Secteur public – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Fri, 04 Jul 2025 23:44:03 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.2 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Secteur public – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 Dix jours de grèves sur deux traverses du Saint-Laurent https://www.csn.qc.ca/actualites/dix-jours-de-greves-sur-deux-traverses-du-saint-laurent/ Fri, 04 Jul 2025 14:13:50 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106204 En ce vendredi 4 juillet, les membres du Syndicat national des traversiers du Québec–CSN déclenchent dix jours de grève sur les traverses de Québec–Lévis et de Matane–Baie-Comeau–Godbout, ainsi qu’à l’atelier de réparation navale de Québec. Le syndicat a récemment adopté à 90 % un mandat de moyens de pression incluant une banque illimitée de jours de grève.

« Pour nous, la grève, c’est vraiment le moyen de pression ultime. On aurait préféré régler bien avant aujourd’hui, mais la Société des traversiers du Québec (STQ) s’est traîné les pieds tout au long de notre négociation et on ne figure pas dans les priorités du gouvernement. On le répète encore : on est sans convention collective depuis le 1er avril 2023 et on en est à notre troisième année sans augmentation salariale, à assumer l’inflation démesurée des dernières années. Même si presque tous les autres salarié-es du gouvernement ont réglé, le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) ne semble toujours pas pressé de conclure notre négociation », précise le président du syndicat, Patrick Saint-Laurent.

Ligne de piquetage ce 4 juillet 2025 à la gare fluviale de Québec.

« En plus de laisser traîner la négociation inutilement, l’employeur a déposé une liste de reculs dans les conditions de travail qui n’ont tout simplement pas d’allure. Si vous cherchez des responsables de cette grève-là, on vous invite à interpeler la STQ et le SCT. Ça fait plusieurs fois qu’on demande au SCT de donner des mandats clairs à la Société des traversiers du Québec et à son équipe de porte-paroles pour enfin régler cette négociation-là », ajoute la vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, Stéphanie Gratton. « On demande donc au gouvernement d’enfin assumer ses responsabilités et de passer à l’action afin d’assurer à la population le service auquel elle a droit. »

« On a déjà joué dans ce film-là et sérieusement, si le gouvernement avait compris l’an dernier, dans cette même négociation, on n’en serait pas là aujourd’hui. Il y a des salarié-es qui sont encore payé à peine plus de 20 $ l’heure pour travailler sur les navires de la STQ et nous, on trouve ça inacceptable. On est donc solidaires avec les salarié-es en grève qui ont décidé d’exercer leur rapport de force à un moment où le gouvernement n’aura pas le choix de les écouter », souligne Pierre Emond, vice-président du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

« Quand la STQ ne prend pas la négociation avec ses salarié-es au sérieux, ce sont les régions du Bas-Saint-Laurent et de la Côte-Nord qui en paient le prix. On vit déjà avec les problèmes liés au F.-A. Gauthier, qui a coûté une fortune aux contribuables. Ce serait bien la moindre des choses que le gouvernement négocie sérieusement et respectueusement avec les salarié-es de la STQ pour assurer le service toute l’année, particulièrement en haute saison. Bref, on veut un règlement et ça presse », martèle la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN, Liette Ross.

« Pour la CSN, il y a clairement une crise dans le transport au Québec. Au lieu de s’y attaquer et de planifier un financement adéquat pour bien rémunérer les salarié-es et bâtir des infrastructures durables, qui offriront un service fiable à la population, le gouvernement préfère engloutir des milliards dans un projet de 3e lien de plus en plus critiqué, ce qui ne fait qu’aggraver la situation. Il serait temps qu’on investisse l’argent de la population aux bons endroits, ce qui implique, entre autres, d’offrir de bonnes conditions aux travailleuses et aux travailleurs de la STQ », conclut François Enault, premier vice-président de la CSN.

À propos

Le Syndicat national des traversiers du Québec–CSN regroupe 200 membres travaillant sur la traverse de Québec-Lévis, à l’atelier de réparation navale de Québec ainsi que sur terre et sur mer à la traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout. Le syndicat est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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La CSN dénonce une autre fermeture de succursale https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-denonce-une-autre-fermeture-de-succursale/ Thu, 26 Jun 2025 23:54:14 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=105991 Réunis aujourd’hui devant la succursale de la SAQ Monk à Montréal, la CSN s’est jointe au groupe Solidarité SAQ Sud-Ouest afin de dénoncer la fermeture prochaine d’une autre succursale de la Société des alcools du Québec (SAQ).

Nicolas Doucet, secrétaire général du Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ–CSN, a témoigné des impacts majeurs de la fermeture d’une succursale dans un quartier : « J’ai déjà vécu une fermeture sauvage de succursale, celle de Pointe-Saint-Charles en 2012. J’ai travaillé sept ans dans cette succursale très rentable que la SAQ a décidé de fermer pour forcer les gens à fréquenter les plus gros points de vente. Le résultat a été désastreux : la rue Centre s’est dévitalisée, la plupart des commerces ont fermé et les locaux commerciaux se sont vidés. La rue vivante que nous connaissions à l’époque est devenue un désert de locaux à louer ».

Pour Frédéric Brun, président de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, l’élan de privatisation actuelle de la SAQ par le gouvernement de la CAQ est une très mauvaise idée : « Les récentes décisions du gouvernement visant à fermer huit succursales de la SAQ tout en ouvrant 34 nouvelles agences et une centaine de micro-agences ne passent pas du tout. Ces décisions imposent des conséquences économiques et sociales qui ne peuvent être ignorées par les pouvoirs publics en plus de déplacer le réseau des succursales de la SAQ et sa clientèle vers le secteur privé. Nous allons poursuivre notre mobilisation afin de contrer ces décisions qui, à plusieurs égards, vont carrément à l’encontre des intérêts de la population ».

Pour sa part, Ramatoulaye Diallo, trésorière du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, s’inquiète de la santé publique du territoire qu’il représente : « Rappelons que la mission principale de la SAQ est d’offrir des services de vente des produits de l’alcool de qualité, en respect des normes éthiques responsables et des lois encadrant ces activités. Nous voyons donc d’un mauvais œil la mise en opération de micro-agences dans les dépanneurs en milieu densément peuplé comme Montréal et Laval, qui pourraient commercialiser des petits formats de spiritueux, sans le même engagement législatif quant à la vente de ces produits. Avec la multiplicité des micro-agences dont certaines sont déjà en place, la vérification de l’âge et de la sobriété de la clientèle par des tiers non formés sur ces enjeux nous inquiètent ».

À propos

Le Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) représente les 5000 employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, partout au Québec. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 69 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble 110 000 membres dans 400 syndicats de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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Des grèves le 4 juillet prochain sur deux traverses du Saint-Laurent https://www.csn.qc.ca/actualites/des-greves-le-4-juillet-prochain-sur-deux-traverses-du-saint-laurent/ Fri, 20 Jun 2025 17:16:15 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=105971 Réunis en assemblées générales cette semaine, les membres du Syndicat national des traversiers du Québec–CSN ont adopté à 90 % un mandat de moyens de pression incluant une banque de jours de grève illimitée. Des avis de grève sont donc envoyés aujourd’hui même et un déclenchement de grève est prévu pour le 4 juillet prochain sur les traverses de Québec-Lévis et de Matane–Baie-Comeau–Godbout.

« Nous en sommes à notre troisième année sans augmentation salariale, à assumer la forte inflation des dernières années, et toujours sans convention collective depuis le 1er avril 2023. Le peu d’avancement sérieux à notre table de négociation nous a fait comprendre plus d’une fois que pour le gouvernement, nous ne figurons pas dans ses priorités. Malgré des discussions parfois prometteuses, aucune avancée significative n’a été réalisée et le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) ne semble toujours pas pressé de régler notre négociation, précise Patrick Saint-Laurent, président du syndicat. Avec le vote fort de cette semaine, nous entendons lui faire comprendre qu’on veut un règlement, et ça presse ».

« Pour nous, cette négociation traîne inutilement et depuis trop longtemps. Presque tous les autres salarié-es de l’État se sont entendus avec le gouvernement. Il est donc urgent que le SCT donne des mandats clairs à la Société des traversiers du Québec et à son équipe de porte-paroles pour finaliser cette négociation dès que possible, ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN. Avec les vacances qui ont déjà débuté et le Festival d’été de Québec qui arrive à grands pas, un moment de l’année où l’achalandage est grand sur les navires, le gouvernement devra assumer et expliquer son inaction si les traversiers restent aux quais ».

À propos

Le Syndicat national des traversiers du Québec–CSN regroupe 200 membres travaillant sur la traverse de Québec-Lévis, à l’atelier de réparation navale de Québec ainsi que sur terre et sur mer à la traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout. Le syndicat est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Le gouvernement Legault : irresponsable et sexiste en santé et sécurité du travail https://www.csn.qc.ca/actualites/le-gouvernement-legault-irresponsable-et-sexiste-en-sante-et-securite-du-travail/ Wed, 11 Jun 2025 21:06:13 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=105596 Des centaines de travailleuses et de travailleurs du réseau de la santé et de services sociaux se sont rassemblés aujourd’hui devant l’Assemblée nationale afin de protester contre le choix du gouvernement Legault qui, à travers son projet de loi 101, soustrait plusieurs établissements en santé et services sociaux et en éducation à l’application des mécanismes de participation en santé et sécurité du travail.

« Le plus grand employeur de la province, le gouvernement du Québec, refuse de bien protéger ses salarié-es. C’est dangereux et irresponsable », déclare Judith Huot, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). « Nous dénonçons cette attaque frontale envers les travailleuses et les travailleurs de la santé et des services sociaux, dont 80 % sont des femmes. Ce gouvernement fait preuve de mépris en les traitant comme des employé-es de second rang ».

David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN, rappelle que les mécanismes de participation ont pourtant fait leurs preuves dans tous les secteurs d’activités où ils sont implantés. « Cette décision gouvernementale est d’autant plus inacceptable au regard des risques de lésions professionnelles présents dans ces secteurs. Cela fera en sorte qu’une travailleuse de la santé, si elle est exposée à des risques d’infection, de blessure ou de violence, n’aura pas accès aux mêmes mécanismes de prévention qu’une serveuse dans un restaurant. C’est totalement illogique », martèle le vice-président.

En terminant, Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, souligne que l’obsession de l’austérité rend aveugle le gouvernement Legault. « Pour des économies de bouts de chandelle, le gouvernement met en danger des centaines de milliers de travailleuses. Cette manie de vouloir couper partout dans le secteur public invisibilise les dangers auxquels ces femmes sont soumises. La CSN continuera de se mobiliser pour renverser cette fâcheuse tendance prise par nos décideurs », conclut Mme Poirier.

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PL 89 – Un bouleversement aux lourdes conséquences pour le Québec https://www.csn.qc.ca/actualites/pl-89-un-bouleversement-aux-lourdes-consequences-pour-le-quebec/ Thu, 29 May 2025 15:15:13 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=105406 Le projet de loi 89, adopté aujourd’hui, aura de lourdes conséquences pour l’ensemble de la main-d’œuvre du Québec. « Le premier ministre et son ministre du Travail n’ont vraisemblablement pas saisi l’ampleur des dégâts qu’occasionnera cette nouvelle législation. Il s’agit d’une journée sombre pour les travailleuses et les travailleurs », dénoncent les porte-paroles Robert Comeau de l’APTS, Luc Vachon de la CSD, Caroline Senneville de la CSN, Éric Gingras de la CSQ, Mélanie Hubert de la FAE, Julie Bouchard de la FIQ, Magali Picard de la FTQ, Christian Daigle du SFPQ et Guillaume Bouvrette du SPGQ.

 

Des conséquences pour toutes les personnes salariées du Québec

Il ne fait aucun doute pour les organisations syndicales que les impacts du projet de loi se feront sentir bien au-delà des personnes syndiquées. « Nous le répétons, les gains obtenus par la négociation exercent une pression positive sur les milieux non syndiqués, obligeant les employeurs à s’ajuster pour demeurer compétitifs. C’est à l’ensemble de la main-d’œuvre québécoise que le gouvernement s’attaque en limitant la capacité des travailleuses et des travailleurs à défendre et à améliorer leurs conditions de travail », déplorent les porte-paroles.

 

Une menace à la paix industrielle

Les règles entourant le recours et l’exercice de la grève permettaient jusqu’ici de maintenir l’équilibre fragile, mais essentiel entre les travailleuses, les travailleurs et les patrons. Les organisations syndicales ne s’expliquent pas pourquoi Jean Boulet a voulu tout bouleverser, si ce n’est pour assujettir l’ensemble des personnes salariées au bon vouloir des employeurs et pour faire plaisir au patronat ainsi qu’à un conseil des ministres aux tendances antisyndicales. « L’encadrement entourant l’exercice du droit de grève, qui était somme toute limitatif, offrait aux travailleuses et aux travailleurs la possibilité d’améliorer leurs conditions à l’intérieur de balises claires. Le ministre semble s’être trouvé des prétextes pour bafouer leurs droits et, de ce fait, il menace la paix industrielle », évoquent les représentants syndicaux. « Il nous semble clair que les limitations au droit de grève contenues dans cette législation ne passeront pas le test des tribunaux. Les constitutions, tant canadienne que québécoise, ainsi que l’arrêt Saskatchewan sont sans équivoque à ce propos. Les droits syndicaux sont aussi des droits humains. »

 

Des gains obtenus grâce aux luttes

Au fil des décennies, de nombreuses avancées sociales bénéficiant à l’ensemble de la société ont été obtenues grâce aux luttes menées par les travailleuses et les travailleurs syndiqués. L’équité salariale, l’implantation du réseau des CPE, le salaire minimum, les congés parentaux sont quelques-uns des gains obtenus grâce à la mobilisation syndicale. « Ce sont nos moyens de pression et nos grèves qui ont permis à des millions de Québécoises et de Québécois de bénéficier de ces droits. Priver les travailleuses et les travailleurs de leur capacité à lutter, c’est freiner les progrès de toute la société québécoise », insistent les porte-paroles.

 

« Le lien de confiance est rompu »

Dès l’évocation par Jean Boulet de ses intentions, à la fin 2024, les organisations syndicales ont invité le ministre du Travail à la prudence. « Nous avons rapidement saisi que le ministre ne serait pas ouvert à la discussion afin de trouver des solutions satisfaisantes pour tous. D’ailleurs, nous nous expliquons mal cette volte-face complète de la part du ministre du Travail, qui a drastiquement changé de ton à partir de ce moment :  il a choisi de rompre le dialogue avec les travailleuses et les travailleurs du Québec. Le lien de confiance est rompu », concluent les porte-paroles.

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Grève à l’entretien du RTC: « L’employeur a sa part de responsabilité », selon le syndicat https://www.csn.qc.ca/actualites/greve-a-lentretien-du-rtc-lemployeur-a-sa-part-de-responsabilite-selon-le-syndicat/ Thu, 22 May 2025 17:54:31 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=105304 Les membres du Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC (CSN) ont dressé des piquets de grève cette nuit devant le 720, rue des Rocailles. Ils seront en grève aujourd’hui et demain, les 22 et 23 mai. Le syndicat estime que l’employeur a sa part de responsabilité dans le conflit et dénonce une instrumentalisation politique de la grève.

« Soyons clairs : ce n’est pas le syndicat qui a décidé de suspendre complètement le service à la population, c’est l’employeur », déclare Nicolas Louazel, président du Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC (CSN). « Ils n’étaient pas obligés de fermer pendant deux jours ». Le syndicat avait d’ailleurs choisi d’y aller graduellement avec son mandat de grève pour permettre à la partie patronale de s’organiser. Le RTC aurait voulu maximiser l’impact de la grève pour retourner l’opinion publique contre les syndiqués qu’il ne s’y serait pas pris autrement. « L’employeur a sa part de responsabilité dans le conflit », martèle Nicolas Louazel. « En 42 jours de négociation, dont 4 jours de conciliation, on n’a même pas commencé à travailler sur les vrais enjeux parce que l’employeur a fait trop de demandes et se traine les pieds ».

Le RTC parle souvent de bien-être de la population et de qualité du service, ce qui est ironique selon le syndicat. « La paix industrielle, s’entendre avec les syndicats, adresser les enjeux vécus par les salarié-es, c’est ça qui va assurer la qualité du service et le bien-être de la population, » explique Nicolas Louazel. « Du monde heureux au travail, c’est du monde productif. Il est plus que temps que le RTC investisse dans son capital humain ». Le syndicat estime que ses demandes ne coûteront pas plus cher à la population puisqu’il est en mesure de suggérer et de générer des économies substantielles pour le transporteur.

« Le transport en commun est un élément clef du développement économique et social du Québec, en plus d’être un élément incontournable de la transition juste », rappelle Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), « c’est important de prendre soin de nos salarié-es et de maintenir de bonnes conditions de travail ». La vice-présidente note toutefois qu’il y a des limites à ce qu’il est possible d’atteindre en négociation. « Non seulement les sociétés de transport doivent agir de bonne foi et négocier des conditions décentes pour maintenir des services de qualité », explique Stéphanie Gratton, « mais les gouvernements supérieurs doivent s’impliquer et s’assurer que le transport en commun soit adéquatement financé pour pouvoir jouer son rôle ».

« La région de Québec a pris du retard en matière de transport en commun et de mobilité durable », poursuit Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN). « Au lieu d’aller de l’avant et de soutenir le réseau adéquatement, on fait la vie dure aux salarié-es et on étire les négociations avec les syndicats, c’est le monde à l’envers ». Pour la présidente du Conseil central, ce que vivent les syndicats au RTC avec des négociations qui s’éternisent n’est pas sans rappeler ce que vit la population : « Pendant que les gens attendent le bus, nos membres, eux, attendent le boss ; on pourrait se dire que c’est la vie, mais non, ce n’est pas obligé d’être comme ça. Le RTC peut et doit faire mieux ».

Pour Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN, la direction du RTC instrumentalise la grève des salarié-es d’entretien pour marquer des points politiques. « Ils ne s’en cachent même pas, ils en parlent ouvertement en conférence de presse : ils veulent revenir à la situation antérieure, récupérer les services essentiels et limiter le droit de grève de leurs employé-es », explique Katia Lelièvre. Pour la vice-présidente de la CSN, le conflit au RTC illustre, malheureusement, tous les problèmes soulevés par le projet de loi 89 du ministre Boulet, visant à limiter le droit de grève. « Au lieu d’accélérer les choses, limiter le droit de grève des salarié-es va les ralentir encore plus », conclut la syndicaliste. « On va en voir de plus en plus souvent des employeurs se traîner les pieds en négociation, pourquoi ils se presseraient si à la fin si le ministre peut suspendre une grève et qu’un arbitre peut imposer une convention collective ? »

La CSN et ses organisations affiliées réitèrent son appui au Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC (CSN). Toutes les ressources sont mises à la disposition du syndicat pour soutenir la négociation et la mobilisation pour obtenir une bonne convention collective. Rappelons que la convention collective des salarié-es d’entretien du RTC est échue depuis le 27 septembre 2024.

 

À propos

Le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC (CSN) représente 363 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que du secteur public.

 

 

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Négociations au RTC: le syndicat de l’entretien à la recherche d’un règlement rapide https://www.csn.qc.ca/actualites/negociations-au-rtc-le-syndicat-de-lentretien-a-la-recherche-dun-reglement-rapide/ Fri, 16 May 2025 19:50:36 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=105143 « C’est inconcevable qu’après 41 séances de négociation et 3 séances de conciliation, la négociation ne soit pas plus avancée que ça », déclare Nicolas Louazel, président du Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC (CSN). « Nous sommes à la recherche d’un règlement rapide, mais si on ne met pas de pression, ce ne sera pas réglé avant novembre », poursuit-il.

Le Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC (CSN) s’explique mal que le RTC ait réussi à s’entendre avec deux autres accréditations syndicales, mais que ses négociations stagnent. « On a tout mis en place pour que ça se passe bien : on est diligents dans nos réponses à l’employeur, on propose des solutions, on est allé chercher les services d’un conciliateur au ministère du Travail, mais rien n’y fait », se désole Nicolas Louazel.

Le président du Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC (CSN) réitère que le but ultime de son organisation est d’aller chercher de bonnes conditions de travail et des gains qui profiteront à tout le monde. « Ce qu’on veut, c’est de mettre en place les conditions pour pouvoir assurer le meilleur service possible à la population. Notre but n’est pas de faire la grève à tout prix, mais il semble que ce soit le seul outil à notre disposition pour faire bouger les choses », explique Nicolas Louazel.

Rappelons que la convention collective est échue depuis le 27 septembre 2024 et que le syndicat a déposé un préavis de grève de 48 h pour les 22 et 23 mai 2025. « Il reste une séance de conciliation avant la grève. Nous sommes disponibles pour la négociation 24/7, si tout le monde met l’énergie nécessaire c’est possible de régler rapidement et d’éviter une escalade », conclut le président du syndicat.

 

À propos

 Le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC (CSN) représente 350 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que du secteur public.

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Les employé-es de soutien de l’aide juridique déclenchent la grève https://www.csn.qc.ca/actualites/les-employe-es-de-soutien-de-laide-juridique-declenchent-la-greve/ Thu, 15 May 2025 13:00:01 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=105098 Les huit syndicats affiliés à la CSN du Regroupement des syndicats du personnel de soutien de l’aide juridique déclenchent la grève à 9 h ce matin. Les travailleuses et les travailleurs dénoncent la lenteur de la partie patronale à la table de négociation.

« Ça fait deux ans qu’on négocie et l’employeur refuse toujours d’avancer sur nos demandes. Après les votes de grève, nous avons senti une volonté de négocier de la partie patronale. C’était tout nouveau. On a fixé des séances en comité restreint pour accélérer le processus. Mais, ça n’avance pas assez vite. L’employeur doit comprendre que nous voulons régler maintenant », affirme la présidente du regroupement, Josée Désilets.

Pour une convention collective juste

Les salarié-es souhaitent uniformiser leurs conventions collectives et qu’elles soient appliquées de la même manière dans tous les bureaux. Ils souhaitent normaliser les enjeux suivants : les horaires de travail variables, le télétravail, l’intégration des nouvelles et des nouveaux et la définition des titres d’emploi. En ce moment, ces éléments sont appliqués selon le bon vouloir du directeur local.

Avec cette grève, les syndiqué-es veulent démontrer leur détermination à améliorer leurs conditions de travail.

« Depuis trop longtemps, leurs conditions de travail changent en fonction des régions où ils travaillent. Leur quotidien varie au gré de la volonté du gestionnaire régional. Ils devraient tous évoluer avec les mêmes conditions de travail, peu importe leur port d’attache », déclare Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Pallier le gel d’embauche

« L’employeur veut mettre en place un bassin de secrétaires pour pallier les absences non remplacées, résultat du gel d’embauche imposé par le gouvernement. Personne ne veut de ce bassin; pas même les avocates et les avocats avec qui les secrétaires travaillent. L’austérité ne doit pas se faire sur le dos du personnel de soutien », croit Caroline Senneville, présidente de la CSN.

 

À propos

Le Regroupement des syndicats du personnel de soutien de l’aide juridique rassemble huit syndicats affiliés à la CSN, qui représentent environ 300 travailleuses et travailleurs dans différentes régions du Québec. Il est affilié à la FEESP–CSN, laquelle regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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« Une réforme que nous revendiquons depuis longtemps » https://www.csn.qc.ca/actualites/une-reforme-que-nous-revendiquons-depuis-longtemps/ Wed, 23 Apr 2025 17:57:34 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=104361 La CSN accueille positivement le projet de loi 100 de la ministre Sonia LeBel, qui vient abroger la Loi sur le régime de négociation des conventions collectives dans les secteurs public et parapublic (loi 37). Pour la centrale, trois éléments du projet de loi constituent des avancées importantes : la confirmation qu’il n’y aura pas de fusion des accréditations, le retrait des entraves au droit de négociation de certaines matières, que nous contestions depuis plusieurs années, et, enfin, la modernisation de la loi afin de mieux refléter les réalités d’aujourd’hui.

« Nous contribuerons à l’étude du projet de loi, mais resterons vigilants ; les travailleuses et les travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux ainsi que du réseau de l’éducation pourront compter sur nous pour faire les représentations nécessaires afin de veiller à leurs intérêts », a précisé le premier vice-président de la CSN, François Enault, en ajoutant que la CSN va prendre le temps d’analyser plus amplement ce vaste projet de loi.

Pas de fusion d’accréditations

La confirmation par la ministre qu’aucune fusion des accréditations ne sera imposée constitue une bonne nouvelle pour les travailleuses et les travailleurs qui œuvrent dans les réseaux de la santé, des services sociaux et de l’éducation. « Nos gens ont autre chose à faire de pas mal plus important que de se marauder : s’occuper de la population », a lancé pour sa part la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « La ministre a fait un choix responsable, pour le bien-être de tout le monde. »

Négocier plus librement

Le projet de loi 100 vient aussi redonner aux employé-es de l’État leur droit de négocier sur les matières locales. « La loi 37 privait les travailleuses et les travailleurs de leur droit de porter des revendications lors des négociations nationales pour le renouvellement des conventions collectives. Si l’employeur refusait de rouvrir la négociation sur les matières locales ou régionales, la loi empêchait alors toute renégociation. Dorénavant, nous pourrons négocier à tous les coups, n’en déplaise aux employeurs », a expliqué la présidente de la CSN. De plus, les employé-es du secteur public pourront maintenant exercer des moyens de pression dans le cadre de ces pourparlers locaux. « c’est une bonne nouvelle pour nos membres, qui pourront enfin avoir un rapport de force pour améliorer leurs conditions de travail locales ». Bien sûr, souligne également Caroline Senneville, nous demeurerons aux aguets durant la transition, car les conditions de travail et de pratique ne doivent pas être revues à la baisse.

Une modernisation revendiquée depuis longtemps

Finalement, la CSN, qui revendique depuis plus de 30 ans la nécessité de réformer le régime de négociation pour qu’il soit respectueux des droits fondamentaux et accepté par toutes les parties, se réjouit de cette modernisation. « Enfin, la loi qui régit la négociation va refléter ce qui se passe vraiment sur le terrain. Nous le demandions depuis longtemps; le gouvernement nous a finalement écoutés », note François Enault. En effet, plusieurs éléments de la pratique actuelle ne sont pas inscrits dans le cadre légal, qu’on pense à la présence constante du palier central depuis les années 70 ou encore à la négociation des salaires pour l’ensemble de la convention plutôt que pour la première année seulement. En somme, nous saluons l’approche fondée sur le dialogue adoptée par la ministre LeBel dans les travaux ayant mené à l’élaboration du présent projet de loi, une démarche qui contraste de manière marquée avec celle du ministre Boulet dans le cadre du projet de loi no 89.

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Les paramédics du Québec se préparent à la grève https://www.csn.qc.ca/actualites/les-paramedics-du-quebec-se-preparent-a-la-greve/ Thu, 17 Apr 2025 11:46:51 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=104253 Bien que les conventions collectives des paramédics membres de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) soient échues depuis deux ans, le gouvernement de la CAQ n’a encore envoyé aucun signal permettant de croire que ces négociations sont une priorité pour lui. Au contraire, s’ils acceptaient ce qui leur est offert actuellement, les paramédics se retrouveraient avec une rémunération et des conditions de travail inférieures. C’est dans ce contexte que tous les syndicats CSN tiendront prochainement des assemblées générales pour se prononcer sur la grève. Si les mandats sont accordés, les élu-es du secteur préhospitalier de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) assureront une coordination pour que la grève soit déclenchée au moment opportun.

« Dans le secteur préhospitalier, nous travaillons constamment sur la corde raide, à sauver des vies, à porter secours aux Québécoises et aux Québécois, rappelle le représentant du secteur à la FSSS–CSN, Jean Gagnon. On a le sentiment qu’il n’y a que le gouvernement qui ne reconnaît pas pleinement la valeur de notre travail. C’est vraiment méprisant de le voir, en 2025, nous dire : je ne vous donnerai rien tant que vous ne ferez pas la grève. La CAQ n’aura qu’elle-même à blâmer si on se retrouve en conflit de travail, elle en sera entièrement responsable. »

Pour la vice-présidente de la FSSS–CSN, Lucie Longchamp, le gouvernement prouve encore son incapacité à s’engager dans des négociations sérieuses avec les salarié-es tant qu’ils n’exercent pas leur rapport de force.

« Deux ans sans convention collective. Seulement trois rencontres de négociation pour les matières communes. Non seulement le gouvernement n’a même pas encore su offrir aux paramédics ce qu’il a négocié dans le secteur public, il leur demande, en plus, de nombreux reculs. C’est complètement inacceptable, dénonce-t-elle. Chaque jour, les paramédics prennent soin de nous. Les Québécoises et les Québécois savent à quel point leur travail est important. Les paramédics sont régulièrement nommés comme étant la profession envers laquelle la population a le plus confiance. Comment le gouvernement peut-il les mépriser à ce point ? »

Revendications

En plus d’une amélioration de leur rémunération pour refléter pleinement leurs responsabilités et compétences, les paramédics revendiquent, entre autres, le respect des horaires de travail pour lutter contre l’explosion des heures supplémentaires et la bonification du régime de retraite pour tenir compte de la réalité de cette profession exigeante physiquement et mentalement.

 

À propos

Le secteur préhospitalier de la FSSS–CSN regroupe du personnel dans tout le Québec notamment près de 3400 paramédics. Ceux-ci travaillent pour la société d’État Urgences-santé, dans le Grand-Montréal, pour une coopérative ou encore pour une entreprise privée, tant dans les grandes villes que dans les secteurs ruraux.

 

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Une réflexion collective essentielle pour une prise en charge adéquate de la santé et sécurité du travail https://www.csn.qc.ca/actualites/une-reflexion-collective-essentielle-pour-une-prise-en-charge-adequate-de-la-sante-et-securite-du-travail/ Tue, 15 Apr 2025 13:27:56 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=104162 Les centrales syndicales du Québec – la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) –, en collaboration avec l’Union des travailleurs et travailleuses accidenté(e)s de Montréal (UTTAM) et leurs alliés, ont émis la déclaration commune suivante à l’occasion du lancement du Sommet SST 2025 au Centre des congrès de Québec.

« Le Sommet SST 2025 est un événement historique, qui rassemble durant deux jours plus de 1500 participants et participantes, issus des milieux syndicaux et communautaires, pour dresser un bilan approfondi des récents changements législatifs en santé et sécurité du travail (SST) et établir les stratégies nécessaires pour relever les défis actuels auxquels les travailleurs et les travailleuses sont confrontés au quotidien. Il offre également l’occasion d’évaluer les impacts concrets de la Loi modernisant le régime de santé et de sécurité du travail (loi 27), qui a modifié en profondeur la Loi sur la santé et la sécurité du travail (LSST) ainsi que la Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles (LATMP).

« La programmation comprend une conférence d’ouverture portant sur les nouveaux régimes de la LSST ainsi qu’une rétrospective des avancées et des reculs vécus ces dernières années. Plusieurs ateliers et panels permettront d’approfondir des enjeux essentiels, tels que les défis particuliers liés au retour au travail, la judiciarisation croissante des dossiers de SST, la prévention dans les milieux de travail, incluant les milieux à prédominance féminine longtemps exclus de l’application effective de la LSST de 1979. Un grand panel clôturera l’événement en abordant les stratégies d’action collective et de mobilisation nécessaires pour faire progresser ces dossiers.

« La santé et la sécurité au travail doivent être au cœur du dialogue social au Québec. Nous attendons avec impatience le règlement sur les mécanismes de prévention et de participation en établissement (RMPPE), qui est actuellement retenu par le gouvernement du Québec. Pourtant, les discussions entre les syndicats et les associations patronales dans le cadre des travaux à la CNESST avaient permis d’arriver à un règlement satisfaisant pour les deux parties, qui permettrait enfin à l’ensemble des milieux de travail d’agir concrètement sur les conditions de travail néfastes pour les travailleurs et travailleuses. »

 

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RTC : le syndicat de l’entretien adopte une banque de cinq jours de grève https://www.csn.qc.ca/actualites/rtc-le-syndicat-de-lentretien-adopte-une-banque-de-cinq-jours-de-greve/ Sun, 13 Apr 2025 13:10:54 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=104144 Réunis en assemblée générale samedi matin, les membres du Syndicat des salarié(es) d’entretien du RTC–CSN ont adopté à 98,4 % une banque de cinq jours de grève à utiliser au moment jugé opportun suite à la présentation d’un rapport de négociation décevant.

« Le but n’est évidemment pas de faire la grève », explique Nicolas Louazel, président du syndicat, « mais après une trentaine de rencontre de négociation, le temps commence à presser, on n’y arrivera jamais si on ne met pas de la pression ». Le syndicaliste souligne également que le projet de loi 89, actuellement à l’étude, pèse sur la négociation. « Notre droit de grève ne tient qu’à un fil, c’est une épée de Damoclès qui plane au-dessus de notre tête », dit le président.

Demandes patronales

« Alors qu’on est aux prises avec des difficultés d’attraction et de rétention de la main- d’œuvre, la partie patronale est en demande et attaque directement nos conditions de travail et notre qualité de vie », dénonce Nicolas Louazel, président du syndicat. En effet, le syndicat fait face à une centaine de demandes patronales à la table de négociation sur des enjeux comme la réduction des mouvements de personnel, la formation, les horaires, la limitation de prise de vacances et de prise de congés. Sans oublier, l’augmentation des enjeux face à la sous-traitance. « Pour justifier ses demandes de reculs en formation, l’employeur nous mentionne souvent “on ne peut pas être des experts dans tous les domaines”, ce à quoi je réponds : “mais certainement dans notre domaine” », poursuit le président du syndicat.

« Faute d’un financement adéquat, les sociétés de transport sont sous pression », dénonce Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, « on le voit bien au RTC : comme ils n’arrivent pas à attirer et retenir une main- d’œuvre de qualité en nombre suffisant, ils ne créent pas de postes et sont obligés d’aller en sous-traitance, ils nivellent par le bas et ce sont les usagers qui en paient le prix. »

« Les employé-es du transport au commun sont au cœur de la transition énergétique en cours », rappelle François Proulx-Duperré, secrétaire général du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, « c’est la ressource la plus importante des sociétés de transport, il faut en prendre soin. Au lieu d’investir dans son capital humain, le RTC se lance dans des grands projets qui n’aboutissent pas, c’est insensé! ».

Rappelons que la convention collective des employé-es d’entretien du RTC est échue depuis le 27 septembre 2024. La CSN et toutes ses composantes réitère son appui au syndicat. « Nous serons derrière les syndiqué-es d’entretien du RTC et nous allons les appuyer jusqu’à ce qu’ils et elles obtiennent une entente à la hauteur de ce qu’ils méritent », concluent Stéphanie Gratton et François Proulx-Duperré.

 

À propos

Le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC (CSN) regroupe 350 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 300 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

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Prolongation de l’entente sur l’équipe volante publique : une réponse nécessaire aux besoins criants de main-d’œuvre https://www.csn.qc.ca/actualites/prolongation-de-lentente-sur-lequipe-volante-publique-une-reponse-necessaire-aux-besoins-criants-de-main-doeuvre/ Thu, 10 Apr 2025 17:46:33 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=104027 La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), la Fédération des professionnèles (FP–CSN) et le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP–FTQ) se sont entendus cette semaine avec le Comité patronal de négociation du secteur de la santé et des services sociaux (CPNSSS) pour la prolongation d’un an de l’entente sur le déploiement de l’équipe volante publique, soit jusqu’au 30 mars 2026.

La prolongation permet d’assurer la continuité des efforts visant à répondre aux besoins urgents de main-d’œuvre dans plusieurs établissements du réseau de la santé et des services sociaux, notamment dans les régions de l’Abitibi-Témiscamingue, de l’Outaouais, de Chaudière-Appalaches et de la Côte-Nord.

Des ajustements ont été apportés à l’entente afin d’améliorer l’accès au temps supplémentaire et de mieux encadrer le remboursement des indemnités kilométriques, en veillant à respecter le lieu de résidence des personnes salariées déployées dans les régions bénéficiaires.

« Nous réitérons notre appui à ce projet novateur qui permet de stabiliser les équipes sur le terrain et d’assurer l’accessibilité des soins et des services à la population, tout en respectant les droits des travailleuses et travailleurs syndiqués », affirme Fanny Demontigny, présidente du Conseil provincial des affaires sociales (CPAS-SCFP).

« L’Équipe volante publique représente une alternative concrète à la dépendance aux agences privées de personnel. C’est l’un des outils de transition essentiels pour reprendre le contrôle sur notre réseau public et reconstruire des équipes stables, compétentes et engagées dans le long terme », ajoute Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN.

Des conditions d’hébergement qui demeurent préoccupantes

Malgré cette prolongation, plusieurs obstacles à la bonne réussite de ce projet persistent, notamment le manque de logement et, par conséquent, les conditions d’hébergement dans les régions bénéficiaires. Cette réalité pousse souvent les travailleuses et travailleurs de l’équipe volante à vivre en colocation, ce qui est loin d’être idéal étant donné la grande variation dans les horaires de travail.

« Ce phénomène nuit grandement à l’attractivité de l’équipe volante, souligne Jessica Goldschleger, présidente de la FP–CSN. Il sera très difficile pour celle-ci de remplir ses promesses tant que ce problème ne sera pas réglé. »

Dans les mois à venir, les trois organisations syndicales poursuivront les discussions avec la partie patronale en vue d’aboutir à une entente définitive sur le fonctionnement et les conditions de travail des personnes salariées de l’équipe volante publique.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), est la plus grande organisation syndicale en santé et services sociaux ainsi qu’en services de garde éducatifs à l’enfance. Force reconnue du syndicalisme au Québec, elle compte plus de 140 000 membres, dont 80 % sont des femmes.

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) représente quelque 10 500 professionnèles, techniciennes et techniciens œuvrant dans les secteurs de la santé et des services sociaux, de l’éducation, des organismes gouvernementaux, de l’économie sociale et de l’action communautaire, ainsi que dans le secteur privé.

Comptant 143 000 membres au Québec, le SCFP représente près de 30 700 membres dans le secteur de la santé et des services sociaux au Québec. Le SCFP est de plus présent dans les secteurs suivants : les communications, l’éducation, les universités, l’énergie, les municipalités, les sociétés d’État et organismes publics, les transports aérien et terrestre, le secteur mixte, le transport maritime ainsi que le secteur incendie. Il est le plus grand syndicat affilié à la FTQ.

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Chargé-es de cours universitaires : les conséquences multiples de la précarité sur la santé psychologique https://www.csn.qc.ca/actualites/charge-es-de-cours-universitaires-les-consequences-multiples-de-la-precarite-sur-la-sante-psychologique/ Thu, 10 Apr 2025 15:42:10 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103976 Selon les données recueillies, 56 % des chargé-es de cours universitaires se situent au niveau élevé de détresse psychologique. Ce résultat est nettement supérieur au 41 % de l’indice de référence de l’Enquête québécoise sur la santé de la population (EQSP 2020-2021), mais similaire à celui mesuré dans une récente enquête menée par l’Institut national de santé publique chez le personnel de l’enseignement (2025). Également, 95 % des personnes chargées de cours associent leur détresse psychologique partiellement ou totalement en lien avec leur travail.

Autres conséquences sur la santé des personnes chargées de cours

La détresse psychologique n’est pas la seule conséquence observée. En effet, il ressort de l’étude que 30 % des personnes sondées se retrouvent à un niveau élevé d’épuisement émotionnel alors que d’autres (23 %) ont des symptômes de surinvestissement qui peuvent prendre la forme d’hostilité, d’impatience, de compétitivité excessive ou de difficultés à s’éloigner du travail. Il n’est pas surprenant que 54 % des personnes participantes à l’étude se présentent au travail malgré le fait qu’elles devraient s’absenter parce qu’elles éprouvent un problème de santé. Ce phénomène, appelé présentéisme, peut même dépasser la dizaine de jours par session, selon 41 % des personnes répondantes.

« Quand tu ignores si tu vas travailler d’une session à l’autre, tu te rends en classe que tu sois malade ou pas et tu évites d’exposer des failles qui pourraient nuire à l’obtention de futurs contrats », illustre Christine Gauthier vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), responsable du regroupement université. « Aussi, de nombreux membres souffrent des effets directs de la précarité sur leur vie personnelle. C’est dramatique pour ces piliers des universités d’être incapables de se projeter ou de planifier des dépenses importantes comme l’achat d’une maison. Beaucoup hésitent aussi à fonder une famille ou songent carrément à quitter leur emploi. »

En outre, 55 % des répondants sont constamment pressés par le temps, 64 % ont une charge de travail élevée, 46 % rapportent que cette charge de travail ne leur permet pas d’offrir aux étudiant•es l’attention qu’ils méritent et 59 % considèrent que la charge de travail s’est alourdie au cours des dernières années. Bref, les conditions d’emploi et la santé psychologique des personnes chargées de cours sont préoccupantes.

Des pistes de solution

De nouvelles dispositions législatives en santé et sécurité au travail imposent aux établissements des mécanismes de prévention qui tiennent compte des risques psychosociaux dans l’analyse de l’environnement de travail et des impacts potentiels sur la santé psychique. La FNEEQ juge donc important de soutenir des mesures visant à réduire l’instabilité et la précarité de l’emploi ainsi que de soutenir une plus grande reconnaissance du travail des chargé•es de cours et de leur place à l’université.

Quelques données

Taux (%) Données recueillies (413 répondant•es)
55 % Constamment pressés par le temps (charge de travail)
46 % La charge de travail ne permet pas d’offrir aux étudiants l’attention qu’ils méritent
59 % La charge de travail s’est alourdie au cours des dernières années
80 % La sécurité d’emploi est faible
74 % Le travail est émotionnellement exigeant
52 % En situation de déséquilibre effort/reconnaissance

L’enquête a été menée en 2022-2023 auprès de 431 participant•es dont les contrats de charges de cours sont leur revenu principal. Ceux-ci ont répondu à un questionnaire standardisé visant à mesurer les risques psychosociaux de leur travail à l’université et les impacts sur leur santé psychologique.

 

À propos

Fondée en 1969, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN parle au nom de 80 % des chargées et chargés de cours des universités québécoises (11 000 membres) et de près de 85 % des profs de cégep. Elle regroupe quelque 40 000 membres dans 45 cégeps, 47 établissements privés et 12 universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec et constitue l’une des huit fédérations affiliées à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

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Les avocats de l’aide juridique grandement préoccupés par le projet de loi 91 du ministre Jolin-Barrette https://www.csn.qc.ca/actualites/les-avocats-de-laide-juridique-grandement-preoccupes-par-le-projet-de-loi-91-du-ministre-jolin-barrette/ Tue, 08 Apr 2025 13:19:15 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103896 Alors que le projet de loi 91 est sur le point d’être adopté, les avocates et avocats de l’aide juridique sont grandement préoccupés par l’instauration d’un tribunal « unifié » de la famille au sein de la Cour du Québec, du moins tel que présenté par le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette.

Aux yeux des avocates et avocats de l’aide juridique, principal groupe d’avocats pratiquant le droit de la famille au Québec, le projet de loi 91 viendrait au contraire dédoubler les tribunaux ayant compétence pour juger les causes de divorce et de séparation, tout dépendamment si les conjoints étaient mariés ou conjoints de fait ayant eu des enfants après le 30 juin 2025.

« Le projet de loi viendrait créer deux classes de famille, avec leurs tribunaux distincts », déplore Me Justine Lambert-Boulianne, présidente du Syndicat des avocats et avocates de l’aide juridique de Montréal et Laval–CSN. « Ce n’est pas en dédoublant les tribunaux et en multipliant les règles de procédure que l’accès à la justice sera amélioré. On risque plutôt d’engorger la charge des avocates et des avocats de l’aide juridique, au détriment de la défense des droits de celles et ceux que nous devons représenter. »

Une conception erronée de la médiation et de conciliation

Les avocates et avocats de l’aide juridique craignent de voir leur charge de travail alourdie par cette nouvelle réforme judiciaire, mais aussi de voir reculer les droits de leur clientèle – les femmes en particulier, notamment celles aux prises avec un ex-conjoint violent.

« Pour plusieurs de ces femmes, forcer une médiation n’est manifestement pas une démarche souhaitée, d’autant plus qu’elles ne pourront bénéficier de tout le soutien juridique ou psychologique approprié », souligne Me Lambert-Boulianne.

Selon le projet de loi, la seule façon de se soustraire à cette médiation est d’invoquer la violence de l’ex-conjoint. « Mais pour toutes sortes de raisons légitimes, ce n’est pas nécessairement l’objectif souhaité par les femmes que nous représentons, et ça nous éloigne de l’objectif du processus judiciaire qui est ici engagé, à savoir la garde des enfants, le partage des biens et la pension alimentaire », poursuit l’avocate.

En cas d’échec en conciliation, le projet de loi 91 prévoit un processus de conciliation en présence d’un seul et même juge qui, après avoir tenté de rapprocher les parties, sera appelé à entendre la cause par la suite en cas d’échec de la discussion.

« C’est l’ensemble de la communauté juridique qui est estomaquée d’une telle chose. On ne peut pas demander au juge de faire semblant qu’il n’a rien entendu pendant la conciliation avant de rendre une décision strictement basée sur la preuve admise lors de l’audition. Personne ne peut diviser son cerveau de la sorte », indique la porte-parole syndicale.

En raison de cette contradiction, la preuve à administrer lors de la conciliation devra donc être soupesée avec soin, ajoutant un fardeau supplémentaire sur les épaules de l’avocat en matière de responsabilité professionnelle, avec la crainte que ce qui est divulgué en conciliation ne soit utilisé lors de l’audience.

« Cela pourrait permettre à une partie d’utiliser de l’information qui n’aurait pas été admissible en preuve autrement. Ce serait dramatique pour certaines des clientes vulnérables que nous avons à représenter », d’affirmer Me Lambert-Boulianne.

Les syndicats de l’aide juridique affiliés à la CSN représentent les 325 avocates et avocats de Montréal, de Laval, de la Montérégie, de l’Abitibi-Témiscamingue, des Laurentides, de Lanaudière, de la Mauricie–Centre-du-Québec, du Saguenay–Lac-Saint-Jean, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Ils sont affiliés à la Fédération des professionnèles–CSN. Fondée en 1921, la CSN regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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PL 89 – Des syndicats font du ménage à la Fédération québécoise des municipalités https://www.csn.qc.ca/actualites/pl89-des-syndicats-font-du-menage-a-la-federation-quebecoise-des-municipalites-photos/ Fri, 04 Apr 2025 19:58:36 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103855 Une cinquantaine de travailleuses et de travailleurs représentant plusieurs syndicats sont allés faire du ménage à la Fédération québécoise des municipalités (FQM) afin de dénoncer les propos tenus par son directeur général, Sylvain Lepage, lors de la commission parlementaire sur le projet de loi 89, lequel s’attaque au droit de grève.

Lors de son passage en commission parlementaire, Sylvain Lepage de la FQM s’est servi d’une anecdote personnelle pour critiquer le droit de grève des travailleuses et des travailleurs du Réseau de transport de la Capitale (RTC) et appuyer le PL89. Il s’est dit « démuni » lorsque sa femme de ménage n’a pas pu se présenter chez lui pendant les quatre jours de grève des chauffeurs du RTC à l’été 2023. Pourtant, le Tribunal administratif du travail a déjà jugé deux fois plutôt qu’une que les services au RTC ne constituent pas un service essentiel. Cet extrait de la commission parlementaire a fait beaucoup réagir sur les médias sociaux et démontre avec quelle sorte de patron nous devons négocier.

Les syndicats dénoncent l’ingérence du gouvernement dans les affaires syndicales et invitent les municipalités à faire le parallèle avec l’ingérence du gouvernement dans les affaires municipales, dont le récent cas de Stablex où la Ville de Blainville s’est vue forcée par le gouvernement du Québec d’accepter un projet de site d’enfouissement.

« On invite les municipalités à mettre de côté leurs réflexes de patrons et à être solidaires des travailleuses et des travailleurs face au même gouvernement qui n’hésite pas à s’ingérer dans leurs affaires tout en bafouant leur autonomie et leurs droits comme dans le cas de Stablex » lance Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN

Selon les syndicats, le projet de loi 89 du ministre Boulet a été présenté uniquement pour faire plaisir aux patrons et affaiblir les travailleuses et les travailleurs. « En limitant le droit de grève, le gouvernement provoquera nécessairement l’appauvrissement de centaines de milliers de personnes. Et ça, ce n’est pas une bonne nouvelle pour les finances de l’État et plus largement, pour l’économie du Québec. Encore une fois, la CAQ nous fait la démonstration qu’elle ne gouverne que pour les riches », affirme Barbara Poirier.

Plusieurs centrales syndicales entendent dénoncer haut et fort le projet de loi 89 au cours des prochaines semaines. « Pour nous, il s’agit d’une provocation délibérée envers les travailleuses et les travailleurs. Nous continuerons à dénoncer les alliés du PL89 tant et aussi longtemps que le ministre ne le retirera pas », conclut Barbara Poirier.

 

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Pour que la gratuité, l’accessibilité et l’universalité ne soient pas qu’un poisson d’avril https://www.csn.qc.ca/actualites/pour-que-la-gratuite-laccessibilite-et-luniversalite-ne-soient-pas-quun-poisson-davril/ Tue, 01 Apr 2025 17:02:36 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103816 Si la réforme Dubé est bel et bien engagée, ses promesses semblent avoir été avalées par les flots de cet immense rebrassage de structures. Créature de la CAQ, l’agence de gestion Santé Québec nous montre déjà, après à peine quatre mois, qu’elle est beaucoup plus intéressée à privatiser le réseau public qu’à le décentraliser et en assurer la pérennité. Le cuisinier a beau porter un nouveau chapeau, la recette suivie par l’agence demeure la même : couper dans les budgets des établissements publics pour mieux justifier le détournement des fonds publics vers des soins et services privatisés, avec une marge de profit à la clé.

La Coalition Solidarité Santé (CSS) profite de la période entourant le 1er avril pour alerter les Québécoises et les Québécois à l’urgence d’agir et elle dénonce les fausses promesses faites par le ministre Dubé quant à la réforme en santé et services sociaux. Dans la région, la CSS a fait des visites dans l’ensemble des bureaux des député-es de la région pour dénoncer cette réforme.

« Les décisions de la CAQ en santé et services sociaux n’ont pas amélioré le réseau public, déplorent les porte-paroles de la CSS lors des visites des bureaux des député-es. Force est plutôt de constater une explosion de l’offre de soins et services à but lucratif pendant que le réseau public peine plus que jamais à accomplir sa mission. Après avoir centralisé tous les établissements publics au sein d’une seule entité, Santé Québec, le gouvernement lui donne comme première mission de couper 1,5 milliard $. La réforme Dubé promettait d’améliorer l’accessibilité aux services pour la population : n’était-ce qu’un leurre ? ». Pendant que l’on coupe dans le réseau public, on ouvre les vannes au secteur privé à but lucratif : un non-sens!

« Au coeur de ces services, on trouve des centaines de milliers de travailleuses et de travailleurs dévoués au quotidien qui n’ont aucun mot à dire sur des décisions prises à Québec par une équipe de “top-guns” qui ne connaissent rien à la réalité sur le plancher », enchaîne Véronique Verreault de Solidarité populaire 02 et porte-parole de l’évènement. « Nous pensons que le gouvernement fait fausse route : au contraire, il faut décentraliser la gestion du réseau et fermer la porte à l’expansion du secteur privé ».

« La privatisation du réseau de la santé est la conséquence du désengagement grandissant de l’État envers son filet social. Cela nous fait craindre un délestage supplémentaire vers les organismes communautaires autonomes qui seront encore malheureusement considérés comme de simples prestataires de services, mettant au passage en péril leur autonomie », ajoute Véronique Verreault.

La privatisation et la centralisation accrues du réseau de la santé et des services sociaux pavent la voie à un système de soins inéquitable, coûteux et inefficace, mettant du même coup en péril la gratuité, l’accessibilité et l’universalité des soins et services.

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Grève dans le transport adapté d’exo https://www.csn.qc.ca/actualites/greve-dans-le-transport-adapte-dexo/ Thu, 27 Mar 2025 17:18:18 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103626 L’équipe qui organise le transport adapté pour exo dans l’ensemble des couronnes nord et sud de Montréal est en grève aujourd’hui. La négociation de la première convention collective de ce syndicat s’étire depuis plus d’un an. Il s’agit de la première journée de grève d’un bloc de cinq jours qui a été voté à l’unanimité par les membres le 14 décembre dernier.

L’une des tâches de ces travailleuses et travailleurs est de répondre aux demandes de personnes handicapées et de coordonner leurs déplacements avec les sous-traitants embauchés par exo. « Notre employeur ne reconnaît pas la complexité de notre travail et l’importante responsabilité qu’implique la coordination du transport de personnes handicapées », affirme Irina Anghelescu, présidente par intérim du Syndicat des travailleuses et des travailleurs d’exo-transport adapté–CSN. Ce syndicat compte un peu moins de 30 membres depuis la scission du service, qui a coûté leur poste à quelque 20 personnes au sein de l’équipe qui gère le transport adapté d’exo. Le syndicat tient à spécifier que tous les transports liés à des raisons médicales continueront d’être planifiés et effectués pendant la grève, comme prévu par le Tribunal administratif du travail.

« On est mal payé dans l’industrie du transport adapté si on se compare à la STM, au RTL ou à la STL, alors qu’exo est pourtant le deuxième plus important acteur de ce secteur », ajoute la présidente par intérim, qui précise que les négociations achoppent toujours sur les salaires, les conditions de travail et les avantages sociaux.

« Le modèle de transport collectif à bas coût d’exo n’est pas la solution pour obtenir un service à la hauteur des besoins des personnes handicapées qui nécessite un personnel expérimenté », ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

Notons que le siège social d’exo est à Montréal, mais que le transport adapté est organisé à partir de Sainte-Thérèse et de McMasterville. Le syndicat qui représente les inspecteurs d’exo est lui aussi en négociation et en moyens de pression ces jours-ci.

« Les dirigeants d’exo doivent prendre acte de la syndicalisation du personnel de transport adapté et cesser de repousser la mise en place d’une première convention collective. Avec un vote de 100 %, la mobilisation de ce groupe sera très certainement au rendez-vous », affirme Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

 

À propos

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs d’exo – transport adapté–CSN compte près de 30 membres. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 69 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Elle compte 20 syndicats et plus de 5 000 membres dans le transport en commun. Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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Les agentes et agents d’exo votent pour la grève à 100 % https://www.csn.qc.ca/actualites/les-agentes-et-agents-dexo-votent-pour-la-greve-a-100/ Tue, 18 Mar 2025 20:00:57 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103294 Après plus d’un an sans convention collective, les inspecteurs et inspectrices en sécurité d’exo ont voté à 100 % en faveur de cinq jours de grève à exercer au moment jugé opportun. Les récents moyens de pression n’ont pas suffi à faire avancer la négociation.

Le nombre d’inspecteurs et d’inspectrices en sécurité sur l’ensemble du territoire d’exo – qui compte quelque quatre millions de personnes réparties sur 4258 km carrés, au nord et au sud de Montréal – a chuté de 60 à moins de 25 au cours des dernières années ! Lors d’un quart de travail typique, chacun des 11 inspecteurs et inspectrices en service couvre 387 km carrés de trajets d’autobus ou de trains de banlieue. Le nombre d’interventions liées à l’itinérance est pourtant en augmentation, comme dans le reste de la région de Montréal.

Dans les cas graves, exo incite par ailleurs les inspectrices et inspecteurs à refiler la responsabilité de la sécurité vers les services de police locaux. Ceci compromet grandement la rapidité et l’efficacité de l’intervention. Aussi, les trains et les autobus étant mobiles, ils changent parfois de municipalité de minute en minute.

« Il est temps que l’employeur prenne ses responsabilités au niveau de la sécurité avant qu’un incident grave se produise en raison d’un service insuffisant », affirme David Sacolax, président du syndicat. Ce dernier revendique d’ailleurs, dans le cadre de la présente négo, l’ajout de personnel et le travail en duo pour remédier à cette situation.

Comme les conditions de travail des agentes et agents d’exo sont inférieures à celles des sociétés de transport environnantes, les départs du personnel vers d’autres employeurs se multiplient et la plupart des agentes et des agents ne sont pas remplacés. « Il est temps d’améliorer les conditions si on veut embaucher et retenir les inspectrices et inspecteurs d’exo », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

À propos

Le Syndicat des inspecteurs du RTM–CSN compte 23 membres. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui regroupe plus de 400 syndicats et quelque 65 000 membres œuvrant dans les services publics et parapublics. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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La CSN demande le retrait du projet de loi 89 https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-demande-le-retrait-du-projet-de-loi-89/ Tue, 18 Mar 2025 13:45:29 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103259 Dans le cadre de l’étude en commission parlementaire du projet de loi 89, Loi visant à considérer davantage les besoins de la population en cas de grève ou de lock-out, la CSN, qui comparait aujourd’hui, demande le retrait du projet de loi.

« Le ministre veut se donner des pouvoirs pour affaiblir l’effet qu’une grève peut avoir sur la résolution d’une négociation. La grève, c’est l’outil ultime que détiennent les travailleuses et travailleurs. Si on dilue leur dernier recours, on dilue leur rapport de force pour négocier des améliorations à leurs conditions de travail », a expliqué la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « De plus, la grève est un droit constitutionnel enchâssé dans les chartes. Un droit dont la Cour suprême est venue rappeler l’importance dans l’arrêt Saskatchewan en 2015 » a tenu à rappeler la présidente.

Pour la centrale, le projet de loi du ministre ne viendra pas « protéger » la population. Au contraire, elle risque d’en payer le prix. « Plusieurs luttes syndicales ont permis de faire des gains pour la population, comme les congés parentaux, les semaines de 40 heures, etc. En réduisant les droits aux travailleuses et travailleurs à obtenir de meilleures conditions de travail, on brime l’ensemble de la société », a renchéri Caroline Senneville.

 

Un cadeau au patronat

« Le ministre vient donner des cadeaux à ses amis du patronat. La grève a comme objectif de mettre une pression économique sur l’employeur. Si on instaure des services minimums ou si on décrète un arbitrage exécutoire, on rend service aux employeurs. Ils n’auront plus à se forcer, ils n’auront qu’à attendre que le ministre intervienne, ce qui aura pour effet d’enlever de la pression économique », a affirmé François Enault, 1er vice-président de la CSN.

Le mémoire déposé par la CSN rappelle qu’il existe déjà plusieurs outils dans le Code du travail pour protéger la santé ou la sécurité de la population et de faire avancer les négociations en cas de blocage. « Le ministre aurait dû modifier les dispositions de la loi anti-briseurs de grève qui sont mal appliquées et qui étirent les grèves, afin de les mettre à jour pour qu’elles s’appliquent à la réalité des salarié-es en télétravail. Cela aurait réellement permis de raccourcir les conflits », a expliqué le 1er vice-président.

 

Un contexte économique particulier

Pour la CSN, le contexte économique actuel milite en faveur d’une collaboration entre les acteurs du monde du travail. Plutôt que d’aller dans cette direction, le ministre du Travail a choisi de s’attaquer au droit fondamental qu’est la grève. « Ce sont les coupes dans les services publics, le manque d’investissement dans le logement social et le refus du gouvernement de donner des conditions de travail décentes aux éducatrices en CPE, parmi tant d’autres éléments qui menacent le bien-être de la population », ont conclu les porte-paroles de la CSN.

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