Négociation – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Mon, 11 Aug 2025 12:15:57 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.3 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Négociation – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 La CSN remporte une victoire majeure face à Transport scolaire La Québécoise https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-remporte-une-victoire-majeure-face-a-transport-scolaire-la-quebecoise/ Mon, 11 Aug 2025 12:15:57 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106631 Dans un jugement émis le 30 juillet dernier, le Tribunal administratif du travail déclare Transport Scolaire La Québécoise coupable d’avoir mis fin à ses activités dans un geste de représailles antisyndicales. La centrale syndicale ainsi que les travailleuses injustement mises à la porte saluent le jugement.  

Survenus à l’automne dernier, les événements laissaient peu place à l’interprétation, selon le Tribunal. En pleine année scolaire, l’entreprise a soudainement cessé ses opérations, sans égards pour ses trois travailleuses ou pour les élèves qu’elles transportaient quotidiennement. Les chauffeuses de berlines desservaient des jeunes à besoins particuliers du Centre de services scolaire des Hauts-Cantons. Leur salaire était de 16,32 $ de l’heure au moment de l’échéance de leur convention collective. 

« Ce jugement vient confirmer ce que nous avons toujours soutenu : l’employeur a agi de mauvaise foi, refusé de négocier sérieusement, et puni des salariées pour leur implication syndicale. Cette conduite est non seulement inacceptable, mais aussi illégale », réagit Yvan Duceppe, trésorier de la CSN. 

Le Tribunal a notamment souligné le caractère abusif et stratégique de la fermeture du service, concluant qu’il s’agissait d’une manœuvre destinée à faire taire des travailleuses jugées trop revendicatrices. Par ailleurs, l’employeur avait récemment reçu une indexation de 18% des sommes reçues du ministère, par rapport à 2021, ainsi que des sommes de 3100$ par véhicule. 

« Personne n’est au-dessus de la loi, c’est un message clair qui est envoyé par le Tribunal à tous les employeurs aujourd’hui. C’est difficile de croire que certains employeurs préfèrent carrément fermer boutique plutôt que de négocier, mais on sait au moins que la justice est là pour les rappeler à l’ordre » ajoute Josée Dubé, vice-présidente de la FEESP–CSN. 

« Ce que les travailleuses ont vécu est terrible et je salue leur courage.  Il faut du nerf pour se tenir debout face à un employeur qui démontre un tel mépris de la loi et de ses employées. Chapeau! », conclut la présidente du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN, Julie Bolduc. 

Les anciennes salariées devraient recevoir une réparation financière dont le montant sera connu dans les prochaines semaines.  

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Grève au W Hôtel Montréal en fin de semaine https://www.csn.qc.ca/actualites/greve-au-w-hotel-montreal-en-fin-de-semaine/ Sat, 09 Aug 2025 13:07:55 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106626 Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de W Hôtel Montréal – CSN déclenche une grève surprise ce matin à 9 h. Devant la fermeture de l’employeur des derniers jours, les salarié-es ont décidé de démontrer leur sérieux et leur détermination à obtenir un salaire équivalent aux autres hôtels syndiqués.

« Nous travaillons dans un hôtel luxueux à plus de 400 $ la nuit et on veut nous offrir moins que plusieurs hôtels à Montréal. C’est inconcevable. Nous travaillons fort et avec cœur pour cet hôtel, nous avons le droit de recevoir notre part », affirme le président du syndicat, Raphaël Gouin-Loubert.

Le syndicat, qui représente une centaine de salarié-es, est en négociation depuis six mois. Les salaires sont le principal enjeu à régler pour obtenir une entente. Un blitz de négociation est prévu les 12 et 13 août et les travailleuses et travailleurs veulent que l’employeur réalise que c’est le temps que ça débloque.

« Dans le cadre de la négociation de l’hôtellerie à la CSN, les autres syndicats ont obtenu au moins 21 % sur 4 ans. On est loin de cela ici. Les travailleuses et les travailleurs de W Hôtel Montréal veulent la même chose. Nous serons derrière eux pour qu’ils obtiennent gain de cause », affirme Serge Monette, président de la Fédération du commerce–CSN.

« Les travailleuses et travailleurs de W Hôtel méritent un salaire compétitif. Il s’agit d’un hôtel prestigieux. Il n’y a aucune raison de ne pas égaler les salaires des hôtels de la même catégorie », déclare Bertrand Guibord, président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

À propos
La Fédération du commerce–CSN compte plus de 325 syndicats affiliés représentant 30 000 membres œuvrant dans le domaine privé.

Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN (CCMM–CSN) rassemble tous les syndicats de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James. Il compte près de 400 syndicats représentant plus de 110 000 membres œuvrant dans tous les secteurs d’activités.

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Fermeture de l’usine Plastube de Granby: le syndicat dénonce la gestion https://www.csn.qc.ca/actualites/fermeture-de-lusine-plastube-de-ganby-le-syndicat-denonce-la-gestion/ Thu, 07 Aug 2025 14:34:27 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106614 Le 4 août dernier, l’usine Plastube déclarait faillite, mettant ainsi à la porte une centaine de travailleuses et de travailleurs, dont une soixantaine étaient syndiqués à la CSN et plusieurs étaient des travailleurs immigrants temporaires. Les employé-es du fabricant de tubes cosmétiques ont appris la nouvelle la veille, dimanche soir, à leur grande surprise. 

«Le 18 juillet, notre employeur nous disait que de beaux projets nous attendaient à l’usine. On est partis en vacances l’esprit tranquille et on revient pour se retrouver au chômage. On est tous sous le choc», explique la présidente du syndicat, Geneviève Carter, à l’emploi de Plastube depuis 23 ans. 

Depuis des investissements importants en 2023, Plastube battait de l’aile. La direction générale de l’entreprise de Granby avait par ailleurs changé dans les mois précédents la fermeture. Pour le syndicat, une mauvaise gestion, notamment du cahier de commandes, serait en cause. 

«Le syndicat se préparait à débuter la négociation de sa prochaine convention collective, qui venait à échéance le 31 décembre 2025. C’est pour vous dire à quel point la fermeture prend tout le monde par surprise! C’est odieux de mettre ses employé-es à la porte du jour au lendemain», poursuit le président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, Kevin Gagnon. 

«De notre côté, on est prêts à accompagner les travailleuses et les travailleurs dans cette transition forcée, notamment dans leurs démarches avec l’assurance-emploi et avec les recours juridiques appropriés dans telle circonstance. On sait que ce sont des moments très stressants pour nos membres», ajoute la présidente du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN, Julie Bolduc.

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Grève générale illimitée chez Béton provincial à Saint-Hubert : les salarié-es ne veulent pas reculer https://www.csn.qc.ca/actualites/greve-generale-illimitee-chez-beton-provincial-a-saint-hubert-les-salarie-es-ne-veulent-pas-reculer/ Mon, 04 Aug 2025 21:41:17 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106604 Le Syndicat des travailleurs de Demix Béton (St-Hubert) – CSN a déclenché la grève ce matin à 5 h 15. Ils demandent à l’employeur de retirer ses demandes de reculs.

En assemblée générale le 4 juillet dernier, les salariés de Béton provincial de Saint-Hubert ont refusé à 92 % la dernière offre patronale, votant par le fait même, pour une grève générale illimitée. « Nous avons décidé de donner une chance à la négociation au mois de juillet. Mais, là, c’est trop long. L’employeur nous demande des reculs inacceptables. Il doit comprendre que nous sommes déterminés à conserver nos conditions de travail », affirme le président par intérim du syndicat, Patrick Fournier.

L’employeur demande des reculs à plusieurs niveaux : assurance collective, régime de retraite, horaires de travail, jours fériés et l’accès aux heures supplémentaires. Sans convention collective depuis le 1er mai, les salariés souhaitent maintenir leurs acquis ainsi qu’une augmentation salariale couvrant la hausse du coût de la vie.

« C’est inconcevable en 2025, avec un taux de chômage si bas, qu’un employeur demande des reculs de cette ampleur. Ces travailleurs sont à l’emploi de cette entreprise depuis des années. Ils possèdent une vaste expérience et ils ont développé une expertise précieuse. Et c’est parce qu’ils ont de bonnes conditions de travail qu’ils restent. L’employeur devrait voir ça ! » soutient Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

« Avec le conflit qui perdure du côté de Béton Provincial Longueuil – Lasalle, nous sommes désolés de constater une fois de plus, le manque de respect de cet employeur envers ses salariés », a-t-il ajouté.

« C’est la détermination des travailleurs de Béton Provincial à Saint-Hubert qui va faire débloquer la négociation. Ils peuvent compter sur notre appui dans cette grève jusqu’à ce qu’ils obtiennent une entente acceptable », a conclu Dany Chamberland, secrétaire-trésorier du Conseil central de la Montérégie (CCM–CSN).

À propos :
Le Syndicat des travailleurs de Demix Béton (St-Hubert) compte environ 18 membres et est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), qui rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis dans plus de 320 syndicats à travers toutes les régions du Québec. La CSN compte 330 000 membres répartis dans 2 000 syndicats, 8 fédérations et 13 conseils centraux, dont le CCATNQ–CSN. La CSN œuvre pour une société solidaire, démocratique, équitable et durable.

Dans la région, le Conseil central de la Montérégie–CSN rassemble près de 34 000 syndiqué-es issus des secteurs public et privé, regroupés dans plus de 200 syndicats. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux compte plus de 330 000 membres présents dans tous les secteurs d’activité.

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Les salarié-es du W Hôtel Montréal en grève ce matin https://www.csn.qc.ca/actualites/les-salarie-es-du-w-hotel-montreal-en-greve-ce-matin/ Mon, 04 Aug 2025 12:56:03 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106598 Les salarié-es du W Hôtel de Montréal ont déclenché 24 heures de grève hier soir à 23 h afin d’obtenir une augmentation salariale équivalente aux autres hôtels syndiqués.

L’augmentation salariale reste le principal enjeu à régler. Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de W Hôtel Montréal–CSN demande une augmentation de 23 % sur quatre ans.

En négociation depuis 6 mois et sans contrat de travail depuis mars 2025, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de W Hôtel Montréal–CSN est insatisfait du dernier blitz de négociation des 22 et 23 juillet derniers. « Nous voulions accélérer le processus avec un blitz de négo, nous étions prêts à régler, mais l’employeur n’a pratiquement rien mis sur la table », affirme le président du syndicat, Raphaël Gouin Loubert.

Un autre blitz de négociation est prévu les 12 et 13 août. Le syndicat espère que l’employeur va avoir compris qu’il doit augmenter son offre. Rappelons que le 31 juillet, les syndiqué-es ont adopté à 85 % une banque de grève de 120 heures à exercer au moment jugé opportun. Le syndicat représente une centaine de salarié-es œuvrant au W Hôtel Montréal.

En débrayant aujourd’hui, ils augmentent la pression sur l’employeur afin qu’il leur accorde un rattrapage par rapport aux autres hôtels syndiqués. « On parle, ici, d’un hôtel de luxe, avec des chambres à plus de 400 $ la nuit. Les salarié-es demandent un salaire semblable aux autres hôtels comparables au W Hôtel Montréal », explique Bertrand Guibord, président du Conseil central du Montréal métropolitain Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« La réputation de l’hôtel repose en grande partie sur les épaules de ses salarié-es. Ils méritent un salaire à la hauteur de leur travail. L’employeur a les moyens d’offrir, comme les autres hôteliers, l’augmentation demandée », conclut Serge Monette, président de la Fédération du commerce–CSN.

À propos

La Fédération du commerce–CSN compte plus de 325 syndicats affiliés représentant 30 000 membres œuvrant dans le domaine privé.

Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN (CCMM–CSN) rassemble tous les syndicats de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James. Il compte près de 400 syndicats représentant plus de 110 000 membres œuvrant dans tous les secteurs d’activités.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

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L’hôtel Le Concorde mis en lock-out : le syndicat dénonce l’employeur https://www.csn.qc.ca/actualites/lhotel-le-concorde-mis-en-lock-out-le-syndicat-denonce-lemployeur/ Sat, 02 Aug 2025 15:25:42 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106593  Après six mois de négociations, l’hôtel Le Concorde vient de mettre sa centaine de travailleuses et de travailleurs en lock-out. Dernier des 29 hôtels participant à la ronde de négociation coordonnée de l’hôtellerie à ne pas avoir conclu d’entente, le Concorde choisit donc la stratégie de la ligne dure.

« Ce matin, une centaine de travailleuses et de travailleurs sont privés de travail et de revenu. Nos familles comptent sur nous et l’employeur doit comprendre que nous n’avons pas les moyens d’accepter une entente à rabais », se désole Ines Hajrovic, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôtel Le Concorde-CSN.

Le syndicat souhaite notamment obtenir les gains de la négociation coordonnée, soit une augmentation salariale de 21 % sur 4 ans, une augmentation de la contribution de l’employeur à l’assurance collective, ainsi que des gains sur la formation, les vacances, la restriction des agences privées, la charge de travail et le pourboire.

« L’employeur a choisi d’envenimer la situation plutôt que de s’entendre avec le syndicat à la table de négociation. S’il tente de démoraliser les membres du syndicat en les mettant en lock-out, ça ne fonctionnera pas. Le Concorde n’est pas au-dessus des autres employeurs et il se doit de respecter ses travailleuses et ses travailleurs. Nous les appuierons, chaque jour, jusqu’à la victoire » ajoute Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches-CSN.

De son côté, Michel Valiquette, responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce (FC-CSN), dénonce aussi la situation : « Ce lock-out est une insulte pour les travailleuses et aux travailleurs qui vont vivre l’hôtel au quotidien. Si les conventions collectives se sont réglées partout ailleurs, c’est donc dire que les 28 autres employeurs ont jugé que les demandes étaient réalistes et raisonnables. On est en droit de s’attendre à la même chose ici. ».

Munis d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, les travailleuses et les travailleurs du Concorde avaient choisi de laisser une chance à la négociation.

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3500 travailleuses et travailleurs issus de 29 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay-Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leur employeur respectif.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable.

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Les salarié-es de l’Hôtel Le Concorde votent la GGI https://www.csn.qc.ca/actualites/les-salarie-es-de-lhotel-le-concorde-votent-la-ggi/ Tue, 29 Jul 2025 20:11:31 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106456 Les travailleuses et les travailleurs de l’Hôtel Le Concorde ont voté à 75 % en faveur d’une grève générale illimitée afin de convaincre leur employeur de leur accorder les gains de la négociation coordonnée de l’hôtellerie. Ces salarié-es travaillent pour le dernier hôtel de la 11e ronde de négociation coordonnée de la CSN à ne pas avoir d’entente. Le déclenchement se fera au moment jugé opportun.

Malgré plusieurs rencontres de négociation, il a été impossible d’obtenir une entente à l’Hôtel Le Concorde jusqu’à maintenant. Alors que 28 des 29 hôtels prenant part à la négociation coordonnée de l’hôtellerie sont parvenus à s’entendre, l’employeur laisse encore trainer les négociations en longueur. Les plus de 100 salarié-es de cet hôtel souhaitent avoir les mêmes gains obtenus par les milliers de travailleuses et de travailleurs de l’hôtellerie.

En se dotant d’un tel mandat, ils augmentent la pression sur l’employeur pour obtenir les gains de la coordonnée, soit une augmentation salariale de 21 % sur 4 ans, une augmentation de la contribution de l’employeur à l’assurance collective, ainsi que des gains sur la formation, les vacances, la restriction des agences privées, la charge de travail et le pourboire.

« L’employeur du Concorde a les moyens de reconnaitre nos efforts. Il est capable de faire comme les autres hôteliers et d’accorder les gains de la négociation coordonnée. Des séances de négociation auront lieu dans les prochains jours. L’employeur doit saisir la balle au bond s’il veut mettre le conflit derrière lui », explique Ines Hajrovic, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôtel Le Concorde–CSN.

« On est actuellement dans une période de l’année bien occupée et très profitable pour l’Hôtel Le Concorde. Si l’employeur veut profiter du reste de l’été, il va devoir accepter de partager ses profits avec celles et ceux qui font rouler son hôtel », poursuit Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

« L’employeur de l’Hôtel Le Concorde a un bien triste record à son actif : il est le dernier hôtel à régler. Les travailleuses et les travailleurs de cet hôtel ont besoin, eux aussi, d’améliorer leur salaire et leurs conditions de travail. Si l’employeur veut pouvoir compter sur son personnel pour les années à venir, il est temps de régler », de conclure Michel Valiquette, responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN).

 

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3500 travailleuses et travailleurs issus de 29 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leur employeur respectif.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

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Fruits et Légumes Beauport : une entente de principe adoptée par les membres https://www.csn.qc.ca/actualites/fruits-et-legumes-beauport-une-entente-de-principe-adoptee-par-les-membres/ Mon, 21 Jul 2025 14:04:17 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106394 Réuni-es en assemblée générale dimanche dernier, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Fruits et Légumes Beauport – CSN ont adopté à 89% l’entente de principe intervenue avec l’employeur dans le cadre du renouvellement de leur convention collective.

L’entente marque des avancées significatives, tant sur le plan monétaire que sur la reconnaissance des conditions de travail. Elle prévoit notamment :

  • Une augmentation salariale de 18,5 % sur 4 ans, incluant une rétroactivité ;
  • Une bonification des primes pour plusieurs postes ;
  • L’ajout d’une 6ᵉ semaine de vacances après 20 ans de service ;
  • Une hausse de la contribution de l’employeur au REER à 4 % pour celles et ceux comptant 10 ans et plus d’ancienneté ;
  • Une clause importante en santé et sécurité au travail (SST), ainsi que des avancées pour les travailleuses et travailleurs étrangers temporaires (TET).

« Cette entente reconnaît concrètement le travail essentiel accompli chaque jour par nos membres. C’est le résultat d’une négociation sérieuse, portée par un fort esprit de solidarité », souligne Patrick Sauvageau, président du syndicat.
Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), insiste sur la force du modèle syndical de la CSN :

« À la CSN, on est capable de régler sans recourir à la grève, quand les parties négocient de bonne foi. L’entente chez Fruits et Légumes Beauport en est un très bon exemple. Ça prend de la préparation, de la solidarité, et du respect — et nos membres ont livré tout ça. »

De son côté, Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce (CSN), souligne l’importance du secteur et du travail accompli :

« Ce qui se passe chez Fruits et Légumes Beauport, c’est représentatif de tout le secteur du commerce : une entreprise essentielle à l’approvisionnement, portée à bout de bras par des travailleuses et des travailleurs compétents. Ces gains viennent reconnaître leur rôle central dans la chaîne alimentaire, et c’est exactement pour ça qu’on se bat à la Fédération : pour que leur travail soit enfin valorisé à sa juste valeur. »

La Fédération du commerce (CSN), le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) et la CSN saluent cette entente comme un pas important vers de meilleures conditions de travail dans le secteur du commerce.

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La STM gagne du temps et fait traîner la négociation https://www.csn.qc.ca/actualites/la-stm-gagne-du-temps-et-fait-trainer-la-negociation/ Thu, 17 Jul 2025 15:30:44 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106377 Alors que neuf rencontres de négociation ont eu lieu en présence du médiateur, le Syndicat du transport de Montréal–CSN déplore que la STM laisse toujours traîner la négociation en longueur. Le syndicat dénonce aujourd’hui le refus par la société de transport d’identifier ses priorités de négociation lors d’une action de mobilisation regroupant des centaines de travailleurs et de travailleuses de la STM.

Pour négocier, il faut être deux à ramer

Dès la première rencontre de médiation, le syndicat était prêt à mener les travaux pour accélérer la négociation. À la demande du médiateur, il a participé à un exercice de priorisation de ses demandes. À ce jour, la STM est toujours incapable d’en faire autant. Elle refuse de lâcher de ses demandes, offre peu de disponibilités et multiplie les demandes de précisions qui ne font que ralentir les négociations.

Les 2400 employé-es d’entretien de la STM ont exercé la grève du 9 au 17 juin dernier. Si les négociations n’avancent pas plus rapidement, d’autres séquences de grève sont possibles à l’automne. Après plus d’un an de négociation, le syndicat déplore que la négociation stagne, notamment en raison de la volonté de la STM de miser sur la sous-traitance.

« La STM doit comprendre que si elle continue de ralentir la négociation, elle sera responsable de la suite des actions de mobilisation. Il faut que ça avance si on veut éviter une nouvelle grève. On a fait neuf rencontres avec le médiateur et ça tourne en rond. Ça ne peut plus durer. La STM doit se présenter à la table de négociation avec la volonté d’obtenir une entente rapidement. On a déjà assez du gouvernement qui sous-finance le transport collectif sans devoir en plus composer avec un employeur qui profite de la situation pour sous-traiter des services », lance le président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, Bruno Jeannotte.

Revue de presse

À propos

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Les travailleuses et travailleurs de la construction acceptent l’entente de principe du secteur Résidentiel https://www.csn.qc.ca/actualites/les-travailleuses-et-travailleurs-de-la-construction-acceptent-lentente-de-principe-du-secteur-residentiel/ Thu, 17 Jul 2025 13:50:11 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106370 Les membres de l’Alliance syndicale de la construction – regroupant les cinq syndicats de l’industrie – ont voté en faveur de l’entente conclue dans le secteur Résidentiel. Les votes effectués auprès des membres de chaque syndicat confirment l’entente sectorielle conclue avec l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) le 18 juin dernier. L’application de la nouvelle convention collective débutera le 27 juillet 2025.

Pourcentage obtenu en faveur de l’entente : 83,4%

Les membres ont été consultés via leurs instances respectives, pour prendre une décision sur l’entente de principe dans le cadre d’un vote. Celle-ci contenait les éléments suivants :

  • Augmentation salariale de 8% à la signature (2025) ;
  • Arbitrage pour les années 2026-2027-2028 avec comme paramètres minimum 18% et maximum 24,35% ;
  • Assouplissement des clauses relatives aux mouvements de main-d’œuvre (durée du droit de rappel pour les salarié.e.s ayant moins de 1500 heures) ;
  • Bonification des frais de déplacement et des frais de chambre et pension ;
  • Bonification de 5¢ de l’indemnité pour les équipements de sécurité dans le résidentiel léger, pour assurer le même montant que dans le résidentiel lourd ;
    Mise sur pied d’un comité pour discuter de l’attractivité et la rétention du personnel dans le secteur résidentiel, incluant le rattrapage salarial et les modalités de la période d’essai.
  • Le processus d’arbitrage qui aura lieu à l’automne permettra aux parties impliquées de présenter l’ensemble de leurs demandes salariales, afin d’obtenir une décision impartiale et juste, dans les meilleurs délais possibles.« L’Alliance syndicale confirme la ratification de l’entente présentée à ses membres, qui permettra d’assurer des contrats de travail – et de meilleures conditions – pour les prochaines années.
  • Nous poursuivons le travail en arbitrage pour bien représenter nos membres du Résidentiel, afin d’obtenir des augmentations de salaire qui ne creuseront pas davantage l’écart avec les autres secteurs de l’industrie » affirme Alexandre Ricard, porte-parole de l’Alliance syndicale.

À propos de l’Alliance syndicale de la construction

L’Alliance syndicale est composée des cinq syndicats de l’industrie de la construction : la FTQ-Construction, le Syndicat québécois de la construction (SQC), le Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International), la CSD-Construction et la CSN-Construction. Ils unissent leurs voix pour représenter l’ensemble des travailleurs et des travailleuses de l’industrie lors de la négociation des conventions collectives. www.facebook.com/AllianceSyndicale/

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Une campagne antisyndicale basée sur des données erronées https://www.csn.qc.ca/actualites/une-campagne-antisyndicale-basee-sur-des-donnees-erronees/ Thu, 17 Jul 2025 11:34:32 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106366 Depuis deux mois, des organismes patronaux, l’Institut économique de Montréal (IEDM) en tête, mènent une campagne antisyndicale sur la base de données complètement erronées publiées par Statistique Canada. Ces fausses données concernant les conflits de travail au Québec ont été retirées du site Web de Statistique Canada lundi, après que nous avons mis en question leur validité auprès de l’organisme fédéral. Une simple vérification aurait évité à l’IEDM, de nombreux médias ainsi qu’au ministre du Travail, Jean Boulet, de relayer de fausses informations.

Ainsi, il n’y a pas eu 759 grèves au Québec en 2024, mais bien 208 conflits de travail, confirment les données du ministère du Travail du Québec. L’année 2024, bien qu’effectivement ponctuée de nombreux arrêts de travail, ne fut pas une année record à ce chapitre et se situe en fait légèrement au-dessus de la moyenne annuelle.

Pour nous, il importe de remettre les pendules à l’heure. Non, il n’y a pas d’explosion du nombre de conflits de travail au Québec. Non, 91 % des grèves au Canada n’ont pas lieu ici. Maintenant, il faut revenir à la question de fond : à qui ça sert de restreindre le droit de grève ? Certainement pas aux travailleuses et aux travailleurs ! On doit se demander pourquoi c’est important pour les lobbies patronaux et certains élus d’attaquer le droit de grève par tous les moyens, quitte à mettre leur crédibilité dans la balance avec de fausses données.

Nous invitons toutes les citoyennes et les citoyens qui veulent s’informer sur les conflits de travail au Québec à consulter la seule source officielle crédible, soit le ministère du Travail du Québec : https://www.donneesquebec.ca/recherche/fr/dataset/liste-des-arrets-de-travail-au-quebec

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Loi restreignant le droit de grève: les centrales syndicales appellent à la cohérence https://www.csn.qc.ca/actualites/loi-restreignant-le-droit-de-greve-les-centrales-syndicales-appellent-a-la-coherence/ Fri, 11 Jul 2025 18:02:38 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106343 Le 25 juin 2025, les présidences des centrales syndicales ont rencontré le ministre Jean Boulet, à sa demande, avec l’intention de reconstruire des ponts à la suite de l’adoption du projet de loi 89 visant à déséquilibrer le rapport de force des syndicats et à affaiblir les droits des travailleuses et travailleurs. Il s’est montré ouvert à tenir une nouvelle rencontre dès la fin de l’été afin de renouer un dialogue social. Or, hier, en entrevue, le ministre Boulet a laissé entendre qu’il songeait à devancer la date de la mise en place de ce qu’on appelle déjà, dans les milieux syndicaux, un cadeau au patronat – une mesure pourtant prévue pour le 30 novembre 2025. Une telle décision compromet la volonté exprimée de renouer un dialogue social et envoie un signal troublant quant au respect accordé aux organisations syndicales et des engagements pris.

Depuis l’annonce du projet de loi 89, les organisations syndicales n’ont cessé de dénoncer ses effets néfastes. Elles ont multiplié les sorties publiques, les interventions médiatiques et les mobilisations pour rappeler à quel point cette loi fragilise la capacité des travailleuses et des travailleurs d’améliorer leurs conditions de travail. Malgré ces efforts, le gouvernement a persisté à aller de l’avant avec une réforme aux conséquences graves pour l’ensemble du monde du travail – et songe maintenant à rompre ses engagements et en devancer la mise en vigueur. Une telle décision, venant encore une fois changer les règles du jeu au profit du patronat, serait lourde de conséquences.

 « Nous attendons du ministre du Travail qu’il vise un équilibre dans les relations de travail. Il ne suffit pas d’incanter le dialogue social pour qu’il se matérialise. Il doit reposer sur la bonne foi, la confiance et une réelle consultation. Au contraire, le ministre Boulet continue d’agir dans l’unilatéralisme total. Nous l’invitons à s’inspirer de sa collègue présidente du Conseil du trésor, Sonia Le Bel, qui a su mettre au jeu une révision du régime de négociation du secteur public en consultant les organisations syndicales afin de trouver un terrain d’entente qui bénéficiera à toutes les parties », ont déclaré les porte-paroles Luc Vachon de la CSD, Caroline Senneville de la CSN, Éric Gingras de la CSQ et Magali Picard de la FTQ.

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Les 100 salarié-es d’Héroux-Devtek de Laval mis en lock-out https://www.csn.qc.ca/actualites/les-100-salarie-es-dheroux-devtek-de-laval-mis-en-lock-out/ Wed, 09 Jul 2025 19:33:51 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106340 Les 100 travailleurs et travailleuses de l’usine d’Héroux-Devtek à Laval ont été mis en lock-out par leur employeur le 9 juillet. Plutôt que de travailler à freiner l’écart salarial majeur qui touche les salarié-es de son usine de Laval, Héroux-Devtek déclenche un lock-out.

Ces salarié-es spécialisés qui œuvrent à la confection de trains d’atterrissage pour les avions avaient exercé une grève de 24 heures le 8 juillet. Ils accusent un retard salarial de 8$ l’heure par rapport à leurs collègues de l’usine du même employeur à Longueuil et de 14$ l’heure par rapport aux salarié-es de Safran. Dans les derniers mois, les entreprises concurrentes ont accordé des augmentations salariales importantes à leurs salarié-es, ce qui ne fait qu’accentuer l’écart chez Héroux-Devtek. Le syndicat constate un roulement de personnel important, d’où l’urgence d’obtenir de bonnes augmentations salariales.

« Jeter ses salarié-es à la rue après une seule journée de grève pour refuser de partager les profits avec ceux et celles qui font le travail, c’est la stratégie déplorable adoptée par Héroux-Devtek à Laval. Plutôt que de venir à la table pour discuter des augmentations salariales à accorder pour freiner le retard avec les entreprises concurrentes du secteur aéronautique, l’employeur veut garder tous ses profits pour lui. L’employeur a beau essayer d’avoir le beau jeu en demandant la conciliation, ce qu’on retient, c’est qu’il met ses salarié-es en lock-out. Avec le taux de roulement qu’il subit, il va falloir tôt ou tard qu’il reconnaisse les efforts de ses travailleurs et de ses travailleuses », Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

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Nouvelle séquence de grève pour la traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout https://www.csn.qc.ca/actualites/nouvelle-sequence-de-greve-pour-la-traverse-matane-baie-comeau-godbout/ Wed, 09 Jul 2025 14:00:22 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106331 Face au peu d’avancées dans la négociation, les membres du Syndicat national des traversiers du Québec–CSN annoncent de nouvelles journées de grève pour la traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout.

Cette nouvelle séquence de grève se tiendra du 18 au 29 juillet pour les travailleuses et les travailleurs de Matane mer et du 30 juillet au 3 août pour les membres à quai. Ce débrayage aura lieu à moins d’avancées significatives dans la négociation. La grève déclenchée le 4 juillet dernier n’a pour l’instant pas permis de débloquer la négociation. Rappelons que ces salarié-es sont sans convention collective depuis le 1er avril 2023 et que le syndicat a récemment adopté à 90 % un mandat de moyens de pression incluant une banque illimitée de jours de grève.

« L’employeur et le gouvernement doivent faire ce qu’il faut pour que la négociation progresse. C’est ridicule de nous présenter toujours les mêmes offres en exigeant une flexibilité à outrance. On nous dépose encore une offre salariale de 12,7 % sur cinq ans en exigeant des concessions exagérées. Souhaitons que la pression exercée permette enfin d’obtenir une bonne entente », explique le président du Syndicat national des traversiers du Québec–CSN, Patrick St-Laurent.

« Pourquoi le gouvernement et la Société des traversiers du Québec continuent-ils de se trainer les pieds ? Ils nuisent tellement à la négociation qu’ils forcent les travailleuses et les travailleurs à faire la grève pour que ça bouge enfin. Après des mois de négociation, il est temps d’avoir les mandats à la table pour régler », poursuit la vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, Stéphanie Gratton.

« La CAQ prétend être un gouvernement des régions. Pourtant, elle abandonne les travailleurs et les travailleuses de la traverse qui est un service important pour les régions du Bas-Saint-Laurent et de la Côte-Nord. Avec la haute saison en cours, ça prend un règlement au plus vite », de conclure la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent, Liette Ross.

Revue de presse du 4 au 14 juillet 2025

À propos

Le Syndicat national des traversiers du Québec–CSN regroupe 200 membres travaillant sur la traverse de Québec-Lévis, à l’atelier de réparation navale de Québec ainsi que sur terre et sur mer à la traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout. Le syndicat est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans
8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Une augmentation salariale de 36 % pour les salarié-es de l’hôtel Château Roberval https://www.csn.qc.ca/actualites/une-augmentation-salariale-de-36-pour-les-salarie-es-de-lhotel-chateau-roberval/ Wed, 09 Jul 2025 00:59:36 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106323 Les travailleuses et les travailleurs de l’hôtel Château Roberval ont adopté à 100% l’entente de principe contenant les gains de la négociation coordonnée de l’hôtellerie. Ces salarié-es obtiennent de plus un rattrapage salarial important menant à une augmentation de 36 % sur quatre ans.

Les 16 salarié-es de l’hôtel Château Roberval participaient pour la première fois à une négociation coordonnée de l’hôtellerie de la CSN. Dans les dernières semaines, les membres avaient voté en faveur d’un mandat de grève, ce qui a mis la pression nécessaire pour obtenir de nombreux gains, soit une augmentation de la contribution de l’employeur à l’assurance collective, ainsi que des avancées sur la formation, les vacances, la restriction des agences privées, la charge de travail et le pourboire. Ces salarié-es, qui accusaient un retard salarial important par rapport au secteur de l’hôtellerie, pourront par ailleurs améliorer considérablement leur pouvoir d’achat à la suite d’une augmentation salariale de 36 % sur quatre ans.

« À travers cette négociation, nous sommes parvenus grâce à notre mobilisation à convaincre l’employeur du Château Roberval de reconnaitre nos efforts. Nous savions qu’il était capable de faire comme les autres hôteliers et de bonifier nos conditions salariales et de travail. Avec une augmentation salariale majeure de 36 % en quatre ans, nous obtenons un rattrapage qui était plus que nécessaire », explique Sylvie Duchesne, présidente du Syndicat des employé-es en Hôtellerie de Roberval–CSN.

« Les salarié-es du Château Roberval ont de quoi être fiers! Les membres se sont tenus debout et sont parvenus à convaincre l’employeur de partager ses profits. Cette entente va permettre d’améliorer leurs conditions de vie et tout ça, c’est grâce à leur mobilisation », poursuit Manon Tremblay, présidente du Conseil central du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN.

« Au Château Roberval comme ailleurs dans l’hôtellerie, c’est quand les travailleuses et les travailleurs se font entendre qu’ils réussissent à obtenir des gains. Cette entente montre tous les avantages de se regrouper dans la négociation coordonnée de la CSN pour améliorer le quotidien du personnel de l’hôtellerie », de conclure Michel Valiquette, responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce–CSN.

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3500 travailleuses et travailleurs issus de 29 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leur employeur respectif.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

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Déclenchement d’une grève de 24 heures à l’usine d’Héroux-Devtek de Laval https://www.csn.qc.ca/actualites/declenchement-dune-greve-de-24-heures-a-lusine-dheroux-devtek-de-laval/ Tue, 08 Jul 2025 15:00:17 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106306 Les 100 travailleurs et travailleuses de l’usine d’Héroux-Devtek à Laval ont déclenché une grève de 24 heures ce matin pour obtenir un rattrapage salarial et convenir de leur première convention collective CSN.

Une des demandes principales de ces salarié-es spécialisés qui œuvrent à la confection de trains d’atterrissage pour les avions est d’obtenir un rattrapage salarial. Les entreprises concurrentes ont accordé des augmentations salariales importantes à leurs salarié-es, ce qui ne fait qu’accentuer l’écart chez Héroux-Devtek. Dans les derniers mois, le syndicat constate un roulement de personnel important, d’où l’urgence d’obtenir de bonnes augmentations salariales.

Ayant joint la CSN récemment, la négociation de ces travailleurs et de ces travailleuses visait aussi à convenir d’une refonte de la convention collective. Ce volet de la négociation est maintenant réglé, c’est donc sur le salaire que les discussions portent actuellement. Sur ce plan, l’employeur et le syndicat sont très éloignés. Rappelons que ces salarié-es ont adopté à 100 % le 31 mai dernier un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

« Héroux-Devtek est en forte croissance économique et a les moyens de faire mieux pour ces travailleurs et ces travailleuses. Nous accusons un retard salarial par rapport aux entreprises concurrentes et il faut travailler là-dessus dans cette négociation, d’autant plus qu’on a du mal à retenir le personnel », lance Larry Pugh, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Héroux-Devtek–CSN.

« Héroux-Devtek va devoir accepter d’en mettre plus sur la table et de partager les profits avec ceux et celles qui font rouler son usine à Laval. Dans le secteur de l’aérospatiale, la concurrence est forte pour avoir du personnel qualifié. Héroux-Devtek doit faire plus d’efforts pour garder son monde », ajoute Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

« La détermination des travailleurs et des travailleuses est la clé pour convaincre des employeurs comme Héroux-Devtek de reconnaitre leurs efforts. Ils peuvent compter sur notre appui dans cette grève jusqu’à ce qu’ils obtiennent le résultat souhaité », poursuit Chantal Morin, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

« Quand des salarié-es comme ceux d’Héroux-Devtek déclenchent la grève, c’est parce qu’ils sentent qu’ils en ont besoin pour faire débloquer la négociation. Aucun cadeau n’est donné aux travailleurs et aux travailleuses. C’est quand on se tient et qu’on se fait entendre qu’on réussit à obtenir des gains », de conclure François Enault, 1er vice-président de la CSN.

Les 100 salarié-es d’Héroux-Devtek de Laval mis en lock-out le 9 juillet

Les 100 travailleurs et travailleuses de l’usine d’Héroux-Devtek à Laval devaient rentrer au travail ce matin après une grève de 24 heures. Leur employeur a décidé de les mettre en lock-out.

« Jeter ses salarié-es à la rue après une seule journée de grève pour refuser de partager les profits avec ceux et celles qui font le travail, c’est la stratégie déplorable adoptée par Héroux-Devtek à Laval. Plutôt que de venir à la table pour discuter des augmentations salariales à accorder pour freiner le retard avec les entreprises concurrentes du secteur aéronautique, l’employeur veut garder tous ses profits pour lui. L’employeur a beau essayer d’avoir le beau jeu en demandant la conciliation, ce qu’on retient, c’est qu’il met ses salarié-es en lock-out. Avec le taux de roulement qu’il subit, il va falloir tôt ou tard qu’il reconnaisse les efforts de ses travailleurs et de ses travailleuses », Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

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Les paramédics du Québec en grève générale illimitée https://www.csn.qc.ca/actualites/les-paramedics-du-quebec-en-greve-generale-illimitee/ Sun, 06 Jul 2025 09:47:24 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106301 Sans convention collective depuis avril 2023, les quelque 3300 paramédics membres de syndicats CSN ont déclenché la grève à minuit une ce matin afin de faire pression sur le Conseil du trésor qui n’a toujours pas octroyé les mandats nécessaires à ses représentants afin de conclure un règlement des conventions collectives.

La grève se déroulera selon les paramètres établis par le Tribunal administratif du travail dans une décision rendue vendredi. Les services essentiels, du point de vue de la santé et de la sécurité de la population, seront ainsi maintenus intégralement pendant toute la durée de la grève, laquelle comporte deux volets. D’une part, les paramédics cesseront d’effectuer diverses tâches non essentielles. D’autre part, les paramédics exerceront une grève de temps, en rotation, remplacés à leur poste par le personnel cadre. Rappelons que la CSN a réussi il y a déjà quelques années à faire reconnaître l’obligation pour les cadres de participer au maintien des services essentiels lors d’une grève.

« D’un côté de la bouche, le gouvernement de la CAQ nous dit qu’il trouve qu’il y a trop de grèves au Québec, rappelle le premier vice-président de la CSN, François Enault. Mais de l’autre côté, en négociation, il se traîne les pieds. Il refuse de mettre des propositions sérieuses sur la table tant qu’il ne sent pas dans son cou le souffle de la mobilisation. De notre côté, nous entendons déployer tous les moyens qu’il faudra afin que les paramédics du Québec obtiennent des conditions de travail qui reflètent la pleine valeur de leur contribution à notre société ».

Enjeux
En plus d’une amélioration salariale qui reflète pleinement leurs responsabilités et compétences, les paramédics revendiquent, entre autres, le respect des horaires de travail, afin de lutter contre l’explosion des heures supplémentaires, et la bonification du régime de retraite, pour tenir compte de la réalité de cette profession exigeante, physiquement et mentalement.

En ce qui a trait à la rémunération, les demandes défendues en ce moment par le gouvernement entraîneraient une diminution du revenu des paramédics.

« Le gouvernement est entièrement responsable de cette situation, déplore le représentant du secteur préhospitalier à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Jean Gagnon. Du côté syndical, nous sommes prêts depuis un bon moment déjà à passer en vitesse supérieure à la table de négociation. Nos vis-à-vis patronaux ne semblent tout simplement pas animés du même sentiment d’urgence que nous. C’est déplorable parce que pendant tout ce temps perdu, les milliers de paramédics sur le terrain continuent de se donner corps et âme, chaque jour, pour prendre soin de la population et sauver des vies, sans aucune reconnaissance des autorités. »

« Le gouvernement sait bien que les paramédics ne pourront jamais accepter une baisse de leur rémunération, poursuit la vice-présidente de la FSSS–CSN, Lucie Longchamp. Comment se fait-il que, deux ans après l’échéance des conventions, il ne soit même pas encore capable de déposer à la table de négociation les mêmes augmentations de salaire qu’il a négociées avec tous ses autres groupes de salarié-es ? Il devra bien finir par prendre les paramédics au sérieux ! »

Neuf journées de négociation sont au calendrier du mois de juillet.

Régions touchées
La grève des paramédics touche particulièrement les régions de l’Abitibi–Témiscamingue, du Montréal métropolitain, des Laurentides, de Lanaudière, de la Montérégie, de l’Estrie, de la Mauricie, de la grande région de Québec (incluant Charlevoix), du Saguenay–Lac-Saint-Jean, de la Côte-Nord et du Bas–Saint-Laurent.

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Dix jours de grèves sur deux traverses du Saint-Laurent https://www.csn.qc.ca/actualites/dix-jours-de-greves-sur-deux-traverses-du-saint-laurent/ Fri, 04 Jul 2025 14:13:50 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106204 En ce vendredi 4 juillet, les membres du Syndicat national des traversiers du Québec–CSN déclenchent dix jours de grève sur les traverses de Québec–Lévis et de Matane–Baie-Comeau–Godbout, ainsi qu’à l’atelier de réparation navale de Québec. Le syndicat a récemment adopté à 90 % un mandat de moyens de pression incluant une banque illimitée de jours de grève.

« Pour nous, la grève, c’est vraiment le moyen de pression ultime. On aurait préféré régler bien avant aujourd’hui, mais la Société des traversiers du Québec (STQ) s’est traîné les pieds tout au long de notre négociation et on ne figure pas dans les priorités du gouvernement. On le répète encore : on est sans convention collective depuis le 1er avril 2023 et on en est à notre troisième année sans augmentation salariale, à assumer l’inflation démesurée des dernières années. Même si presque tous les autres salarié-es du gouvernement ont réglé, le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) ne semble toujours pas pressé de conclure notre négociation », précise le président du syndicat, Patrick Saint-Laurent.

Ligne de piquetage ce 4 juillet 2025 à la gare fluviale de Québec.

« En plus de laisser traîner la négociation inutilement, l’employeur a déposé une liste de reculs dans les conditions de travail qui n’ont tout simplement pas d’allure. Si vous cherchez des responsables de cette grève-là, on vous invite à interpeler la STQ et le SCT. Ça fait plusieurs fois qu’on demande au SCT de donner des mandats clairs à la Société des traversiers du Québec et à son équipe de porte-paroles pour enfin régler cette négociation-là », ajoute la vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, Stéphanie Gratton. « On demande donc au gouvernement d’enfin assumer ses responsabilités et de passer à l’action afin d’assurer à la population le service auquel elle a droit. »

« On a déjà joué dans ce film-là et sérieusement, si le gouvernement avait compris l’an dernier, dans cette même négociation, on n’en serait pas là aujourd’hui. Il y a des salarié-es qui sont encore payé à peine plus de 20 $ l’heure pour travailler sur les navires de la STQ et nous, on trouve ça inacceptable. On est donc solidaires avec les salarié-es en grève qui ont décidé d’exercer leur rapport de force à un moment où le gouvernement n’aura pas le choix de les écouter », souligne Pierre Emond, vice-président du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

« Quand la STQ ne prend pas la négociation avec ses salarié-es au sérieux, ce sont les régions du Bas-Saint-Laurent et de la Côte-Nord qui en paient le prix. On vit déjà avec les problèmes liés au F.-A. Gauthier, qui a coûté une fortune aux contribuables. Ce serait bien la moindre des choses que le gouvernement négocie sérieusement et respectueusement avec les salarié-es de la STQ pour assurer le service toute l’année, particulièrement en haute saison. Bref, on veut un règlement et ça presse », martèle la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN, Liette Ross.

« Pour la CSN, il y a clairement une crise dans le transport au Québec. Au lieu de s’y attaquer et de planifier un financement adéquat pour bien rémunérer les salarié-es et bâtir des infrastructures durables, qui offriront un service fiable à la population, le gouvernement préfère engloutir des milliards dans un projet de 3e lien de plus en plus critiqué, ce qui ne fait qu’aggraver la situation. Il serait temps qu’on investisse l’argent de la population aux bons endroits, ce qui implique, entre autres, d’offrir de bonnes conditions aux travailleuses et aux travailleurs de la STQ », conclut François Enault, premier vice-président de la CSN.

À propos

Le Syndicat national des traversiers du Québec–CSN regroupe 200 membres travaillant sur la traverse de Québec-Lévis, à l’atelier de réparation navale de Québec ainsi que sur terre et sur mer à la traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout. Le syndicat est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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L’intransigeance de la partie patronale en cause https://www.csn.qc.ca/actualites/lintransigeance-de-la-partie-patronale-en-cause/ Fri, 04 Jul 2025 13:59:35 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106206 N’ayant pu en arriver à une entente de principe, malgré un blitz de négociation intensive, les membres du Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN ont dressé des piquets de grève tôt ce matin devant le siège social du RTC au 720, rue des Rocailles à Québec. « C’est l’intransigeance et la nonchalance de la partie patronale qui nous amènent là », explique Nicolas Louazel, président du syndicat, « elle ne s’est pas gênée pour encourager la grève en plein Festival d’été de Québec (FEQ). »

L’état des négociations
Un blitz de négociation intensive avait pourtant cours depuis plusieurs jours en présence d’un médiateur nommé par le ministère du Travail à la demande du syndicat. « On a entendu la partie patronale, on a travaillé de bonne foi sur leurs priorités, on a fait des propositions et des compromis sur nos demandes, notamment salariales, mais rien n’y fait », s’indigne Nicolas Louazel. Dans les derniers jours, le syndicat a présenté pas moins de trois offres globales intégrant des propositions et des suggestions sur les dossiers prioritaires de la partie patronale, comme la formation et la mobilité de la main-d’œuvre, sans résultats.

« Elle ne fait aucun compromis, elle veut que l’on accepte intégralement toutes ses demandes, dans le fond. elle ne veut pas négocier, elle veut tout avoir », dénonce le président du syndicat. La négociation achoppe notamment sur des enjeux de flexibilité et de performance. Le syndicat est prêt à faire des compromis pour permettre à l’employeur d’atteindre ses objectifs, mais pas au détriment de la qualité de vie au travail. « Par exemple, on ne veut pas geler des gens sur des horaires de nuit ou sur des postes de bouche-trou, mais l’employeur est fermé à toute alternative », explique Nicolas Louazel. Le syndicat estime qu’il n’y a eu aucune avancée dans la négociation depuis le 3 juin.

Du côté syndical, les priorités de la négociation portent sur la limitation de la sous-traitance et le maintien de la qualité du service. « Il y a une expertise au RTC, un capital humain qu’il faut protéger et étendre », poursuit Frédéric Brun, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Au fil des ans, de nombreux ajouts de services se sont faits au RTC en ayant recours au privé et à la sous-traitance. « Notre objectif est de rapatrier à l’interne un maximum de travaux actuellement faits par le privé, comme l’entretien des flexibus », explique Frédéric Brun, « non seulement pour protéger la qualité du service, mais aussi parce que c’est moins cher et qu’il y a des économies à faire. »

Les salaires sont évidemment un enjeu, mais pas à la hauteur que l’on voit dans les médias. « Il faut que le maire arrête avec son 30 %, ce n’est plus d’actualité, on a fait des compromis et des contre-propositions à ce sujet », révèle Frédéric Brun. Le syndicaliste estime toutefois qu’il y a des limites à étirer l’élastique. « J’invite les politiciennes et politiciens à regarder les offres d’emploi dans la région. Oui ça reste de bonnes conditions, mais ce n’est plus comme avant, on peut trouver mieux ailleurs, on n’est pas les pires, mais on n’est pas les mieux payés non plus », dit-il, « c’est beau la capacité de payer des contribuables, mais il faudrait aussi parler de la capacité de recruter du RTC. Ce n’est pas comme si ça se bousculait aux portes pour travailler ici. »

À propos des services essentiels
« La politisation à outrance des sociétés de transport est un vrai cancer », lance François Enault, premier vice-président de la CSN, « et le dossier des services essentiels est un bon exemple de ça. » Le premier vice-président de la CSN dénonce d’ailleurs une campagne de désinformation à ce sujet. « Est-ce que le transport en commun est un service important pour la population à Québec? Oui, absolument. Est-ce que c’est un service essentiel au sens de la loi? Non », explique François Enault, « et ce n’est pas moi qui le dit, c’est le Tribunal administratif du travail. D’ailleurs, on va mettre une chose au clair : le syndicat du transport de Montréal n’a pas spontanément négocié une entente de service essentiel avec la STM pour assurer le service pendant le Grand Prix. Ça a été imposé par le tribunal. On n’est pas face à un gentil syndicat, à Montréal, et un méchant syndicat, à Québec, on est face à deux syndicats qui sont passés par le même processus légal et qui ont eu des réponses différentes parce qu’ils sont dans des villes différentes avec des systèmes de transport en commun différents. »

La direction du RTC est transparente dans toutes ses communications : elle veut que le transport en commun soit unilatéralement décrété service essentiel et limiter le droit de grève de ses syndiqué-es. « On est exactement face à tout ce qu’on a dénoncé concernant le projet de loi 89 du ministre Boulet », poursuit François Enault, « pourquoi est-ce que les employeurs négocieraient de bonne foi s’ils peuvent espérer une intervention du ministre? Le RTC n’est même pas encore couvert par la loi qu’ils se trainent déjà les pieds pour étirer le temps et espérer s’en tirer sans avoir besoin de négocier comme du monde. Heille! 62 séances de négociation et ce n’est toujours pas réglé? Voyons donc! Imaginez ce que ça va être quand les syndiqué-es vont avoir un rapport de force amputé, comme leur droit de grève… »

Le Festival d’été de Québec
Il a coulé beaucoup d’encre sur le choix de faire la grève durant le Festival d’été de Québec. « Je voudrais remettre les pendules à l’heure à ce propos », ajoute Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN), « premièrement, il est indécent de reprocher à des travailleuses et des travailleurs de choisir le moment où ils ont le meilleur rapport de force pour améliorer leurs conditions de travail, c’est la base, sans ça on a toujours juste des miettes. » Deuxièmement, selon la présidente du conseil central, la partie patronale aurait tout à fait pu éviter une grève en plein FEQ. « Le syndicat lui a proposé de commencer à négocier à l’avance, elle a refusé », rappelle Barbara Poirier, « ça fait depuis le 15 octobre 2024 que ça négocie, tout le monde le voyait où ça nous menait, voulez-vous bien me dire comment ça se fait que ça n’a pu se régler avant? Soit l’employeur est vraiment incompétent, soit c’était ça le plan de match. »

« Au conseil central, s’il faut absolument qu’il y ait une grève au RTC, et ça a pas mal l’air d’être un passage obligé, on préfère que ce soit pendant le FEQ », conclut Barbara Poirier. Pourquoi? Parce que l’autre fenêtre de règlement, c’est à la rentrée. « C’est moins spectaculaire qu’une grève pendant le FEQ, mais c’est la clientèle régulière du RTC qui serait la plus impactée par une grève à la rentrée », analyse Barbara Poirier. La présidente du conseil central réitère, en terminant, que les membres du syndicat peuvent compter sur l’appui et la solidarité de la CSN et de toutes ses composantes dans leur combat pour obtenir une convention collective à la hauteur de leurs attentes.

À propos
Le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN représente 363 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 69 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que du secteur public.

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Grève pour un minimum de dignité à la Faculté de médecine vétérinaire https://www.csn.qc.ca/actualites/greve-pour-un-minimum-de-dignite-a-la-faculte-de-medecine-veterinaire/ Sat, 21 Jun 2025 10:00:03 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=105962 La soixantaine d’internes et de résidents et résidentes de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal gagne moins que 10 $ l’heure alors qu’ils sont médecins vétérinaires ! La grève est donc déclenchée depuis hier, le vendredi 20 juin à 17 h. Cela fait depuis décembre dernier que la négociation est en cours pour l’obtention d’une première convention collective.

« Ils travaillent plus de 60 heures par semaine à l’hôpital de la Faculté et contribuent aussi à l’enseignement pour les étudiantes et étudiants en médecine vétérinaire, ce n’est pas normal qu’ils gagnent moins que le salaire minimum ! La faculté se fie à eux, ils doivent être mieux rémunérés », soutient Saleha Hedaraly, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN).

Les membres du Syndicat des résidentes et résidents et internes de la Faculté de médecine vétérinaire, affilié à la CSN, doivent payer leurs frais de scolarité et les frais de leur ordre professionnel avec des salaires variant de 25 000 $ à 30 000 $. Ils sont les moins bien payés de toutes les facultés vétérinaires canadiennes.

« Le loyer augmente pour tout le monde. Il est impossible pour eux d’avoir un 2e emploi, il n’y a aucune raison de ne pas leur donner au moins le salaire minimum et un horaire viable », ajoute la vice-présidente. Cette dernière s’exprime au nom des personnes résidentes et internes, parce que ces dernières craignent de ne pas être embauchées plus tard si elles sont associées à cette lutte syndicale, pourtant très juste.

Les résidentes et résidents et internes se spécialisent dans une branche précise de la médecine vétérinaire et y jouent par la suite un rôle essentiel, notamment pour les grands animaux comme les chevaux, les vaches ou pour les animaux exotiques et les animaux de compagnie. « Nous n’avons pas les moyens de perdre ces futurs spécialistes vers d’autres provinces qui les traitent mieux », ajoute Audrey Benoit, présidente du Conseil central de la Montérégie (CCM–CSN).

La Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal est la seule faculté à offrir le programme de doctorat pour devenir vétérinaire au Québec. Les internes ont déjà terminé leur doctorat de premier cycle en médecine vétérinaire et sont sur le point de pratiquer leur profession.

Les membres ont voté pour 10 jours de grève à utiliser au moment opportun. La grève se poursuivra tant qu’il n’y a pas une ouverture intéressante de l’employeur sur leur rémunération.

Notons l’appui à la lutte des résidentes et résidents et des internes par le syndicat des professeurs et professeures de l’Université de Montréal (SGPPUM), de même que par celui des chargé-es de cours de l’Université de Montréal (SCCCUM).

À propos

Fondée en 1969, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec–CSN parle au nom de 80 % des chargées et chargés de cours des universités québécoises (11 000 membres) et de près de 85 % des profs de cégep. Elle regroupe quelque 40 000 membres dans 45 cégeps, 47 établissements privés et 12 universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec et constitue l’une des huit fédérations affiliées à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Dans la région, le Conseil central de la Montérégie–CSN rassemble près de 34 000 syndiqué-es issus des secteurs public et privé, regroupés dans plus de 200 syndicats. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux compte plus de 330 000 membres présents dans tous les secteurs d’activité.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.

 

 

 

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