Brutalité policière – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Wed, 24 May 2017 21:34:37 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Brutalité policière – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 La violence policière doit cesser ! https://www.csn.qc.ca/actualites/la-violence-policiere-doit-cesser/ Tue, 23 May 2017 20:05:04 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=60263 Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) dénonce la répression policière brutale dont les militantes et militants du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) ont été victimes, hier après-midi. Plusieurs personnes âgées ou handicapées participaient à cette manifestation pacifique qui s’est terminée par l’occupation de l’ancien Centre hospitalier Jacques-Viger. Sans préavis, les policiers ont aspergé les manifestants de gaz irritants après le début de l’occupation.

Le CCMM–CSN appuie la campagne du FRAPRU qui revendique, entre autres, que le gouvernement québécois développe, avec la contribution financière d’Ottawa, 50 000 nouveaux logements sociaux sur cinq ans. « L’amélioration significative de l’offre de logements sociaux est essentielle. Trop de Québécoises et Québécois vivent dans des logements trop chers, trop petits, insalubres, ou encore mal adaptés aux besoins particuliers des personnes âgées ou handicapées, particulièrement dans la région métropolitaine de Montréal. C’est pourquoi le CCMM–CSN appuie la campagne du FRAPRU et les actions pacifiques qu’il mène pour se faire entendre des pouvoirs publics » précise Dominique Daigneault, présidente du CCMM-CSN. « Les personnes mal logées sont déjà suffisamment mal prises sans qu’on s’en prenne à elles à coup de gaz irritants. Les gestes posés hier par les forces policières sont tout à fait inacceptables et injustifiés en démocratie » conclue-t-elle.

Le CCMM-CSN considère que le droit de manifester a été souvent malmené au cours des dernières années par des interventions de plus en plus musclées du Service de police de la Ville de Montréal. À cet effet, nous avons déposé deux plaintes devant la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse dénonçant la discrimination politique afin de mettre fin à cette répression.

À propos du CCMM–CSN

Le Conseil central du Montréal métropolitain regroupe près de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de syndicats à Montréal, à Laval, au Nunavik et à la Baie James.

]]>
Pour une commission sur le racisme systémique https://www.csn.qc.ca/actualites/pour-une-commission-sur-le-racisme-systemique/ Wed, 15 Feb 2017 23:10:18 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=58277 Blogue de Jean Lortie

Les problèmes causés par le racisme systémique au Québec et ailleurs en Amérique du Nord ne datent pas d’hier. Dans les faits, la violence engendrée par le racisme et la discrimination raciale fait partie de notre histoire depuis les expéditions de Jacques Cartier et de Samuel de Champlain. D’ailleurs, à titre d’exemple, qui parmi nous connaît l’histoire de Marie-Josèphe Angélique, jeune esclave noire accusée d’avoir provoqué un incendie majeur à Montréal en 1734? Plus de vingt personnes ont défilé devant un juge pour la condamner, même si aucun d’entre eux ne l’avait vue mettre le feu. Reconnue coupable malgré l’absence de preuve, elle sera pendue, et son corps brûlé. Que nos livres d’école ne fassent pas mention du drame de Marie-Josèphe témoigne des lacunes flagrantes quant à la capacité de nos institutions à refléter un portrait complet de notre histoire collective, et pas uniquement celui des descendants de souche européenne.

Voilà l’une des raisons pour laquelle plusieurs groupes, dont la Confédération des syndicats nationaux, réclament la tenue d’une commission parlementaire sur le racisme systémique, car près de 300 années après l’exécution de Marie-Josèphe, il reste beaucoup de chemin à parcourir en ce qui concerne les questions de discrimination raciale. Il ne faut pas chercher très loin pour trouver des exemples de ce que subissent les communautés racisées : attaques et vandalisme islamophobes à Sherbrooke, saccage d’une mosquée à Sept-Îles, allégations d’agressions de la part d’agents de la Sûreté du Québec (SQ) envers des femmes autochtones à Val-D’Or, banderole anti-réfugiée à Québec, et, bien sûr, la tuerie récente à la mosquée de Sainte-Foy.  Qu’on pense aussi au profilage racial et à la discrimination systémique que subissent  les  jeunes racisés de la part des forces policières et  qui ont été documentés par la Commission des droits de la personne et de la jeunesse. Afin de combattre les effets toxiques du racisme, le gouvernement doit privilégier l’éducation populaire auprès de l’ensemble de la population et démontrer une volonté de réformer les institutions sur lesquelles repose notre société.

Affronter le racisme dans les milieux de travail
L’aspect systémique du racisme au Québec témoigne d’une crise majeure qui se répercute dans toutes les sphères de notre société et de ses institutions. Souvent, la conversation sur le racisme se limite aux aspects policiers ou juridiques, mais  le racisme s’étend bien au-delà de ces questions.

Une sortie récente de plusieurs acteurs culturels démontre que nos institutions culturelles n’échappent pas à ces difficultés. Pour ce qui est du monde du travail, nous devons nous questionner sur nos pratiques. Saviez-vous qu’au Québec le taux de chômage est deux fois plus élevé pour la population immigrante que pour les citoyennes et citoyens nés au Canada? Et que 43 % des immigrantes et immigrants sont surqualifiés pour leur emploi, comparativement à 29,7 % des natifs du Québec?

Cette discrimination dans les milieux de travail se fait sentir avant même les entretiens d’embauche, car les personnes portant un nom de famille à consonance francophone ont 60 % plus de chance d’y être convoquées que celles dont le nom a une consonance étrangère.

Montrer l’exemple
L’État, en tant qu’employeur, se doit d’être exemplaire en termes de représentativité des personnes immigrantes qu’il emploie, ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle. Les chiffres révélés par une enquête récente de Radio-Canada sont parlants. Parmi ses quelque 6000 salarié-es, la Société des alcools du Québec n’emploie actuellement que 38 personnes de « minorités visibles ». À Hydro-Québec, il n’y a que 312 personnes dites « de couleur » sur plus de 20 000 salarié-es. Au total, la fonction publique n’emploie que 5 % de salarié-es faisant partie des minorités visibles, alors qu’elles représentent 11 % de la population. Cette sous-représentation des personnes issues des communautés racisées ou de l’immigration au sein de la fonction publique doit être corrigée.

Le temps d’agir
Cela fait maintenant plusieurs mois que le gouvernement Couillard se dit en mode « réflexion » quant à la tenue d’une commission parlementaire sur le racisme systémique. Dans les faits, il démontre peu d’ouverture pour enclencher une véritable commission publique sur la question, disant vouloir trouver le « bon véhicule » pour aborder le sujet. Pour la CSN, ces enjeux exigent plus qu’une simple consultation en vue de se donner bonne conscience. Une commission d’enquête publique,  de même envergure que celles que nous avons connues pour d’autres grandes réflexions sociales,  s’impose. Et surtout, cette commission doit être organisée avec la collaboration étroite avec les communautés victimes de ce fléau.

]]>
Manifestation en solidarité avec le peuple mexicain https://www.csn.qc.ca/actualites/manifestation-en-solidarite-avec-le-peuple-mexicain/ Thu, 23 Jun 2016 14:45:08 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=53144 À la suite de la violence meurtrière contre les enseignants d’Oaxaca en Mexique, la CSN invite la population à manifester lundi prochain lors de la visite du président mexicain Pena Nieto dans le cadre d’un déjeuner conférence à Québec avec Philippe Couillard et d’autres politiciens québécois et canadiens sur les accords commerciaux entre le Mexique et le Canada.

Événement Facebook

]]>
Un bonne décision pour le droit de manifester https://www.csn.qc.ca/actualites/un-bonne-decision-pour-le-droit-de-manifester/ Wed, 22 Jun 2016 21:04:34 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=53099 C’est avec soulagement que le CCMM–CSN accueille le jugement de la Cour supérieure qui invalide l’article du règlement P6 de la Ville de Montréal interdisant le port du masque et, en partie, celui obligeant le dévoilement de l’itinéraire lors de manifestations. Les deux articles problématiques avaient été ajoutés au règlement P6 en 2012, alors que le mouvement étudiant luttait contre la hausse des frais de scolarité.

Pour le conseil central, ces deux articles portaient atteinte au droit de manifester prévu dans la constitution tout en donnant aux forces policières trop de pouvoir dans leur application. « Ce règlement a permis au SPVM de faire du profilage. Ainsi, l’application de ces deux articles s’est faite à géométrie variable selon qui prenait la rue », déplore Dominique Daigneault, présidente du CCMM–CSN.

Photo : Michel Giroux
Photo : Michel Giroux

Ce jugement, ainsi que celui ayant invalidé l’article 500.1 du Code de la sécurité routière, constitue un rappel à l’ordre. « Les gouvernements et les autorités vont devoir accepter que nous vivons dans un état de droit et qu’ils ne peuvent faire ce qu’ils veulent. Ainsi le droit de manifester est là pour rester, que ça leur plaise ou non », affirme Dominique Daigneault.

Le CCMM–CSN profite de l’occasion pour demander à la Ville de Montréal de cesser immédiatement les recours initiés en vertu du règlement P6 et pour lesquels plusieurs personnes sont encore en attente d’audition.

]]>
Annie Cloutier https://www.csn.qc.ca/actualites/annie-cloutier/ Wed, 08 Apr 2015 22:03:00 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=55743 annie-2

« Je le sais bien que la brutalité policière est omniprésente dans les manifestations et dans la société en général. Je regarde les images à la télévision et sur Internet et ça me dégoûte profondément.

Mais lorsque c’est ton propre fils qui vient te dire qu’il s’est fait attaquer par la police? Quand tu l’as vu quitter la maison avec rien d’autre que son manteau imperméable et son portefeuille et qu’il se fait bousculer par l’antiémeute avec leurs boucliers et leurs matraques? Là, ça réveille des émotions de mère que je ne souhaite à personne.

Pourquoi est-ce qu’on permet à l’État de taper sur nos enfants ? »

– Annie Cloutier, écrivaine

]]>