CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Wed, 12 Nov 2025 19:08:32 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 La CSN dénonce les abolitions de postes prévus dans la période des fêtes au CISSS de la Montérégie-Est https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-denonce-les-abolitions-de-postes-prevus-dans-la-periode-des-fetes-au-cisss-de-la-monteregie-est/ Wed, 12 Nov 2025 16:59:41 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109091 La CSN dénonce l’austérité au CISSS de la Montérégie-Est alors que l’employeur annonce des abolitions de postes. Pour le Conseil central de la Montérégie et le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CISSSME-CSN, ces abolitions de postes auront un impact direct sur les services. La CSN appelle la population à faire front contre les mauvaises décisions gouvernementales touchant nos services publics.

Des abolitions de postes lourdes de conséquences

Lors d’une rencontre entre la direction du CISSS de la Montérégie-Est (CISSSME) et le STTCISSSME-CSN la semaine dernière, il a été annoncé que le CISSSME affiche actuellement un déficit de 24 millions de dollars, qui pourrait atteindre 48 millions d’ici la fin de l’année. Face à cette réalité, Santé Québec a contacté la direction de l’établissement pour lui signifier que le CISSSME figure parmi les trois pires états financiers du réseau, et aurait exigé une restructuration afin d’améliorer la situation.

Le CISSSME a donc indiqué qu’il procèderait à des coupes de postes prochainement, sans en spécifier de nombres ou de secteurs. Des abolitions pourraient même être décidées durant la période des fêtes, ce qui est particulièrement déplorable. Plusieurs membres du STTCISSSME vivent déjà des situations financières difficiles et peinent à joindre les deux bouts — une telle annonce en cette période ne ferait qu’aggraver leur précarité. C’est une véritable claque au visage que de faire porter les conséquences des déficits aux travailleuses et travailleurs du réseau, alors qu’ils sont causés par le désinvestissement et le sous-financement du réseau par le gouvernement de la CAQ et ceux qui l’ont précédé.

Cette demande de Santé Québec à la direction du CISSSME et la décision de couper des postes ne peut que mettre encore plus à mal le réseau de la santé et des services sociaux en Montérégie, déjà affaibli par un sous-financement chronique. C’est d’ailleurs toute la Montérégie qui pourrait en souffrir, puisque les services jeunesse (la direction de la protection de la jeunesse) sont tous centralisés au CISSSME, qui couvre donc toute la région.

Faire front contre un gouvernement essoufflé qui attaque nos services publics

Ces coupes se produisent aussi dans un contexte d’essoufflement de la CAQ : après sept ans au pouvoir, le gouvernement caquiste n’est pas parvenu à améliorer l’accès aux soins pour la population, ni à mettre fin à la crise du logement, ni à permettre aux salarié-es d’augmenter leur pouvoir d’achat. Le bilan de sa gestion de nos services publics restera marqué par l’austérité, par des projets inefficaces de centralisation (comme Santé Québec) et par des scandales économiques comme SAAQclic et Northvolt. Ainsi, plutôt que d’agir sur ces enjeux prioritaires pour la population, la CAQ cherche des boucs émissaires et tente de faire diversion, notamment en s’attaquant aux travailleuses et travailleurs et à leurs syndicats.

La dénonciation de ces coupes en Montérégie s’inscrit donc dans la campagne Faire front pour le Québec, lancée récemment par la CSN. Dans les prochaines semaines, la confédération multipliera d’ailleurs les actions pour dénoncer le bilan désastreux du gouvernement et pour réclamer des mesures favorisant les travailleuses et les travailleurs, la préservation de notre État social et la mise en place de mesures pour favoriser la transition juste.

« Des milliers de travailleuses et de travailleurs vivent d’une paie à l’autre. La privatisation et l’austérité frappent nos services publics. L’inaction est ce qui reste en tête quand on pense aux deux mandats de la CAQ pour l’avenir de notre planète. Le gouvernement a perdu le contrôle et veut changer de sujet en s’attaquant aux syndicats. On les voit venir à des milles à la ronde et nous allons faire front dans les prochaines semaines pour le Québec qu’on veut », lance la présidente par intérim du Conseil central de la Montérégie, Annick Primeau.

À propos

Le Conseil central de la Montérégie–CSN représente plus de 31 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 205 syndicats provenant de toutes les fédérations de la CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Les établissements de détention au bord du gouffre https://www.csn.qc.ca/actualites/les-etablissements-de-detention-au-bord-du-gouffre/ Wed, 12 Nov 2025 15:00:52 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109089 Alors que leurs négociations avec le gouvernement piétinent, le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec–CSN a interpellé Pascal Bérubé, député de Matane-Matapédia, au sujet des problèmes qui sont le quotidien des agentes et agents en service correctionnel du Québec, et qui perdurent non seulement à Rimouski, mais dans tous les établissements de détention (ED) de la province.

« Au centre de tous ces problèmes, soulignons d’abord la nécessité d’avoir les effectifs nécessaires et suffisants pour assurer la sécurité publique. Même si le ministère de la Sécurité publique (MSP) répète souvent qu’il souhaite être un employeur de choix pour attirer du personnel et le retenir, dans les faits, nous comptons environ 250 postes vacants, plus de 300 agentes et agents en arrêt de travail pour diverses raisons – soit 20 % de nos effectifs –, et une centaine de démissions en moyenne chaque année. Pour arrêter cet exode, le gouvernement doit impérativement offrir des conditions à la hauteur des exigences de notre travail et, pour nous, la négociation actuelle est le moment propice pour y parvenir », souligne le président national du syndicat, Mathieu Lavoie.

« Aussi, malgré des investissements en matériel promis de 36 millions de dollars sur trois ans, sur le terrain, les nouveaux équipements n’arrivent pas assez rapidement. Dans un contexte où le gouvernement de la CAQ a récemment annoncé des compressions au MSP de l’ordre de 40 millions $, on comprend que le MSP tient un double langage. Cette nouvelle tuile nous apparaît totalement à l’opposé des priorités gouvernementales visant la loi et l’ordre. Pire encore, les récentes suppressions de postes affectés à la sécurité des ED compromettent les bases de la sécurité de nos milieux de travail », renchérit le président national.

« Pendant ce temps, nous constatons des hausses des livraisons par drones qui sont directement liées à ces suppressions de poste, des livraisons de drogues, d’armes blanches et d’objets interdits en milieu carcéral. Rappelons que contrer ces livraisons par drone, rôle assujetti à tous les ED, c’est couper à la base le financement du crime organisé et des activités criminelles dans la population, à l’extérieur des murs », conclut monsieur Lavoie.

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN de la Confédération des syndicats nationaux depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels, répartis dans 17 établissements de détention partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Le Syndicat du transport de Montréal–CSN suspend la grève https://www.csn.qc.ca/actualites/le-syndicat-du-transport-de-montreal-csn-suspend-la-greve/ Wed, 12 Nov 2025 02:59:59 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109083 Le Syndicat du transport de Montréal–CSN suspend la grève afin de poursuivre la négociation dans le but d’obtenir une entente négociée. La grève est suspendue à compter du 12 novembre à 6 heures.

Bien que des mouvements significatifs aient été faits dans les derniers jours par le syndicat pour en venir à une entente, la STM demeure inflexible et insensible aux impacts de la grève sur la population. Dans son dernier dépôt, la STM maintient plusieurs demandes de reculs envers ses salarié-es. Le syndicat ne reste pas insensible et suspend la grève afin de poursuivre les négociations en visant un financement juste du transport collectif pour maintenir de bonnes conditions de travail pour les 2400 employé-es d’entretien de la STM.

La rencontre de médiation du 11 novembre n’a malheureusement pas permis d’en arriver à une entente. L’annonce de l’entrée en vigueur anticipée de la loi 14 est venue freiner les avancées des derniers jours réalisés en médiation et a donné le pouvoir à l’employeur de freiner la négociation. Le syndicat veut ainsi éviter que le ministre du Travail devance l’application de sa loi et qu’il impose de cette manière les conditions de travail aux salarié-es.

« Nous étions certains que nous avions une fenêtre de règlement devant nous. Le ministre Boulet et le gouvernement caquiste ont donné des arguments supplémentaires à la STM pour qu’elle puisse rester figée. Avec l’entrée en vigueur devancée de la loi 14, la STM n’avait plus aucun incitatif pour négocier avec nous. Le gouvernement nuit à notre négociation en sous-finançant le transport collectif. Il en rajoute une couche avec l’arrivée de sa loi 14. En suspendant la grève, on veut s’assurer que la loi n’est pas appliquée dès maintenant et on veut continuer d’agir à la table et parvenir à une entente négociée », mentionne le président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, Bruno Jeannotte.

À propos

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Faire front contre les attaques aux droits des travailleuses et des travailleurs https://www.csn.qc.ca/actualites/faire-front-contre-les-attaques-aux-droits-des-travailleuses-et-des-travailleurs/ Tue, 11 Nov 2025 19:18:22 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109078 Des militantes et des militants de la CSN participaient ce midi à une action devant le bureau du ministre du Travail pour dénoncer une nouvelle attaque gouvernementale contre les droits des travailleuses et des travailleurs. La CSN mène la campagne Faire front pour le Québec qui vise à mobiliser la population contre le bilan désastreux du gouvernement. La CSN prendra part à un grand rassemblement qui se tiendra à Montréal le 29 novembre prochain.

« De plus en plus de gens ont de la misère à joindre les deux bouts. Et qu’est-ce que fait le gouvernement ? Il continue d’agir pour donner toujours plus de pouvoirs aux grands patrons. Avec son projet de loi 3, il veut mettre son nez dans la manière dont les syndicats s’organisent. Il veut nous mettre des bâtons dans les roues pour s’assurer qu’on a plus de mal à améliorer les conditions de travail des salarié-es. Comme avec sa loi 14 qui vient restreindre le droit de grève, les seuls qui profitent des actions de la CAQ, ce sont les patrons », lance Pascal Bastarache, président du Conseil central du Coeur du Québec.

Attaquer les travailleuses et travailleurs pour masquer l’échec d’un gouvernement périmé

La CSN déplore que le gouvernement Legault crée une diversion en s’attaquant aux droits des travailleuses et des travailleurs plutôt que de répondre aux préoccupations de la population. En déposant le projet de loi 3 sur les affaires syndicales, le gouvernement espère qu’une bonne chicane avec les syndicats lui permet de se relancer. Cette ingérence dans les affaires syndicales vise à faire oublier l’inaction gouvernementale sur des priorités comme l’accès aux services publics et la crise du logement. Pour la CSN, ce projet de loi montre à quel point le gouvernement est désespéré.

« S’il y a bien quelqu’un qui ne peut pas faire de leçon de transparence et de bonne gestion, c’est ce gouvernement. Après les scandales comme SAAQclic et Northvolt, il tente de nous faire croire que ce qui est urgent, c’est de venir jouer dans la gestion des affaires syndicales. Ce que les gens veulent savoir, c’est quand ils vont avoir accès à un médecin de famille, à une école avec le personnel suffisant et à une place en service de garde à but non lucratif. Le gouvernement a décidé qu’il va passer à l’histoire comme celui qui s’attaque aux droits des travailleuses et des travailleurs plutôt que comme celui qui améliore le quotidien des gens », poursuit le président du Conseil central du Coeur du Québec, Pascal Bastarache.

Faire front pour le Québec

La CSN mène la campagne Faire front pour le Québec pour inviter la population à se mobiliser face au bilan désastreux du gouvernement Legault. La CSN fait front pour un Québec qui agit pour un meilleur partage de la richesse, pour des services publics qui permettent de s’occuper de la population et pour enclencher la transition juste. La CSN invite la population à participer en grand nombre au rassemblement du 29 novembre qui se tiendra à Montréal.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui oeuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Le gouvernement préfère taper sur les salarié-es que d’aider le transport collectif https://www.csn.qc.ca/actualites/le-gouvernement-prefere-taper-sur-les-salarie-es-que-daider-le-transport-collectif/ Tue, 11 Nov 2025 15:48:44 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109030 Alors que la médiation reprend aujourd’hui pour trouver une entente à la STM, l’annonce du devancement de la Loi 14 jette une douche froide. Le gouvernement préfère attaquer, une fois de plus, les droits des travailleuses et des travailleurs plutôt que de financer adéquatement le transport collectif. De son côté, le Syndicat du transport de Montréal–CSN qui représente les 2400 employé-es d’entretien en grève, continue de mettre tous ses efforts à obtenir une entente négociée.

Du mouvement en médiation

Les rencontres de médiation des derniers jours ont permis de faire des avancées et les parties se rapprochent de plus en plus. Les discussions se poursuivent mardi dans l’objectif de convenir d’une entente. Le syndicat continue d’agir pour maintenir de bonnes conditions de travail pour les employé-es d’entretien, ce qui sera nécessaire pour bien entretenir les infrastructures vieillissantes de la STM.

« On a une fenêtre de règlement devant nous. Il faut juste que la STM bouge encore un peu. Ça a tout pris pour que la société de transport crée un peu de mouvement. La grève dérange beaucoup de monde et nous en sommes conscients. Mais sans ce moyen de pression, nous n’aurions pas réussi à faire progresser la STM après plus de 120 rencontres de négociation au neutre. Il faut maintenant qu’elle fasse les compromis nécessaires pour qu’on ait une entente rapidement », mentionne le président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, Bruno Jeannotte.

Si le gouvernement tenait vraiment au transport collectif, il le financerait adéquatement

Le gouvernement confirme son intention de devancer l’entrée en vigueur de la Loi 14 qui brime le droit de grève des travailleuses et des travailleurs. L’arrivée de cette loi ne fera que déséquilibrer davantage les relations de travail en faveur des employeurs.

« Avec la Loi 14, les employeurs n’ont aucun intérêt à négocier de bonne foi. Ils ont seulement à attendre patiemment que le ministre du Travail fasse le sale boulot et impose les conditions de travail. Tout ça venant d’un gouvernement qui se découvre un grand amour pour le transport collectif, alors qu’il le sous-finance sans arrêt. Depuis le début du conflit, le gouvernement a entre les mains la possibilité d’éviter une grève qui affecte la population en finançant correctement le transport collectif. Il préfère, encore une fois, taper sur les travailleuses et les travailleurs », de conclure la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

À propos

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Lock-out à l’usine General Dynamics de Saint-Augustin https://www.csn.qc.ca/actualites/lock-out-a-lusine-general-dynamics-de-saint-augustin/ Tue, 11 Nov 2025 11:00:04 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109099 Avant même que la grève surprise de 24 heures ne soit terminée, la direction de General Dynamics a choisi de déclencher un lock-out à son usine de Saint-Augustin.

« Plutôt que de retourner à la table pour négocier sérieusement, l’entreprise a décidé de barrer les portes à ses propres travailleuses et travailleurs. C’est un geste d’arrogance et de mépris », dénonce Dominic Jobin, président du Syndicat de General Dynamics – Produits de défense et systèmes tactiques Canada–CSN. « Après plus de 33 rencontres, on s’attendait à un signal d’ouverture, pas à une fermeture des grilles. Les membres sont en colère, mais surtout déterminés à obtenir une entente juste et équitable », poursuit-il.

Rappelons que les offres patronales maintiennent des écarts importants entre l’usine de Saint-Augustin et celles de Le Gardeur et de Valleyfield. Pour les membres, il est inacceptable de continuer à travailler dans un contexte d’iniquités aussi marquées, alors que l’entreprise affiche des profits records.

« Ce lock-out est une tentative d’intimidation, mais ça ne fera que renforcer la solidarité », affirme Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN). « Quand une multinationale profite des contrats gouvernementaux pour s’enrichir et décide, en plus, d’enfermer ses propres employé-es dehors, elle envoie un message clair : le profit avant le respect », conclut-il.

Pour le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, cette décision patronale est tout simplement inacceptable. « Lock-outer des gens qui demandent l’équité, c’est reculer de plusieurs décennies », déplore François Proulx-Duperré, secrétaire général du CCQCA–CSN. « General Dynamics aurait tout à gagner à miser sur le dialogue, mais l’entreprise choisit la confrontation », ajoute monsieur Proulx-Duperré.

Le syndicat réaffirme sa volonté de négocier, mais exige que l’employeur revienne à la table avec des propositions qui reconnaissent enfin la valeur du travail accompli à Saint-Augustin.

« On ne se laissera pas enfermer dehors. Si l’employeur pensait casser le mouvement, il se trompe lourdement : il vient de souder les troupes comme jamais », conclut Dominic Jobin.

À propos

Le Syndicat des salarié(e)s de General Dynamics Produits de défense et Systèmes tactiques – Canada–CSN regroupe près de 125 membres affiliés au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

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Maintenir de bonnes conditions à la STM pour des services de qualité https://www.csn.qc.ca/actualites/maintenir-de-bonnes-conditions-a-la-stm-pour-des-services-de-qualite/ Mon, 10 Nov 2025 15:57:48 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108947 Le Syndicat du transport de Montréal-CSN fait le point sur la négociation. Tout au long de la fin de semaine, des échanges ont eu lieu en médiation pour débloquer la négociation. Le syndicat continue de mettre toutes ses énergies pour obtenir une entente le plus rapidement possible.

« Nous faisons tous les efforts pour que la négociation bouge et qu’on ait une entente le plus rapidement possible. Ça bouge à la table et il faut continuer de mettre nos efforts pour avoir une entente. Je le rappelle, la meilleure manière de mettre fin au conflit, c’est que nous ayons une entente négociée. Pour y arriver, il faut mettre la pression sur la STM pour qu’elle se mette en mode règlement rapidement. Nos batailles des dernières années nous ont permis de gagner de bonnes conditions de travail. Ce qui est sûr, c’est qu’il faut maintenir de bonnes conditions pour les employé-es d’entretien pour prendre soin des infrastructures vieillissantes de la STM », Bruno Jeannotte, président du Syndicat du transport de Montréal-CSN.

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Grève surprise à l’usine General Dynamics de Saint-Augustin https://www.csn.qc.ca/actualites/greve-surprise-a-lusine-general-dynamics-de-saint-augustin/ Mon, 10 Nov 2025 14:00:18 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109094 Saint-Augustin, le 9 novembre 2025 – Ce dimanche soir, à 22 h 59, les membres du syndicat de General Dynamics – Produits de défense et systèmes tactiques Canada –CSN ont déclenché une grève surprise de 24 heures. Les travailleuses et travailleurs de Saint-Augustin envoient ainsi un message clair à leur employeur : les dernières offres déposées sont loin de répondre aux attentes et aux besoins réels, et elles aggravent même les inégalités déjà dénoncées.

Après plus de 31 rencontres de négociation, depuis le 17 juin dernier, le constat est le même : General Dynamics refuse toujours de reconnaître le retard salarial historique de l’usine de Saint-Augustin par rapport à celles de Le Gardeur et de Valleyfield. Et plutôt que de proposer un véritable rattrapage, l’entreprise offre encore moins que ce qu’elle a accordé aux autres usines, un affront pour les membres qui tiennent la production à bout de bras.

Pour Dominic Jobin, président du Syndicat de General Dynamics – Produits de défense et systèmes tactiques Canada–CSN, la déception est immense : « On s’attendait à une ouverture réelle après tout le travail fait à la table. Mais les offres déposées sont insultantes. Non seulement elles ne rattrapent rien, mais elles creusent encore l’écart. Les membres ont décidé de se faire entendre. »

Pendant ce temps, General Dynamics continue d’engranger des profits records, portée par l’explosion des dépenses militaires du gouvernement canadien. L’action du groupe a bondi de 39 % en six mois.

« On parle de profits historiques, d’un carnet de commandes plein à craquer, et pourtant, l’employeur refuse d’accorder le même traitement à ses propres équipes. Ce n’est pas seulement injuste, c’est méprisant », s’indigne Jérémy Temes-Dubé, vice-président santé-sécurité et formation de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

Cette grève surprise de 24 heures se veut un signal d’alarme : les membres de Saint-Augustin ne se contenteront pas de miettes.

« Après des mois de discussions, les travailleuses et travailleurs rappellent qu’ils et elles méritent le même respect que dans les autres usines. Leur geste est fort, et il résonne dans toute la région », souligne Pierre Émond, vice-président au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Le syndicat demeure prêt à reprendre la discussion, dès la fin de la grève, mais rappelle que le temps des demi-mesures est terminé. Les membres de General Dynamics à Saint-Augustin veulent une entente juste, équitable et à la hauteur de leur contribution.

À propos

Le Syndicat des salarié(e)s de General Dynamics Produits de défense et Systèmes tactiques – Canada (CSN), regroupe près de 125 membres affiliés au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

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Réaction du Syndicat du transport de Montréal-CSN aux propos de la STM https://www.csn.qc.ca/actualites/reaction-du-syndicat-du-transport-de-montreal-csn-aux-propos-de-la-stm/ Fri, 07 Nov 2025 16:00:36 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108926 Le Syndicat du transport de Montréal-CSN réagit aux propos tenus par la directrice générale de la STM. Alors que le syndicat continue de toute mettre ses énergies à obtenir une entente, le syndicat déplore que la STM demeure inflexible.

« Il y a une seule raison pour laquelle nous n’avons toujours pas d’entente et que la grève continue et c’est la rigidité de la STM. En plein milieu d’une grève qui a des impacts majeurs, la STM continue de vouloir nous donner des salaires bien en deçà des comparables et d’ouvrir toute grande la porte à la sous-traitance. On a fait du mouvement sur toutes les préoccupations de l’employeur, mais la STM ne bouge pas. La STM dit chercher des économies, mais elle veut augmenter la sous-traitance, ce qui gonflerait les coûts, c’est à n’y rien comprendre. La STM attend l’arbitrage et le ministre ne veut qu’utiliser sa nouvelle loi. Nous, ce qu’on veut, c’est régler une convention collective qui va permettre d’améliorer les conditions de travail des employé-es d’entretien », Bruno Jeannotte, président du Syndicat du transport de Montréal-CSN.

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La CSN incite la population à ne plus fréquenter la succursale de Renaud-Bray à Place Laurier https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-incite-la-population-a-ne-plus-frequenter-la-succursale-de-renaud-bray-a-place-laurier/ Fri, 07 Nov 2025 15:15:42 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108922 Alors qu’une grève générale perdure depuis maintenant près d’un an dans deux succursales Renaud-Bray de Québec, la CSN invite la population à ne plus acheter chez Renaud-Bray tant que le conflit de travail n’est pas réglé. En ce sens, la CSN lançait ce matin la campagne « Renaud-Bray n’a pas de cœur, j’achète ailleurs ! », qui se déploiera dans la ville de Québec au cours des prochaines semaines.

En juillet dernier, les grévistes s’étaient prononcés à 93 % contre les dernières offres de l’employeur, au terme d’un vote secret demandé par ce dernier en vertu d’une disposition du Code du travail.

« Depuis le rejet de cette proposition par nos membres, Renaud-Bray n’a fait aucun effort pour relancer la table de négociation », déplore le président du syndicat, Jimmy Demers. « C’est le silence radio le plus complet, à part pour nous informer de la fermeture de la librairie des Galeries de la Capitale. »

Les salaires demeurent au cœur du litige : alors que les employé-es demandent un salaire d’entrée qui se situe à 1 $ au-dessus du salaire minimum, Renaud-Bray n’offre que 15 cents de plus. Insuffisante, la structure salariale proposée par l’employeur ferait en sorte que la progression dans les échelles salariales serait rattrapée par les hausses annuelles du salaire minimum.

Pour la présidente de la CSN, Caroline Senneville, le comportement de la chaîne Renaud-Bray dans cette négociation est condamnable à plus d’un égard. « Renaud-Bray a été déclaré coupable de négociation de mauvaise foi. Renaud-Bray a été pris en flagrant délit pour avoir utilisé des briseurs de grève. Et voilà que la compagnie décide de mettre la clé dans la porte de sa succursale des Galeries de la Capitale, malgré sa rentabilité. Où se cache le ministre du Travail, Jean Boulet, quand vient le temps de ramener à l’ordre une entreprise qui bafoue à ce point le droit à la négociation collective ? », questionne la présidente.

Le président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette, réitère la volonté du syndicat de s’entendre avec la direction. « Ce que nous voulons, c’est un règlement négocié, idéalement avant les Fêtes. Encore cette semaine, nous avons signifié à la conciliatrice nommée au dossier notre souhait de nous entendre avec l’employeur. Encore faut-il que Renaud-Bray soit prêt à négocier. »

Au cours des prochaines semaines, la campagne « Renaud-Bray n’a pas de cœur, j’achète ailleurs ! » invitera la population à ne plus acheter chez Renaud-Bray, et ce, tant que ce conflit de travail n’est pas réglé.

« Plusieurs clients ne sont pas au courant qu’il y a un conflit de travail qui affecte la librairie de Place Laurier », regrette la vice-présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches, Mélanie Pelletier. « En raison du fait que Place Laurier demeure une propriété privée, notre ligne de piquetage n’est permise qu’à l’extérieur du stationnement, bien loin du magasin. Mais peu importe l’endroit où elle est tenue, une ligne de piquetage, ça reste une ligne de piquetage : la traverser, c’est affaiblir notre rapport de force face à un employeur des plus intransigeants. Voilà pourquoi nous demandons la solidarité de la population. »


À propos

La convention collective des 60 employé-es des librairies Renaud-Bray de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale est échue depuis le 31 décembre 2023. Depuis le début de la négociation, en novembre 2023, une vingtaine de rencontres ont eu lieu, les treize dernières en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail. Réunis en assemblée générale le 13 novembre 2024, les salarié-es ont adopté à 85 % un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, qui fut déclenchée le 6 décembre dernier.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN est affilié à la Fédération du commerce–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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Le gouvernement déconnecté des milieux de travail https://www.csn.qc.ca/actualites/le-gouvernement-deconnecte-des-milieux-de-travail/ Thu, 06 Nov 2025 21:28:06 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108919 La CSN déplore que le gouvernement ait choisi de réduire le seuil d’immigration permanente pour les quatre prochaines années tout en maintenant un nombre élevé de travailleuses et travailleurs étrangers temporaires.

Les milieux de travail ont besoin de prévisibilité à long terme et ça passe par de la main-d’œuvre permanente. Et par respect pour les travailleurs étrangers temporaires présents sur le territoire québécois, à qui les recruteurs ont fait miroiter la possibilité de s’installer durablement, nous leur devons cette prévisibilité-là. Le gouvernement a choisi de maintenir dans la précarité des milliers de gens.

« Nous sommes d’accord avec la diminution de l’immigration temporaire, mais réduire ce nombre n’a de sens que si l’on hausse le seuil et facilite l’accès à l’immigration permanente, pour permettre aux travailleurs qui sont déjà ici de rester. Or, le gouvernement baisse le nombre de personnes admises à la résidence permanente et élimine le Programme de l’expérience québécoise », dénonce la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« De plus, nos syndicats, qui comptent des travailleuses et travailleurs étrangers temporaires dans leurs rangs, sont très inquiets de ce que cela signifie pour la surcharge des autres membres et pour l’avenir de leurs emplois », affirme Caroline Senneville.

« Si ce ne sont que des chiffres pour le gouvernement, ce sont les projets personnels d’un bon nombre d’êtres humains qui s’arrêtent ici. À Laval et Montréal, le gouvernement du Québec refuse de prolonger les permis des travailleurs étrangers à bas salaire, même dans des secteurs essentiels. Et ailleurs au Québec, ce ne sont pas tous les travailleurs étrangers temporaires qui désirent demeurer ici qui pourront prolonger leur permis », ajoute-t-elle.

Tout ça, sans compter les 142 000 personnes déjà sélectionnées qui ne pourront pas obtenir la résidence permanente dans un avenir prévisible, vu la forte réduction des admissions permanentes. Enfin, alors qu’il promet de la prévisibilité aux personnes immigrantes et aux employeurs, le gouvernement du Québec se réserve la possibilité d’ajuster avant le terme de la présente planification pluriannuelle les seuils d’immigration permanente.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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Pour mettre fin à la grève, il faut faire pression sur la STM pour qu’elle négocie https://www.csn.qc.ca/actualites/pour-mettre-fin-a-la-greve-il-faut-faire-pression-sur-la-stm-pour-quelle-negocie/ Wed, 05 Nov 2025 17:11:28 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108880 Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, qui représente les 2400 employé-es d’entretien de la STM en grève, fait le point sur la négociation. Depuis mardi, deux rencontres ont eu lieu avec la haute direction de la STM. Le syndicat a une fois de plus montré de l’ouverture pour obtenir une entente le plus rapidement possible, mais la posture rigide de la société de transport reste inchangée et complique les choses. Le syndicat rencontre la nouvelle mairesse de Montréal aujourd’hui pour discuter de la négociation.

« Nous avons fait des pas pour trouver une entente. Devant nous, on dirait que la STM fait du temps. Elle ne bouge pas et veut toujours ouvrir toute grande la porte à la sous-traitance. Visiblement, la STM préfère voir ses services à l’arrêt plutôt que de conclure une entente avec nous. Les usagères et les usagers du transport collectif veulent pouvoir compter sur la fiabilité pérenne et sécuritaire du transport collectif public. Confier des tâches critiques comme la fabrication et la réparation de pièces au privé ne fera qu’augmenter les coûts et le nombre de bris. Ce n’est vraiment pas de ça que la STM a besoin. La fermeture de la STM continue de faire mal aux employé-es comme à toute la population qui vit les effets de la grève. Il est grand temps que la nouvelle mairesse et le gouvernement fassent pression sur la STM pour que l’on convienne enfin d’une entente négociée », le président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, Bruno Jeannotte.

Le gouvernement doit mettre ses énergies à convaincre la STM de négocier

« Plutôt que de brandir la menace d’imposer des conditions de travail aux employé-es, le gouvernement caquiste devrait mettre toutes ses énergies à convaincre la STM de négocier de bonne foi. Le nœud de cette négociation, c’est l’inflexibilité de la STM. C’est là qu’il faut agir. On veut tous et toutes que le service reprenne rapidement. Mais après plus de 120 rencontres de négociation, la pression doit être au rendez-vous pour que la STM règle enfin. Le transport collectif est vital, sauf quand vient le temps de le financer adéquatement. Le gouvernement est en bonne partie responsable du problème avec le sous-financement de nos transports publics. S’il y a une chose que la grève démontre, c’est à quel point les gens tiennent au transport collectif. Il est temps d’en rehausser le financement », la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

Une sortie du milieu patronal qui sonne faux

« Les grands patrons s’unissent aujourd’hui parce qu’ils craignent pour leur profit, exprimant leur mépris pour les droits constitutionnels des travailleuses et travailleurs. En réalité, ils ne se préoccupent pas des impacts de la grève sur la population et encore moins que les travailleuses et les travailleurs ont de bonnes conditions de travail. Leur appel à défendre les plus vulnérables sonne faux : s’ils se souciaient véritablement de leur bien-être, ils leur offriraient des conditions de travail qui leur permettent de sortir de la précarité. Si les employé-es d’entretien de la STM sont rendus à faire la grève, c’est parce qu’ils font face à un employeur borné qui ne bouge pas. Hier comme aujourd’hui, c’est en se mobilisant que les salarié-es de tous les secteurs d’emploi obtiennent de meilleures conditions de travail. Comme on le dit depuis des semaines, le milieu patronal se réjouit des lois du gouvernement caquiste qui attaquent les droits des travailleuses et des travailleurs. La meilleure solution pour mettre fin à la grève, c’est de trouver une entente négociée, ce qui implique la volonté d’y parvenir, autant de la part de la STM que du gouvernement », le président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Bertrand Guibord.

 

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Des baisses d’impôts qui plombent le premier budget Carney https://www.csn.qc.ca/actualites/des-baisses-dimpots-qui-plombent-le-premier-budget-carney/ Tue, 04 Nov 2025 21:45:02 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108870 C’est avec beaucoup de réserve que la Confédération des syndicats nationaux (CSN) accueille le premier budget du gouvernement Carney. La centrale syndicale salue d’une part l’accroissement de l’investissement public en réponse à la guerre commerciale qui ébranle l’économie canadienne. Elle considère néanmoins que certains choix budgétaires, tels que des baisses d’impôts et une augmentation démesurée du budget alloué à la défense, minent la capacité du gouvernement à appuyer des secteurs stratégiques et à améliorer les conditions de vie de la population.

Si certains programmes fédéraux comme Maisons Canada ou l’appui à l’industrie du bois ou de l’acier ont toute leur raison d’être, la CSN déplore que le gouvernement se prive de revenus importants en abaissant d’un point le premier palier d’impôt sur le revenu des particuliers et en faisant une croix sur la hausse d’imposition sur les gains en capital, tout en abandonnant la taxe sur les services numériques. Au total, ces trois mesures auraient renfloué les coffres publics d’environ 10 milliards par année, selon les chiffres publiés par le Directeur parlementaire du budget. Et ce, sans compter les 300 millions en réduction fiscale additionnelle accordée aux entreprises par l’entremise de la superdéduction à la productivité.

Des compressions injustifiées

« À la lumière de l’ampleur de ce manque à gagner, les compressions demandées aux ministères et aux organismes publics – de 15 % sur trois ans – nous apparaissent totalement injustifiées », affirme la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

La dirigeante syndicale pointe en particulier les compressions apportées au financement de Services correctionnels Canada. « Ces coupes ne peuvent qu’exacerber une situation déjà tendue dans les pénitenciers fédéraux, aux prises avec un problème de surpopulation et de manque d’effectifs », fait-elle remarquer.

La CSN se réjouit toutefois que Radio-Canada ait été épargnée par les mesures d’austérité du gouvernement Carney : son budget sera bonifié de 150 M$ cette année.

Alors que les transferts fédéraux en matière de formation de la main-d’œuvre sont augmentés dans le présent budget, la CSN rappelle qu’ils ne compensent toujours pas les coupes effectuées l’an dernier. « De nombreux travailleurs et travailleurs subissent déjà les effets de cette guerre commerciale. Plusieurs d’entre eux auront besoin d’appui pour se réorienter professionnellement. Le minimum aurait été de compenser entièrement ces compressions budgétaires en matière de formation de la main-d’œuvre », soutient Caroline Senneville.

Dans un tel contexte d’incertitude, la bonification du programme d’assurance-emploi aurait été des plus pertinentes : pourtant, si certaines mesures ont été prolongées, le gouvernement Carney continue d’ignorer la réalité des travailleuses et travailleurs saisonniers, particulièrement dans le secteur forestier.

Enfin, la CSN déplore que, sans objectifs précis, la nouvelle stratégie de compétitivité climatique du Canada ne fasse qu’accroître l’incertitude quant à l’atteinte de cibles de réduction d’émission de gaz à effet de serre. « Les impacts du réchauffement climatique sont déjà ressentis par la population canadienne. La guerre commerciale actuelle ne peut servir de prétexte pour renoncer aux balises environnementales dont le Canada s’est doté », de conclure la présidente de la CSN.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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Nouveau contrat de travail pour les travailleuses et travailleurs de Velan à Granby ! https://www.csn.qc.ca/actualites/nouveau-contrat-de-travail-pour-les-travailleuses-et-travailleurs-de-velan-a-granby/ Tue, 04 Nov 2025 20:36:12 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108857 Réunis en assemblée générale ce dimanche, les travailleuses et travailleurs de Velan à Granby ont accepté dans une proportion de 85 % l’entente de principe qui leur a été présentée. L’acceptation de cette entente de principe se veut l’aboutissement d’un processus de négociation entrepris au début de l’été.

« Nous sommes très heureux de la conclusion de cette entente pour les travailleuses et travailleurs de Velan Granby », a indiqué la présidente du Conseil central de l’Estrie, Julie Bolduc. « Non seulement les salariés voient leurs conditions de travail s’améliorer, mais ils ont également démontré une solidarité exemplaire à l’endroit de leur comité de négociation», a-t-elle poursuivi.

En effet, entre autres gains obtenus par le syndicat, on peut mentionner :

  • Une hausse salariale de 4,95% pour la première année, de 3,5 % pour la deuxième année et de 3 % pour la troisième année ;
  • Une bonification plus rapide de 1% du régime de retraite pour les salariés ayant moins d’ancienneté, dès la fin de la période probatoire ;
  • Indemnités de retraite si un préavis est donné par le salarié ;
  • Bonification substantielle de certaines primes : prime de soir, prime de nuit, prime de formation, prime de chef d’équipe, notamment;
  • Montant forfaitaire de 1 500 $ dès la signature et de 1 000 $ au 1ermai 2026 ;
  • Montants accordés par l’employeur lors de la naissance d’un enfant (200 $) et pour favoriser l’activité physique (150 $).

L’objectif du syndicat était d’obtenir des conditions de travail qui permettent d’attirer et de retenir la relève, tout en reconnaissant l’expérience et la loyauté de travailleuses et travailleurs qui ont consacré de nombreuses années au rayonnement de Velan à Granby. L’entente de principe acceptée par les membres du syndicat dans une proportion de 85 % démontre que cet objectif a été atteint.

À propos

Le Syndicat national des employés de Velan Granby–CSN est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN. Cette dernière a pour mission de lutter pour améliorer les conditions de travail et de vie de ses membres et pour développer des emplois de qualité. Elle rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 320 syndicats et provenant de toutes les régions du Québec.

Le Syndicat est également appuyé par le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN (CCSNE–CSN).Celui-ci représente 13 000 travailleuses et travailleurs syndiqués, sur tout le territoire de l’Estrie et dans l’ensemble des secteurs d’activité.

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Le Syndicat du personnel technique et professionnel en grève à compter de jeudi https://www.csn.qc.ca/actualites/le-syndicat-du-personnel-technique-et-professionnel-en-greve-a-compter-de-jeudi/ Tue, 04 Nov 2025 19:55:02 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108853 Quelque 500 professionnel-les, techniciennes et techniciens de la SAQ déclencheront une grève de sept jours, à compter du jeudi 6 novembre, à moins qu’une entente de principe ne soit conclue d’ici là. Rappelons que le syndicat dispose d’un mandat de 15 journées de grève, voté à plus de 99 %, par scrutin secret, le 7 octobre 2025.

La grève aura des impacts importants sur les opérations de la SAQ au quotidien, car ces travailleuses et ces travailleurs œuvrent, entre autres, à l’évolution constante du site transactionnel SAQ.com et des outils informatiques, à l’approvisionnement et à l’aménagement des magasins, à la commercialisation des produits, au contrôle de la qualité, aux communications, au marketing, à la paie et aux finances.

Parmi les sujets en litige, notamment la volonté du syndicat de protéger le pouvoir d’achat des salarié-es et l’introduction du télétravail à la convention collective.

« Les offres salariales de la SAQ sont encore loin du compte, déplore le président du syndicat, Steve D’Agostino. Juste pour les cinq dernières années, chaque travailleur a perdu plusieurs milliers de dollars parce que les augmentations de salaire n’ont pas suivi l’inflation ni les conditions offertes aux autres employé-es de la SAQ. Notre syndicat n’a jamais fait la grève en 50 ans d’existence. Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous la faisons : la SAQ ne nous laisse pas d’autre choix ! »

À la Fédération des professionnèles (FP–CSN), on rappelle que les demandes du personnel technique et professionnel sont raisonnables et légitimes. « Ces travailleuses et travailleurs font un travail crucial pour la mission de la SAQ, chaque jour. Il est grand temps que la SAQ reconnaisse pleinement la valeur de leur travail et réponde davantage à leurs besoins », évoque la vice-présidente de la FP–CSN Kathrin Peter. Elle appelle la SAQ à revoir son offre pour assurer la pleine protection du pouvoir d’achat des salarié-es et à accepter d’introduire le télétravail à la convention collective.

Quant au président du Conseil central du Montréal métropolitain, Bertrand Guibord, il a réitéré le soutien sans équivoque de tous les syndicats CSN : « Déclencher une grève est un geste courageux, qui commande le respect. C’est un moment historique pour le SPTP-SAQ-CSN, qui démontre bien la détermination de ses membres. Elles et ils refusent d’accepter de continuer à s’appauvrir. Le CCMM-CSN et ses syndicats affiliés sont avec eux de même que toute la CSN ! »

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Le syndicat de la Fonderie Horne est surpris de la nouvelle sur la fermeture https://www.csn.qc.ca/actualites/le-syndicat-de-la-fonderie-horne-est-surpris-de-la-nouvelle-sur-la-fermeture/ Mon, 03 Nov 2025 19:01:54 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108849 Le Syndicat des travailleurs de la mine Noranda-CSN a été surpris de la nouvelle de Reuters ce matin sur la fermeture de la fonderie Horne.

« Ce n’est pas l’écho que nous avons de la direction locale qui nous affirme, au contraire, qu’aucune fermeture n’est prévue. On a même été informés que des travaux sérieux sont en cours avec le gouvernement du Québec. Nous espérons que cela va permettre d’assurer l’avenir de l’usine en donnant des balises claires à Glencore », commente Shawn Smith, président du Syndicat.

« Nous souhaitons vivement que nous puissions bientôt mettre fin à l’incertitude qui plane constamment sur la fonderie Horne et qui crée un stress inutile pour les travailleuses et les travailleurs. Il faut une prévisibilité », ajoute Jérémy Temes-Dubé, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière-CSN.

À propos
Le STMN-CSN compte environ 400 membres et est affilié à la FIM-CSN, qui rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis dans plus de 320 syndicats à travers toutes les régions du Québec.

]]> La STM préfère laisser ses services à l’arrêt que de s’entendre avec ses employé-es https://www.csn.qc.ca/actualites/la-stm-prefere-laisser-ses-services-a-larret-que-de-sentendre-avec-ses-employe-es/ Mon, 03 Nov 2025 13:00:42 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108846 La troisième séquence de grève des 2400 employé-es d’entretien est lancée pour augmenter la pression sur la STM. Dans les dernières semaines, le Syndicat du transport de Montréal–CSN a multiplié les gestes pour faire débloquer la négociation, mais il s’est buté à la rigidité de la STM.

La grève, qui a débuté le 31 octobre en soirée, pourrait se poursuivre jusqu’au 28 novembre prochain si la STM ne passe pas enfin en mode règlement. Le syndicat a mis toutes ses énergies en médiation pour parvenir à une entente satisfaisante. Il a fait du mouvement pour tenir compte des préoccupations de la STM, notamment sur le déplacement du personnel. Il a fait une deuxième avancée sur la proposition salariale, alors que la STM bouge à peine depuis le début de la négociation. Après plus de 115 rencontres de négociation, le temps était venu d’accentuer la pression sur la STM pour parvenir à une entente le plus rapidement possible. Le sous-financement imposé par le gouvernement Legault continue de peser lourd sur la négociation.

« Il n’y a qu’un seul responsable de cette grève et c’est la STM. Négocier, c’est proposer des solutions, tout en tenant compte des préoccupations de l’autre partie. La STM est totalement fermée depuis le début de la négociation. Aujourd’hui, on comprend que notre moyen de pression a un impact important sur des milliers de personnes. Nous avons vraiment tout fait pour l’éviter. Devant un employeur aussi intransigeant, on doit utiliser ce moyen de pression ultime pour réussir à enfin régler cette négociation », lance le président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, Bruno Jeannotte.

« Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond à la STM. Tous les employé-es de la société de transport dénoncent les attaques aux conditions de travail. La STM préfère laisser ses services à l’arrêt que de négocier de bonne foi. C’est insensé. On comprend que la STM subit le sous-financement du gouvernement, mais il y a des limites à tout mettre sur le dos des salarié-es », poursuit la première vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Stéphanie Gratton.

« On voit tout l’effet qu’a le projet de loi 89 du ministre Boulet. Au lieu de négocier pour trouver une entente avec leurs salarié-es, les employeurs vont attendre que le ministre fasse le sale travail et impose des conditions de travail. Ce gouvernement ne fait que déséquilibrer le monde du travail à l’avantage des patrons. On a pourtant besoin, plus que jamais, d’investir dans le transport collectif et dans des emplois d’avenir comme ceux de la STM pour faire la transition juste », de conclure le président du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), Bertrand Guibord.

À propos

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Quelques heures avant le déclenchement de la grève, la STM reste figée https://www.csn.qc.ca/actualites/quelques-heures-avant-le-declenchement-de-la-greve-la-stm-reste-figee/ Fri, 31 Oct 2025 19:14:31 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108841 Le Syndicat du transport de Montréal-CSN réagit au point de presse de la directrice générale de la STM et à l’état de la négociation quelques heures avant le déclenchement de la grève des 2400 employé-es d’entretien.

« Plutôt que de faire ce qu’il faut pour régler avec nous et donner de bonnes conditions de travail aux employé-es d’entretien, la STM ouvre la porte à l’arbitrage. C’est inconcevable qu’une société de transport de cette importance ne soit pas capable de trouver une entente après plus de 115 rencontres de négociation. Quand on met la négociation entre d’autres mains que les nôtres, tout le monde finit insatisfait. Le seul problème qu’on a depuis le début, c’est que la STM reste figée sur ses positions. Ils font un pas de tortue sur les salaires alors qu’on a bougé de façon significative. Sur la sous-traitance, ils veulent confier la fabrication et la réparation de pièces au privé alors qu’on sait que ça coûte beaucoup plus cher de le faire. Il devient de plus en plus clair que nous devrons déclencher la grève pour accentuer la pression sur la STM et obtenir enfin une entente », Bruno Jeannotte, président du Syndicat du transport de Montréal-CSN.

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Attaquer les travailleuses et travailleurs pour masquer l’échec d’un gouvernement périmé https://www.csn.qc.ca/actualites/attaquer-les-travailleuses-et-travailleurs-pour-masquer-lechec-dun-gouvernement-perime/ Thu, 30 Oct 2025 15:10:31 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108790 La CSN déplore que le gouvernement Legault crée une diversion en s’attaquant aux droits des travailleuses et des travailleurs plutôt que de répondre aux préoccupations de la population. Cette ingérence dans les affaires syndicales vise à faire oublier l’inaction gouvernementale sur des priorités comme l’accès aux services publics et la crise du logement.

Une nouvelle attaque aux droits des travailleuses et des travailleurs

Le gouvernement Legault dépose aujourd’hui la Loi visant à améliorer la transparence, la gouvernance et le processus démocratique de diverses associations en milieu de travail. Au plus bas dans les intentions de vote, le gouvernement espère qu’une bonne chicane avec les syndicats lui permette de se relancer. Pour la CSN, ce projet de loi montre à quel point le gouvernement est désespéré.

« S’il y a bien quelqu’un qui ne peut pas faire de leçon de transparence et de bonne gestion, c’est ce gouvernement. Après les scandales comme SAAQclic et Northvolt, c’est fort en café de nous faire croire que l’urgence est de venir jouer dans la gestion des affaires syndicales. Ce que les gens veulent savoir, c’est quand ils vont avoir accès à un médecin de famille et comment arriver à la fin du mois. Le gouvernement a décidé qu’il va passer à l’histoire comme celui qui s’attaque aux droits des travailleuses et des travailleurs plutôt que comme celui qui améliore le quotidien des gens », lance la présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Caroline Senneville.

Un projet de loi écrit sur le coin d’une table

Le projet de loi du gouvernement est mal ficelé et entrainerait plus de problèmes qu’il n’en règlerait. La CSN rappelle d’ailleurs que ses états financiers sont disponibles et que les budgets des syndicats sont déjà adoptés par les membres en assemblée générale. Alors que le gouvernement prétend vouloir couper dans la bureaucratie, il en rajoute une couche inutile avec ce projet de loi.

« Notre mission, c’est de défendre les droits et les intérêts de nos membres et c’est ce que nous faisons avec les cotisations syndicales. Les conditions de vie ont aussi un impact sur le quotidien des travailleuses et des travailleurs. Qu’est-ce qui est obligatoire et qu’est-ce qui est facultatif ? Ce départage ne fait aucun sens. Avec tous les millions de dollars gaspillés par sa mauvaise gestion des fonds publics, le gouvernement devrait faire le ménage dans sa maison avant de regarder ce qui se passe chez le voisin », poursuit Caroline Senneville.

Des lois qui favorisent les grands patrons

Ce projet de loi fera une fois de plus plaisir au milieu patronal. Après la restriction du droit de grève, le gouvernement se fait encore le porte-voix des intérêts patronaux, ce qui ne fera que déséquilibrer davantage les relations de travail au Québec.

« Quand est-ce que le gouvernement va nous annoncer un projet de loi pour freiner le lobbyisme des grandes entreprises privées ? Quand est-ce qu’il va agir pour que la rémunération des grands patrons arrête d’exploser pendant que le salaire de la majorité des gens stagne ? Et où est-il le projet de loi pour réduire le recours aux briseurs de grève ? Poser la question, c’est y répondre » de conclure Caroline Senneville.

Faire front pour le Québec

La CSN mène la campagne Faire front pour le Québec pour inviter la population à se mobiliser face au bilan désastreux du gouvernement Legault. La CSN fait front pour un Québec qui agit pour un meilleur partage de la richesse, pour des services publics qui permettent de s’occuper de la population et pour enclencher la transition juste.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Un rattrapage plus que nécessaire à l’usine General Dynamics de Saint-Augustin https://www.csn.qc.ca/actualites/un-rattrapage-plus-que-necessaire-a-lusine-general-dynamics-de-saint-augustin/ Thu, 30 Oct 2025 14:00:34 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108792 Saint-Augustin, le 30 octobre 2025 — Réunis en assemblée générale, les membres du syndicat de General Dynamics – Produits de défense et systèmes tactiques Canada–CSN ont adopté, à 97 %, un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.Sur environ 120 membres, pas moins de 104 étaient présents pour exercer leur droit de vote. Une participation exemplaire et un message sans équivoque : les travailleuses et travailleurs de Saint-Augustin sont unis, mobilisés et déterminés à obtenir le rattrapage qu’ils et elles méritent.

Depuis le 17 juin dernier, 31 rencontres de négociation ont eu lieu. Malgré tous les efforts du syndicat pour en arriver à une entente équitable, l’employeur persiste à nier l’évidence : les travailleuses et travailleurs de Saint-Augustin sont moins bien payés que leurs collègues des usines de Le Gardeur et de Valleyfield, avec des écarts salariaux variant de 8,13 % à 19,19 % selon les postes.

Pour le président du syndicat de General Dynamics – Produits de défense et systèmes tactiques Canada–CSN, Dominic Jobin, les demandes sont claires : « L’employeur nous dit que nous ne méritons pas le même salaire que les autres, sans jamais expliquer pourquoi. Ce qu’on demande, c’est l’équité. Rien de plus. Rien de moins », s’exprime-t-il.

Pendant ce temps, General Dynamics affiche une croissance record, profitant d’une explosion des dépenses militaires du gouvernement canadien. L’action de l’entreprise a bondi de 39 % en seulement six mois. Pourtant, sur le plancher, rien ne bouge.

« On parle ici de travailleuses et de travailleurs hautement qualifiés, essentiels à la production de matériel de défense du pays. Quand les profits explosent, mais que les salaires stagnent, il y a un sérieux problème d’équilibre », s’indigne le vice-président santé-sécurité et formation de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Jérémy Temes-Dubé.

C’est la première fois en 37 ans que les membres de cette usine se rendent jusqu’à un tel vote. Un moment historique qui traduit toute la frustration et la détermination d’un groupe qui réclame, à juste titre, un rattrapage salarial attendu depuis trop longtemps.

« Le courage démontré par les membres de Saint-Augustin est exemplaire. Après 37 ans sans vote de grève, leur message est clair : ils ne se laisseront plus traiter comme des employé-es de deuxième classe », scande le vice-président au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), Pierre Émond.

Le syndicat demande à l’employeur de reconnaître enfin la valeur réelle du travail effectué à Saint-Augustin et de corriger le retard historique qui mine les conditions de ses membres depuis trop longtemps.

À propos

Le Syndicat des salarié-es de General Dynamics Produits de défense et Systèmes tactiques – Canada–CSN, regroupe près de 125 membres affiliés au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de
330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

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