Secteur public – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Wed, 03 Dec 2025 20:34:44 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Secteur public – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 Un an de Santé Québec : un constat d’échec lamentable https://www.csn.qc.ca/actualites/un-an-de-sante-quebec-un-constat-dechec-lamentable-2/ Wed, 03 Dec 2025 20:34:44 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109547 Douze mois après l’entrée en force de l’agence Santé Québec comme employeur du réseau de la santé et des services sociaux, la société d’État présente un bilan catastrophique, aux antipodes des promesses faites à la population par le ministre de la Santé. La CSN, qui mène la campagne Faire front pour le Québec, réclame un réseau public de santé et de services sociaux plus décentralisé pour bien répondre aux besoins de la population. Les syndicats ont d’ailleurs tenu une manifestation aujourd’hui devant l’hôpital de Jonquière pour dénoncer les impacts régionaux de cette nouvelle centralisation. 

Santé Québec et ses « top guns » du privé devaient améliorer la performance et l’efficacité du réseau, assurait le ministre de la Santé, Christian Dubé. Un an plus tard, force est de constater que sa réforme bureaucratique n’a eu aucun des bénéfices promis. Pire encore, l’arrivée de Santé Québec a réduit l’imputabilité du gouvernement et l’a déconnecté davantage des besoins de la population.

La liste des ratés est longue : retards de paiements de la rétroactivité et de plusieurs primes, fin du double emploi, gel d’embauches, infrastructures vieillissantes, explosion des coûts d’entretien et de rénovation, déshumanisation des soins par le recours à des applications de surveillance du personnel, surcharges de travail qui persistent, etc. Sans oublier les nombreuses erreurs et irrégularités des chantiers informatiques (Dossier santé numérique et SIFA), dignes du scandale SAAQclic.

Gaspillage de fonds public

Santé Québec s’est fait le maître d’œuvre des compressions dans les soins et les services à la population, de la multiplication des bris de services et de l’allongement des listes d’attente. « Depuis l’arrivée de Santé Québec, je m’inquiète quant à la qualité des services avec la surcharge vécue par notre personnel. Il est évident que la solution envisagée par le gouvernement est de se tourner de plus en plus vers le privé pour contrer les problèmes d’accès aux soins. En plus de détériorer notre réseau public, tout cela aura un coût pour les contribuables », dénonce la vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, Hélène Brassard.

« Sur le plancher, nous manquons de travailleuses et de travailleurs. Plutôt que d’investir dans les soins et les services à la population, ce gouvernement a préféré dépenser, à grands frais, dans une nouvelle couche de bureaucratie inefficace et mettre en place un gel des embauches pour le personnel de bureau, qui affecte le service aux usagers directement. C’est un non-sens ! », déplore Guillaume Racine, président du Syndicat du personnel de bureau, des techniciens et des professionnels de l’administration de la santé et des services sociaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN.

 « Le personnel sur le terrain le constate chaque jour : Santé Québec a augmenté leur surcharge et détérioré le climat de travail, tout en n’améliorant aucunement l’accès de la population aux soins et aux services dont elle a besoin. Nous sommes durement touchés au Saguenay–Lac-Saint-Jean avec des coupures de l’ordre de 150 000 heures et une réduction des dépenses de plusieurs millions de dollars », ajoute Olivier Côté, président du Syndicat du personnel paratechnique, des services auxiliaires et de métier de la santé et des services sociaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN.

En fait, la réforme Dubé et Santé Québec ont précipité le réseau dans une crise sans précédent. « M. Dubé proclamait haut et fort de vouloir ébranler les colonnes du temple. Il l’a plutôt jeté à terre. Le réseau n’a jamais subi autant d’attaques de la part d’un gouvernement et celles-ci profitent aux entrepreneurs privés, comme ceux que Dubé est allé recruter pour la mise sur pied de Santé Québec. Pour la CSN, il n’y a pas de profit à faire avec la maladie, c’est pourquoi on continue de faire front pour un réseau vraiment public », termine le vice-président du Conseil central du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN, Gilles Vaillancourt.

Faire front pour le Québec

La CSN mène la campagne Faire front pour le Québec pour inviter la population à se mobiliser face au bilan désastreux du gouvernement Legault. La CSN fait front pour un meilleur partage de la richesse, pour des services publics aptes à s’occuper de la population et pour une transition juste.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), est la plus grande organisation syndicale en santé et services sociaux et services de garde éducatifs à l’enfance. Force reconnue du syndicalisme au Québec, elle compte plus de 140 000 membres, dont 80 % sont des femmes, répartis dans plus de 250 syndicats se trouvant sur l’ensemble du Québec.
La Fédération des professionnelles (FP–CSN), représente quelque 10 500 professionnelles, techniciennes et techniciens de partout au Québec.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Rapport de l’ISQ sur la rémunération des salariés – La vigilance est de mise https://www.csn.qc.ca/actualites/rapport-de-lisq-sur-la-remuneration-des-salaries-la-vigilance-est-de-mise/ Thu, 27 Nov 2025 14:00:08 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109449 Le rapport de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) confirme encore une fois que l’écart salarial et de rémunération globale persiste entre les travailleuses et les travailleurs des services publics et les autres salarié-es du Québec.

Sur le plan de la rémunération globale (qui tient compte à la fois des salaires, des avantages sociaux, de la semaine normale de travail et des congés), le retard des travailleuses et des travailleurs des services publics comparativement aux autres salarié-es du Québec est de 3,2 %, alors qu’il était de 2,1 % l’an dernier. Le retard des salaires est quant à lui de 12,1 % comparativement à 11,4 % en 2024.

« Nos luttes des dernières années, dont la dernière négociation du secteur public marquée par une mobilisation historique, ont permis de diminuer l’écart au fil des ans. Nous sommes passés d’un retard de 9,4 % en 2021 à 3,2 % cette année pour la rémunération globale. Sur le plan des salaires, l’écart était de 17,6 % en 2021, alors qu’il est à 12,1 % aujourd’hui. Or, nous constatons un glissement dans la tendance pour 2025. Dans ce contexte, nous serons vigilants », ont expliqué François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ et Robert Comeau, président de l’APTS.

 

Une conjoncture inquiétante

D’autre part, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS ne peuvent que déplorer les récents gestes posés par la CAQ et par le ministre du Travail en matière de relations de travail et d’autonomie syndicale. « Alors que le gouvernement Legault et son ministre du Travail Jean Boulet s’évertuent à mettre des obstacles à l’action syndicale, le rapport de l’ISQ fait ressortir que, pour des emplois comparables, tant le salaire que la rémunération globale des travailleuses et travailleurs syndiqués du secteur privé sont largement supérieurs à ceux des non syndiqués. Une preuve de plus de l’avantage que procure le fait de s’organiser collectivement et d’être membre d’un syndicat », ont renchéri les porte-paroles.

Avec ses projets de loi récents qui attaquent le droit de grève, le droit de contester, en plus de s’ingérer dans les processus démocratiques syndicaux, le gouvernement s’attaque frontalement à la capacité des organisations syndicales d’exercer pleinement leur rôle de contre-pouvoir. « Ces projets de loi visent à affaiblir la capacité des travailleuses et travailleurs des services publics à poursuivre les avancées importantes que leurs luttes ont rendues possibles au fil des dernières années : amélioration des salaires, de la rémunération globale et des conditions de travail et de pratique. En réduisant notre marge de manœuvre collective, le gouvernement cherche à limiter notre capacité d’obtenir des progrès réels pour l’ensemble du personnel des services publics, mais également pour l’ensemble de la population », ont rappelé François Enault, Éric Gingras, Magali Picard et Robert Comeau.

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État généraux de la pratique sage-femme : il est temps que les sages-femmes prennent leur place https://www.csn.qc.ca/actualites/etat-generaux-de-la-pratique-sage-femme-il-est-temps-que-les-sages-femmes-prennent-leur-place/ Thu, 27 Nov 2025 11:59:55 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109444 Le Sommet des État généraux de la pratique sage-femme se tiendra les 29 et 30 novembre à l’UQTR. Cet événement vise à élaborer des recommandations concrètes pour améliorer, entre autres, l’accès à leurs services à travers la province. Pour répondre à ce problème d’accessibilité, les sages-femmes souhaitent vivement que la profession se déploie pleinement en première ligne. Elles veulent continuer d’assurer le suivi de la grossesse, l’accouchement et le suivi de la période postnatale, incluant celle du nouveau-né. Elles veulent aussi rendre plus accessibles les soins d’interruption de grossesse ou lors d’une grossesse arrêtée ainsi que la contraception.

« Le travail des sages-femmes représente une solution logique et économique pour tous les soins en santé sexuelle et reproductive, notamment dans plusieurs régions mal desservies. En plus d’offrir des suivis continus tout au long de la période périnatale, nous pouvons aussi prendre en charge plus de soins qu’avant, comme la prescription de la contraception, la pose de stérilets ou l’interruption de grossesse. Nous voulons prendre toute notre place », affirme la présidente du Regroupement Les sages-femmes du Québec (RSFQ), Amaili Jetté. Cette dernière ajoute que les soins offerts par les sages-femmes répondent à un véritable besoin. La pratique sage-femme est basée sur une approche globale de santé, centrée sur la personne et sa famille, misant sur la continuité relationnelle et la disponibilité 24 h/7 j. Selon les données du RSFQ, chaque sage-femme sur le terrain assiste autour d’une soixantaine de naissances annuellement. Malgré tout, la croissance du nombre de sages-femmes est lente.

« Il serait plus judicieux de bénéficier de l’expertise des sages-femmes en tant que professionnel-les de la première ligne pour répondre aux nombreux besoins de suivis de grossesses et d’accouchements et de soins aux nouveau-nés. Les sages-femmes du Québec proposent des solutions durables aux problèmes du système de santé. Il faut cependant leur en donner les moyens et s’assurer qu’il y ait plus de sages-femmes et qu’elles puissent exercer plus longtemps », ajoute Amaili Jetté.

Un choix économique

« Dans un contexte d’austérité budgétaire, le gouvernement de la CAQ serait avisé d’utiliser les bonnes ressources au bon endroit, tel qu’il le défend dans sa récente réforme. Les sages-femmes pourraient aider à soulager les services hospitaliers en faisant une plus grande partie des suivis de grossesse, si seulement on investissait davantage dans leur profession », ajoute la vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), Marie-Michèle Doiron.

Une meilleure promotion et valorisation des services sage-femme

Les sages-femmes pourraient contribuer encore davantage aux besoins de la population québécoise si on augmentait les investissements, autant dans leur profession que dans la poursuite des projets déjà adoptés par le MSSS, notamment ceux des maisons de naissance à Laval et en Montérégie et la mise en place des services réclamés depuis longtemps sur la Côte-Nord et aux Îles-de-la-Madeleine.

Il est essentiel d’accroître la visibilité des soins offerts par les sages-femmes, de valoriser leur expertise et de renforcer leur reconnaissance professionnelle. Une telle démarche permettrait non seulement d’améliorer l’accessibilité à leurs services de façon équitable à travers la province, mais aussi de consolider leur rôle dans la première ligne et la santé publique.

À propos

Le Regroupement Les sages-femmes du Québec (RSFQ) regroupe plus de 300 membres répartis dans une vingtaine d’établissements de santé. Il est affilié à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) représente quelque 10 500 professionnèles, techniciennes et techniciens œuvrant notamment dans les secteurs de la santé et des services sociaux.

 

 

 

 

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Une situation potentiellement explosive dans les détentions du Québec https://www.csn.qc.ca/actualites/une-situation-potentiellement-explosive-dans-les-detentions-du-quebec/ Mon, 24 Nov 2025 12:00:45 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109400 Le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec–CSN tient à faire le point en lien avec les coups de feu survenus samedi dernier aux abords de l’établissement de détention (ED) de Rivière-des-Prairies.

« Nous sommes fortement préoccupés par cet événement majeur et sans précédent qui vient directement affecter la sécurité de nos membres et plus largement, celle du public. L’actuelle hausse des frappes policières au Québec a un impact direct sur la population carcérale, ce qui porte à l’intérieur des murs une instabilité constante liée à la guerre entre gangs criminalisés. Il est clair que la hausse du nombre de criminels de haut niveau à l’intérieur des détentions impose un climat de tensions explosives dans le système carcéral », précise Mathieu Lavoie, président national du syndicat.

« Le travail des agentes et agents de la paix en services correctionnels est aussi important que celui de ceux qui patrouillent dans les rues du Québec. Le SAPSCQ représente le troisième plus gros corps d’agents de la paix de la province et, en ce sens, il doit obtenir la reconnaissance au même titre que celle obtenue par les plus gros corps policiers du Québec. La protection de la sécurité du public est une responsabilité partagée entre les agents de la paix en services correctionnels et les forces policières. Pour cette raison, le gouvernement doit prendre les moyens nécessaires et poser des gestes concrets afin de reconnaitre ce métier essentiel à la protection de la sécurité publique. Dans le contexte actuel où le gouvernement de la CAQ a récemment annoncé des compressions au ministère de la Sécurité publique (MSP) de l’ordre de 40 millions $, nous voyons mal comment nous pourrons continuer à faire face à ces tensions incontrôlables », ajoute monsieur Lavoie.

« Les dirigeantes et dirigeants du MSP doivent agir en leader devant cet événement majeur et potentiellement traumatique en mettant en place les outils nécessaires pour le soutien psychologique adéquat aux membres du syndicat ayant vécu cet incident inégalé », conclut le président.

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN de la Confédération des syndicats nationaux depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels, répartis dans 17 établissements de détention partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Les syndicats de l’Estrie accueillent le ministre Jean Boulet https://www.csn.qc.ca/actualites/les-syndicats-de-lestrie-accueillent-le-ministre-jean-boulet/ Thu, 20 Nov 2025 20:10:59 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109367 Une coalition formée des organisations syndicales de l’Estrie attendait de pied ferme le ministre du Travail, Jean Boulet, ce jeudi matin au Club de golf de Sherbrooke alors qu’il était l’invité de la Chambre de commerce et de l’industrie de Sherbrooke. L’objectif de cette action : dénoncer le bilan lamentable du gouvernement de la Coalition avenir Québec à l’égard des travailleuses et des travailleurs.

Ensemble, les organisations syndicales de la région ont tenu à rappeler au ministre Boulet que son gouvernement n’a pas obtenu de mandat clair de la population pour procéder à des réformes majeures. On pense notamment au projet de loi 3 qui vient s’ingérer dans la gouvernance des syndicats ou au projet de loi 101 qui risque de nuire aux syndicats ayant moins de ressources, quand vient le temps de défendre les droits d’une travailleuse ou d’un travailleur. Loin de protéger les droits des travailleuses et travailleurs, ces projets de loi visent plutôt à affaiblir les organisations en mesure de les défendre.

« Des milliers de travailleuses et de travailleurs vivent d’une paie à l’autre. Nous assistons à une dégradation sans précédent de nos services publics et du filet social qui protège les plus fragiles de nos concitoyens. Le gouvernement a perdu le contrôle et veut changer de sujet en s’attaquant aux syndicats. Même le Barreau du Québec est sorti de son habituelle réserve, disant craindre l’affaiblissement des mécanismes de contre-pouvoir qui sont essentiels dans une saine démocratie », affirment les membres de la coalition.

Les militantes et militants réunis ce matin sont venus rappeler au ministre Boulet qu’ils ne sont pas dupes et qu’ils continueront de se mobiliser, non seulement contre les attaques du gouvernement à l’endroit des syndicats, mais aussi pour la préservation de nos services publics et des droits des travailleurs.

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La vérité derrière les grèves à la STM  https://www.csn.qc.ca/actualites/la-verite-derriere-les-greves-a-la-stm/ Thu, 20 Nov 2025 15:14:04 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109361 Depuis le début des grèves du transport en commun, l’idée que les travailleuses et travailleurs du secteur se plaignent le ventre plein gagne en popularité. Leurs conditions de travail ne seraient « pas assez mauvaises » pour justifier la grève, peut-on lire dans plusieurs médias.  

Quand on y regarde de plus près, les employé-es de l’entretien représentés par la CSN ont de bonnes conditions de travail, qui se situent dans « les comparables ». Ces conditions d’emploi sont le fruit des luttes syndicales menées au fil des années. 

« Bien sûr, on peut être fiers de nos conditions qu’on a acquises en se mobilisant. Mais comme tout le monde, on a souffert de l’inflation des dernières années. On a le droit de vouloir que nos conditions demeurent satisfaisantes. Les stations de métro et les autobus vieillissent et nous devons continuer d’avoir les moyens de bien les entretenir », exprime Bruno Jeannotte, président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, avant d’expliquer que le syndicat se mobilise également contre la sous-traitance et la perte d’expertise interne qu’elle entrainerait. 

Le président se surprend également de l’intérêt soudain du gouvernement pour le transport en commun. Récemment, le ministre Boulet a insisté sur le caractère essentiel du travail des salarié-es de la STM : « Le transport collectif n’est pas assez essentiel pour le financer adéquatement, mais il le devient lorsque les syndicats brandissent leur droit de grève lors des négociations », dénonce le président du syndicat. 

Dans les dernières semaines, les dirigeants du Conseil du patronat du Québec, de la Fédération des chambres de commerce du Québec et de l’Association hôtelière du Grand Montréal réclamaient à grands cris au ministre du Travail d’intervenir avec une loi spéciale. Pourquoi? « Ils ont beau laisser croire qu’ils ont à cœur le sort des plus vulnérables, en réalité ils n’en ont que pour leurs profits. Si le bien-être de la population leur importe, pourquoi ne réclament-ils pas un meilleur financement du transport collectif? », demande le président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Bertrand Guibord.  

« Les usagères et les usagers de la STM vivent de plein fouet les impacts de la grève du transport en commun, c’est vrai. Mais leurs ennemis ne sont pas les mécaniciens et les électriciens qui tentent de maintenir de bonnes conditions de travail. Les vrais responsables, ce sont ceux qui sous-financent le transport collectif depuis trop longtemps, explique la présidente de la CSN, Caroline Senneville. 

« La rémunération des grands patrons s’envole pendant que les travailleurs et les travailleuses ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts. Le patronat a-t-il intérêt à voir les travailleurs s’entredéchirer? À ce qu’on affaiblisse le droit de grève à coup de loi spéciale et de réforme étiolant le rapport de force des syndiqué-es? », se questionne-t-elle.  

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Faire front pour nos services publics https://www.csn.qc.ca/actualites/faire-front-pour-nos-services-publics/ Tue, 18 Nov 2025 21:40:21 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109353 Des militantes et des militants de la CSN participaient ce midi à une action devant le bureau de la députée Amélie Dionne pour réclamer la fin des attaques gouvernementales envers nos services publics. En marge d’une instance de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), cette manifestation appelle la population à faire front pour un autre Québec.

À quelques mois des prochaines élections, le gouvernement Legault traine un lourd bilan marqué par de nombreuses mauvaises décisions. L’austérité touche de plein fouet le réseau de l’éducation et le sous-financement nuit à nos services publics et à celles et ceux qui y travaillent. La CSN, qui mène la campagne Faire front pour le Québec, invite la population à prendre part à un grand rassemblement qui se tiendra à Montréal le 29 novembre prochain.

 « Nous devons faire front pour l’éducation et pour nos services publics. Notre filet social soutient la population dans toutes les régions du Québec. Le bilan du gouvernement est désastreux et les travailleuses et les travailleurs en ont assez de faire les frais du sous-financement. Nous devons faire front pour que le travail des gens dans les services publics soit enfin reconnu à sa juste valeur », explique la vice-présidente de la FEESP–CSN, Stéphanie Gratton.

Attaquer les travailleuses et travailleurs pour masquer l’échec d’un gouvernement périmé

La CSN déplore que le gouvernement Legault crée une diversion en s’attaquant aux droits des travailleuses et des travailleurs plutôt que de répondre aux préoccupations de la population. En déposant le projet de loi 3 sur les affaires syndicales, le gouvernement espère qu’une bonne chicane avec les syndicats lui permet de se relancer. Cette ingérence vise à faire oublier l’inaction gouvernementale sur des priorités comme l’accès aux services publics et la crise du logement. Pour la CSN, ce projet de loi montre à quel point le gouvernement est désespéré. Le Barreau du Québec intervenait récemment pour dénoncer l’érosion de l’État de droit causée par les décisions du gouvernement Legault.

« S’il y a bien quelqu’un qui ne peut pas faire de leçon de transparence et de bonne gestion, c’est ce gouvernement. Après les scandales comme SAAQclic et Northvolt, il tente de nous faire croire que ce qui est urgent, c’est de venir jouer dans la gestion des affaires syndicales. Ce que les gens veulent savoir, c’est quand ils vont avoir accès à un médecin de famille, à une école avec le personnel suffisant et à une place en service de garde à but non lucratif. Le gouvernement a décidé qu’il va passer à l’histoire comme celui qui s’attaque aux droits des travailleuses et des travailleurs plutôt que comme celui qui améliore le quotidien des gens », poursuit le 1er vice-président de la CSN, François Enault.

Le Bas-Saint-Laurent fait front pour l’avenir de nos services publics

Les mauvaises décisions du gouvernement ont un impact majeur sur la vie des citoyennes et des citoyens de la région. Les coupes dans les services publics et les atteintes aux droits des travailleuses et des travailleurs se répercutent directement dans la vie régionale.

« Au Bas-Saint-Laurent, nous sommes des gens fiers, travaillants et profondément attachés à nos services publics. Nous manifestons aujourd’hui parce qu’on en a assez. Assez du mépris, assez des décisions imposées par un gouvernement qui agit sans respect pour celles et ceux qui ont bâti le Québec d’aujourd’hui. Ce gouvernement a choisi la confrontation envers les travailleuses et les travailleurs. Ce qui est certain, c’est que nous allons continuer de faire front », de conclure la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN, Liette Ross.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Le personnel technique et professionnel en grève jusqu’au 20 novembre https://www.csn.qc.ca/actualites/le-personnel-technique-et-professionnel-en-greve-jusquau-20-novembre/ Thu, 13 Nov 2025 16:30:59 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109111 Les dernières rencontres de négociation n’ayant pas permis d’en arriver à un règlement satisfaisant, le Syndicat du personnel technique et professionnel de la SAQ–CSN poursuivra la grève jusqu’au 20 novembre.

Rappelons que les quelque 500 techniciennes, techniciens et professionnel-les de la SAQ ont déclenché la grève le 6 novembre, après avoir voté à plus de 99 % en assemblée générale en faveur d’un mandat de 15 journées de grève.

Ils œuvrent, entre autres, à l’évolution constante du site transactionnel SAQ.com et des outils informatiques, à l’approvisionnement et à l’aménagement des magasins, à la commercialisation des produits, au contrôle de la qualité, aux communications, au marketing, à la paie et aux finances.

Pouvoir d’achat
Leur dernière augmentation salariale d’un pour cent leur a été versée en avril 2023. Depuis, les taux de salaire n’ont pas bougé malgré l’augmentation importante de l’indice des prix à la consommation (IPC) de plus de 6 % en 2022 et de près de 4 % en 2023.

« Notre travail est invisible pour la clientèle, mais il est indispensable au bon fonctionnement des opérations de la SAQ, rappelle le président du syndicat, Steve D’Agostino. Nous avons perdu des milliers de dollars depuis trois ans, ça fait un trou énorme dans notre budget familial : nous sommes toutes et tous choqués de constater que la SAQ ne s’en préoccupe pas ! »

« Le CCMM–CSN et ses syndicats affiliés sont avec eux, de même que toute la CSN, réitère le président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Bertrand Guibord. Ils refusent de s’appauvrir et ils ont bien raison. La SAQ est certainement capable de trouver les sommes manquantes pour en arriver à un règlement satisfaisant comme elle a su le faire avec les autres travailleuses et travailleurs à son emploi. »

C’est la première fois que le SPTP-SAQ–CSN exerce la grève en 50 ans d’histoire. « C’est dommage que la SAQ ait choisi la voie de l’affrontement, poursuit Kathrin Peter, vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), à laquelle le syndicat est affilié. Historiquement, on a toujours su trouver des solutions respectueuses et satisfaisantes pour les deux parties en abordant les enjeux avec ouverture. Nous nous expliquons bien mal la fermeture de la SAQ à répondre à cet enjeu pourtant fort légitime de la protection du pouvoir d’achat des salarié-es ».

 

À propos

Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble 110 000 membres dans 400 syndicats de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

La Fédération des professionnèles (FP-CSN) représente quelque 10 500 professionnèles, techniciennes et techniciens de partout au Québec, dont plus de 750 professionnèles du réseau collégial et universitaire et près de 1500 professeur-es d’université.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

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Les établissements de détention au bord du gouffre https://www.csn.qc.ca/actualites/les-etablissements-de-detention-au-bord-du-gouffre/ Wed, 12 Nov 2025 15:00:52 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109089 Alors que leurs négociations avec le gouvernement piétinent, le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec–CSN a interpellé Pascal Bérubé, député de Matane-Matapédia, au sujet des problèmes qui sont le quotidien des agentes et agents en service correctionnel du Québec, et qui perdurent non seulement à Rimouski, mais dans tous les établissements de détention (ED) de la province.

« Au centre de tous ces problèmes, soulignons d’abord la nécessité d’avoir les effectifs nécessaires et suffisants pour assurer la sécurité publique. Même si le ministère de la Sécurité publique (MSP) répète souvent qu’il souhaite être un employeur de choix pour attirer du personnel et le retenir, dans les faits, nous comptons environ 250 postes vacants, plus de 300 agentes et agents en arrêt de travail pour diverses raisons – soit 20 % de nos effectifs –, et une centaine de démissions en moyenne chaque année. Pour arrêter cet exode, le gouvernement doit impérativement offrir des conditions à la hauteur des exigences de notre travail et, pour nous, la négociation actuelle est le moment propice pour y parvenir », souligne le président national du syndicat, Mathieu Lavoie.

« Aussi, malgré des investissements en matériel promis de 36 millions de dollars sur trois ans, sur le terrain, les nouveaux équipements n’arrivent pas assez rapidement. Dans un contexte où le gouvernement de la CAQ a récemment annoncé des compressions au MSP de l’ordre de 40 millions $, on comprend que le MSP tient un double langage. Cette nouvelle tuile nous apparaît totalement à l’opposé des priorités gouvernementales visant la loi et l’ordre. Pire encore, les récentes suppressions de postes affectés à la sécurité des ED compromettent les bases de la sécurité de nos milieux de travail », renchérit le président national.

« Pendant ce temps, nous constatons des hausses des livraisons par drones qui sont directement liées à ces suppressions de poste, des livraisons de drogues, d’armes blanches et d’objets interdits en milieu carcéral. Rappelons que contrer ces livraisons par drone, rôle assujetti à tous les ED, c’est couper à la base le financement du crime organisé et des activités criminelles dans la population, à l’extérieur des murs », conclut monsieur Lavoie.

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN de la Confédération des syndicats nationaux depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels, répartis dans 17 établissements de détention partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Faire front contre le bilan désastreux du gouvernement caquiste https://www.csn.qc.ca/actualites/faire-front-contre-le-bilan-desastreux-du-gouvernement-caquiste/ Fri, 24 Oct 2025 17:44:19 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108776 Des militantes et des militants de la CSN ont pris part à une action sous le thème de l’Halloween au bureau du ministre Éric Girard dans le but de dénoncer le bilan lamentable du gouvernement caquiste à l’égard des travailleuses et des travailleurs. La CSN déplore que le gouvernement Legault ait jeté la serviette pour régler les problèmes qui préoccupent la population en se tournant à droite comme jamais.

 Après sept ans au pouvoir, le gouvernement caquiste n’est pas parvenu à mettre fin à la crise du logement ni à permettre aux salarié-es d’augmenter leur pouvoir d’achat. Le bilan de sa gestion de nos services publics restera marqué par l’austérité, par des projets inefficaces de centralisation et par des scandales économiques comme SAAQclic et Northvolt. Plutôt que d’agir sur ces enjeux prioritaires pour la population, la CAQ cherche des boucs émissaires et tente de faire diversion. En s’attaquant aux travailleuses et aux travailleurs, le gouvernement confirme son vieux fond conservateur et continue d’agir en faveur des lobbys patronaux.

 Cette action menée dans la région s’inscrit dans la campagne Faire front pour le Québec, lancée récemment par la CSN. Dans les prochaines semaines, la confédération multipliera d’ailleurs les actions pour dénoncer le bilan désastreux du gouvernement et pour réclamer des mesures favorisant les travailleuses et les travailleurs, la préservation de notre État social et la mise en place de mesures pour favoriser la transition juste.

« Des milliers de travailleuses et de travailleurs vivent d’une paie à l’autre. La privatisation et l’austérité frappent nos services publics. L’inaction est ce qui reste en tête quand on pense aux deux mandats de la CAQ pour l’avenir de notre planète. Le gouvernement a perdu le contrôle et veut changer de sujet en s’attaquant aux syndicats. La région du Saguenay–Lac-Saint-Jean est touchée de plein fouet par la guerre tarifaire et la réforme de l’industrie forestière, c’est ça qui devrait être une priorité pour notre ministre! On les voit venir à des milles à la ronde et nous allons faire front dans les prochaines semaines pour le Québec qu’on veut », conclut la présidente du Conseil central du Saguenay–Lac-St-Jean–CSN, Manon Tremblay.

 

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Le SAPSCQ–CSN manifeste à Québec https://www.csn.qc.ca/actualites/le-sapscq-csn-manifeste-a-quebec/ Wed, 22 Oct 2025 10:00:12 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108738 En marge de leur congrès tenu cette semaine au Mont-Saint-Anne, les élu-es, les délégué-es et les membres du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN) ont manifesté à Québec aux bureaux du ministre de la Sécurité publique, Ian Lafrenière, aux bureaux du Secrétariat du Conseil du trésor (SCT), puis aux abords de l’Assemblée nationale.

« Jeudi dernier, nous avons reçu le résultat du vote de mandat de moyens de pression lourds, à déclencher au moment jugé opportun, et c’est à hauteur de 88,5 % que les membres ont appuyé ce mandat, souligne le président national du syndicat, Mathieu Lavoie. Nous avons donc débuté nos nouveaux moyens de pression hier et, selon nous, le règlement de notre négociation doit obligatoirement passer par une nouvelle entente de principe bonifiée et qui respecte les paramètres déjà déposés à l’employeur et au SCT. Celui-ci doit donc revoir ses mandats pour que notre négociation aboutisse. Puisque le gouvernement de la CAQ se targue d’être le parti de la loi et l’ordre, il devra être conséquent et offrir enfin les conditions de travail à la hauteur du travail effectué par les agents en services correctionnels du Québec ».

Rappelons qu’à la suite d’une tournée provinciale de présentation de l’entente de principe intervenue en mai dernier, les membres des 17 établissements de détention du SAPSCQ–CSN se sont prononcés contre à 68 %.

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN de la Confédération des syndicats nationaux depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels, répartis dans 17 établissements de détention partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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La SAQ entend-elle finalement raison ? https://www.csn.qc.ca/actualites/la-saq-entend-elle-finalement-raison/ Tue, 21 Oct 2025 14:57:45 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108736 À la suite de la diffusion publique de nombreuses préoccupations et des actions menées par la société civile et le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN), la Société des alcools du Québec (SAQ) a annoncé à l’interne la semaine dernière qu’elle prenait un pas de recul quant à l’ouverture d’environ une centaine d’agences privées en milieu urbain.

« Pour appuyer son pas de recul, la SAQ évoque trois préoccupations : 1) la volonté d’une amorce de discussion visant à déterminer des paramètres acceptables avec la Direction de la santé publique ; 2) assurer l’adéquation entre le service offert à la clientèle et son offre de service et ; 3) éviter une cannibalisation des succursales déjà existantes, souligne Martin Lachance, président du syndicat. Depuis l’annonce de ce projet en mars dernier, le syndicat a signifié ses préoccupations sur plusieurs plateformes, en contactant diverses organisations de la société civile. Notre syndicat salue la prise de conscience de la SAQ après qu’elle ait minimisé le lien entre l’ouverture de nouveaux points de vente privés et les questions de santé et de sécurité publiques ».

L’annonce des ouvertures de ces nouvelles agences privées se déroulait au même moment où la SAQ procédait à la plus grande vague de fermetures de succursales de son histoire récente. La SAQ et le gouvernement du Québec ont un rôle à jouer dans le développement des communautés et le SEMB–SAQ souhaite la mise en place rapide d’une politique de responsabilité sur le territoire québécois.

Depuis plusieurs mois, le syndicat est préoccupé de l’orientation prise par la SAQ et le gouvernement du Québec. Pour le SEMB–SAQ, la vente responsable des produits de l’alcool, un produit sensible aux multiples conséquences sur la santé, doit passer par un réseau public. En ce sens, les employé-es de la SAQ qui sont formés et qui disposent des outils propices pour accomplir leur travail sont les mieux placés pour respecter cette responsabilité.

« Nous rappelons que nous souhaitons travailler avec la SAQ, le gouvernement du Québec et tous les autres acteurs afin d’assurer une vente responsable pour l’ensemble de la population de 18 ans et plus. Nous invitons le gouvernement à reconsidérer la mission de la société d’État pour y inclure des aspects de santé et de sécurité publique, tout en respectant le développement économique et social du territoire », conclut le président du syndicat.

Le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) représente les 5000 employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, partout au Québec. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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La FEESP–CSN dévoile des données alarmantes concernant la violence subie par le personnel de soutien scolaire et les risques psychosociaux encourus https://www.csn.qc.ca/actualites/la-feesp-csn-devoile-des-donnees-alarmantes-concernant-la-violence-subie-par-le-personnel-de-soutien-scolaire-et-les-risques-psychosociaux-encourus/ Tue, 21 Oct 2025 14:05:08 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108746 Réunissant plus d’une centaine de délégué-es à l’occasion d’un colloque sur la santé et la sécurité au travail, la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) dévoile les résultats d’un sondage qui démontrent qu’un nombre particulièrement inquiétant de travailleuses et travailleurs du soutien scolaire au Québec sont exposés à des conditions de travail qui mettent leur santé physique et psychologique en péril.

C’est ce que nous apprend ce sondage mené par la FEESP–CSN auprès de 6 129 membres du secteur, dont 89 % sont des femmes. Les répondantes et les répondants, majoritairement âgés de 36 et 55 ans, occupent pour la plupart des postes permanents à temps partiel ou complet (80 %) et cumulent souvent moins de cinq ans d’ancienneté (34 %). Le sondage visait à mesurer la présence de risques psychosociaux, les formes de violence au travail et les indicateurs de santé mentale. Ces données sont complémentaires à celles d’une enquête similaire menée par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) en 2022.

Les résultats concernant la violence au travail sont extrêmement troublants. Plus de la moitié des répondants ont été victimes de menaces de violence physique (56 %) ou de violence physique directe (52 %), des taux largement supérieurs à ceux observés en 2022 dans l’enquête INSPQ (27 % et 37 % respectivement). Ces agressions proviennent principalement des élèves (54 % pour les menaces, 52 % pour les violences physiques), mais aussi, dans de plus faibles proportions, de parents, de collègues et de membres de la direction.

Les types d’agressions vécues sont variés et souvent graves : cris avec colère (61 %, dont 29 % chaque semaine), langage grossier (62 %), menaces de mort (14 %), attaques avec objets (24 %), et même des conduites déplacées à caractère sexuel (propos 18 %, gestes 9 %), incluant des attouchements (5 %). Pour bien illustrer l’ampleur du problème, cela signifie que, parmi les répondantes et les répondants : 735 personnes ont témoigné avoir été menacées de mort, dont 122 au moins une fois par semaine ; 247 personnes ont avoué s’être fait toucher les parties intimes. Des situations qui ne devraient se produire dans aucun milieu de travail.

Les risques psychosociaux sont également très présents. Une forte proportion des répondants rapporte une demande psychologique élevée (65 %), un faible soutien de leurs supérieurs (35 %), une faible reconnaissance (47 %) et une faible latitude décisionnelle (55 %). Ces facteurs contribuent à une détresse psychologique importante : 48 % des personnes sondées présentent un niveau élevé de détresse psychologique, dont 13 % à un niveau très élevé.

De plus, 90 % des répondantes et des répondants relient leurs symptômes à leur travail. Le phénomène de présentéisme est aussi préoccupant : 62 % ont affirmé avoir travaillé malgré des problèmes de santé. Enfin, 26 % des répondants songent à quitter leur emploi, un taux supérieur à celui observé dans l’enquête de 2022 de l’INSPQ (19 %).

Ces résultats témoignent de la situation alarmante des conditions de travail dans le secteur du soutien scolaire. Dans le contexte, il est particulièrement troublant que le gouvernement du Québec tente de soustraire le secteur de l’éducation de certaines dispositions de son projet de loi n° 101 (PL101), Loi visant l’amélioration de certaines lois du travail. Cette décision entrainerait une diminution de la protection en santé et sécurité au travail pour les employé-es de ce secteur par rapport aux autres travailleuses et travailleurs du Québec. La FEESP–CSN demande que le gouvernement de la CAQ recule et mette en œuvre les mécanismes de prévention en milieu de travail prévus au PL101 pour l’ensemble du secteur de l’éducation. La FEESP–CSN réclame aussi une intervention urgente du ministère de l’Éducation et des centres de services scolaires pour mettre en place des mesures concrètes visant à protéger la santé et la sécurité du personnel de soutien. Finalement, nous demandons que le gouvernement reconnaisse pleinement le rôle fondamental du personnel de soutien dans le système éducatif québécois

À propos

La Fédération des employées et employés de services publics représente près de 70 000 membres dans 425 syndicats, dont 36 000 travailleuses et travailleurs de soutien dans le réseau scolaire dans 37 syndicats regroupés au sein de notre Secteur soutien scolaire, ce qui fait de la FEESP–CSN l’organisation représentant la vaste majorité du personnel de soutien au Québec.

 

 

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Le gouvernement conçoit la santé et la sécurité du travail comme un jeu auquel il peut tricher https://www.csn.qc.ca/actualites/le-gouvernement-concoit-la-sante-et-la-securite-du-travail-comme-un-jeu-auquel-il-peut-tricher/ Sun, 19 Oct 2025 11:00:55 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108690 La Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) se déroule cette année sous le thème « La santé et la sécurité du travail, ce n’est pas un jeu ». « Malheureusement, le gouvernement Legault considère que c’est un jeu et on pourrait même dire qu’il y triche », déclare Caroline Senneville, présidente de la centrale syndicale.

En effet, tout juste après avoir imposé des comités paritaires en santé et sécurité du travail à l’ensemble des milieux de travail, ce que revendiquait le milieu syndical depuis des années, le ministre du Travail veut changer les règles du jeu avec son projet de loi 101. Le projet de loi renonce finalement à la mise en place de ces comités dans le réseau public de santé, de services sociaux et d’éducation, dont le personnel, faut-il le rappeler, est composé à plus de 75 % de femmes. « En agissant ainsi, le gouvernement Legault prévoit contourner sa propre loi et instaurer un régime sexiste et dangereux en santé et sécurité du travail pour ces centaines de milliers de travailleuses. Aux cartes, on appelle ça tricher », continue la présidente.

À l’occasion de cette semaine de sensibilisation, les syndicats affiliés à la CSN se mobiliseront partout au Québec afin de rappeler aux employeurs l’importance de la prévention. « Trop souvent, les problèmes vécus par les travailleuses et les travailleurs découlent d’une organisation déficiente du travail, d’un milieu de travail inadéquat ou d’un manque de considération des gestionnaires. Et depuis déjà trop longtemps, les gouvernements et les employeurs privilégient les économies à court terme en se concentrant sur le volet indemnisation, plutôt que de miser sur la prévention, pensant qu’il suffit de payer pour réparer les lésions professionnelles. Nous ne cesserons donc pas d’insister sur l’importance fondamentale des mécanismes de prévention. Et cela inclut le secteur public », conclut Madame Senneville.

 

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Journée de grève ce 16 octobre 2025 https://www.csn.qc.ca/actualites/journee-de-greve-ce-16-octobre-2025/ Thu, 16 Oct 2025 12:54:48 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108625 Les membres du Syndicat national des traversiers du Québec–CSN de la traverse Québec-Lévis et de l’atelier de réparation navale déclenchent une journée de grève ce jeudi 16 octobre.

« La Société des traversiers du Québec (STQ) doit véritablement déposer une offre bonifiée. En ce moment, nous sommes encore sur l’offre qui date de juillet 2025 et que nous avions rejetée le jour même, sachant qu’elle ne répondait pas aux attentes de nos membres. On a des salaires de départ en bas de 20 $ l’heure et d’autres, au sommet, qui sont en bas de 23 $ l’heure. Comme tout le monde, on veut des augmentations, mais on veut aussi le rattrapage salarial qui doit être versé depuis trop longtemps, souligne le président du syndicat, Patrick St-Laurent. Rappelons que nous en sommes à notre troisième année sans augmentation salariale, à assumer la forte inflation des dernières années, et toujours sans convention collective depuis le 1er avril 2023 ».

Au mois de juin 2025, le syndicat a adopté à 90 % un mandat de moyens de pression incluant une banque de jours de grève illimitée.

« La négociation n’est pas rompue : les pourparlers se poursuivent et les parties travaillent sur une réelle offre bonifiée. À pareille date l’an dernier, on souhaitait un règlement pour les fêtes et force est de constater que l’histoire se répète. Alors qu’on est encore en train de parler de l’enjeu du rattrapage salarial que l’employeur peine à reconnaître, il faut que cette fois-ci soit la bonne et que ça se règle », ajoute Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

« Le syndicat doit poursuivre sa négociation avec la désorganisation de la STQ, ce qui n’est pas de tout repos. Alors que les salarié-es demandent une réelle bonification significative de leurs conditions de travail, l’employeur persiste à vouloir imposer des reculs. Nous le répétons : cette négociation traîne inutilement et depuis trop longtemps. Presque tous les autres salarié-es de l’État se sont entendus avec le gouvernement. Il n’y a aucune raison pour que le SCT et l’employeur ne finalisent pas cette négociation dès que possible », conclut la vice-présidente de la FEESP–CSN, Stéphanie Gratton.

À propos

Le Syndicat national des traversiers du Québec–CSN regroupe 200 membres travaillant sur la traverse de Québec-Lévis, à l’atelier de réparation navale de Québec et à la traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout sur terre et sur mer. Le syndicat est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN) et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN).

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Un premier contrat de travail pour le CPE Abinodjic-Miguam https://www.csn.qc.ca/actualites/un-premier-contrat-de-travail-pour-le-cpe-abinodjic-miguam-csn/ Fri, 03 Oct 2025 16:51:07 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108076 Les travailleuses et travailleurs du CPE Abinodjic-Miguam ont adopté à 93 % leur première convention collective et obtiennent de nombreux gains. Au cours de la même semaine où se déroulait la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du CPE Abinodjic-Miguam–CSN, se prononçait en assemblée générale le 2 octobre, sur sa première convention collective. Celle-ci faisait suite à l’entente de principe survenue le 18 septembre dernier.

Pour la vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, Lyne Massicotte, « ce premier contrat de travail permet à ces travailleuses d’obtenir, bien sûr, le règlement survenu l’été dernier avec le ministère, mais aussi une disposition faisant la promotion de l’embauche de travailleuses autochtones », une première dans nos conventions collectives en région dans les CPE, mentionne la vice-présidente régionale.

Pour sa part, le président du Conseil central de l’Abitibi-TémiscamingueNord-du-Québec–CSN, Félix-Antoine Lafleur, considère que cette nouvelle convention collective viendra régulariser les conditions de travail dans ce CPE.

« Nous sommes particulièrement fiers, car en plus, on aura réussi à maintenir les valeurs d’appartenance autochtones propres à ce CPE » d’ajouter le président du CCATNQ–CSN. « C’est dire comment à la CSN, on se préoccupe d’avoir des conventions collectives adaptées à la réalité locale des syndicats affiliés et de ses membres », poursuit-il.

« Après les membres du STT du CPE chez Caliméro–CSN la semaine dernière, c’est maintenant à celles du STT CPE Abinodjic-Miguam–CSN de se doter d’une première convention collective CSN, moins d’un an après avoir joint nos rangs », de conclure Félix-Antoine Lafleur.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) constitue l’organisation syndicale la plus importante dans le secteur des centres de la petite enfance (CPE) au Québec. Elle regroupe 80 % des CPE syndiqués, soit près de 13 000 travailleuses et travailleurs.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Deux jours de grève les 2 et 9 octobre https://www.csn.qc.ca/actualites/deux-jours-de-greve-les-2-et-9-octobre/ Thu, 02 Oct 2025 14:07:32 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108058 Les membres du Syndicat national des traversiers du Québec–CSN de la traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout déclenchent deux jours de grève, un aujourd’hui le 2 octobre 2025 et un autre le jeudi 9 octobre prochain.

« Même si la Société des traversiers du Québec (STQ) parle encore publiquement d’une offre bonifiée, ce qu’il y a sur la table actuellement, c’est une offre datant du mois de juillet 2025 et que l’on avait rejetée le jour même, sachant qu’elle ne répondait pas à l’attente de nos membres. La table de négociation n’est pas rompue : les pourparlers se poursuivent et nous travaillons sur une réelle offre bonifiée, précise le président du syndicat, Patrick St-Laurent. Rappelons que nous en sommes à notre troisième année sans augmentation salariale, à assumer la forte inflation des dernières années, et toujours sans convention collective depuis le 1er avril 2023 ».

Au mois de juin 2025, le syndicat a adopté à 90 % un mandat de moyens de pression incluant une banque de jours de grève illimitée.

« Le syndicat doit vivre sa négociation avec la désorganisation de la STQ, ce qui n’est pas de tout repos. Alors que les salarié-es demandent une réelle bonification significative de leurs conditions de travail, l’employeur persiste à vouloir imposer des reculs. Nous le répétons : cette négociation traîne inutilement et depuis trop longtemps. Presque tous les autres salarié-es de l’État se sont entendus avec le gouvernement. Il n’y a aucune raison pour que le SCT et l’employeur ne finalisent pas cette négociation dès que possible », conclut la vice-présidente de la FEESP–CSN, Stéphanie Gratton.

À propos

Le Syndicat national des traversiers du Québec–CSN regroupe 200 membres travaillant sur la traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout sur terre et sur mer, sur celle de Québec-Lévis et à l’atelier de réparation navale de Québec. Le syndicat est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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La STM refuse la main tendue du syndicat https://www.csn.qc.ca/actualites/la-stm-refuse-la-main-tendue-du-syndicat/ Mon, 29 Sep 2025 12:00:26 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=107725 L’offre présentée par le Syndicat du transport de Montréal – CSN samedi matin a été refusée par la Société de transport de Montréal, ce qui maintient les salarié-es en grève ce matin. La partie patronale demeure inflexible et menace même de ne pas vouloir prolonger le mandat du médiateur.

« C’est incroyable de constater à quel point la STM ne bouge pas sur ses positions. Une négociation, ça se fait à deux. Nous avons mis des compromis sur la table en fin de semaine et on nous a carrément virés de bord. Nous avons fait un dépôt juste et honnête où les deux parties tiraient leur épingle du jeu. Nous avons offert à la STM une alternative à sa demande de flexibilité de la main-d’œuvre, qui aurait en plus entraîné des économies en matière d’heures supplémentaires. Mais non, elle refuse, ce n’est jamais assez. Nous lui avons proposé une avenue pour régler plus rapidement les griefs de harcèlement psychologique, comme elle nous l’avait demandé, elle refuse encore. Il faut croire que c’est un faux problème pour la STM et que son but réel est de nous ralentir dans d’autres types d’arbitrages. S’il y a une grève qui mène à des arrêts de service cette semaine, c’est uniquement en raison de l’inflexibilité de la STM », s’insurge le président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, Bruno Jeannotte.

Offre sur les clauses normatives
« Dans son communiqué publié samedi soir, la STM nous accuse de ne pas respecter son cadre budgétaire en raison de notre proposition, alors que nous négocions des enjeux normatifs et qu’on mettait de l’avant des solutions qui auraient occasionné des économies. C’est vous démontrer comment elle est de mauvaise foi. C’est à se demander si elle n’attend tout simplement pas l’application du projet de loi 89 pour réduire notre droit de négocier et sabrer dans nos conditions de travail », s’interroge Bruno Jeannotte.

Poursuite de la grève
La grève se poursuit donc jusqu’à dimanche. Comme la semaine passée, il y aura des arrêts de service en dehors des heures de pointe, les lundis, mercredis et vendredis. À cela s’ajoute une grève des heures supplémentaires sur l’ensemble de la séquence, laquelle affectera de manière importante l’administration de la STM, sans toucher directement les services à la population. Rappelons que le syndicat a convenu d’une entente avec la STM sur les services essentiels à maintenir durant la grève et que cette entente a été validée par le Tribunal administratif du travail.

Un arbitre rabroue la STM
Dans une décision arbitrale émise le 26 septembre dernier, l’arbitre a donné raison au syndicat en exigeant à la société de transport de rétablir la situation en transférant les salarié-es à leurs postes antérieurs, tel que prévu à la convention collective. « Nous avions en plus averti la STM qu’elle ne pouvait pas imposer de telles conditions en pleine négociation. L’arbitre vient dire dans le même sens que nous. Il est temps que la STM se mette en mode négociation! », conclut le président du syndicat

À propos
Le Syndicat du transport de Montréal, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal, dont les mécaniciennes et mécaniciens et les employé-es des services d’entretien des autobus et du métro de Montréal.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Non à une réforme du modèle d’affaires de la SAQ sans débat https://www.csn.qc.ca/actualites/non-a-une-reforme-du-modele-daffaires-de-la-saq-sans-debat/ Fri, 26 Sep 2025 11:42:06 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=107647 Au printemps dernier, la Société des alcools du Québec (SAQ) annonçait la fermeture de succursales dans plusieurs régions, soulevant l’inquiétude de nombreuses communautés pour leur vitalité. Élus municipaux, commerçants locaux, organismes de développement et citoyens se sont alors mobilisés afin de demander un moratoire sur les fermetures et l’adoption d’une politique de responsabilité territoriale par la société, culminant avec le dépôt d’une pétition portée par le Guillaume Cliche-Rivard, député de Saint-Henri–Sainte-Anne, et appuyée par les trois partis d’opposition à l’Assemblée nationale1.

Or, l’annonce d’une nouvelle stratégie commerciale basée sur les mini-agences, quelques semaines après les fermetures de succursales, pose un problème plus large : au nom de la maximisation des revenus pour les coffres de l’État, la SAQ semble s’apprêter à revoir son modèle d’affaires, et ce, sans débat public. Cette approche est franchement inquiétante du point de vue de la santé publique.

On le sait, l’alcool n’est pas un produit banal. La tendance à la diminution de la consommation est une bonne nouvelle, et ce, même pour les finances publiques, parce que les coûts sociaux et de santé liés à la consommation d’alcool étaient évalués à 3,24 milliards de dollars en 2020, soit plus de 5 % du budget en santé2.

Une mission commerciale à concilier avec la responsabilité sociale

La mission de la SAQ, inscrite dans la Loi sur la Société des alcools du Québec, ne mentionne ni sa responsabilité sociale ni en santé publique. Néanmoins, son statut de monopole d’État vient avec de telles attentes que la SAQ reconnaît elle-même.

Or, le gouvernement du Québec a demandé, dans son budget 2024-2025, des efforts de 1 milliard sur cinq ans aux sociétés d’État, incluant notamment la SAQ, la Société québécoise du cannabis (SQDC) et Loto-Québec. Cibler une optimisation des revenus pourrait mener à influencer les comportements de consommation envers des produits qui présentent des risques importants sur la santé.

Pour réduire les coûts et augmenter les profits, la SAQ privilégie les mini-agences, moins coûteuses et aux heures d’ouverture plus étendues qui facilitent l’accès à des boissons à forte teneur en alcool. La livraison privée accentue aussi ce risque. Accroître l’accès à des produits fortement alcoolisés, dans des lieux de proximité, et à des heures élargies et où la vérification de l’âge n’est pas aussi renforcée, c’est accroître les effets négatifs de l’alcool touchant les populations les plus vulnérables. Imaginons-nous réellement que la livraison Uber Eats sera propice à une consommation responsable ?

De même, la fermeture complète de succursales réduit les coûts, parce que la clientèle est captive : la SAQ détient le monopole sur les produits qu’elle vend. Or, les mini-agences appelées à remplacer certains points de vente offrent une sélection limitée. Ainsi, pour accéder à une gamme complète de produits, on s’attend tout simplement à ce que les citoyens des centres-villes de Gatineau et de Saguenay, à titre d’exemple, parcourent de nombreux kilomètres pour se procurer des produits diversifiés.

Ce que nous constatons et qui inquiète, c’est que la SAQ est en train de briser le pacte social. Soyons clairs : nous sommes en faveur du monopole public pour la vente de ces produits. Mais cela doit venir avec des responsabilités.

C’est pour cette raison que nous demandons un moratoire sur les fermetures de succursales et sur le déploiement de la stratégie de nouvelles agences, d’ici à l’adoption d’une politique de responsabilité territoriale.

La responsabilité sociale et territoriale, c’est d’analyser les impacts sur la santé des décisions qui sont prises, mais aussi l’impact sur la vitalité commerciale des collectivités. La fermeture d’une SAQ peut induire une spirale négative, en nuisant aux affaires des autres commerçants, du boulanger jusqu’à l’épicier, et contribuer à la dévitalisation des centres-villes et noyaux villageois. C’est contraire aux principes d’aménagement durable du territoire, alors que de nombreuses municipalités de partout au Québec déploient des efforts importants pour redynamiser leurs centralités.

Surtout, pourquoi est-ce qu’une telle réforme du modèle d’affaires de la SAQ se ferait complètement sous le radar ? Les impacts sont beaucoup trop grands. Il faut prendre le temps de l’analyser avant d’aller de l’avant.

Nous soumettons une première proposition, pour ce débat de société à venir : inscrivons la responsabilité sociale et la santé directement dans la mission inscrite dans la loi sur la SAQ, comme c’est le cas pour la SQDC.

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Le gouvernement veut se soustraire à son propre règlement en refusant de bien protéger ses employé-es https://www.csn.qc.ca/actualites/le-gouvernement-veut-se-soustraire-a-son-propre-reglement-en-refusant-de-bien-proteger-ses-employe-es/ Sun, 21 Sep 2025 10:45:15 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=107458 Ces derniers jours, le gouvernement Legault a entériné le Règlement sur les mécanismes de prévention et de participation en établissement (RMPPÉ). Ce règlement fera en sorte que les travailleuses et les travailleurs de tous les milieux bénéficieront des mécanismes de prévention et de participation en santé et sécurité du travail. Une revendication historique du milieu syndical. « Il y a un très gros mais », avertit cependant la présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Caroline Senneville.

« À première vue, c’est une victoire pour les travailleuses et les travailleurs. Mais, avec son projet de loi 101, le gouvernement pourrait saboter ce règlement qu’il vient tout juste d’adopter en se soustrayant à sa propre législation. Ce qui est bon pour tous les employeurs du Québec ne l’est pas pour l’État employeur, le plus gros boss du Québec », s’indigne Mme Senneville.

En effet, bien que le règlement soit effectif à compter du 1er octobre, avec la prorogation de la session parlementaire, on ne sait pas ce qu’il adviendra du projet de loi 101. Ce dernier prévoit exclure de l’application de ce règlement la vaste majorité des établissements en santé, services sociaux et en éducation, qui emploient une majorité de femmes. « Le gouvernement veut exclure ces établissements à cause de la pénurie de personnel dans ces milieux et en raison des conditions de travail difficiles. Mais cette pénurie peut justement être, en partie, expliquée par ces conditions difficiles et le bilan lésionnel qui y est accablant ! Empêcher les travailleuses de ces secteurs de bénéficier de ces mécanismes est encore plus aberrant dans ce contexte », poursuit la présidente de la centrale.

S’il ne meurt pas au feuilleton, la CSN exige que le projet de loi 101 soit modifié. « Si jamais il ne revient pas sur son intention, cela confirmera que nous sommes dirigés par un gouvernement sexiste et pingre, qui veut s’offrir un traitement préférentiel en refusant à ses salarié-es la même protection qu’aux autres travailleuses et travailleurs du Québec », conclut Mme Senneville.

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