28 avril – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Mon, 28 Apr 2025 11:11:52 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.2 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png 28 avril – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 Pour que la santé-sécurité du travail soit une priorité dans tous les milieux de travail, la CAQ doit entériner le RMPPÉ https://www.csn.qc.ca/actualites/pour-que-la-sante-securite-du-travail-soit-une-priorite-dans-tous-les-milieux-de-travail-la-caq-doit-enteriner-le-rmppe/ Mon, 28 Apr 2025 11:00:52 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=104543 En ce 28 avril 2025, la CSN souligne la Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs décédés ou blessés au travail et interpelle le gouvernement de François Legault afin qu’il pose un geste concret pour contrer les décès et les blessures au travail en entérinant le Règlement sur les mécanismes de prévention et de participation en établissement (RMPPÉ).

Des données en hausse toujours aussi choquantes pour l’année 2024

La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a dévoilé les statistiques pour l’année 2024 : cette année, encore, un nombre effarant de Québécoises et de Québécois ont péri à cause de leur travail, soit un total de 246. De ce nombre, on compte 74 décès à la suite d’un accident et 172 à la suite d’une maladie professionnelle.

Un retour sur le RRMPÉ

Le 19 septembre 2024, le conseil d’administration de la CNESST a adopté à l’unanimité la version finale du RMPPÉ, et ce, dans le délai qui lui était imparti par la Loi 27 adoptée en 2021. Or, depuis plus de sept mois, contre toute logique vu le consensus obtenu, le Conseil des ministres n’a toujours pas entériné ce règlement. 

« Même si la CNESST s’est engagée dans de vastes travaux afin d’améliorer la santé et la sécurité du travail de façon concrète, il y a des ministères, dont celui de l’éducation et celui de la santé et des services sociaux, qui refusent d’assumer les impacts financiers du règlement pourtant intervenu unanimement entre les acteurs représentatifs du domaine du travail nommés par le gouvernement. Pour nous, les décès et les blessés au travail, on ne peut pas réduire ça à une bête question d’argent », souligne Caroline Senneville, présidente de la CSN et membre du CA de la CNESST.

« Ces dernières années, on a travaillé fort pour obtenir un règlement qui, entre autres, allait pousser à la baisse les tristes bilans du 28 avril. Pour tous les acteurs engagés dans le processus, l’objectif a été atteint et la mission accomplie. La situation est totalement absurde : pour une question d’argent, le gouvernement nous a imposé un processus qu’il décide maintenant de ne plus respecter. Chaque 28 avril nous révèle que la protection des travailleuses et des travailleurs a déjà assez attendu et que, de ce fait, le gouvernement doit entériner ce règlement, et ce, dans les plus brefs délais », ajoute David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN, responsable politique de la SST et également membre du CA de la CNESST.

« Pour toutes les travailleuses et les travailleurs, le refus de l’adoption du RMPPÉ retarde la mise en place de mesures et de structures concrètes qui font vraiment la différence sur le terrain. Dans notre région, 53 personnes ont perdu la vie à cause de leur travail, soit 10 décès à la suite d’un accident et 43 à la suite d’une maladie professionnelle. Nous tentons toujours de faire plus et de faire mieux en SST dans chaque milieu de travail, mais quand c’est le gouvernement lui-même qui nous met des bâtons dans les roues, qu’on doit le rappeler à l’ordre et lutter pour qu’il respecte ses propres règlements, on se dit que nos vies ne pèsent pas fort dans la balance pour lui. Et ça, c’est scandaleux », de conclure Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN et responsable du dossier Santé et sécurité au travail.

À propos

Affilié à la Confédération des syndicats nationaux, le Conseil Central du Montréal métropolitain-CSN regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé répartis au sein de 360 syndicats de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et du territoire Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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28 avril : des données toujours aussi dérangeantes pour l’année 2023 https://www.csn.qc.ca/actualites/28-avril-des-donnees-toujours-aussi-derangeantes-pour-lannee-2023/ Fri, 26 Apr 2024 12:00:17 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=95774 Le 28 avril, la Confédération des syndicats nationaux souligne chaque année la Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs décédés ou blessés au travail. Les données de 2023 demeurent toujours aussi dérangeantes et, plus que jamais, une prise de conscience collective est de mise en ce jour de mémoire.

« En 2023, ce sont 210 travailleuses et travailleurs, des sœurs, des frères, des pères, des mères, des ami-es et des collègues, qui sont décédés et qui ont laissé dans le deuil leurs proches à cause du travail. L’exposition à l’amiante et à la silice cristalline représente encore une fois les causes principales des maladies professionnelles meurtrières au Québec. Pour changer ces tristes statistiques, on doit constamment agir en prévention auprès de nos collègues qui utilisent des équipements et des machines dangereuses, on doit assainir l’organisation du travail afin de corriger les climats toxiques et l’on doit encourager et soutenir les bonnes pratiques en matière de santé et sécurité du travail (SST) », déclare Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Au Québec, en 2023, c’était près de 115 000 accidents du travail et lésions professionnelles, soit plus de 315 personnes touchées chaque jour de l’année, un nombre toujours aussi préoccupant. Ces désolantes données nous invitent à redoubler d’ardeur dans notre prise de conscience, dans nos gestes de prévention et dans nos actes concrets qui changent vraiment ces bilans annuels en matière de SST. Le 28 avril, nous invitons donc tous les milieux de travail à tenir une minute de silence, à porter un ruban noir ou à tenir des activités de sensibilisation afin que l’on se souvienne de toutes ces travailleuses et de tous ces travailleurs décédés ou blessés au travail », poursuit David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN et responsable politique de la SST.

« Depuis plus de deux ans maintenant, des mécanismes de prévention et de participation sont déployés dans les milieux de travail au Québec. Malheureusement, force est d’admettre que ces mécanismes offrent des pouvoirs et des responsabilités moindres par rapport aux groupes prioritaires, ce qui explique en partie le lourd bilan lésionnel de l’année 2023. Si l’on désire vraiment que ce triste tableau change, les mécanismes de prévention et de participation doivent être pleinement étendus aux milieux de travail, les comités partiaires de SST doivent pouvoir agir et les représentantes et représentants en SST doivent bénéficier du temps nécessaire afin d’assainir nos milieux de travail », conclut Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN et responsable du dossier Santé et sécurité au travail.

À propos

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Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

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Un 28 avril qui marque un désolant record https://www.csn.qc.ca/actualites/un-28-avril-qui-marque-un-desolant-record/ Fri, 28 Apr 2023 11:00:22 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=88851 Le 28 avril, la Confédération des syndicats nationaux souligne chaque année la Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs décédés ou blessés au travail. Les données de 2022 marquent un sommet inégalé qui doit impérativement induire une prise de conscience collective en ce jour de mémoire.

« En 2022, ce sont 216 travailleuses et travailleurs, des sœurs, des frères, des pères, des mères, des ami-es et des collègues, qui sont décédés et qui ont laissé dans le deuil leurs proches à cause du travail. L’exposition à l’amiante et à la silice cristalline représente encore une fois les causes principales des maladies professionnelles meurtrières au Québec. Si on veut changer cette triste statistique, on doit constamment agir en prévention auprès d’équipements et de machines dangereuses, on doit assainir l’organisation du travail afin de corriger les climats toxiques et on doit encourager et soutenir les bonnes pratiques en matière de santé et sécurité du travail (SST) », déclare Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Chaque année, c’est environ 300 000 blessures et lésions professionnelles qui entrent dans les statistiques canadiennes. Au Québec en 2022, c’était près de 162 000 accidents du travail et lésions professionnelles, une augmentation de près de 57 000 accidents du travail, soit 61 % de plus qu’en 2021. Ce désolant record nous invite à redoubler d’ardeur dans notre prise de conscience et dans nos actes concrets qui changent la donne en matière de SST. Le 28 avril, nous invitons tous les milieux de travail à tenir une minute de silence, à porter un ruban noir ou à tenir des activités de sensibilisation afin que l’on se souvienne de toutes ces travailleuses et ces travailleurs décédés ou blessés au travail », poursuit madame Senneville.

« Après un an du début de l’application de la Loi 27, des mécanismes de prévention et de participation intérimaires sont déployés davantage dans plusieurs milieux de travail qui ne bénéficiaient d’aucune couverture en matière de prévention. Malheureusement, au lieu d’étendre les mécanismes éprouvés dont bénéficiaient les groupes prioritaires I et II – présence de comités paritaires en santé et sécurité du travail, de représentantes et représentants à la prévention et de programmes de prévention et de santé –, des mécanismes insuffisants et décevants ont été déployés dans les autres milieux de travail. Or, les données de 2022 nous indiquent clairement qu’il nous faut plus de prévention partout pour arriver à renverser cette tendance », conclut Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN et responsable politique du dossier SST.

À propos

Affilié à la Confédération des syndicats nationaux, le Conseil Central du Montréal métropolitain-CSN regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé répartis au sein de 360 syndicats de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et du territoire Eeyou Istchee Baie-James.

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Malgré 173 morts, le gouvernement s’entête à faire reculer le Québec https://www.csn.qc.ca/actualites/malgre-173-morts-le-gouvernement-sentete-a-faire-reculer-le-quebec/ Wed, 28 Apr 2021 10:00:34 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=79000 En cette Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs morts ou blessés au travail, le Québec pleure les 173 personnes qui ont perdu la vie en 2020 en tentant de la gagner. La province se souvient aussi de tous ceux et celles qui se sont blessés en travaillant. En cette année de pandémie, la CSN exprime également sa solidarité avec les victimes de la COVID-19, virus souvent propagé au travail.

« Ayons une pensée pour les 40 000 personnes des secteurs de la santé et des services sociaux, et tout le personnel qui participe à l’éducation de nos enfants, bien souvent des femmes, qui ont contracté le virus. N’oublions pas, non plus, les milliers de travailleuses et de travailleurs du secteur privé qui ont souffert de la maladie », rappelle David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN. Pour l’ensemble de ces gens, la CSN encourage ses membres, ses syndicats et ses organisations affiliées à observer une minute de silence à 10 heures, aujourd’hui, dans tous les milieux de travail.

«C’est quand même ironique qu’au cœur de cette funeste tragédie sanitaire, le gouvernement ne profite pas de l’occasion pour aller plus loin en matière de protection avec sa réforme en santé-sécurité. Le PL-59 fait reculer les droits des travailleuses et des travailleurs en limitant l’indemnisation et en reculant sur des acquis en prévention pour certains secteurs », s’indigne David Bergeron-Cyr.

En effet, la réforme va compliquer et judiciariser la réadaptation des victimes en échange de trop maigres avancées en prévention. Pire encore, l’abolition des groupes prioritaires prévus par la loi actuelle privera les milieux de travail industriels des mécanismes éprouvés depuis les 40 dernières années.

« La prévention, c’est non négociable. Ce qu’il faut, pour que le Québec cesse d’être le cancre en matière de santé-sécurité au Canada, est plutôt de ne pas seulement étendre les mécanismes de prévention à l’ensemble des milieux de travail, mais également leur donner tous les outils nécessaires à leur prise en charge. Les travailleuses et les travailleurs ne doivent pas devenir les victimes de la réforme qui semble plutôt vouloir économiser sur leur dos », déplore le vice-président de la centrale.

Des conséquences pour longtemps  

Il est minuit moins une pour bonifier le projet de loi 59, toujours à l’étude. À quand, par exemple, une vraie reconnaissance des problèmes d’épuisement au travail ? Quand va-t-on répandre les mécanismes de prévention efficaces, décentralisés avec des moyens encadrés pour les faire fonctionner ? Quand va-t-on admettre que lorsque le travail nous blesse, physiquement et psychologiquement, il faut le reconnaitre, sans tracasseries administratives ?

« Il aura fallu 40 ans pour accoucher d’une nécessaire réforme en santé-sécurité au travail. Nous sommes en train de rater un rendez-vous historique. Les conséquences du PL-59 risquent de nous affliger collectivement pour longtemps. Cette réforme ne doit pas être un affront à la mémoire des disparu-es dont nous nous souvenons en ce 28 avril », conclut-il.

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Les quatre centrales syndicales s’unissent pour freiner les reculs en santé et sécurité https://www.csn.qc.ca/actualites/les-quatre-centrales-syndicales-sunissent-pour-freiner-les-reculs-en-sante-et-securite/ Sat, 10 Apr 2021 14:30:11 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=78895 À quelques jours de la reprise de l’étude détaillée du projet de loi no 59 sur la modernisation du régime de santé et de sécurité du travail, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Centrale des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) unissent leur voix pour dénoncer les reculs prévus dans le projet de loi du ministre Jean Boulet. Lors d’une conférence de presse virtuelle, les quatre chefs syndicaux ont fait le point sur les prochains sujets qui seront débattus en commission et qui auront un impact considérable sur la santé et la sécurité des travailleurs et travailleuses du Québec.

La liste des maladies professionnelles désuète

Mardi, dès la reprise des travaux sur l’étude détaillée du projet de loi no 59, les parlementaires trancheront sur la question de la liste des maladies professionnelles qui donne droit à une présomption pour la reconnaissance d’une lésion professionnelle. Or, cette liste de maladies n’a pas été mise à jour depuis 40 ans. Les centrales demandent que cette liste soit mise à jour et qu’elle tienne compte des avancées scientifiques plutôt que de la recherche d’économie des employeurs.

« Non seulement tout le monde s’entend pour dire que la liste des maladies professionnelles est désuète, mais aussi sur la façon de l’actualiser. En effet, les plus importantes associations patronales et les centrales syndicales du Québec se sont entendues au Comité consultatif du travail et de la main-d’œuvre en 2017 sur une façon adéquate de faire cette mise à jour et d’en assurer l’actualisation par la suite. Or, le ministre Boulet a choisi d’ignorer ce consensus et, en plus, d’ajouter des critères qui empêchent de fait l’accès à la présomption pour certaines maladies, dont la surdité. Les enjeux sont si grands pour les victimes de lésions professionnelles, on doit leur venir en aide et non leur ajouter des obstacles additionnels », dénonce Luc Vachon, président de la CSD.

La prévention mise à mal

Plutôt qu’étendre ce qui fonctionne pour les groupes prioritaires à tous les milieux de travail, la nouvelle mouture du projet de loi abolit les minimums prévus au bon fonctionnement des comités de santé et sécurité et retire aux travailleuses et aux travailleurs le droit de regard sur l’adoption du programme de prévention et sur le choix du médecin chargé de la santé au travail. Alors que la Loi sur la santé et la sécurité du travail est une loi d’ordre public, la responsabilité sera envoyée vers la négociation entre les parties avec à la clef, une possible contestation devant les tribunaux de la décision de la CNESST. On risque ainsi de judiciariser davantage la santé et la sécurité.

« Les travailleuses et les travailleurs du Québec devront maintenant négocier la protection de leur santé et sécurité en même temps que leurs salaires. C’est inacceptable! Ajoutons à cela l’ajout du critère de multiétablissement qui permet à un employeur d’appliquer des mesures de prévention de manière unilatérale dans tous ses établissements, peu importe la diversité et la complexité de leurs enjeux respectifs. L’objectif des mesures de prévention est de répondre aux besoins des travailleuses et des travailleurs et de garder comme priorité leur protection! », ajoute Jacques Letourneau, président de la CSN.

La santé psychologique : un enjeu incontournable

Les risques psychosociaux sont un véritable problème dans les milieux de travail du Québec. Alors que les lésions professionnelles d’ordre psychologique ne font qu’augmenter, particulièrement dans les métiers à prédominance féminine, le ministre doit s’assurer que les acteurs des milieux de travail puissent les prévenir et les indemniser.  « Bien que certains termes faisant référence à la santé psychologique soient introduits dans le projet de loi, rien ne permettra réellement d’améliorer la situation si nous n’avons pas les mécanismes de prévention paritaires suffisants et des mesures concrètes facilitant la reconnaissance de ces lésions psychologiques. Notre souhait est que l’importance d’assurer la santé psychologique des travailleuses et des travailleurs se reflète dans le projet de loi et de façon concrète. Il faut que nous ayons collectivement les moyens d’agir », souligne Sonia Ethier, présidente de la CSQ.

Le secteur de la construction : rien de réglé

La construction est une industrie dangereuse. En ce qui concerne les décès, elle est chaque année surreprésentée, comptant 20 % des décès alors que l’industrie n’emploie que 5 % de la main-d’œuvre du Québec. Cela fait 40 ans que la Loi sur la santé et la sécurité du travail ne prévoit pas de mécanismes de prévention pour la construction. Le projet de loi no 59 introduit des mécanismes de prévention, mais ne s’assure pas qu’ils puissent être fonctionnels sur le terrain. Les représentants en santé et en sécurité doivent être indépendants des employeurs pour pouvoir intervenir librement et réellement représenter les intérêts des travailleurs et travailleuses à risque. « Le ministre Boulet ne tient pas compte de la précarité de l’emploi et de la facilité pour l’employeur de mettre un terme au lien d’emploi si la personne ose revendiquer plus de prévention. Le mécanisme d’application pour l’élection d’un représentant à la prévention ne tient pas plus compte de la rapidité avec laquelle un chantier de construction évolue. Si le ministre veut vraiment sauver des vies, il doit assurer une indépendance et une stabilité dans les représentants à la prévention dans le secteur de la construction en instaurant une législation qui met sur pieds une représentation syndicale des travailleurs et des travailleuses de ce secteur. Sinon, ce n’est que de la poudre aux yeux », conclut Daniel Boyer, président de la FTQ.

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La santé-sécurité au travail doit devenir une priorité nationale : 190 décès en 2019 https://www.csn.qc.ca/actualites/la-sante-securite-au-travail-doit-devenir-une-priorite-nationale-190-deces-en-2019/ Tue, 28 Apr 2020 11:00:34 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=75464 La CSN souligne la Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs morts ou blessés au travail en invitant les gouvernements à faire de la santé-sécurité au travail une priorité nationale, particulièrement dans le contexte de pandémie liée à la COVID-19.

Des chiffres alarmants pour l’année 2019
La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a dévoilé les statistiques pour l’année 2019 : cette année encore, un nombre effarant de Québécoises et de Québécois ont péri au travail, soit un total de 190. De ce nombre, on compte 57 décès à la suite d’un accident et 133 à la suite d’une maladie professionnelle.

« Année après année, nous appréhendons ce triste bilan, car il illustre à quel point il y a urgence d’agir pour améliorer la protection des travailleuses et des travailleurs, quel que soit le secteur d’activités. Nous ne cesserons pas d’interpeller les gouvernements tant et aussi longtemps que les dispositions législatives et les mesures appropriées ne seront pas adoptées », affirme Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

Des réformes urgentes
La CSN milite depuis des années afin de revoir l’application de la Loi sur la santé et la sécurité du travail. Rappelons que les mécanismes de prévention prévus dans cette loi ne s’appliquent qu’à environ un cinquième des travailleuses et des travailleurs du Québec. « Les mécanismes de protection peuvent faire la différence, mais la loi actuelle n’oblige qu’à les appliquer à deux groupes prioritaires définis selon les secteurs économiques des années 70. Un non-sens pur et simple ! Nous espérons que la révision législative qui sera proposée par l’actuel gouvernement viendra corriger cet important retard, car avec chaque année qui passe, ce sont les travailleuses et les travailleurs qui en font les frais », ajoute Jean Lacharité.

Dans cet ordre d’idées, il est également essentiel de préserver les dispositions de la Loi sur les accidents de travail et les maladies professionnelles. « Il importe que cette loi demeure entière afin de permettre aux travailleuses et aux travailleurs de toucher les indemnisations auxquelles ils ont droit. Pour y arriver, il est nécessaire de déjudiciariser le système, car actuellement, une tendance lourde est en train de s’installer selon laquelle certains travaillent fort pour se dégager de leurs responsabilités en matière d’indemnisation. C’est plutôt inquiétant », souligne aussi Jean Lacharité.

Selon le vice-président de la CSN, le contexte actuel doit favoriser une prise de conscience générale quant à l’importance de la santé et de la sécurité dans les milieux de travail. « Tout ce que nous traversons collectivement en ce moment illustre la pertinence d’adopter une législation assurant des mécanismes de protection à l’ensemble des milieux de travail. Aujourd’hui plus que jamais, cela doit devenir une priorité nationale, et c’est ce message que nous souhaitons envoyer aux autorités. Nous sommes disposés à travailler de pair afin d’atteindre cet objectif, mais il revient au gouvernement de proposer une réforme à la hauteur des défis », conclut Jean Lacharité. 

Respect des directives de la Santé publique
Enfin, la crise actuelle exige que tous les milieux de travail respectent les directives de la Santé publique et appliquent les mesures de prévention visant à protéger les travailleuses et les travailleurs.

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226 décès liés au travail en 2018 https://www.csn.qc.ca/actualites/226-deces-lies-au-travail-en-2018/ Fri, 26 Apr 2019 13:00:15 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=71174 Cette année encore, la CSN soulignera la Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs morts ou blessés au travail. Exceptionnellement, le 28 avril étant un dimanche, une minute de silence sera observée le lundi 29 avril à 10 h afin de rendre hommage aux victimes.

Des chiffres alarmants
Les statistiques dévoilées par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) nous rappellent, une fois de plus, l’ampleur du travail qu’il reste à accomplir en matière de prévention. « Les chiffres de cette année donnent froid dans le dos et nous sommes consternés d’apprendre qu’encore aujourd’hui, tant de travailleuses et travailleurs perdent la vie dans leur milieu de travail. Pour l’année 2018, on parle de 62 décès à la suite d’un accident et 164 décès à la suite d’une maladie professionnelle, c’est tout simplement inacceptable et nous réitérons qu’il y a urgence d’agir pour mettre fin à cette déplorable situation », affirme Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

Le gouvernement doit agir
La CSN le martèle depuis des années, il faut absolument revoir l’application de la Loi sur la santé et la sécurité du travail puisque, à l’heure actuelle, les mécanismes de prévention prévus dans cette loi ne s’appliquent qu’à environ 20 % des travailleuses et travailleurs du Québec. « Notre message est clair, le mouvement syndical continuera de faire sa part, mais il revient au gouvernement de procéder aux modifications législatives nécessaires, et ce, afin d’élargir l’application de la loi et d’assurer ainsi une couverture adéquate à l’ensemble de la population. Nous avons une responsabilité collective en ce sens et il est grand temps pour nos décideurs d’agir en conséquence », conclut Jean Lacharité.

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Le nombre de travailleuses et travailleurs décédés au travail encore en hausse cette année, il faut que ça cesse! https://www.csn.qc.ca/actualites/le-nombre-de-travailleuses-et-travailleurs-decedes-au-travail-encore-en-hausse-cette-annee-il-faut-que-ca-cesse/ Sat, 28 Apr 2018 09:00:59 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=67338 Réunie aujourd’hui avec d’autres organisations syndicales et communautaires dans le cadre de la manifestation nationale pour la Fête internationale des travailleuses et des travailleurs, la CSN soulignera avec solennité et recueillement la Journée internationale de commémoration des travailleuses et travailleurs morts ou blessés au travail. À la fin de la marche, les manifestantes et manifestants tiendront une minute de silence afin d’honorer leur mémoire. Les syndicats des quatre coins du Québec sont invités à faire de même.

La situation dévoilée par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) est accablante. Pour l’année 2017, on compte 13 décès de plus que l’année précédente pour un total de 230 travailleuses et travailleurs. Sur ce total, on dénombre 63 morts des suites d’un accident et 167 des suites d’une maladie professionnelle.

« Un mort, c’est un mort de trop, déplore Jean Lacharité, vice-président de la CSN. Il n’est pas normal qu’en 2018 au Québec autant d’hommes et de femmes perdent la vie au travail. Les employeurs et le gouvernement doivent agir et mettre en place tous les outils nécessaires pour régler la situation rapidement. Il est vrai qu’on remarque une baisse dans les décès par accident, et c’est encourageant. Mais les décès causés par une maladie professionnelle sont en forte hausse, il y a encore beaucoup de travail à faire de ce côté. »

La prévention au travail n’est pas un luxe. Trop de travailleuses et de travailleurs au Québec ne sont pas touchés par les mécanismes de prévention prévus à la Loi sur la santé et la sécurité du travail. Une solution relativement simple pour améliorer la situation serait d’élargir l’application de cette loi afin qu’elle couvre toutes les Québécoises et tous les Québécois au travail.

« Les syndicats sont engagés sur une base quotidienne dans la prévention des accidents du travail. Mais ce n’est pas qu’à eux de porter ce fardeau, cette lourde responsabilité doit également reposer sur les employeurs et le gouvernement qui ont un énorme rôle à jouer sur cette question. Il est inadmissible que tant d’hommes et de femmes se blessent au travail, ou soient victimes d’une maladie professionnelle, ou pire encore, qu’ils meurent en travaillant », conclut Jean Lacharité.

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217 décès en 2016 : l’État doit agir rapidement ! https://www.csn.qc.ca/actualites/217-deces-en-2016-letat-doit-agir-rapidement/ Fri, 28 Apr 2017 10:00:11 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=59854 La CSN soulignera dans la dignité et le recueillement la Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs morts ou blessés au travail. En ce vendredi, partout au Québec, dans de nombreux milieux de travail, une minute de silence sera observée à 10 h précises afin d’honorer leur mémoire.

Les statistiques 2016 dévoilées par la CNESST sont non seulement inquiétantes, elles sont les pires enregistrées depuis les dix dernières années. On déplore 80 morts à la suite d’un accident (11 de plus qu’en 2015) et 137 décès à la suite d’une maladie professionnelle (10 de plus qu’en 2015). « Comment expliquer cette tendance à la hausse si ce n’est par la déficience de la prévention dans bien des milieux de travail, analyse Jean Lacharité, vice-président de la CSN. La réalité cruelle contredit les discours rassurants du patronat et du gouvernement. L’État doit en prendre acte et agir au plus vite. »

Nos dirigeants politiques doivent faire en sorte que les mécanismes de prévention prévus à la Loi sur la santé et la sécurité du travail s’appliquent à l’ensemble des travailleuses et des travailleurs québécois. Rappelons-nous qu’actuellement, ces mécanismes ne s’appliquent qu’à près de 20 % d’entre eux. C’est dire qu’une forte majorité en sont toujours exclus.

L’importance de la lutte syndicale

Le 28 avril nous rappelle également qu’il faut poursuivre sans relâche l’action syndicale pour la prévention des accidents et des maladies du travail. Malheureusement, la CSN a été interpellée à plusieurs reprises l’an dernier afin de guider et épauler des syndicats qui ont fait face à des tragédies mortelles. Chaque mort en est une de trop !

« Les améliorations des lois au Québec sont le résultat de longues luttes acharnées des travailleuses et des travailleurs de toutes les régions. Mourir en gagnant sa vie, c’est l’ultime violence que le travail puisse infliger ! » de conclure Jean Lacharité.

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Non au travail qui tue ! https://www.csn.qc.ca/actualites/non-au-travail-qui-tue/ Thu, 28 Apr 2016 21:39:13 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=51117 Des membres de la CSN-Construction ont distribué des tracts au chantier du CHUM dans le cadre des activités du 28 avril.

L’élimination des dangers à la source est un droit de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs. Le travail s’intensifie et les pressions sont de plus en plus importantes sur la main-d’œuvre pour augmenter la productivité, aggravant ainsi les risques d’accidents et d’épuisement.

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La CSN-Construction milite activement afin d’améliorer les conditions de travail et veut rappeler aux employeurs et aux gouvernements que les risques auxquels sont exposés les travailleurs sont trop importants pour que nous baissions les bras.

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« Le 28 avril, c’est la Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs morts ou blessés au travail. 196 personnes sont mortes au travail au Québec en 2015, mais il y a également des milliers de travailleurs qui se sont blessés dans l’exercice de leurs fonctions.

Dans l’industrie de la construction, ce sont les chutes qui nuisent à notre santé. Les blessures s’aggravent et perdurent.  Il faut actualiser nos pratiques en matière de santé et sécurité. »

Benoit Desmarais, menuisier, CSN-Construction

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La CSN-Construction revendique la mise en place d’une structure permanente qui s’appliquerait à tous les chantiers au lieu d’avoir à négocier la présence des représentants syndicaux à la prévention sur chaque chantier.

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La CSN ne les oublie pas ! https://www.csn.qc.ca/actualites/28-avril-2016/ Thu, 28 Apr 2016 11:00:12 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=51040 C’est dans le recueillement que la Confédération des syndicats nationaux tient à souligner la Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs morts ou blessés au travail. La CSN invite ses membres à souligner cette journée dans les milieux de travail en observant une minute de silence à 10 heures précises, en hommage aux victimes.

« L’élimination des dangers à la source est un droit de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs et il est inaliénable, même en temps d’austérité. Autant dans le secteur public que dans le secteur privé, le travail s’intensifie et les pressions sont de plus en plus importantes sur la main-d’œuvre pour augmenter la productivité, aggravant ainsi les risques d’accidents et d’épuisement » rappelle Jean Lacharité, vice-président de la CSN. La confédération milite activement afin d’améliorer les conditions de travail et veut rappeler aux employeurs et aux gouvernements que les risques auxquels sont exposés les salarié-es sont trop importants pour que nous baissions les bras.

196 morts en 2015

Chaque année, encore trop de personnes meurent en lien avec leur travail. En moyenne depuis cinq ans, 195 personnes décèdent d’une maladie professionnelle ou d’un accident du travail. Malheureusement, en 2015, le bilan ne s’est pas amélioré puisque 196 personnes ont péri.

Combien de vies ayant connu une fin dramatique auraient pu être épargnées grâce à plus de prévention ? Combien de tragédies ayant brisé irrémédiablement des familles et marqué à jamais les collègues de travail auraient pu être évitées avec davantage de précautions ? « La CSN place la personne au premier rang de ses préoccupations, tant sur le plan de son action que de son idéologie. Il n’y a pas de plus grand déficit que la mort injuste de travailleuses et de travailleurs ! », conclut Jean Lacharité.

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En ces temps d’austérité, ne les oublions pas ! https://www.csn.qc.ca/actualites/en-ces-temps-dausterite-ne-les-oublions-pas/ Mon, 27 Apr 2015 13:10:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/en-ces-temps-dausterite-ne-les-oublions-pas/ Dans le recueillement et la dignité, en ce 28 avril, la Confédération des syndicats nationaux tient à souligner la Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs morts ou blessés au travail. La CSN demande d’ailleurs à ses syndicats affiliés et ses membres, partout au Québec, d’observer une minute de silence à 10 heures précises, en hommage aux victimes du travail, dont 164 ont trouvé la mort en 2014.

Il est primordial, particulièrement en ces temps d’austérité, de nous souvenir de ces personnes. « On constate, tant dans le secteur public que privé, que la pression est de plus en plus forte sur la main d’œuvre pour augmenter la productivité alors que les ressources sont réduites », rappelle Jacques Létourneau, président de la CSN.

Qui dit pression dit risques accrus d’accidents ou d’épuisement. « Il faut marteler et rappeler à tous les employeurs, y compris nos gouvernements, que la santé et la sécurité du travail ne doivent jamais être négligées au profit des mesures d’austérité », prévient Jean Lacharité, vice-président de la CSN et responsable de la question de la santé et de la sécurité du travail.

Fusions à la CSST, la CLP et la CRT

Aussi, lorsqu’on nous annonce l’intégration de certains organismes gouvernementaux à la Commission de la santé et de la sécurité du travail, sans nous donner en retour aucune garantie sur le maintien de sa mission, il y a tout lieu de croire que le visage de l’austérité prend plusieurs formes et qu’elle nous concerne tous. Il est aussi très préoccupant d’entendre le gouvernement proposer de fusionner la Commission des lésions professionnelles avec la Commission des relations du travail, en regard de l’accessibilité à la justice.

Tragédie du Rana Plaza au Bengladesh

Nous nous indignons également du sort de celles et de ceux qui, à travers le monde, travaillent dans des conditions déplorables mettant en péril la santé et la sécurité de millions de femmes et d’hommes. Rappelons-nous les 1135 morts et plus de 2000 blessé-es à la suite de l’effondrement de l’immeuble d’ateliers textiles Rana Plaza au Bangladesh en avril 2013. « Réfléchissons à nos exigences de consommateur. À vouloir payer toujours moins cher, la concurrence débridée se traduit souvent par l’exploitation sauvage de nos frères et sœurs », ajoute Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN et responsable de la condition féminine.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Ne pas oublier https://www.csn.qc.ca/actualites/ne-pas-oublier/ Fri, 25 Apr 2014 12:37:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/ne-pas-oublier/ Le 28 avril, la CSN soulignera dans la dignité et le recueillement la Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs morts ou blessés au travail. Dans de nombreux milieux de travail, partout au Québec, une minute de silence sera observée à 10 heures précises, en hommage aux victimes. Aussi, à la demande d’organisations syndicales, dont la CSN, le drapeau de l’Assemblée nationale sera mis en berne. « Ne pas oublier celles et ceux qui ont donné leur vie alors qu’ils tentaient de la gagner est notre devoir. La mise en berne de ce drapeau est là pour nous le rappeler », précise Jean Lacharité, vice-président de la CSN et responsable de la question de la santé et de la sécurité du travail.

184 décès

Au Québec, en 2013, 184 personnes sont mortes en raison d’une maladie professionnelle ou d’un accident du travail. De ces 184 décès reconnus par la CSST, 104 ont été provoqués par l’amiante, 16 sont liés à l’utilisation de véhicules de tout ordre, 20 sont survenus à la suite de contacts avec un objet ou de l’équipement, 9 sont dus à des chutes et 11 à l’exposition à la silice. « Pas moins de 184 décès en un an, c’est intolérable. Ce total n’inclut d’ailleurs pas les dizaines de milliers de travailleuses et de travailleurs blessés au travail. La prévention, soit l’élimination des dangers à la source, constitue la meilleure façon de préserver la santé et la sécurité de toutes et de tous. Il faut dès maintenant que les employeurs et le gouvernement prennent les devants et fassent de cette question une priorité », signale Jean Lacharité.

Modernisation et judiciarisation

Pour la CSN, 30 ans après l’adoption de la Loi sur la santé et la sécurité du travail, la question de sa modernisation demeure toujours d’actualité. « Après tant d’années d’immobilisme, il est temps que soit élargie la portée de l’application des mécanismes de prévention pour l’ensemble des travailleuses et des travailleurs du Québec, insiste le vice-président de la CSN. De plus, nous le savons, les problèmes de judiciarisation et de médicalisation des dossiers d’accidents du travail ou de maladies professionnelles ne cessent de croître. Ces problèmes, ce sont les travailleuses et les travailleurs victimes d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle qui en subissent les conséquences au quotidien », dénonce Jean Lacharité. Pour la CSN, il faut trouver les moyens de changer les choses dans le but de remettre la personne au centre des préoccupations. Pour ce faire, il faut s’assurer, notamment, de la prépondérance du rôle du médecin traitant.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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