Assurance médicaments – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Thu, 23 May 2024 18:33:21 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Assurance médicaments – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 Consensus pour un régime d’assurance médicaments public et universel https://www.csn.qc.ca/actualites/consensus-pour-un-regime-dassurance-medicaments-public-et-universel/ Thu, 23 May 2024 18:33:21 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=97836 Alors que se déroulent les auditions en comité parlementaire, neuf organisations syndicales et communautaires représentant plus d’un million de citoyennes et de citoyens du Québec saluent le projet de loi C-64 du gouvernement fédéral. « Jamais nous n’avons été aussi près de la mise en place d’un véritable régime public et universel d’assurance médicaments. Le régime hybride public-privé en place au Québec crée un système à deux vitesses non viable qui doit être corrigé », déclare Maxime Dorais, codirecteur général de l’Union des consommateurs, au nom des neuf organisations.

Dans leur mémoire, les organisations rappellent que le régime d’assurance médicaments québécois actuel est loin d’avoir garanti à toutes et à tous un accès raisonnable et équitable aux médicaments, comme prévu dans la Loi sur l’assurance médicaments du Québec. « Les divers frais exigés lorsqu’on se procure des médicaments sont en réalité des tickets modérateurs qui ont un effet dissuasif : des gens sautent des doses ou se privent de médicaments parce qu’ils n’ont pas les moyens de se les procurer », poursuit M. Dorais. La hausse des coûts des médicaments met par ailleurs une pression accrue sur les régimes privés, menant des milieux de travail à abandonner leurs assurances et ainsi perdre l’ensemble de leur couverture.

Le projet de loi C-64 met en place un cadre devant mener à la création d’un régime d’assurance médicaments public et universel. « Nous demandons au gouvernement fédéral de ne pas céder aux provinces et aux territoires qui demandent un droit de retrait inconditionnel avec pleine compensation financière. Si le Québec souhaite obtenir sa part de financement, l’obligation de mettre sur pied un régime public et universel d’assurance médicaments doit être maintenue. Nous demandons également que les paiements aux provinces et aux territoires ne soient effectués que dans le seul cas où ils permettent d’offrir une couverture entièrement publique et universelle au premier dollar et à payeur unique », continue M. Dorais.

Les organisations revendiquent aussi qu’une stratégie globale de financement équitable soit mise en place rapidement afin d’instaurer un régime public et universel, couvrant toutes les catégories de médicaments, en concertation avec les provinces et les territoires. La gratuité des médicaments devrait aussi s’appliquer à tous les médicaments qui seront couverts par l’éventuelle liste nationale.

Pour consulter le mémoire : https://uniondesconsommateurs.ca/memoire-c-64/

 

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À propos

Les neuf organisations sont : l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), la Coalition solidarité santé (CSS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles (TRPOCB) et l’Union des consommateurs qui représente 15 associations de défense des droits des consommateurs.

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Assurance médicaments au fédéral : un pas essentiel dans la bonne direction https://www.csn.qc.ca/actualites/assurance-medicaments-au-federal-un-pas-essentiel-dans-la-bonne-direction/ Thu, 29 Feb 2024 21:16:57 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=94361 La CSD, la CSN, la CSQ et la FTQ accueillent favorablement le dépôt d’un projet de loi sur l’assurance médicaments par le gouvernement fédéral, lequel jette les bases d’un éventuel régime public et universel d’assurance médicaments. Plusieurs éléments de ce projet de loi sont encourageants pour la suite des choses, notamment la prise en compte des principes de la Loi canadienne sur la santé (gestion publique, intégralité, universalité, transférabilité et accessibilité), le maintien du financement à long terme de la part du palier fédéral, l’inclusion des contraceptifs et des produits connexes au diabète, ainsi qu’une couverture au premier dollar. Beaucoup de travail reste à faire avant d’arriver à un régime d’assurance médicaments qui répond véritablement aux besoins de la population. Le projet de loi laisse poindre une importante phase de négociations entre Ottawa et les provinces. Les centrales surveillent l’évolution de l’ensemble des travaux et prendront le temps de bien étudier le projet de loi et souhaitent participer aux consultations à son sujet.

« Le régime hybride du Québec, avec un régime public et des régimes privés, n’a pas rempli ses promesses. Selon nous, il ne doit en aucun cas servir de modèle au reste du Canada. C’est un régime coûteux, inefficace et inéquitable. Les Québécois et les Québécoises méritent mieux. Ils ont besoin le plus rapidement possible d’un régime public et universel d’assurance médicaments », rappelle le secrétaire-trésorier de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Luc Beauregard.

« Avec la hausse du coût de la vie, plusieurs Québécois et Québécoises ont de la difficulté à joindre les deux bouts. Chaque année, plus d’une personne sur dix se prive de médicaments d’ordonnance, faute de moyens financiers. Ça n’a aucun sens de tolérer une telle situation. Les médicaments devraient être gratuits parce que personne ne fait le choix d’être malade et de consommer des médicaments », déplore la présidente de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Magali Picard.

Les centrales syndicales croient que le Québec fait actuellement fausse route en demandant un droit de retrait inconditionnel. « Pour nous, il ne serait pas acceptable que le Québec reçoive des fonds fédéraux sans condition dans le but de maintenir un régime dysfonctionnel et inéquitable, explique la présidente de la Confédération des syndicats nationaux, Caroline Senneville. Par contre, le gouvernement fédéral doit se montrer ouvert envers les provinces qui souhaitent bénéficier de transferts en vue de financer des régimes publics universels provinciaux et c’est la voie que devrait tenter le gouvernement du Québec. »

«Il est inconcevable que la santé d’une personne dépende de ses revenus ou fasse l’objet de négociations. Et même si le Québec a son propre régime, son régime discrimine les personnes ayant un moins bon revenu. Un régime réellement public et universel doit consacrer le droit pour toutes et tous à l’accès aisé aux médicaments. Tant au Québec qu’au Canada, il existe un fort consensus pour la mise en place d’un régime public et universel d’assurance médicaments, et le moment est venu d’aller au-delà des chicanes constitutionnelles pour que l’ensemble de la population ait réellement accès à des médicaments abordables», avance le président de la CSD, Luc Vachon.

La FTQ, la CSN, la CSQ et la CSD représentent plus d’un million de travailleuses et de travailleurs. Ensemble, elles mènent la campagne La pièce manquante visant la mise en œuvre d’un régime public et universel d’assurance médicaments.

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Médicaments et soins dentaires, une occasion à saisir pour le Canada https://www.csn.qc.ca/actualites/medicaments-et-soins-dentaires-une-occasion-a-saisir-pour-le-canada/ Tue, 22 Mar 2022 21:20:59 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=81996 La Confédération des syndicats nationaux (CSN) encourage les partis politiques à Ottawa à s’engager dans la mise en place concrète d’un régime universel d’assurance-médicaments au Canada et de politiques assurant l’accès à des services dentaires pour les Canadiennes et les Canadiens qui en ont le plus besoin. Ces mesures, ainsi qu’un soutien accru du gouvernement fédéral au logement abordable, sont au cœur d’une alliance annoncée plus tôt aujourd’hui entre le Parti libéral du Canada et le Nouveau parti démocratique. Ce dernier s’engage à appuyer le gouvernement à la Chambre des communes pour l’adoption des prochains budgets en échange de l’engagement du gouvernement à travailler activement à la mise en place de ces mesures.

« Pour nous, il en va de la responsabilité de tous les élu-es de la Chambre des communes de travailler activement à la mise en œuvre de ces politiques, explique la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Nous appelons toutes et tous les députés à mettre l’intérêt collectif au sommet des priorités pour que ces projets deviennent réalité. Il est grand temps que toutes les Canadiennes et tous les Canadiens aient accès aux médicaments dont ils ont besoin. Ce sont aussi de bonnes politiques sur le plan économique, car cela permet de renforcer les services publics partout au pays, notamment au Québec tout en permettant un meilleur contrôle de la croissance des coûts du système, les médicaments en étant une composante importante. »

La CSN se montrera très vigilante pour s’assurer que les Québécoises et les Québécois bénéficient de ce nouveau régime universel, car le régime québécois actuel d’assurance-médicaments ne correspond plus à nos besoins collectifs, notamment en raison des problèmes d’accessibilité, d’équité et de contrôle des coûts.

En parallèle, la CSN réitère l’importance pour le gouvernement fédéral d’augmenter le niveau de ses transferts aux provinces en matière de santé et de services sociaux.

Notons enfin que l’entente d’alliance PLC–NPD prévoit la présentation d’un projet de loi visant à interdire l’emploi de travailleurs de remplacement (briseurs de grève) lors de conflit de travail dans des entreprises sous juridiction fédérale.

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Débat PLC, Bloc Québécois et NPD sur l’assurance médicaments publique et universelle https://www.csn.qc.ca/actualites/debat-plc-bloc-quebecois-et-npd-sur-lassurance-medicaments-publique-et-universelle/ Wed, 15 Sep 2021 18:23:37 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=80477 Profitant de la présente campagne électorale fédérale, nos organisations syndicales, Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Confédération des syndicats nationaux (CSN), Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et Centrale des syndicats démocratiques (CSD), organisent un débat sur l’implantation d’un régime public et universel d’assurance médicaments. Le Parti libéral du Canada, le Bloc Québécois et le Nouveau Parti démocratique ont accepté l’invitation.  Malheureusement, le Parti conservateur du Canada a décliné l’invitation. Ce débat est ouvert au public sur la plateforme Zoom le 16 septembre prochain de 19 h à 20 h.

Pour les travailleurs et travailleuses que nous représentons, et pour l’ensemble de la population québécoise, il est temps d’instaurer un véritable régime d’assurance médicaments public et universel. Trop de personnes défavorisées ne peuvent acheter leurs médicaments faute d’argent. Aussi, selon les études disponibles, un véritable programme public et universel ferait économiser entre 4 et 10 milliards de dollars annuellement aux finances publiques, dont 1 à 4 milliards pour le Québec seulement. Nos militants et militantes souhaitent entendre les engagements à ce sujet de ceux et celles qui aspirent à nous gouverner.

AIDE-MÉMOIRE
Quoi :      Débat électoral
Date :      16 septembre 2021
Heure :    de 19 h à 20 h
Où :         Par vidéoconférence sur Zoom : https://us06web.zoom.us/j/86361830734
Qui :        Ann Gingras (PLC), Gabriel Ste-Marie (Bloc Québécois), Alexandre Boulerice (NPD)

La FTQ, la CSN, la CSQ et la CSD représentent plus de 1 200 000 travailleuses et travailleurs dans l’ensemble du Québec.

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En temps de pandémie, une assurance médicaments publique et universelle pour le Québec et le Canada devient urgente https://www.csn.qc.ca/actualites/en-temps-de-pandemie-une-assurance-medicaments-publique-et-universelle-pour-le-quebec-et-le-canada-devient-urgente/ Wed, 10 Jun 2020 17:17:19 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=75960 Les grandes organisations syndicales que sont la FTQ, la CSN, la CSQ et la CSD réitèrent une fois de plus l’urgence de mettre en place pour la population un véritable programme d’assurance médicaments public et universel. Tout récemment, à la commission de la santé et des services sociaux, la ministre de la Santé Danielle McCann, en réponse à une question du député Gabriel Nadeau-Dubois sur l’approvisionnement en médicaments et l’autonomie médicale et pharmaceutique, s’est contentée de vanter le régime actuel d’assurance médicaments au Québec.

Cela démontre, malheureusement, que la ministre n’a pas encore pris conscience des lacunes majeures du système public/privé actuel et de l’urgent besoin d’un régime public et universel. Ottawa a déjà dit oui au principe alors que, à Québec, la ministre s’obstine à défendre un régime obsolète.

La pandémie actuelle doit nous faire réaliser l’urgence de la situation. Qui aura les moyens d’acheter les médicaments nécessaires en raison de la pandémie ? Quels en seront les coûts pour les régimes d’assurance privés dans un après COVID où de nombreux secteurs d’activités sont sérieusement touchés ? Qui aura les moyens de les payer sans couper dans les dépenses essentielles ? Plus que jamais, cette crise sanitaire révèle la nécessité d’assurer un accès universel aux vaccins et aux traitements pour lutter efficacement contre la pandémie actuelle, mais également contre celles à venir. C’est un enjeu de sécurité ! Il faut agir maintenant.

Au Québec, il est faux de prétendre, comme on le fait au gouvernement, que le régime actuel d’assurance médicaments est efficient. Seules les personnes n’ayant pas d’assurance privée peuvent avoir accès au régime public. « Notre régime public/privé a fait exploser les coûts des médicaments et des assurances privées. La démonstration de son inefficacité est déjà faite. Plus de 9 % de la population n’a pas les moyens de prendre ses médicaments faute d’argent. Comme injustice, on ne fait pas mieux. Il est temps de corriger cela », déclare Daniel Boyer, le président de la FTQ.

À cela, il faut ajouter le coût des assurances privées qui sont en explosion. « Au pays, au Québec, il en coûte de plus en plus cher pour les travailleurs et travailleuses pour être assurés. Certains groupes de travailleurs prennent même la décision d’annuler leur régime d’assurance collective. Personne ne devrait avoir à choisir entre renouveler une ordonnance ou payer l’épicerie. Ça ne peut plus être toléré », ajoute le président de la CSN, Jacques Létourneau.

« En plus d’être plus équitable et démocratique, un régime entièrement public et universel est rentable pour le Québec et le Canada. Seulement au Québec, l’instauration d’un régime entièrement public et universel pourrait réduire le coût des médicaments de 20 % à 40 %. On parle d’économies de 1 à 3 milliards de dollars par année pour le Québec seulement, ce n’est pas rien. On ne peut plus se permettre de payer trop cher pour nos médicaments, d’autres besoins doivent être comblés », affirme la présidente de la CSQ, Sonia Éthier.

« Un régime entièrement public va améliorer l’efficacité du système de santé, offrir une couverture universelle, permettre un meilleur niveau de protection pour toutes et tous, donner un accès équitable aux médicaments d’ordonnance et aux meilleurs médicaments en plus d’assurer un meilleur contrôle des coûts », souligne le président de la CSD, Luc Vachon.

La ministre de la Santé Danielle McCann a tort en voulant maintenir un régime public/privé. « Il est temps d’instaurer un véritable programme d’assurance médicaments public et universel au Québec. La ministre doit choisir entre protéger les intérêts des lobbys pharmaceutiques et des assurances, ou la population du Québec », concluent les leaders syndicaux.

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Les centrales syndicales pressent les élus à Ottawa de travailler ensemble https://www.csn.qc.ca/actualites/les-centrales-syndicales-pressent-les-elus-a-ottawa-de-travailler-ensemble/ Wed, 26 Feb 2020 15:09:02 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=74004 Dans le cadre du dépôt, par le Nouveau Parti démocratique du Canada (NPD), du projet de loi édictant la Loi canadienne sur l’assurance médicaments, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) invitent le gouvernement fédéral et l’ensemble des parlementaires à travailler sérieusement pour mettre en œuvre dès maintenant un véritable régime d’assurance médicaments public et universel.

« L’accès aux médicaments essentiels fait partie intégrante du droit à la santé, tel que reconnu par l’Organisation mondiale de la santé. Il est inconcevable que le Canada soit le seul pays ayant un système public de santé qui ne couvre pas le coût des médicaments. Près de 10 % de la population n’a toujours pas accès aux médicaments », déplore le président de la FTQ, Daniel Boyer.

Le président de la CSN, Jacques Létourneau, rappelle aux parlementaires fédéraux que le Canada figure parmi les pays où le coût des médicaments est le plus élevé dans le monde. « La présence de centaines de régimes d’assurance différents nous prive d’un important levier de négociation devant les multinationales pharmaceutiques. Il est grand temps de les rappeler à l’ordre. Seul un régime d’assurance médicaments public et universel permettrait de réduire le fardeau financier qui pèse sur les travailleuses et les travailleurs, tout comme sur les employeurs. »

Une collaboration essentielle
De son côté, la présidente de la CSQ, Sonia Ethier, reconnaît que le gouvernement fédéral a besoin de la collaboration des provinces et des territoires pour aller de l’avant. « Nous savons également que le régime hybride québécois actuel – public/privé – est de plus en plus inéquitable et onéreux et qu’il doit être remplacé par un régime public universel. Or, peu importe les modalités de collaboration nécessaires pour l’atteinte de nos objectifs communs, nous demandons à Ottawa de prévoir un droit de retrait avec pleine compensation pour le Québec, à la condition qu’il mette sur pied un régime offrant une protection au moins équivalente à celle du futur régime pancanadien. »

Un appel à la bonne volonté
En terminant, les présidences des trois grandes centrales syndicales du Québec rappellent l’importance et l’urgence d’agir promptement afin d’assurer l’accès aux médicaments essentiels. Elles font appel au gros bon sens et à la bonne volonté de tous les partis politiques. Il en va tant de la santé de la population canadienne que de celle du Québec.

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Le gouvernement Trudeau doit être au service des travailleuses et des travailleurs https://www.csn.qc.ca/actualites/le-gouvernement-trudeau-doit-etre-au-service-des-travailleuses-et-des-travailleurs/ Thu, 05 Dec 2019 21:20:30 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=73054 La FTQ, la CSN et la CSQ pressent le gouvernement Trudeau de répondre aux besoins des travailleuses et des travailleurs du Québec et du reste du Canada. Pour les trois centrales syndicales québécoises, il est urgent de mettre en place un régime d’assurance médicaments public et universel ainsi que d’apporter rapidement les modifications nécessaires au régime d’assurance-emploi.

Alors que Justin Trudeau a promis, lors de la campagne électorale, la mise sur pied d’un régime national d’assurance médicaments, les organisations syndicales réclament que le premier ministre précise rapidement que le régime sera entièrement public et universel. « Nous connaissons trop bien les profondes iniquités entraînées par le système hybride du Québec, où se côtoient une assurance publique et une panoplie de couvertures privées, indique Jacques Létourneau, président de la CSN. La recommandation du Comité consultatif sur la mise en œuvre d’un régime national d’assurance-médicaments, rendue publique en juin dernier, allait exactement dans le sens de nos revendications : seul un régime entièrement public et universel pourrait mettre un terme à ces injustices et répondre aux valeurs canadiennes en matière d’universalité d’accès aux soins de santé. Le premier ministre Trudeau doit y donner suite sans délai. »

Dans le dossier de l’assurance-emploi, les attentes du mouvement syndical n’ont pas changé. Ottawa doit poursuivre le travail amorcé par le ministre précédent et s’engager fermement à réformer le régime d’assurance-emploi pour le rendre plus flexible afin que les chômeuses et les chômeurs puissent bénéficier de prestations justes et équitables. « 60 % des personnes au chômage ne peuvent recevoir de prestations, alors que tous les travailleurs et travailleuses contribuent à la caisse d’assurance-emploi, souligne le président de la FTQ, Daniel Boyer. Cela est un scandale. L’urgence de réformer le régime n’est plus à démontrer. Il faut entre autres revoir les normes d’admissibilité, limiter les exclusions, ne plus pénaliser les travailleuses et les travailleurs saisonniers, augmenter le taux de remplacement de la rémunération assurable et poursuivre le rétablissement des tribunaux tripartites de contestation de l’assurance-emploi où siégeront des représentants du gouvernement, des employeurs et des organisations syndicales. Nos attentes sont grandes, ne nous décevez pas. »

Compte tenu de la situation entraînée par l’élection d’un gouvernement minoritaire par la population canadienne, les centrales syndicales pressent le gouvernement d’agir avec écoute et ouverture afin de faire progresser ces dossiers. « Le premier ministre a promis de remettre de l’argent dans les poches des Canadiennes et des Canadiens, rappelle la présidente de la CSQ, Sonia Éthier. Les revendications du mouvement syndical du Québec vont exactement en ce sens. Les études nous démontrent que, collectivement, ce sont des milliards que nous pourrions économiser avec la mise en œuvre d’un programme public et universel d’assurance médicaments. Quant à l’assurance-emploi, il est grand temps que les chômeuses et les chômeurs retrouvent la possibilité de bénéficier pleinement des sommes qu’ils ont cotisé au régime. »

Ensemble, la FTQ, la CSN et la CSQ représentent plus d’un million de travailleuses et de travailleurs.

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La nouvelle ministre fédérale de la Santé doit passer à l’action rapidement pour un régime d’assurance médicaments public et universel https://www.csn.qc.ca/actualites/la-nouvelle-ministre-federale-de-la-sante-doit-passer-a-laction-rapidement-pour-un-regime-dassurance-pour-assurer-un-medicaments-public-et-universel/ Wed, 20 Nov 2019 20:45:19 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=72842 La FTQ, la CSN et la CSQ félicitent la nouvelle ministre fédérale de la Santé Patricia Hajdupour sa nomination et désirent lui rappeler les engagements du Parti libéral lors de la dernière élection, à savoir de mettre en place un régime d’assurance médicaments public et universel pour toute la population canadienne, comme le recommande le rapport fédéral du Conseil consultatif sur la mise en œuvre d’un régime national d’assurance-médicaments.

« Madame la Ministre, nous vous demandons d’agir rapidement, trop de citoyens et citoyennes souffrent parce qu’ils ne peuvent se procurer leurs médicaments faute d’argent. En 2016, pour le Québec seulement, c’est 9 % de la population qui n’a pu prendre sa médication. Par ailleurs, un régime public et universel ne peut qu’être rentable pour les finances publiques. Toutes les études démontrent qu’avec un régime public et universel d’assurance médicaments, le Québec économiserait de 1 à 4 milliards de dollars par année. Alors, imaginez les économies qui pourraient être réalisées pour l’ensemble du pays », déclare le président de la FTQ, Daniel Boyer.

Par ailleurs, le Canada est le seul pays de l’OCDE avec un régime qui exclut une couverture pour les médicaments d’ordonnance. L’accès aux médicaments ne doit pas être un luxe.  

« Personne ne devrait avoir à choisir entre renouveler une ordonnance ou payer l’épicerie ! Les primes des assurances collectives privées augmentent chaque année plus vite que les hausses de salaire… Et que dire du fait que deux Québécois qui entrent dans la même pharmacie avec la même prescription vont ressortir avec deux factures très différentes, selon que l’un soit assuré au régime public du gouvernement et l’autre avec un des régimes privés d’assurance médicaments ? Ces situations sont inacceptables et les conséquences, bien réelles sur l’équité dans l’accessibilité aux médicaments », ajoute le président de la CSN, Jacques Létourneau.

Au Québec, le régime hybride public/privé a fait son temps. Tout en respectant les compétences provinciales, Ottawa a tout à gagner en instaurant un régime entièrement public et universel. Une telle mesure réduirait les coûts de santé non seulement pour les gouvernements, mais aussi pour les travailleurs et travailleuses et les employeurs. C’est toute la population qui en profiterait. 

« La coexistence du régime public parmi divers régimes privés nous prive d’un pouvoir d’achat et de négociation auprès des compagnies pharmaceutiques en plus de créer d’importantes inégalités dans l’accessibilité aux traitements. Au cours des dernières années, les primes d’assurance médicaments ont explosé, on parle d’une augmentation de 5 à 8 % par année, ce qui est beaucoup plus rapide que les salaires des bénéficiaires. L’instauration d’un régime entièrement public et universel pourrait réduire le prix des médicaments de 20 à 40 %. En somme, le régime hybride québécois n’est plus adéquat, il menace même plusieurs de nos protections sociales », conclut la présidente de la CSQ, Sonia Éthier.

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La vaste majorité des membres de la FSSS-CSN appuie une assurance médicaments 100 % publique https://www.csn.qc.ca/actualites/la-vaste-majorite-des-membres-de-la-fsss-csn-appuie-une-assurance-medicaments-100-publique/ Wed, 23 Oct 2019 22:34:49 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=72658 Un sondage effectué par la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) auprès de ses membres révèle que la vaste majorité de ceux-ci appuie l’instauration d’un régime d’assurance médicaments entièrement public.

Du 16 au 21 octobre, la FSSS-CSN a mené un sondage éclair, où plus de 2800 personnes ont répondu. La FSSS-CSN demandait si le Québec devrait se doter d’un régime d’assurance médicaments entièrement public. La réponse est sans ambiguïté : 91 % des répondantes indiquent être favorable. Ce sondage a permis de donner la parole au personnel de plusieurs secteurs : du réseau public de santé et de services sociaux, en passant par les CPE, les responsables en service de garde (RSG) en milieu familial et le secteur préhospitalier.

Une assurance médicaments 100 % publique pour économiser !
Au lendemain de l’élection fédérale où plusieurs partis ont mis de l’avant l’instauration d’une assurance médicaments entièrement publique au niveau pancanadien, le sondage de la FSSS-CSN illustre l’appui à cette mesure pour le Québec. Rappelons que le Canada est le seul pays de l’OCDE à avoir un système de santé public qui n’inclut pas une couverture universelle pour les médicaments d’ordonnance.

Depuis plusieurs mois, le gouvernement Legault s’obstine à défendre le statu quo du régime hybride du Québec. Ce régime est pourtant inéquitable envers les travailleuses et travailleurs ayant des assurances collectives comme la majorité de membres de la FSSS-CSN. Le coût des médicaments est une raison importante de la hausse du coût des assurances collectives. Il s’agit d’un fardeau financier qui s’ajoute sur les épaules du personnel surchargé. Ce régime hybride est aussi inefficace pour obtenir des économies majeures. Avec un régime d’assurance médicaments entièrement public, le Québec économiserait de 1 à 3 milliards de dollars annuellement.

La CSN et d’autres organisations, dont la Coalition solidarité santé, mènent campagne pour une assurance médicaments 100 % publique.

« Les gens qui travaillent dans le réseau de la santé et des services sociaux et dans le réseau des services de garde comprennent bien qu’une assurance médicaments 100 % publique serait bénéfique pour elles et eux comme pour l’ensemble de la population. Visiblement, il n’y a que le gouvernement Legault qui s’entête à favoriser une assurance hybride qui profite aux pharmaceutiques en nous refilant la facture », explique Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

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L’engagement des partis fédéraux envers un régime public et universel doit être clair https://www.csn.qc.ca/actualites/lengagement-des-partis-federaux-envers-un-regime-public-et-universel-doit-etre-clair/ Thu, 26 Sep 2019 21:56:30 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=72211 Lundi dernier, le chef du Parti libéral du Canada s’est engagé à mettre en place un régime national d’assurance médicaments. Affirmant s’inspirer du rapport Hoskins déposé en juin dernier, Justin Trudeau a néanmoins omis de préciser les détails d’un éventuel programme, se réfugiant derrière la complexité des relations fédérales-provinciales. Or, nos organisations ne peuvent se contenter d’un tel engagement, dont les paramètres sont des plus flous.

Les conclusions du Conseil consultatif sur la mise en œuvre d’un régime national d’assurance médicaments sont on ne peut plus claires : seul un régime entièrement public et universel pourrait régler les problèmes d’injustice, d’accessibilité et de coûts qui sévissent en ce moment au Canada.

La mosaïque de régimes au Canada — plus de 100 qui sont publics, pas moins de 100 000 privés — a entraîné de profondes iniquités en termes d’accès aux médicaments. Au Québec et dans le reste du Canada, environ 10 % de la population ne prend pas ses médicaments, faute de moyens financiers.

La comparaison du coût moyen par habitant démontre également l’absurdité de la situation. En 2016, les dépenses totales pour les produits pharmaceutiques (médicaments d’ordonnance et en vente libre) étaient de 1144 $ par personne au Québec. Dans le reste du Canada, la dépense s’élevait à 1043 $ alors que la médiane pour l’ensemble des pays de l’OCDE était de 719 $. Cette situation est des plus préoccupantes.

Rappelons que de tous les pays dotés d’un régime universel de soins de santé, seul le Canada n’assure pas une couverture publique et universelle des médicaments d’ordonnance.

Éviter l’erreur du Québec
Rappelons qu’au Québec, les citoyennes et les citoyens ayant accès à un régime d’assurance collective privé à leur travail doivent obligatoirement souscrire à une couverture pour les médicaments. Seuls les individus n’ayant pas accès à un régime d’assurance privé peuvent adhérer au régime public d’assurance médicaments.

Cette coexistence d’un régime public parmi plusieurs régimes privés nous prive d’un puissant levier de négociation auprès des compagnies pharmaceutiques. Le même médicament générique peut coûter, au Canada, dix fois plus cher qu’en Nouvelle-Zélande. Les études démontrent que l’instauration d’un régime entièrement public et universel pourrait réduire le prix des médicaments de 20 % à 40 %. Seulement au Québec, on parle d’économies de l’ordre de 1 à 3 milliards de dollars par année.

Le prochain gouvernement fédéral devra viser un partenariat avec les provinces, afin de s’assurer du respect des compétences provinciales. Toutefois, les faits démontrent clairement que le régime hybride qui existe au Québec est loin de satisfaire les besoins de santé – et budgétaires – de la population. Dans ce contexte, la table doit être mise pour que les réformes améliorent le sort des Québécoises et des Québécois, et non pas seulement celui des citoyennes et citoyens des autres provinces au Canada. Un régime entièrement public et universel diminuerait les coûts tant pour les gouvernements, les travailleuses et les travailleurs que pour les employeurs. Le Québec et le reste du Canada ne peuvent se priver d’une telle opportunité. Voilà pourquoi nous demandons à tous les partis politiques fédéraux de se prononcer clairement sur cet enjeu.


Signataires

Jacques Létourneau, président de la CSN
Daniel Boyer, président de la FTQ
Sonia Éthier, présidente de la CSQ
Nancy Bédard, présidente de la FIQ
Carolle Dubé, présidente de l’APTS
Luc Vachon, président de la CSD
Mercédez Roberge, coordonnatrice de la Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles
François Décary-Gilardeau, président, Union des consommateurs
Anne Plourde, coordonnatrice de la Coalition solidarité santé

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Assurance médicaments : les centrales syndicales québécoises se réjouissent des recommandations du comité consultatif https://www.csn.qc.ca/actualites/assurance-medicaments-les-centrales-syndicales-quebecoises-se-rejouissent-des-recommandations-du-comite-consultatif/ Wed, 12 Jun 2019 18:19:41 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=71697 La FTQ, la CSN et la CSQ se réjouissent des recommandations déposées au gouvernement fédéral aujourd’hui par le Comité consultatif sur la mise en œuvre d’un régime national d’assurance-médicaments. Ce dernier recommande à Ottawa de mettre en place, d’ici le 1er janvier 2022, un régime public et universel d’assurance médicaments, et ce, en collaboration avec les gouvernements provinciaux et territoriaux. Les centrales syndicales demandent que les partis politiques fédéraux s’engagent, en prévision de la prochaine campagne électorale, à mettre en œuvre les recommandations du comité consultatif dans les meilleurs délais.

« Le rapport est très clair, indique le président de la FTQ, Daniel Boyer. La mosaïque de régimes particuliers présents au Canada — plus de 100 qui sont publics, pas moins de 100 000 privés — a entraîné de profondes iniquités en termes d’accès aux médicaments. Beaucoup trop de Canadiennes et de Canadiens ne prennent pas les médicaments dont ils ont besoin, faute de moyens ou encore en raison de la faible couverture de leur régime d’assurance privé. La recommandation principale va exactement dans le sens de nos revendications : seul un régime entièrement public et universel pourrait mettre un terme à ces injustices et répondre aux valeurs canadiennes en matière d’universalité d’accès aux soins de santé. »

Pour le président de la CSN, Jacques Létourneau, il était tout à fait approprié que le comité présidé par le docteur Eric Hoskins reconnaisse qu’il y a un vaste consensus dans ce dossier. « C’est l’ensemble de la société canadienne qui sortira gagnante d’un tel projet. Le rapport le mentionne explicitement : la multitude de régimes d’assurance médicaments nous fait perdre un extraordinaire levier de négociation auprès des compagnies pharmaceutiques. Nous partageons l’esprit du rapport à l’effet que le modèle hybride québécois n’est pas la solution appropriée. Il n’est pas normal que le prix des médicaments au Canada soit l’un des plus élevés parmi les pays de l’OCDE. Encore une fois, les conclusions auxquelles arrivent les membres du comité sont limpides : c’est l’ensemble de la société canadienne, que ce soit les travailleuses et les travailleurs, les entreprises et les différents paliers de gouvernements qui économiseront des milliards quand ce régime sera mis en place. »

La présidente de la CSQ, Sonia Éthier, se réjouit que les travailleuses et les travailleurs puissent avoir un meilleur accès aux médicaments. « Les primes de nos assurances augmentent année après année, principalement en raison de l’explosion des coûts des médicaments, indique-t-elle. Le rapport reconnait ce que nos membres nous disent à tous les jours : à chaque renouvellement de leur plan d’assurance, constatant l’augmentation de leurs primes, ils cherchent tous les moyens pour amenuiser l’impact financier, parfois en devant réduire leur couverture. Au final, c’est l’accès aux médicaments qui écope, et donc l’état de santé des travailleuses et des travailleurs. De plus, en raison des coûts, environ 10 % de la population québécoise ne consomme pas les médicaments qu’on leur prescrit, faute de moyens. Il s’agit d’un véritable problème de santé publique qui a un impact négatif sur l’ensemble de notre réseau de la santé. »

Alors que la campagne électorale prendra son envol au cours des prochaines semaines, les centrales syndicales du Québec exhortent les partis fédéraux à s’engager à mettre en œuvre les recommandations du rapport. Elles invitent également le gouvernement du Québec à mettre en place les conditions afin d’assurer une rapide mise en place d’un régime public et universel d’assurance médicaments.

La FTQ, la CSN et la CSQ représentent plus d’un million de travailleuses et de travailleurs. Ensemble, elles mènent depuis septembre dernier la campagne La pièce manquante visant la mise en œuvre d’un régime public et universel d’assurance médicaments.

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Élections fédérales, priorités syndicales https://www.csn.qc.ca/actualites/elections-federales-priorites-syndicales/ Thu, 06 Jun 2019 16:01:36 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=71587 Alors que la rentrée de l’automne sera marquée par la campagne électorale fédérale, le Point syndical vous propose de faire l’état des lieux de certains dossiers qui seront suivis de près par la CSN.

Environnement et lutte aux changements climatiques
Malgré les engagements pris par le gouvernement canadien lors de la Conférence de Paris (COP21) en matière de réduction des gaz à effet de serre, rien ne l’empêcha d’acheter à fort prix l’oléoduc Trans Mountain. Depuis l’élection de Doug Ford et de Jason Kenney, l’opposition à toute forme de taxation du carbone se fait de plus en plus entendre. En matière de mesures concrètes pour réduire notre production et notre consommation d’hydrocarbures, les lendemains du 21 octobre prochain deviennent de plus en plus inquiétants, en dépit de l’ampleur de la crise climatique.

Assurance-emploi
Malgré certains ajustements introduits par le gouvernement libéral, beaucoup reste à faire pour assurer une protection adéquate aux personnes en situation de chômage. Les mesures annoncées dans le budget fédéral de 2018 n’ont pas permis de mettre un terme au « trou noir » qui frappe durement des milliers de travailleuses et travailleurs saisonniers dans plusieurs régions du Québec et ailleurs au pays.

Assurance-médicaments
Constatant les ratés de la panoplie de régimes d’assurance médicaments à la grandeur du Canada, tant privés que publics, le gouvernement Trudeau a mis sur pied le Conseil consultatif sur la mise en œuvre d’un régime national d’assurance-médicaments. Son rapport préliminaire, dévoilé en mars dernier, confirme les prétentions de la campagne menée par la CSN, la FTQ et la CSQ. Même s’il comporte des avantages par rapport au reste du Canada, le régime hybride, public et privé, qui prévaut au Québec entraîne de profondes iniquités entre les citoyennes et citoyens et provoque une hausse démesurée des coûts, tant pour les salarié-es et les employeurs que pour les différents paliers de gouvernement. Seul un régime entièrement public et universel pourrait instaurer l’égalité en matière d’accès aux médicaments parmi la population canadienne et entraîner d’importantes économies pour l’ensemble de la société.

Accords internationaux, contrats publics et emploi
La multiplication d’accords de libre-échange bipartites ou multipartites a grandement diminué la capacité du Canada, de ses provinces et de leurs différentes sociétés publiques de privilégier l’emploi local. Devant les géants américains, européens et asiatiques, il est de plus en plus difficile pour nos entreprises nationales de tirer leur épingle du jeu. Le gouvernement fédéral n’a toutefois pas démontré une réelle volonté de favoriser l’emploi local et les entreprises d’ici. L’exemple des trains de VIA Rail pour l’axe Québec-Windsor est flagrant : jamais la société de la Couronne n’a eu recours à la possibilité qui lui était offerte de négocier avec Bombardier Transport pour permettre à l’usine de La Pocatière d’égaliser la soumission de Siemens.

Aide aux médias
La classe politique, tous paliers de gouvernance confondus, a réagi bien tardivement à la crise que traversent les médias canadiens, particulièrement la presse écrite, et ce, malgré les revendications portées par la CSN depuis quelques années. La recommandation formulée par la Fédération nationale des communications–CSN, à savoir d’instaurer un crédit d’impôt sur la masse salariale des salles de presse, s’est enfin concrétisée dans le dernier budget Morneau. Reste à voir si les modalités d’application qui seront recommandées par le comité d’experts passeront le cap du 21 octobre.

Système de paye Phénix
Un véritable fiasco : pour combler la perte de 550 emplois au Nouveau-Brunswick, entraînée par l’annulation du registre des armes à feu, Stephen Harper provoquait trois fois plus de mises à pied à la grandeur du pays en voulant centraliser à Miramichi l’ensemble des systèmes de paye de la fonction publique fédérale. Depuis l’implantation du système Phénix, des milliers de fonctionnaires doivent en subir les ratés informatiques, ne recevant pas la rémunération correspondant à leurs heures travaillées. Au-delà des offres de compensation offertes récemment et acceptées par les membres d’UCCO-SACC–CSN, les libéraux ne sont toujours pas parvenus à trouver des solutions durables à ce véritable merdier provoqué par les conservateurs.

Paradis fiscaux
Fortement critiqué par les conservateurs, le cycle de déficits budgétaires dans lequel le gouvernement fédéral s’est engagé pourrait rapidement être résorbé par des mesures agressives et concrètes en matière de lutte à l’évasion et à l’évitement fiscaux. Entre autres dispositions législatives ayant un impact bien réel, le gouvernement canadien doit mettre un terme à la possibilité pour les entreprises de rapatrier des dividendes en franchise d’impôt à partir de paradis fiscaux. Pour la CSN, le Canada doit également appliquer les nouvelles normes découlant des initiatives du G20 et de l’OCDE en matière d’échange automatique de renseignements financiers pour mettre fin au secret bancaire.

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Le manque d’envergure du budget fédéral déçoit la CSN https://www.csn.qc.ca/actualites/le-manque-denvergure-du-budget-federal-decoit-la-csn/ Wed, 20 Mar 2019 00:11:36 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=70688 La CSN se montre déçue du peu d’envergure du budget fédéral dévoilé aujourd’hui par le ministre des Finances, Bill Morneau. Alors que de nombreux enjeux auraient dû être abordés afin de venir en aide aux citoyennes et aux citoyens canadiens, bien peu de mesures structurantes se retrouvent dans ce budget.

« Nous le savons, les problèmes reliés aux pénuries de main-d’œuvre menacent directement l’économie canadienne, souligne le président de la CSN, Jacques Létourneau. Plutôt que de prendre le taureau par les cornes, le gouvernement vient piger dans la caisse d’assurance-emploi pour financer des formations à très court terme, alors que le problème du trou noir des travailleurs saisonniers demeure entier. » La CSN approuve toutefois le retour au tripartisme lors de contestation des décisions au Tribunal de la sécurité sociale.

D’autre part, la CSN aurait attendu des mesures bien plus concrètes pour régler le problème de la croissance sans fin du prix des médicaments, qui vient miner le bien-être des familles canadiennes. « La volonté du gouvernement fédéral de contrôler le coût des médicaments est certes bienvenue. Mais ce n’est pas en créant une agence nationale pour tenter de négocier leur coût qui règlera les problèmes que nous vivons. Seul un programme d’assurance médicaments public et universel pourra à la fois régler les iniquités entre les différentes formes de couverture et réduire substantiellement les coûts pour l’ensemble de la société canadienne », rappelle Jacques Létourneau.

La CSN salue néanmoins la confirmation des mesures en appui à la presse écrite, telles qu’énoncées par le ministre Morneau en novembre dernier. Le crédit d’impôt sur la masse salariale des journalistes, que prévoit le budget d’aujourd’hui, figure parmi les nombreuses revendications portées par la CSN afin de venir en aide aux médias écrits dans la crise qu’ils traversent présentement.

Enfin, la CSN déplore qu’aucune mesure particulière visant à appuyer le chantier maritime de la Davie ne se trouve dans le budget fédéral dévoilé aujourd’hui et que ce chantier — le plus grand au Canada — ne figure toujours pas au centre de la stratégie nationale de construction navale.

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Ottawa doit mettre en place un régime d’assurance médicaments public et universel https://www.csn.qc.ca/actualites/ottawa-doit-mettre-en-place-un-regime-dassurance-medicaments-public-et-universel/ Wed, 06 Mar 2019 19:34:25 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=70578 Le rapport provisoire du Conseil consultatif sur la mise en œuvre d’un régime national d’assurance-médicaments rendu public aujourd’hui confirme ce que nous disons depuis longtemps, « Trop de Canadiens n’ont pas les moyens de payer les médicaments d’ordonnance dont ils ont besoin ». De plus, le rapport confirme également que les dépenses actuelles au Canada pour les médicaments d’ordonnance ne sont pas viables.

C’est le message qu’ont lancé, aujourd’hui, huit importantes organisations syndicales et de la société civile québécoises après avoir pris connaissance du rapport provisoire du Conseil consultatif sur la mise en œuvre d’un régime national d’assurance-médicaments, rendu public aujourd’hui par la ministre fédérale de la Santé, Ginette Petitpas Taylor.

Formant un front uni, ces huit organisations réitèrent la déclaration qu’elles ont déposée la semaine dernière auprès de la ministre, à savoir de mettre en place un véritable régime d’assurance médicaments public et universel. Selon elles, le rapport provisoire rendu public par la ministre est un pas dans la bonne direction, mais il esquive toujours cette option fondamentale.

Selon ces organisations, Ottawa commettrait une erreur en voulant reproduire le modèle hybride en vigueur au Québec, où la coexistence de régimes d’assurance privés et public a entraîné une explosion des coûts et de profondes iniquités.

« Le Canada est le seul pays de l’OCDE ayant un régime public d’assurance maladie qui n’inclut pas l’assurance médicaments, souligne le président de la FTQ, Daniel Boyer. En ce sens, nous avons salué la création, en 2018, du Conseil consultatif sur la mise en œuvre d’un régime national d’assurance-médicaments. Nous sommes toutefois inquiets que le gouvernement fédéral succombe à la tentation de reproduire le modèle hybride québécois, qui contient de graves lacunes. »

Le régime public d’assurance médicaments mis sur pied par le gouvernement québécois n’est accessible qu’aux citoyens et citoyennes n’ayant pas accès à un régime d’assurance collective en milieu de travail, rappelle le président de la CSN, Jacques Létourneau. « Cette coexistence d’un régime public parmi plusieurs régimes privés nous prive d’un puissant levier de négociation auprès des compagnies pharmaceutiques. Le même médicament peut coûter au Canada dix fois plus cher qu’en Nouvelle-Zélande. Les études démontrent que l’instauration d’un régime entièrement public et universel pourrait réduire le prix des médicaments de 20 à 40 %. Seulement au Québec, on parle d’économies de l’ordre de 1 à 3 milliards de dollars pour l’ensemble de la société. »

Alors que la médiane des dépenses en médicaments par habitant est de 603 $ pour les pays de l’OCDE, les dépenses par habitant pour les médicaments au Québec sont de 1087 $, soulignent les organisations. Les dépenses en médicaments prescrits atteignent aujourd’hui près de 9 milliards de dollars annuellement au Québec seulement.

« Le coût de la couverture médicaments de nos régimes d’assurance collective privés est en explosion, déclare la présidente de la CSQ, Sonia Éthier. Au cours des dernières années, les primes d’assurance médicaments augmentent de 5 à 8 % par année. Résultat ? De plus en plus de syndicats prennent la décision de mettre un terme à leur régime d’assurance collective, seul moyen d’avoir accès au régime public d’assurance médicaments, perdant ainsi leur couverture d’assurance salaire, dentaire et d’autres bénéfices. En somme, le régime hybride québécois actuel menace plusieurs de nos protections sociales. »

Les organisations déplorent les nombreuses inégalités du régime hybride présent au Québec. « Les cotisations exigées, le montant des franchises, même la liste des médicaments couverts diffère d’un régime à l’autre, dénonce la présidente de l’APTS, Carolle Dubé. Alors que tous et toutes devraient être égaux quant à l’accès au système de santé public, l’accès aux médicaments n’est clairement pas équitable pour tout le monde. Le régime canadien doit éviter cet écueil et être résolument universel. »

« En raison de la montée des coûts des médicaments, de nombreux citoyens et citoyennes ne peuvent tout simplement pas se les permettre, mentionne la porte-parole de la TRPOCB, Mercédez Roberge. Au Québec, près de 10 % de la population n’ont pas accès aux médicaments qu’on leur prescrit, faute de moyens. Cela affecte particulièrement les personnes les plus vulnérables sur le plan de la santé, comme les personnes âgées, celles en situation de handicap ou vivant avec une maladie chronique. On parle d’un véritable problème de santé publique qui a un impact négatif sur l’ensemble de notre réseau de santé. »

« Plusieurs employeurs contribuent déjà, bien qu’à hauteur variable, au régime d’assurance collective de leurs salariés, rappelle la présidente de la FIQ, Nancy Bédard. Il ne s’agit pas de les soustraire à leurs obligations. Le financement d’un régime d’assurance médicaments public et universel doit reposer sur le rapatriement de ces cotisations, tout comme celles des salariés. »

Pour la porte-parole de l’Union des consommateurs, Élisabeth Gibeau, le régime hybride québécois va complètement à l’encontre de la logique assurantielle. « Les régimes privés couvrent les assurés qui sont considérés comme des ʺbons risquesˮ, à savoir les personnes qui sont en emploi et qui, généralement, sont en meilleure santé. La majorité des personnes sans emploi ou à la retraite, qui ont tendance à consommer davantage de médicaments, sont couvertes par le régime public. Des coûts supplémentaires incombent donc au gouvernement, alors que les compagnies d’assurance engrangent les profits », déplore-t-elle.

Les organisations mettent en garde le gouvernement fédéral du puissant lobby qui s’organise pour freiner la mise en place d’un régime public et universel. « Il n’y a qu’un régime entièrement public et universel qui serait bénéfique tant pour le gouvernement, les employeurs que pour les citoyennes et les citoyens. Il n’y a aucune raison de ne pas aller de l’avant », de déclarer les porte-paroles.

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Pour un régime d’assurance médicaments public et universel https://www.csn.qc.ca/actualites/pour-un-regime-dassurance-medicaments-public-et-universel/ Fri, 01 Mar 2019 15:50:49 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=70519 Plusieurs organisations syndicales et de la société civile québécoises pressent le gouvernement fédéral de mettre en place un véritable régime d‘assurance médicaments public et universel. Selon elles, Ottawa commettrait une erreur en voulant reproduire le modèle hybride en vigueur au Québec, où la coexistence de régimes d’assurance privés et public a entraîné une explosion des coûts et de profondes iniquités.

« Le Canada est le seul pays de l’OCDE ayant un régime public d’assurance maladie qui n’inclut pas l’assurance médicaments, souligne le président de la FTQ, Daniel Boyer. En ce sens, nous avons salué la création, en 2018, du Conseil consultatif sur la mise en œuvre d’un régime national d’assurance-médicaments. Nous sommes toutefois inquiets que le gouvernement fédéral succombe à la tentation de reproduire le modèle hybride québécois, qui contient de graves lacunes. »

Le régime public d’assurance médicaments mis sur pied par le gouvernement québécois n’est accessible qu’aux citoyens et citoyennes n’ayant pas accès à un régime d’assurance collective en milieu de travail, rappelle la vice-présidente de la CSN, Caroline Senneville. « Cette coexistence d’un régime public parmi plusieurs régimes privés nous prive d’un puissant levier de négociation auprès des compagnies pharmaceutiques. Le même médicament peut coûter au Canada dix fois plus cher qu’en Nouvelle-Zélande. Les études démontrent que l’instauration d’un régime entièrement public et universel pourrait réduire le prix des médicaments de 20 à 40 %. Seulement au Québec, on parle d’économies de l’ordre de 1 à 3 milliards de dollars pour l’ensemble de la société. »

Alors que la médiane des dépenses en médicaments par habitant est de 603 $ pour les pays de l’OCDE, les dépenses par habitant pour les médicaments au Québec sont de 1087 $, soulignent les organisations. Les dépenses en médicaments prescrits atteignent aujourd’hui près de 9 milliards de dollars annuellement au Québec seulement.

« Le coût de la couverture médicaments de nos régimes d’assurance collective privés est en explosion, déclare le secrétaire-trésorier de la CSQ, Luc Beauregard. Au cours des dernières années, les primes d’assurance médicaments augmentent de 5 à 8 % par année. Résultat ? De plus en plus de syndicats prennent la décision de mettre un terme à leur régime d’assurance collective, seul moyen d’avoir accès au régime public d’assurance médicaments, perdant ainsi leur couverture d’assurance salaire, dentaire et d’autres bénéfices. En somme, le régime hybride québécois actuel menace plusieurs de nos protections sociales. »

Les organisations déplorent les nombreuses inégalités du régime hybride présent au Québec. « Les cotisations exigées, le montant des franchises, même la liste des médicaments couverts diffère d’un régime à l’autre, dénonce la présidente de l’APTS, Carolle Dubé. Alors que tous et toutes devraient être égaux quant à l’accès au système de santé public, l’accès aux médicaments n’est clairement pas équitable pour tout le monde. Le régime canadien doit éviter cet écueil et être résolument universel. »

« En raison de la montée des coûts des médicaments, de nombreux citoyens et citoyennes ne peuvent tout simplement pas se les permettre, mentionne la porte-parole de la TRPOCB, Mercédez Roberge. Au Québec, près de 10 % de la population n’ont pas accès aux médicaments qu’on leur prescrit, faute de moyens. Cela affecte particulièrement les personnes les plus vulnérables sur le plan de la santé, comme les personnes âgées, celles en situation de handicap ou vivant avec une maladie chronique. On parle d’un véritable problème de santé publique qui a un impact négatif sur l’ensemble de notre réseau de santé. »

« Plusieurs employeurs contribuent déjà, bien qu’à hauteur variable, au régime d’assurance collective de leurs salariés, rappelle la vice-présidente de la FIQ, Denyse Joseph. Il ne s’agit pas de les soustraire à leurs obligations. Le financement d’un régime d’assurance médicaments public et universel doit reposer sur le rapatriement de ces cotisations, tout comme celles des salariés. »

Pour la porte-parole de l’Union des consommateurs, Élisabeth Gibeau, le régime hybride québécois va complètement à l’encontre de la logique assurantielle. « Les régimes privés couvrent les assurés qui sont considérés comme des “bons risques”, à savoir les personnes qui sont en emploi et qui, généralement, sont en meilleure santé. La majorité des personnes sans emploi ou à la retraite, qui ont tendance à consommer davantage de médicaments, sont couvertes par le régime public. Des coûts supplémentaires incombent donc au gouvernement, alors que les compagnies d’assurance engrangent les profits », déplore-t-elle.

Les organisations mettent en garde le gouvernement fédéral du puissant lobby qui s’organise pour freiner la mise en place d’un régime public et universel. « Il n’y a qu’un régime entièrement public et universel qui serait bénéfique tant pour le gouvernement, les employeurs que pour les citoyennes et les citoyens. Il n’y a aucune raison de ne pas aller de l’avant », de déclarer les porte-paroles.


Signataires: La CSN, la FTQ, la CSQ, l’APTS, la FIQ, l’Union des consommateurs,
et la Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles
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Assurance médicaments publique et universelle https://www.csn.qc.ca/actualites/assurance-medicaments-publique-et-universelle/ Tue, 09 Oct 2018 09:58:02 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=68913 La CSN et la FTQ unissent leurs forces cet automne en lançant une campagne pour réclamer l’instauration d’une véritable assurance médicaments publique et universelle au Québec.

Une assurance médicaments publique et universelle constitue la pièce manquante de notre système de santé. Le Canada est le seul pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) à avoir un système de santé public qui n’inclut pas une couverture universelle pour les médicaments d’ordonnance.

Pourquoi faut-il agir maintenant ?
Rappelons qu’un régime entièrement public permettrait d’améliorer l’efficacité du système de santé, d’offrir une couverture universelle accordant le même niveau de protection à toutes et à tous et de garantir un accès équitable aux médicaments d’ordonnance.

De plus, avec un régime entièrement public, les dépenses totales en médicaments seraient réduites d’au moins 18 % et, dans les meilleurs scénarios, elles pourraient être réduites jusqu’à 40 %. Les obstacles à l’adoption d’un tel régime ne sont donc pas économiques : collectivement, la société québécoise pourrait économiser entre un et trois milliards de dollars par année.

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La CSN et la FTQ s’unissent pour une assurance médicaments publique et universelle https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-et-la-ftq-sunissent-pour-une-assurance-medicaments-publique-et-universelle/ Sun, 09 Sep 2018 11:00:06 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=68553 La CSN et la FTQ unissent leurs forces en lançant une campagne pour réclamer la mise sur pied d’une véritable assurance médicaments publique et universelle au Québec. Du même souffle, les centrales syndicales annoncent le lancement de plateformes numériques à partir desquelles le public pourra s’informer et se mobiliser pour joindre le mouvement.

Une assurance médicaments publique et universelle constitue la pièce manquante de notre système de santé. Le Canada est le seul pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) à avoir un système de santé public qui n’inclut pas une couverture universelle pour les médicaments d’ordonnance.

« Le régime à deux têtes qui a cours au Québec, privé et public, ne répond clairement pas aux besoins actuels et cause des injustices graves à une grande partie de la population, indique Daniel Boyer, président de la FTQ. Au Québec, de plus en plus de personnes ne prennent pas leurs médicaments pour des raisons financières et leur proportion est croissante. Entre 2013 et 2016, cette proportion est passée de 5 % à 9 % de la population. »

« Le coût des médicaments est extrêmement élevé au Québec, parmi les plus élevés des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), souligne le président de la CSN, Jacques Létourneau. Le régime mixte ne correspond plus à nos besoins collectifs, notamment en raison des problèmes d’accessibilité, d’équité et de contrôle de coûts. D’ici 2025, la croissance totale des coûts pourrait atteindre 130 %. »

Pourquoi faut-il agir maintenant?
Rappelons qu’un régime entièrement public permettrait d’améliorer l’efficacité du système de santé, d’offrir une couverture universelle accordant le même niveau de protection à toutes et à tous et de garantir un accès équitable aux médicaments d’ordonnance.

De plus, avec un régime entièrement public, les dépenses totales en médicaments seraient réduites d’au moins 18 % et, dans les meilleurs scénarios, elles pourraient être réduites jusqu’à 40 %. « Les obstacles à l’adoption d’un tel régime ne sont donc pas économiques, mais politiques. Il est possible de faire autrement », indiquent les leaders syndicaux.

91 % des Québécois et des Québécoises en faveur d’une telle mesure
Un sondage national mené par Angus Reid en 2015 révélait que 91 % des Québécoises et des Québécois sont en faveur de l’établissement d’un régime entièrement public d’assurance médicaments. La CSN et la FTQ lancent donc un appel aux partis politiques pour qu’ils mettent au cœur de leur plateforme électorale la pièce manquante à notre système de santé : une assurance médicaments publique et universelle.

« Tous les partis politiques québécois se disent fiers que le Québec ait un système public de santé accessible à tous et à toutes, alors que dans les faits, le travail n’est pas terminé. Il reste une pièce manquante pour que l’ensemble des Québécois et des Québécoises puissent avoir un réel accès à des soins de santé publics », rappellent Daniel Boyer et Jacques Létourneau.

Pour renseignements :

François L’Écuyer
Confédération des syndicats nationaux (CSN)
Cell. : 514 949-8973

Isabelle Gareau
Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)
Cell. : 514 953-0142

Photos: Éric Demers

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Assurance médicaments 100% publique https://www.csn.qc.ca/actualites/assurance-medicaments-100-publique/ Thu, 05 Jul 2018 13:31:50 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=68297 Au lendemain de l’ajustement annuel des contributions au régime public d’assurance médicaments du Québec et d’une rencontre des ministres de la Santé provinciaux où le sujet a été discuté, nous désirons réitérer l’urgence d’agir pour un meilleur contrôle de nos dépenses en médicaments et un accès plus équitable aux thérapies médicamenteuses.

En effet, encore trop de gens au Québec ont des problèmes à se procurer leurs médicaments en pharmacie, faute de moyens financiers (12% de la population selon le Commissaire à la santé). De plus, les primes des assurances collectives privées augmentent chaque année plus vite que les hausses de salaire… Et que dire du fait que deux Québécois qui entrent dans la même pharmacie avec la même prescription vont ressortir avec deux factures très différentes, selon que l’un soit assuré au régime public du gouvernement et l’autre avec un des régimes privés d’assurance médicaments ? Ces situations sont inacceptables, et les conséquences bien réelles sur l’équité dans l’accessibilité aux médicaments et le budget des ménages, du gouvernement et des employeurs. Pour ce qui constitue le deuxième poste budgétaire en santé, nous dépensons 35% de plus que dans les autres provinces !

La solution est pourtant simple : faire comme tous les autres pays qui ont un système public de santé et y intégrer les médicaments. Les résultats seraient spectaculaires. Un rapport récent du comité permanent de la santé à Ottawa au titre explicite (« Un régime d’assurance médicaments universel pour tous les Canadiens : une nécessité ») atteste que « les coûts directs que doivent payer les particuliers seraient réduits en moyenne de 90% ».

Par différentes campagnes en cours, des centaines de milliers de Québécois demandent l’action de leurs élus. À l’aube d’élections provinciales, nous enjoignons les partis à faire de ce dossier une priorité. C’est un enjeu transpartisan.  La solution est éprouvée, les pressions s’accentuent : ne reste que le pas final à franchir.

 

Signataires :

  • François Décary-Gilardeau, président, Union des consommateurs
  • Sonia Éthier, présidente, Centrale des syndicats du Québec (CSQ)
  • Jacques Létourneau, président, Confédération des syndicats nationaux (CSN)
  • Daniel Boyer, président, Fédération des travailleurs et des travailleuses du Québec (FTQ)
  • Carolle Dubé, présidente, Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS)
  • Nancy Bédard, présidente, Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ)
  • Mercédez Roberge, coordonnatrice, Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles (TRPOCB)
  • Caroline Toupin, coordonnatrice, Regroupement québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA)
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Médecins, patients, gestionnaires, travailleuses et travailleurs s’unissent pour demander des changements https://www.csn.qc.ca/actualites/medecins-patients-gestionnaires-travailleuses-et-travailleurs-sunissent-pour-demander-aux-politiciens-des-changements-dans-le-systeme-de-sante/ Mon, 23 Oct 2017 18:00:14 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=64460 Dans un geste inhabituel sans précédent, quatre organismes représentant les patients, les médecins, les travailleurs et les gestionnaires unissent leurs voix pour demander des changements dans le système de santé et de services sociaux. « Devant les problèmes persistants du système de santé et de services sociaux, plus particulièrement au niveau de la 1re ligne, nous avons décidé de faire cause commune en nous adressant à la classe politique, à une année des élections de 2018, en proposant 15 solutions à débattre pour améliorer la situation », déclare le président de l’Alliance des patients pour la santé, Jérôme Di Giovanni.

L’Alliance des patients pour la santé, l’Association des cadres supérieurs de la santé et des services sociaux, l’Association médicale du Québec et la Confédération des syndicats nationaux demandent des changements dans l’organisation, la gouvernance, les modes de financement et de rémunération, la prestation des services de santé et des services sociaux, de même que dans la prévention. « La santé et les services sociaux accaparent désormais plus de 50 % du budget de l’État, mais le système peine toujours à satisfaire les besoins des patients et de la population », déplore le président de l’Association médicale du Québec, Dr Hugo Viens. « En fait, nous voulons engager un nouveau dialogue, inclusif et constructif. Pour nous, c’est la seule façon d’obtenir des résultats efficaces et durables pour améliorer notre système de santé et de services sociaux », enchaîne le vice-président de la CSN, Jean Lacharité.

Les solutions proposées par les quatre organismes concernent plus particulièrement la 1re ligne de soins et de services, porte d’entrée du système de santé et de services sociaux. « Nous avons besoin de stabilité et d’un meilleur arrimage avec les communautés locales », poursuit la présidente-directrice générale de l’Association des cadres supérieurs de la santé et des services sociaux, Carole Trempe. « Nous voulons que les patients jouent un plus grand rôle dans le choix des orientations et la prise de décision qui touche leurs services. »

Les 15 solutions

La 1re ligne de services

  • Transformer la culture organisationnelle et prioriser l’interdisciplinarité et les pratiques novatrices
  • Assurer le continuum de soins et de services, notamment en consolidant le rôle des CLSC
  • Améliorer et mieux financer les soins et les services aux aînés et aux personnes vulnérables

LA PRÉVENTION

  • Augmenter le financement de la santé publique en lui dédiant un pourcentage du budget global de la santé
  • Décentraliser la gestion des politiques de santé publique
  • Accroître les efforts de promotion des saines habitudes de vie

LE FINANCEMENT ET LA RÉMUNÉRATION

  • Réviser et stabiliser l’allocation des ressources, en particulier en se dotant d’indicateurs de performance et d’évaluation des besoins de la population
  • Revoir et rééquilibrer les modes de rémunération des médecins, ainsi que leurs incitatifs
  • Mettre en place un régime universel et public d’assurance-médicaments

LA GOUVERNANCE

  • Réviser les pouvoirs et le fonctionnement des conseils d’administration des établissements de santé et de services sociaux en les dépolitisant
  • Assurer une réelle participation citoyenne, notamment en créant un Comité national des patients et des mécanismes locaux de consultation
  • Maintenir la fonction de Commissaire à la santé et au bien-être, relevant de l’Assemblée nationale du Québec, en garantissant son indépendance et son financement

LA RELÈVE

  • Valoriser et rendre plus attrayantes les professions de la santé et des services sociaux
  • Améliorer l’image du réseau de la santé et des services sociaux
  • Développer et soutenir la cogestion avec le personnel en place, à tous les niveaux de la gestion clinique et administrative
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Le gouvernement Couillard a trompé la population https://www.csn.qc.ca/actualites/le-gouvernement-couillard-a-trompe-la-population/ Tue, 25 Oct 2016 21:42:21 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=56232 « Le gouvernement Couillard a trompé la population du Québec en imposant des mesures d’austérité alors qu’il engrangeait des surplus budgétaires, a réagi le président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jacques Létourneau. C’est honteux ! »

Dans sa mise à jour économique, le ministre Leitão a annoncé des surplus de plus de 3,7 milliards de dollars – avant le versement au Fonds des générations d’un montant de 1,5 milliard de dollars –, pour l’année dernière (2015-2016), pendant que son gouvernement continuait à démanteler l’État et à saccager les services publics et les programmes sociaux. « La démonstration est maintenant faite que son objectif n’était absolument pas d’atteindre l’équilibre budgétaire, mais de revoir fondamentalement le rôle de l’État québécois, comme nous l’avons dénoncé à de multiples reprises », a mentionné le président de la CSN.

La CSN déplore que le gouvernement laisse planer le flou sur la hauteur des sommes qui seront réinvesties dans les services publics. Le ministre Leitão annonce un montant supplémentaire de 300 millions de dollars dans la santé et les services sociaux pour le prochain exercice budgétaire et de 110 millions dans l’éducation. « Assurément, ces sommes promises ne combleront pas les coupes qui se sont multipliées depuis l’arrivée au pouvoir des libéraux, en 2014 » affirme le trésorier de la CSN, Pierre Patry.

« Les annonces du ministre Leitão ne sont pas à la hauteur des besoins de la population et elles ne consolident ni les services publics ni les programmes sociaux malmenés par les mesures d’austérité depuis deux ans, a poursuivi Pierre Patry. En ce sens, nous ne pouvons que dénoncer la faiblesse des réinvestissements, d’autant plus que le ministre n’annonce aucun nouveau revenu et que des sommes considérables sont consacrées au remboursement de la dette. »

Par ailleurs, la CSN estime que les réinvestissements promis doivent l’être dans les services publics et non dans le secteur privé de la santé, par exemple. « Nous savons que le gouvernement a un fort penchant pour la privatisation des services publics, a poursuivi Jacques Létourneau. Nous l’enjoignons à consolider le secteur public. »

Les mesures d’austérité ont mis à mal le développement économique des régions, notamment en éliminant les lieux de concertation. « Les gestes posés par le gouvernement ont nui à la création d’emplois et ont déstructuré les régions. On voit mal comment un montant additionnel de 200 millions de dollars pour les deux prochaines années dans l’économie du Québec permettra de redonner un souffle aux régions affectées par les compressions », a indiqué Pierre Patry.

La CSN estime que le gouvernement doit ainsi réinvestir massivement dans les services publics et les programmes sociaux, comme les services de garde éducatifs, pour les consolider. C’est pourquoi elle plaide pour un accroissement des revenus de l’État, entre autres, par la lutte contre l’évitement fiscal et les paradis fiscaux, par l’instauration d’un impôt minimum pour les entreprises, par l’ajout de paliers d’imposition pour les particuliers les plus fortunés. En outre, l’État doit s’attaquer aux deux principales causes de la hausse des coûts du réseau de santé et de services sociaux, soit la rémunération des médecins, qui doit être revue, et les prix des médicaments, par l’instauration d’un régime public d’assurance médicaments.

 

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