Langue et culture – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Fri, 05 Sep 2025 15:47:01 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Langue et culture – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 Des recommandations à la hauteur des défis de l’industrie audiovisuelle, la volonté politique le sera-t-elle ? https://www.csn.qc.ca/actualites/des-recommandations-a-la-hauteur-des-defis-de-lindustrie-audiovisuelle-la-volonte-politique-le-sera-t-elle/ Fri, 05 Sep 2025 15:47:01 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106940 La Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN) salue le travail réalisé par le Groupe de travail sur l’avenir de l’audiovisuel au Québec (GTAAQ). « L’ampleur de l’exercice est colossale. Le nombre important de recommandations démontre à quel point notre industrie audiovisuelle a besoin d’appuis sérieux. Nous pressons le ministre de la Culture et des Communications de faire siennes les recommandations du GTAAQ et d’effectuer les représentations nécessaires auprès de ses collègues ministres, notamment le ministre des Finances, afin de permettre que ces recommandations prennent vie », déclare Annick Charette, présidente de la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN), l’une des principales organisations syndicales dans le domaine de l’audiovisuel au Québec.

La FNCC–CSN souligne plus particulièrement quelques recommandations. « En premier lieu, le GTAAQ recommande d’améliorer les conditions de travail du personnel de l’industrie, notamment en créant un filet social qui permettrait l’adaptation des régimes d’assurance-emploi et en développant des mécanismes de protection correspondant à la nature intermittente et créative du travail. Reconnaître la contribution incontournable des travailleuses, travailleurs, artistes et artisans de ces secteurs en s’efforçant de leur accorder les mêmes droits et avantages qu’aux autres travailleuses et travailleurs a toujours fait partie des priorités de la FNCC », souligne Mme Charette.

« Nous sommes évidemment très heureux de voir que le GTAAQ a fait siennes nos recommandations à l’égard de l’élargissement du crédit d’impôt aux médias électroniques, de même que la recommandation d’améliorer les achats publicitaires dans les médias locaux. Nous mettons de l’avant ces mesures depuis quelques années déjà, dans le cadre de notre campagne L’information, un bien public », rappelle Mme Charette.

La présidente est aussi enthousiaste de constater que le Groupe de travail recommande d’étendre le mandat de Télé-Québec et de lui assurer plus de moyens financiers, une autre revendication historique de la fédération. « Il est plus que temps que Télé-Québec soit considéré comme un véritable diffuseur national, surtout dans le contexte de la survie de notre spécificité ! », s’exclame-t-elle.

La FNCC évalue positivement la recommandation de mieux soutenir les festivals et l’industrie de l’animation, qui en ont bien besoin. « Les conditions d’emploi des travailleuses et travailleurs des festivals sont très difficiles. Nous sommes aussi en phase avec le GTAAQ quand il recommande de réviser le crédit d’impôt pour les services de production, notamment la bonification liée aux effets visuels et à l’animation. Le secteur de l’animation dépérit depuis quelques années au Québec par la désaffection des crédits d’impôt provinciaux. La production a migré notamment vers l’Ontario », continue Mme Charette.

« Il nous apparait impératif et urgent d’appuyer toute mesure visant l’encadrement et garantissant la souveraineté numérique du Québec. Nous appuyons l’ensemble des recommandations en lien, plus spécifiquement, avec tout ce qui touche à la protection du droit d’auteur et à la primauté de l’apport humain dans la création », affirme la présidente.

La présidente de la FNCC–CSN conclut en émettant ce souhait : « Un remaniement ministériel est à nos portes. La personne qui occupera le siège de ministre de la Culture et des Communications devra conserver le rapport du GTAAQ sur sa table de chevet et tout mettre en œuvre pour que ses recommandations soient mises en œuvre ».

À propos

La FNCC–CSN regroupe 6000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture. Elle est l’une des huit fédérations de la CSN qui réunit près de 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

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Interdiction du port de signes religieux: oui à une laïcité ouverte et inclusive, mais non restrictive https://www.csn.qc.ca/actualites/interdiction-du-port-de-signes-religieux-oui-a-une-laicite-ouverte-et-inclusive-mais-non-restrictive/ Tue, 26 Aug 2025 19:35:23 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106731 Pour donner suite à la publication du rapport du comité d’étude sur le respect des principes de la Loi sur la laïcité de l’État et sur les influences religieuses, la CSN réitère d’emblée sa position en faveur de la laïcité de l’État, mais s’oppose à un modèle de laïcité rigide et restrictif. Plus particulièrement, la CSN s’oppose à l’une des recommandations formulées dans le rapport à l’effet d’étendre l’interdiction du port de signes religieux aux éducatrices qui œuvrent dans les CPE et les services de garde éducatifs à l’enfance (SGEE) subventionnés.

« À la CSN, nous défendons sans réserve la laïcité de l’État, à condition que cette laïcité ne vienne pas brimer les droits et libertés garantis par les chartes québécoise et canadienne », précise d’entrée de jeu la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Or, la recommandation 28 du rapport rendu public ce matin vient restreindre la liberté de religion et d’expression des éducatrices en petite enfance en leur interdisant le port de signes religieux.

« Cette interdiction n’est pas neutre sur le plan religieux, puisqu’elle favorise celles et ceux pour qui les convictions religieuses n’exigent pas le port de tels signes visibles, poursuit Mme Senneville. La neutralité de l’État devrait s’observer sur les actes de l’État et de ses employé-es plutôt que sur l’apparence de ceux-ci, comme le préconisait d’ailleurs la Commission Bouchard-Taylor. »

En outre, l’interdiction du port de signes religieux risque de fragiliser encore davantage les CPE et les SGEE déjà aux prises avec une importante pénurie de main-d’œuvre, et ce, malgré l’inclusion d’une clause de droit acquis, comme le prévoit la recommandation 28. « On l’a vu lors de l’adoption de la Loi sur la laïcité de l’État, la clause grand-père qui a avait été prévue pour maintenir le personnel enseignant en fonction a empêché les employé-es concernés d’obtenir des promotions ou de changer d’établissement lors d’un déménagement. C’est beaucoup trop restrictif, en plus de stigmatiser certaines communautés, pour la très vaste majorité des femmes », déplore Mme Senneville, qui s’inquiète d’éventuels bris de services dans certains secteurs, notamment à Montréal.

« Bien que d’autres recommandations du rapport méritent d’être saluées, comme celle visant à mettre fin aux privilèges fiscaux et aux subventions accordées par l’État aux organisations religieuses, nous enjoignons le gouvernement à ne pas suivre celle concernant les éducatrices en CPE et SGEE, à la faveur d’un modèle de laïcité ouvert et pluraliste », de conclure la présidente.

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Abandon de la taxe sur les services numériques, Carney se fait le valet de Trump https://www.csn.qc.ca/actualites/abandon-de-la-taxe-sur-les-services-numeriques-carney-se-fait-le-valet-de-trump/ Wed, 02 Jul 2025 10:30:27 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106028 « Vendredi, Donald Trump tape du pied à propos de la taxe sur les services numériques (TSN). Samedi, Ottawa bombe (un peu) le torse, pour mieux plier le genou le lendemain en annonçant l’abandon de cette dernière. À plusieurs égards, c’est très grave ! Au premier chef, il est légitime de craindre pour la souveraineté canadienne face aux visées des milliardaires trumpistes. Mark Carney semble s’en faire le valet », déplore François Enault, premier vice-président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

La présidente de la Fédération nationale des communications et de la culture FNCC–CSN), Annick Charette, est aussi extrêmement préoccupée. « Cette taxe était demandée depuis longtemps par la FNCC et la CSN. Nos médias et notre culture doivent avoir les moyens de survivre dans cet énorme océan numérique dominé par les géants numériques que sont Amazon, Google et Meta. Cette taxe était un moyen, sans être le seul, qui pouvait y contribuer. Il est aberrant de voir que Mark Carney semble accorder bien peu de valeur à nos médias et notre culture, car dès qu’il vente un peu, il cède complètement sur cette question », s’indigne Mme Charette.

Cette dernière rappelle que le nouveau Premier ministre affirmait sur toutes les tribunes il y a peu de temps que le Canada ne deviendrait jamais le 51e État américain. « En agissant comme il le fait présentement, il asservit pourtant nos intérêts et nos politiques aux velléités américaines. Ça augure très, très mal pour la suite de toute négociation avec eux ! », continue Mme Charette.

Enault termine en rappelant les agissements d’Amazon ces derniers mois au Québec, qui a fermé tous ses entrepôts par fiel antisyndical, mettant environ 4500 personnes à pied. « À l’époque, Ottawa était scandalisé et affirmait vouloir punir Amazon. Mais en abandonnant la TSN, on offre un beau cadeau à Amazon Prime et à l’empire de Jeff Bezos ! C’est franchement révoltant », conclut le premier vice-président.

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CBC/Radio-Canada, un service public menacé ? https://www.csn.qc.ca/actualites/cbc-radio-canada-un-service-public-menace/ Wed, 12 Mar 2025 21:25:45 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103120 Les deux entités sont intimement liées et il est illusoire de penser que d’en achever une n’achèvera pas l’autre, quoi qu’en disent les conservateurs. Sur tout le territoire canadien, l’information locale survit, à peine. Le Québec n’est pas une société distincte sur cette question. Les médias québécois et canadiens connaissent une importante baisse de leurs revenus publicitaires en raison de l’accaparement de ces derniers par les géants du Web, tels que Google et Meta. Depuis quelques années, les fermetures de journaux se comptent par dizaines, les stations de radio et de télévision réduisent partout leurs effectifs et, par conséquent, leur couverture. Dans ce contexte, sabrer dans le financement de CBC/Radio-Canada aurait comme conséquence de confier entièrement aux salles de nouvelles du privé la couverture de tout le territoire.

« On ne peut pas laisser faire cela. C’est non seulement irréaliste, mais aussi dangereux. Les déserts informationnels prennent de plus en plus de place partout au pays, Radio-Canada et CBC sont parmi les seuls qui peuvent en stopper l’avancement », observe Pierre Tousignant, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Radio-Canada–CSN, en rappelant du même souffle que CBC/Radio-Canada diffuse aussi en huit langues autochtones. « Cette particularité lui est propre. Réduire cet accès à de l’information et à du contenu culturel serait tragique pour plusieurs communautés. »

Dans l’équipe des cancres

Une étude de Nordicity réalisée en 2024 nous révélait qu’en 2022, le Canada affichait l’un des plus bas niveaux de financement de la radiodiffusion publique par habitant (32,43 $) parmi les 20 pays occidentaux recensés. Cette étude établit aussi que le Canada fait partie des cancres : il semble que les deux paliers de gouvernement, fédéral comme provincial, n’accordent qu’une priorité faible à la radiodiffusion publique, puisque le financement de cette dernière représente 0,12 % des dépenses publiques totales, ce qui place le Canada au 18e rang sur 20 pays.

CBC et Radio-Canada ont un mandat d’information. Mais, on l’oublie trop souvent, elles ont aussi le mandat d’assurer le rayonnement des initiatives culturelles canadiennes. Menacer la survie du diffuseur public met en danger beaucoup d’actrices et d’acteurs du secteur de l’information, certes, mais aussi une panoplie d’artisans ainsi que des travailleuses et des travailleurs du milieu culturel de partout au pays.

Sommes-nous prêts, comme société, à abandonner la représentation de notre réalité et de notre identité culturelle, celle du Québec comme celle du Canada, aux humeurs des intérêts économiques du secteur privé ou à ceux des multinationales tels Netflix et Disney ? « C’est le danger qui nous guette et nous devons l’avoir en tête quand nous soupesons la valeur de CBC/Radio-Canada. À l’heure où le président américain parle de faire du Canada le 51e État américain, sommes-nous disposés à effacer la spécificité de la culture canadienne et québécoise dans l’espace numérique déjà largement dominé par les productions américaines ? Est-ce la valeur que nous nous accordons ? », se demande Annick Charette, présidente de la Fédération nationale de la culture et des communications–CSN, à laquelle est affilié le syndicat de Radio-Canada.

Mme Charette et M. Tousignant sont persuadés de la nécessité pour le Canada et le Québec d’avoir accès à un média public fort et donc, financé adéquatement. La mission de CBC/Radio-Canada est de garantir l’accès à de l’information de qualité sur l’ensemble de son territoire, jusque dans les foyers québécois et canadiens les plus isolés, et de faire rayonner la culture, autant québécoise que canadienne. Aucun autre diffuseur ne peut remplir ce mandat. Aucun réseau social n’a cette mission. Plus que jamais, CBC/Radio-Canada doit être considéré comme un service public.

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La CN2i face à deux avenues https://www.csn.qc.ca/actualites/la-cn2i-face-a-deux-avenues/ Fri, 31 Jan 2025 22:26:51 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=101940 Les travailleuses et travailleurs du Syndicat unifié de la presse écrite régionale (SUPER–CSN) viennent de prendre connaissance de deux avenues de restructurations potentielles dont l’une prévoit la liquidation de la CN2i et le transfert partiel des emplois vers La Presse. Les coopérantes et coopérants devront se prononcer prochainement sur la question.

« Actuellement, il nous manque encore plusieurs informations avant de pouvoir nous positionner sur notre avenir. Ce qui est clair, c’est que nous allons porter la voix de nos membres en veillant à protéger durablement le plus d’emplois aux meilleures conditions possibles, en vertu de nos droits syndicaux applicables », déclare Karine Tremblay, présidente du SUPER–CSN.

« Depuis le début de notre aventure, il y a maintenant six ans, les coopérantes et coopérants se sont donnés corps et âme afin de soutenir notre mission de maintien d’une information régionale forte et présente dans les communautés. Depuis le début, les syndicats sont des partenaires de premier ordre, et en ce sens, nous demeurons donc incontournables dans la transformation actuelle », conclut la présidente du syndicat.

À propos

Le SUPER–CSN regroupe environ 210 membres affiliés à la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN). Il regroupe les travailleuses et travailleurs des journaux Le Soleil, Le Droit, La Tribune, de La Voix de l’Est, du Nouvelliste, du Quotidien et le site Les As de l’info.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de près de 1 600 syndicats, elle défend plus de 330 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité sur l’ensemble du territoire. Elle prend part à plusieurs débats de fond de la société québécoise pour une société plus solidaire, plus démocratique, plus équitable et plus durable.

 

 

 

 

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Fermeture temporaire du Musée régional de Rimouski : les travailleuses et travailleurs déplorent avoir été mis de côté https://www.csn.qc.ca/actualites/fermeture-temporaire-du-musee-regional-de-rimouski-les-travailleuses-et-travailleurs-deplorent-avoir-ete-mis-de-cote/ Thu, 23 Jan 2025 15:57:51 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=101822 À la suite de l’annonce ce matin de la cessation temporaire des activités culturelles du Musée régional de Rimouski, les travailleuses et les travailleurs demandent à la direction et à l’administration de s’asseoir avec eux pour planifier la suite des choses.

« Nous savons que le Musée est en difficulté depuis quelques mois. Nous avons tendu la main à plusieurs reprises à l’administration et à la direction afin de trouver ensemble des pistes de solutions pour redresser la situation. Malheureusement, jusqu’à maintenant, cette main tendue a été ignorée. Et ce matin, les travailleuses et les travailleurs du musée se retrouvent acculés au pied du mur. Nous demandons aux dirigeantes et aux dirigeants d’agir avec plus de transparence et de nous impliquer concrètement dans la suite des choses. Après tout, c’est nous qui faisons fonctionner le Musée et nous avons toutes et tous à cœur la poursuite de ses activités », déclare Éloïse Desoche, secrétaire du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Corporation du Musée régional de Rimouski–CSN.

La présidente du Conseil central du BasSaint-Laurent (CCBSL–CSN), Pauline Bélanger, souligne : « Il est important que le Musée soit considéré comme partie prenante de la vie culturelle de Rimouski. Les acteurs économiques de la région doivent prendre au sérieux l’annonce de cessation des activités. De plus, indiqué comme une priorité en 2024, un nouveau comité de développement et de financement devait être mis en place. Il est consternant de voir que les travailleuses et les travailleurs n’ont pas été mis à contribution, surtout avec l’annonce d’aujourd’hui. Nous appuyons évidemment le syndicat dans ses revendications auprès de l’administration du Musée », déclare Madame Bélanger.

Il y a deux ans, la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN), à laquelle est affilié le Syndicat, a produit un rapport sur la santé du secteur muséal au Québec. « La situation était déjà difficile il y a deux ans, on voit bien ce matin que ça ne s’améliore pas ! Ce rapport démontre à quel point il est important de mieux financer nos musées. Ils n’ont à peu près aucune marge de manœuvre pour augmenter leurs revenus dans l’état actuel du financement. Et cela impacte grandement les organisations en région éloignée, car on ne tient nullement compte des coûts afférents à la distance. J’invite les dirigeantes et les dirigeants du Musée à saisir la main tendue, car le syndicat, la fédération et le conseil central sont des alliés de choix pour assurer l’avenir de cette institution incontournable de Rimouski », estime Annick Charette, présidente de la FNCC.

En terminant, Éloïse Desoche rappelle la volonté d’implication des travailleuses et des travailleurs pour le futur du Musée. « Nous aimons notre travail et notre Musée. Et nous voulons agir pour le garder en santé. La direction et l’administration ne peuvent continuer de nous laisser dans l’ombre. Il est impératif d’avoir un plan de match qui nous implique », conclut-elle.

 

 

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Mobilisation des syndicats de l’enseignement contre l’austérité caquiste https://www.csn.qc.ca/actualites/mobilisation-des-syndicats-de-lenseignement-contre-lausterite-caquiste/ Wed, 27 Nov 2024 20:58:40 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=100987 Les personnes déléguées syndicales de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) manifestent dans les rues du centre-ville de Montréal ce midi pour dénoncer l’austérité caquiste qui est imposée aux réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur. Le cortège de quelque deux cents personnes en provenance des quatre coins de la province demande au gouvernement de changer de cap afin d’assurer la pérennité d’une formation de qualité pour la population québécoise jeune et moins jeune. Les manifestantes et manifestants portent d’ailleurs le carré bleu, symbole d’opposition aux compressions et de soutien à celles et ceux qui tiennent les réseaux à bout de bras.

« L’austérité – parce qu’il faut bien la nommer – frappe partout actuellement. Quand on gèle les embauches, quand on stoppe des projets d’infrastructures alors que des bâtiments tombent en ruines, quand on cesse d’acheter des livres et quand on refuse des inscriptions faute d’espace ou de laboratoires, c’est de l’austérité qui évoque, hélas, les années Couillard », rappelle Benoît Lacoursière, président de la FNEEQ–CSN.

Le vrai coût des baisses d’impôt
Maintenant que le gouvernement écrit son budget à l’encre rouge, comme le confirme la dernière mise à jour économique, il impose une révision majeure des programmes destinés à répondre vraiment aux besoins de la population.

« Lorsque le gouvernement Legault a accordé plus de trois milliards de dollars en chèques-cadeaux aux contribuables avant les élections, il a caché l’impact dévastateur de cette mesure fiscale sur les services publics, qui profitent pourtant grandement à ce même électorat. Lorsqu’il fait des choix politiques douteux, comme dépenser plus d’un milliard dans l’entreprise étrangère Northvolt, ou qu’il s’engage dans un “irréversible” troisième lien Québec/Lévis scientifiquement et financièrement irresponsable, ce sont de très importantes sommes d’argent qui échappent à nos écoles, nos cégeps et nos universités », analyse Benoît Lacoursière.     

Ces décisions de la CAQ paraissent insensées et incohérentes dans un contexte de vétusté des bâtiments, de pénurie de ressources et de croissance de la population étudiante. En effet, faut-il rappeler l’avis de la Vérificatrice générale du Québec déplorant que les deux tiers des bâtiments des cégeps soient en mauvais état ? Faut-il marteler l’importance de bien intégrer les nouvelles et nouveaux arrivantes, alors que le gouvernement ferme les classes de francisation ? Faut-il expliquer qu’un établissement d’enseignement ne peut remplir son mandat sans les personnels de soutien et professionnel ?

« Au plus bas dans les sondages, ce gouvernement a perdu toute crédibilité, conclut Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). D’ici la fin de son mandat, il doit s’assurer que les deniers de l’État financent les services publics et non les intérêts d’une clique fortunée qui n’a que faire du bien-être collectif. »

À propos

Fondée en 1969, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) parle au nom de 85 % des profs de cégep et de 80 % du personnel chargé de cours des universités québécoises. Elle regroupe quelque 40 000 membres dans 46 cégeps, 47 établissements privés et 12 universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec et constitue l’une des huit fédérations affiliées à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) regroupe plus de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval, à Eeyou Istchee Baie James et au Nunavik. 

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La FNCC demande aux services de diffusion continue en ligne de se conformer https://www.csn.qc.ca/actualites/la-fncc-demande-aux-services-de-diffusion-continue-en-ligne-de-se-conformer/ Tue, 04 Jun 2024 21:05:15 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=97967 La Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN) salue la mise en place par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) d’une contribution obligatoire pour les services de diffusion continue en ligne de 5 % de leurs revenus canadiens au système de radiodiffusion canadien. « Il était plus que temps que cela advienne. Tout le monde, et cela inclut les services de diffusion continue en ligne, doit contribuer à la vitalité de notre écosystème de production au même titre que nos diffuseurs traditionnels. Nous espérons que les services de diffusion continue en ligne se conformeront à cette décision du CRTC », déclare Annick Charette, présidente de la FNCC–CSN.

Depuis le début des discussions politiques sur ces questions, la FNCC a toujours défendu la nécessité de soumettre les entreprises étrangères aux mêmes impératifs de participation au financement de production et de diffusion de contenus que toute entreprise canadienne soumise à la législation. « Nous sommes particulièrement satisfaits de l’apport que cette contribution amènera à la production québécoise et aux télédiffuseurs d’ici, comme Radio-Canada, Télé-Québec, TVA, Noovo, etc. Nous le savons, la production distincte québécoise francophone doit, tout comme le contenu original canadien, être soutenue et valorisée dans cette compétition mondiale inéquitable, notamment entretenue par les services de diffusion continue en ligne, à qui on abandonne de trop grands pouvoirs.  Cette contribution les forcera à se plier à nos règles nationales et permettra de soutenir les artistes et artisans québécois en leur offrant un meilleur appui et en assurant le rayonnement de leur talent », continue Mme Charette.

Dans la foulée, Mme Charette souligne aussi la création d’un fonds temporaire pour soutenir la production de nouvelles locales par des stations de radio commerciales situées à l’extérieur des grands centres urbains. « Nous avons lancé l’hiver dernier la campagne L’information, un bien public, qui met de l’avant des solutions structurantes pour mieux appuyer les médias d’information. Ces derniers sont grandement affaiblis dans leur capacité à répondre à leur mission en raison de l’effritement de leurs ressources. Cette situation est particulièrement dangereuse pour les médias qui se consacrent à l’information locale. La création de ce fonds est un appel d’air, mais ne devrait pas être temporaire », enchaîne-t-elle.

Mme Charette termine en demandant au CRTC d’être intransigeant dans l’application de cette décision. « Les géants du Web qui constituent les services de diffusion continue en ligne doivent se conformer à cette décision. S’ils rechignent à la respecter, le CRTC devra intervenir », conclut la présidente.

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Gatineau: les candidates et les candidats à la mairie veulent protéger l’information locale https://www.csn.qc.ca/actualites/gatineau-les-candidates-et-les-candidats-a-la-mairie-veulent-proteger-linformation-locale/ Fri, 31 May 2024 14:42:29 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=97938 Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais–CSN et la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN) ont interpellé les candidates et les candidats à la mairie de Gatineau afin qu’ils s’engagent, s’ils sont élus, à ce que la Ville de Gatineau joue un rôle de premier plan pour préserver l’information locale dans un contexte de crise des médias.

« Les sept candidates et candidats ont tous affirmé vouloir agir pour la protection des médias locaux, s’ils étaient élus. La personne qui occupera le plus haut siège de la Ville devra livrer la marchandise au lendemain de l’élection, car la situation est inquiétante », déclare Alfonso Ibarra Ramirez, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais–CSN.

La FNCC–CSN a lancé l’hiver dernier la campagne L’information, un bien public, qui met de l’avant des solutions structurantes pour mieux appuyer les médias d’information. « Bousculés par l’arrivée des géants du Web, on ne compte plus les réductions de personnel, les faillites et les fermetures de médias. Ces derniers sont grandement affaiblis dans leur capacité à répondre à leur mission en raison de l’effritement de leurs ressources. Malgré cela, c’est avec un professionnalisme incontestable que les travailleuses et les travailleurs de l’information effectuent leur travail. Cette situation est particulièrement dangereuse pour les médias qui se consacrent à l’information locale », remarque Annick Charette, présidente de la FNCC–CSN, qui regroupe 6000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture.

Monsieur Ibarra Ramirez souligne que les médias sont une composante essentielle et un rouage indispensable pour la vitalité des régions. « Qui parlera de la politique locale, de la culture, des sports, des actions communautaires, des investissements et du développement économique de la région si aucun média ancré dans la communauté n’existe ? Les grands médias nationaux vont-ils s’intéresser à ce qui se passe dans les villes où ils n’ont pas pignon sur rue, si la nouvelle n’est pas d’intérêt national ? Qui effectuera le travail en français si Le Droit disparait ? Ces enjeux sont des questions cruciales qui doivent préoccuper le prochain maire ou la prochaine mairesse », enchaîne Monsieur Ibarra Ramirez.

« L’information locale est trop importante pour qu’on la laisse disparaitre. C’est pourquoi il est important que les élu-es municipaux placent le soutien aux médias locaux à l’ordre du jour des discussions municipales, notamment en proposant l’adoption d’une déclaration de principes forte pour les soutenir », termine Mme Charette.

À propos 

Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais–CSN
Le CCSNO–CSN regroupe plus de 11 500 travailleuses et travailleurs œuvrant dans l’ensemble des secteurs d’activité de la région.

La Fédération nationale de la culture et des communications 
La FNCC–CSN regroupe 6000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture. Elle est l’une des huit fédérations de la CSN qui réunit près de 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

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L’UNEQ s’affilie à la CSN https://www.csn.qc.ca/actualites/luneq-saffilie-a-la-csn/ Mon, 06 May 2024 15:13:17 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=96757 C’est dans une proportion de 82 % que les membres de l’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ) ont fait le choix de s’affilier à la CSN et à la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN). Réunis en assemblée générale à Montréal, à Québec et en virtuel samedi, les membres de l’UNEQ ont ainsi donné leur aval à cette proposition émanant du conseil d’administration de l’UNEQ, au terme d’une tournée de consultations effectuée plus tôt cette année.

« On est très heureux du résultat, s’est réjoui le président de l’UNEQ, Pierre-Yves Villeneuve. En approuvant l’affiliation avec la FNCC–CSN, les écrivaines et les écrivains se dotent d’outils qui vont permettre à l’UNEQ de remplir son mandat syndical. Cela montre aussi leur détermination à amorcer les négociations visant à établir les premières ententes collectives dans le secteur de l’édition. La route est encore longue, mais cette décision rapproche l’UNEQ de son objectif de mieux encadrer les pratiques de travail des artistes de la littérature et d’améliorer leurs conditions socio-économiques. »

En modifiant la loi sur le statut de l’artiste, en juin 2022, l’Assemblée nationale a octroyé pour la première fois aux écrivaines et aux écrivains québécois le droit à la négociation collective, un droit constitutionnel dont ils étaient jusqu’alors privés. Cette réforme faisait suite aux pressions exercées par une vaste coalition d’associations d’artistes et de travailleuses et de travailleurs du milieu culturel, dont l’UNEQ et la FNCC–CSN.

Avant d’entreprendre ces négociations, l’UNEQ procèdera prochainement à une vaste consultation de ses membres en vue d’établir leurs priorités de négociations. Une fois adoptés en assemblée générale, ces cahiers de revendications seront déposés auprès des groupes d’éditeurs œuvrant au Québec.

« Nous connaissons tous la très grande précarité financière dans laquelle une vaste majorité d’écrivaines et d’écrivains sont confinés, d’affirmer la présidente de la FNCC–CSN, Annick Charette. Il est temps de mettre en place les conditions leur permettant de créer librement tout en gagnant leur vie dignement. »

« C’est tout le mouvement CSN qui se réjouit aujourd’hui d’accueillir les membres de l’UNEQ, a pour sa part souligné la présidente de la centrale syndicale, Caroline Senneville. Les écrivaines et écrivains du Québec pourront non seulement compter sur notre expertise de négociation et de mobilisation, ils pourront également compter sur l’appui et la solidarité de nos 330 000 membres. »

Fondée en 1977, l’UNEQ est un syndicat professionnel qui œuvre à valoriser la littérature québécoise et à défendre les droits socioéconomiques des artistes de la littérature. Elle regroupe aujourd’hui près de 1800 membres représentant toutes les pratiques littéraires.

La FNCC–CSN regroupe 6000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture. Elle est l’une des huit fédérations de la CSN qui réunit près de 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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Soutien des médias : reconduction d’une mesure qui fait la différence https://www.csn.qc.ca/actualites/soutien-des-medias-reconduction-dune-mesure-qui-fait-la-difference/ Fri, 01 Mar 2024 21:39:39 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=94385 La Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN) salue la reconduction de l’Initiative de journalisme local (IJL) pour trois ans à hauteur de 58,8 M$, mais s’inquiète encore énormément pour l’avenir de l’information de qualité.

« La reconduction de l’IJL est très importante pour beaucoup de médias. Mais elle ne suffira pas. Nous devons trouver d’autres moyens pour soutenir une plus grande variété de médias et stopper la dégringolade », lance Annick Charette, présidente de la FNCC–CSN, qui se trouve justement aujourd’hui à Saguenay, au Sommet sur l’avenir de l’information régionale, tout comme la ministre St-Onge.

Rappelons que les revenus publicitaires ont littéralement fondu de 800 M$ en 10 ans et que cela touche toutes les plateformes (radio, télé, quotidiens, magazines et hebdos). Dans les derniers mois, la diminution constante des revenus a provoqué la fermeture de Métro Média, le licenciement de 547 employé-es du Groupe TVA, le départ volontaire de 125 salarié-es de CN2I et l’abolition de 800 postes à Radio-Canada. « Il faut cesser de placer un simple pansement sur une hémorragie », ajoute la présidente, qui demande des solutions pérennes. Pour en savoir plus : www.csn.qc.ca/information

La CSN et la FNCC–CSN ont justement proposé des mesures structurantes la semaine dernière. Il faut notamment étendre le crédit d’impôt à tous les médias d’information, y compris la télévision et la radio. La Fédération propose également la création d’un fonds pour soutenir l’information à partir d’une redevance applicable lors de la vente d’appareils munis d’un écran, ainsi que sur le service Internet et mobiles.

À propos

La FNCC–CSN regroupe 6000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture. Elle est l’une des huit fédérations de la CSN qui réunit près de 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

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La FNCC et la CSN mettent de l’avant cinq mesures pour contrer la crise de l’information https://www.csn.qc.ca/actualites/la-fncc-et-la-csn-mettent-de-lavant-cinq-mesures-pour-contrer-la-crise-de-linformation/ Tue, 20 Feb 2024 14:06:06 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=94179 Devant l’ampleur de la crise qui secoue le secteur des médias d’information, les différents paliers de gouvernement doivent sans délai prendre les mesures appropriées afin de préserver l’accès à l’information des citoyennes et des citoyens et de contrer les reculs démocratiques entraînés par les fermetures et les pertes d’emploi au sein des salles de rédaction, estiment la CSN et la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN).

Alors que son programme de crédit d’impôt à la masse salariale de la main-d’œuvre journalistique vient à échéance, Québec doit sans délai annoncer son intention de le reconduire. Compte tenu du fait que les secteurs de la télé et de la radio sont à leur tour lourdement frappés par l’exode des revenus publicitaires, le gouvernement doit, par ailleurs, étendre la portée du programme aux salles de rédaction radio et télé, en fonction des emplois liés à l’information actuellement visés par le programme. Pour le secteur de la presse écrite, le crédit d’impôt doit dorénavant couvrir l’ensemble des emplois nécessaires au fonctionnement de ces médias.

Un fonds réservé pour soutenir l’information

Au cours des 10 dernières années, rappellent les organisations syndicales, les médias d’information québécois ont perdu 75 % de leurs revenus publicitaires. Une perte nette de 800 millions de dollars.

Afin de préserver l’accès à l’information et contrer les risques de reculs démocratiques, le gouvernement Legault doit mettre sur pied un fonds réservé et récurrent pour contrer les réductions d’effectif au sein des salles de rédaction des régions du Québec. À cet effet, la CSN et la FNCC–CSN lui demandent d’instaurer un « infofrais » de 2 % sur les achats d’appareils munis d’un écran (téléphones, tablettes, ordinateurs) ainsi que sur les services Internet et mobiles. En générant des revenus de l’ordre de 200 millions à l’échelle du Québec, cette contribution-redevance établit un mécanisme direct entre le consommateur de contenu d’information et le producteur du contenu en question.

La centrale syndicale demande également à Québec et à Ottawa de se doter d’une réelle politique gouvernementale d’achat publicitaire en appui aux médias d’information. La CSN et la FNCC–CSN demandent expressément aux gouvernements québécois et canadien, ainsi qu’à leurs ministères et organismes publics de cesser de faire affaire avec les géants du numérique qui ne se conforment pas à l’esprit des règles fiscales en vigueur.

Les annonceurs du secteur privé ayant déserté les médias d’information devraient pouvoir bénéficier d’incitatifs pour y revenir. Ainsi, les organisations syndicales demandent que les entreprises puissent déduire de leurs impôts le double de leurs dépenses effectuées auprès de médias d’information locaux. À portée de main des gouvernements du Québec et du Canada, une telle mesure favoriserait la canalisation des budgets publicitaires vers nos médias d’information.

Enfin, les membres des syndicats du secteur de l’information de la FNCC–CSN interpelleront, au cours des prochains mois, les villes du Québec et leurs communautés quant au rôle qu’elles peuvent jouer pour soutenir les médias d’information de leur région.

Toute l’information relative aux demandes de la CSN et de la FNCC–CSN pour contrer la crise du secteur de l’information se retrouve ici : www.csn.qc.ca/information

Déclarations 

« Seuls les gouvernements du Québec et du Canada ont la capacité structurante pour soutenir un secteur qui a perdu les trois quarts de ses revenus. Les enjeux sont immenses : il en va de notre accès à l’information, de nos droits démocratiques et du rayonnement social, économique et culturel de nos communautés. Le Québec a son histoire, sa langue, sa culture : une identité collective qui ne demeure possible qu’en conservant notre capacité à produire de l’information à propos de nos différentes réalités. » – Caroline Senneville, présidente de la CSN

« Les impacts sont terribles présentement, particulièrement en régions : les fermetures et les pertes d’emplois se multiplient, tout comme les vides médiatiques ainsi entraînés. Le crédit d’impôt à la main-d’œuvre journalistique ne peut plus se limiter à la presse écrite. Les récentes annonces à TVA, à Radio-Canada et à Bell Média démontrent que les secteurs de la télé et de la radio sont tout aussi affectés par la perte de revenus publicitaires. Québec et Ottawa doivent élargir leur programme afin de tenir compte de cette réalité. Et il faut s’assurer de mettre en place des mesures qui garantissent le réinvestissement des sommes publiques directement dans la production de l’information. » – Annick Charette, présidente de la FNCC–CSN

« Ce n’est pas seulement nos emplois qu’on veut protéger : on se bat pour défendre le droit du public à l’information. Leur droit d’être informés et de s’exprimer sur les enjeux qui les concernent directement. Or, on le voit partout, à Sherbrooke comme ailleurs au Québec : les salles de rédaction fondent à vue d’œil. On est de moins en moins de journalistes à couvrir les enjeux, que ce soit la vie municipale, la scène culturelle, le secteur des affaires… C’est autant de voix citoyennes qu’on entend moins, parce que nous sommes moins de journalistes pour rapporter ces nouvelles. Pour l’essor et le rayonnement de nos communautés, c’est un grave recul. » –Karine Tremblay, journaliste, vice-présidente de la FNCC–CSN

La FNCC–CSN regroupe 6000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture. Elle est l’une des huit fédérations de la CSN qui réunit près de 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

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Coupes chez Bell Média : l’hécatombe, encore une fois https://www.csn.qc.ca/actualites/coupes-chez-bell-media-lhecatombe-encore-une-fois/ Thu, 08 Feb 2024 20:22:59 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=93937 C’est avec désolation que la CSN et la Fédération nationale des communications et de la culture–CSN (FNCC–CSN) prennent acte de la décision de Bell de sabrer 4800 emplois à travers le Canada.

« Les gens sont tristes, les gens sont en colère, les gens sont inquiets », a réagi la présidente de la FNCC–CSN, Annick Charette. « Depuis ce matin, nos syndicats sont rencontrés tour à tour par leur direction respective. Nous sommes encore à évaluer l’ensemble des effets de cette annonce sur chaque média, chaque salle de rédaction, chaque équipe de travail, et les échos sont loin d’être rassurants » déplore la dirigeante syndicale.

« On ne peut rester inactifs devant autant de mauvaises nouvelles. Après la fermeture de Métro Média, les 547 postes supprimés chez TVA, la centaine de départ volontaire à la CN2i et les 800 postes abolis à Radio-Canada, voilà que Bell supprime 4800 emplois. Personne ne peut nier la crise qui affecte actuellement les médias d’information. Ce n’est pas des blagues : Bell Média vient de couper le seul journaliste de son réseau pour toute la région du Saguenay ! », déplore Annick Charette.

Pour la présidente de la CSN, Caroline Senneville, tant Québec qu’Ottawa doivent répondre à la crise qui sévit en ce moment.

« L’arrivée des géants de l’Internet, dont certains n’hésitent pas à bafouer nos propres lois, a complètement chamboulé le modèle économique sur lequel les médias reposaient et par l’entremise duquel l’accès à une information locale, régionale et nationale était assuré pour la population. Cet accès, essentiel à notre système démocratique, est aujourd’hui menacé : les salles de rédaction ferment les unes après les autres, le nombre d’emplois dans le secteur ne cesse de diminuer. Nos gouvernements ont l’obligation de soutenir nos médias d’information à travers cette crise », de déclarer Caroline Senneville.

La FNCC–CSN regroupe 6000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture. Elle est l’une des huit fédérations de la CSN qui réunit près de 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

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La CSN réclame une loi-cadre au plus vite, mais pas sans dialogue social https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-reclame-une-loi-cadre-au-plus-vite-mais-pas-sans-dialogue-social/ Mon, 05 Feb 2024 20:49:27 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=93885 La CSN salue, de manière générale, les recommandations contenues dans le rapport que le Conseil de l’innovation du Québec a rendu public aujourd’hui relativement à l’intelligence artificielle (IA), mais réclame que la société civile – nommément les organisations syndicales et les travailleuses et travailleurs qu’elles représentent – soit au cœur de la démarche menant à l’adoption, dans les meilleurs délais, d’une loi-cadre en matière d’IA et à son application éventuelle dans les milieux de travail.

« Là où nous rejoignons le ministre Fitzgibbon, c’est dans la nécessité, pour le Québec, de se doter d’une gouvernance basée sur la confiance qui va nous permettre de développer l’IA de manière éthique, durable et responsable, tout en limitant la perte d’emplois. Cela dit, l’essentiel se jouera sur le plan de l’application et de la mise en œuvre de la future loi-cadre que le gouvernement souhaite confier à une autorité indépendante. Pour nous, il est clair que la société civile – et les syndicats au premier chef – devra être partie prenante des décisions entourant le déploiement de cette loi, car les travailleuses et les travailleurs sont les premières personnes concernées par cette révolution technologique », a martelé la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

En ce qui concerne la question de l’emploi et du travail, la CSN répondra présente à l’appel d’un chantier visant à moderniser les lois du travail et les politiques sociales. « À l’instar des recommandations du conseil, nous devons nous inspirer des mesures les plus avant-gardistes pour protéger les travailleuses et les travailleurs face aux risques posés par l’IA, telles que la reconnaissance d’un droit à la décision humaine, comme c’est prévu dans le Règlement général sur la protection des données (RGPD) européen », ajoute Mme Senneville.

Quant à l’encadrement de l’utilisation de l’IA dans le secteur public, la CSN appuie la recommandation de renforcer le cadre de gouvernance de l’administration, mais souligne que de nombreuses discussions devront se poursuivre avec les représentantes et les représentants syndicaux. « La venue de l’intelligence artificielle dans des réseaux aussi névralgiques que l’éducation et l’enseignement supérieur pose d’importants problèmes en ce qui a trait aux risques de plagiat et à la détérioration de la relation pédagogique entre les étudiants et le personnel », poursuit Caroline Senneville.

Rappelons que la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ), affiliée à la CSN, avait réclamé d’urgence, au printemps dernier, un moratoire sur le développement des systèmes d’intelligence artificielle afin de permettre un encadrement international, national et local. « Maintenant que le rapport est déposé, il est impératif de légiférer, et ce, pour le bénéfice de l’ensemble de la société », de conclure la présidente.

 

 

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Manifestation-surprise devant La Presse : la solidarité en action https://www.csn.qc.ca/actualites/manifestation-surprise-devant-la-presse-la-solidarite-en-action/ Thu, 18 Jan 2024 20:48:16 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=93735 Hier, le mercredi 17 janvier 2024, devant le siège social de La Presse, environ 400 manifestantes et manifestants solidaires avaient répondu à l’appel du Syndicat des employés de bureau et de journaux (SEBJ–CSN), en grève depuis décembre.

« Pour la moitié des employé-es de La Presse en grève, la valorisation salariale s’est élevée à 1 % d’augmentation sur presque une décennie ! Et quatre employé-es sur six ont plus de 20 ans d’ancienneté ! Il y a un manque de respect qui dure depuis bien trop longtemps de la part de l’employeur, mais nous n’allons pas accepter une fois de plus ce mépris », explique Marie-Ève Phaneuf, présidente intérimaire du SEBJ–CSN.

Yvan Duceppe, trésorier de la CSN, souligne le refus d’avancer sur des propositions raisonnables : « On parle de 4500 dollars pour 3 employé-es. Trop souvent, nous constatons lors des négociations que la crispation idéologique de l’employeur lui coûte plus cher qu’une conciliation salariale. »

« Le matin, l’employeur est un professionnel de l’information reconnu qui traite de l’inflation et de ses effets. Mais l’après-midi, il devient un patron qui feint de ne pas voir les effets de cette inflation sur ses salarié-es. Aujourd’hui, nous sommes venus rappeler que l’inflation existe bel et bien pour toutes et tous, comme la solidarité syndicale », résume Annick Charette, présidente de la Fédération nationale des communications et de la culture–CSN.

Malgré le froid mordant, ils étaient en effet nombreux à venir manifester leur solidarité dans la bonne humeur et tout en musique, selon Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN : « On est ici avec des conductrices et des conducteurs d’autobus scolaire de chez Transco à Montréal, qui en sont à près de trois mois de grève et qui, comme le SEBJ–CSN, sont confrontés au manque de respect de l’employeur ; on est aussi avec des salarié-es, des élu-es et des militantes et militants de la CSN de toutes les régions, pour affirmer notre solidarité avec ces travailleuses et travailleurs qui méritent respect et dignité ! ».

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Coupes à Radio-Canada : la CSN exige clarté et transparence de la part du diffuseur public https://www.csn.qc.ca/actualites/coupes-a-radio-canada-la-csn-exige-clarte-et-transparence-de-la-part-du-diffuseur-public/ Mon, 04 Dec 2023 20:15:05 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=93284 Un jour sombre pour Radio-Canada et pour l’accès à l’information au pays : c’est avec désolation que le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Radio-Canada (STTRC–CSN) a pris connaissance aujourd’hui des compressions budgétaires de 125 M$ et des 800 abolitions de postes envisagées par la haute direction de CBC/Radio-Canada.

« Les employé-es sont atterrés et inquiets », a réagi le président du STTRC–CSN, Pierre Tousignant, au sortir de la rencontre prévue par la direction pour annoncer son plan de compressions.

« Encore une fois, CBC/Radio-Canada est incapable de répondre aux questions élémentaires concernant les postes visés, les services qui seront affectés et, plus globalement, la capacité à remplir notre mandat comme diffuseur public malgré l’ampleur des compressions appréhendées. Si la haute direction veut faire la démonstration que l’ébauche de plan présentée aujourd’hui constitue la meilleure des options, elle devra faire preuve de clarté et de transparence au cours des prochaines semaines pour nous permettre de traverser cette période difficile. »

Pour le STTRC–CSN, la multiplication des plateformes et la concurrence déloyale des géants du Web ont entraîné une très grande diversification des activités de CBC/Radio-Canada et une chute des revenus. Or, à la lumière du bilan financier présenté par la direction, celle-ci devra faire des choix.

« À vouloir être partout, CBC/Radio-Canada prend le risque de ne se retrouver nulle part, s’inquiète Pierre Tousignant. Radio-Canada ne peut pas tout faire, encore moins tenter de calquer chacun de ses compétiteurs du secteur privé, sans mettre à mal sa mission fondamentale, à savoir celle d’assurer l’accès à l’information dans l’ensemble des régions du pays. Malheureusement, si le bilan financier de la haute direction est à ce point négatif, des choix devront être faits. Des priorités devront être dégagées. Et nous voulons faire partie de cette discussion. »

Les médias d’information en crise

Alors que les effets de la crise des médias d’information ne s’estompent pas, la présidente de la CSN, Caroline Senneville, rappelle au diffuseur public le rôle essentiel joué par Radio-Canada au sein de notre système démocratique. « Il n’y a aucune entreprise médiatique qui peut assurer une couverture de l’ensemble des régions ainsi que le développement des communautés francophones, partout au pays. Voilà pourquoi nous voulons être rassurés quant à la place de l’information et du réseau français dans les priorités de CBC/Radio-Canada. »

La présidente de la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN), Annick Charette, invite la direction à poursuivre la discussion avec le syndicat pour diminuer les impacts des compressions annoncées. « On ne peut pas se permettre de supprimer des postes sans avoir de vision à long terme. Nous voulons être rassurés quant aux objectifs qui seront poursuivis, particulièrement dans le contexte de la crise actuelle, où des régions risquent de se retrouver dans des déserts médiatiques. »

À propos

Le STTRC–CSN représente les 2800 travailleuses et travailleurs de l’information, techniciennes et techniciens et membres du personnel administratif des services français du diffuseur public, soit l’ensemble des stations du Québec et celle de Moncton. La FNCC–CSN regroupe 6000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture. Elle est l’une des 8 fédérations de la CSN qui réunit près de 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

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L’histoire du Forum paritaire Québec autochtones de 1993 https://www.csn.qc.ca/actualites/lhistoire-du-forum-paritaire-quebec-autochtones-de-1993/ Mon, 20 Nov 2023 15:58:45 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=93080 L’implication de la CSN auprès des autochtones ne date pas d’hier. La CSN a tenu, le 2 octobre, un midi-causerie dans le cadre de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation avec les peuples autochtones pour revenir sur un évènement marquant de 1993 où la CSN était un acteur de premier plan.

Gérald Larose, président de la CSN de 1983 à 1999, est venu expliquer l’histoire du Forum paritaire Québec Autochtones, tenu en 1993, qu’il avait co-présidé à l’époque avec Roméo Saganash. Des recommandations constructives pour une réelle réconciliation avaient été dégagées, mais n’ont jamais été appliquées par la suite. 

Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN et responsable du groupe de travail sur les réalités autochtones, a fait le point sur les actions actuelles et à venir de la CSN en lien avec les Premières Nations et les Inuit.

Version courte du midi-causerie   

Version intégrale  

 

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Festivals montréalais : portrait d’une syndicalisation contagieuse https://www.csn.qc.ca/actualites/festivals-montrealais-portrait-dune-syndicalisation-contagieuse/ Mon, 13 Nov 2023 02:44:13 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=92914 Une petite révolution se trame dans le milieu des festivals de Montréal. Si la métropole est connue pour sa scène événementielle foisonnante, les mauvaises conditions de travail des artisanes et artisans du milieu passent souvent sous le radar. Depuis quelques années, des travailleurs et des travailleuses s’organisent pour que ça change.

En mars 2022, Giulio Évangelista est coordonnateur de production au Gala Québec Cinéma, les anciens prix Jutra. Pour la première fois, il s’implique dans les négociations de sa convention collective et découvre le syndicalisme. Il attrape la piqûre et décide de parler de la CSN à ses collègues du festival Fantasia.

Comme plusieurs personnes du milieu, Giulio est un véritable travailleur saisonnier de la culture. Il est embauché contractuellement par une série de festivals, année après année. Il connaît donc bien la réalité des festivals de cinéma et la précarité qui y est associée.

« La passion ne paie pas le loyer », résume-t-il en faisant référence aux conditions salariales, mais également à la désorganisation dont il a été témoin à plusieurs endroits.

Du côté de Fantasia, l’appétit est grand pour du changement. Le plus gros défi auquel les militantes et militants font face est le sentiment répandu que les mauvaises conditions de travail sont le prix à payer pour travailler dans l’industrie.

«Avec un petit groupe, on a dû se demander sérieusement si on quittait le milieu ou si on tentait de le transformer. Je suis heureuse qu’on ait choisi la deuxième option», explique une travailleuse qui a préféré garder l’anonymat.

Après plusieurs mois de travail, les travailleuses et travailleurs de Fantasia se joignent au syndicat de l’Événementiel–CSN et à la Fédération nationale de la culture et des communications (FNCC–CSN).

« La syndicalisation a été une expérience forte en émotion, mais très positive. Ça m’a rapprochée de mon équipe, j’ai découvert une réelle camaraderie. J’ai hâte de voir ce que l’avenir nous réserve », a conclu la même travailleuse.

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Lettre ouverte aux lectrices et lecteurs de Métro https://www.csn.qc.ca/actualites/lettre-ouverte-lecteurs-de-metro/ Wed, 16 Aug 2023 17:42:41 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=91651 Chères lectrices et chers lecteurs de Métro, et vous tous qui avez à cœur l’information locale,

Les journalistes n’aiment pas beaucoup parler d’elles et d’eux. Nous ne sommes pas que des observatrices et observateurs de l’actualité, nous sommes aussi des citoyennes et des citoyens, et des travailleuses et travailleurs de l’information.

Vous nous pardonnerez donc de sortir un peu de notre devoir de réserve pour vous parler de nous, de vous, et du journalisme qui nous lie.

Comme vous, nous avons appris avec effarement, tristesse et surprise, la suspension des activités de Métro ainsi que des 16 publications locales à Montréal et dans la Capitale-Nationale. Notre syndicat rassemble 21 employé-es qui depuis des mois avaient accepté, parfois à contrecœur, des compromis et des restructurations affectant notre travail et nous plongeant dans l’incertitude. Malgré ces sacrifices, nous et l’ensemble des employé-es de Métro Média subissons aujourd’hui une mise à pied temporaire sans aucune perspective claire.

La mission de couvrir l’actualité locale et supralocale nous tient à cœur, un objectif qui nous rend fier-ères de notre travail. Métro, c’est le journal qui fait connaître des artistes et des entrepreneur-es d’ici, donne la parole aux organismes communautaires, ou attire l’attention sur des enjeux de quartier qui vous touchent directement. Nous en profitons pour vous remercier de votre fidélité, et nous espérons vous retrouver dans les plus brefs délais.

Les causes de la crise que nous vivons sont multiples, mais la décision de la Ville de Montréal concernant le Publisac a été déterminante. Sans remettre en question les bonnes intentions derrière celles-ci, nous ne croyons pas que les mesures nécessaires ont été prises afin de réduire les impacts de ce changement sur le mode de distribution des hebdos de Métro Média et des revenus publicitaires y étant rattachés.

En tant qu’actrices et acteurs essentiels de l’écosystème démocratique, nous craignons désormais que ce vide laisse le champ libre à la désinformation, à l’impunité politique et au déclassement de la parole publique.

Des réflexions sont en cours pour trouver des solutions pour la pérennité de Métro Média, puisque sa survie est essentielle pour préserver nos emplois, mais également pour maintenir une pluralité de voix dans le monde des médias montréalais.

Pour que survive la mission citoyenne, libre et d’utilité publique de Métro.

Le Syndicat montréalais de l’information–CSN (SMI–CSN)

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Dépôt d’une demande d’accréditation syndicale des employé-es du Festival international de films Fantasia https://www.csn.qc.ca/actualites/depot-dune-demande-daccreditation-syndicale-des-employe-es-du-festival-international-de-films-fantasia/ Tue, 01 Aug 2023 20:22:34 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=91624 Le 23 juillet, le Syndicat des employé-es de l’événementiel-CSN a déposé une requête en accréditation pour représenter une cinquantaine de travailleuses et travailleurs du Festival international de films Fantasia de Montréal. Ils rejoignent ainsi les salarié-es d’autres festivals au Québec déjà syndiqués à la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC-CSN).

Le syndicat entend défendre sans relâche les salarié-es du plus grand festival de films de genres en Amérique du Nord, en négociant de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires.

« Les employé-es de l’événementiel acceptent depuis longtemps de piètres conditions de travail par pure passion. Mais la passion ne paie pas un loyer ni un panier d’épicerie. Et les concessions d’hier sont aujourd’hui des sacrifices. Il faut donc s’assurer que ces événements, largement subventionnés par l’État, ne le soient pas aussi par leurs employé-es sous-payés », constate Annick Charette, présidente de la FNCC-CSN. « Nous invitons les travailleuses et les travailleurs de festivals à se mobiliser et arrêter de “simplement survivre de leur passion”. Ensemble, on peut changer les choses. ».

 

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