CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Wed, 10 Dec 2025 19:39:03 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 La CSN dénonce la dérive autoritaire de la CAQ https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-denonce-la-derive-autoritaire-de-la-caq/ Wed, 10 Dec 2025 19:39:03 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=110196 Plus de 200 militantes et militants de la CSN ont manifesté devant les bureaux du ministre du Travail pour dénoncer la dérive autoritaire du gouvernement caquiste. Les récentes attaques du gouvernement s’en prennent aux droits des travailleuses et travailleurs et visent à faire taire les contre-pouvoirs. Pour la CSN, qui mène la campagne Faire front pour le Québec, il est plutôt urgent d’agir sur les priorités de la population, comme l’accès aux services publics, la crise du logement et la redistribution de la richesse.

Mettre des bâtons dans les roues des syndicats pour mieux affaiblir le filet social

Le projet de loi 3 du ministre Boulet mise sur l’ingérence dans les affaires syndicales pour empêcher les organisations syndicales de participer pleinement à la transformation de la société québécoise. Pourtant, sans la contribution du syndicalisme, bien des gains qui marquent la vie des Québécoises et des Québécois n’auraient pas vu le jour, des CPE à l’équité salariale, en passant par le développement des services publics et la hausse du salaire minimum.

« Chaque jour, nous travaillons pour améliorer le sort des travailleuses et des travailleurs et de la majorité de la population. On le fait dans les négociations en poussant les employeurs à améliorer les conditions de travail, comme nous le faisons en faisant la promotion d’un large filet social qui protège tout le monde. Le ministre Boulet a beau laisser croire que son projet de loi vise plus de transparence, la réalité c’est que l’objectif de ses attaques est de nous placer devant une course à obstacles interminable pour nous nuire dans la défense des droits des salarié-es », lance la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

La mobilisation ne dérougit pas ici comme partout au Québec

Le 29 novembre, plus de 50 000 personnes prenaient la rue à Montréal pour dénoncer le bilan désastreux du gouvernement caquiste et ses attaques répétées aux droits des salarié-es. Dans le Cœur du Québec, les actions se multiplient pour mettre de la pression sur le gouvernement afin qu’il fasse marche arrière et retire son projet de loi 3.

« Le gouvernement de la CAQ ne peut pas toujours pencher du même bord. À chaque projet de loi, c’est la même chose, c’est toujours au bénéfice des grands patrons. Quand est-ce que le gouvernement va nous annoncer un projet de loi pour freiner le lobbyisme des grandes entreprises privées ? Quand est-ce qu’il va agir pour que la rémunération des grands patrons arrête d’exploser pendant que le salaire de la majorité des gens stagne ? Ce qui est clair, c’est que nous allons continuer de nous faire entendre et de faire front pour un autre Québec », de conclure le président du Conseil central du Cœur du Québec (CCCQ–CSN), Pascal Bastarache.

Faire front pour le Québec

La CSN mène la campagne Faire front pour le Québec pour inviter la population à se mobiliser face au bilan désastreux du gouvernement Legault. La CSN fait front pour un Québec qui agit pour un meilleur partage de la richesse, pour des services publics qui permettent de s’occuper de la population et pour enclencher la transition juste.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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L’intransigeance de la STM force la tenue de la grève des heures supplémentaires des 2400 employé-es d’entretien https://www.csn.qc.ca/actualites/lintransigeance-de-la-stm-force-la-tenue-de-la-greve-des-heures-supplementaires-des-2400-employe-es-dentretien/ Wed, 10 Dec 2025 19:17:41 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=110224 Le Syndicat du transport de Montréal–CSN déclenchera une grève des heures supplémentaires qui pourrait avoir lieu du 11 décembre au 11 janvier prochains. Cette grève touche l’administration de la STM dans l’objectif d’enfin convenir d’une entente de principe.

Le Tribunal administratif du travail a rendu sa décision le 10 décembre indiquant que l’avis de grève transmis par le syndicat respecte les services essentiels. La grève qui sera déclenchée demain ne touche que les heures supplémentaires. Le transport adapté n’est pas concerné. Si la grève entraine un ralentissement de services pour la population, cela n’est qu’en raison de la mauvaise gestion de la STM. Rappelons que le syndicat avait mis fin à sa précédente grève en novembre dernier afin de répondre aux demandes du gouvernement et de l’administration municipale. Depuis, ni le gouvernement, ni la STM ou l’administration municipale n’ont fait d’efforts pour permettre d’obtenir une entente satisfaisante pour les 2400 employé-es d’entretien. L’enjeu du recours à la sous-traitance reste le plus litigieux.

« Cette grève, elle aurait pu être évitée comme les précédentes. Tout ce que ça prend, c’est que la STM lâche sa posture inflexible. Cette grève couvrant la période des Fêtes vise à toucher l’administration de la STM pour qu’enfin la négociation débloque. Au lieu de négocier, la STM tente de faire peur à la population et de nous faire croire que notre grève entraine un ralentissement de services. Comment se fait-il que la STM ne soit pas en mesure d’offrir son service normal sans avoir recours aux heures supplémentaires ? Il est grand temps de mettre fin à cette négociation qui s’éternise et de nous donner les moyens de continuer d’entretenir les infrastructures vieillissantes de la STM », explique le président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, Bruno Jeannotte.

« Le ministre Jean Boulet était sur toutes les tribunes pour dénoncer la grève des employé-es d’entretien. Depuis la fin de la grève, c’est silence radio de son côté. Rien n’a été fait pour aider les parties à régler. Quand vient le temps de s’en prendre aux syndicats et aux moyens de pression, on peut compter sur la CAQ. Mais quand vient le temps de jouer son rôle pour appuyer la négociation, le gouvernement rate la cible. Le syndicat a été bon joueur en faisant une trêve en novembre. Visiblement, il n’y a que les moyens de pression qui font bouger les choses », conclut le 1er vice-président de la CSN, François Enault.

À propos
Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Les contre-pouvoirs dans la ligne de mire https://www.csn.qc.ca/actualites/les-contre-pouvoirs-dans-la-ligne-de-mire/ Wed, 10 Dec 2025 19:10:17 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=110220 À l’occasion du bureau fédéral de la FNCC–CSN, tenu le 29 novembre 2025 à Montréal, Louis-Philippe Lampron, professeur titulaire à la Faculté de droit de l’Université Laval, s’est entretenu avec les délégué-es sur les attaques du gouvernement envers les contre-pouvoirs et le régime qui protègent les libertés fondamentales.

« Il y a un fil rouge qui lie les projets de loi 1, 2, 3, 7 et 9. La CAQ complexifie la possibilité de s’opposer à la légalité de l’action gouvernementale, et ce, dans tous les secteurs », affirme l’expert d’entrée de jeu.

Selon M. Lampron, le gouvernement fait deux choses. Par sa constitution, il tâche de limiter la capacité des tribunaux à interpréter les droits et libertés de la personne. En faisant en sorte que lorsque c’est l’Assemblée nationale « qui parle », les tribunaux ne peuvent intervenir pour remettre en cause les choix établis par l’institution. Ensuite, à travers ses projets de loi, le gouvernement caquiste s’attaque concrètement à la capacité des groupes de la société civile et des organisations publiques indépendantes de contester des lois.

Dans un État de droit comme le nôtre, nul n’est au-dessus de la loi, pas même le gouvernement. Ainsi, il existe des contre-pouvoirs pour ramener à l’ordre un gouvernement qui part en roue libre : les tribunaux, la société civile – dont les syndicats –, les organismes indépendants, les citoyennes et citoyens – par des manifestations et des pétitions par exemple –, les médias et les partis de l’opposition.
Les contre-pouvoirs viennent protéger les droits de la population. Dans la pyramide des lois, il y a tout en haut la Charte des droits et libertés de la personne. Les droits et libertés inscrits dans la charte priment donc sur toutes les autres lois. Avec ses nouveaux projets de loi, le gouvernement vient démanteler cette pyramide.

Inonder la zone
La stratégie de la CAQ est littéralement d’inonder la zone avec trop d’initiatives qui attaquent plusieurs groupes en même temps. Ce qui fait en sorte de forcer une division à la fois des journalistes – qui ne sont pas capables de tout couvrir – et des groupes qui sont attaqués. « Le grand problème, quand on inonde la zone, c’est qu’on prend chacune des initiatives isolément sans voir le portrait global de la situation », croit le professeur.

De plus, le gouvernement ajoute du bruit et du brouillard en accolant des titres racoleurs. Par exemple, le projet de loi 3 : Loi visant à améliorer la transparence, la gouvernance et le processus démocratique de diverses associations en milieu de travail. « Qui n’est pas en faveur de la démocratie syndicale ? Je veux dire, c’est comme de la tarte aux pommes. Mais évidemment, entre cette étiquette “ d’appât ”, pour que le projet de loi passe bien dans les médias, et la capacité des syndicats à justement jouer leur rôle dans la société… il y a une marge épouvantable ! », prévient M. Lampron.

Des projets de loi liberticides
Lors de sa présentation, le professeur en droit a expliqué un par un les projets de loi liberticides afin de bien exposer les enjeux démocratiques en cause.

Avec le projet de loi 1, la « constitution caquiste » comme l’expert aime l’appeler, le gouvernement vient ici museler les contre-pouvoirs et affaiblir les libertés fondamentales.

Selon le Barreau du Québec, le projet de loi vient affaiblir le régime québécois de protection des droits fondamentaux, mettre à mal la séparation des pouvoirs et l’indépendance des tribunaux, soulever des enjeux constitutionnels importants et vient rouvrir le débat sur l’avortement. Rien de moins.

Mais ce qui choque le plus M. Lampron, c’est que le gouvernement normalise le recours à la disposition dérogatoire. Cette disposition permet aux législateurs de suspendre l’application des droits et libertés. En ce moment, au Canada, il y a une multiplication des recours à ces dispositions de dérogation. Par exemple, en Alberta, Daniel Smith a récemment cassé une grève et imposé un contrat de travail de quatre ans au personnel enseignant en utilisant une clause dérogatoire.

Avec le projet de loi 2, le gouvernement enlève le droit de négocier aux médecins en imposant un contrat de travail par une loi spéciale. Il met en place des mécanismes de surveillance « qui n’en finissent plus ».

« Au-delà de ça, il y a également des mesures qui interdisent de remettre en cause et de critiquer cette loi spéciale et tous ces mécanismes de surveillance. Ces mesures ne s’étendent pas seulement aux médecins, mais aussi à la grand-mère, aux voisins, à l’ami ou au prof d’université. Dans ces conditions, on ne pourra contester ce régime sans possiblement subir des sanctions pécuniaires », affirme M. Lampron.

Dans le projet de loi 3, le gouvernement érige des « haies », des obstacles, pour empêcher les syndicats d’agir dans l’espace public. Par exemple, pour contester une loi qui viendrait brimer le droit des travailleuses et des travailleurs, le syndicat devra consulter ses membres. Il faudra convoquer une assemblée générale et atteindre le quorum. Combien de temps ça prendra, organiser tout ça ? Combien ça coûtera ? Pour Louis-Philippe Lampron, ce sont des haies qui ralentiront et qui empêcheront les syndicats d’agir dans l’espace public. Mais selon lui, la principale source de difficultés concernant ce projet de loi, c’est l’idée selon laquelle le syndicalisme doit être enfermé dans une stricte case de relations de travail.

Le projet de loi 7 : Loi visant à réduire la bureaucratie, à accroître l’efficacité de l’État et à renforcer l’imputabilité des hauts fonctionnaires, vient fusionner et couper des institutions et des organismes importants à notre démocratie. « Ainsi, on limitera la protection contre la censure institutionnelle et on mettra fin à des obligations de reddition de comptes, préservées notamment par la Loi sur la liberté académique qui s’applique au milieu universitaire », souligne M. Lampron. Il ajoute : « C’est une perte sèche pour la nature démocratique des décisions gouvernementales. On a besoin de plus d’organismes avec de l’expertise, dans les différentes sphères où le gouvernement doit trancher, si l’on aspire aux meilleurs choix possibles et pas seulement à “ quelque chose ” qui se décide dans le bureau du premier ministre. »

Finalement, le projet de loi 9 vient, entre autres, étendre l’interdiction des signes religieux aux employé-es des centres de la petite enfance et interdire des pratiques religieuses dans l’espace public. Selon M. Lampron, c’est un cas classique de discrimination : « Parce que ceux qui vont subir les désavantages, ce sont les membres de groupes religieux minoritaires. »

De plus, le gouvernement « veut interdire les prières de rue au nom de la laïcité de l’État. On veut ainsi faire de la laïcité une valeur, ce qui la détourne de son sens », soulève Louis-Philippe Lampron. L’objectif de la laïcité, c’est d’assurer l’égalité et la liberté de tous les citoyens, croyants ou pas, et de toutes religions ou convictions, en garantissant la neutralité religieuse des institutions publiques et une séparation claire de l’État et de la religion.

Une mobilisation fondamentale
En plus de faire pression sur le gouvernement, M. Lampron croit qu’il faut « accentuer la pression politique exercée sur les partis de l’opposition, pour qu’ils s’engagent dès maintenant à abroger des initiatives de cette nature. Ils ne se mouillent pas assez. La manif du 29 novembre, ce n’était pas un soulèvement contre le projet de loi 3, c’était une manif contre les projets de loi 1, 2, 3, 7 et 9. Parce que c’est lié ensemble. Cette attaque-là, elle est tous azimuts. »

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Deuxième grève chez Kruger à LaSalle https://www.csn.qc.ca/actualites/deuxieme-greve-chez-kruger-a-lasalle/ Wed, 10 Dec 2025 13:52:09 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=110154 Les employé-es de Kruger à LaSalle ont déclenché ce matin une grève de sept jours pour faire aboutir leur négociation. Les travailleuses et les travailleurs ont rejeté à 92,5 % les dernières offres sur la table, à la suite d’un compromis proposé par le conciliateur. Ce vote s’est tenu samedi dernier.

Cette usine de Kruger est responsable de l’emballage carton de plusieurs produits connus dont certains sont fabriqués par Kruger même : Cashmere, Scotties et Sponge Towels. D’autres entreprises connues traitent avec l’usine de LaSalle, notamment dans les secteurs agroalimentaires et pharmaceutiques.

« On le répète, les offres de l’employeur doivent permettre d’éviter l’appauvrissement des travailleuses et des travailleurs, si l’on considère l’inflation élevée pendant la durée de la dernière convention collective. Il n’y a aucune raison que notre pouvoir d’achat ne profite pas des succès de Kruger. Nous sommes un maillon important de la chaîne, essentiel à l’expédition des produits d’autres divisions de Kruger », affirme le président du syndicat de Kruger à LaSalle, Benoit St-Cyr. Rappelons qu’une première grève de 36 heures a eu lieu les 21 et 22 novembre dernier.

Kruger, le milliardaire

« Le grand patron milliardaire, Joseph Kruger II, devrait être en mesure de bien payer ses employé-es. Aujourd’hui, c’est une demande de négociation, mais c’est aussi une question de justice quant à la redistribution de la richesse. C’est d’autant plus pertinent que l’entreprise Kruger bénéficie d’importantes subventions de l’État québécois depuis plusieurs années. Ces subventions proviennent des impôts payés par toute la population, y compris par ses travailleurs et travailleuses. M. Kruger peut mettre fin à cette grève rapidement s’il le décide », affirme la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Kruger procède à l’expansion de sa production à Sherbrooke et construira une nouvelle usine aux États-Unis. Les affaires vont bien, il est possible de régler ce conflit rapidement si la volonté est là, » ajoute le président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, Kevin Gagnon.

Une semaine de grève

« Je tiens à saluer le courage des travailleuses et des travailleurs qui ont décidé de se tenir debout, de ne pas plier et de continuer la bataille jusqu’à l’obtention d’une convention satisfaisante », conclut le président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Bertrand Guibord.

À propos

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), qui rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis dans plus de 320 syndicats à travers toutes les régions du Québec.

Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) rassemble tous les syndicats de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James. Il compte près de 400 syndicats représentant plus de 110 000 membres œuvrant dans tous les secteurs d’activités.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

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La CAQ fragilise le secteur préhospitalier https://www.csn.qc.ca/actualites/la-caq-fragilise-le-secteur-prehospitalier/ Tue, 09 Dec 2025 23:08:24 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=110151 Sans convention collective depuis près de trois ans, les paramédics dénoncent les exigences de la CAQ qui impose des baisses des conditions de travail et de rémunération pouvant atteindre 4$ dollars l’heure. Pour illustrer l’impasse, des paramédics ont renversé aujourd’hui une ambulance au centre-ville de Trois-Rivières.

« On ne comprend pas pourquoi la CAQ bloque la négociation comme ça, dénonce le président du Syndicat des paramédics de la CAM–CSN, Alexandre Gargouri. La CAQ a dilapidé les finances publiques dans toute une série de mauvais projets. C’est insultant de voir le gouvernement jouer les durs quand vient le temps d’offrir aux paramédics des conditions de travail décentes et un salaire équitable. »

« C’est un manque de respect flagrant à notre égard, enchaîne le représentant du secteur préhospitalier à la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, Jean Gagnon. C’est pourtant sur nous que repose l’ensemble du système préhospitalier d’urgence au Québec. En dévalorisant notre profession comme il le fait, le gouvernement risque de créer une pénurie de main-d’œuvre, car il n’y aura plus personne qui acceptera d’effectuer ce travail. »

En matinée, les paramédics ont manifesté devant les bureaux du ministre du Travail, Jean Boulet. Le 17 novembre, des paramédics ont rencontré Jean Boulet. À cette occasion, le ministre avait exprimé son souhait de voir les négociations progresser plus rapidement après avoir nommé un conciliateur au dossier. Force est de constater que cette intention ne s’est pas matérialisée,.

L’enjeu de la rémunération est au cœur du conflit. Au cours des dernières semaines, la partie syndicale a travaillé d’arrache-pied afin de dégager des propositions de compromis pour rejoindre les objectifs du gouvernement en termes de mobilité et de flexibilité de la main-d’œuvre. Ces mouvements auraient dû convaincre le gouvernement de s’engager dans la dernière étape de la négociation pour régler les clauses à incidence monétaire. Or, le gouvernement n’a pas modifié sa position et limite les négociations aux rencontres déjà prévues des 12 et 15 décembre. Avec si peu de dates au calendrier, l’occasion de régler la négociation avant la fin de l’année s’envole en fumée.

« Le gouvernement rit au nez de 3300 paramédics qui assurent chaque jour les soins préhospitaliers d’urgence à toute la population, rappelle le président du Conseil central du Cœur-du-Québec, Pascal Bastarache. Tout le secteur éprouve déjà d’énormes difficultés pour retenir les paramédics à l’emploi. Tout ce qui les y retient, c’est l’amour de leur travail et de leur mission. Si rien ne change. on pourrait bientôt se retrouver dans une situation où on n’aura plus de paramédics pour monter à bord des ambulances parce qu’ils auront tous quitté pour d’autres emplois en santé et services sociaux ou dans les autres services d’urgence. »

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Fonderie Horne : mobilisation syndicale à l’hôtel de ville https://www.csn.qc.ca/actualites/fonderie-horne-mobilisation-syndicale-a-lhotel-de-ville/ Tue, 09 Dec 2025 13:16:56 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=110000 Le Syndicat des travailleurs de la mine Noranda–CSN accompagné d’autres syndicats régionaux ainsi que de la Chambre de commerce et d’industrie de Rouyn-Noranda seront présents ce soir à l’hôtel de ville pour défendre l’avenir de la seule fonderie de cuivre au Canada. L’objectif : éviter l’imposition d’une norme irréaliste qui entraînerait la fermeture de l’usine.

« Il nous faut une norme environnementale réaliste qui va atteindre des standards plus élevés que par le passé, tout en garantissant les emplois dans l’usine et ceux de plusieurs fournisseurs dans la région. Il est temps que cesse la menace de fermeture et que le gouvernement du Québec s’entende avec Glencore sur une solution durable », affirme le président du Syndicat de la mine Noranda–CSN, Shawn Smith.

Enjeu québécois

« Nous avons récemment interpellé le premier ministre Legault, responsable de la région d’Abitibi-Témiscamingue, pour qu’il établisse une cible d’émission d’arsenic atteignable, conciliant santé publique et maintien des emplois. Nous souhaitons le rencontrer rapidement afin de conclure ce dossier à l’avantage des travailleuses, des travailleurs et de la population de Rouyn-Noranda. Nous devons mettre fin à l’incertitude », ajoute la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Notons d’ailleurs que le premier ministre Legault est attendu à Rouyn-Noranda mardi le 9 décembre.

Enjeu canadien

Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN rappelle : « Il est essentiel de préserver la production de cuivre au Canada, dans un marché mondial instable. C’est d’autant plus important que notre économie québécoise et canadienne doive procéder à l’électrification du transport et à la transition énergétique. »

Enjeu régional

« Les syndicats CSN de la région ont voté une résolution d’appui au syndicat de la fonderie et des représentants de certains autres syndicats sont venus à l’hôtel de ville ce soir. Il faut que ce dossier avance enfin », conclut le président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec–CSN, Félix-Antoine Lafleur.

À propos

Le Syndicat des travailleurs de la mine Noranda (STMN–CSN) compte environ 400 membres et est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), laquelle rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis dans plus de 320 syndicats à travers toutes les régions du Québec. La CSN compte 330 000 membres répartis dans 2 000 syndicats, 8 fédérations et 13 conseils centraux, dont le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec–CSN. La CSN œuvre pour une société solidaire, démocratique, équitable et durable.

 

 

 

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Un an de Santé Québec : un constat d’échec lamentable https://www.csn.qc.ca/actualites/un-an-de-sante-quebec-un-constat-dechec-lamentable-3/ Mon, 08 Dec 2025 17:21:01 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109791 Douze mois après l’entrée en force de l’agence Santé Québec comme employeur du réseau de la santé et des services sociaux, cette dernière présente un bilan catastrophique, aux antipodes des promesses faites à la population par le ministre de la Santé. La CSN, qui mène la campagne Faire front pour le Québec, réclame un réseau public de santé et de services sociaux plus décentralisé pour bien répondre aux besoins de la population.

Santé Québec et ses « top guns du privé » devaient améliorer la performance et l’efficacité du réseau, assurait Christian Dubé. Un an plus tard, force est de constater que sa réforme bureaucratique n’a eu aucun des bénéfices promis. Pire encore, l’arrivée de Santé Québec a réduit l’imputabilité du gouvernement et l’a déconnecté davantage des besoins de la population.

La liste des ratés est longue : retards de paiements de la rétroactivité et de plusieurs primes, fin du double emploi, gel d’embauches, infrastructures vieillissantes, explosion des coûts d’entretien et de rénovation, déshumanisation des soins par le recours à des applications de surveillance du personnel, surcharges de travail qui persistent, etc. Sans oublier les nombreuses erreurs et irrégularités des chantiers informatiques (Dossier santé numérique et SIFA), dignes du scandale SAAQclic.

Gestion difficile chez nous

« Dans les Laurentides, 120 postes ont été abolis et un gel d’embauche frappe la catégorie 3 ce qui amène une énorme surcharge de travail chez nos travailleuses et travailleurs. Pendant ce temps, des millions sont versés à des cliniques privées, soi-disant pour rattraper le retard. On supprime des postes, on n’embauche pas, mais on finance le privé. Je ne comprends pas comment Santé Québec prévoit être efficace et réduire les délais en investissant ainsi dans le privé. Il est ensuite facile de prétendre que le réseau public ne fonctionne pas. Santé Québec ne sert finalement que de paravent, permettant au ministre de se décharger de ses responsabilités », souligne Véronique Jean, vice-présidente du secteur santé du syndicat des travailleuse et travailleurs des Laurentides en santé et services sociaux–CSN.

« Sur le plancher, les travailleuses et les travailleurs manquent de tout. Plutôt que d’investir dans les soins et les services à la population, le gouvernement a choisi de consacrer des sommes considérables à une nouvelle couche de bureaucratie inefficace. C’est un véritable gâchis. On vient aussi museler les comités des usagers.

Santé Québec affaiblit le rôle de contre-pouvoir que ces comités exercent au nom des patientes et des patients. Leur mandat est pourtant essentiel : protéger les usagers, signaler les problèmes observés sur le terrain et informer la population. Leur autonomie vient d’être retirée au profit d’une gouvernance centralisée et autoritaire. » déplore Chantal Maillé, présidente du Conseil Central des Laurentides–CSN

En fait, la réforme Dubé et Santé Québec ont précipité le réseau dans une crise sans précédent. « M. Dubé se targuait de vouloir ébranler les colonnes du temple. Il l’a plutôt jeté à terre. Le réseau n’a jamais subi autant d’attaques de la part d’un gouvernement et celles-ci profitent aux entrepreneurs privés comme ceux que M. Dubé est allé recruter pour la mise sur pied de Santé Québec. Pour la CSN, il n’y a pas de profit à faire avec la maladie, c’est pourquoi on continue de faire front pour un réseau vraiment public », termine la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

Faire front pour le Québec
La CSN mène la campagne Faire front pour le Québec pour inviter la population à se mobiliser face au bilan désastreux du gouvernement Legault. La CSN fait front pour un meilleur partage de la richesse, pour des services publics aptes à s’occuper de la population et pour une transition juste.

À propos
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), est la plus grande organisation syndicale en santé et services sociaux et services de garde éducatifs à l’enfance. Force reconnue du syndicalisme au Québec, elle compte plus de 140 000 membres, dont 80 % sont des femmes, répartis dans plus de 250 syndicats se trouvant sur l’ensemble du Québec.

Fondé en 1969, le Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL–CSN) regroupe 88 syndicats et plus de 22 000 membres. Il est l’un des 13 conseils centraux de la CSN couvrant le territoire québécois.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Les travailleuses et les travailleurs du Massif dénoncent les reculs exigés par l’employeur https://www.csn.qc.ca/actualites/les-travailleuses-et-les-travailleurs-du-massif-denoncent-les-reculs-exiges-par-lemployeur/ Sat, 06 Dec 2025 12:30:28 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109642 Alors que la saison débute, les membres du Syndicat des salarié-es du Massif Petite-Rivière-St-François–CSN dénoncent une approche patronale qui cherche à affaiblir leurs conditions de travail au moment même où le Massif connaît une croissance et une notoriété enviables. Malgré les bons résultats vantés publiquement, l’employeur veut réduire presque à néant la possibilité de congés sans solde. L’entreprise propose de plafonner la prime de soir à 75 cents, comme si le temps en famille, la fatigue et les contraintes de travailler le soir ne valaient que des miettes. 

« Le Massif, c’est nous ! Ce sont les femmes et les hommes qui accueillent, entretiennent et sécurisent la montagne jour après jour. Si l’employeur se félicite de ses succès, il doit reconnaître celles et ceux qui les rendent possibles. Nos vies ne sont pas extensibles et nos conditions ne doivent pas servir de variable d’ajustement », affirme Annick Simard, présidente du syndicat. 

Face à ces reculs, les membres portent des demandes simples et justes : encadrer réellement la sous-traitance pour protéger les emplois, augmenter les congés de maladie pour que chacune et chacun puisse se soigner sans perdre au change, améliorer les équipements de la montagne afin de travailler de façon plus sécuritaire et efficace, et réduire le nombre d’années nécessaires avant d’obtenir une semaine de vacances supplémentaire. L’objectif est clair : que l’engagement, le savoir-faire et la passion qui font la réputation du Massif soient enfin reconnus dans les conditions de travail. 

Pour le Conseil central Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, l’attitude de l’employeur heurte frontalement les valeurs qu’il affiche publiquement. « Le Massif se présente comme un fleuron touristique, un lieu d’expérience exceptionnel. Cette expérience repose sur le travail de centaines de femmes et d’hommes. Exiger plus de flexibilité tout en refusant de partager équitablement les fruits de la réussite, c’est envoyer le message que l’humain passe après la performance », soutient le vice-président du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Pierre Émond. 

Du côté de la Fédération du commerce–CSN, on rappelle que les travailleuses et les travailleurs portent la marque du Massif dans chaque interaction. « On ne bâtit pas une destination internationale avec des reculs. Investir dans celles et ceux qui créent l’expérience, c’est investir dans l’avenir de la montagne. Les membres ne demandent pas la lune : elles et ils demandent du respect, de la dignité et une part équitable des gains qu’ils génèrent », déclare le trésorier de la Fédération du commerce–CSN, Michel Valiquette. 

Malgré les tensions, les travailleuses et les travailleurs demeurent déterminés à accueillir les visiteuses et visiteurs avec le même professionnalisme qu’à l’habitude. Elles et ils souhaitent maintenant que leur employeur démontre le même esprit d’équipe qu’il revendique publiquement. 

À propos 

Le Syndicat des salarié-es du Massif Petite-Rivière-St-François–CSN représente un peu plus de 300 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce (FC-CSN) et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN). Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada. 

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Faire front en mémoire de toutes les femmes https://www.csn.qc.ca/actualites/faire-front-en-memoire-de-toutes-les-femmes/ Sat, 06 Dec 2025 05:01:58 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109564 Tant qu’il le faudra, nous aurons le devoir annuel de le rappeler : le 6 décembre 1989, un homme qui en voulait « à mort » aux féministes a tué 14 étudiantes à l’École polytechnique de Montréal. Depuis cette tragédie, de nombreuses initiatives ont été mises en place pour prévenir et combattre la violence faite aux femmes. Toutefois, force est de constater que le chemin à parcourir reste long.

Malgré l’urgence et en dépit des 31 féminicides commis depuis 2023, le gouvernement de la CAQ ne répond pas à la demande croissante de soutien ni aux besoins des maisons d’aide aux femmes, ignorées dans les budgets de 2023 à 2025. C’est hallucinant de constater à quel point l’appui de ces services essentiels est négligé. Ces violences doivent être reconnues comme un problème systémique et cette reconnaissance doit se traduire par des actions concrètes, un financement durable et une volonté politique ferme pour les contrer.

La réalité est choquante : à ce jour, la CAQ accuse un retard considérable dans la livraison de maisons d’hébergement de deuxième étape pour les femmes et leurs enfants, victimes de violence conjugale. À 30 % en deçà des objectifs fixés en 2021, nous sommes loin du compte. Cet inquiétant retard n’est pas qu’un chiffre, c’est une injustice qui met des vies en danger. Le gouvernement doit agir maintenant et respecter ses promesses pour offrir un avenir sécuritaire à celles qui en ont le plus besoin.

La dernière mise à jour économique du Québec – tenue le 25 novembre, en pleine Journée internationale contre les violences à l’égard des femmes – a pris des allures d’acte manqué, alors qu’aucun investissement n’a été annoncé pour venir en aide aux victimes, malgré un engagement récent du premier ministre à cet effet.

Et ce n’est pas tout ! Faute de financement, un organisme qui aide les femmes victimes de violence à déménager de façon sécuritaire a dû interrompre ses services, laissant tomber des centaines de bénéficiaires. Ce n’est pas un caprice, que d’avoir recours à un tel service… une fois de plus, ça sauve des vies.

Dans ce contexte, il est d’autant plus préoccupant que le gouvernement veuille inscrire dans la Constitution québécoise la protection du recours à l’avortement. La CSN, comme tant d’autres groupes, estime que cette démarche risque de fragiliser ce droit en le rendant plus vulnérable à de futures restrictions. C’est très risqué, car ça ouvre la porte à une limitation de l’accès à l’avortement – qui est, et doit rester un soin de santé comme les autres soins offerts dans le système québécois. Ceci constituerait une forme de violence institutionnelle basée sur le genre et pourrait servir les mouvements anti-choix. Nous sommons donc la CAQ de reculer sur ce projet.

La lutte contre la violence faite aux femmes ne peut se limiter à des commémorations ou à des discours. Elle doit s’incarner dans des politiques publiques courageuses et dans une éducation qui favorise le respect, la diversité et la remise en question des stéréotypes.

Encore aujourd’hui, les inégalités femmes-hommes persistent et chaque recul en matière de droits des femmes nous rappelle l’importance de poursuivre le combat. C’est en agissant dès maintenant que nous pourrons bâtir une société qui ne tolère aucune forme de discrimination ou de haine envers les femmes.

Nous ferons front !

N’oublions jamais les 14 victimes de féminicides du 6 décembre 1989.
Le 6 décembre, portons le ruban blanc.

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Les membres de General Dynamics rejettent l’offre finale globale https://www.csn.qc.ca/actualites/les-membres-de-general-dynamics-rejettent-loffre-finale-globale/ Fri, 05 Dec 2025 20:40:20 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109630 Réunis aujourd’hui en assemblée, les membres du Syndicat des salarié-es de General Dynamics Produits de défense et Systèmes tactiques-Canada–CSN – Usine Saint-Augustin ont rejeté massivement l’offre finale globale imposée par l’employeur. Cette procédure exceptionnelle, prévue au Code du travail, a été utilisée par l’entreprise pour forcer le vote, alors que les membres sont en lockout depuis le 10 novembre. 

Aucun rattrapage et des changements inacceptables aux horaires

Après des mois de négociation et 37 ans sans conflit majeur, l’offre déposée ne répond pas aux demandes principales du syndicat ; aucun rattrapage avec les usines de Valleyfield et de Le Gardeur ainsi que des modifications majeures aux horaires, imposées au détriment des familles et des conditions de vie. 

Pour Dominique Jobin, président du syndicat, le message des membres est clair : « On nous présente une offre finale sans rattrapage, alors que c’est le cœur du conflit. On nous demande d’accepter de gagner moins que les autres et de sacrifier nos horaires. C’est non. Les membres se tiennent debout, ensemble, pour l’équité. » 

Alors que General Dynamics profite d’une croissance record, alimentée par l’explosion des dépenses militaires du gouvernement canadien et une hausse spectaculaire de l’action boursière, l’entreprise refuse encore de reconnaître la valeur réelle du travail de l’usine de Saint-Augustin. 

Pour Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, l’attitude de l’employeur est incompréhensible : « On parle de travailleuses et de travailleurs qui produisent le même matériel stratégique, avec les mêmes qualifications, mais à moindre salaire. Et l’entreprise veut en plus bouleverser leurs horaires, c’est la logique inverse du respect. » 

Le rejet de l’offre démontre que les membres ne plieront pas devant une procédure unilatérale, même dans un contexte de lockout agressif. Leur position est cohérente depuis le début : obtenir le rattrapage salarial historique que l’employeur refuse d’assumer. 

Pour Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec—Chaudière-Appalaches–CSN, le mouvement dépasse les murs de l’usine : « Les membres de Saint-Augustin envoient un message fort à toute la région : personne ne mérite d’être traité comme une main-d’œuvre de deuxième classe. Leur refus est courageux, leur solidarité est inspirante. Nous les appuierons tant qu’il le faudra. » 

Le syndicat réitère sa volonté de négocier, mais rappelle que la solution passe par le rattrapage salarial et le respect des conditions de travail. Le conflit se poursuit et la mobilisation des membres ne faiblit pas.  

À propos 

Le Syndicat des salarié-es de General Dynamics Produits de défense et Systèmes tactiques-Canada–CSN – Usine Saint-Augustin regroupe près de 125 membres affiliés au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN), qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances ainsi qu’à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) qui rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public. 

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Béton Provincial, de glace après un an de lock-out https://www.csn.qc.ca/actualites/beton-provincial-de-glace-apres-un-an-de-lock-out/ Fri, 05 Dec 2025 17:15:32 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109596 Il y a un an jour pour jour, la direction de Béton Provincial, chef de file de l’industrie au Québec, mettait ses 50 employés de Longueuil et de LaSalle en lock-out, les privant ainsi des prestations de chômage auxquelles ils auraient eu droit la semaine suivante pour traverser la saison froide.

Depuis ce jour, l’entreprise de l’homme d’affaires de Matane, André Bélanger, n’a toujours pas changé de position à la table de négociation : laisser ses employé-es à la rue tant qu’ils n’accepteront pas un gel salarial de quatre ans, une abolition de leur régime de retraite et une réduction substantielle de la couverture de leur assurance collective.

« Rien ne semble émouvoir la direction de Béton Provincial. Un véritable cœur de pierre », déplore le premier vice-président de la CSN, François Enault. « Le syndicat a multiplié les relances à la table de négociation, des gestes concrets ignorés les uns après les autres par Béton Provincial. Malheureusement ce type de lock-out, qui prive les travailleurs de leurs revenus depuis un an, ne semble pas faire partie des priorités du ministre du Travail… »

Une manifestation de solidarité envers la cinquantaine de lock-outés a eu lieu ce midi aux abords du pont Jacques-Cartier.

« Il n’y a rien qui va nous casser, a lancé Jean-François Gagné, opérateur de bétonnière et porte-parole du syndicat. Si les gars sont encore dans la rue aujourd’hui, à tenir une ligne de piquetage devant l’usine jour après jour, c’est qu’ils tiennent à leurs conditions de travail. On ne demande pas la lune, on veut juste maintenir nos acquis. »

Le président du Conseil central du Montréal métropolitain, Bertrand Guibord, a témoigné de la grande solidarité du mouvement CSN. « Partout où ils vont, les gars de Béton Provincial reçoivent un grand appui des syndicats qu’ils rencontrent. Et ça, André Bélanger le sait. Ce n’est pas vrai qu’on abandonne un des nôtres, surtout pas quand une entreprise se met à acheter ses concurrents et entreprend de niveler les conditions de travail de tout un secteur vers le bas. »

Car c’est ce dont il s’agit : après avoir acheté l’entreprise Demix en avril 2024, Béton Provincial a déposé une offre financière au syndicat qui représente les employés de LaSalle et Longueuil : un gel salarial de quatre ans, suivi d’augmentations annuelles de 2 % en 2028 et 2029. L’employeur exige aussi la fin de sa contribution au régime de retraite, laquelle correspond à 5,5 % du salaire gagné, pour la remplacer par une « prime » de 0,50 $ l’heure travaillée. Béton Provincial souhaite également réduire sa contribution au régime d’assurance collective pour le substituer par un nouveau régime modulable beaucoup moins avantageux.

Le Syndicat des travailleurs de Béton Provincial (LaSalle-Longueuil)–CSN représente les 50 opérateurs de bétonnières, mécaniciens et hommes de cour de ces deux sites. Il est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), au Conseil central de la Montérégie–CSN et au Conseil central du Montréal métropolitain–CSN. Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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Renaud-Bray : déjà un an de grève crève-cœur https://www.csn.qc.ca/actualites/renaud-bray-deja-un-an-de-greve-creve-coeur/ Fri, 05 Dec 2025 14:24:01 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109593 Voilà maintenant un an que les employé-es des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale ont dû avoir recours à la grève pour faire valoir leur droit : celui de travailler dignement sans être confiné à une situation de pauvreté permanente. Un an à se buter à l’intransigeance du groupe Renaud-Bray, qui persiste à offrir un salaire de 15 sous supérieur au salaire minimum.

Une action symbolique aura d’ailleurs lieu ce samedi, entre 11 h et 13 h, devant Laurier Québec, sur l’avenue Jean-De Quen. Plusieurs manifestantes et manifestants sont attendus.

« Le fait que nous soyons encore dans la rue aujourd’hui démontre à quel point nous sommes déterminés à améliorer nos conditions de travail, affirme le président du syndicat, Jimmy Demers. Les offres de Renaud-Bray ont été fortement rejetées par les employé-es, et depuis, la direction n’a posé aucun geste pour faire avancer la négociation. Une telle attitude est insultante, mais nous ne baisserons pas les bras ».

La présidente de la CSN, Caroline Senneville, a voulu témoigner son estime envers les travailleuses et les travailleurs. « Les grévistes de Renaud-Bray se butent à un employeur réprimandé à plus d’une reprise par le tribunal pour avoir négocié de mauvaise foi, pour s’être ingéré dans les affaires syndicales et avoir utilisé des briseurs de grève. Malgré cela, ils sont toujours debout, et la CSN les appuiera jusqu’au bout. C’est à ça que ça sert un syndicat, malgré ce qu’en pense le ministre Boulet, qui n’a pas daigné lever le petit doigt pour rappeler cet employeur à l’ordre. »

« Renaud-Bray n’a pas de cœur, j’achète ailleurs »

Depuis le mois dernier, la CSN fait campagne pour inciter la population de la région de Québec à ne plus acheter chez Renaud-Bray, et ce, tant que ce conflit de travail n’est pas réglé. « Les gens nous le disent, ils sont tannés de cette attitude méprisante de la part de Renaud-Bray », affirme la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches, Barbara Poirier. « Alors que les Fêtes approchent, c’est le temps d’être solidaires envers les grévistes en achetant ailleurs que chez Renaud-Bray, d’autant plus que plusieurs librairies indépendantes font aussi les frais de son comportement bien peu respectueux envers le milieu du livre. »

Le groupe Renaud-Bray devra à nouveau se défendre d’intimidation envers ses employé-es : le 18 novembre dernier, la CSN a déposé une plainte au Tribunal administratif du travail (TAT) dans la foulée de la fermeture de la succursale des Galeries de la Capitale.

« Personne n’est dupe : nous savons très bien que Renaud-Bray tente de se débarrasser d’un syndicat qui lui tient tête, tout en intimidant l’ensemble de ses employé-es. Et ça, ce n’est pas permis par le Code du travail qui prévaut au Québec », rappelle le président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette.

En grève générale illimitée depuis le 6 décembre 2024, les employé-es des Galeries de la Capitale et de Laurier Québec se sont prononcés en juillet dernier à 93 % contre les dernières offres de l’employeur, après que celui-ci eut demandé au TAT d’ordonner un tel vote. Depuis, aucune offre de négociation n’a été déposée par l’entreprise de Blaise Renaud.

Ce n’est pas la première fois que Renaud-Bray est poursuivi devant le tribunal pour avoir enfreint les dispositions du Code du travail. Dans une décision datée du 5 août 2024, le TAT avait déclaré la direction des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale coupable d’avoir entravé les activités syndicales et manqué à son obligation de négocier de bonne foi. Le 6 décembre 2024, une ordonnance provisoire émise par le tribunal interdisait au groupe Renaud-Bray d’utiliser des briseurs de grève, après avoir conclu à la présence d’au moins trois d’entre eux dans les succursales en conflit.

À propos

La convention collective des 60 employé-es des librairies Renaud-Bray de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale est échue depuis le 31 décembre 2023. Depuis le début de la négociation, en novembre 2023, une vingtaine de rencontres ont eu lieu, dont 16 en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail. Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN est affilié à la Fédération du commerce–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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Succursale Monk : une fermeture qui ne passe pas pour le SEMB-SAQ https://www.csn.qc.ca/actualites/succursale-monk-une-fermeture-qui-ne-passe-pas-pour-le-semb-saq/ Thu, 04 Dec 2025 20:24:26 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109562 Réunis ce 4 décembre 2025 devant la succursale de la SAQ Monk à Montréal, les membres du Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ–CSN et ses allié-es ont à nouveau dénoncé la fermeture imminente d’une autre succursale de la SAQ.

« Bien que la SAQ ait suspendu en octobre dernier son projet d’ouvrir une centaine d’agences privées en milieu urbain, cette décision ne remettait pas en question la fermeture de la succursale de la rue Monk. Nous poursuivons notre mobilisation car cette mesure va carrément à l’encontre des intérêts de la population, souligne le président du SEMB-SAQ–CSN, Martin Lachance. Alors que le plan initial visait la fermeture de huit succursales de la SAQ, l’ouverture de 34 nouvelles agences et d’une centaine de micro-agences, la Direction de la santé publique, préoccupée par son offre de services sur le territoire, a mis un frein sur ces projets. Nous invitons la SAQ à poursuivre sa prise de conscience en reconnaissant les liens entre l’ouverture de nouveaux points de vente privés et les questions de santé et de sécurité publique. »

Un autre rassemblement tenu le 28 juin dernier dénonçait la fermeture imminente de cette succursale le 31 août 2025. La SAQ avait toutefois revu ses plans, puisqu’à la suite d’une interpellation du syndicat, la direction a constaté que le bail de la succursale se terminait en réalité le 31 janvier 2026.

« Nous avons déjà vécu plusieurs fermetures sauvages de succursales, des points de vente très rentables que la SAQ a fermés afin de pousser la clientèle vers de plus gros magasins. Et chaque fois, le résultat a été désastreux : les rues se dévitalisent, la plupart des commerces ferment et les locaux commerciaux voisins se vident. À titre d’exemple, la fermeture de la succursale de la rue Centre à Pointe-Saint-Charles en 2012, a transformé une rue dynamique en désert commercial », dénonce la vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, Stéphanie Gratton. Pour nous, la fermeture prévue pour la mi-janvier ne passe pas du tout. »

Le syndicat va suivre de près la stratégie immobilière que la SAQ va présenter le 18 janvier 2026, à l’occasion du dévoilement des plans de gestion de ses succursales sur le territoire.

« Rappelons que la mission principale de la SAQ est la vente de produits de l’alcool de qualité, dans le respect des normes éthiques responsables et des lois encadrant ces activités. Malgré le récent recul, nous voyons d’un mauvais œil l’implantation de micro-agences dans les dépanneurs en milieu densément peuplé, comme Montréal et Laval, avec la commercialisation de petits formats de spiritueux, sans le même engagement législatif pour la vente de ces produits. Avec la multiplicité des micro-agences, dont certaines sont déjà en place, la vérification de l’âge et de la sobriété de la clientèle par des tiers non formés sur ces enjeux nous inquiète », conclut le président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Bertrand Guibord.

À propos

Le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) représente les 5000 employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, partout au Québec. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 69 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble 110 000 membres dans 400 syndicats de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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Un an de Santé Québec : un constat d’échec lamentable https://www.csn.qc.ca/actualites/un-an-de-sante-quebec-un-constat-dechec-lamentable-2/ Wed, 03 Dec 2025 20:34:44 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109547 Douze mois après l’entrée en force de l’agence Santé Québec comme employeur du réseau de la santé et des services sociaux, la société d’État présente un bilan catastrophique, aux antipodes des promesses faites à la population par le ministre de la Santé. La CSN, qui mène la campagne Faire front pour le Québec, réclame un réseau public de santé et de services sociaux plus décentralisé pour bien répondre aux besoins de la population. Les syndicats ont d’ailleurs tenu une manifestation aujourd’hui devant l’hôpital de Jonquière pour dénoncer les impacts régionaux de cette nouvelle centralisation. 

Santé Québec et ses « top guns » du privé devaient améliorer la performance et l’efficacité du réseau, assurait le ministre de la Santé, Christian Dubé. Un an plus tard, force est de constater que sa réforme bureaucratique n’a eu aucun des bénéfices promis. Pire encore, l’arrivée de Santé Québec a réduit l’imputabilité du gouvernement et l’a déconnecté davantage des besoins de la population.

La liste des ratés est longue : retards de paiements de la rétroactivité et de plusieurs primes, fin du double emploi, gel d’embauches, infrastructures vieillissantes, explosion des coûts d’entretien et de rénovation, déshumanisation des soins par le recours à des applications de surveillance du personnel, surcharges de travail qui persistent, etc. Sans oublier les nombreuses erreurs et irrégularités des chantiers informatiques (Dossier santé numérique et SIFA), dignes du scandale SAAQclic.

Gaspillage de fonds public

Santé Québec s’est fait le maître d’œuvre des compressions dans les soins et les services à la population, de la multiplication des bris de services et de l’allongement des listes d’attente. « Depuis l’arrivée de Santé Québec, je m’inquiète quant à la qualité des services avec la surcharge vécue par notre personnel. Il est évident que la solution envisagée par le gouvernement est de se tourner de plus en plus vers le privé pour contrer les problèmes d’accès aux soins. En plus de détériorer notre réseau public, tout cela aura un coût pour les contribuables », dénonce la vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, Hélène Brassard.

« Sur le plancher, nous manquons de travailleuses et de travailleurs. Plutôt que d’investir dans les soins et les services à la population, ce gouvernement a préféré dépenser, à grands frais, dans une nouvelle couche de bureaucratie inefficace et mettre en place un gel des embauches pour le personnel de bureau, qui affecte le service aux usagers directement. C’est un non-sens ! », déplore Guillaume Racine, président du Syndicat du personnel de bureau, des techniciens et des professionnels de l’administration de la santé et des services sociaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN.

 « Le personnel sur le terrain le constate chaque jour : Santé Québec a augmenté leur surcharge et détérioré le climat de travail, tout en n’améliorant aucunement l’accès de la population aux soins et aux services dont elle a besoin. Nous sommes durement touchés au Saguenay–Lac-Saint-Jean avec des coupures de l’ordre de 150 000 heures et une réduction des dépenses de plusieurs millions de dollars », ajoute Olivier Côté, président du Syndicat du personnel paratechnique, des services auxiliaires et de métier de la santé et des services sociaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN.

En fait, la réforme Dubé et Santé Québec ont précipité le réseau dans une crise sans précédent. « M. Dubé proclamait haut et fort de vouloir ébranler les colonnes du temple. Il l’a plutôt jeté à terre. Le réseau n’a jamais subi autant d’attaques de la part d’un gouvernement et celles-ci profitent aux entrepreneurs privés, comme ceux que Dubé est allé recruter pour la mise sur pied de Santé Québec. Pour la CSN, il n’y a pas de profit à faire avec la maladie, c’est pourquoi on continue de faire front pour un réseau vraiment public », termine le vice-président du Conseil central du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN, Gilles Vaillancourt.

Faire front pour le Québec

La CSN mène la campagne Faire front pour le Québec pour inviter la population à se mobiliser face au bilan désastreux du gouvernement Legault. La CSN fait front pour un meilleur partage de la richesse, pour des services publics aptes à s’occuper de la population et pour une transition juste.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), est la plus grande organisation syndicale en santé et services sociaux et services de garde éducatifs à l’enfance. Force reconnue du syndicalisme au Québec, elle compte plus de 140 000 membres, dont 80 % sont des femmes, répartis dans plus de 250 syndicats se trouvant sur l’ensemble du Québec.
La Fédération des professionnelles (FP–CSN), représente quelque 10 500 professionnelles, techniciennes et techniciens de partout au Québec.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Les travailleuses du Centre Femmes aux 3 A de Québec s’organisent https://www.csn.qc.ca/actualites/les-travailleuses-du-centre-femmes-aux-3-a-de-quebec-sorganisent/ Tue, 02 Dec 2025 20:06:11 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109523 Accréditées le 7 novembre dernier, la dizaine de travailleuses du Centre Femmes aux 3 A se sont réunies en assemblée générale vendredi dernier pour organiser formellement leur nouveau syndicat.

« Pour les membres du Syndicat des travailleuses du Centre Femmes aux 3 A de Québec–CSN, se syndiquer est avant tout une question de respect et de solidarité », explique Mélanie Pelletier, vice-présidente à la condition féminine du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Les travailleuses impliquées se sont syndiquées parce qu’elles souhaitaient avoir voix au chapitre, être écoutées et entendues par leur milieu de travail. « Les travailleuses voulaient éviter les abus de leur employeur », explique Mélanie Pelletier. « Pour elles, offrir un service de qualité aux différentes femmes qui fréquentent l’organisme, exige d’abord de ne pas avoir à craindre pour la sécurité et la qualité de leur propre emploi et c’est pour ça qu’elles se sont syndiquées », ajoute Mélanie Pelletier.

Selon Lucie Longchamps, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, « dans le climat social actuel, accueillir dans leurs rangs des travailleuses du milieu communautaire qui ont à cœur d’améliorer leurs conditions de travail et de défendre leur pouvoir d’agir est une excellente nouvelle. Ces travailleuses pourront trouver de nombreux allié-es au sein du mouvement syndical. »

Les prochaines semaines serviront, d’un côté, à élaborer un cahier de demandes et à amorcer les démarches en vue de négocier une première convention collective, et de l’autre, à trouver des solutions aux problématiques liées au climat de travail et à l’incertitude que vivent les travailleuses. Le nouveau syndicat sera affilié au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN), à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

 

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Entente de principe adoptée à Noovo https://www.csn.qc.ca/actualites/entente-de-principe-adoptee-a-noovo/ Tue, 02 Dec 2025 20:06:03 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109527 Les travailleuses et travailleurs de Noovo ont adopté à 79 % la lettre d’entente qui permet désormais aux salarié-es de la salle des nouvelles d’être couverts par la convention collective du Syndicat des employé(e)s de Noovo–CSN. Le vote s’est déroulé hier soir en assemblée générale.

En mai dernier, le Conseil canadien des relations industrielles a statué que les 50 salarié-es de Noovo info étaient bel et bien couverts par l’accréditation du Syndicat des employé(e)s de Noovo–CSN. Les parties ont dû s’asseoir et s’entendre sur les conditions de travail de ces nouveaux syndiqué-es afin de les intégrer à la convention collective en cours.

« Nous avons réussi à négocier des balises concernant la sous-traitance, à encadrer les horaires de travail et à inscrire le code de déontologie à la convention collective. Personne ne perd au change. Nous avons réussi à obtenir une augmentation des salaires et des allocations quotidiennes, un remboursement de vêtements et des grilles salariales adaptées », se réjouit la présidente du syndicat, Marie-Pier Auger.

Les parties ont réussi à trouver un terrain d’entente très rapidement.

« Avec la précarité du milieu dans lequel œuvrent les travailleuses et les travailleurs de l’information, il est important de leur offrir la sécurité d’une convention collective. De plus, avec la désinformation qui gagne du terrain partout, il était de mise d’inscrire un code de déontologie à même leur contrat de travail », affirme la présidente de la Fédération nationale des communications et de la culture, Annick Charette.

« En refusant depuis le début, en 2021, de respecter l’accréditation syndicale qui couvrait bel et bien ces salarié-es, Bell les a privés, à tort, d’une convention collective. Ces travailleuses et travailleurs ont perdu de l’argent et une protection syndicale. Nous sommes heureux de pouvoir les compter parmi nos membres et de pouvoir travailler à l’amélioration de leurs conditions de travail. Bienvenue à la CSN ! », conclut la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

À propos
La Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN) regroupe 6000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de près de 1 600 syndicats, elle défend plus de 330 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité sur l’ensemble du territoire. Elle prend part à plusieurs débats de fond de la société québécoise pour une société plus solidaire, plus démocratique, plus équitable et plus durable.

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L’échec de l’homme qui n’écoutait personne https://www.csn.qc.ca/actualites/sante-quebec-un-an-plus-tard-lechec-de-lhomme-qui-necoutait-personne/ Mon, 01 Dec 2025 22:15:11 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109520 Il y a un an, Santé Québec devenait l’employeur unique des quelque 300 000 salarié-es du réseau public de la santé et des services sociaux. En imposant sa réforme, par bâillon, à l’ensemble des Québécoises et des Québécois, le ministre de la Santé Christian Dubé réalisait un tour de force : créer la structure bureaucratique la plus éloignée possible de celles et ceux qui offrent les soins et services au quotidien comme de ceux qui les reçoivent, y compris leur famille.

Du haut de sa tour d’ivoire, un conseil d’administration formé de top guns veille désormais à verrouiller le système contre toute initiative locale qui pourrait améliorer les soins. Jusqu’ici, les nombreuses tentatives des organisations syndicales d’ouvrir un dialogue avec Santé Québec, qui permettrait de faire entendre les idées des travailleuses et des travailleurs, sont demeurés infructueuses. Dorénavant, c’est plus clair que jamais, toutes les décisions se prennent d’en haut. Et sur le terrain, les salarié-es vous diront qu’absolument rien n’a changé en matière de soins et services à la population.

Disparus, les états financiers des établissements régionaux, qui permettaient à la population de considérer les choix des dirigeantes et des dirigeants, voire de les remettre en cause lors de séances publiques des conseils d’administration… elles aussi disparues.

Quant à l’indépendance de Santé Québec par rapport au ministre, on constate déjà qu’elle servira davantage d’écran, qui permettra au gouvernement d’imposer des compressions budgétaires et d’accélérer la privatisation sans assumer complètement le coût politique de ses choix.

Le virage numérique est une autre belle illustration de cette indépendance de façade. Santé Québec reproduit exactement les mêmes erreurs qui ont mené à un fiasco comme celui de SAAQClic… une stratégie reposant sur des cabinets de consultants externe et de la sous-traitance vers des multinationales. Santé Québec est certainement parmi les employeurs québécois comptant le plus de personnel spécialisé en informatique parmi ses équipes. Et pourtant, l’expertise interne est complètement ignorée.

Le privé : la véritable obsession

On en vient à se demander si, au fond, la CAQ ne cherche pas à mettre en place des conditions garantissant que le réseau public ne soit jamais capable de répondre adéquatement aux besoins de la population. Pour que la privatisation apparaisse comme la seule voie possible d’amélioration. Il faut reconnaître que ça marche ! Jamais, les Québécoises et les Québécois n’ont autant critiqué le réseau public que sous la gestion de la CAQ. En même temps, la CAQ pave la voie au développement de la marchandisation des soins, en normalisant le passage des médecins au privé après cinq années d’exercice au public ou en confiant au privé un nombre croissant de chirurgies. Au lieu d’investir dans le réseau public pour réduire les listes d’attente, elle fait le choix de payer une marge bénéficiaire à des acteurs privés pour qui la maladie est source de profits.

Dans la même veine, il faut craindre que la prochaine politique du gouvernement en matière de soutien à domicile fasse la part belle au secteur privé.

On voit bien que les cliniques privées poussent comme des champignons partout au Québec pendant que les établissements publics sont laissés à l’abandon. C’est l’accès essentiel des citoyennes et citoyens aux soins et services dans le secteur public qui en souffre.

Bref, c’est un constat d’échec. La CAQ et Christian Dubé ont assez fait de dommage au réseau public. C’est assez ! Vous avez eu votre chance. La seule manière d’améliorer le réseau c’est d’écouter les travailleuses et les travailleurs ainsi que les usagère et les usagers. C’est eux qui les ont, les solutions. C’est par cette approche que n’importe quel gouvernement souhaitant vraiment améliorer les choses devra commencer.

C’est entre autres pour cette raison que la CSN mène la campagne Faire front en faveur d’un Québec qui s’occupe de son monde et qui mise sur nos services publics en cessant de nourrir la bête de la privatisation.

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Un an de Santé Québec : un constat d’échec lamentable https://www.csn.qc.ca/actualites/un-an-de-sante-quebec-un-constat-dechec-lamentable/ Mon, 01 Dec 2025 12:13:19 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109501 Douze mois après l’entrée en force de l’agence Santé Québec comme employeur du réseau de la santé et des services sociaux, cette dernière présente un bilan catastrophique, aux antipodes des promesses faites à la population par le ministre de la Santé. La CSN, qui mène la campagne Faire front pour le Québec, réclame un réseau public de santé et de services sociaux plus décentralisé pour bien répondre aux besoins de la population.

Santé Québec et ses « top guns du privé » devaient améliorer la performance et l’efficacité du réseau, assurait Christian Dubé. Un an plus tard, force est de constater que sa réforme bureaucratique n’a eu aucun des bénéfices promis. Pire encore, l’arrivée de Santé Québec a réduit l’imputabilité du gouvernement et l’a déconnecté davantage des besoins de la population.

La liste des ratés est longue : retards de paiements de la rétroactivité et de plusieurs primes, pénurie de personnel, gel d’embauches, infrastructures vieillissantes, explosion des coûts d’entretien et de rénovation, déshumanisation des soins par le recours à des applications de surveillance du personnel, surcharges de travail qui persistent, etc. Sans oublier les nombreuses erreurs et irrégularités des chantiers informatiques (Dossier santé numérique et SIFA), dignes du scandale SAAQclic.

Gaspillage de fonds public
Santé Québec s’est fait le maître d’œuvre des compressions dans les soins et les services à la population, de la multiplication des bris de services et de l’allongement des listes d’attente.

« Depuis l’arrivée de Santé Québec, nous avons assisté à la prolifération des postes-cadres, entre autres pour le recrutement de “talents” et l’octroi de contrats lucratifs à des firmes privées. Santé Québec a dilapidé l’argent des contribuables en salaires et avantages sociaux pour une poignée de bureaucrates grassement payés », dénonce le président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Réjean Leclerc.

 

« Sur le plancher, les travailleuses et les travailleurs manquent de tout. Plutôt que d’investir dans les soins et les services à la population, ce gouvernement a préféré dépenser, à grands frais, dans une nouvelle couche de bureaucratie inefficace. C’est un vrai gâchis », déplore Carole Duperré, vice-présidente responsable du secteur public à la FSSS–CSN.

« Le personnel sur le terrain le constate chaque jour : Santé Québec a augmenté leur surcharge et détérioré le climat de travail, tout en n’améliorant aucunement l’accès de la population aux soins et aux services dont elle a besoin », ajoute la présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), Jessica Goldschleger.

En fait, la réforme Dubé et Santé Québec ont précipité le réseau dans une crise sans précédent. « M. Dubé se targuait de vouloir ébranler les colonnes du temple. Il l’a plutôt jeté à terre. Le réseau n’a jamais subi autant d’attaques de la part d’un gouvernement et celles-ci profitent aux entrepreneurs privés comme ceux que M. Dubé est allé recruter pour la mise sur pied de Santé Québec. Pour la CSN, il n’y a pas de profit à faire avec la maladie, c’est pourquoi on continue de faire front pour un réseau vraiment public », termine la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

Faire front pour le Québec
La CSN mène la campagne Faire front pour le Québec pour inviter la population à se mobiliser face au bilan désastreux du gouvernement Legault. La CSN fait front pour un meilleur partage de la richesse, pour des services publics aptes à s’occuper de la population et pour une transition juste.

À propos
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), est la plus grande organisation syndicale en santé et services sociaux et services de garde éducatifs à l’enfance. Force reconnue du syndicalisme au Québec, elle compte plus de 140 000 membres, dont 80 % sont des femmes, répartis dans plus de 250 syndicats se trouvant sur l’ensemble du Québec.

La Fédération des professionnèles (FP–CSN), représente quelque 10 500 professionnèles, techniciennes et techniciens de partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Entrée en vigueur de la Loi no 14 – Contestations déposées par les organisations syndicales https://www.csn.qc.ca/actualites/entree-en-vigueur-de-la-loi-no-14-contestations-deposees-par-les-organisations-syndicales/ Mon, 01 Dec 2025 11:30:44 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109498 À peine entrée en vigueur le 30 novembre 2025, la Loi no 14, Loi visant à considérer davantage les besoins de la population en cas de grève ou de lock-out qui a été adoptée par le gouvernement de François Legault le printemps dernier, est déjà contestée devant les tribunaux. La FTQ, la CSN, la CSQ, la CSD et l’APTS, qui représentent ensemble plus d’un million de travailleuses et de travailleurs, annoncent le dépôt de contestations juridiques coordonnées.

« La Loi no 14 brime le droit de grève des travailleuses et des travailleurs, brise l’équilibre des relations de travail et remet trop de pouvoirs entre les mains du ministre du Travail. Dès le départ, nous avions prévenu que la Loi no 14 conforterait les employeurs à laisser traîner les négociations dans l’attente de l’intervention du ministre, qu’elle envenimerait les relations de travail et aurait une incidence importante sur les conflits de travail. Non seulement la Loi no 14 compromet gravement, à notre avis, les droits des travailleuses et des travailleurs, mais elle est aussi inconstitutionnelle, en plus d’être un élément toxique pour le climat social au Québec, dénoncent d’une voix commune les porte-paroles syndicaux Magali Picard (FTQ), Caroline Senneville (CSN), Éric Gingras (CSQ), Luc Vachon (CSD) et Robert Comeau (APTS).

« Nous l’avons signifié à maintes reprises : la Loi no 14 est une atteinte à l’action collective des travailleuses et des travailleurs. Elle modifie les règles du jeu unilatéralement sur de fausses prémisses. À vouloir faire taire, ce gouvernement attise la grogne. La voix que nous portons, c’est celle des membres que nous représentons. Et que le gouvernement se le tienne pour dit : ça fait pas mal de monde! »

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Dans la rue pour le Québec https://www.csn.qc.ca/actualites/dans-la-rue-pour-le-quebec/ Sat, 29 Nov 2025 18:00:31 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109491 C’est aujourd’hui que les neuf principales organisations syndicales, de multiples organismes communautaires ainsi que la population prennent la rue pour le Québec.

Avec la multiplication des compressions dans les services publics, le sous-financement des programmes sociaux ainsi que les nombreux ratés économiques et les attaques aux contre-pouvoirs, le gouvernement Legault s’engage dans un virage à droite qui met en péril le Québec que des générations ont bâti ensemble. Depuis des mois, les scandales économiques et les annonces de compressions se succèdent. Pendant que les établissements scolaires manquent de personnel, que les hôpitaux débordent, que les délais d’accès aux services s’allongent, que les travailleuses et travailleurs des industries subissent des contrecoups économiques, de plus en plus de familles fréquentent les banques alimentaires et peinent à se loger.

La prospérité d’une société se mesure à la qualité de ses services publics, à la vitalité de son économie et des conditions de travail dans l’ensemble des secteurs d’activité, à sa capacité de s’occuper de l’ensemble des personnes qui la composent et au respect des droits de celles et ceux qui y travaillent. Soyons clairs : en voulant restreindre le champ d’action des organisations syndicales, c’est l’ensemble de la société civile qui se retrouve attaquée de front. Ce samedi, c’est un message fort que nous envoyons au gouvernement par la voie de la réplique collective.

Nous marchons pour affirmer que la justice sociale n’est pas négociable et qu’on ne bâtit pas une société forte en rétrécissant le débat. Ensemble, faisons entendre la voix d’un Québec fier, solidaire et résolument tourné vers l’avenir.

Nous marchons pour dire non à la voie du repli, des coupes, de la confrontation, ainsi qu’à l’ingérence de l’État dans le fonctionnement des syndicats et du déni de la démocratie que choisit de prendre le gouvernement.

 

 

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