Cannabis – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Tue, 18 Jan 2022 13:19:01 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Cannabis – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 Le syndicat craint pour la sécurité des salarié-es de la SAQ https://www.csn.qc.ca/actualites/le-syndicat-craint-pour-la-securite-des-salarie-es/ Tue, 18 Jan 2022 11:05:17 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=81423 Pour le Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN), les mesures que la SAQ met en place à compter d’aujourd’hui pour répondre à l’obligation du passeport vaccinal sont insuffisantes pour garantir pleinement la sécurité du personnel des succursales.

Le SEMB-SAQ–CSN réclame notamment la présence d’un gardien de sécurité en tout temps dans les succursales de la SAQ afin d’éviter que des salarié-es se trouvent dans une position inconfortable, voire dangereuse, s’ils doivent eux-mêmes refuser l’accès au magasin à une personne non vaccinée et récalcitrante face à cette nouvelle obligation.

Le syndicat aurait souhaité que la direction de la SAQ travaille davantage avec les salarié-es pour trouver des solutions afin de répondre adéquatement à cette nouvelle obligation. En l’absence de balises cohérentes fixées par la SAQ, ce sont les salarié-es qui doivent improviser actuellement quant aux moyens à mettre en place dans chaque succursale pour organiser concrètement le contrôle de l’accès aux magasins, et ce, en toute sécurité.

« Dès l’annonce faite par le gouvernement, nous avons approché la direction de la SAQ avec des propositions, souligne la présidente du syndicat, Lisa Courtemanche. Notre impression c’est que la SAQ a choisi de gérer les risques, de ne réagir que si des situations intenables surviennent. Nous aurions préféré une approche de prévention visant à éliminer les risques autant que possible pour tout le monde. Nous entendons continuer nos démarches auprès de l’employeur pour obtenir un changement de cap. Pour le moment, comme syndicat nous allons nous efforcer d’être présents partout sur le terrain et nous suivrons la situation de près. »

À propos
Le Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) regroupe quelque 5500 travailleuses et travailleurs de la Société des alcools du Québec, notamment le personnel travaillant dans les succursales et dans les bureaux.

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SQDC : La santé du public et du personnel à risque https://www.csn.qc.ca/actualites/sqdc-la-sante-du-public-et-du-personnel-a-risque/ Wed, 15 Apr 2020 12:41:41 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=75233 Les deux syndicats représentant les employé-es des succursales de la Société québécoise du cannabis (SQDC), le SCFP–5454 et le SEE-SQDC–CSN, dénoncent le refus de la SQDC de maintenir le salaire des syndiqué-es qui présentent des symptômes de la COVID-19 ou qui doivent se mettre en isolement. Ils reprochent ainsi à la direction de la SQDC de ne pas se conformer à l’ensemble des directives du Conseil du trésor en lien avec la crise sanitaire. En tant que société d’État qui a comme mission la protection de la santé publique, la SQDC devrait être un employeur exemplaire, estiment-ils.

À moins de recevoir un diagnostic positif à la COVID-19, les employé-es se voient donc contraints d’épuiser leur banque de journées de maladie de l’année en cours et de l’année à venir, ce qui va à l’encontre de la convention collective. La directive crée beaucoup d’inquiétude chez les employé-es; elle est aussi clairement injuste, soulignent les deux syndicats, car elle n’est pas en vigueur dans d’autres sociétés d’État.

« Ces salarié-es travaillent au service du public dans des circonstances exceptionnelles. On interpelle directement le premier ministre, François Legault, pour que les directives gouvernementales soient respectées et que la situation se règle rapidement », explique David Clément, président du SCFP–5454.

« On ne veut pas que les employé-es se sentent forcés de se présenter au travail par peur d’amputer leurs congés de maladie de l’année prochaine ! » s’exclame la présidente du SEE-SQDC–CSN, Stéphanie Martel Gill. « En ne renvoyant pas automatiquement les gens à la maison, notre employeur se déleste de ses responsabilités. Ce traitement est injuste par rapport aux mesures prises par d’autres sociétés d’État, notamment par la SAQ, et frustre les travailleuses et les travailleurs dans les succursales.

Les deux organisations syndicales croient fermement que la prévention de la propagation du virus doit primer en ce moment, notamment dans les milieux où la distanciation physique entre salarié-es est difficile, voire impossible.

« Avec l’achalandage et la proximité des salarié-es en succursale, il m’apparaît irresponsable de voir l’employeur refuser de maintenir le salaire des personnes qui se croient atteintes de la COVID-19, durant l’attente de leurs résultats. De plus, le refus de l’employeur de maintenir le salaire normal des personnes qui ne sont pas malades, mais qui doivent s’isoler pendant 14 jours, est tout simplement contraire aux directives gouvernementales », ont rappelé les deux présidents syndicaux.

Tant le SEE-SQDC–CSN que le SCFP–5454 espèrent faire entendre raison à la SQDC afin de permettre aux employé-es qui présentent des symptômes, qui sont malades ou qui doivent s’isoler en vertu des directives de la Santé publique, de rester à la maison avec rémunération.

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La CSN accueille la SQDC de Grande-Rivière https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-accueille-la-sqdc-de-grande-riviere/ Tue, 28 Jan 2020 20:32:29 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=73667 Bienvenue à la CSN

Le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM) est fier d’annoncer la syndicalisation des employé-es de la Société québécoise du cannabis (SQDC) de la succursale de Grande-Rivière. Le nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP). De nombreux enjeux de conditions de travail ont stimulé leur désir de syndicalisation. La succursale de Grande-Rivière devient la dixième succursale SQDC à joindre les rangs de la CSN.

La création de la Société québécoise du cannabis (SQDC) par le gouvernement du Québec a mené à l’ouverture de plusieurs succursales sur le territoire du Québec. Le 26 novembre dernier, la succursale de Grande-Rivière ouvrait ses portes, devenant la première SQDC en Gaspésie.

Devant les conditions salariales et de travail ridicules proposées par le gouvernement aux travailleuses et travailleurs de cette nouvelle société d’État, l’ensemble des SQDC a opté pour la syndicalisation. Les salarié-es de Grande-Rivière ont également choisi de se joindre à la CSN. Les représentants des travailleurs des SQDC affiliés à la CSN, avec l’appui de la FEESP, ont entamé une ronde de négociation qui a mené à l’adoption d’une première convention collective améliorant grandement les conditions de travail des travailleurs, tant au niveau normatif que salarial.

 

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La CSN salue les amendements proposés au projet de loi 2 https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-salue-la-decision-du-ministre-delegue-a-la-sante-et-aux-services-sociaux/ Wed, 15 May 2019 19:00:59 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=71306 La CSN se réjouit des amendements proposés au projet de loi 2 qui permettront « de manière transitoire aux préposé-es de la Société québécoise du cannabis (SQDC) qui sont actuellement âgés de 18, 19 ou 20 ans d’accéder aux points de vente pour qu’ils puissent préserver leur emploi. »

« Nous sommes soulagés de voir que le ministre est revenu sur sa décision. Se priver d’employé-es déjà formés alors que nous sommes dans un contexte de pénurie et de rareté de main-d’œuvre, c’est un non-sens », a déclaré Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). « Nous mettons de la pression sur le gouvernement depuis plusieurs mois sur cette question. Alors que nous sommes à l’aube de la première négociation de la convention collective pour les travailleuses et travailleurs de la SQDC, il va sans dire qu’ils pourront encore une fois compter non seulement sur l’expérience du SEMB-SAQ, mais également sur l’ensemble de la CSN pour les supporter », a rajouté Katia Lelièvre, présidente du Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la Société des alcools du Québec (SEMB-SAQ–CSN)

Avec Mascouche, Trois-Rivières et deux autres à Montréal (Peel et Marché Central), la CSN représente désormais une majorité des succursales syndiquées de la SQDC. Après avoir tenu des assemblées générales pour consulter l’ensemble des membres qu’il représente, le syndicat a envoyé des avis de négociation pour l’ensemble des succursales la semaine dernière.

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La CSN représente désormais une majorité des succursales syndiquées de la SQDC https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-represente-desormais-une-majorite-des-succursales-syndiquees-de-la-sqdc/ Sun, 17 Mar 2019 18:02:08 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=70678 À l’issue d’un vote qui s’est tenu sur deux jours, la CSN est fière d’accueillir une quatrième succursale de la Société québécoise du cannabis (SQDC), celle du boulevard Acadie, à Montréal. « Les travailleuses et les travailleurs de la succursale Acadie ont fait le choix de se doter d’un syndicat autonome au sein de la CSN, qui pourra compter sur notre expérience de négociation et sur toute notre solidarité », a déclaré la présidente du Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ–CSN, Katia Lelièvre.

Avec Mascouche, Trois-Rivières et deux succursales à Montréal (Sainte-Catherine Ouest et Acadie), la CSN représente désormais une majorité des succursales syndiquées de la SQDC. La CSN et le SEMB–SAQ poursuivront leurs efforts sur le terrain dans les succursales qui ouvriront dans les prochains mois et donneront tout leur appui aux syndicats dans la négociation de la première convention collective afin d’obtenir les meilleures conditions de travail pour l’ensemble des travailleuses et travailleurs.

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Syndicalisation à la SQDC https://www.csn.qc.ca/actualites/syndicalisation-a-la-sqdc/ Thu, 07 Mar 2019 20:47:45 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=70599 Lundi dernier, les membres des syndicats CSN des succursales de la SQDC de la rue Sainte-Catherine Ouest et du boulevard de l’Acadie se sont réunis. Ce fut l’occasion pour les deux succursales d’élire leurs délégué-e-s respectifs et de mettre la table pour la négociation à venir.

Au terme des deux assemblées générales, les dizaines d’employés présents ont mis de l’avant les problématiques reliées aux horaires de travail, leur employeur ne pouvant garantir les heures pour lesquelles elles et ils ont été engagé-es. En outre, les questions relatives à la sécurité des travailleuses et des travailleurs, leur protection légale et la prévention à l’endroit des consommateurs furent au centre des discussions.

Les salarié-es de la SQDC pourront compter sur l’aide de leurs camarades du SEMB-SAQ, qui ont fait plusieurs gains lors de leur dernière négociation. Leur expérience et leur savoir-faire dans une négociation auprès d’une société d’État seront indispensables dans l’adoption d’une première convention collective pour les salariés de la SQDC.

Avec maintenant quatre succursales affiliées à la CSN, les équipes du SEMB-SAQ et de la CSN poursuivent leurs efforts et vont à la rencontre de l’ensemble des travailleuses et des travailleurs de la SQDC.

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La SQDC de Montréal – Sainte-Catherine Ouest se joint à la CSN https://www.csn.qc.ca/actualites/la-sqdc-de-montreal-ste-catherine-ouest-se-joint-a-la-csn/ Wed, 27 Feb 2019 12:00:45 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=70437 Le Syndicat des employées et employés de la Société québécoise du cannabis – CSN est désormais accrédité pour représenter les salarié-es de la succursale de Montréal–Sainte-Catherine Ouest de la Société québécoise du cannabis. Le Tribunal administratif du travail (TAT) a rendu la décision hier, en après-midi.

« Après Mascouche et Trois-Rivières, c’est la troisième succursale qui a choisi de se joindre à la CSN, un choix qui va permettre à l’ensemble des travailleuses et des travailleurs de la SQDC de compter sur le savoir-faire de notre syndicat pour faire progresser leurs conditions de travail, a réagi Katia Lelièvre, présidente du syndicat. Le SEMB–SAQ a fait plusieurs gains pour ses membres lors de la dernière négociation, et nous nous assurerons que les travailleuses et travailleurs bénéficient de notre soutien dans l’adoption de leur première convention collective », a-t-elle renchéri.

« Nous sommes déjà à l’œuvre afin de permettre aux nouveaux membres d’entreprendre la négociation d’une première convention collective : des assemblées générales ont déjà eu lieu dans les succursales de Mascouche et de Trois-Rivières », explique Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) à laquelle le syndicat sera affilié.

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La CSN dénonce le manque de cohérence du gouvernement https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-denonce-le-manque-de-coherence-du-gouvernement/ Fri, 22 Feb 2019 11:00:18 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=70234 Dans un mémoire présenté à la Commission de la santé et des services sociaux, sur le projet de loi no 2, la Confédération des syndicats nationaux déplore le manque de cohérence de la Loi resserrant l’encadrement du cannabis. En haussant l’âge légal à 21 ans, le projet de loi vient implicitement exclure les travailleurs et les travailleuses âgées entre 18 et 21 ans. « Comment peut-on imaginer qu’un gouvernement employeur, qui claironne partout qu’il y a pénurie et rareté de main-d’œuvre, s’apprête aujourd’hui à congédier des jeunes sur la base de leur âge sans même accepter d’entendre l’organisation syndicale qui les représente? » s’est exclamé Jacques Létourneau, président de la CSN.

De son côté, Katia Lelièvre, présidente du SEMB-SAQ dont le syndicat représente les succursales de Mascouche et de Trois-Rivières, déplore l’ambiguïté du projet de loi no 2. « Il y a incohérence pour le gouvernement qui fixe à 18 ans l’âge légal de pouvoir se procurer de l’alcool ou encore d’avoir accès à une succursale de la Société des alcools du Québec (SAQ) et qui veut hausser cet âge à 21 ans quand il s’agit de cannabis. » a-t-elle renchéri. L’alcool demeure une substance psychoactive qui présente des risques tout aussi importants pour la santé et la sécurité publiques que le cannabis. Le gouvernement du Québec doit éviter d’envoyer le message que l’alcool est plus banal que le cannabis.

« Au lieu de miser sur l’interdiction, le gouvernement devrait plutôt rendre accessible des fonds pour assurer la prévention, la sensibilisation et l’éducation auprès de nos jeunes » a rajouté Jean-Pierre Bourgault, vice-président-trésorier de la FEESP-CSN. Parallèlement, les succursales de la SQDC doivent être avant tout des lieux de prévention, il faudra donc rendre opérationnel le fonds de prévention et de recherche en matière de cannabis promis dans ladite Loi. Ce fonds a, entre autres, pour objectif de financer des activités et des programmes de surveillance et de recherche concernant les effets du cannabis sur l’état de santé de la population.

En outre, la CSN trouve regrettable la décision du gouvernement du Québec de refuser sa participation à la Commission de la santé et des services sociaux, dans le cadre de l’étude du projet de loi 2, Loi resserrant l’encadrement du cannabis. Il est impératif que le gouvernement et la SQDC entendent les préoccupations des travailleurs et des travailleuses sur qui la menace de perdre leur emploi plane soient entendus.

Pour consulter le mémoire 

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Deux succursales de la SQDC syndiquées à la CSN https://www.csn.qc.ca/actualites/deux-succursales-de-la-sqdc-syndiquees-a-la-csn/ Fri, 15 Feb 2019 20:14:55 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=70180 Le Tribunal administratif du travail a fait savoir, le 6 février dernier, que le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB–SAQ–CSN) était accrédité pour représenter les salarié-es de la Société québécoise du cannabis des succursales de Mascouche et de Trois-Rivières.

La CSN et toutes ses organisations affiliées sont très heureuses d’accueillir ce premier groupe d’employé-es de la SQDC. Bientôt, ces travailleuses et travailleurs se réuniront pour mettre sur pied leur syndicat autonome et se donner des règles de fonctionnement. Ils pourront autant compter sur le soutien de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP–CSN) pour la négociation de leur première convention collective que sur le savoir-faire du SEMB–SAQ pour améliorer leurs conditions de travail au sein du monopole d’État.

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Modifications à l’encadrement légal du cannabis https://www.csn.qc.ca/actualites/modifications-a-lencadrement-legal-du-cannabis-les-travailleurs-doivent-avoir-voix-au-chapitre-croit-la-csn/ Mon, 11 Feb 2019 15:06:06 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=70072 Pour la Confédération des syndicats nationaux, il est impératif que le gouvernement tienne compte de l’impact qu’aura sur les travailleuses et les travailleurs de la SQDC un éventuel relèvement de l’âge légal de 18 à 21 ans pour consommer du cannabis. La CSN, qui représente les salarié-es de deux succursales de la SQDC, déplore qu’aucun syndicat ne soit entendu en commission parlementaire sur ce projet de loi qui, dans l’état actuel, entraînerait des dizaines de mises à pied chez les employé-es de la SQDC qui ont moins de 21 ans.

« Ces travailleuses et ces travailleurs doivent être entendus. Leurs préoccupations doivent être prises en compte. Ce sont des gens qui ont choisi, de bonne foi, de faire carrière à la SQDC. Certains ont pu choisir de délaisser un autre emploi ou ont fait des choix de vie sans penser une seconde que, du jour au lendemain, un nouveau gouvernement viendrait déposer un projet de loi ayant pour effet de leur faire perdre leur emploi. J’en appelle au gouvernement de la CAQ pour qu’il change son fusil d’épaule et qu’il accepte d’entendre les salarié-es durant la commission parlementaire qui s’ouvrira la semaine prochaine », réclame la présidente de la Fédération des employé-es de services publics, Nathalie Arguin.

« C’est inacceptable de voir une société d’État faire planer à des travailleuses et des travailleurs la menace de perdre leur emploi à cause de décisions législatives sur lesquelles ils n’ont aucune emprise, enchaîne Nathalie Arguin. Quant à nous, tout projet de loi doit prendre cette situation en considération afin d’éviter que nous assistions à ces mises à pied. »

De son côté, la présidente du SEMB–SAQ (CSN), Katia Lelièvre, dont le syndicat vient d’être accrédité pour représenter les salarié-es de Mascouche et de Trois-Rivières, assure que tous les moyens seront envisagés pour défendre les droits de ces salarié-es. « La responsabilité de la SQDC ne peut pas se limiter à une rencontre pour informer les employé-es de quelle manière ils seront congédiés, explique-t-elle. Nous évaluons actuellement toutes les options légales dont nous disposons afin de nous assurer que ces salarié-es seront traités avec respect, peu importe les choix que posera le gouvernement quant à un resserrement des règles. »

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Les SQDC de Mascouche et Trois-Rivières, officiellement syndiqués CSN https://www.csn.qc.ca/actualites/les-salarie-es-des-succursales-de-mascouche-et-trois-rivieres-officiellement-syndiques-csn/ Wed, 06 Feb 2019 21:15:23 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=70052 Le Tribunal administratif du travail (TAT) a fait savoir aujourd’hui que le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (CSN) était accrédité pour représenter les salarié-es de la Société québécoise du cannabis de Mascouche et Trois-Rivières.

« Nous sommes très heureux d’accueillir ce premier groupe d’employé-es de la SQDC, a réagi la présidente du SEMB–SAQ (CSN), Katia Lelièvre. Très bientôt, les travailleuses et les travailleurs de ces succursales se réuniront pour mettre sur pied leur syndicat autonome et se donner des règles de fonctionnement. Les salarié-es de la SQDC seront entièrement maîtres de toutes leurs décisions, notamment en ce qui a trait à la négociation d’une première convention collective. Mais ils sont loin d’être seuls : ils pourront compter sur tout le soutien et le savoir-faire de notre syndicat pour faire progresser leurs conditions de travail au sein du monopole d’État ».

Au sein de la CSN, ces travailleuses et ces travailleurs de la SQDC feront partie de la Fédération des employé-es de services publics. « La FEESP–CSN est en mesure d’offrir dès maintenant tous les services à ces nouveaux membres. Nous mettrons tout en œuvre afin de pouvoir entreprendre rapidement la négociation d’une première convention collective », explique la présidente de la FEESP–CSN, Nathalie Arguin.

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Dépôt d’une requête en accréditation provinciale pour la SQDC https://www.csn.qc.ca/actualites/depot-dune-requete-en-accreditation-provinciale-pour-la-sqdc/ Fri, 19 Oct 2018 12:21:45 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=69135 Après avoir compilé l’ensemble des cartes de membres signées par les travailleuses et les travailleurs de la Société québécoise du cannabis, le Syndicat des employé-es de magasin et de bureau de la SAQ (CSN) a déposé une requête en accréditation syndicale pour représenter l’ensemble des salarié-es de cette nouvelle filiale de la SAQ, partout au Québec.

« Dès que la question de la légalisation s’est posée, la CSN s’est mise en marche pour s’assurer, d’abord et avant tout, que le commerce du cannabis au Québec soit sous la responsabilité de l’État, rappelle le président de la CSN, Jacques Létourneau. Pour nous, cela était essentiel pour assurer la santé et la sécurité publiques ainsi que des conditions de travail dignes. Le premier objectif a été atteint avec la création de la SQDC. Nous mettrons maintenant tout notre poids et toute notre expertise au service de ce nouveau syndicat afin que ces travailleuses et ces travailleurs voient des améliorations dans leur quotidien au travail »

« Comme travailleuses et travailleurs de la SAQ, nous comprenons parfaitement la réalité de leur travail, explique la présidente du SEMB–SAQ (CSN), Katia Lelièvre. Nous sommes les mieux placés pour offrir des services à ces nouveaux membres dès maintenant puisque nous sommes déjà déployés sur tout le territoire à travers le réseau de la SAQ. C’est ce que les travailleuses et les travailleurs de la SQDC ont reconnu et nous en sommes très fiers ! »

Une unité provinciale
Pour la CSN, l’établissement d’un rapport de force en faveur des salarié-es de la SQDC devra s’exercer sur le plan national. Tous les salarié-es doivent négocier ensemble une seule et unique convention collective avec un même employeur. C’est pour cette raison que le syndicat a présenté une requête en accréditation provinciale.

Organisation sur le terrain
Le travail d’organisation se poursuit. Des représentants de la CSN et du SEMB–SAQ poursuivront leurs efforts dans les prochains jours afin de rejoindre le maximum de personnes travaillant à la SQDC pour mettre en place les conditions favorisant la négociation d’une première convention collective.

 

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Le jour de la marmotte https://www.csn.qc.ca/actualites/le-jour-de-la-marmotte/ Wed, 25 Jul 2018 12:52:07 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=68409 Blogue de Jacques Létourneau

À chaque campagne électorale, c’est la même rengaine : les disciples du néolibéralisme se font un devoir de ramener dans l’actualité leur plaidoyer pour la privatisation totale ou partielle de la SAQ. La semaine dernière, c’est par la bouche du premier ministre Philippe Couillard, celui qui dirigera les troupes libérales lors de la prochaine campagne électorale, que le sujet a resurgi.

C’est pourtant cette même équipe libérale qui, il y a à peine quatre ans, après avoir pris connaissance du rapport de la Commission Robillard sur la révision des programmes, choisissait de miser sur une amélioration de la performance de la SAQ plutôt que sur la déréglementation. Une décision qui s’est avérée judicieuse, puisque les frais d’administration de la société d’État n’ont jamais été aussi bas qu’aujourd’hui et que les revenus versés par la SAQ au trésor québécois sont plus élevés que jamais.

C’est aussi ce même gouvernement qui, il y a tout juste quelques mois, dans la foulée de la légalisation du cannabis, annonçait en grande pompe la création de la Société québécoise du cannabis, une filiale à part entière de la SAQ, qui assurera, dès octobre prochain, la vente en ligne et en succursales des produits du cannabis. Par cette annonce, le gouvernement réitérait l’importance de confier la vente au détail de produits présentant certains enjeux de santé publique, comme l’alcool ou certaines drogues, à une société d’État avec un mandat social lié à la prévention et à la consommation responsable.

Alors, pourquoi les libéraux reviennent-ils encore avec cette attaque en règle contre le monopole de la SAQ? Par opportunisme, tout simplement. Pour se coller aux idées de la CAQ en avance dans les sondages. Pourtant, qu’ils soient mis de l’avant par les caquistes, les libéraux ou tout autre chroniqueur fervent admirateur du sacro-saint libre marché, les arguments pour la déréglementation de la vente d’alcool au Québec ont tous été déconstruits les uns après les autres. Selon les partisans de la concurrence, les consommateurs seraient les grands gagnants de la fin du monopole; ils bénéficieraient d’un plus grand choix de produits et d’une baisse des prix. Toutefois, si l’on regarde les diverses études comparatives menées au cours des dernières années, ces arguments ne tiennent pas la route. En Alberta, où la vente d’alcool a été privatisée il y a plus de 20 ans, les prix ont augmenté deux fois plus vite qu’au Québec et les clients ont accès à environ 65 % des produits offerts ici. Les résultats vont dans le même sens pour la Colombie-Britannique, où le privé concurrence le public depuis 2013.

La question reste donc entière : puisqu’elle ne profiterait pas aux consommateurs et encore moins à l’ensemble des citoyennes et citoyens du Québec, qui se priveraient des dividendes de la SAQ qui dépassent le milliard annuellement, à qui bénéficierait la fin du monopole sur la vente d’alcool? Se pourrait-il que le manque à gagner important que toute forme de privatisation de la SAQ entraînerait dans le budget provincial serve à justifier un retour aux mesures d’austérité qui ont asphyxié les réseaux de la santé et de l’éducation? Cela pourrait permettre, une fois de plus, au privé de s’immiscer dans les missions de l’État et aux « amis » du pouvoir de s’en mettre plein les poches.

Ne soyons pas dupes. Refusons de cautionner ces passe-droits à la garde rapprochée de la classe dirigeante et plaidons pour le maintien de la SAQ, une société d’État performante qui rapporte gros pour l’ensemble de la population québécoise.

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La ministre fait volte-face https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-denonce-lexclusion-du-personnel-de-la-saq/ Tue, 16 Jan 2018 13:31:55 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=65622 Dernière heure: lors de la présentation de la CSN à la commission parlementaire, la ministre Charlebois a fait volte-face en annonçant que le projet de loi 157 sera amendé pour permettre aux employé-es de la SAQ de travailler dans l’éventuelle Société québécoise du cannabis, une demande formulée par la CSN. Nous suivrons attentivement l’évolution de ce dossier.

Nous vous invitons à consulter la présentation du président de la CSN, Jacques Létourneau, lors de la commission parlementaire.


Le 16 janvier, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) a présenté son mémoire aux parlementaires qui étudient, en commission, le projet de loi 157 encadrant le cannabis. La CSN dénonce vigoureusement une disposition du projet de loi qui aurait pour effet d’interdire aux salarié-es de la SAQ de travailler dans la nouvelle Société québécoise du cannabis (SQC), ce qui constitue un dangereux précédent.

Pour la CSN, le débat sur l’encadrement du cannabis doit reposer en priorité sur les enjeux de la santé et de la sécurité publiques. « Nous partageons l’objectif de ne pas mélanger le commerce de l’alcool et celui du cannabis, explique son président, Jacques Létourneau. Mais interdire aux employé-es de la SAQ de travailler à la SQC n’ajoute rien aux autres balises déjà prévues par le projet de loi. »

Les employé-es de la SAQ sont les seules personnes au Québec à qui le projet de loi interdirait d’obtenir un emploi à la future SQC (article 5 modifiant l’article 23.19 de la Loi sur la SAQ). Il n’y aucun autre exemple récent d’une telle clause dans un projet de loi. La CSN y voit un dangereux précédent.

« Nous trouvons scandaleux que la SAQ ne proteste même pas. Quel manque de reconnaissance à l’égard du travail accompli par ses salarié-es dont 70 % travaillent à temps partiel », dénonce la présidente par intérim du Syndicat des employé-es de magasin et de bureau de la SAQ (SEMB–SAQ–CSN), Katia Lelièvre.

Un choix malavisé
Dans son mémoire, la CSN souligne qu’en interdisant à ses propres salarié-es de la SAQ de mettre leur expertise au service de la nouvelle société, le gouvernement se prive d’un bassin d’expertise important. Les employé-es des magasins ont en effet une bonne partie de la formation exigée par le projet de loi. Ils font face au quotidien à des situations où la prévention ainsi que la santé et la sécurité publiques doivent l’emporter sur les impératifs commerciaux. Dans le contexte actuel de pénuries de main-d’œuvre, la SQC aura fort à faire pour être prête à fonctionner dans moins de six mois.

En outre, la CSN déplore que le projet de loi ouvre la porte à un dédoublement des fonctions professionnelles spécialisées existant déjà au sein de la SAQ, qu’on pense au contrôle de la qualité, à la mise en marché responsable ou à la chaîne d’approvisionnement. Forcer la SQC à tout construire en parallèle ou à avoir recours à la sous-traitance nécessitera à coup sûr des investissements plus importants.

« Le projet de loi est paradoxal. L’encadrement ressemble beaucoup à ce qu’on fait avec l’alcool, qui est un succès ne serait-ce que sur les plans de la santé et de la sécurité publiques. On reconnaît notre expertise, mais du même souffle on décide de s’en priver collectivement.  Ça ne tient pas la route », poursuit la présidente du Syndicat du personnel technique et professionnel (SPTP–SAQ–CSN), Sandrine Thériault

Porte ouverte au secteur privé
Globalement, la CSN a accueilli positivement le projet de loi 157 malgré ses irritants, notamment parce qu’il mise sur le secteur public dans l’encadrement du cannabis. « Si je me fie à ce que nous avons entendu lors des consultations, c’est la voie qui est la plus rassembleuse pour toute la population, poursuit Jacques Létourneau. C’est donc inquiétant que le projet de loi garde ouverte la porte à une privatisation éventuelle par la mise en route de projet-pilote. Nous pensons qu’il faudrait exclure le secteur privé à but lucratif de la vente de cannabis au Québec. Il y a de nombreux lobbies qui, dans l’antichambre, militent encore pour la privatisation du cannabis : il faut envoyer un message clair ».

À propos
Le SEMB-SAQ (CSN) représente les 5500 travailleuses et travailleurs des magasins et des bureaux de la SAQ. Il est affilié à la Fédération des employé-es de services publics.

Le SPTP-SAQ regroupe quelque 500 membres qui travaillent en partie à Québec, mais principalement à Montréal. On y compte notamment les secrétaires, techniciens et analystes du siège social et des centres de distribution. C’est d’ailleurs ce centre qui est responsable d’approvisionner en vin l’ensemble du réseau de la SAQ. Le SPTP-SAQ est affilié à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

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Le rôle de l’État reconnu se réjouit la CSN https://www.csn.qc.ca/actualites/le-role-de-letat-reconnu-se-rejouit-la-csn/ Thu, 16 Nov 2017 18:34:27 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=64755 Pour la Confédération des syndicats nationaux, le gouvernement du Québec fait le bon choix en confiant le monopole de la commercialisation du cannabis récréatif à une société d’État, et ce, en s’appuyant sur l’expertise développée au fil des ans par la SAQ. La CSN estime qu’il s’agit de la meilleure façon d’atteindre les objectifs poursuivis par la légalisation, soit la santé et la sécurité publiques.

« Tout au long de ce débat, de même que lors des consultations sur la question, on a vu un consensus très large émerger sur le fait que l’État a un rôle important à jouer, souligne le président de la CSN, Jacques Létourneau. Recourir à l’expertise acquise par la SAQ dans le commerce de l’alcool est la façon la plus efficiente de mettre ce nouveau réseau en marche sur le plan opérationnel. »

La présidente du Syndicat du personnel technique et professionnel de la SAQ, Sandrine Thériault, salue la reconnaissance de l’expertise et du savoir-faire des professionnel-les, techniciennes et techniciens de la SAQ. « Nos membres sont certainement mieux placés que quiconque pour soutenir la mise en place de ce nouveau réseau sur le plan technique et administratif. Cela contribuera à consolider nos emplois à la SAQ et évitera à cette nouvelle société de devoir bâtir complètement une expertise interne à partir de rien. »

Un problème majeur
Du côté du Syndicat des employé-es de magasin et de bureau de la SAQ, on déplore toutefois que le projet de loi semble exclure toute participation à la nouvelle société des salarié-es qui offre le service au quotidien dans les succursales de la SAQ. Rappelons qu’en Ontario, ce sont des employé-es de la LCBO, l’équivalent de la SAQ, qui assureront le service dans les magasins où le cannabis sera commercialisé.

« Nous ferons valoir au gouvernement qu’il aurait avantage à suivre sa logique jusqu’au bout, explique le président du syndicat, Alexandre Joly. L’expertise et le savoir-faire de la SAQ passent beaucoup par le personnel en place dans les succursales. Par exemple, nous sommes déjà formés à la gestion de situations particulières avec la clientèle. Nous connaissons parfaitement les façons de faire de la SAQ qui inspireront la nouvelle société. De plus, il faut souligner que la moyenne d’heures travaillées par un caissier-vendeur en succursale de la SAQ est actuellement d’à peine 17 heures par semaine. Avec un peu de créativité, on pourrait probablement combler tous les besoins en main-d’œuvre de la nouvelle société sans procéder à une seule nouvelle embauche. Nous nous expliquons mal que le gouvernement évacue complètement cette avenue ».

À propos
Le SPTP-SAQ regroupe quelque 500 membres qui travaillent en partie à Québec, mais principalement à Montréal. On y compte notamment les secrétaires, techniciens et analystes du siège social et des centres de distribution. C’est d’ailleurs ce centre qui est responsable d’approvisionner en vin l’ensemble du réseau de la SAQ. Le SPTP-SAQ est affilié à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

Le SEMB-SAQ (CSN) représente les 5500 travailleuses et travailleurs des magasins et des bureaux de la SAQ. Il est affilié à la Fédération des employé-es de services publics.

Les deux syndicats de la SAQ sont affiliés à la Confédération des syndicats nationaux qui réunit plus de 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité.

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La CSN prône la distribution du cannabis par un organisme étatique https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-prone-la-distribution-du-cannabis-par-un-organisme-etatique/ Thu, 07 Sep 2017 13:30:21 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=63228 Pour la Confédération des syndicats nationaux (CSN), l’État québécois doit prendre en charge la distribution du cannabis afin d’en assurer un commerce responsable et de contrôler tous les leviers permettant d’atteindre les objectifs gouvernementaux en termes de santé et de sécurité publiques. La CSN présentera son mémoire sur la question vendredi matin, de même que le Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB–SAQ), à l’occasion de la consultation publique sur l’encadrement du cannabis.

« À notre avis, le défi du gouvernement est de trouver un mécanisme de régulation capable de minimiser les principaux problèmes sociaux et de santé associés à l’usage du cannabis tout en neutralisant l’action du crime organisé sur ce marché, explique le président de la CSN, Jacques Létourneau. Selon nous, la légalisation du cannabis doit se faire dans cette perspective et la mise en place d’un réseau relevant directement de l’État est le meilleur moyen d’atteindre ces objectifs ».

Pour la CSN, la SAQ pourrait être appelée à jouer un rôle primordial grâce à l’expertise acquise dans la commercialisation de l’alcool. Il faut toutefois éviter que le commerce de l’alcool et du cannabis ne se fassent dans une même boutique. La CSN estime qu’un monopole public garantirait la qualité et constituerait le meilleur rempart contre le commerce illicite. De plus, il s’agit d’un modèle qui a fait ses preuves pour limiter l’accès des jeunes au produit.

Une société d’État serait en mesure de limiter le nombre de point d’accès, de s’assurer qu’ils ne soient pas situés près des clientèles à risque, de restreindre les heures d’ouverture des magasins. Une société d’État peut en effet intégrer à même son mandat des considérations sociales.

De son côté, le secteur privé n’est motivé que par les profits qu’il peut réaliser. L’État aurait fort à faire pour assurer un contrôle étroit de l’approvisionnement et des pratiques de multiples commerces privés. En outre, la CSN souligne que pour contrer le crime organisé sans encourager la consommation, un équilibre devra être trouvé quant au prix de vente. La promotion de ces produits devrait être bannie. Enfin, pour atteindre les objectifs, il faudra que le personnel en magasin soit stable, qu’il connaisse la clientèle et qu’il soit bien formé pour être en mesure d’informer correctement les clients et les accompagner dans leurs choix. Or, en général, dans le commerce de détail, le taux de roulement du personnel est très élevé et les employeurs offrent trop peu de formation.

 « La légalisation doit être l’occasion de mettre la santé publique et la prévention à l’avant-plan, poursuit Jacques Létourneau. On ne peut pas en faire une business comme les autres. On a des responsabilités collectives, en particulier envers les personnes qui sont les plus vulnérables, notamment les jeunes. Nous sommes d’avis que la légalisation ne doit pas être un moyen pour l’État de financer ses services ; encore moins pour des entreprises privées de réaliser plus de profits. Nous invitons d’ailleurs le gouvernement à s’engager à investir toutes les recettes éventuelles du commerce du cannabis pour le financement d’activités et de services de prévention, d’éducation et d’information ».

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Cannabis : l’État québécois a un rôle primordial à jouer ! https://www.csn.qc.ca/actualites/cannabis-letat-quebecois-a-un-role-primordial-a-jouer/ Thu, 15 Jun 2017 13:33:05 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=60926 Version complète de la lettre publiée dans Le Devoir

La légalisation du cannabis au Canada vise des objectifs sociaux, de santé publique et de sécurité, qui seront beaucoup plus difficiles à atteindre si Québec choisit de confier la commercialisation au secteur privé. Le gouvernement québécois dit réfléchir actuellement à la question et il annonce une période de consultation qui aura lieu durant l’été. Nous espérons que cette consultation permettra une véritable réflexion qui était jusqu’à maintenant confinée au conseil des ministres et alimentée par un grand nombre de lobbyistes qui œuvrent dans l’ombre pour s’approprier ce marché légalisé. C’est un changement très sérieux qui se profile. Le gouvernement Couillard aurait intérêt à considérer le rôle primordial de l’État si on veut atteindre les objectifs fixés.

En légalisant le cannabis, le gouvernement canadien souhaite que les provinces puissent en encadrer la vente par des règles d’abord motivées par la santé publique. En contrôlant directement la vente, l’État pourra davantage s’assurer que toutes les règles qu’il édicte seront entièrement respectées, voire intégrées aux pratiques d’affaires d’une éventuelle entreprise d’État. N’oublions pas que, pour l’entreprise privée, le leitmotiv, ce sont les profits, pas l’état de santé de la population ! Ces entreprises se bousculent pour accaparer ce marché. Elles possèdent des millions de dollars et plusieurs sont cotées en bourse, car elles sont déjà présentes dans le marché thérapeutique.

De même, en contrôlant la vente de cannabis,  tant thérapeutique que récréatif, l’État serait mieux à même de garantir que les produits disponibles partout sur le territoire proviennent d’une filière économique légitime, dont les pratiques sont rigoureusement encadrées et qui paie ses taxes et ses impôts. Bien que l’État puisse réglementer le secteur privé, même sévèrement, il est utopique de penser, considérant les profits en jeu, qu’aucune entreprise ne cherchera à contourner ses obligations aux dépens de notre intérêt commun, tant en termes de santé publique que de lutte contre la criminalité.

Sortir le crime organisé du commerce du cannabis ne se fera pas par magie en légalisant la vente. Il faudra bien sûr que le cannabis légal soit vendu à un prix concurrentiel mais aussi qu’il soit disponible partout sur le territoire afin de couper les ailes aux trafiquants. Actuellement, même si cela se fait dans la clandestinité, le cannabis est à la portée de tous les adolescents et adolescentes, alors qu’on sait que les jeunes sont plus vulnérables aux conséquences de cette consommation. Pour les trafiquants, ce marché est secondaire car la véritable source de profits se trouve chez les consommateurs plus âgés. C’est en offrant une alternative légale et accessible aux consommateurs adultes qu’on diminuera considérablement le marché noir. Il serait bien sûr utopique de penser que les jeunes n’auront plus jamais accès au cannabis, mais à tout le moins, on peut penser qu’il sera plus difficile pour une personne mineure de s’en procurer, un peu comme c’est le cas pour l’alcool. Il faut saisir l’occasion pour faire en sorte que la logique de la prévention prédomine et que l’information qui est distribuée aux consommateurs soit en accord avec le développement des données de la recherche sur la question.

Pour le moment, beaucoup de données restent à acquérir, tant pour la consommation thérapeutique que récréative. Il faut s’assurer que les commentaires diffusés sur les produits sont en lien avec le développement de la recherche et ne relèvent pas de la fumisterie pour accroître les ventes. De plus, une grande partie des ventes se fera par internet et par la poste. Il faut des sigles gouvernementaux bien identifiés pour que le consommateur sache bien quels sites sont sécuritaires et bien contrôlés. Enfin, il faut s’assurer, considérant la nouveauté de ces produits, que le personnel est bien formé et bénéficie d’une formation continue, surtout considérant que, dans un premier temps, seuls les produits fumés seront disponibles, mais que par la suite, arrivera une foule de produits infusés. Ce personnel ne doit pas non plus subir une pression de vente à tout prix, comme on peut le voir dans les commerces où les vendeurs sont payés à la commission. Il faut s’assurer que l’intégration verticale des compagnies ne puisse être possible, car cela rendrait les contrôles beaucoup plus difficiles sur les produits vendus ainsi que sur l’information qui est donnée au consommateur.

Enfin, de récents sondages montrent qu’une bonne part de la population entretient des craintes légitimes à l’égard de la légalisation. Il nous apparaît qu’un contrôle de la vente par l’État, davantage orienté vers l’atteinte de nos objectifs collectifs que vers la croissance des ventes, sera mieux à même d’apaiser ces craintes face à ce changement important qui interviendra dans un an. Nous croyons que la vente du cannabis ne doit pas se faire dans les établissements où on vend d’autres substances psychoactives, tel que l’alcool. Afin de s’assurer que les objectifs de santé et de sécurité publiques demeurent la priorité d’un tel réseau, il est opportun d’envisager que la responsabilité en soit confiée au Ministère de la santé et des services sociaux ou encore à une entité complètement indépendante du Ministère des finances.

Des profits pour le privé ou pour notre santé et notre sécurité ?

Comme tout commerce, celui du cannabis – tant thérapeutique que récréatif – génèrera des profits. Toutefois, dans les premières années, des investissements importants seront nécessaires pour poursuivre les deux objectifs de santé publique et de sécurité. Notamment, il faudra investir dans :

  • la recherche et la formation continue en lien avec ses résultats;
  • la formation des divers intervenants (dans les écoles, les lieux de vente, les centres d’intervention, etc.) afin qu’ils puissent effectuer la prévention nécessaire et distribuer une information juste pour promouvoir de saines habitudes de vie;
  • la sécurité publique;
  • la mise en place d’une infrastructure de contrôle des marchés de distribution qui fasse en sorte que la réglementation en place soit respectée.

Pour ce faire, il est primordial que ces profits aillent entièrement à l’État et soient consacrés formellement à ces priorités, avec une transparence dans l’usage des fonds. Ceci doit être clair et concret dès le début de la commercialisation. C’est d’autant plus important que l’État tirera d’autres bénéfices financiers de la légalisation par une éventuelle diminution des coûts sociaux, policiers et carcéraux liés à la lutte contre le petit trafic et la consommation clandestine.

La meilleure réglementation, sans les investissements nécessaires pour en faire le suivi, échouera, que la distribution soit publique ou privée.  De plus, une telle réglementation face à une industrie privée puissante sera difficile à mettre en œuvre.

Ainsi, le réinvestissement des profits du cannabis pour les objectifs de santé publique et de sécurité ne peut se faire que si l’État en gère la distribution, tant thérapeutique (pour assurer un suivi adéquat des personnes en besoin de soins), que récréative (pour informer adéquatement le public et prévenir les usages problématiques), et ce en magasin comme en ligne.

Jacques Létourneau
Président, Confédération des syndicats nationaux (CSN)

Jean-Sébastien Fallu
Professeur agrégé, École de psychoéducation, Université de Montréal

Ianik Marcil
Économiste indépendant

Yves Francoeur
Président, Fraternité des policiers et policières de Montréal

Yves Georges
Président, Fondation Québécoise d’Éducation en Sécurité Routière

Line Beauchesne
Professeure titulaire au département de criminologie, Université d’Ottawa.

David-Martin Milot
M.D., Président, Jeunes médecins pour la santé publique

Kenneth Lester
Professeur adjoint, Faculté de gestion Desautels, Université McGill et Président, Lester Asset Management

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Commercialisation du cannabis : La SAQ est toute désignée https://www.csn.qc.ca/actualites/commercialisation-du-cannabis-la-saq-est-toute-designee/ Wed, 14 Dec 2016 14:21:34 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=57517 Pour le Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (CSN), aucun acteur n’est mieux placé que la SAQ pour assurer la distribution du cannabis légalisé sur le territoire québécois. Tant d’un point de vue économique que sociétal, la collectivité québécoise en sortirait gagnante.

« Cela peut sembler aller de soi pour bien des gens que nous plaidions pour que la SAQ assure la distribution du cannabis, mais nous avons y avons longuement réfléchi avant de prendre position. Nous avons retourné toutes les pierres, explique le président de Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN), Alexandre Joly. Au final nous avons conclu que la SAQ et son réseau sont en mesure de répondre à tous les enjeux de santé publique et de sécurité qui sont posés par la légalisation. Et sur le plan économique, miser sur la SAQ est la meilleure façon de maximiser les retombées positives et assurer une source de revenus additionnelle pour financer nos services publics et nos programmes sociaux. »

L’étude de l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) dévoilée aujourd’hui va d’ailleurs dans ce sens. En comparant un modèle de distribution privé au modèle de la SAQ, l’étude montre que les avantages économiques du recours au monopole public sont indéniables. Les retombées économiques, en termes d’emplois comme en termes de valeur ajoutée, militent en faveur du réseau public.

De plus, la SAQ compte déjà l’infrastructure nécessaire. Son personnel est formé pour veiller à l’application de la loi, notamment en ce qui a trait à la vente aux personnes mineures. Enfin, en tant que société publique, la SAQ est à l’abri des pressions anticoncurrentielles qui pourraient être exercées sur de petits commerçants par le crime organisé, qui pourrait tenter de récupérer son marché nouvellement légalisé.

Pour le SEMB–SAQ, il est inquiétant que le gouvernement québécois n’ait pas encore pris position sur la question, contrairement à plusieurs autres gouvernements provinciaux. La légalisation du cannabis étant dorénavant en voie de concrétisation, l’État québécois doit préparer la suite, et jouer un rôle de leadership, sinon ce sont les intérêts de quelques lobbies privés qui s’imposeront et profiteront du vide pour s’installer sans que nous puissions, collectivement, tirer le meilleur parti de la légalisation.

Le SEMB-SAQ (CSN) représente les 5500 travailleuses et travailleurs des magasins et des bureaux de la SAQ. Il est affilié à la Confédération des syndicats nationaux qui réunit plus de 325 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité.

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