CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Thu, 20 Nov 2025 20:55:07 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 Entente de principe pour le personnel technique et professionnel de la SAQ https://www.csn.qc.ca/actualites/entente-de-principe-pour-le-personnel-technique-et-professionnel-de-la-saq/ Thu, 20 Nov 2025 20:39:38 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109380 Réunis en assemblée générale aujourd’hui, les membres du Syndicat du personnel technique et professionnel de la SAQ–CSN se sont prononcés, par scrutin secret, en faveur d’une entente de principe dans une proportion de 79,6 %.

L’entente conclue dans les heures précédant l’assemblée permet aux salarié-es de récupérer en grande partie leur pouvoir d’achat, lequel s’est érodé au cours des dernières années, et de le protéger jusqu’au 31 mars 2031. La convention collective prévoit notamment des augmentations de salaire de 4,5 % au 1er avril 2025, 2,9 % au 1er avril 2026 et de 2 % pour chacune des quatre années suivantes.

Rappelons que la protection du pouvoir d’achat était au cœur des revendications du syndicat. Le syndicat a réalisé quelques autres gains, notamment en ce qui a trait aux vacances et aux horaires de travail.

« Nous sommes fiers du travail accompli, réagit le président du syndicat, Steve D’Agostino. C’était la première fois de son histoire que notre syndicat exerçait la grève. Nous étions fin prêts à mener cette bataille, avec le soutien de toute la CSN. Cette entente n’aurait pas été possible sans la mobilisation ni la détermination de tous les membres. Il faut espérer que la SAQ a pris des notes : le personnel technicien et professionnel n’acceptera jamais des conditions de travail au rabais. Nous continuerons d’exiger le respect. Nous avons hâte de retrouver nos collègues et de reprendre notre travail essentiel à la mission de la SAQ » !

Le retour au travail s’effectuera progressivement à compter de demain matin.

 

À propos

Le Syndicat du personnel technique et professionnel de la SAQ–CSN regroupe quelque 500 techniciennes, techniciens et professionnel-les de la SAQ. Ils œuvrent, entre autres, à l’évolution constante du site transactionnel SAQ.com et des outils informatiques, à l’approvisionnement et à l’aménagement des magasins, à la commercialisation des produits, au contrôle de la qualité, aux communications, au marketing, à la paie et aux finances.

Il est affilié au Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemblant 110 000 membres dans 400 syndicats de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Il fait également partie de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), représentant quelque 10 500 professionnèles, techniciennes et techniciens de partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Les syndicats de l’Estrie accueillent le ministre Jean Boulet https://www.csn.qc.ca/actualites/les-syndicats-de-lestrie-accueillent-le-ministre-jean-boulet/ Thu, 20 Nov 2025 20:10:59 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109367 Une coalition formée des organisations syndicales de l’Estrie attendait de pied ferme le ministre du Travail, Jean Boulet, ce jeudi matin au Club de golf de Sherbrooke alors qu’il était l’invité de la Chambre de commerce et de l’industrie de Sherbrooke. L’objectif de cette action : dénoncer le bilan lamentable du gouvernement de la Coalition avenir Québec à l’égard des travailleuses et des travailleurs.

Ensemble, les organisations syndicales de la région ont tenu à rappeler au ministre Boulet que son gouvernement n’a pas obtenu de mandat clair de la population pour procéder à des réformes majeures. On pense notamment au projet de loi 3 qui vient s’ingérer dans la gouvernance des syndicats ou au projet de loi 101 qui risque de nuire aux syndicats ayant moins de ressources, quand vient le temps de défendre les droits d’une travailleuse ou d’un travailleur. Loin de protéger les droits des travailleuses et travailleurs, ces projets de loi visent plutôt à affaiblir les organisations en mesure de les défendre.

« Des milliers de travailleuses et de travailleurs vivent d’une paie à l’autre. Nous assistons à une dégradation sans précédent de nos services publics et du filet social qui protège les plus fragiles de nos concitoyens. Le gouvernement a perdu le contrôle et veut changer de sujet en s’attaquant aux syndicats. Même le Barreau du Québec est sorti de son habituelle réserve, disant craindre l’affaiblissement des mécanismes de contre-pouvoir qui sont essentiels dans une saine démocratie », affirment les membres de la coalition.

Les militantes et militants réunis ce matin sont venus rappeler au ministre Boulet qu’ils ne sont pas dupes et qu’ils continueront de se mobiliser, non seulement contre les attaques du gouvernement à l’endroit des syndicats, mais aussi pour la préservation de nos services publics et des droits des travailleurs.

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Dans les coulisses du procès d’Amazon https://www.csn.qc.ca/actualites/dans-les-coulisses-du-proces-damazon/ Thu, 20 Nov 2025 16:30:48 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109363 Le 22 avril 2024, le jour même où Amazon apprend qu’un de ses entrepôts vient de se syndiquer, Jasmin Begagic prend l’avion pour Montréal. En plus de visiter l’entrepôt DXT4 visé par la requête, le président d’Amazon Canada Fulfillment Services (ACFS, l’une des multiples filiales internes d’Amazon) ordonnera trois jours plus tard la « suspension temporaire » du mystérieux entrepôt DYT4, à peine 36 heures après son ouverture.

Ce tout nouveau centre de distribution, sur l’avenue Francis-Hughes à Laval, devait être en mesure de traiter 114 000 paquets par jour. À lui seul, le volume envisagé pour DYT4 rivaliserait avec celui traité conjointement par trois autres entrepôts réservés à la livraison du « dernier mile » propre au modèle Amazon : DXT4 et DXT5, tous deux situés à Laval, et DXT6 à Lachine.

Un véritable « vaisseau amiral », selon les termes utilisés à maintes reprises par Jasmin Begagic lui-même devant la juge Irène Zaïkoff, dans le cadre des audiences du procès d’Amazon qui se tient au Tribunal administratif du travail.

Mais pourquoi donc avoir ordonné la suspension de ce tout nouveau centre de distribution, dont l’ouverture était reportée depuis 2022 ?

Jasmin Begagic prétend que c’est en raison de « sérieuses défaillances » en matière de sécurité : un électricien qui s’électrocute, des planchers non conformes, une signalisation en anglais seulement, entre autres considérations.

Questionné par les avocates de la CSN, Jasmin Begagic a admis en cour que l’établissement DYT4 avait pourtant passé l’évaluation de conformité requise par la procédure interne d’Amazon. Mais il ajoute du même souffle qu’il n’avait pas pu participer à l’audit en question et que, s’il avait été présent, jamais il n’aurait autorisé sa mise en fonction le 24 avril 2024.


La matrice a flanché

Amazon ne pouvait pas savoir que plusieurs des employé-es du « vaisseau amiral », au moment de leur transfert, avaient probablement signé une carte CSN. Certes, M. Begagic reconnaît que plusieurs d’entre eux avaient été recrutés, en raison de sa proximité géographique, à l’entrepôt à DXT4, au moment même où une campagne de syndicalisation y était secrètement menée.

Quand on le questionne sur la façon dont il a appris la nouvelle de la syndicalisation du premier entrepôt d’Amazon au Canada, Jasmin Begagic reconnaît qu’Amazon s’est fait prendre par surprise : la « matrice » utilisée par Amazon pour calculer « l’état de satisfaction des associé-es » n’avait pas activé de voyants rouges alertant l’état-major d’une syndicalisation potentielle des employé-es de DXT4, même si une campagne avait été menée par la CSN dans d’autres entrepôts d’Amazon.

« I think it was a defeat », a laissé tomber Jasmin Begagic au tribunal.

Ce dernier se défend d’être le grand patron d’Amazon au Canada. Président d’Amazon Canada Fulfillment Services, il ne supervise que l’aspect « centres de distribution » des opérations de la multinationale, qui comprend de multiples divisions : Amazon Logistics, Amazon Transport, Real Estate, Construction, Employees Relations, Human Resources, Legal, Finance, etc.

Jasmin Begagic ignore qui a pris la décision de fermer les entrepôts du Québec. Il en a été informé par son supérieur immédiat basé au Tennessee, David Alperson, vice-président Amérique du Nord d’Amazon Logistics.

Il reconnaît néanmoins avoir fait partie du comité de travail qui, à peine six mois après la syndicalisation d’un premier entrepôt au Canada, recommandera de fermer tous les centres de distribution situés au Québec.


Quand tout fermer devient la solution à un problème de volume

C’est sur une base « strictement économique » que cette recommandation a été faite à la direction d’Amazon aux États-Unis, a affirmé sous serment M. Begagic.

La fermeture inopinée du vaisseau amiral lui posait un réel problème : comment allait-il absorber le volume que DYT4 aurait traité alors que DXT4, DXT5 et DXT6 fonctionnaient aux limites de leurs capacités ? D’autant plus que les soldes de la période Prime de juillet arrivaient à grands pas…

Afin de trouver une solution, le comité « Volume Solve » fut mis en place. Selon son témoignage, Jasmin Begagic n’était qu’un joueur autour de la table, participant aux réunions quand cela lui était possible, mais sans en être celui qui les convoquait.

Pendant que le comité évalue ses options, des sous-traitants sont mis à contribution : Purolator, Intelcom et d’autres joueurs assumeront temporairement une partie des opérations.

En fait, elles le faisaient déjà : ces entreprises figuraient parmi les nombreux « tiers » qui s’occupaient d’une part importante de la livraison à domicile des colis d’Amazon, et ce, depuis son implantation au Québec.

On ignore à quel moment le comité « Volume Solve » est devenu le « Project Maple », nouvelle appellation de l’équipe maintenant chargée de trouver une solution à long terme pour les livraisons d’Amazon au Québec.

Ce qu’on sait toutefois, c’est que les travaux de ce comité auraient subitement permis à Amazon de réaliser qu’en fermant ses entrepôts et en transférant toutes ses opérations à des tiers, la multinationale pouvait réaliser des économies de 16,4 millions par année.

À plusieurs reprises depuis le début des audiences du procès d’Amazon, les avocates de la CSN ont demandé à Jasmin Begagic de détailler le suivi qu’il a effectué pour s’enquérir des travaux qui auraient permis de mettre le « vaisseau amiral » à niveau en matière de sécurité. « Quand on laisse sa voiture au garage pour la faire réparer et qu’on n’a pas de nouvelles, on appelle pour s’informer de l’état des réparations, non ? », ont tour à tour demandé la partie demanderesse et la juge Zaïkoff.

De son propre aveu, jamais M. Begagic ne s’est informé ni des travaux en cours ni d’une date où le vaisseau amiral aurait pu être remis en service.

Le 22 janvier 2025, Amazon annonçait la fermeture de tous ses entrepôts situés au Québec, mettant à pied 1700 employé-es et provoquant plus de 4500 pertes d’emplois.

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La vérité derrière les grèves à la STM  https://www.csn.qc.ca/actualites/la-verite-derriere-les-greves-a-la-stm/ Thu, 20 Nov 2025 15:14:04 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109361 Depuis le début des grèves du transport en commun, l’idée que les travailleuses et travailleurs du secteur se plaignent le ventre plein gagne en popularité. Leurs conditions de travail ne seraient « pas assez mauvaises » pour justifier la grève, peut-on lire dans plusieurs médias.  

Quand on y regarde de plus près, les employé-es de l’entretien représentés par la CSN ont de bonnes conditions de travail, qui se situent dans « les comparables ». Au 7 janvier 2024, un mécanicien de la STM était payé 34 $ de l’heure alors qu’un préposé à l’entretien gagnait 31,60 $. Ces conditions d’emploi sont le fruit des luttes syndicales menées au fil des années. 

« Bien sûr, on peut être fiers de nos conditions qu’on a acquises en se mobilisant. Mais comme tout le monde, on a souffert de l’inflation des dernières années. On a le droit de vouloir que nos conditions demeurent satisfaisantes. Les stations de métro et les autobus vieillissent et nous devons continuer d’avoir les moyens de bien les entretenir », exprime Bruno Jeannotte, président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, avant d’expliquer que le syndicat se mobilise également contre la sous-traitance et la perte d’expertise interne qu’elle entrainerait. 

Le président se surprend également de l’intérêt soudain du gouvernement pour le transport en commun. Récemment, le ministre Boulet a insisté sur le caractère essentiel du travail des salarié-es de la STM : « Le transport collectif n’est pas assez essentiel pour le financer adéquatement, mais il le devient lorsque les syndicats brandissent leur droit de grève lors des négociations », dénonce le président du syndicat. 

Dans les dernières semaines, les dirigeants du Conseil du patronat du Québec, de la Fédération des chambres de commerce du Québec et de l’Association hôtelière du Grand Montréal réclamaient à grands cris au ministre du Travail d’intervenir avec une loi spéciale. Pourquoi? « Ils ont beau laisser croire qu’ils ont à cœur le sort des plus vulnérables, en réalité ils n’en ont que pour leurs profits. Si le bien-être de la population leur importe, pourquoi ne réclament-ils pas un meilleur financement du transport collectif? », demande le président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Bertrand Guibord.  

« Les usagères et les usagers de la STM vivent de plein fouet les impacts de la grève du transport en commun, c’est vrai. Mais leurs ennemis ne sont pas les mécaniciens et les électriciens qui tentent de maintenir de bonnes conditions de travail. Les vrais responsables, ce sont ceux qui sous-financent le transport collectif depuis trop longtemps, explique la présidente de la CSN, Caroline Senneville. 

« La rémunération des grands patrons s’envole pendant que les travailleurs et les travailleuses ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts. Le patronat a-t-il intérêt à voir les travailleurs s’entredéchirer? À ce qu’on affaiblisse le droit de grève à coup de loi spéciale et de réforme étiolant le rapport de force des syndiqué-es? », se questionne-t-elle.  

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Renaud-Bray des Galeries de la Capitale : la CSN dépose une plainte au Tribunal administratif du travail https://www.csn.qc.ca/actualites/renaud-bray-des-galeries-de-la-capitale-la-csn-depose-une-plainte-au-tribunal-administratif-du-travail/ Thu, 20 Nov 2025 13:58:37 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109358 Une plainte a été déposée cette semaine au Tribunal administratif du travail (TAT) en lien avec la fermeture de la succursale Renaud-Bray située aux Galeries de la Capitale. Dans sa requête, le syndicat allègue que « cette fermeture est manifestement une entrave dans les activités du syndicat et une représailles contre ses membres qui ont voté en faveur de la grève et contre les offres patronales ». Un geste qui contrevient aux articles 3, 12, 14, 15 et 53 du Code du travail en vigueur au Québec, précise le recours.

Cette fermeture, annoncée sans préavis aux employé-es le 9 octobre dernier, doit être mise en contexte avec le changement de bannière, à peine deux semaines plus tôt, du magasin Archambault Lebourgneuf, également propriété de l’homme d’affaires Blaise Renaud. Cet établissement, situé à moins de 800 mètres du magasin en grève, affiche dorénavant la marque de commerce Renaud-Bray.

« Personne n’est dupe : nous savons très bien que Renaud-Bray tente de se débarrasser d’un syndicat qui lui tient tête, tout en intimidant l’ensemble de ses employé-es », affirme la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

En grève depuis le 22 novembre 2024, les employé-es des Galeries de la Capitale et de Laurier Québec se sont prononcés en juillet dernier à 93 % contre les dernières offres de l’employeur, après que celui-ci eut demandé au TAT d’ordonner un tel vote. Depuis, aucune offre de négociation n’a été déposée par l’entreprise de Blaise Renaud, indique la requête : « en lieu et place de négocier avec le syndicat, l’employeur transmet aux salariés de la succursale des Galeries une annonce de fermeture et un transfert à la succursale Laurier », un geste qui « vise à dissuader le syndicat et ses membres d’exercer leurs activités syndicales légales afin de négocier de meilleures conditions de travail. »

Le président du syndicat, Jimmy Demers, appelle la population de Québec à ne plus acheter chez Renaud-Bray tant que le conflit de travail n’est pas réglé. « Renaud-Bray n’hésite pas à sacrifier une succursale rentable pour nous forcer à accepter ses offres de misère, alors qu’on demande à peine un dollar au-dessus du salaire minimum. Renaud-Bray n’a pas de cœur, j’achète ailleurs! », lance-t-il, rappelant la campagne menée par la CSN dans les rues de Québec depuis deux semaines.

Ce n’est pas la première fois que Renaud-Bray est poursuivi devant le tribunal pour avoir enfreint les dispositions du Code du travail. Dans une décision datée du 5 août 2024, le TAT avait déclaré la direction des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale coupable d’avoir entravé les activités syndicales et manqué à son obligation de négocier de bonne foi. Le 6 décembre 2024, une ordonnance provisoire émise par le tribunal interdisait au groupe Renaud-Bray d’utiliser des briseurs de grève, après avoir conclu à la présence d’au moins trois d’entre eux dans les succursales en conflit.

À propos

La convention collective des 60 employé-es des librairies Renaud-Bray de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale est échue depuis le 31 décembre 2023. Depuis le début de la négociation, en novembre 2023, une vingtaine de rencontres ont eu lieu, dont 16 en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail. Réunis en assemblée générale le 13 novembre 2024, les salarié-es ont adopté à 85 % un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, qui fut déclenchée le 6 décembre dernier.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN est affilié à la Fédération du commerce–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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Faire front pour nos services publics https://www.csn.qc.ca/actualites/faire-front-pour-nos-services-publics/ Tue, 18 Nov 2025 21:40:21 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109353 Des militantes et des militants de la CSN participaient ce midi à une action devant le bureau de la députée Amélie Dionne pour réclamer la fin des attaques gouvernementales envers nos services publics. En marge d’une instance de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), cette manifestation appelle la population à faire front pour un autre Québec.

À quelques mois des prochaines élections, le gouvernement Legault traine un lourd bilan marqué par de nombreuses mauvaises décisions. L’austérité touche de plein fouet le réseau de l’éducation et le sous-financement nuit à nos services publics et à celles et ceux qui y travaillent. La CSN, qui mène la campagne Faire front pour le Québec, invite la population à prendre part à un grand rassemblement qui se tiendra à Montréal le 29 novembre prochain.

 « Nous devons faire front pour l’éducation et pour nos services publics. Notre filet social soutient la population dans toutes les régions du Québec. Le bilan du gouvernement est désastreux et les travailleuses et les travailleurs en ont assez de faire les frais du sous-financement. Nous devons faire front pour que le travail des gens dans les services publics soit enfin reconnu à sa juste valeur », explique la vice-présidente de la FEESP–CSN, Stéphanie Gratton.

Attaquer les travailleuses et travailleurs pour masquer l’échec d’un gouvernement périmé

La CSN déplore que le gouvernement Legault crée une diversion en s’attaquant aux droits des travailleuses et des travailleurs plutôt que de répondre aux préoccupations de la population. En déposant le projet de loi 3 sur les affaires syndicales, le gouvernement espère qu’une bonne chicane avec les syndicats lui permet de se relancer. Cette ingérence vise à faire oublier l’inaction gouvernementale sur des priorités comme l’accès aux services publics et la crise du logement. Pour la CSN, ce projet de loi montre à quel point le gouvernement est désespéré. Le Barreau du Québec intervenait récemment pour dénoncer l’érosion de l’État de droit causée par les décisions du gouvernement Legault.

« S’il y a bien quelqu’un qui ne peut pas faire de leçon de transparence et de bonne gestion, c’est ce gouvernement. Après les scandales comme SAAQclic et Northvolt, il tente de nous faire croire que ce qui est urgent, c’est de venir jouer dans la gestion des affaires syndicales. Ce que les gens veulent savoir, c’est quand ils vont avoir accès à un médecin de famille, à une école avec le personnel suffisant et à une place en service de garde à but non lucratif. Le gouvernement a décidé qu’il va passer à l’histoire comme celui qui s’attaque aux droits des travailleuses et des travailleurs plutôt que comme celui qui améliore le quotidien des gens », poursuit le 1er vice-président de la CSN, François Enault.

Le Bas-Saint-Laurent fait front pour l’avenir de nos services publics

Les mauvaises décisions du gouvernement ont un impact majeur sur la vie des citoyennes et des citoyens de la région. Les coupes dans les services publics et les atteintes aux droits des travailleuses et des travailleurs se répercutent directement dans la vie régionale.

« Au Bas-Saint-Laurent, nous sommes des gens fiers, travaillants et profondément attachés à nos services publics. Nous manifestons aujourd’hui parce qu’on en a assez. Assez du mépris, assez des décisions imposées par un gouvernement qui agit sans respect pour celles et ceux qui ont bâti le Québec d’aujourd’hui. Ce gouvernement a choisi la confrontation envers les travailleuses et les travailleurs. Ce qui est certain, c’est que nous allons continuer de faire front », de conclure la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN, Liette Ross.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Non à la réduction des seuils d’immigration permanente https://www.csn.qc.ca/actualites/non-a-la-reduction-des-seuils-dimmigration-permanente/ Fri, 14 Nov 2025 19:44:27 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109298 Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) et le Centre des travailleurs et travailleuses immigrants (CTI) dénoncent fermement la décision du gouvernement du Québec de réduire les seuils d’immigration permanente. Cette sortie s’inscrit dans le mois d’action de la campagne québécoise pour la régularisation et la justice migrante.

« On dénonce haut et fort la baisse des seuils d’immigration permanente », lance le secrétaire général du CCQCA–CSN, François Proulx-Duperré. « On joue du violon aux travailleuses et travailleurs partout sur la planète en leur disant qu’on a besoin d’aide ici, au Québec, en leur laissant miroiter qu’ils et elles vont pouvoir rester durablement. À leur arrivée, on change les règles du jeu, puis on leur dit que ce ne sera pas possible d’accéder à la résidence permanente. C’est inacceptable ! Ce monde-là laisse tout derrière : maison, logement, famille, ami-es et vivent l’exil. Ce sont avant tout des personnes, mais on les traite comme de la main-d’œuvre jetable et des numéros », s’exclame M. Proulx-Duperré.

Le CCQCA rappelle qu’au-delà du respect fondamental des droits humains, cette politique met en péril la stabilité même de plusieurs milieux de travail.

« Nos syndicats comptent déjà plusieurs travailleuses et travailleurs temporaires. Leur départ forcé pourrait fragiliser la pérennité de certaines organisations et entreprises », ajoute François Proulx-Duperré. « On parle de 142 000 personnes déjà sélectionnées et en attente de résidence permanente. Si le gouvernement impose une limite à 45 000 par année, on étire ça sur des années. C’est indécent ! Les travailleuses et travailleurs étrangers temporaires (TET) sont nos frères et nos sœurs, déjà intégrés à la société québécoise. Ils et elles doivent pouvoir rester de façon permanente », conclut-il.

De son côté, le CTI rappelle que la lutte pour la dignité et la justice migratoire doit passer par des gestes concrets.

« Il faut défendre le droit des travailleuses et travailleurs temporaires à la résidence permanente », affirme l’organisateur communautaire au CTI, Raphaël Laflamme.

« On doit en finir avec les permis de travail fermés, qui ouvrent la porte à toutes les formes d’abus. Et il est plus que temps de mettre sur pied un véritable programme de régularisation pour les personnes sans papiers. La décision de diminuer les seuils d’immigration trahit aussi des milliers de TET déjà établis ici, qui contribuent chaque jour à faire tourner notre économie et à faire vivre nos communautés », de clore monsieur Laflamme.

Pour la vice-présidente du CCQCA–CSN, Mélanie Pelletier, cette annonce du gouvernement s’inscrit dans une tendance inquiétante.

« Avec la campagne Faire front, la CSN dénonce depuis des mois les politiques gouvernementales qui s’en prennent aux plus vulnérables et divisent la population », souligne-t-elle. « Aujourd’hui, ce sont les travailleuses et travailleurs étrangers temporaires qu’on trahit, mais c’est toute la société québécoise qui en subira les conséquences. On doit faire front commun pour défendre la dignité et l’avenir de toutes et tous », s’exprime Mélanie Pelletier.

D’ailleurs, les différentes organisations syndicales du Québec organisent un grand rassemblement le 29 novembre à Montréal pour dénoncer les orientations antisyndicales et anti-travailleurs du gouvernement du Québec.

 

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Les résidentes, les résidents et les internes vétérinaires gagnent le respect de l’Université de Montréal https://www.csn.qc.ca/actualites/les-residentes-les-residents-et-les-internes-veterinaires-gagnent-le-respect-de-luniversite-de-montreal/ Thu, 13 Nov 2025 18:35:43 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109122 La soixantaine d’internes et de résidentes et résidents de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal ont voté hier soir à 100 % pour l’entente de principe conclue avec l’employeur.

« Il s’agit d’un tournant majeur dans les relations entre les résidentes et résidents et les internes vétérinaires avec la Faculté. Ces étudiantes et étudiants qui travaillent ont gagné le respect de leur employeur », soutient Saleha Hedaraly, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN). Il s’agit de la première convention collective du Syndicat des résidentes et résidents et internes de la Faculté de médecine vétérinaire, affilié à la CSN. Ce syndicat a été accrédité le 20 juin 2024.

Comme les membres du syndicat poursuivent leurs études pour se spécialiser, ces derniers se sentaient obligés d’accepter les conditions défavorables offertes par l’Université dans l’espoir de réussir leurs études.

 Plusieurs gains importants

La nouvelle convention vient baliser l’horaire ainsi que des périodes de repos entre les quarts et ajouter des congés. Les gardes ne pourront excéder 20 semaines par année pour les internes et 17,3 semaines pour les résidents.

Les salaires seront majorés de 8,3 % à 30 % (selon la catégorie d’emploi) dès le début de la convention collective. L’augmentation prévue est de 2,5 % pour 2026 et de 3,5 % pour 2027.

Le syndicat disposera aussi de moyens et de droits pour jouer son rôle. Les tâches des résidentes et résidents et des internes font maintenant l’objet d’une description officielle.

Un montant de 200 000 $ sera distribué à parts égales entre les membres pour permettre une certaine rétroaction partielle par rapport au travail déjà effectué.

Mobilisation gagnante

« Les membres du syndicat peuvent se féliciter d’avoir effectué un certain rattrapage avec les autres facultés de médecine vétérinaires du Canada. Mais le travail n’est pas fini et il se poursuivra en 2027 », ajoute la vice-présidente de la FNEEQ.

« La mobilisation et la journée de grève auront finalement donné des résultats intéressants et nous sommes fiers des résultats de notre nouveau syndicat », ajoute la présidente par intérim du Conseil central de la Montérégie–CSN, Annick Primeau.

La Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal est la seule faculté à offrir le programme de doctorat pour devenir vétérinaire au Québec. Les internes ont déjà terminé leur doctorat de premier cycle en médecine vétérinaire et sont sur le point de pratiquer leur profession.

À propos

Fondée en 1969, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec–CSN parle au nom de 80 % des chargées et chargés de cours des universités québécoises (11 000 membres) et de près de 85 % des profs de cégep. Elle regroupe quelque 40 000 membres dans 45 cégeps, 49 établissements privés et 12 universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec et constitue l’une des huit fédérations affiliées à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Dans la région, le Conseil central de la Montérégie–CSN rassemble près de 34 000 syndiqué-es issus des secteurs public et privé, regroupés dans plus de 200 syndicats. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux compte plus de 330 000 membres présents dans tous les secteurs d’activité.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.

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Le personnel technique et professionnel en grève jusqu’au 20 novembre https://www.csn.qc.ca/actualites/le-personnel-technique-et-professionnel-en-greve-jusquau-20-novembre/ Thu, 13 Nov 2025 16:30:59 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109111 Les dernières rencontres de négociation n’ayant pas permis d’en arriver à un règlement satisfaisant, le Syndicat du personnel technique et professionnel de la SAQ–CSN poursuivra la grève jusqu’au 20 novembre.

Rappelons que les quelque 500 techniciennes, techniciens et professionnel-les de la SAQ ont déclenché la grève le 6 novembre, après avoir voté à plus de 99 % en assemblée générale en faveur d’un mandat de 15 journées de grève.

Ils œuvrent, entre autres, à l’évolution constante du site transactionnel SAQ.com et des outils informatiques, à l’approvisionnement et à l’aménagement des magasins, à la commercialisation des produits, au contrôle de la qualité, aux communications, au marketing, à la paie et aux finances.

Pouvoir d’achat
Leur dernière augmentation salariale d’un pour cent leur a été versée en avril 2023. Depuis, les taux de salaire n’ont pas bougé malgré l’augmentation importante de l’indice des prix à la consommation (IPC) de plus de 6 % en 2022 et de près de 4 % en 2023.

« Notre travail est invisible pour la clientèle, mais il est indispensable au bon fonctionnement des opérations de la SAQ, rappelle le président du syndicat, Steve D’Agostino. Nous avons perdu des milliers de dollars depuis trois ans, ça fait un trou énorme dans notre budget familial : nous sommes toutes et tous choqués de constater que la SAQ ne s’en préoccupe pas ! »

« Le CCMM–CSN et ses syndicats affiliés sont avec eux, de même que toute la CSN, réitère le président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Bertrand Guibord. Ils refusent de s’appauvrir et ils ont bien raison. La SAQ est certainement capable de trouver les sommes manquantes pour en arriver à un règlement satisfaisant comme elle a su le faire avec les autres travailleuses et travailleurs à son emploi. »

C’est la première fois que le SPTP-SAQ–CSN exerce la grève en 50 ans d’histoire. « C’est dommage que la SAQ ait choisi la voie de l’affrontement, poursuit Kathrin Peter, vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), à laquelle le syndicat est affilié. Historiquement, on a toujours su trouver des solutions respectueuses et satisfaisantes pour les deux parties en abordant les enjeux avec ouverture. Nous nous expliquons bien mal la fermeture de la SAQ à répondre à cet enjeu pourtant fort légitime de la protection du pouvoir d’achat des salarié-es ».

 

À propos

Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble 110 000 membres dans 400 syndicats de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

La Fédération des professionnèles (FP-CSN) représente quelque 10 500 professionnèles, techniciennes et techniciens de partout au Québec, dont plus de 750 professionnèles du réseau collégial et universitaire et près de 1500 professeur-es d’université.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

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À quoi servent 14 cents ou le b-a-ba des cotisations syndicales à la CSN https://www.csn.qc.ca/actualites/a-quoi-servent-14-cents-ou-le-b-a-ba-des-cotisations-syndicales-a-la-csn/ Thu, 13 Nov 2025 11:00:01 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109100 Ces dernières semaines, en raison des mauvaises priorités établies par les ministres de la CAQ, on a beaucoup entendu parler de cotisations syndicales et du fait qu’elles seraient utilisées pour « autres choses que la défense des droits des travailleuses et des travailleurs ». Eh bien, nous avons des petites nouvelles pour le gouvernement : la loi qui régit les syndicats stipule que « les syndicats professionnels ont exclusivement pour objet l’étude, la défense et le développement des intérêts économiques, sociaux et moraux de leurs membres. » Autrement dit, si nous ne nous préoccupions pas des enjeux politiques, on ne serait pas conforme à la loi !

Allant plus loin, le gouvernement a même décidé de déposer un projet de loi pour rendre facultative une partie du montant de la cotisation syndicale. Le problème, c’est qu’il n’a aucune idée de la méthode de calcul utilisée pour fixer une telle cotisation et surtout, comment elle est utilisée concrètement. En tant que trésorier de la CSN, je trouve important d’expliquer tout cela.

Comment établit-on la cotisation syndicale ?

Premièrement, le pourcentage de la cotisation est décidé démocratiquement par les membres lors d’un vote dans une assemblée générale, soit à la constitution du syndicat ou dans une assemblée générale ultérieure. À la CSN, le pourcentage moyen est de 1,8 %.

Si on applique ce 1,8 % sur le salaire annuel moyen des travailleuses et travailleurs affiliés à la CSN, qui est de 48 350 $, cela équivaut à une cotisation syndicale annuelle de 870,30 $. Quand on ramène cela sur une semaine, ça donne 16,74 $.

De cette cotisation, une partie demeure dans la caisse du syndicat local. Cela permet aux représentantes et représentants élus du syndicat de réaliser tous les mandats qui leur sont confiés par les membres en assemblée, tels que l’accueil des membres, l’application des droits prévus à l’entente collective, le règlement de mésententes, la négociation de la convention collective, la prévention et la défense en santé et en sécurité du travail et la gestion des activités du syndicat.

D’autres parties de la cotisation vont à la CSN, au palier régional ainsi qu’au secteur d’emploi, soit à la fédération à laquelle le syndicat est affilié.

Tout cet argent sert à la défense des droits des travailleuses et des travailleurs. Sur le 1,8 %, 0,72 % revient à la CSN. À quoi sert ce 0,72 % ? Encore à défendre les droits. Par exemple, nous avons un service juridique. Ce dernier sert à défendre les travailleuses et travailleurs et peut même aller jusqu’à les représenter au Tribunal administratif du travail. Nous avons aussi un service de santé-sécurité et d’environnement. Ce service accompagne les travailleuses et les travailleurs qui vivent des problématiques en matière de santé et de sécurité, notamment à la défense des accidenté-es.

14 sous pour les campagnes

Si l’on observe le budget triennal de 322 millions $ de la CSN, on constate que la proportion qui sert au financement des campagnes se chiffre à 7,4 millions $. Concrètement, qu’est-ce que ça signifie quand on applique ce montant à la cotisation syndicale moyenne d’un membre ? Du 16,74 $ de tout à l’heure, ça correspond à 14 sous par semaine. 14 sous. Eh oui, vous lisez bien 14 sous. C’est ce montant que le gouvernement veut rendre facultatif. Pour nous museler.

Ce montant cotisé par membre, tout de même minime en proportion de tout le reste, nous permet cependant de faire de grandes choses. Notamment, de mener des luttes pour les travailleuses et les travailleurs, comme celle livrée pour l’équité salariale. Il nous permet aussi de défendre le système de santé vraiment public et de lutter pour l’augmentation du salaire minimum. Ces luttes, nous les menons pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs.

Leçon de transparence

On parle aussi du manque de transparence des syndicats quant à leur budget. Les états financiers de la CSN ne sont pas uniquement produits par le trésorier et ensuite rendus publics. Il existe un comité de surveillance, comme dans tous les syndicats d’ailleurs, dont les membres sont élus en assemblée générale, qui s’assurent que tout est bien en règle. Et, en plus de tout ça, tous les trois ans, la firme Deloitte vérifie nos états financiers.

De plus, par souci de transparence, deux fois par année – et une fois approuvée en instance –, nos états financiers sont déposés sur notre site web, pour que tous puissent les consulter.

Peut-on en dire autant des finances du gouvernement de la CAQ ?

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La CSN dénonce les abolitions de postes prévus dans la période des fêtes au CISSS de la Montérégie-Est https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-denonce-les-abolitions-de-postes-prevus-dans-la-periode-des-fetes-au-cisss-de-la-monteregie-est/ Wed, 12 Nov 2025 16:59:41 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109091 La CSN dénonce l’austérité au CISSS de la Montérégie-Est alors que l’employeur annonce des abolitions de postes. Pour le Conseil central de la Montérégie et le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CISSSME-CSN, ces abolitions de postes auront un impact direct sur les services. La CSN appelle la population à faire front contre les mauvaises décisions gouvernementales touchant nos services publics.

Des abolitions de postes lourdes de conséquences

Lors d’une rencontre entre la direction du CISSS de la Montérégie-Est (CISSSME) et le STTCISSSME-CSN la semaine dernière, il a été annoncé que le CISSSME affiche actuellement un déficit de 24 millions de dollars, qui pourrait atteindre 48 millions d’ici la fin de l’année. Face à cette réalité, Santé Québec a contacté la direction de l’établissement pour lui signifier que le CISSSME figure parmi les trois pires états financiers du réseau, et aurait exigé une restructuration afin d’améliorer la situation.

Le CISSSME a donc indiqué qu’il procèderait à des coupes de postes prochainement, sans en spécifier de nombres ou de secteurs. Des abolitions pourraient même être décidées durant la période des fêtes, ce qui est particulièrement déplorable. Plusieurs membres du STTCISSSME vivent déjà des situations financières difficiles et peinent à joindre les deux bouts — une telle annonce en cette période ne ferait qu’aggraver leur précarité. C’est une véritable claque au visage que de faire porter les conséquences des déficits aux travailleuses et travailleurs du réseau, alors qu’ils sont causés par le désinvestissement et le sous-financement du réseau par le gouvernement de la CAQ et ceux qui l’ont précédé.

Cette demande de Santé Québec à la direction du CISSSME et la décision de couper des postes ne peut que mettre encore plus à mal le réseau de la santé et des services sociaux en Montérégie, déjà affaibli par un sous-financement chronique. C’est d’ailleurs toute la Montérégie qui pourrait en souffrir, puisque les services jeunesse (la direction de la protection de la jeunesse) sont tous centralisés au CISSSME, qui couvre donc toute la région.

Faire front contre un gouvernement essoufflé qui attaque nos services publics

Ces coupes se produisent aussi dans un contexte d’essoufflement de la CAQ : après sept ans au pouvoir, le gouvernement caquiste n’est pas parvenu à améliorer l’accès aux soins pour la population, ni à mettre fin à la crise du logement, ni à permettre aux salarié-es d’augmenter leur pouvoir d’achat. Le bilan de sa gestion de nos services publics restera marqué par l’austérité, par des projets inefficaces de centralisation (comme Santé Québec) et par des scandales économiques comme SAAQclic et Northvolt. Ainsi, plutôt que d’agir sur ces enjeux prioritaires pour la population, la CAQ cherche des boucs émissaires et tente de faire diversion, notamment en s’attaquant aux travailleuses et travailleurs et à leurs syndicats.

La dénonciation de ces coupes en Montérégie s’inscrit donc dans la campagne Faire front pour le Québec, lancée récemment par la CSN. Dans les prochaines semaines, la confédération multipliera d’ailleurs les actions pour dénoncer le bilan désastreux du gouvernement et pour réclamer des mesures favorisant les travailleuses et les travailleurs, la préservation de notre État social et la mise en place de mesures pour favoriser la transition juste.

« Des milliers de travailleuses et de travailleurs vivent d’une paie à l’autre. La privatisation et l’austérité frappent nos services publics. L’inaction est ce qui reste en tête quand on pense aux deux mandats de la CAQ pour l’avenir de notre planète. Le gouvernement a perdu le contrôle et veut changer de sujet en s’attaquant aux syndicats. On les voit venir à des milles à la ronde et nous allons faire front dans les prochaines semaines pour le Québec qu’on veut », lance la présidente par intérim du Conseil central de la Montérégie, Annick Primeau.

À propos

Le Conseil central de la Montérégie–CSN représente plus de 31 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 205 syndicats provenant de toutes les fédérations de la CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Les établissements de détention au bord du gouffre https://www.csn.qc.ca/actualites/les-etablissements-de-detention-au-bord-du-gouffre/ Wed, 12 Nov 2025 15:00:52 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109089 Alors que leurs négociations avec le gouvernement piétinent, le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec–CSN a interpellé Pascal Bérubé, député de Matane-Matapédia, au sujet des problèmes qui sont le quotidien des agentes et agents en service correctionnel du Québec, et qui perdurent non seulement à Rimouski, mais dans tous les établissements de détention (ED) de la province.

« Au centre de tous ces problèmes, soulignons d’abord la nécessité d’avoir les effectifs nécessaires et suffisants pour assurer la sécurité publique. Même si le ministère de la Sécurité publique (MSP) répète souvent qu’il souhaite être un employeur de choix pour attirer du personnel et le retenir, dans les faits, nous comptons environ 250 postes vacants, plus de 300 agentes et agents en arrêt de travail pour diverses raisons – soit 20 % de nos effectifs –, et une centaine de démissions en moyenne chaque année. Pour arrêter cet exode, le gouvernement doit impérativement offrir des conditions à la hauteur des exigences de notre travail et, pour nous, la négociation actuelle est le moment propice pour y parvenir », souligne le président national du syndicat, Mathieu Lavoie.

« Aussi, malgré des investissements en matériel promis de 36 millions de dollars sur trois ans, sur le terrain, les nouveaux équipements n’arrivent pas assez rapidement. Dans un contexte où le gouvernement de la CAQ a récemment annoncé des compressions au MSP de l’ordre de 40 millions $, on comprend que le MSP tient un double langage. Cette nouvelle tuile nous apparaît totalement à l’opposé des priorités gouvernementales visant la loi et l’ordre. Pire encore, les récentes suppressions de postes affectés à la sécurité des ED compromettent les bases de la sécurité de nos milieux de travail », renchérit le président national.

« Pendant ce temps, nous constatons des hausses des livraisons par drones qui sont directement liées à ces suppressions de poste, des livraisons de drogues, d’armes blanches et d’objets interdits en milieu carcéral. Rappelons que contrer ces livraisons par drone, rôle assujetti à tous les ED, c’est couper à la base le financement du crime organisé et des activités criminelles dans la population, à l’extérieur des murs », conclut monsieur Lavoie.

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN de la Confédération des syndicats nationaux depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels, répartis dans 17 établissements de détention partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Le Syndicat du transport de Montréal–CSN suspend la grève https://www.csn.qc.ca/actualites/le-syndicat-du-transport-de-montreal-csn-suspend-la-greve/ Wed, 12 Nov 2025 02:59:59 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109083 Le Syndicat du transport de Montréal–CSN suspend la grève afin de poursuivre la négociation dans le but d’obtenir une entente négociée. La grève est suspendue à compter du 12 novembre à 6 heures.

Bien que des mouvements significatifs aient été faits dans les derniers jours par le syndicat pour en venir à une entente, la STM demeure inflexible et insensible aux impacts de la grève sur la population. Dans son dernier dépôt, la STM maintient plusieurs demandes de reculs envers ses salarié-es. Le syndicat ne reste pas insensible et suspend la grève afin de poursuivre les négociations en visant un financement juste du transport collectif pour maintenir de bonnes conditions de travail pour les 2400 employé-es d’entretien de la STM.

La rencontre de médiation du 11 novembre n’a malheureusement pas permis d’en arriver à une entente. L’annonce de l’entrée en vigueur anticipée de la loi 14 est venue freiner les avancées des derniers jours réalisés en médiation et a donné le pouvoir à l’employeur de freiner la négociation. Le syndicat veut ainsi éviter que le ministre du Travail devance l’application de sa loi et qu’il impose de cette manière les conditions de travail aux salarié-es.

« Nous étions certains que nous avions une fenêtre de règlement devant nous. Le ministre Boulet et le gouvernement caquiste ont donné des arguments supplémentaires à la STM pour qu’elle puisse rester figée. Avec l’entrée en vigueur devancée de la loi 14, la STM n’avait plus aucun incitatif pour négocier avec nous. Le gouvernement nuit à notre négociation en sous-finançant le transport collectif. Il en rajoute une couche avec l’arrivée de sa loi 14. En suspendant la grève, on veut s’assurer que la loi n’est pas appliquée dès maintenant et on veut continuer d’agir à la table et parvenir à une entente négociée », mentionne le président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, Bruno Jeannotte.

À propos

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Faire front contre les attaques aux droits des travailleuses et des travailleurs https://www.csn.qc.ca/actualites/faire-front-contre-les-attaques-aux-droits-des-travailleuses-et-des-travailleurs/ Tue, 11 Nov 2025 19:18:22 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109078 Des militantes et des militants de la CSN participaient ce midi à une action devant le bureau du ministre du Travail pour dénoncer une nouvelle attaque gouvernementale contre les droits des travailleuses et des travailleurs. La CSN mène la campagne Faire front pour le Québec qui vise à mobiliser la population contre le bilan désastreux du gouvernement. La CSN prendra part à un grand rassemblement qui se tiendra à Montréal le 29 novembre prochain.

« De plus en plus de gens ont de la misère à joindre les deux bouts. Et qu’est-ce que fait le gouvernement ? Il continue d’agir pour donner toujours plus de pouvoirs aux grands patrons. Avec son projet de loi 3, il veut mettre son nez dans la manière dont les syndicats s’organisent. Il veut nous mettre des bâtons dans les roues pour s’assurer qu’on a plus de mal à améliorer les conditions de travail des salarié-es. Comme avec sa loi 14 qui vient restreindre le droit de grève, les seuls qui profitent des actions de la CAQ, ce sont les patrons », lance Pascal Bastarache, président du Conseil central du Coeur du Québec.

Attaquer les travailleuses et travailleurs pour masquer l’échec d’un gouvernement périmé

La CSN déplore que le gouvernement Legault crée une diversion en s’attaquant aux droits des travailleuses et des travailleurs plutôt que de répondre aux préoccupations de la population. En déposant le projet de loi 3 sur les affaires syndicales, le gouvernement espère qu’une bonne chicane avec les syndicats lui permet de se relancer. Cette ingérence dans les affaires syndicales vise à faire oublier l’inaction gouvernementale sur des priorités comme l’accès aux services publics et la crise du logement. Pour la CSN, ce projet de loi montre à quel point le gouvernement est désespéré.

« S’il y a bien quelqu’un qui ne peut pas faire de leçon de transparence et de bonne gestion, c’est ce gouvernement. Après les scandales comme SAAQclic et Northvolt, il tente de nous faire croire que ce qui est urgent, c’est de venir jouer dans la gestion des affaires syndicales. Ce que les gens veulent savoir, c’est quand ils vont avoir accès à un médecin de famille, à une école avec le personnel suffisant et à une place en service de garde à but non lucratif. Le gouvernement a décidé qu’il va passer à l’histoire comme celui qui s’attaque aux droits des travailleuses et des travailleurs plutôt que comme celui qui améliore le quotidien des gens », poursuit le président du Conseil central du Coeur du Québec, Pascal Bastarache.

Faire front pour le Québec

La CSN mène la campagne Faire front pour le Québec pour inviter la population à se mobiliser face au bilan désastreux du gouvernement Legault. La CSN fait front pour un Québec qui agit pour un meilleur partage de la richesse, pour des services publics qui permettent de s’occuper de la population et pour enclencher la transition juste. La CSN invite la population à participer en grand nombre au rassemblement du 29 novembre qui se tiendra à Montréal.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui oeuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Le gouvernement préfère taper sur les salarié-es que d’aider le transport collectif https://www.csn.qc.ca/actualites/le-gouvernement-prefere-taper-sur-les-salarie-es-que-daider-le-transport-collectif/ Tue, 11 Nov 2025 15:48:44 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109030 Alors que la médiation reprend aujourd’hui pour trouver une entente à la STM, l’annonce du devancement de la Loi 14 jette une douche froide. Le gouvernement préfère attaquer, une fois de plus, les droits des travailleuses et des travailleurs plutôt que de financer adéquatement le transport collectif. De son côté, le Syndicat du transport de Montréal–CSN qui représente les 2400 employé-es d’entretien en grève, continue de mettre tous ses efforts à obtenir une entente négociée.

Du mouvement en médiation

Les rencontres de médiation des derniers jours ont permis de faire des avancées et les parties se rapprochent de plus en plus. Les discussions se poursuivent mardi dans l’objectif de convenir d’une entente. Le syndicat continue d’agir pour maintenir de bonnes conditions de travail pour les employé-es d’entretien, ce qui sera nécessaire pour bien entretenir les infrastructures vieillissantes de la STM.

« On a une fenêtre de règlement devant nous. Il faut juste que la STM bouge encore un peu. Ça a tout pris pour que la société de transport crée un peu de mouvement. La grève dérange beaucoup de monde et nous en sommes conscients. Mais sans ce moyen de pression, nous n’aurions pas réussi à faire progresser la STM après plus de 120 rencontres de négociation au neutre. Il faut maintenant qu’elle fasse les compromis nécessaires pour qu’on ait une entente rapidement », mentionne le président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, Bruno Jeannotte.

Si le gouvernement tenait vraiment au transport collectif, il le financerait adéquatement

Le gouvernement confirme son intention de devancer l’entrée en vigueur de la Loi 14 qui brime le droit de grève des travailleuses et des travailleurs. L’arrivée de cette loi ne fera que déséquilibrer davantage les relations de travail en faveur des employeurs.

« Avec la Loi 14, les employeurs n’ont aucun intérêt à négocier de bonne foi. Ils ont seulement à attendre patiemment que le ministre du Travail fasse le sale boulot et impose les conditions de travail. Tout ça venant d’un gouvernement qui se découvre un grand amour pour le transport collectif, alors qu’il le sous-finance sans arrêt. Depuis le début du conflit, le gouvernement a entre les mains la possibilité d’éviter une grève qui affecte la population en finançant correctement le transport collectif. Il préfère, encore une fois, taper sur les travailleuses et les travailleurs », de conclure la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

À propos

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Lock-out à l’usine General Dynamics de Saint-Augustin https://www.csn.qc.ca/actualites/lock-out-a-lusine-general-dynamics-de-saint-augustin/ Tue, 11 Nov 2025 11:00:04 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109099 Avant même que la grève surprise de 24 heures ne soit terminée, la direction de General Dynamics a choisi de déclencher un lock-out à son usine de Saint-Augustin.

« Plutôt que de retourner à la table pour négocier sérieusement, l’entreprise a décidé de barrer les portes à ses propres travailleuses et travailleurs. C’est un geste d’arrogance et de mépris », dénonce Dominic Jobin, président du Syndicat de General Dynamics – Produits de défense et systèmes tactiques Canada–CSN. « Après plus de 33 rencontres, on s’attendait à un signal d’ouverture, pas à une fermeture des grilles. Les membres sont en colère, mais surtout déterminés à obtenir une entente juste et équitable », poursuit-il.

Rappelons que les offres patronales maintiennent des écarts importants entre l’usine de Saint-Augustin et celles de Le Gardeur et de Valleyfield. Pour les membres, il est inacceptable de continuer à travailler dans un contexte d’iniquités aussi marquées, alors que l’entreprise affiche des profits records.

« Ce lock-out est une tentative d’intimidation, mais ça ne fera que renforcer la solidarité », affirme Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN). « Quand une multinationale profite des contrats gouvernementaux pour s’enrichir et décide, en plus, d’enfermer ses propres employé-es dehors, elle envoie un message clair : le profit avant le respect », conclut-il.

Pour le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, cette décision patronale est tout simplement inacceptable. « Lock-outer des gens qui demandent l’équité, c’est reculer de plusieurs décennies », déplore François Proulx-Duperré, secrétaire général du CCQCA–CSN. « General Dynamics aurait tout à gagner à miser sur le dialogue, mais l’entreprise choisit la confrontation », ajoute monsieur Proulx-Duperré.

Le syndicat réaffirme sa volonté de négocier, mais exige que l’employeur revienne à la table avec des propositions qui reconnaissent enfin la valeur du travail accompli à Saint-Augustin.

« On ne se laissera pas enfermer dehors. Si l’employeur pensait casser le mouvement, il se trompe lourdement : il vient de souder les troupes comme jamais », conclut Dominic Jobin.

À propos

Le Syndicat des salarié(e)s de General Dynamics Produits de défense et Systèmes tactiques – Canada–CSN regroupe près de 125 membres affiliés au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

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Maintenir de bonnes conditions à la STM pour des services de qualité https://www.csn.qc.ca/actualites/maintenir-de-bonnes-conditions-a-la-stm-pour-des-services-de-qualite/ Mon, 10 Nov 2025 15:57:48 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108947 Le Syndicat du transport de Montréal-CSN fait le point sur la négociation. Tout au long de la fin de semaine, des échanges ont eu lieu en médiation pour débloquer la négociation. Le syndicat continue de mettre toutes ses énergies pour obtenir une entente le plus rapidement possible.

« Nous faisons tous les efforts pour que la négociation bouge et qu’on ait une entente le plus rapidement possible. Ça bouge à la table et il faut continuer de mettre nos efforts pour avoir une entente. Je le rappelle, la meilleure manière de mettre fin au conflit, c’est que nous ayons une entente négociée. Pour y arriver, il faut mettre la pression sur la STM pour qu’elle se mette en mode règlement rapidement. Nos batailles des dernières années nous ont permis de gagner de bonnes conditions de travail. Ce qui est sûr, c’est qu’il faut maintenir de bonnes conditions pour les employé-es d’entretien pour prendre soin des infrastructures vieillissantes de la STM », Bruno Jeannotte, président du Syndicat du transport de Montréal-CSN.

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Grève surprise à l’usine General Dynamics de Saint-Augustin https://www.csn.qc.ca/actualites/greve-surprise-a-lusine-general-dynamics-de-saint-augustin/ Mon, 10 Nov 2025 14:00:18 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109094 Saint-Augustin, le 9 novembre 2025 – Ce dimanche soir, à 22 h 59, les membres du syndicat de General Dynamics – Produits de défense et systèmes tactiques Canada –CSN ont déclenché une grève surprise de 24 heures. Les travailleuses et travailleurs de Saint-Augustin envoient ainsi un message clair à leur employeur : les dernières offres déposées sont loin de répondre aux attentes et aux besoins réels, et elles aggravent même les inégalités déjà dénoncées.

Après plus de 31 rencontres de négociation, depuis le 17 juin dernier, le constat est le même : General Dynamics refuse toujours de reconnaître le retard salarial historique de l’usine de Saint-Augustin par rapport à celles de Le Gardeur et de Valleyfield. Et plutôt que de proposer un véritable rattrapage, l’entreprise offre encore moins que ce qu’elle a accordé aux autres usines, un affront pour les membres qui tiennent la production à bout de bras.

Pour Dominic Jobin, président du Syndicat de General Dynamics – Produits de défense et systèmes tactiques Canada–CSN, la déception est immense : « On s’attendait à une ouverture réelle après tout le travail fait à la table. Mais les offres déposées sont insultantes. Non seulement elles ne rattrapent rien, mais elles creusent encore l’écart. Les membres ont décidé de se faire entendre. »

Pendant ce temps, General Dynamics continue d’engranger des profits records, portée par l’explosion des dépenses militaires du gouvernement canadien. L’action du groupe a bondi de 39 % en six mois.

« On parle de profits historiques, d’un carnet de commandes plein à craquer, et pourtant, l’employeur refuse d’accorder le même traitement à ses propres équipes. Ce n’est pas seulement injuste, c’est méprisant », s’indigne Jérémy Temes-Dubé, vice-président santé-sécurité et formation de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

Cette grève surprise de 24 heures se veut un signal d’alarme : les membres de Saint-Augustin ne se contenteront pas de miettes.

« Après des mois de discussions, les travailleuses et travailleurs rappellent qu’ils et elles méritent le même respect que dans les autres usines. Leur geste est fort, et il résonne dans toute la région », souligne Pierre Émond, vice-président au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Le syndicat demeure prêt à reprendre la discussion, dès la fin de la grève, mais rappelle que le temps des demi-mesures est terminé. Les membres de General Dynamics à Saint-Augustin veulent une entente juste, équitable et à la hauteur de leur contribution.

À propos

Le Syndicat des salarié(e)s de General Dynamics Produits de défense et Systèmes tactiques – Canada (CSN), regroupe près de 125 membres affiliés au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

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Réaction du Syndicat du transport de Montréal-CSN aux propos de la STM https://www.csn.qc.ca/actualites/reaction-du-syndicat-du-transport-de-montreal-csn-aux-propos-de-la-stm/ Fri, 07 Nov 2025 16:00:36 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108926 Le Syndicat du transport de Montréal-CSN réagit aux propos tenus par la directrice générale de la STM. Alors que le syndicat continue de toute mettre ses énergies à obtenir une entente, le syndicat déplore que la STM demeure inflexible.

« Il y a une seule raison pour laquelle nous n’avons toujours pas d’entente et que la grève continue et c’est la rigidité de la STM. En plein milieu d’une grève qui a des impacts majeurs, la STM continue de vouloir nous donner des salaires bien en deçà des comparables et d’ouvrir toute grande la porte à la sous-traitance. On a fait du mouvement sur toutes les préoccupations de l’employeur, mais la STM ne bouge pas. La STM dit chercher des économies, mais elle veut augmenter la sous-traitance, ce qui gonflerait les coûts, c’est à n’y rien comprendre. La STM attend l’arbitrage et le ministre ne veut qu’utiliser sa nouvelle loi. Nous, ce qu’on veut, c’est régler une convention collective qui va permettre d’améliorer les conditions de travail des employé-es d’entretien », Bruno Jeannotte, président du Syndicat du transport de Montréal-CSN.

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La CSN incite la population de Québec à ne plus acheter chez Renaud-Bray https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-incite-la-population-a-ne-plus-frequenter-la-succursale-de-renaud-bray-a-place-laurier/ Fri, 07 Nov 2025 15:15:42 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108922 Alors qu’une grève générale perdure depuis maintenant près d’un an dans deux succursales Renaud-Bray de Québec, la CSN invite la population à ne plus acheter chez Renaud-Bray tant que le conflit de travail n’est pas réglé. En ce sens, la CSN lançait ce matin la campagne « Renaud-Bray n’a pas de cœur, j’achète ailleurs ! », qui se déploiera dans la ville de Québec au cours des prochaines semaines.

En juillet dernier, les grévistes s’étaient prononcés à 93 % contre les dernières offres de l’employeur, au terme d’un vote secret demandé par ce dernier en vertu d’une disposition du Code du travail.

« Depuis le rejet de cette proposition par nos membres, Renaud-Bray n’a fait aucun effort pour relancer la table de négociation », déplore le président du syndicat, Jimmy Demers. « C’est le silence radio le plus complet, à part pour nous informer de la fermeture de la librairie des Galeries de la Capitale. »

Les salaires demeurent au cœur du litige : alors que les employé-es demandent un salaire d’entrée qui se situe à 1 $ au-dessus du salaire minimum, Renaud-Bray n’offre que 15 cents de plus. Insuffisante, la structure salariale proposée par l’employeur ferait en sorte que la progression dans les échelles salariales serait rattrapée par les hausses annuelles du salaire minimum.

Pour la présidente de la CSN, Caroline Senneville, le comportement de la chaîne Renaud-Bray dans cette négociation est condamnable à plus d’un égard. « Renaud-Bray a été déclaré coupable de négociation de mauvaise foi. Renaud-Bray a été pris en flagrant délit pour avoir utilisé des briseurs de grève. Et voilà que la compagnie décide de mettre la clé dans la porte de sa succursale des Galeries de la Capitale, malgré sa rentabilité. Où se cache le ministre du Travail, Jean Boulet, quand vient le temps de ramener à l’ordre une entreprise qui bafoue à ce point le droit à la négociation collective ? », questionne la présidente.

Le président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette, réitère la volonté du syndicat de s’entendre avec la direction. « Ce que nous voulons, c’est un règlement négocié, idéalement avant les Fêtes. Encore cette semaine, nous avons signifié à la conciliatrice nommée au dossier notre souhait de nous entendre avec l’employeur. Encore faut-il que Renaud-Bray soit prêt à négocier. »

Au cours des prochaines semaines, la campagne « Renaud-Bray n’a pas de cœur, j’achète ailleurs ! » invitera la population à ne plus acheter chez Renaud-Bray, et ce, tant que ce conflit de travail n’est pas réglé.

« Plusieurs clients ne sont pas au courant qu’il y a un conflit de travail qui affecte la librairie de Place Laurier », regrette la vice-présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches, Mélanie Pelletier. « En raison du fait que Place Laurier demeure une propriété privée, notre ligne de piquetage n’est permise qu’à l’extérieur du stationnement, bien loin du magasin. Mais peu importe l’endroit où elle est tenue, une ligne de piquetage, ça reste une ligne de piquetage : la traverser, c’est affaiblir notre rapport de force face à un employeur des plus intransigeants. Voilà pourquoi nous demandons la solidarité de la population. »


À propos

La convention collective des 60 employé-es des librairies Renaud-Bray de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale est échue depuis le 31 décembre 2023. Depuis le début de la négociation, en novembre 2023, une vingtaine de rencontres ont eu lieu, les treize dernières en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail. Réunis en assemblée générale le 13 novembre 2024, les salarié-es ont adopté à 85 % un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, qui fut déclenchée le 6 décembre dernier.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN est affilié à la Fédération du commerce–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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