CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Fri, 18 Jul 2025 13:42:08 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.2 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 La STM gagne du temps et fait traîner la négociation https://www.csn.qc.ca/actualites/la-stm-gagne-du-temps-et-fait-trainer-la-negociation/ Thu, 17 Jul 2025 15:30:44 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106377 Alors que neuf rencontres de négociation ont eu lieu en présence du médiateur, le Syndicat du transport de Montréal–CSN déplore que la STM laisse toujours traîner la négociation en longueur. Le syndicat dénonce aujourd’hui le refus par la société de transport d’identifier ses priorités de négociation lors d’une action de mobilisation regroupant des centaines de travailleurs et de travailleuses de la STM.

Pour négocier, il faut être deux à ramer

Dès la première rencontre de médiation, le syndicat était prêt à mener les travaux pour accélérer la négociation. À la demande du médiateur, il a participé à un exercice de priorisation de ses demandes. À ce jour, la STM est toujours incapable d’en faire autant. Elle refuse de lâcher de ses demandes, offre peu de disponibilités et multiplie les demandes de précisions qui ne font que ralentir les négociations.

Les 2400 employé-es d’entretien de la STM ont exercé la grève du 9 au 17 juin dernier. Si les négociations n’avancent pas plus rapidement, d’autres séquences de grève sont possibles à l’automne. Après plus d’un an de négociation, le syndicat déplore que la négociation stagne, notamment en raison de la volonté de la STM de miser sur la sous-traitance.

« La STM doit comprendre que si elle continue de ralentir la négociation, elle sera responsable de la suite des actions de mobilisation. Il faut que ça avance si on veut éviter une nouvelle grève. On a fait neuf rencontres avec le médiateur et ça tourne en rond. Ça ne peut plus durer. La STM doit se présenter à la table de négociation avec la volonté d’obtenir une entente rapidement. On a déjà assez du gouvernement qui sous-finance le transport collectif sans devoir en plus composer avec un employeur qui profite de la situation pour sous-traiter des services », lance le président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, Bruno Jeannotte.

Revue de presse

À propos

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Les travailleuses et travailleurs de la construction acceptent l’entente de principe du secteur Résidentiel https://www.csn.qc.ca/actualites/les-travailleuses-et-travailleurs-de-la-construction-acceptent-lentente-de-principe-du-secteur-residentiel/ Thu, 17 Jul 2025 13:50:11 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106370 Les membres de l’Alliance syndicale de la construction – regroupant les cinq syndicats de l’industrie – ont voté en faveur de l’entente conclue dans le secteur Résidentiel. Les votes effectués auprès des membres de chaque syndicat confirment l’entente sectorielle conclue avec l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) le 18 juin dernier. L’application de la nouvelle convention collective débutera le 27 juillet 2025.

Pourcentage obtenu en faveur de l’entente : 83,4%

Les membres ont été consultés via leurs instances respectives, pour prendre une décision sur l’entente de principe dans le cadre d’un vote. Celle-ci contenait les éléments suivants :

  • Augmentation salariale de 8% à la signature (2025) ;
  • Arbitrage pour les années 2026-2027-2028 avec comme paramètres minimum 18% et maximum 24,35% ;
  • Assouplissement des clauses relatives aux mouvements de main-d’œuvre (durée du droit de rappel pour les salarié.e.s ayant moins de 1500 heures) ;
  • Bonification des frais de déplacement et des frais de chambre et pension ;
  • Bonification de 5¢ de l’indemnité pour les équipements de sécurité dans le résidentiel léger, pour assurer le même montant que dans le résidentiel lourd ;
    Mise sur pied d’un comité pour discuter de l’attractivité et la rétention du personnel dans le secteur résidentiel, incluant le rattrapage salarial et les modalités de la période d’essai.
  • Le processus d’arbitrage qui aura lieu à l’automne permettra aux parties impliquées de présenter l’ensemble de leurs demandes salariales, afin d’obtenir une décision impartiale et juste, dans les meilleurs délais possibles.« L’Alliance syndicale confirme la ratification de l’entente présentée à ses membres, qui permettra d’assurer des contrats de travail – et de meilleures conditions – pour les prochaines années.
  • Nous poursuivons le travail en arbitrage pour bien représenter nos membres du Résidentiel, afin d’obtenir des augmentations de salaire qui ne creuseront pas davantage l’écart avec les autres secteurs de l’industrie » affirme Alexandre Ricard, porte-parole de l’Alliance syndicale.

À propos de l’Alliance syndicale de la construction

L’Alliance syndicale est composée des cinq syndicats de l’industrie de la construction : la FTQ-Construction, le Syndicat québécois de la construction (SQC), le Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International), la CSD-Construction et la CSN-Construction. Ils unissent leurs voix pour représenter l’ensemble des travailleurs et des travailleuses de l’industrie lors de la négociation des conventions collectives. www.facebook.com/AllianceSyndicale/

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Une campagne antisyndicale basée sur des données erronées https://www.csn.qc.ca/actualites/une-campagne-antisyndicale-basee-sur-des-donnees-erronees/ Thu, 17 Jul 2025 11:34:32 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106366 Depuis deux mois, des organismes patronaux, l’Institut économique de Montréal (IEDM) en tête, mènent une campagne antisyndicale sur la base de données complètement erronées publiées par Statistique Canada. Ces fausses données concernant les conflits de travail au Québec ont été retirées du site Web de Statistique Canada lundi, après que nous avons mis en question leur validité auprès de l’organisme fédéral. Une simple vérification aurait évité à l’IEDM, de nombreux médias ainsi qu’au ministre du Travail, Jean Boulet, de relayer de fausses informations.

Ainsi, il n’y a pas eu 759 grèves au Québec en 2024, mais bien 208 conflits de travail, confirment les données du ministère du Travail du Québec. L’année 2024, bien qu’effectivement ponctuée de nombreux arrêts de travail, ne fut pas une année record à ce chapitre et se situe en fait légèrement au-dessus de la moyenne annuelle.

Pour nous, il importe de remettre les pendules à l’heure. Non, il n’y a pas d’explosion du nombre de conflits de travail au Québec. Non, 91 % des grèves au Canada n’ont pas lieu ici. Maintenant, il faut revenir à la question de fond : à qui ça sert de restreindre le droit de grève ? Certainement pas aux travailleuses et aux travailleurs ! On doit se demander pourquoi c’est important pour les lobbies patronaux et certains élus d’attaquer le droit de grève par tous les moyens, quitte à mettre leur crédibilité dans la balance avec de fausses données.

Nous invitons toutes les citoyennes et les citoyens qui veulent s’informer sur les conflits de travail au Québec à consulter la seule source officielle crédible, soit le ministère du Travail du Québec : https://www.donneesquebec.ca/recherche/fr/dataset/liste-des-arrets-de-travail-au-quebec

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Coupes en éducation : recul du gouvernement devant la pression populaire https://www.csn.qc.ca/actualites/coupes-en-education-recul-du-gouvernement-devant-la-pression-populaire/ Wed, 16 Jul 2025 16:05:42 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106364 La Confédération des syndicats nationaux (CSN), qui représente le plus grand nombre d’employé-es de soutien et plusieurs professionnels du système scolaire, réagit à l’annonce de recul du gouvernement concernant son intention de couper un demi-milliard dans le réseau de l’éducation.

« Si nous sommes satisfaits que le gouvernement ait entendu raison, le ministre Drainville et la Coalition Avenir Québec ne doivent pas s’attendre à recevoir des fleurs. On ne peut pas agir d’une façon aussi irresponsable, désorganiser un réseau complet en pleine période d’affectation du personnel et menacer de nuire à la qualité de l’éducation de milliers d’enfants pour ensuite espérer des “ mercis ” quand on fait marche arrière. Le gouvernement avait tort, mais la population et les syndicats lui ont fait comprendre avec force et conviction », affirme le premier vice-président de la CSN, François Enault.

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De fausses données qui font gonfler le nombre de grèves au Québec https://www.csn.qc.ca/actualites/de-fausses-donnees-qui-font-gonfler-le-nombre-de-greves-au-quebec/ Wed, 16 Jul 2025 09:20:35 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106351 Depuis deux mois, des organismes patronaux, l’Institut économique de Montréal (IEDM) en tête, mènent une campagne antisyndicale sur la base de données complètement erronées publiées par Statistiques Canada. Ces fausses données concernant les conflits de travail au Québec ont été retirées du site Web de Statistiques Canada lundi, après que la CSN a eu posé des questions à l’organisme fédéral quant à leur validité. Malheureusement, ces fausses données ont été abondamment répétées, sans vérification, et relayées dans l’espace médiatique. Même le ministre du Travail, Jean Boulet, a repris à son compte ces fausses données, bien que son propre ministère détienne les véritables données, lesquelles sont d’ailleurs publiées sur son site Web.

Ainsi, il n’y a pas eu 759 grèves au Québec en 2024, mais bien 208 conflits de travail, confirment les données du ministère du Travail du Québec. L’année 2024, bien qu’effectivement ponctuée de nombreux arrêts de travail, ne fut pas une année record à ce chapitre et se situe en fait légèrement au-dessus de la moyenne annuelle.

Soulignons que Statistiques Canada ne produit pas elle-même ces données. Ces dernières proviennent d’Emploi et développement social Canada (EDSC), le ministère fédéral responsable des enjeux du travail, qui s’alimente lui-même auprès des ministères provinciaux. Les représentants d’EDSC ont confirmé à la CSN que les données sur les conflits de travail au Québec pour la période 2022-2025 sont inexactes et qu’elles doivent être complètement recalculées. Ils nous ont même suggéré d’utiliser plutôt les données du ministère du Travail du Québec, qu’ils jugent plus fiables. Ainsi, une simple vérification aurait évité à l’IEDM de relayer de fausses informations.

La CSN constate que certains acteurs antisyndicaux, comme l’Institut économique de Montréal, utilisent ces mauvaises données pour amplifier leur appel à la restriction du droit de grève auprès du gouvernement de la CAQ.

Pour le premier vice-président de la CSN, François Enault, il importe de remettre les pendules à l’heure. « Non, il n’y a pas d’explosion du nombre de conflits de travail. Non, 91 % des grèves au Canada n’ont pas lieu au Québec. Maintenant, il faut revenir à la question de fond : à qui ça sert de restreindre le droit de grève ? Certainement pas aux travailleuses et aux travailleurs ! On doit se demander pourquoi c’est important pour les lobbies patronaux d’attaquer le droit de grève par tous les moyens, quitte à mettre leur crédibilité dans la balance avec de fausses données ! »

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Loi restreignant le droit de grève: les centrales syndicales appellent à la cohérence https://www.csn.qc.ca/actualites/loi-restreignant-le-droit-de-greve-les-centrales-syndicales-appellent-a-la-coherence/ Fri, 11 Jul 2025 18:02:38 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106343 Le 25 juin 2025, les présidences des centrales syndicales ont rencontré le ministre Jean Boulet, à sa demande, avec l’intention de reconstruire des ponts à la suite de l’adoption du projet de loi 89 visant à déséquilibrer le rapport de force des syndicats et à affaiblir les droits des travailleuses et travailleurs. Il s’est montré ouvert à tenir une nouvelle rencontre dès la fin de l’été afin de renouer un dialogue social. Or, hier, en entrevue, le ministre Boulet a laissé entendre qu’il songeait à devancer la date de la mise en place de ce qu’on appelle déjà, dans les milieux syndicaux, un cadeau au patronat – une mesure pourtant prévue pour le 30 novembre 2025. Une telle décision compromet la volonté exprimée de renouer un dialogue social et envoie un signal troublant quant au respect accordé aux organisations syndicales et des engagements pris.

Depuis l’annonce du projet de loi 89, les organisations syndicales n’ont cessé de dénoncer ses effets néfastes. Elles ont multiplié les sorties publiques, les interventions médiatiques et les mobilisations pour rappeler à quel point cette loi fragilise la capacité des travailleuses et des travailleurs d’améliorer leurs conditions de travail. Malgré ces efforts, le gouvernement a persisté à aller de l’avant avec une réforme aux conséquences graves pour l’ensemble du monde du travail – et songe maintenant à rompre ses engagements et en devancer la mise en vigueur. Une telle décision, venant encore une fois changer les règles du jeu au profit du patronat, serait lourde de conséquences.

 « Nous attendons du ministre du Travail qu’il vise un équilibre dans les relations de travail. Il ne suffit pas d’incanter le dialogue social pour qu’il se matérialise. Il doit reposer sur la bonne foi, la confiance et une réelle consultation. Au contraire, le ministre Boulet continue d’agir dans l’unilatéralisme total. Nous l’invitons à s’inspirer de sa collègue présidente du Conseil du trésor, Sonia Le Bel, qui a su mettre au jeu une révision du régime de négociation du secteur public en consultant les organisations syndicales afin de trouver un terrain d’entente qui bénéficiera à toutes les parties », ont déclaré les porte-paroles Luc Vachon de la CSD, Caroline Senneville de la CSN, Éric Gingras de la CSQ et Magali Picard de la FTQ.

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Encadrer la liberté académique, mais pas pour la restreindre https://www.csn.qc.ca/actualites/encadrer-la-liberte-academique-mais-pas-pour-la-restreindre/ Wed, 09 Jul 2025 22:50:28 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106335 Si le rapport d’enquête sur les collèges Dawson et Vanier, rendu public le 27 juin dernier, erre à bien des égards et ressemble à un fourre-tout répondant à une commande politique de la CAQ (salles de prière, actions militantes des étudiants et étudiantes, contenu des cours, etc.), soulignons un élément crucial de ses conclusions : la confirmation de la rigueur des pratiques de ces établissements en matière de sécurité physique et psychologique des personnes.

En d’autres mots, la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry (qui se trouve à tout le moins en situation d’apparence de conflit d’intérêts pour avoir siégé au conseil d’administration d’un lobby pro-israélien avant son entrée en politique), a utilisé un marteau-pilon pour écraser une mouche.

Pis encore, dans les cégeps, l’enquête a eu un effet de dissuasion et d’autocensure au sein du corps enseignant. Bref, rebelote, Mme Déry a réussi à y brimer la liberté académique en utilisant son pouvoir ministériel.

Ironiquement, l’enquête recommande l’adoption d’une loi pour encadrer cette liberté dans le réseau de l’enseignement collégial, celle-ci étant, selon les personnes enquêtrices, « à géométrie variable ».

Étendre la loi sur la liberté académique au cégep

Notre fédération, dans son mémoire de mai 2022 en réponse au projet de loi no 32, Loi sur la liberté académique dans le milieu universitaire, demandait justement l’élargissement de la portée de ce dernier aux cégeps publics et privés, « car les réalités, en matière de travail et d’éducation, de ces établissements d’enseignement supérieur font qu’ils sont aussi confrontés aux mêmes défis et aux mêmes enjeux que les établissements universitaires ». La CAQ a choisi de ne pas aller dans ce sens, préférant, lors de la négociation de la convention collective 2020-2023, consentir à l’ajout d’une annexe relative à la liberté académique offrant certaines protections.

La FNEEQ-CSN voit donc d’un très bon œil l’application de la recommandation émise dans le rapport d’enquête, à une seule condition non négociable : si le gouvernement du Québec légifère afin d’encadrer la liberté académique dans les collèges, il faut que ce soit dans la perspective de la garantir, et non de la restreindre.

Le problème, c’est qu’il s’avère difficile de savoir où les personnes enquêtrices se situent à cet égard. Que veulent-elles dire lorsqu’elles parlent d’une liberté académique « à géométrie variable » ? Qu’on la limite parfois trop ? Que des membres du personnel enseignant en abusent à l’occasion ? L’un ou l’autre de ces scénarios selon le contexte ? De même, quelles sont les situations faisant que des profs « vivent des conflits, des frustrations, voire des menaces qui entravent parfois la qualité des services éducatifs, sont source de démotivation et génèrent des plaintes » que les établissements ne sont pas outillés pour gérer ? Comme on ne nous offre aucun exemple, nous ne pouvons que nous perdre en conjectures. Cela dit, on ne peut pas adhérer au principe phare de la liberté académique « à la tête du client » ou uniquement lorsqu’on estime que le sujet s’y prête.

Or, tant que les lois et chartes sont observées (absence de discrimination, de propos haineux, d’appels à la violence, etc.), et qu’on l’exerce avec professionnalisme, discernement et rigueur intellectuelle, la liberté académique ne doit être limitée sous aucun prétexte.

Les cégeps constituent une composante de l’enseignement supérieur où les personnes étudiantes apprennent à devenir des citoyennes et des citoyens non seulement du Québec, mais également du monde, capables de débattre de manière respectueuse de questions non consensuelles, parfois même controversées, comme elles auront à le faire leur vie durant. Rappelons-le : le droit de ne pas être confronté à des idées, opinions ou valeurs que l’on trouve blessantes, malaisantes ou contraires à ses convictions n’existe pas. Au contraire, dans une société démocratique et plurielle, il importe d’accepter d’y être exposé.”

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Les 100 salarié-es d’Héroux-Devtek de Laval mis en lock-out https://www.csn.qc.ca/actualites/les-100-salarie-es-dheroux-devtek-de-laval-mis-en-lock-out/ Wed, 09 Jul 2025 19:33:51 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106340 Les 100 travailleurs et travailleuses de l’usine d’Héroux-Devtek à Laval ont été mis en lock-out par leur employeur le 9 juillet. Plutôt que de travailler à freiner l’écart salarial majeur qui touche les salarié-es de son usine de Laval, Héroux-Devtek déclenche un lock-out.

Ces salarié-es spécialisés qui œuvrent à la confection de trains d’atterrissage pour les avions avaient exercé une grève de 24 heures le 8 juillet. Ils accusent un retard salarial de 8$ l’heure par rapport à leurs collègues de l’usine du même employeur à Longueuil et de 14$ l’heure par rapport aux salarié-es de Safran. Dans les derniers mois, les entreprises concurrentes ont accordé des augmentations salariales importantes à leurs salarié-es, ce qui ne fait qu’accentuer l’écart chez Héroux-Devtek. Le syndicat constate un roulement de personnel important, d’où l’urgence d’obtenir de bonnes augmentations salariales.

« Jeter ses salarié-es à la rue après une seule journée de grève pour refuser de partager les profits avec ceux et celles qui font le travail, c’est la stratégie déplorable adoptée par Héroux-Devtek à Laval. Plutôt que de venir à la table pour discuter des augmentations salariales à accorder pour freiner le retard avec les entreprises concurrentes du secteur aéronautique, l’employeur veut garder tous ses profits pour lui. L’employeur a beau essayer d’avoir le beau jeu en demandant la conciliation, ce qu’on retient, c’est qu’il met ses salarié-es en lock-out. Avec le taux de roulement qu’il subit, il va falloir tôt ou tard qu’il reconnaisse les efforts de ses travailleurs et de ses travailleuses », Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

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Nouvelle séquence de grève pour la traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout https://www.csn.qc.ca/actualites/nouvelle-sequence-de-greve-pour-la-traverse-matane-baie-comeau-godbout/ Wed, 09 Jul 2025 14:00:22 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106331 Face au peu d’avancées dans la négociation, les membres du Syndicat national des traversiers du Québec–CSN annoncent de nouvelles journées de grève pour la traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout.

Cette nouvelle séquence de grève se tiendra du 18 au 29 juillet pour les travailleuses et les travailleurs de Matane mer et du 30 juillet au 3 août pour les membres à quai. Ce débrayage aura lieu à moins d’avancées significatives dans la négociation. La grève déclenchée le 4 juillet dernier n’a pour l’instant pas permis de débloquer la négociation. Rappelons que ces salarié-es sont sans convention collective depuis le 1er avril 2023 et que le syndicat a récemment adopté à 90 % un mandat de moyens de pression incluant une banque illimitée de jours de grève.

« L’employeur et le gouvernement doivent faire ce qu’il faut pour que la négociation progresse. C’est ridicule de nous présenter toujours les mêmes offres en exigeant une flexibilité à outrance. On nous dépose encore une offre salariale de 12,7 % sur cinq ans en exigeant des concessions exagérées. Souhaitons que la pression exercée permette enfin d’obtenir une bonne entente », explique le président du Syndicat national des traversiers du Québec–CSN, Patrick St-Laurent.

« Pourquoi le gouvernement et la Société des traversiers du Québec continuent-ils de se trainer les pieds ? Ils nuisent tellement à la négociation qu’ils forcent les travailleuses et les travailleurs à faire la grève pour que ça bouge enfin. Après des mois de négociation, il est temps d’avoir les mandats à la table pour régler », poursuit la vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, Stéphanie Gratton.

« La CAQ prétend être un gouvernement des régions. Pourtant, elle abandonne les travailleurs et les travailleuses de la traverse qui est un service important pour les régions du Bas-Saint-Laurent et de la Côte-Nord. Avec la haute saison en cours, ça prend un règlement au plus vite », de conclure la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent, Liette Ross.

Revue de presse du 4 au 14 juillet 2025

À propos

Le Syndicat national des traversiers du Québec–CSN regroupe 200 membres travaillant sur la traverse de Québec-Lévis, à l’atelier de réparation navale de Québec ainsi que sur terre et sur mer à la traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout. Le syndicat est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans
8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Une augmentation salariale de 36 % pour les salarié-es de l’hôtel Château Roberval https://www.csn.qc.ca/actualites/une-augmentation-salariale-de-36-pour-les-salarie-es-de-lhotel-chateau-roberval/ Wed, 09 Jul 2025 00:59:36 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106323 Les travailleuses et les travailleurs de l’hôtel Château Roberval ont adopté à 100% l’entente de principe contenant les gains de la négociation coordonnée de l’hôtellerie. Ces salarié-es obtiennent de plus un rattrapage salarial important menant à une augmentation de 36 % sur quatre ans.

Les 16 salarié-es de l’hôtel Château Roberval participaient pour la première fois à une négociation coordonnée de l’hôtellerie de la CSN. Dans les dernières semaines, les membres avaient voté en faveur d’un mandat de grève, ce qui a mis la pression nécessaire pour obtenir de nombreux gains, soit une augmentation de la contribution de l’employeur à l’assurance collective, ainsi que des avancées sur la formation, les vacances, la restriction des agences privées, la charge de travail et le pourboire. Ces salarié-es, qui accusaient un retard salarial important par rapport au secteur de l’hôtellerie, pourront par ailleurs améliorer considérablement leur pouvoir d’achat à la suite d’une augmentation salariale de 36 % sur quatre ans.

« À travers cette négociation, nous sommes parvenus grâce à notre mobilisation à convaincre l’employeur du Château Roberval de reconnaitre nos efforts. Nous savions qu’il était capable de faire comme les autres hôteliers et de bonifier nos conditions salariales et de travail. Avec une augmentation salariale majeure de 36 % en quatre ans, nous obtenons un rattrapage qui était plus que nécessaire », explique Sylvie Duchesne, présidente du Syndicat des employé-es en Hôtellerie de Roberval–CSN.

« Les salarié-es du Château Roberval ont de quoi être fiers! Les membres se sont tenus debout et sont parvenus à convaincre l’employeur de partager ses profits. Cette entente va permettre d’améliorer leurs conditions de vie et tout ça, c’est grâce à leur mobilisation », poursuit Manon Tremblay, présidente du Conseil central du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN.

« Au Château Roberval comme ailleurs dans l’hôtellerie, c’est quand les travailleuses et les travailleurs se font entendre qu’ils réussissent à obtenir des gains. Cette entente montre tous les avantages de se regrouper dans la négociation coordonnée de la CSN pour améliorer le quotidien du personnel de l’hôtellerie », de conclure Michel Valiquette, responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce–CSN.

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3500 travailleuses et travailleurs issus de 29 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leur employeur respectif.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

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Déclenchement d’une grève de 24 heures à l’usine d’Héroux-Devtek de Laval https://www.csn.qc.ca/actualites/declenchement-dune-greve-de-24-heures-a-lusine-dheroux-devtek-de-laval/ Tue, 08 Jul 2025 15:00:17 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106306 Les 100 travailleurs et travailleuses de l’usine d’Héroux-Devtek à Laval ont déclenché une grève de 24 heures ce matin pour obtenir un rattrapage salarial et convenir de leur première convention collective CSN.

Une des demandes principales de ces salarié-es spécialisés qui œuvrent à la confection de trains d’atterrissage pour les avions est d’obtenir un rattrapage salarial. Les entreprises concurrentes ont accordé des augmentations salariales importantes à leurs salarié-es, ce qui ne fait qu’accentuer l’écart chez Héroux-Devtek. Dans les derniers mois, le syndicat constate un roulement de personnel important, d’où l’urgence d’obtenir de bonnes augmentations salariales.

Ayant joint la CSN récemment, la négociation de ces travailleurs et de ces travailleuses visait aussi à convenir d’une refonte de la convention collective. Ce volet de la négociation est maintenant réglé, c’est donc sur le salaire que les discussions portent actuellement. Sur ce plan, l’employeur et le syndicat sont très éloignés. Rappelons que ces salarié-es ont adopté à 100 % le 31 mai dernier un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

« Héroux-Devtek est en forte croissance économique et a les moyens de faire mieux pour ces travailleurs et ces travailleuses. Nous accusons un retard salarial par rapport aux entreprises concurrentes et il faut travailler là-dessus dans cette négociation, d’autant plus qu’on a du mal à retenir le personnel », lance Larry Pugh, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Héroux-Devtek–CSN.

« Héroux-Devtek va devoir accepter d’en mettre plus sur la table et de partager les profits avec ceux et celles qui font rouler son usine à Laval. Dans le secteur de l’aérospatiale, la concurrence est forte pour avoir du personnel qualifié. Héroux-Devtek doit faire plus d’efforts pour garder son monde », ajoute Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

« La détermination des travailleurs et des travailleuses est la clé pour convaincre des employeurs comme Héroux-Devtek de reconnaitre leurs efforts. Ils peuvent compter sur notre appui dans cette grève jusqu’à ce qu’ils obtiennent le résultat souhaité », poursuit Chantal Morin, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

« Quand des salarié-es comme ceux d’Héroux-Devtek déclenchent la grève, c’est parce qu’ils sentent qu’ils en ont besoin pour faire débloquer la négociation. Aucun cadeau n’est donné aux travailleurs et aux travailleuses. C’est quand on se tient et qu’on se fait entendre qu’on réussit à obtenir des gains », de conclure François Enault, 1er vice-président de la CSN.

Les 100 salarié-es d’Héroux-Devtek de Laval mis en lock-out le 9 juillet

Les 100 travailleurs et travailleuses de l’usine d’Héroux-Devtek à Laval devaient rentrer au travail ce matin après une grève de 24 heures. Leur employeur a décidé de les mettre en lock-out.

« Jeter ses salarié-es à la rue après une seule journée de grève pour refuser de partager les profits avec ceux et celles qui font le travail, c’est la stratégie déplorable adoptée par Héroux-Devtek à Laval. Plutôt que de venir à la table pour discuter des augmentations salariales à accorder pour freiner le retard avec les entreprises concurrentes du secteur aéronautique, l’employeur veut garder tous ses profits pour lui. L’employeur a beau essayer d’avoir le beau jeu en demandant la conciliation, ce qu’on retient, c’est qu’il met ses salarié-es en lock-out. Avec le taux de roulement qu’il subit, il va falloir tôt ou tard qu’il reconnaisse les efforts de ses travailleurs et de ses travailleuses », Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

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Les paramédics du Québec en grève générale illimitée https://www.csn.qc.ca/actualites/les-paramedics-du-quebec-en-greve-generale-illimitee/ Sun, 06 Jul 2025 09:47:24 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106301 Sans convention collective depuis avril 2023, les quelque 3300 paramédics membres de syndicats CSN ont déclenché la grève à minuit une ce matin afin de faire pression sur le Conseil du trésor qui n’a toujours pas octroyé les mandats nécessaires à ses représentants afin de conclure un règlement des conventions collectives.

La grève se déroulera selon les paramètres établis par le Tribunal administratif du travail dans une décision rendue vendredi. Les services essentiels, du point de vue de la santé et de la sécurité de la population, seront ainsi maintenus intégralement pendant toute la durée de la grève, laquelle comporte deux volets. D’une part, les paramédics cesseront d’effectuer diverses tâches non essentielles. D’autre part, les paramédics exerceront une grève de temps, en rotation, remplacés à leur poste par le personnel cadre. Rappelons que la CSN a réussi il y a déjà quelques années à faire reconnaître l’obligation pour les cadres de participer au maintien des services essentiels lors d’une grève.

« D’un côté de la bouche, le gouvernement de la CAQ nous dit qu’il trouve qu’il y a trop de grèves au Québec, rappelle le premier vice-président de la CSN, François Enault. Mais de l’autre côté, en négociation, il se traîne les pieds. Il refuse de mettre des propositions sérieuses sur la table tant qu’il ne sent pas dans son cou le souffle de la mobilisation. De notre côté, nous entendons déployer tous les moyens qu’il faudra afin que les paramédics du Québec obtiennent des conditions de travail qui reflètent la pleine valeur de leur contribution à notre société ».

Enjeux
En plus d’une amélioration salariale qui reflète pleinement leurs responsabilités et compétences, les paramédics revendiquent, entre autres, le respect des horaires de travail, afin de lutter contre l’explosion des heures supplémentaires, et la bonification du régime de retraite, pour tenir compte de la réalité de cette profession exigeante, physiquement et mentalement.

En ce qui a trait à la rémunération, les demandes défendues en ce moment par le gouvernement entraîneraient une diminution du revenu des paramédics.

« Le gouvernement est entièrement responsable de cette situation, déplore le représentant du secteur préhospitalier à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Jean Gagnon. Du côté syndical, nous sommes prêts depuis un bon moment déjà à passer en vitesse supérieure à la table de négociation. Nos vis-à-vis patronaux ne semblent tout simplement pas animés du même sentiment d’urgence que nous. C’est déplorable parce que pendant tout ce temps perdu, les milliers de paramédics sur le terrain continuent de se donner corps et âme, chaque jour, pour prendre soin de la population et sauver des vies, sans aucune reconnaissance des autorités. »

« Le gouvernement sait bien que les paramédics ne pourront jamais accepter une baisse de leur rémunération, poursuit la vice-présidente de la FSSS–CSN, Lucie Longchamp. Comment se fait-il que, deux ans après l’échéance des conventions, il ne soit même pas encore capable de déposer à la table de négociation les mêmes augmentations de salaire qu’il a négociées avec tous ses autres groupes de salarié-es ? Il devra bien finir par prendre les paramédics au sérieux ! »

Neuf journées de négociation sont au calendrier du mois de juillet.

Régions touchées
La grève des paramédics touche particulièrement les régions de l’Abitibi–Témiscamingue, du Montréal métropolitain, des Laurentides, de Lanaudière, de la Montérégie, de l’Estrie, de la Mauricie, de la grande région de Québec (incluant Charlevoix), du Saguenay–Lac-Saint-Jean, de la Côte-Nord et du Bas–Saint-Laurent.

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Dix jours de grèves sur deux traverses du Saint-Laurent https://www.csn.qc.ca/actualites/dix-jours-de-greves-sur-deux-traverses-du-saint-laurent/ Fri, 04 Jul 2025 14:13:50 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106204 En ce vendredi 4 juillet, les membres du Syndicat national des traversiers du Québec–CSN déclenchent dix jours de grève sur les traverses de Québec–Lévis et de Matane–Baie-Comeau–Godbout, ainsi qu’à l’atelier de réparation navale de Québec. Le syndicat a récemment adopté à 90 % un mandat de moyens de pression incluant une banque illimitée de jours de grève.

« Pour nous, la grève, c’est vraiment le moyen de pression ultime. On aurait préféré régler bien avant aujourd’hui, mais la Société des traversiers du Québec (STQ) s’est traîné les pieds tout au long de notre négociation et on ne figure pas dans les priorités du gouvernement. On le répète encore : on est sans convention collective depuis le 1er avril 2023 et on en est à notre troisième année sans augmentation salariale, à assumer l’inflation démesurée des dernières années. Même si presque tous les autres salarié-es du gouvernement ont réglé, le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) ne semble toujours pas pressé de conclure notre négociation », précise le président du syndicat, Patrick Saint-Laurent.

Ligne de piquetage ce 4 juillet 2025 à la gare fluviale de Québec.

« En plus de laisser traîner la négociation inutilement, l’employeur a déposé une liste de reculs dans les conditions de travail qui n’ont tout simplement pas d’allure. Si vous cherchez des responsables de cette grève-là, on vous invite à interpeler la STQ et le SCT. Ça fait plusieurs fois qu’on demande au SCT de donner des mandats clairs à la Société des traversiers du Québec et à son équipe de porte-paroles pour enfin régler cette négociation-là », ajoute la vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, Stéphanie Gratton. « On demande donc au gouvernement d’enfin assumer ses responsabilités et de passer à l’action afin d’assurer à la population le service auquel elle a droit. »

« On a déjà joué dans ce film-là et sérieusement, si le gouvernement avait compris l’an dernier, dans cette même négociation, on n’en serait pas là aujourd’hui. Il y a des salarié-es qui sont encore payé à peine plus de 20 $ l’heure pour travailler sur les navires de la STQ et nous, on trouve ça inacceptable. On est donc solidaires avec les salarié-es en grève qui ont décidé d’exercer leur rapport de force à un moment où le gouvernement n’aura pas le choix de les écouter », souligne Pierre Emond, vice-président du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

« Quand la STQ ne prend pas la négociation avec ses salarié-es au sérieux, ce sont les régions du Bas-Saint-Laurent et de la Côte-Nord qui en paient le prix. On vit déjà avec les problèmes liés au F.-A. Gauthier, qui a coûté une fortune aux contribuables. Ce serait bien la moindre des choses que le gouvernement négocie sérieusement et respectueusement avec les salarié-es de la STQ pour assurer le service toute l’année, particulièrement en haute saison. Bref, on veut un règlement et ça presse », martèle la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN, Liette Ross.

« Pour la CSN, il y a clairement une crise dans le transport au Québec. Au lieu de s’y attaquer et de planifier un financement adéquat pour bien rémunérer les salarié-es et bâtir des infrastructures durables, qui offriront un service fiable à la population, le gouvernement préfère engloutir des milliards dans un projet de 3e lien de plus en plus critiqué, ce qui ne fait qu’aggraver la situation. Il serait temps qu’on investisse l’argent de la population aux bons endroits, ce qui implique, entre autres, d’offrir de bonnes conditions aux travailleuses et aux travailleurs de la STQ », conclut François Enault, premier vice-président de la CSN.

À propos

Le Syndicat national des traversiers du Québec–CSN regroupe 200 membres travaillant sur la traverse de Québec-Lévis, à l’atelier de réparation navale de Québec ainsi que sur terre et sur mer à la traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout. Le syndicat est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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L’intransigeance de la partie patronale en cause https://www.csn.qc.ca/actualites/lintransigeance-de-la-partie-patronale-en-cause/ Fri, 04 Jul 2025 13:59:35 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106206 N’ayant pu en arriver à une entente de principe, malgré un blitz de négociation intensive, les membres du Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN ont dressé des piquets de grève tôt ce matin devant le siège social du RTC au 720, rue des Rocailles à Québec. « C’est l’intransigeance et la nonchalance de la partie patronale qui nous amènent là », explique Nicolas Louazel, président du syndicat, « elle ne s’est pas gênée pour encourager la grève en plein Festival d’été de Québec (FEQ). »

L’état des négociations
Un blitz de négociation intensive avait pourtant cours depuis plusieurs jours en présence d’un médiateur nommé par le ministère du Travail à la demande du syndicat. « On a entendu la partie patronale, on a travaillé de bonne foi sur leurs priorités, on a fait des propositions et des compromis sur nos demandes, notamment salariales, mais rien n’y fait », s’indigne Nicolas Louazel. Dans les derniers jours, le syndicat a présenté pas moins de trois offres globales intégrant des propositions et des suggestions sur les dossiers prioritaires de la partie patronale, comme la formation et la mobilité de la main-d’œuvre, sans résultats.

« Elle ne fait aucun compromis, elle veut que l’on accepte intégralement toutes ses demandes, dans le fond. elle ne veut pas négocier, elle veut tout avoir », dénonce le président du syndicat. La négociation achoppe notamment sur des enjeux de flexibilité et de performance. Le syndicat est prêt à faire des compromis pour permettre à l’employeur d’atteindre ses objectifs, mais pas au détriment de la qualité de vie au travail. « Par exemple, on ne veut pas geler des gens sur des horaires de nuit ou sur des postes de bouche-trou, mais l’employeur est fermé à toute alternative », explique Nicolas Louazel. Le syndicat estime qu’il n’y a eu aucune avancée dans la négociation depuis le 3 juin.

Du côté syndical, les priorités de la négociation portent sur la limitation de la sous-traitance et le maintien de la qualité du service. « Il y a une expertise au RTC, un capital humain qu’il faut protéger et étendre », poursuit Frédéric Brun, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Au fil des ans, de nombreux ajouts de services se sont faits au RTC en ayant recours au privé et à la sous-traitance. « Notre objectif est de rapatrier à l’interne un maximum de travaux actuellement faits par le privé, comme l’entretien des flexibus », explique Frédéric Brun, « non seulement pour protéger la qualité du service, mais aussi parce que c’est moins cher et qu’il y a des économies à faire. »

Les salaires sont évidemment un enjeu, mais pas à la hauteur que l’on voit dans les médias. « Il faut que le maire arrête avec son 30 %, ce n’est plus d’actualité, on a fait des compromis et des contre-propositions à ce sujet », révèle Frédéric Brun. Le syndicaliste estime toutefois qu’il y a des limites à étirer l’élastique. « J’invite les politiciennes et politiciens à regarder les offres d’emploi dans la région. Oui ça reste de bonnes conditions, mais ce n’est plus comme avant, on peut trouver mieux ailleurs, on n’est pas les pires, mais on n’est pas les mieux payés non plus », dit-il, « c’est beau la capacité de payer des contribuables, mais il faudrait aussi parler de la capacité de recruter du RTC. Ce n’est pas comme si ça se bousculait aux portes pour travailler ici. »

À propos des services essentiels
« La politisation à outrance des sociétés de transport est un vrai cancer », lance François Enault, premier vice-président de la CSN, « et le dossier des services essentiels est un bon exemple de ça. » Le premier vice-président de la CSN dénonce d’ailleurs une campagne de désinformation à ce sujet. « Est-ce que le transport en commun est un service important pour la population à Québec? Oui, absolument. Est-ce que c’est un service essentiel au sens de la loi? Non », explique François Enault, « et ce n’est pas moi qui le dit, c’est le Tribunal administratif du travail. D’ailleurs, on va mettre une chose au clair : le syndicat du transport de Montréal n’a pas spontanément négocié une entente de service essentiel avec la STM pour assurer le service pendant le Grand Prix. Ça a été imposé par le tribunal. On n’est pas face à un gentil syndicat, à Montréal, et un méchant syndicat, à Québec, on est face à deux syndicats qui sont passés par le même processus légal et qui ont eu des réponses différentes parce qu’ils sont dans des villes différentes avec des systèmes de transport en commun différents. »

La direction du RTC est transparente dans toutes ses communications : elle veut que le transport en commun soit unilatéralement décrété service essentiel et limiter le droit de grève de ses syndiqué-es. « On est exactement face à tout ce qu’on a dénoncé concernant le projet de loi 89 du ministre Boulet », poursuit François Enault, « pourquoi est-ce que les employeurs négocieraient de bonne foi s’ils peuvent espérer une intervention du ministre? Le RTC n’est même pas encore couvert par la loi qu’ils se trainent déjà les pieds pour étirer le temps et espérer s’en tirer sans avoir besoin de négocier comme du monde. Heille! 62 séances de négociation et ce n’est toujours pas réglé? Voyons donc! Imaginez ce que ça va être quand les syndiqué-es vont avoir un rapport de force amputé, comme leur droit de grève… »

Le Festival d’été de Québec
Il a coulé beaucoup d’encre sur le choix de faire la grève durant le Festival d’été de Québec. « Je voudrais remettre les pendules à l’heure à ce propos », ajoute Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN), « premièrement, il est indécent de reprocher à des travailleuses et des travailleurs de choisir le moment où ils ont le meilleur rapport de force pour améliorer leurs conditions de travail, c’est la base, sans ça on a toujours juste des miettes. » Deuxièmement, selon la présidente du conseil central, la partie patronale aurait tout à fait pu éviter une grève en plein FEQ. « Le syndicat lui a proposé de commencer à négocier à l’avance, elle a refusé », rappelle Barbara Poirier, « ça fait depuis le 15 octobre 2024 que ça négocie, tout le monde le voyait où ça nous menait, voulez-vous bien me dire comment ça se fait que ça n’a pu se régler avant? Soit l’employeur est vraiment incompétent, soit c’était ça le plan de match. »

« Au conseil central, s’il faut absolument qu’il y ait une grève au RTC, et ça a pas mal l’air d’être un passage obligé, on préfère que ce soit pendant le FEQ », conclut Barbara Poirier. Pourquoi? Parce que l’autre fenêtre de règlement, c’est à la rentrée. « C’est moins spectaculaire qu’une grève pendant le FEQ, mais c’est la clientèle régulière du RTC qui serait la plus impactée par une grève à la rentrée », analyse Barbara Poirier. La présidente du conseil central réitère, en terminant, que les membres du syndicat peuvent compter sur l’appui et la solidarité de la CSN et de toutes ses composantes dans leur combat pour obtenir une convention collective à la hauteur de leurs attentes.

À propos
Le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN représente 363 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 69 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que du secteur public.

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Abandon de la taxe sur les services numériques, Carney se fait le valet de Trump https://www.csn.qc.ca/actualites/abandon-de-la-taxe-sur-les-services-numeriques-carney-se-fait-le-valet-de-trump/ Wed, 02 Jul 2025 10:30:27 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106028 « Vendredi, Donald Trump tape du pied à propos de la taxe sur les services numériques (TSN). Samedi, Ottawa bombe (un peu) le torse, pour mieux plier le genou le lendemain en annonçant l’abandon de cette dernière. À plusieurs égards, c’est très grave ! Au premier chef, il est légitime de craindre pour la souveraineté canadienne face aux visées des milliardaires trumpistes. Mark Carney semble s’en faire le valet », déplore François Enault, premier vice-président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

La présidente de la Fédération nationale des communications et de la culture FNCC–CSN), Annick Charette, est aussi extrêmement préoccupée. « Cette taxe était demandée depuis longtemps par la FNCC et la CSN. Nos médias et notre culture doivent avoir les moyens de survivre dans cet énorme océan numérique dominé par les géants numériques que sont Amazon, Google et Meta. Cette taxe était un moyen, sans être le seul, qui pouvait y contribuer. Il est aberrant de voir que Mark Carney semble accorder bien peu de valeur à nos médias et notre culture, car dès qu’il vente un peu, il cède complètement sur cette question », s’indigne Mme Charette.

Cette dernière rappelle que le nouveau Premier ministre affirmait sur toutes les tribunes il y a peu de temps que le Canada ne deviendrait jamais le 51e État américain. « En agissant comme il le fait présentement, il asservit pourtant nos intérêts et nos politiques aux velléités américaines. Ça augure très, très mal pour la suite de toute négociation avec eux ! », continue Mme Charette.

Enault termine en rappelant les agissements d’Amazon ces derniers mois au Québec, qui a fermé tous ses entrepôts par fiel antisyndical, mettant environ 4500 personnes à pied. « À l’époque, Ottawa était scandalisé et affirmait vouloir punir Amazon. Mais en abandonnant la TSN, on offre un beau cadeau à Amazon Prime et à l’empire de Jeff Bezos ! C’est franchement révoltant », conclut le premier vice-président.

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La CSN dénonce une autre fermeture de succursale https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-denonce-une-autre-fermeture-de-succursale/ Thu, 26 Jun 2025 23:54:14 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=105991 Réunis aujourd’hui devant la succursale de la SAQ Monk à Montréal, la CSN s’est jointe au groupe Solidarité SAQ Sud-Ouest afin de dénoncer la fermeture prochaine d’une autre succursale de la Société des alcools du Québec (SAQ).

Nicolas Doucet, secrétaire général du Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ–CSN, a témoigné des impacts majeurs de la fermeture d’une succursale dans un quartier : « J’ai déjà vécu une fermeture sauvage de succursale, celle de Pointe-Saint-Charles en 2012. J’ai travaillé sept ans dans cette succursale très rentable que la SAQ a décidé de fermer pour forcer les gens à fréquenter les plus gros points de vente. Le résultat a été désastreux : la rue Centre s’est dévitalisée, la plupart des commerces ont fermé et les locaux commerciaux se sont vidés. La rue vivante que nous connaissions à l’époque est devenue un désert de locaux à louer ».

Pour Frédéric Brun, président de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, l’élan de privatisation actuelle de la SAQ par le gouvernement de la CAQ est une très mauvaise idée : « Les récentes décisions du gouvernement visant à fermer huit succursales de la SAQ tout en ouvrant 34 nouvelles agences et une centaine de micro-agences ne passent pas du tout. Ces décisions imposent des conséquences économiques et sociales qui ne peuvent être ignorées par les pouvoirs publics en plus de déplacer le réseau des succursales de la SAQ et sa clientèle vers le secteur privé. Nous allons poursuivre notre mobilisation afin de contrer ces décisions qui, à plusieurs égards, vont carrément à l’encontre des intérêts de la population ».

Pour sa part, Ramatoulaye Diallo, trésorière du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, s’inquiète de la santé publique du territoire qu’il représente : « Rappelons que la mission principale de la SAQ est d’offrir des services de vente des produits de l’alcool de qualité, en respect des normes éthiques responsables et des lois encadrant ces activités. Nous voyons donc d’un mauvais œil la mise en opération de micro-agences dans les dépanneurs en milieu densément peuplé comme Montréal et Laval, qui pourraient commercialiser des petits formats de spiritueux, sans le même engagement législatif quant à la vente de ces produits. Avec la multiplicité des micro-agences dont certaines sont déjà en place, la vérification de l’âge et de la sobriété de la clientèle par des tiers non formés sur ces enjeux nous inquiètent ».

À propos

Le Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) représente les 5000 employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, partout au Québec. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 69 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble 110 000 membres dans 400 syndicats de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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Lettre ouverte – Gouverner pour tout le monde https://www.csn.qc.ca/actualites/lettre-ouverte-gouverner-pour-tout-le-monde/ Mon, 23 Jun 2025 14:59:25 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=105982 Alors que la session parlementaire vient à peine de se terminer et que nous sommes à quelques heures de célébrer la fête nationale des Québécoises et des Québécois, permettez-moi un court, mais important rappel au premier ministre François Legault. Une précision qui me semble essentielle à la lumière des récentes offensives antisyndicales du gouvernement. Les syndicats sont composés d’êtres humains. Des jeunes, des moins jeunes, des riches, des moins riches, des gens issus de différentes communautés, bref, du vrai monde. Du monde qui fait rouler le Québec et qui contribue à son essor.

Avec son projet de loi 89 – dorénavant nommé loi 14 – ainsi qu’avec son projet de loi 101, le gouvernement fait mal aux Québécoises et aux Québécois syndiqués. Il leur retire des moyens essentiels pour améliorer leur condition et aspirer à vivre mieux. En choisissant de ne pas offrir aux femmes des réseaux de la santé, des services sociaux et de l’éducation, l’accès aux mécanismes de protection et de participation en santé et sécurité du travail, le gouvernement les laisse tomber. En coupant de manière plus qu’inquiétante en éducation et en santé, il les fait souffrir.

Cette collision frontale aurait pourtant pu être évitée si le gouvernement avait daigné nous parler. Nous exposer son point de vue et entamer la discussion. La CAQ a plutôt choisi de nous traiter en adversaire. J’ajouterais en adversaire à abattre.

Tout cela est bien dommage, car les êtres humains que nous sommes ne tolèrent pas le manque de respect. Puisqu’il le faut, nous irons devant les tribunaux pour défendre nos droits. Puisqu’il le faut, nous serons dans les rues pour nous faire entendre. Puisqu’il le faut, nous prendrons part au débat public pour dénoncer les dérives du patronat, avec qui le gouvernement semble travailler de pair.

Près de 40 % des Québécoises et des Québécois sont syndiqués. Le premier ministre aurait dû se rappeler qu’il a le devoir de gouverner pour tout le monde.

Caroline Senneville, présidente de la CSN.

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Forêt : qui écoutera celles et ceux qui en vivent ? https://www.csn.qc.ca/actualites/foret-qui-ecoutera-celles-et-ceux-qui-en-vivent/ Mon, 23 Jun 2025 14:54:29 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=105983 La ministre des Ressources naturelles et des forêts – ma députée – Madame Maïté Blanchette Vézina n’a de yeux que pour la récolte de bois et pour la génération de richesse pour les entreprises. Jusqu’à maintenant elle passe complètement à côté d’une réalité implacable : sans travaux sylvicoles cela est impossible écologiquement et économiquement parlant. Comment peut-on parler ainsi de la forêt sans s’attarder une seconde à celles et ceux qui en vivent ?

Nous, les ouvriers sylvicoles, sommes de moins en moins nombreux. Nos conditions de travail n’ont cessé de se dégrader au fil des années, tirées vers le bas des entrepreneurs peu scrupuleux. Il n’y a présentement aucune relève. Le métier n’attire plus personne tant les conditions sont d’un autre temps. Les travailleurs gagnent en âge et les emplois disparaissent. Ils sont remplacés par de la main d’œuvre temporaire : une manière de plus pour les patrons de diminuer nos conditions. Ne nous y trompons pas, cette précarité a aussi un impact sur la qualité du travail de reboisement et d’entretien. Avec nos emplois, disparaissent aussi nos salaires qui, il y a encore pas si longtemps, faisaient vivre nombre communautés du Bas-Saint-Laurent comme dans d’autres régions du Québec parce que nous y habitions.

Je suis ouvrier sylvicole depuis 30 ans. Je fais partie des derniers ouvriers forestiers. Nous sommes les jardiniers de la forêt. C’est un travail difficile physiquement mais il est source d’une grande fierté pour nous. Pour nous, la forêt, c’est notre vie, et non pas seulement de futures rangées d’arbres à abattre.

Pour nous, qui avons consacré notre vie à préparer les forêts de demain, la réforme du régime forestier aurait dû être l’occasion parfaite à saisir pour mieux qualifier notre noble métier et pour le pérenniser. Au contraire, la ministre a tout bonnement laissé tomber un projet-pilote prometteur qui améliorait concrètement les conditions de travail des sylviculteurs du Bas-Saint-Laurent. Ce projet-pilote a pourtant fait ses preuves. Il devrait être bonifié et étendu à tout le Québec mais la ministre prend le chemin inverse.

Ainsi, lorsque la ministre nous parle de création de richesse, nous sommes pour le moins sceptiques. Créer de la richesse mais pour qui au juste ? Les communautés locales et celles et ceux qui vivent de la forêt ne devraient-ils pas avoir leur mot à dire sur la manière dont on entend exploiter et regénérer la ressource à l’avenir ? Quant à nous le développement durable, le partage équitable de la richesse et la vitalité économique des communautés devraient être au cœur d’une telle réforme.

Il faut voir comme une bonne nouvelle la récente décision de la ministre de reporter l’adoption du nouveau régime forestier. Que cette pause puisse lui permette de réaliser qu’une bonne réforme du régime forestier doit nécessairement mener à la création et au maintien de bons emplois, et au bénéfice de toutes les communautés forestières. Bref, qu’on ne soucie pas que de la forêt, mais aussi de celles et ceux qui en vivent.

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Foresterie : il est minuit moins une https://www.csn.qc.ca/actualites/foresterie-il-est-minuit-moins-une/ Mon, 23 Jun 2025 10:00:25 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=105979 Les syndicats du secteur forestier unissent leur voix pour exiger la création d’une cellule de travail visant à répondre à trois défis majeurs qui mettent en péril l’avenir de la filière forestière au Québec : rétablir le lien de confiance avec les Premières Nations, donner de l’oxygène aux entreprises et soutenir les travailleurs dans une conjoncture commerciale difficile, et remettre sur les rails le projet de réforme forestière.

À la suite des nombreuses mises à pied effectuées dans les dernières semaines, à l’escalade des tensions sur le terrain découlant des blocus et expulsions de territoires, à la dégradation du climat d’affaires et à l’annonce imminente d’une hausse de près de 140 % des droits compensatoires et antidumping imposés par les États-Unis sur le bois d’œuvre, le gouvernement ne peut compter uniquement sur les éventuelles retombées incertaines du projet de loi 97. Il doit agir dès maintenant et, surtout, saisir l’occasion pour rebâtir les ponts avec ses partenaires. Les représentants de l’ensemble des travailleurs se tiennent prêts à participer à la recherche et à la mise en place de solutions structurantes.

« Nous avons dénoncé l’incapacité du gouvernement à réunir les acteurs de la filière dans une véritable concertation stratégique. Mais il n’est pas trop tard pour corriger le tir », affirment les leaders des syndicats représentant la totalité des travailleurs de la foresterie du Québec, Daniel Cloutier d’Unifor, Nicolas Lapierre du Syndicat des Métallos, Kevin Gagnon de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) et Luc Vachon de la CSD.

Les syndicats encouragent le gouvernement québécois à adopter une approche transversale et assumer le leadership dans une collaboration entre les ministères des Finances, de l’Économie, de l’Emploi, des Forêts, ainsi que le Secrétariat aux relations avec les Premières Nations et les Inuits. Une telle approche devrait aussi permettre d’établir un dialogue structuré avec les parties prenantes, dont les syndicats de travailleurs.

Un changement de cap s’impose pour résoudre une crise de confiance avec les Premières Nations qui s’envenime au lieu de s’apaiser. Au-delà de l’accès au territoire, de nouvelles idées doivent être explorées, notamment afin de soutenir la prise de participation des communautés autochtones dans l’économie forestière.

« Des mesures temporaires de soutien à l’industrie doivent être envisagées de toute urgence pour éviter l’hémorragie des pertes d’emplois, particulièrement dans le secteur du sciage. On craint que l’arrêt des opérations de certaines entreprises mène au départ de travailleurs et à une perte d’expertise difficile à remplacer », expliquent les 4 dirigeants syndicaux.

Enfin, la cellule de travail proposée pourrait également permettre de relancer le projet de loi 97, actuellement enlisé. En tenant compte de leur impact déterminant sur la planification, la concertation et l’harmonisation en forêt, les propositions sur la régionalisation de la gouvernance mériteraient d’être regardées de plus près. Elles pourraient contribuer à dénouer l’impasse actuelle.

 

 

 

 

 

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Grève pour un minimum de dignité à la Faculté de médecine vétérinaire https://www.csn.qc.ca/actualites/greve-pour-un-minimum-de-dignite-a-la-faculte-de-medecine-veterinaire/ Sat, 21 Jun 2025 10:00:03 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=105962 La soixantaine d’internes et de résidents et résidentes de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal gagne moins que 10 $ l’heure alors qu’ils sont médecins vétérinaires ! La grève est donc déclenchée depuis hier, le vendredi 20 juin à 17 h. Cela fait depuis décembre dernier que la négociation est en cours pour l’obtention d’une première convention collective.

« Ils travaillent plus de 60 heures par semaine à l’hôpital de la Faculté et contribuent aussi à l’enseignement pour les étudiantes et étudiants en médecine vétérinaire, ce n’est pas normal qu’ils gagnent moins que le salaire minimum ! La faculté se fie à eux, ils doivent être mieux rémunérés », soutient Saleha Hedaraly, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN).

Les membres du Syndicat des résidentes et résidents et internes de la Faculté de médecine vétérinaire, affilié à la CSN, doivent payer leurs frais de scolarité et les frais de leur ordre professionnel avec des salaires variant de 25 000 $ à 30 000 $. Ils sont les moins bien payés de toutes les facultés vétérinaires canadiennes.

« Le loyer augmente pour tout le monde. Il est impossible pour eux d’avoir un 2e emploi, il n’y a aucune raison de ne pas leur donner au moins le salaire minimum et un horaire viable », ajoute la vice-présidente. Cette dernière s’exprime au nom des personnes résidentes et internes, parce que ces dernières craignent de ne pas être embauchées plus tard si elles sont associées à cette lutte syndicale, pourtant très juste.

Les résidentes et résidents et internes se spécialisent dans une branche précise de la médecine vétérinaire et y jouent par la suite un rôle essentiel, notamment pour les grands animaux comme les chevaux, les vaches ou pour les animaux exotiques et les animaux de compagnie. « Nous n’avons pas les moyens de perdre ces futurs spécialistes vers d’autres provinces qui les traitent mieux », ajoute Audrey Benoit, présidente du Conseil central de la Montérégie (CCM–CSN).

La Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal est la seule faculté à offrir le programme de doctorat pour devenir vétérinaire au Québec. Les internes ont déjà terminé leur doctorat de premier cycle en médecine vétérinaire et sont sur le point de pratiquer leur profession.

Les membres ont voté pour 10 jours de grève à utiliser au moment opportun. La grève se poursuivra tant qu’il n’y a pas une ouverture intéressante de l’employeur sur leur rémunération.

Notons l’appui à la lutte des résidentes et résidents et des internes par le syndicat des professeurs et professeures de l’Université de Montréal (SGPPUM), de même que par celui des chargé-es de cours de l’Université de Montréal (SCCCUM).

À propos

Fondée en 1969, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec–CSN parle au nom de 80 % des chargées et chargés de cours des universités québécoises (11 000 membres) et de près de 85 % des profs de cégep. Elle regroupe quelque 40 000 membres dans 45 cégeps, 47 établissements privés et 12 universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec et constitue l’une des huit fédérations affiliées à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Dans la région, le Conseil central de la Montérégie–CSN rassemble près de 34 000 syndiqué-es issus des secteurs public et privé, regroupés dans plus de 200 syndicats. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux compte plus de 330 000 membres présents dans tous les secteurs d’activité.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.

 

 

 

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