répondre vraiment aux besoins de la population.

« Lorsque le gouvernement Legault a accordé plus de trois milliards de dollars en chèques-cadeaux aux contribuables avant les élections, il a caché l’impact dévastateur de cette mesure fiscale sur les services publics, qui profitent pourtant grandement à ce même électorat. Lorsqu’il fait des choix politiques douteux, comme dépenser plus d’un milliard dans l’entreprise étrangère Northvolt, ou qu’il s’engage dans un “irréversible” troisième lien Québec/Lévis scientifiquement et financièrement irresponsable, ce sont de très importantes sommes d’argent qui échappent à nos écoles, nos cégeps et nos universités », analyse Benoît Lacoursière.     

Ces décisions de la CAQ paraissent insensées et incohérentes dans un contexte de vétusté des bâtiments, de pénurie de ressources et de croissance de la population étudiante. En effet, faut-il rappeler l’avis de la Vérificatrice générale du Québec déplorant que les deux tiers des bâtiments des cégeps soient en mauvais état ? Faut-il marteler l’importance de bien intégrer les nouvelles et nouveaux arrivantes, alors que le gouvernement ferme les classes de francisation ? Faut-il expliquer qu’un établissement d’enseignement ne peut remplir son mandat sans les personnels de soutien et professionnel ?

« Au plus bas dans les sondages, ce gouvernement a perdu toute crédibilité, conclut Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). D’ici la fin de son mandat, il doit s’assurer que les deniers de l’État financent les services publics et non les intérêts d’une clique fortunée qui n’a que faire du bien-être collectif. »

À propos

Fondée en 1969, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) parle au nom de 85 % des profs de cégep et de 80 % du personnel chargé de cours des universités québécoises. Elle regroupe quelque 40 000 membres dans 46 cégeps, 47 établissements privés et 12 universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec et constitue l’une des huit fédérations affiliées à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) regroupe plus de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval, à Eeyou Istchee Baie James et au Nunavik. 

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Le gouvernement Legault fait le choix de l’austérité https://www.csn.qc.ca/actualites/le-gouvernement-legault-fait-le-choix-de-lausterite/ Thu, 21 Nov 2024 18:15:12 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=100917 La mise à jour économique du gouvernement Legault confirme l’entrée du Québec dans un nouveau cycle d’austérité. Alors que l’impact des compressions budgétaires se fait déjà sentir sur nos services publics et la population, la CSN déplore la vision à court terme du gouvernement.

Les impacts de l’austérité se font déjà sentir

Dans les derniers jours, les annonces s’accumulent pour montrer l’impact de l’austérité caquiste sur nos services publics : baisse des embauches, coupes dans les cours de francisation, gel d’embauche du personnel administratif dans l’éducation, les organismes gouvernementaux, la santé et les services sociaux, frein aux projets d’infrastructures et compressions dans les cégeps. Avec une croissance des investissements en santé et services sociaux en deçà des besoins, le gouvernement impose un manque à gagner qui ne fera qu’amplifier les problèmes du réseau. Les prévisions du gouvernement pour les prochaines années vont accentuer l’ampleur des compressions budgétaires dans nos services publics.

« Quand on voit le retour des compressions budgétaires, on voit bien que le cycle de l’austérité est reparti. Après avoir coupé dans ses revenus avec des baisses d’impôt, le gouvernement Legault crée de toutes pièces un déficit pour les prochaines années. S’il reste 10 milliards pour le troisième lien et des milliards pour une Northvolt en dérive, les coupes budgétaires sont tout ce que le gouvernement réserve pour nos services publics », explique Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Le gouvernement Legault reprend le manuel d’instruction qui a mené le gouvernement Couillard à sa perte. Il impose des compressions budgétaires faramineuses en santé et services sociaux en même temps qu’il implante une énième réforme centralisatrice. Avec un peu de courage, il aurait pu nous débarrasser plus tôt des agences privées pour nous permettre d’économiser des millions de dollars. Choisir d’investir dans nos services publics nous aurait permis d’éviter l’austérité », poursuit Caroline Senneville.

Un manque de vision dans le transport collectif

Le gouvernement accepte enfin de combler une part du financement des sociétés de transport en annonçant des investissements prévisibles de 880 millions sur quatre ans. La CSN déplore néanmoins son manque d’ambition qui nous empêche de prendre le virage nécessaire pour accentuer l’offre de transport collectif et ainsi enclencher la transition juste.

« Avec le manque à gagner qui reste entier, est-ce que le gouvernement va pousser les sociétés de transport à recourir à la sous-traitance ? Ce n’est clairement pas la solution. Quand on voit l’échec du recours aux agences en santé, il faut à tout prix éviter cette option dans le transport en commun. L’heure n’est pas aux coupes, elle doit être à l’augmentation de l’offre du transport collectif », enchaîne Caroline Senneville.

Pas grand-chose pour le secteur forestier

L’investissement de 100 millions en prêts pour l’industrie de la transformation du bois arrive tard pour un secteur qui subit des fermetures d’entreprise dans les derniers mois. La conjoncture est particulièrement difficile pour le secteur du bois de sciage, qui est aux prises avec des tarifs douaniers américains en hausse, un prix du bois relativement bas et une incertitude sur l’approvisionnement des usines à moyen et à long terme. Note positive, les investissements pour le reboisement sont bienvenus pour faire face aux catastrophes environnementales grandissantes.

À propos la CSN

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

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Le gouvernement Legault doit éviter un nouveau cycle d’austérité https://www.csn.qc.ca/actualites/le-gouvernement-legault-doit-eviter-un-nouveau-cycle-dausterite/ Tue, 19 Nov 2024 11:00:49 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=100864 Le gouvernement Legault doit saisir l’occasion de sa mise à jour économique, prévue le 21 novembre, pour revoir ses cibles budgétaires et mettre de côté une stratégie trop rapide de retour à l’équilibre des finances publiques, estime la CSN. L’austérité que subissent nos services publics peut encore être évitée, affirme-t-elle.

Des coupes qui font mal aux services publics

Pour la centrale syndicale, les nombreux cas de coupes directes dans les services à la population en matière de santé, de services sociaux, d’éducation et de services aux immigrantes et immigrants révélés au cours des dernières semaines sont la conséquence des objectifs budgétaires démesurés ordonnés aux ministères et aux organismes publics.

« La nouvelle PDG de Santé Québec a clairement établi son plan de match : couper près de 1,5 milliard afin de respecter les objectifs de rationnement du réseau de la santé et des services sociaux imposé par le dernier budget Girard », souligne la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « Ce qu’on voit sur le terrain, ce sont des postes de préposé-es aux bénéficiaires qu’on abolit au CHUM, des centaines de postes qui vont demeurer vacants à Laval parce qu’on suspend les affichages et des milliers d’employé-es de bureau qui vont encore faire les frais de l’austérité avec le gel d’embauche imposé ».

« Qu’on ne vienne pas nous dire qu’une école qui ne peut plus acheter de livres ou réparer ses salles de bains, c’est une école qui n’est pas confrontée aux politiques d’austérité du gouvernement, renchérit la présidente de la CSN. Quand c’est rendu que François Legault cautionne lui-même l’arrêt de classes de francisation des immigrantes et des immigrants, c’est qu’on dépasse la simple rigueur responsable : le gouvernement coupe dans les services directs, résultat des baisses d’impôts que ce même gouvernement a distribué de façon totalement irresponsable. »

Ne pas rejouer dans le même mauvais film

« La vague de coupes budgétaires à laquelle font face nos services publics rappelle de bien mauvais souvenirs aux travailleuses et travailleurs qui se relèvent à peine de l’austérité libérale. Couper dans nos services publics n’est pas inévitable. Avec un peu de courage politique, le gouvernement peut aller chercher de nouveaux revenus pour nous donner les moyens de répondre aux besoins de la population. Ce qu’on attend du gouvernement, c’est qu’il change de cap avec sa mise à jour économique. C’est ce qu’attendent des milliers de Québécoises et de Québécois : des services publics de qualité et accessibles », de conclure Caroline Senneville.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

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Austérité avérée: suppressions de postes au CHUM https://www.csn.qc.ca/actualites/austerite-averee-suppressions-de-postes-au-chum/ Mon, 11 Nov 2024 21:29:45 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=100810 Bien que le gouvernement de la CAQ se défende d’avoir amorcé une période d’austérité, depuis le printemps 2024, quelque 26 postes de préposé-es aux bénéficiaires et 7 postes d’agentes administratives ont été supprimés au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM). Le syndicat des employé-es du CHUM (SECHUM-CSN) confirme que ces coupures ont été imposées dans le cadre des politiques de redressement budgétaire du gouvernement. Il s’associe à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) ainsi qu’à M. Vincent Marissal, porte-parole de Québec solidaire en matière de santé, pour réclamer un rétablissement des postes supprimés ainsi que l’annulation immédiate des politiques de réduction des dépenses en santé et services sociaux.

 

Déshumanisation et augmentation des accidents

Alors que la mission du CHUM est d’être un établissement universitaire de pointe, le personnel ne parvient plus à répondre efficacement aux besoins des patients. « Le ratio de préposée par patient est passé de 4 à 3 sur l’ensemble des unités de soins, incluant l’urgence. On a déjà remarqué une augmentation d’incidents et d’accidents. Par exemple, un usager a chuté et s’est brisé une hanche en allant voir pourquoi personne ne venait quand il sonnait la cloche d’appel. Le personnel en place a de plus en plus de difficulté à nourrir adéquatement les patients et à les mobiliser régulièrement, augmentant ainsi les risques de dénutrition et de déconditionnement physique. Le gouvernement semble oublier que ce sont des êtres humains dont on s’occupe », de dénoncer Anick Mailhot, présidente du SECHUM–CSN.

 

Un contexte d’austérité qui encourage le secteur privé

Ces mesures d’austérité créent des brèches dans notre réseau public dans lesquelles s’immisce le secteur privé. « En rendant le réseau public de moins en moins accessible, le gouvernement prend la population en otage. Cela crée des conditions où les services privés apparaissent, à tort, comme des alternatives viables, voire nécessaires, alors qu’en fait ils coutent beaucoup plus cher à l’ensemble de la société », d’affirmer Carole Duperré, vice-présidente pour le secteur public de la FSSS–CSN.

Pour Dominique Daigneault, présidente du CCMM–CSN : « Cette situation de coupes dans les services publics est malheureusement loin d’être unique.  La réduction de personnel et de services se propage à vitesse grand V un peu partout dans la grande région de Montréal. L’austérité est là, le gouvernement ne peut plus le nier et ces mesures affecteront le bien-être de milliers de gens si on les laisse faire. »

 

Plus de cadres pour palier la surcharge de travail et à la détresse du personnel

« Ces coupures ont un impact profond et dévastateur sur les conditions de travail des employé-es. Le personnel est épuisé, tant physiquement que mentalement, ce qui mène à des risques accrus de burn-out. En réponse, le CHUM a créé trois nouveaux postes de cadre pendant la même période. Or, les gestionnaires utilisent une approche autoritaire et punitive pour gérer la situation, contribuant ainsi à un climat de travail stressant et peu attractif. Ce faisant, le ministre Dubé renie sa promesse d’être un employeur de choix », poursuit Anick Mailhot, présidente du SECHUM–CSN.

« La CAQ peut jouer sur les mots, le personnel du réseau de la Santé et les patients ne sont pas dupes : les coupes sont bien réelles et elles font mal, en plus de mettre la population en danger. La population de Montréal et les travailleuses du réseau peuvent compter sur les députés de Québec solidaire. Nous continuerons le combat contre cette austérité qui fait des ravages », de compléter Vincent Marissal, député de Rosemont et responsable pour Québec solidaire du dossier santé.

Pour le SECHUM–CSN, la FSSS–CSN, le CCMM–CSN ainsi que pour Québec Solidaire, il est essentiel que le gouvernement cesse de mettre en œuvre des politiques d’austérité qui fragilisent le réseau public et adopte plutôt des mesures qui le renforcent pour qu’il puisse continuer à offrir des soins de qualité à tous les citoyen-ne-s, indépendamment de leur capacité de payer.

 

À propos

Le syndicat des employé-es du CHUM affilié à la CSN compte près de 5 100 membres. Il est appuyé dans ses revendications par la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) qui compte plus de 145 000 membres dans les secteurs public, parapublic et privé, dont plus de 120 000 dans le réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN représente tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James. Il compte 400 syndicats affiliés représentant plus de 110 000 membres œuvrant dans tous les secteurs d’emplois.

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