Chaleur – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Fri, 12 Nov 2021 12:01:44 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.2 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Chaleur – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 Les travailleurs et travailleuses de l’asphalte forment un front commun https://www.csn.qc.ca/actualites/les-travailleurs-et-travailleuses-de-lasphalte-forment-un-front-commun/ Fri, 12 Nov 2021 12:00:10 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=80931 À la suite de la dernière négociation de la construction dans le secteur génie civil et voirie, les cinq associations représentatives des opérateurs et des titres occupationnels ont décidé de constituer un front commun pour défendre les travailleurs et travailleuses attitrés aux travaux d’asphalte.

« C’est lors d’une rencontre tenue le 29 octobre 2021, par nos organisations syndicales, que nous avons constitué le front commun des travailleurs et travailleuses attitrés aux travaux d’asphalte. Après plusieurs rondes de négociations durant lesquelles nos négociateurs syndicaux ont présenté des demandes dans le but d’améliorer les conditions de travail dans le revêtement de chaussées, celles-ci sont demeurées inchangées », de souligner Jean-Luc Deveaux, porte-parole du front commun et vice-président secteur génie civil et voirie à la CSN–Construction.

« Il faut savoir que les travaux d’asphaltage sont parmi les plus ardus pour les travailleurs et travailleuses de la construction. Nous avons des horaires variables, de jour, de soir, de nuit, en plus des horaires retardés qui déplacent nos quarts de travail à la dernière minute, ce qui nous impose une conciliation travail-famille très difficile, voire impossible, dans certains cas. De plus, les nombreuses canicules estivales, les vapeurs nocives et les autres conditions de travail dans le revêtement de chaussées sont demeurées inchangées malgré les nombreuses inquiétudes soulevées par les syndicats de la construction. Pour nous, il doit y avoir du changement dans notre secteur et c’est exactement l’objectif de notre front commun », de conclure monsieur Deveaux.

Les organisations syndicales membres du front commun sont l’Union internationale des opérateurs-ingénieurs local 905 (CPQMCI), l’Union internationale des journaliers d’Amérique du Nord local 62 (CPQMCI), l’Association des manœuvres interprovinciaux (AMI-FTQ-Construction), l’Union des opérateurs de machinerie lourde local 791 (FTQ-Construction), l’Association provinciale des opérateurs d’équipement lourd (CSN–Construction), l’Association provinciale des manœuvres et des manœuvres spécialisés (CSN–Construction), le Syndicat québécois de la construction (SQC) et la CSD-Construction. Le front commun représente 49 000 travailleurs et travailleuses, soit 24 % de l’industrie de la construction.

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PL-59: 59 heures de vigie devant l’Assemblée nationale pour que le gouvernement protège vraiment tout le monde https://www.csn.qc.ca/actualites/pl-59-59-heures-de-vigie-devant-lassemblee-nationale-pour-que-le-gouvernement-protege-vraiment-tout-le-monde/ Mon, 31 May 2021 11:15:33 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=79517 À l’unisson, des militantes et militants en provenance de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) et de l’Union des travailleuses et travailleurs accidentés ou malades (UTTAM), tiennent une vigie de 59 heures devant l’Assemblée nationale de 6 h le lundi 31 mai jusqu’à 17 h le mercredi 2 juin. Ils exigent des bonifications majeures au projet de loi 59 actuellement à l’étude au parlement.

Tout en respectant les mesures sanitaires, les militants réunis jour et nuit lancent un cri du cœur aux députés qui étudient la réforme en santé-sécurité du travail. Il est inacceptable qu’après des décennies d’attente, le Québec accouche d’un projet de loi aussi décevant qu’incomplet, qui va faire de grands oubliés pour longtemps, si les élus ne corrigent pas le tir maintenant.

  • Comment le gouvernement peut-il justifier auprès de celles et ceux qui font partie des groupes prioritaires – un modèle à suivre en matière de prévention – que désormais ces groupes n’existeront plus ? La santé-sécurité devra être négociée localement. Actuellement, des représentants syndicaux bénéficient du temps nécessaire afin d’assainir leurs milieux de travail et régler des situations dangereuses. Le modèle actuel ne doit pas être aboli. Il doit plutôt être appliqué à tous les secteurs d’activité.
  • Comment le gouvernement peut-il remettre en cause l’importance du paritarisme en matière de santé-sécurité ? Les instances qui discutent de SST doivent être paritaires. Pourquoi les employeurs pourraient-ils obtenir le droit de remplacer ou d’abolir les comités locaux en SST pour créer des comités multiétablissements, sans l’accord préalable de la partie syndicale ?
  • Comment le gouvernement pense-t-il régler les problématiques liées à la santé psychologique au travail s’il n’y a pas une application des mécanismes de prévention rigoureuse dans l’ensemble des milieux de travail du Québec ? Par ailleurs, des balises claires doivent encadrer le télétravail et statuer sur le droit à la déconnexion.

Mentionnons aussi que ce projet de loi prévoit de nombreux reculs injustifiés aux droits des victimes d’accidents et de maladies du travail en matière d’indemnisation et de réadaptation qui généreront des économies de 4,3 milliards de dollars, sur leur dos, pour les dix prochaines années.

Le projet du gouvernement s’apparente à un saupoudrage de quelques avancées en prévention, alors que l’essentiel n’est en fait que poudre aux yeux. Pourtant, le droit de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs du Québec, c’est d’œuvrer dans des environnements de travail sains où les dangers sont identifiés et éliminés à la source. En 2021 et pour l’avenir, il faut des représentants syndicaux à la prévention qui disposent de suffisamment de temps pour enquêter et corriger les lacunes dans tous les milieux de travail. C’est non négociable.

La colère est d’autant plus vive que, depuis des mois, les organisations syndicales et nombre d’organisations de la société confirment que ce projet de loi va laisser le Québec en queue de peloton des États nord-américains en matière de prévention avec, en plus, un risque de judiciarisation accrue. L’engorgement des tribunaux, déjà problématique, ne fera que s’accentuer. Il faut précisément viser l’objectif contraire.

Si le projet de loi 59 promet des économies aux employeurs du Québec, ce sont les accidentés et les malades du travail qui vont faire les frais de cette réforme. Ce n’est pas avec des demi-mesures en prévention et des reculs pernicieux en réparation et en soutien aux victimes d’accidents ou de maladies du travail que cette réforme fera progresser le Québec. Sans un sérieux coup de barre, le projet de loi 59 ne permettra pas à notre société de briller parmi les meilleures.

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Malgré 173 morts, le gouvernement s’entête à faire reculer le Québec https://www.csn.qc.ca/actualites/malgre-173-morts-le-gouvernement-sentete-a-faire-reculer-le-quebec/ Wed, 28 Apr 2021 10:00:34 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=79000 En cette Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs morts ou blessés au travail, le Québec pleure les 173 personnes qui ont perdu la vie en 2020 en tentant de la gagner. La province se souvient aussi de tous ceux et celles qui se sont blessés en travaillant. En cette année de pandémie, la CSN exprime également sa solidarité avec les victimes de la COVID-19, virus souvent propagé au travail.

« Ayons une pensée pour les 40 000 personnes des secteurs de la santé et des services sociaux, et tout le personnel qui participe à l’éducation de nos enfants, bien souvent des femmes, qui ont contracté le virus. N’oublions pas, non plus, les milliers de travailleuses et de travailleurs du secteur privé qui ont souffert de la maladie », rappelle David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN. Pour l’ensemble de ces gens, la CSN encourage ses membres, ses syndicats et ses organisations affiliées à observer une minute de silence à 10 heures, aujourd’hui, dans tous les milieux de travail.

«C’est quand même ironique qu’au cœur de cette funeste tragédie sanitaire, le gouvernement ne profite pas de l’occasion pour aller plus loin en matière de protection avec sa réforme en santé-sécurité. Le PL-59 fait reculer les droits des travailleuses et des travailleurs en limitant l’indemnisation et en reculant sur des acquis en prévention pour certains secteurs », s’indigne David Bergeron-Cyr.

En effet, la réforme va compliquer et judiciariser la réadaptation des victimes en échange de trop maigres avancées en prévention. Pire encore, l’abolition des groupes prioritaires prévus par la loi actuelle privera les milieux de travail industriels des mécanismes éprouvés depuis les 40 dernières années.

« La prévention, c’est non négociable. Ce qu’il faut, pour que le Québec cesse d’être le cancre en matière de santé-sécurité au Canada, est plutôt de ne pas seulement étendre les mécanismes de prévention à l’ensemble des milieux de travail, mais également leur donner tous les outils nécessaires à leur prise en charge. Les travailleuses et les travailleurs ne doivent pas devenir les victimes de la réforme qui semble plutôt vouloir économiser sur leur dos », déplore le vice-président de la centrale.

Des conséquences pour longtemps  

Il est minuit moins une pour bonifier le projet de loi 59, toujours à l’étude. À quand, par exemple, une vraie reconnaissance des problèmes d’épuisement au travail ? Quand va-t-on répandre les mécanismes de prévention efficaces, décentralisés avec des moyens encadrés pour les faire fonctionner ? Quand va-t-on admettre que lorsque le travail nous blesse, physiquement et psychologiquement, il faut le reconnaitre, sans tracasseries administratives ?

« Il aura fallu 40 ans pour accoucher d’une nécessaire réforme en santé-sécurité au travail. Nous sommes en train de rater un rendez-vous historique. Les conséquences du PL-59 risquent de nous affliger collectivement pour longtemps. Cette réforme ne doit pas être un affront à la mémoire des disparu-es dont nous nous souvenons en ce 28 avril », conclut-il.

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Les quatre centrales syndicales s’unissent pour freiner les reculs en santé et sécurité https://www.csn.qc.ca/actualites/les-quatre-centrales-syndicales-sunissent-pour-freiner-les-reculs-en-sante-et-securite/ Sat, 10 Apr 2021 14:30:11 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=78895 À quelques jours de la reprise de l’étude détaillée du projet de loi no 59 sur la modernisation du régime de santé et de sécurité du travail, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Centrale des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) unissent leur voix pour dénoncer les reculs prévus dans le projet de loi du ministre Jean Boulet. Lors d’une conférence de presse virtuelle, les quatre chefs syndicaux ont fait le point sur les prochains sujets qui seront débattus en commission et qui auront un impact considérable sur la santé et la sécurité des travailleurs et travailleuses du Québec.

La liste des maladies professionnelles désuète

Mardi, dès la reprise des travaux sur l’étude détaillée du projet de loi no 59, les parlementaires trancheront sur la question de la liste des maladies professionnelles qui donne droit à une présomption pour la reconnaissance d’une lésion professionnelle. Or, cette liste de maladies n’a pas été mise à jour depuis 40 ans. Les centrales demandent que cette liste soit mise à jour et qu’elle tienne compte des avancées scientifiques plutôt que de la recherche d’économie des employeurs.

« Non seulement tout le monde s’entend pour dire que la liste des maladies professionnelles est désuète, mais aussi sur la façon de l’actualiser. En effet, les plus importantes associations patronales et les centrales syndicales du Québec se sont entendues au Comité consultatif du travail et de la main-d’œuvre en 2017 sur une façon adéquate de faire cette mise à jour et d’en assurer l’actualisation par la suite. Or, le ministre Boulet a choisi d’ignorer ce consensus et, en plus, d’ajouter des critères qui empêchent de fait l’accès à la présomption pour certaines maladies, dont la surdité. Les enjeux sont si grands pour les victimes de lésions professionnelles, on doit leur venir en aide et non leur ajouter des obstacles additionnels », dénonce Luc Vachon, président de la CSD.

La prévention mise à mal

Plutôt qu’étendre ce qui fonctionne pour les groupes prioritaires à tous les milieux de travail, la nouvelle mouture du projet de loi abolit les minimums prévus au bon fonctionnement des comités de santé et sécurité et retire aux travailleuses et aux travailleurs le droit de regard sur l’adoption du programme de prévention et sur le choix du médecin chargé de la santé au travail. Alors que la Loi sur la santé et la sécurité du travail est une loi d’ordre public, la responsabilité sera envoyée vers la négociation entre les parties avec à la clef, une possible contestation devant les tribunaux de la décision de la CNESST. On risque ainsi de judiciariser davantage la santé et la sécurité.

« Les travailleuses et les travailleurs du Québec devront maintenant négocier la protection de leur santé et sécurité en même temps que leurs salaires. C’est inacceptable! Ajoutons à cela l’ajout du critère de multiétablissement qui permet à un employeur d’appliquer des mesures de prévention de manière unilatérale dans tous ses établissements, peu importe la diversité et la complexité de leurs enjeux respectifs. L’objectif des mesures de prévention est de répondre aux besoins des travailleuses et des travailleurs et de garder comme priorité leur protection! », ajoute Jacques Letourneau, président de la CSN.

La santé psychologique : un enjeu incontournable

Les risques psychosociaux sont un véritable problème dans les milieux de travail du Québec. Alors que les lésions professionnelles d’ordre psychologique ne font qu’augmenter, particulièrement dans les métiers à prédominance féminine, le ministre doit s’assurer que les acteurs des milieux de travail puissent les prévenir et les indemniser.  « Bien que certains termes faisant référence à la santé psychologique soient introduits dans le projet de loi, rien ne permettra réellement d’améliorer la situation si nous n’avons pas les mécanismes de prévention paritaires suffisants et des mesures concrètes facilitant la reconnaissance de ces lésions psychologiques. Notre souhait est que l’importance d’assurer la santé psychologique des travailleuses et des travailleurs se reflète dans le projet de loi et de façon concrète. Il faut que nous ayons collectivement les moyens d’agir », souligne Sonia Ethier, présidente de la CSQ.

Le secteur de la construction : rien de réglé

La construction est une industrie dangereuse. En ce qui concerne les décès, elle est chaque année surreprésentée, comptant 20 % des décès alors que l’industrie n’emploie que 5 % de la main-d’œuvre du Québec. Cela fait 40 ans que la Loi sur la santé et la sécurité du travail ne prévoit pas de mécanismes de prévention pour la construction. Le projet de loi no 59 introduit des mécanismes de prévention, mais ne s’assure pas qu’ils puissent être fonctionnels sur le terrain. Les représentants en santé et en sécurité doivent être indépendants des employeurs pour pouvoir intervenir librement et réellement représenter les intérêts des travailleurs et travailleuses à risque. « Le ministre Boulet ne tient pas compte de la précarité de l’emploi et de la facilité pour l’employeur de mettre un terme au lien d’emploi si la personne ose revendiquer plus de prévention. Le mécanisme d’application pour l’élection d’un représentant à la prévention ne tient pas plus compte de la rapidité avec laquelle un chantier de construction évolue. Si le ministre veut vraiment sauver des vies, il doit assurer une indépendance et une stabilité dans les représentants à la prévention dans le secteur de la construction en instaurant une législation qui met sur pieds une représentation syndicale des travailleurs et des travailleuses de ce secteur. Sinon, ce n’est que de la poudre aux yeux », conclut Daniel Boyer, président de la FTQ.

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La CSN exige des modifications en profondeur pour vraiment protéger tout le monde https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-exige-des-modifications-en-profondeur-pour-vraiment-proteger-tout-le-monde/ Thu, 21 Jan 2021 21:15:37 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=78230 Dans un mémoire étoffé, présenté en commission parlementaire cet après-midi, la CSN exige une bonification importante du projet de loi 59 du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet. « Ça fait des dizaines d’années que la CSN demande une nécessaire révision des vieilles lois en santé-sécurité. Au nom de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs québécois, nous n’avons pas le droit de rater ce rendez-vous et de bâcler la réforme », martèle d’emblée Jacques Létourneau, président de la CSN.

La confédération reconnaît certaines avancées dans le texte déposé par le gouvernement de François Legault. Mais, elle dénonce aussi les importants reculs. « Au lieu d’étendre à tout le monde les succès enregistrés au fil des ans par les groupes prioritaires en matière de prévention — comme dans le secteur de l’industrie lourde —, le gouvernement coupe dans leurs droits. C’est reçu comme une gifle », s’indigne Jacques Létourneau. En effet, dans ces milieux, PL-59 réduira les pouvoirs et le temps alloué aux représentants à la prévention pour procéder aux inspections et aux enquêtes.

En contrepartie, dans les milieux jugés à risque faible, comme l’éducation ou certains secteurs de la santé — majoritairement féminins — les minutes octroyées à la prévention seront nettement insuffisantes. La détermination des niveaux de risque doit d’être revue. « En ces temps de pandémie, qui au Québec croit sérieusement que celles et ceux qui accompagnent les jeunes dans nos écoles ou qui soignent les patients dans nos hôpitaux sont à risque faible? C’est absurde », selon M. Létourneau.

L’épuisement professionnel : grand oublié de PL-59

Si les risques psychosociaux et le stress post-traumatique sont enfin reconnus, le projet de loi ne va pas assez loin en matière de santé psychologique. Rien n’est prévu concernant le « mal du siècle » : l’épuisement professionnel. On sait que cette forme d’épuisement résulte souvent d’une organisation du travail déficiente ou de pratiques de gestion malsaines. Le gouvernement doit adapter sa réforme pour reconnaître cette réalité.

Accroissement inquiétant des pouvoirs de la CNESST

La CNESST disposerait d’un pouvoir réglementaire additionnel pour restreindre les soins et les moyens à déployer afin de permettre la réadaptation entière d’une ou d’un accidenté-e du travail. Cette mesure ouvre-t-elle la porte à la réalisation d’économies sur leur dos?

Aussi, PL-59 apporte des changements qui affectent particulièrement le retrait préventif de la travailleuse enceinte ou qui allaite. Le gouvernement veut-il limiter la portée de cette avancée pour les femmes en restreignant les risques pour lesquels le retrait préventif serait applicable? Il faut rappeler que cette mesure permet de prendre acte des risques du milieu de travail et de s’y attaquer. Ce qui en fait une mesure de SST essentielle et non une mesure sociale, comme le prétendent certains employeurs.

Mobilisation et campagne publicitaire

La CSN et ses organisations affiliées partout au Québec réclament une bonification importante du PL-59. « Nos membres se mobilisent pour que le Québec cesse d’être dernier de classe en santé-sécurité au travail. La réforme aura un impact majeur sur la vie des travailleuses et des travailleurs. Le gouvernement serait irresponsable d’en oublier en chemin », conclut Jacques Létourneau.

La CSN a créé le site SSTvraiment.org afin de vulgariser et d’expliquer comment la réforme du gouvernement doit être bonifiée afin de vraiment protéger tout le monde. Une vaste campagne publicitaire dans chaque région du Québec est également en cours afin de sensibiliser les travailleuses et les travailleurs québécois aux manquements de cette réforme.

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COVID-19 : le gouvernement doit dépoussiérer d’urgence les lois en matière de santé et sécurité au travail https://www.csn.qc.ca/actualites/covid-19-le-gouvernement-doit-depoussierer-durgence-les-lois-en-matiere-de-sante-et-securite-au-travail/ Fri, 16 Oct 2020 11:00:16 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=76609 Deux vagues de pandémie de COVID-19 qui frappent : jamais nos milieux de travail n’auront été aussi fortement soumis aux multiples défis que représente la santé-sécurité au travail (SST). Nos 300 000 membres doivent adapter leur quotidien et placer la SST au centre de leurs préoccupations. Or, il s’agit d’une responsabilité partagée.

« Je veux inciter les travailleuses et les travailleurs du Québec à se protéger, mais aussi à être très vigilants face aux employeurs pour que ceux-ci fournissent les équipements de protection individuelle adéquats. Il est primordial de défendre le droit de travailler sans risquer sa vie ou celle de nos proches », martèle Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

Le Québec en queue de peloton

Pour accroître la protection des travailleuses et des travailleurs, le gouvernement Legault doit agir de toute urgence. « Je demande au ministre du Travail, Jean Boulet, de déposer au plus vite les projets de loi qu’il devait présenter en 2019 afin de moderniser la Loi sur la santé et la sécurité du travail (LSST) et la Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles (LATMP). Ces deux lois doivent être dépoussiérées sans délai », exhorte Jean Lacharité.

En effet, si le Québec agissait en réel précurseur dans les années 80 en matière de SST, nous traînons désormais en queue de peloton. Aujourd’hui, 75 % des travailleuses et travailleurs ne sont pas protégés par les mécanismes de prévention législatifs. Aussi, alors que le monde du travail change à la vitesse grand V, la liste des maladies professionnelles reconnues n’a été ni revue ni mise à jour depuis son adoption en 1985. Par exemple, les maladies à caractère psychologique n’y figurent même pas.

Du 18 au 24 octobre, lors de la Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail (semaineSST.org), la CSN réitère l’importance d’adopter des mesures préventives visant l’élimination des dangers à la source. En ce sens, la réforme des lois est un allié incontournable.

 

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Les salarié-es de la sylviculture votent la grève https://www.csn.qc.ca/actualites/les-salarie-es-de-la-sylviculture-votent-la-greve/ Wed, 11 Apr 2018 14:53:24 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=67080 À l’issue d’une tournée d’assemblées générales tenues au cours des dernières semaines, le Syndicat national de la sylviculture (SNS–CSN) annonce qu’il a reçu un mandat sans équivoque de ses membres – à plus de 90 % – pour entreprendre des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève dans le cadre des négociations actuellement en cours pour le renouvellement des conventions collectives du secteur.

Les entreprises visées par ces mandats de grève sont toutes situées au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie. Il s’agit de :

  • SER des Monts ;
  • SER de la Vallée ;
  • SER de la Neigette ;
  • Groupement forestier de Témiscouata ;
  • Groupement forestier de Kamouraska ;
  • Les entreprises agricoles et forestières de Percé ;
  • Groupement forestier coopératif de la Péninsule.

Le trésorier de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Michel Tétreault, souligne que ce vote est historique. « C’est la première fois que les ouvriers sylvicoles se dotent d’un tel mandat. Il faut en retenir que les travailleuses et les travailleurs entendent cette fois-ci toucher leur part de la richesse qu’ils génèrent. Les travailleuses et les travailleurs ont su tenir compte de la situation financière des entreprises dans le passé lorsque celles-ci demandaient des compromis. Aujourd’hui, les entreprises sont en bonne santé.  Il n’y a pas de raison qu’elles demandent aux travailleurs d’accepter l’appauvrissement ».

Partage de la richesse
Au sortir des premières rencontres de négociation aux différentes tables, le SNS–CSN constate que les employeurs n’ont montré jusqu’à maintenant que peu d’ouverture aux revendications syndicales et que la plupart n’ont pas encore formulé de proposition écrite. De plus, ceux-ci demandent des conventions de cinq ans.

Rappelons que les sylviculteurs syndiqués recherchent un contrat de travail de trois ans permettant d’augmenter la rémunération de 12 % au total sur la période. En outre, ils réclament une réelle application des lois en santé et en sécurité, notamment en ce qui a trait au droit de refuser de travailler dans des conditions dangereuses. Payés à forfait, les sylviculteurs ne peuvent invoquer véritablement les mécanismes prévus à la loi, prévoyant qu’un salarié ne doit pas être pénalisé financièrement parce qu’il exerce son droit de refus.

« C’est une question de respect, poursuit le président du SNS–CSN, René Martel. Si ces entreprises sont si florissantes aujourd’hui, c’est qu’elles peuvent compter sur une forêt  bien cultivée, bien entretenue par leurs sylviculteurs depuis des décennies. Ce profit ne peut pas aller uniquement dans les poches des propriétaires de ces entreprises, il faut que nous touchions notre juste part. C’est tout ce que nous réclamons ».

Bonne santé financière
Pour bien entreprendre ces négociations, le SNS–CSN a demandé à un comptable de la firme MCE Conseils d’analyser les états financiers des entreprises du secteur. Il ressort de cette étude que les entreprises sont actuellement en bonne santé financière. Elles ont grandement diversifié leurs activités commerciales ces dernières années. Pour le SNS–CSN, il ne fait aucun doute qu’elles sont en mesure de répondre favorablement aux revendications des ouvriers sylvicoles.

Secteur névralgique
Pour une région comme le Bas-Saint-Laurent où la Gaspésie, la forêt est un secteur économique important et structurant. La vitalité des régions repose notamment sur les dépenses de consommation et les investissements des travailleuses et des travailleurs qui habitent la région. En ce sens, un meilleur partage de la richesse par la hausse des salaires est une condition essentielle au développement économique et social de toute la région.

« On sait à quel point le travail sylvicole est dur et intense, enchaîne la vice-présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent  (CCBSL), Ginette Pelletier. On sait aussi que les besoins de main-d’œuvre seront très importants dans les prochaines années. Pour relever ce défi, il faut que les conditions de travail soient à la hauteur. C’est important pour la vitalité de notre région que les emplois offerts permettent une bonne qualité de vie, que les travailleuses et les travailleurs soient reconnus à leur juste valeur. C’est toute la CSN qui les appuiera jusqu’à ce qu’ils obtiennent une entente satisfaisante ».

Vers la grève ?
Le SNS–CSN ne déclenchera la grève que si elle s’avère nécessaire face à un éventuel blocage des pourparlers. Dans un premier temps, le syndicat organisera des activités de visibilité et exercera des moyens de pression à l’interne. Plusieurs rencontres de négociation sont au calendrier des prochaines semaines.

À propos
Le Syndicat national de la sylviculture (SNS–CSN) est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), qui regroupe plus de 25 000 travailleuses et travailleurs du secteur manufacturier et forestier. Il est également affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), comptant quelque 300 000 salarié-es de tous les secteurs d’activités, partout au Québec.

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