Amiante – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Mon, 29 Apr 2024 12:15:19 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.2 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Amiante – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 28 avril : des données toujours aussi dérangeantes pour l’année 2023 https://www.csn.qc.ca/actualites/28-avril-des-donnees-toujours-aussi-derangeantes-pour-lannee-2023/ Fri, 26 Apr 2024 12:00:17 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=95774 Le 28 avril, la Confédération des syndicats nationaux souligne chaque année la Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs décédés ou blessés au travail. Les données de 2023 demeurent toujours aussi dérangeantes et, plus que jamais, une prise de conscience collective est de mise en ce jour de mémoire.

« En 2023, ce sont 210 travailleuses et travailleurs, des sœurs, des frères, des pères, des mères, des ami-es et des collègues, qui sont décédés et qui ont laissé dans le deuil leurs proches à cause du travail. L’exposition à l’amiante et à la silice cristalline représente encore une fois les causes principales des maladies professionnelles meurtrières au Québec. Pour changer ces tristes statistiques, on doit constamment agir en prévention auprès de nos collègues qui utilisent des équipements et des machines dangereuses, on doit assainir l’organisation du travail afin de corriger les climats toxiques et l’on doit encourager et soutenir les bonnes pratiques en matière de santé et sécurité du travail (SST) », déclare Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Au Québec, en 2023, c’était près de 115 000 accidents du travail et lésions professionnelles, soit plus de 315 personnes touchées chaque jour de l’année, un nombre toujours aussi préoccupant. Ces désolantes données nous invitent à redoubler d’ardeur dans notre prise de conscience, dans nos gestes de prévention et dans nos actes concrets qui changent vraiment ces bilans annuels en matière de SST. Le 28 avril, nous invitons donc tous les milieux de travail à tenir une minute de silence, à porter un ruban noir ou à tenir des activités de sensibilisation afin que l’on se souvienne de toutes ces travailleuses et de tous ces travailleurs décédés ou blessés au travail », poursuit David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN et responsable politique de la SST.

« Depuis plus de deux ans maintenant, des mécanismes de prévention et de participation sont déployés dans les milieux de travail au Québec. Malheureusement, force est d’admettre que ces mécanismes offrent des pouvoirs et des responsabilités moindres par rapport aux groupes prioritaires, ce qui explique en partie le lourd bilan lésionnel de l’année 2023. Si l’on désire vraiment que ce triste tableau change, les mécanismes de prévention et de participation doivent être pleinement étendus aux milieux de travail, les comités partiaires de SST doivent pouvoir agir et les représentantes et représentants en SST doivent bénéficier du temps nécessaire afin d’assainir nos milieux de travail », conclut Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN et responsable du dossier Santé et sécurité au travail.

À propos

Affilié à la Confédération des syndicats nationaux, le Conseil Central du Montréal métropolitain-CSN regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé répartis au sein de 360 syndicats de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et du territoire Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

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Un 28 avril qui marque un désolant record https://www.csn.qc.ca/actualites/un-28-avril-qui-marque-un-desolant-record/ Fri, 28 Apr 2023 11:00:22 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=88851 Le 28 avril, la Confédération des syndicats nationaux souligne chaque année la Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs décédés ou blessés au travail. Les données de 2022 marquent un sommet inégalé qui doit impérativement induire une prise de conscience collective en ce jour de mémoire.

« En 2022, ce sont 216 travailleuses et travailleurs, des sœurs, des frères, des pères, des mères, des ami-es et des collègues, qui sont décédés et qui ont laissé dans le deuil leurs proches à cause du travail. L’exposition à l’amiante et à la silice cristalline représente encore une fois les causes principales des maladies professionnelles meurtrières au Québec. Si on veut changer cette triste statistique, on doit constamment agir en prévention auprès d’équipements et de machines dangereuses, on doit assainir l’organisation du travail afin de corriger les climats toxiques et on doit encourager et soutenir les bonnes pratiques en matière de santé et sécurité du travail (SST) », déclare Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Chaque année, c’est environ 300 000 blessures et lésions professionnelles qui entrent dans les statistiques canadiennes. Au Québec en 2022, c’était près de 162 000 accidents du travail et lésions professionnelles, une augmentation de près de 57 000 accidents du travail, soit 61 % de plus qu’en 2021. Ce désolant record nous invite à redoubler d’ardeur dans notre prise de conscience et dans nos actes concrets qui changent la donne en matière de SST. Le 28 avril, nous invitons tous les milieux de travail à tenir une minute de silence, à porter un ruban noir ou à tenir des activités de sensibilisation afin que l’on se souvienne de toutes ces travailleuses et ces travailleurs décédés ou blessés au travail », poursuit madame Senneville.

« Après un an du début de l’application de la Loi 27, des mécanismes de prévention et de participation intérimaires sont déployés davantage dans plusieurs milieux de travail qui ne bénéficiaient d’aucune couverture en matière de prévention. Malheureusement, au lieu d’étendre les mécanismes éprouvés dont bénéficiaient les groupes prioritaires I et II – présence de comités paritaires en santé et sécurité du travail, de représentantes et représentants à la prévention et de programmes de prévention et de santé –, des mécanismes insuffisants et décevants ont été déployés dans les autres milieux de travail. Or, les données de 2022 nous indiquent clairement qu’il nous faut plus de prévention partout pour arriver à renverser cette tendance », conclut Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN et responsable politique du dossier SST.

À propos

Affilié à la Confédération des syndicats nationaux, le Conseil Central du Montréal métropolitain-CSN regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé répartis au sein de 360 syndicats de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et du territoire Eeyou Istchee Baie-James.

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PL-59: 59 heures de vigie devant l’Assemblée nationale pour que le gouvernement protège vraiment tout le monde https://www.csn.qc.ca/actualites/pl-59-59-heures-de-vigie-devant-lassemblee-nationale-pour-que-le-gouvernement-protege-vraiment-tout-le-monde/ Mon, 31 May 2021 11:15:33 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=79517 À l’unisson, des militantes et militants en provenance de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) et de l’Union des travailleuses et travailleurs accidentés ou malades (UTTAM), tiennent une vigie de 59 heures devant l’Assemblée nationale de 6 h le lundi 31 mai jusqu’à 17 h le mercredi 2 juin. Ils exigent des bonifications majeures au projet de loi 59 actuellement à l’étude au parlement.

Tout en respectant les mesures sanitaires, les militants réunis jour et nuit lancent un cri du cœur aux députés qui étudient la réforme en santé-sécurité du travail. Il est inacceptable qu’après des décennies d’attente, le Québec accouche d’un projet de loi aussi décevant qu’incomplet, qui va faire de grands oubliés pour longtemps, si les élus ne corrigent pas le tir maintenant.

  • Comment le gouvernement peut-il justifier auprès de celles et ceux qui font partie des groupes prioritaires – un modèle à suivre en matière de prévention – que désormais ces groupes n’existeront plus ? La santé-sécurité devra être négociée localement. Actuellement, des représentants syndicaux bénéficient du temps nécessaire afin d’assainir leurs milieux de travail et régler des situations dangereuses. Le modèle actuel ne doit pas être aboli. Il doit plutôt être appliqué à tous les secteurs d’activité.
  • Comment le gouvernement peut-il remettre en cause l’importance du paritarisme en matière de santé-sécurité ? Les instances qui discutent de SST doivent être paritaires. Pourquoi les employeurs pourraient-ils obtenir le droit de remplacer ou d’abolir les comités locaux en SST pour créer des comités multiétablissements, sans l’accord préalable de la partie syndicale ?
  • Comment le gouvernement pense-t-il régler les problématiques liées à la santé psychologique au travail s’il n’y a pas une application des mécanismes de prévention rigoureuse dans l’ensemble des milieux de travail du Québec ? Par ailleurs, des balises claires doivent encadrer le télétravail et statuer sur le droit à la déconnexion.

Mentionnons aussi que ce projet de loi prévoit de nombreux reculs injustifiés aux droits des victimes d’accidents et de maladies du travail en matière d’indemnisation et de réadaptation qui généreront des économies de 4,3 milliards de dollars, sur leur dos, pour les dix prochaines années.

Le projet du gouvernement s’apparente à un saupoudrage de quelques avancées en prévention, alors que l’essentiel n’est en fait que poudre aux yeux. Pourtant, le droit de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs du Québec, c’est d’œuvrer dans des environnements de travail sains où les dangers sont identifiés et éliminés à la source. En 2021 et pour l’avenir, il faut des représentants syndicaux à la prévention qui disposent de suffisamment de temps pour enquêter et corriger les lacunes dans tous les milieux de travail. C’est non négociable.

La colère est d’autant plus vive que, depuis des mois, les organisations syndicales et nombre d’organisations de la société confirment que ce projet de loi va laisser le Québec en queue de peloton des États nord-américains en matière de prévention avec, en plus, un risque de judiciarisation accrue. L’engorgement des tribunaux, déjà problématique, ne fera que s’accentuer. Il faut précisément viser l’objectif contraire.

Si le projet de loi 59 promet des économies aux employeurs du Québec, ce sont les accidentés et les malades du travail qui vont faire les frais de cette réforme. Ce n’est pas avec des demi-mesures en prévention et des reculs pernicieux en réparation et en soutien aux victimes d’accidents ou de maladies du travail que cette réforme fera progresser le Québec. Sans un sérieux coup de barre, le projet de loi 59 ne permettra pas à notre société de briller parmi les meilleures.

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Malgré 173 morts, le gouvernement s’entête à faire reculer le Québec https://www.csn.qc.ca/actualites/malgre-173-morts-le-gouvernement-sentete-a-faire-reculer-le-quebec/ Wed, 28 Apr 2021 10:00:34 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=79000 En cette Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs morts ou blessés au travail, le Québec pleure les 173 personnes qui ont perdu la vie en 2020 en tentant de la gagner. La province se souvient aussi de tous ceux et celles qui se sont blessés en travaillant. En cette année de pandémie, la CSN exprime également sa solidarité avec les victimes de la COVID-19, virus souvent propagé au travail.

« Ayons une pensée pour les 40 000 personnes des secteurs de la santé et des services sociaux, et tout le personnel qui participe à l’éducation de nos enfants, bien souvent des femmes, qui ont contracté le virus. N’oublions pas, non plus, les milliers de travailleuses et de travailleurs du secteur privé qui ont souffert de la maladie », rappelle David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN. Pour l’ensemble de ces gens, la CSN encourage ses membres, ses syndicats et ses organisations affiliées à observer une minute de silence à 10 heures, aujourd’hui, dans tous les milieux de travail.

«C’est quand même ironique qu’au cœur de cette funeste tragédie sanitaire, le gouvernement ne profite pas de l’occasion pour aller plus loin en matière de protection avec sa réforme en santé-sécurité. Le PL-59 fait reculer les droits des travailleuses et des travailleurs en limitant l’indemnisation et en reculant sur des acquis en prévention pour certains secteurs », s’indigne David Bergeron-Cyr.

En effet, la réforme va compliquer et judiciariser la réadaptation des victimes en échange de trop maigres avancées en prévention. Pire encore, l’abolition des groupes prioritaires prévus par la loi actuelle privera les milieux de travail industriels des mécanismes éprouvés depuis les 40 dernières années.

« La prévention, c’est non négociable. Ce qu’il faut, pour que le Québec cesse d’être le cancre en matière de santé-sécurité au Canada, est plutôt de ne pas seulement étendre les mécanismes de prévention à l’ensemble des milieux de travail, mais également leur donner tous les outils nécessaires à leur prise en charge. Les travailleuses et les travailleurs ne doivent pas devenir les victimes de la réforme qui semble plutôt vouloir économiser sur leur dos », déplore le vice-président de la centrale.

Des conséquences pour longtemps  

Il est minuit moins une pour bonifier le projet de loi 59, toujours à l’étude. À quand, par exemple, une vraie reconnaissance des problèmes d’épuisement au travail ? Quand va-t-on répandre les mécanismes de prévention efficaces, décentralisés avec des moyens encadrés pour les faire fonctionner ? Quand va-t-on admettre que lorsque le travail nous blesse, physiquement et psychologiquement, il faut le reconnaitre, sans tracasseries administratives ?

« Il aura fallu 40 ans pour accoucher d’une nécessaire réforme en santé-sécurité au travail. Nous sommes en train de rater un rendez-vous historique. Les conséquences du PL-59 risquent de nous affliger collectivement pour longtemps. Cette réforme ne doit pas être un affront à la mémoire des disparu-es dont nous nous souvenons en ce 28 avril », conclut-il.

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Jouer à la cachette… dans l’amiante https://www.csn.qc.ca/actualites/jouer-a-la-cachette-dans-lamiante/ Thu, 28 Jan 2021 17:13:21 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=78324 C’est un enquêteur de la Commission des normes, de l’équité de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) qui a ordonné la suspension des travaux le 26 novembre dernier après avoir visité deux propriétés de l’entreprise où des travaux en cours ne respectaient pas le Code de sécurité pour les travaux de construction.

Dans son rapport d’intervention, l’enquêteur justifie sa décision en écrivant qu’il y a « danger pour la santé, la sécurité ou l’intégrité physique des travailleurs », notamment en raison de la présence de matériaux susceptibles de contenir de l’amiante et de la friabilité de ceux-ci. Il ajoute également « [qu’] aucun rapport d’échantillonnage ni autre mesure de dépistage n’a été fait sur les lieux de travail » et « [qu’] aucune procédure de décontamination […] n’est prévue ou appliquée. »

Cette situation n’est peut-être pas exceptionnelle, estime le syndicat. Selon lui, il est fort probable que d’autres travaux aient été réalisés sans égards au protocole et sans que les tests de dépistage aient été effectués.

« C’est difficile d’avoir un portrait clair de la situation, explique Daniel McSween, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Structures métropolitaines–CSN. On ne voit pas les travailleurs sous-traitants, car ils travaillent quand on n’est pas là. Un moment donné, on voit un chantier apparaître sans avertissements. »

Tourner les coins ronds pour sauver une piastre
Lorsqu’il y a présence d’amiante dans les matériaux — ou lorsqu’un employeur ne fait pas les tests pour en vérifier la présence — cela complique considérablement les travaux.

« Tu dois mettre une bâche devant la porte et, avant de rentrer, tu dois faire une zone propre où tu te changes ; tu enfiles une combinaison de protection jetable, des gants, un masque à pastille, etc., explique M. McSween. Il faut d’abord décontaminer les lieux, c’est-à-dire enlever tous les matériaux qui peuvent émettre de la poussière d’amiante et les mettre dans des sacs jaunes. »

La présence d’amiante dans les bâtiments de Structures métropolitaines a été détectée pour la première fois il y a un peu plus d’un an, après qu’une infiltration d’eau a créé des dommages considérables dans l’un de ces bâtiments. Puisque les autres édifices détenus par le promoteur ont été construits durant la même période, la présence d’amiante y est aussi fortement suspectée. Le directeur de la compagnie n’avait alors pas voulu faire tester immédiatement l’ensemble de ses bâtiments pour les inscrire au registre de l’amiante, s’engageant plutôt à effectuer les tests avant de procéder à d’éventuels travaux.

« Au début, c’était nous qui faisions les aménagements de salles de bain et les autres travaux de ce genre, se rappelle M. McSween. Nous connaissons le protocole à suivre afin de réaliser ces travaux de manière sécuritaire pour les travailleurs et pour les locataires. Maintenant, nos gars continuent à faire les petits travaux quand même, mais plusieurs gros travaux sont effectués par des sous-traitants en dehors des heures normales de travail. »

À qui la faute ?
Mais est-ce que Structures métropolitaines est vraiment à blâmer ? Après tout, la compagnie a octroyé un bon de commande à une entreprise externe qui agit à titre de maître d’œuvre des chantiers. C’est donc cette dernière qui est responsable de l’exécution de l’ensemble des travaux et de l’octroi des contrats aux employeurs sous-traitants.

Or, le syndicat affirme avoir informé à maintes reprises l’employeur des agissements des sous-traitants, mais il n’a jamais donné suite.

Au-delà de l’indifférence et du mépris troublant démontrés par cette attitude envers la santé des salarié-es et des locataires de l’immeuble, l’employeur joue, selon toute vraisemblance, un rôle bien plus important qu’il ne veut le laisser croire. Comme le note l’enquêteur de la CNESST dans son avis d’intervention, « aucun avis d’ouverture de chantier n’a été acheminé à la CNESST […] avant le début des travaux. »

« Quand tu refais une salle de bain au complet, tu dois soumettre un avis d’ouverture de chantier à la CNESST. Si ce n’est pas fait, il n’y a aucune trace du chantier nulle part. C’est à Structures métropolitaines que revient cette responsabilité et ils ne le font pas », relate finalement le président du syndicat.

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La CSN exige des modifications en profondeur pour vraiment protéger tout le monde https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-exige-des-modifications-en-profondeur-pour-vraiment-proteger-tout-le-monde/ Thu, 21 Jan 2021 21:15:37 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=78230 Dans un mémoire étoffé, présenté en commission parlementaire cet après-midi, la CSN exige une bonification importante du projet de loi 59 du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet. « Ça fait des dizaines d’années que la CSN demande une nécessaire révision des vieilles lois en santé-sécurité. Au nom de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs québécois, nous n’avons pas le droit de rater ce rendez-vous et de bâcler la réforme », martèle d’emblée Jacques Létourneau, président de la CSN.

La confédération reconnaît certaines avancées dans le texte déposé par le gouvernement de François Legault. Mais, elle dénonce aussi les importants reculs. « Au lieu d’étendre à tout le monde les succès enregistrés au fil des ans par les groupes prioritaires en matière de prévention — comme dans le secteur de l’industrie lourde —, le gouvernement coupe dans leurs droits. C’est reçu comme une gifle », s’indigne Jacques Létourneau. En effet, dans ces milieux, PL-59 réduira les pouvoirs et le temps alloué aux représentants à la prévention pour procéder aux inspections et aux enquêtes.

En contrepartie, dans les milieux jugés à risque faible, comme l’éducation ou certains secteurs de la santé — majoritairement féminins — les minutes octroyées à la prévention seront nettement insuffisantes. La détermination des niveaux de risque doit d’être revue. « En ces temps de pandémie, qui au Québec croit sérieusement que celles et ceux qui accompagnent les jeunes dans nos écoles ou qui soignent les patients dans nos hôpitaux sont à risque faible? C’est absurde », selon M. Létourneau.

L’épuisement professionnel : grand oublié de PL-59

Si les risques psychosociaux et le stress post-traumatique sont enfin reconnus, le projet de loi ne va pas assez loin en matière de santé psychologique. Rien n’est prévu concernant le « mal du siècle » : l’épuisement professionnel. On sait que cette forme d’épuisement résulte souvent d’une organisation du travail déficiente ou de pratiques de gestion malsaines. Le gouvernement doit adapter sa réforme pour reconnaître cette réalité.

Accroissement inquiétant des pouvoirs de la CNESST

La CNESST disposerait d’un pouvoir réglementaire additionnel pour restreindre les soins et les moyens à déployer afin de permettre la réadaptation entière d’une ou d’un accidenté-e du travail. Cette mesure ouvre-t-elle la porte à la réalisation d’économies sur leur dos?

Aussi, PL-59 apporte des changements qui affectent particulièrement le retrait préventif de la travailleuse enceinte ou qui allaite. Le gouvernement veut-il limiter la portée de cette avancée pour les femmes en restreignant les risques pour lesquels le retrait préventif serait applicable? Il faut rappeler que cette mesure permet de prendre acte des risques du milieu de travail et de s’y attaquer. Ce qui en fait une mesure de SST essentielle et non une mesure sociale, comme le prétendent certains employeurs.

Mobilisation et campagne publicitaire

La CSN et ses organisations affiliées partout au Québec réclament une bonification importante du PL-59. « Nos membres se mobilisent pour que le Québec cesse d’être dernier de classe en santé-sécurité au travail. La réforme aura un impact majeur sur la vie des travailleuses et des travailleurs. Le gouvernement serait irresponsable d’en oublier en chemin », conclut Jacques Létourneau.

La CSN a créé le site SSTvraiment.org afin de vulgariser et d’expliquer comment la réforme du gouvernement doit être bonifiée afin de vraiment protéger tout le monde. Une vaste campagne publicitaire dans chaque région du Québec est également en cours afin de sensibiliser les travailleuses et les travailleurs québécois aux manquements de cette réforme.

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COVID-19 : le gouvernement doit dépoussiérer d’urgence les lois en matière de santé et sécurité au travail https://www.csn.qc.ca/actualites/covid-19-le-gouvernement-doit-depoussierer-durgence-les-lois-en-matiere-de-sante-et-securite-au-travail/ Fri, 16 Oct 2020 11:00:16 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=76609 Deux vagues de pandémie de COVID-19 qui frappent : jamais nos milieux de travail n’auront été aussi fortement soumis aux multiples défis que représente la santé-sécurité au travail (SST). Nos 300 000 membres doivent adapter leur quotidien et placer la SST au centre de leurs préoccupations. Or, il s’agit d’une responsabilité partagée.

« Je veux inciter les travailleuses et les travailleurs du Québec à se protéger, mais aussi à être très vigilants face aux employeurs pour que ceux-ci fournissent les équipements de protection individuelle adéquats. Il est primordial de défendre le droit de travailler sans risquer sa vie ou celle de nos proches », martèle Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

Le Québec en queue de peloton

Pour accroître la protection des travailleuses et des travailleurs, le gouvernement Legault doit agir de toute urgence. « Je demande au ministre du Travail, Jean Boulet, de déposer au plus vite les projets de loi qu’il devait présenter en 2019 afin de moderniser la Loi sur la santé et la sécurité du travail (LSST) et la Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles (LATMP). Ces deux lois doivent être dépoussiérées sans délai », exhorte Jean Lacharité.

En effet, si le Québec agissait en réel précurseur dans les années 80 en matière de SST, nous traînons désormais en queue de peloton. Aujourd’hui, 75 % des travailleuses et travailleurs ne sont pas protégés par les mécanismes de prévention législatifs. Aussi, alors que le monde du travail change à la vitesse grand V, la liste des maladies professionnelles reconnues n’a été ni revue ni mise à jour depuis son adoption en 1985. Par exemple, les maladies à caractère psychologique n’y figurent même pas.

Du 18 au 24 octobre, lors de la Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail (semaineSST.org), la CSN réitère l’importance d’adopter des mesures préventives visant l’élimination des dangers à la source. En ce sens, la réforme des lois est un allié incontournable.

 

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Un fantasme patronal qui se concrétise https://www.csn.qc.ca/actualites/un-fantasme-patronal-qui-se-concretise/ Wed, 08 Nov 2017 17:59:20 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=64656 En déposant le règlement qui autorise le recours à des bénévoles pour des travaux de construction et d’entretien dans les secteurs résidentiel, institutionnel et commercial, le ministère québécois du Travail satisfait un fantasme patronal de dérèglementation à outrance, a dénoncé le président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jacques Létourneau.

« Ça n’a aucun sens de permettre que de tels travaux puissent être exécutés par des bénévoles, au détriment d’ouvriers spécialisés possédant une formation professionnelle conséquente et une expertise dans l’exécution de tâches précises et complexes, a précisé le porte-parole de la CSN. Toutes les règles de santé et de sécurité, autant que la qualité des travaux et l’imputabilité pour s’assurer de la conformité des travaux, sont ainsi balayées du revers de la main. »

Ces dernières années, pas moins de 200 écoles ont connu un problème de salubrité qui ont rendu des enfants et du personnel malades, en raison d’un sous-financement qui a affecté les services publics. « Plusieurs établissements scolaires sont dans un réel état de délabrement et nous estimons que les travaux d’entretien ou de réfection doivent être exécutés par des personnes compétentes pour prévenir d’autres problèmes de contamination et de moisissure », a poursuivi Jacques Létourneau.

Il en va de même dans la santé et les services sociaux où les coupes budgétaires ont fait des ravages. D’ailleurs, la présence d’amiante dans les établissements publics nécessite le respect de règles et de protocoles rigoureux pour éviter d’autres problèmes de santé et de sécurité du travail.

« Nous avons déjà dénoncé les intentions du gouvernement du Québec de pallier au sous-financement des services publics par le recours au bénévolat, a renchéri le président de la CSN. L’État a une responsabilité de s’assurer que les travaux nécessaires sont de qualité et il doit agir en conséquence. Les surplus dont dispose l’État, qui résultent d’ailleurs de mesures d’austérité, permettent de faire appel à des travailleuses et à des travailleurs spécialisés et, bien entendu, rémunérés. »

La CSN estime en outre que le désassujettissement de l’industrie de la construction, tout en privant de revenus des travailleuses et des travailleurs qui oeuvrent en moyenne moins de six mois par année, encourage le travail clandestin. « Comment ne pas craindre que des jobineux envahissent le secteur résidentiel et commercial en prétextant du bénévolat pour, en fin de compte, priver l’État de revenus, a mentionné le président de la CSN–Construction, Pierre Brassard. Dans le secteur de la construction, le Québec compte sur une main-d’œuvre compétente et productive qui assure la qualité des réalisations, en raison des normes qui y ont été établies au cours des dernières décennies, comme la formation professionnelle, les règles de délivrance des certificats de compétence et la santé-sécurité.

Jacques Létourneau : « En déposant ce règlement, le gouvernement libéral démontre une fois de plus son préjugé favorable au patronat. Comme employeur, il souhaite sûrement réaliser des économies qui sont contraires aux intérêts de la population, qui plus est, sur le dos des travailleuses et des travailleurs. »

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Le syndicat prend la juste mesure de la situation https://www.csn.qc.ca/actualites/le-syndicat-prend-la-juste-mesure-de-la-situation/ Mon, 06 Nov 2017 11:00:16 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=64625 Lors d’une assemblée générale tenue samedi matin dernier à 10 h, le Syndicat du personnel de soutien de la Commission scolaire des Monts-et-Marées–CSN (SPSCSMM-CSN), au Bas-Saint-Laurent, a rencontré ses membres travaillant à l’École secondaire Armand-Saint-Onge afin de faire le point sur la présence d’amiante dans leur établissement.

« Pour nous, il s’agit d’une situation préoccupante et nous avons pris la juste mesure de celle-ci. Depuis le lundi 30 octobre, tout le personnel a été évacué de l’école et il sera relocalisé dans d’autres établissements en attendant la décontamination complète de la bâtisse. Jeudi dernier, nous avons convoqué nos membres en assemblée générale afin de faire le point avec eux, tout en prévoyant les mesures de santé et de sécurité du travail qu’il nous faut mettre de l’avant afin d’assurer à toutes et à tous un suivi rigoureux de la situation actuelle », de déclarer Darrel Gauthier, président du SPSCSMM.

À la fin du mois d’août dernier, la commission scolaire a engagé une firme afin de nettoyer les conduits de ventilation de la bibliothèque de l’établissement. Les employé-es de la firme ont alors constaté la présence de flocage d’amiante à l’intérieur de ceux-ci. Après avoir inspecté plusieurs autres conduits de ventilation, la direction de la commission scolaire a décidé de fermer l’école à ses 600 élèves ainsi qu’à tout son personnel.

« Dès lundi, nous rencontrons les responsables des ressources humaines de l’établissement pour faire le point sur la situation. Nous allons exiger les résultats des tests d’air effectués dans l’école et ceux touchant également aux substances d’amiante trouvées sur place. Notre experte de la CSN en matière de santé et sécurité du travail (SST), Isabelle Ménard, nous accompagnera tout au long du processus. La question de la relocalisation et des conditions temporaires de travail seront également à l’ordre du jour », de souligner Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Étant donné la situation, en plus de veiller à la nomination d’une personne responsable de l’amiante au sein du syndicat, madame Ménard a interpellé la Direction de la santé publique de la région afin de la tenir informée de la situation.

Le syndicat réclame le registre

« Afin de veiller à une gestion sécuritaire de leurs bâtiments, les institutions publiques ont l’obligation de tenir un registre des lieux sous leur juridiction où il y a présence d’amiante. Nous allons donc demander ce document à la commission scolaire afin de voir s’il n’y aurait pas d’autres écoles nécessitant une intervention. Nous demeurons donc à l’affût de la situation à cette école tout en nous intéressant vivement aux 30 autres établissements. En attendant, nous avons invité chaque employé-e à rencontrer leur médecin de manière préventive en précisant qu’ils ont été potentiellement exposés à de l’amiante, afin de protéger leurs recours en vertu de lois applicables en matière de SST », de préciser Sylvie Tremblay, vice-présidente trésorière de la FEESP–CSN et responsable politique du secteur scolaire.

« Je tiens à rassurer toutes les travailleuses et tous les travailleurs qui font face à cette situation préoccupante et complexe : la CSN est là, nous prenons la situation très au sérieux et nous serons là pour vous accompagner tout au long des démarches déjà entreprises. Nous ne lésinerons pas sur les moyens à mettre en œuvre pour que nos enfants puissent suivre leur parcours scolaire dans des écoles sécuritaires pour toutes et pour tous », de conclure Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN).

À propos

Le Syndicat du personnel de soutien de la Commission scolaire des Monts-et-Marées–CSN regroupe environ 330 membres répartis dans 31 écoles. Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN regroupe 110 syndicats représentant 10 000 membres. La Fédération des employées et employés de services publics–CSN compte plus de 60 000 membres.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Semaine nationale de la SST : Voir loin et viser la prévention https://www.csn.qc.ca/actualites/semaine-sst-voir-loin-et-viser-la-prevention-afin-de-limiter-les-drames-humains-dans-les-milieux-de-travail/ Tue, 10 Oct 2017 16:15:37 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=64278 Du 15 au 21 octobre se tient la Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail (SST). À cette occasion, la CSN souhaite rappeler à toutes les travailleuses et à tous les travailleurs, de même qu’à ses quelque 300 000 membres des secteurs privé et public l’importance de la prévention.

Prévenir, c’est anticiper. En identifiant les risques et en prévoyant les dangers, nous nous donnons les moyens de corriger les situations problématiques dans un milieu de travail pour éviter que des accidents et des maladies professionnelles de nature physique et psychologique ne se produisent. Voilà pourquoi, cette année, nous adoptons le thème « Voir loin, viser la prévention ».

« S’il est vrai que le milieu syndical a marqué des points en santé et sécurité du travail au cours des dernières années, s’occuper de prévention demeure un défi quotidien dans un monde de plus en plus compétitif, où la productivité et la rentabilité sont devenues des obsessions » rappelle Jean Lacharité, vice-président de la CSN. C’est donc en amont qu’il faut continuer notre action pour sensibiliser les employeurs et les gouvernements aux risques liés au travail.

Des statistiques désastreuses

Rappelons les statistiques inquiétantes dévoilées en 2016 par la CNESST, les pires enregistrées depuis les dix dernières années. On déplorait 80 morts à la suite d’un accident (11 de plus qu’en 2015) et 137 décès à la suite d’une maladie professionnelle (10 de plus qu’en 2015).  « Il est inacceptable que le travail rende malade, pis encore, qu’il tue autant dans toutes les régions du Québec », dénonce Jean Lacharité.

À l’écoute, la CSN et ses organisations affiliées invitent les membres à leur faire part des problèmes de santé et de sécurité au travail vécus dans leur milieu, pour s’attaquer concrètement à ces enjeux, trouver des solutions et agir.

Par ailleurs, le site web semaineSST.org présente un éventail d’informations, de liens et d’outils pour faciliter les échanges pendant la campagne.

Bonne Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail!

 

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Un incontournable dans le domaine https://www.csn.qc.ca/actualites/un-incontournable-dans-le-domaine/ Tue, 31 Jan 2017 15:30:03 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=57988 L’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail, l’IRSST, est un organisme à découvrir. Les outils qu’il développe sont assurément à intégrer dans notre boîte à
outil syndicale.

Le site web de l’IRSST est une mine de renseignements pour aider les syndicats et les employeurs à mieux faire de la prévention. On y trouve ses publications (rapports, guides, conférences, vidéos, etc.), de même qu’un accès facile et convivial à d’autres sources d’information.

L’IRSST commence une nouvelle planification quinquennale de ses recherches. Toujours innovante, l’équipe de planification a déployé une ample consultation des partenaires à laquelle plusieurs de nos militants ont participé. En attendant les résultats de cette consultation, nous vous invitons à faire connaissance avec cet important institut.

L’IRSST est un organisme à but non lucratif, paritaire, c’est-à-dire que son conseil d’administration est composé d’un nombre égal de représentants syndicaux et patronaux. « Le fait d’œuvrer dans une telle structure commande une approche du travail basée sur l’objectivité, la neutralité et le respect des parties. »

Les plans d’action quinquennaux et les projets de recherche sont discutés et approfondis au sein du Conseil scientifique composé de quatorze représentantes et représentants, dont quatre des associations patronales, quatre des organisations syndicales et six du monde scientifique. La présence des deux représentants de la CSN permet de défendre des projets de recherche qui répondent aux besoins réels des travailleuses et des travailleurs.

Un peu d’histoire

En 1977, le gouvernement Lévesque annonce son intention de faire de la santé et sécurité du travail un enjeu prioritaire et la nouvelle Loi sur la santé et la sécurité du travail est adoptée en 1979. L’article 169 de la loi stipule que « le gouvernement peut, sur recommandation du ministre, constituer un organisme ayant comme fonction la recherche en santé et en sécurité du travail ».

C’est ainsi que l’IRSST est né le 28 novem­bre 1980. Premier institut de recherche dans le domaine au Canada, l’IRSST possède des laboratoires parmi les plus performants et les plus certifiés du Canada. En plus des chercheurs à l’interne, il soutient la recherche externe et offre des bourses pour la formation de chercheurs.

Au cours des années, plusieurs thématiques ont été développées, notamment les troubles musculosquelettiques, le béryllium, la santé-sécurité du travail des travailleurs en situation de vulnérabilité, etc. Pour enrichir la recherche, des partenariats avec plusieurs organismes ont été conclus, entre autres avec le centre de recherche des États-Unis (NIOSH), de la France (INRS) et du Japon (JNIOSH). Les chercheurs de l’institut participent à des comités ISO (organisation internationale de normalisation) qui déterminent certaines normes en matière de santé et de sécurité du travail.

Si vous êtes en quête d’informations fiables et rigoureuses à propos de l’amiante, des zoonoses, des troubles musculosquelettiques ou de la santé psychologique au travail, le site de l’IRSST vous sera sûrement d’une grande utilité. Après le portail de formation de la CSN, celui de l’IRSST est à placer dans vos favoris.

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Les moisissures et l’amiante imposent un déménagement https://www.csn.qc.ca/actualites/les-moisissures-et-lamiante-imposent-un-demenagement/ Fri, 21 Aug 2015 14:16:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/les-moisissures-et-lamiante-imposent-un-demenagement/ Des spécialistes de la prévention des maladies doivent travailler dans un immeuble loué dans le Parc La Fontaine, insalubre, plein de moisissures et d’amiante. Après un an et demi d’exposition continue aux moisissures, des employés ont développé des maladies pulmonaires. Certains ont fait des réclamations à la CSST. Cette situation est d’autant plus difficile à comprendre qu’il existe une solution moins coûteuse à portée de main. Le gouvernement possède en effet un édifice vide, celui qui servait à l’Agence de santé et de services sociaux, qui se trouve à six minutes de marche! Le CIUSSS Centre-Est-de-l’Île-de-Montréal, dont fait maintenant partie la Direction de la santé publique de Montréal, est l’employeur qui loge ce personnel au 1301, rue Sherbrooke est dans le pavillon La Fontaine.

Propriété de la Ville de Montréal, ce pavillon héberge aussi une garderie qui relève de l’UQAM et des travailleurs de l’arrondissement qui veillent à l’entretien du parc. C’est environ 500 personnes au total. Depuis le verglas de 1998, de nombreuses infiltrations d’eau ont abîmé l’édifice, maintenant contaminé de moisissures. Il a fallu qu’un plafond s’effondre pour qu’on s’intéresse à l’état de santé du personnel et à celui du bâtiment. C’était en janvier 2014. Les moisissures, visibles à plusieurs endroits, et les mauvaises odeurs font croire qu’une inspection approfondie de l’enveloppe du bâtiment alourdirait le constat. Aux prises avec des coupures budgétaires de 30 %, l’administration de la santé publique a décidé de sous-louer un des locaux. Le 22 juin et le 17 juillet arrivaient donc 42 nouveaux employés du CIUSSS. Aussitôt installés, certains d’entre eux ont développé des symptômes, les forçant à changer de local.

Avec le temps, d’autres risquent de développer, eux aussi, des problèmes de santé. La Ville de Montréal effectuera des travaux majeurs dès cet automne, ce qui entraînera la fermeture de deux ailes du pavillon : amiante et moisissures obligent. Si le passé est garant de l’avenir, il y a lieu de s’inquiéter. En effet, entre 2000 et 2014, des travaux qui auraient dû se faire en « condition amiante » ont été réalisés sans que les règles n’aient été respectées. Une douzaine d’événements documentés révèlent que le personnel de santé publique a été ainsi exposé aux poussières d’amiante, parfois sur plusieurs mois.

Une solution à moindre coût

« Pourquoi ne pas relocaliser le personnel maintenant que l’édifice de l’ancienne Agence de santé est vide ? Le gouvernement pourrait mettre fin à un bail coûteux tout en réglant des problèmes de santé », affirme Nancy Corriveau, présidente du Syndicat des technicien-nes et des professionnel-les de la santé et des services sociaux du Québec-STEPSSSQ (FP–CSN). L’ancienne Agence, située rue St-Denis, compte encore aujourd’hui quelque 500 espaces de bureaux équipés. D’importantes économies seraient possibles pour l’employeur, tant avec la fin du bail avec la Ville qu’avec la diminution du nombre d’absences pour maladies professionnelles.

Conflit d’intérêt

Le déménagement, bien qu’il soit le meilleur moyen de protéger la santé des travailleurs, ne fait curieusement jamais partie des solutions envisagées par l’employeur ou la CSST. La CSST a plutôt émis de nombreuses dérogations et demandes de correction, mais a également accepté de nombreux délais pour s’y conformer. Les problèmes persistent toujours. « Depuis le début de cette affaire, plutôt que de faire appel à une expertise externe pour évaluer l’impact sur la santé de l’état de ses propres locaux, le directeur de santé publique, Richard Massé, a persisté à se placer dans une situation où il est juge et partie », dénonce Michel Tremblay, président de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), dont fait partie le STEPSSSQ. L’absence d’un avis externe neutre qui se prononcerait sur les risques liés à l’immeuble fait en sorte que la CSST utilise encore une approche au cas par cas. La CSN réclamait déjà une action immédiate dans ce dossier en mars 2014. « On ne peut plus laisser moisir la situation, il est grand temps d’agir », ajoute Michel Tremblay.

À propos

La Fédération des professionnèles (FP) compte quelque 8 000 membres qui oeuvrent dans plusieurs secteurs, dont celui de la santé et des services sociaux. Le STEPSSSQ (FP-CSN) représente 2 400 techniciens-nes et professionnels-les de la santé et des services sociaux œuvrant dans différentes missions, dont les directions de santé publique.

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