Chômage – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Wed, 16 Oct 2024 19:14:13 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.3 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Chômage – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 Une large coalition lance la campagne: « L’assurance-emploi doit nous protéger » https://www.csn.qc.ca/actualites/une-large-coalition-lance-la-campagne-lassurance-emploi-doit-nous-proteger/ Tue, 15 Oct 2024 17:38:16 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=100197 Les groupes de défense des sans-emploi, le Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC) et le Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE), et les grandes centrales syndicales québécoises (FTQ, CSN, CSQ et CSD) lancent aujourd’hui la campagne « L’assurance-emploi doit nous protéger ».

Ensemble, ils font le constat que depuis trop longtemps ce programme a été l’objet de multiples mesures de compression qui en ont réduit la portée et affecté sa mission. Dans sa forme actuelle, le programme n’est plus en mesure de protéger adéquatement les travailleurs et les travailleuses. Dans le cadre de cette campagne, les partenaires, unissant leurs voix pour la première fois depuis plus de 10 ans, s’afficheront dans les journaux et sur le web, ainsi que sur des panneaux routiers. Ils invitent aussi toutes les personnes partageant l’espoir et l’ambition d’un programme d’assurance-emploi plus protecteur à joindre leurs voix en signant une lettre en ligne au www.coalition-mieux.org qui sera transmise au premier ministre du Canada et au ministre fédéral responsable du programme.

« Avouons-le, c’est la dernière chance d’agir. Avec le soutien de l’opposition constructive, le gouvernement doit prendre l’initiative dans le cadre de l’Énoncé économique de novembre 2024 et apporter des améliorations au programme d’assurance-emploi. Pour ce faire, nous suggérons la mise en place d’un projet pilote de 5 ans, afin de tester la validité et la portée des mesures d’amélioration que nous réclamons », a déclaré Pierre Céré, porte-parole du CNC. « Les gens méritent mieux que le statu quo ».

« La réforme de l’assurance-emploi est un test, avant les prochaines élections, pour voir quels sont les partis fédéraux qui sont réellement pour les travailleuses et les travailleurs. La promesse libérale de 2015 peut encore être réalisée dans le contexte où l’ensemble des syndicats et des groupes de défense des chômeurs du Québec sont unis pour cette cause importante, notamment dans les régions. Ce n’est pas normal que seulement 40 % des chômeuses et chômeurs se qualifient pour l’assurance-emploi », affirment à l’unisson Caroline Senneville, présidente de la CSN, Denis Bolduc, secrétaire général de la FTQ, Luc Beauregard, secrétaire-trésorier de la CSQ, et Luc Vachon, président de la CSD.

« À l’approche de l’énoncé économique, le MASSE se joint à ses alliés pour demander au gouvernement libéral de prendre des mesures concrètes pour les chômeurs et les chômeuses du Canada. Il est grand temps de réformer le régime d’assurance-chômage et d’aborder de front les aspects discriminatoires de la Loi », a conclu Michael Bizzarro, co-coordonnateur du MASSE.

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Réformer l’assurance-emploi, ça presse ! https://www.csn.qc.ca/actualites/reformer-lassurance-emploi-ca-presse/ Thu, 29 Feb 2024 15:34:20 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=94305 II est grand temps pour le Parti libéral du Canada de tenir sa promesse de 2015, soit celle de réformer l’assurance-emploi. C’est le message que sont venus porter aujourd’hui près de 200 militantes et militants de plusieurs régions du Québec et du Nouveau-Brunswick au bureau du ministre de l’Emploi, Randy Boissonnault, à Gatineau.

« Le gouvernement Trudeau doit cesser de se traîner les pieds dans ce dossier et montrer qu’il soutient véritablement les travailleuses et les travailleurs », lance David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN. Ce dernier précise que les partis politiques, qui affirment se placer derrière les Canadiennes et Canadiens qui travaillent devraient le démontrer concrètement en déposant ou en appuyant une réforme qui leur soit enfin favorable, ce qui n’a pas eu lieu depuis 1971 !

« Seuls 40 % des chômeuses et des chômeurs se qualifient pour des prestations. C’est complètement inacceptable. Il nous faut une assurance qui couvre vraiment celles et ceux qui perdent leur emploi », affirme Alfonso Ibarra Ramirez, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais. Ce dernier rappelle que, faute d’un cumul d’heures suffisant, plusieurs travailleuses et travailleurs dans les industries saisonnières n’ont plus de revenu à la fin de leur période de chômage. C’est ce qu’on appelle le fameux trou noir. « Le temps des projets pilotes est passé, il faut régler ce problème de trou noir une bonne fois pour toutes et avant les prochaines élections », insiste Alfonso Ibarra Ramirez.

« L’accessibilité aux prestations d’assurance-emploi devrait être une normalité, lorsqu’on perd notre emploi, même un emploi saisonnier, mais ce n’est pas le cas. La pandémie l’a bien montré puisque le Canada, contrairement à d’autres pays, a été obligé de créer un nouveau programme (la PCU) pendant ce coup dur », ajoute Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord–CSN et porte-parole de l’Alliance interprovinciale pour l’assurance-emploi.

La CSN estime par ailleurs que l’assurance-emploi est parfois discriminatoire envers les femmes. On pense notamment à celles qui sont en congé de maternité et ne peuvent pas cumuler l’assurance-emploi et les prestations du congé parental (RQPAP).

Que devrait contenir une réforme acceptable

La CSN et les autres centrales syndicales présentes au Québec demandent au moins quatre changements à l’assurance-emploi :

  1. Régler la question du trou noir en ajoutant 15 semaines de prestations.
  2. Donner une admissibilité au régime après 420 heures ou 12 semaines de travail assurable.
  3. Permettre de cumuler les prestations régulières et des prestations spéciales, comme celles du Régime québécois d’assurance parentale.
  4. Limiter les critères d’exclusion, comme le départ volontaire.

 

À propos
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Une cargaison de pommes pourries déposée devant le bureau de Justin Trudeau https://www.csn.qc.ca/actualites/une-cargaison-de-pommes-pourries-deposee-devant-le-bureau-de-justin-trudeau/ Wed, 01 Nov 2023 17:03:34 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=92603 Dans le cadre de la Semaine nationale des chômeurs et des chômeuses organisée par le Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE), le MASSE et l’Alliance interprovinciale pour l’assurance-emploi, dont font partie la CSN et la FTQ, ont joint leurs forces pour dénoncer haut et fort l’inaction du gouvernement libéral en matière d’assurance-chômage.

Plus d’une centaine de personnes se sont retrouvées mercredi matin devant le bureau de circonscription de Justin Trudeau avec une cargaison de pommes pourries pour envoyer un signal clair au gouvernement : la réforme de l’assurance-chômage est en train de pourrir sur les tablettes, on a besoin dès maintenant d’une vraie protection en cas de perte d’emploi !

« On n’en peut plus de se faire promettre une réforme sans action concrète ! Pendant qu’on attend, il n’y a rien pour les travailleurs et les travailleuses de l’industrie saisonnière qui n’arriveront pas à cumuler assez d’heures pour avoir accès au chômage ou qui se retrouveront dans le trou noir cet hiver, rien pour ces mères et travailleuses à temps partiel qui risquent encore d’être exclues du régime, rien pour ces chômeurs et ces chômeuses qui n’arrivent tout simplement pas à suivre l’inflation avec seulement 55 % de leur revenu. C’est inacceptable qu’un outil collectif, auquel l’ensemble des travailleurs et des travailleuses cotisent, soit aussi désuet en 2023 », affirme Michael Bizzarro, co-coordonnateur du MASSE, appuyé par l’Alliance interprovinciale pour l’assurance-emploi.

Les chômeurs et les chômeuses ne peuvent se permettre d’attendre davantage. Le MASSE dénonce le fait que le régime d’assurance-chômage actuel est discriminatoire envers les travailleurs et les travailleuses précaires, les femmes et les personnes racialisées et qu’il ne prenne pas en compte les réalités régionales.

C’est pourquoi nous revendiquons un régime d’assurance-chômage accessible, juste, universel et non discriminatoire. Concrètement, cela signifie d’instaurer un système qui ne tient pas compte du taux de chômage régional comme critère d’admissibilité à l’assurance-emploi, qui établit un seuil d’admissibilité unique de 350 heures ou de 13 semaines de travail, qui assure un taux de prestations d’au moins 70 % basé sur les 12 meilleures semaines de travail et qui assure un plancher minimum de 35 semaines de prestations.

Trop longtemps à attendre la réforme de l’assurance-chômage : ça commence à sentir la pomme pourrie !

La réforme doit prendre forme!

Le Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE) regroupe 17 organisations défendant les droits des chômeurs et des chômeuses. Ses membres militent pour le rétablissement d’un régime d’assurance-chômage accessible, juste, universel et non discriminatoire.

L’Alliance interprovinciale de l’assurance-emploi réunit plus d’une vingtaine d’acteurs, d’organisations et de syndicats de l’Est du Canada. Ensemble, ces organismes représentent et défendent les travailleuses et travailleurs sans-emploi de plusieurs régions du Québec, de l’Ontario, du Nouveau-Brunswick, de Nouvelle-Écosse, de Terre-Neuve et de l’Île-du-Prince-Édouard.

Pour plus d’informations: https://lemasse.org/revendications/

 

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La hausse des taux d’intérêt a ses limites ! https://www.csn.qc.ca/actualites/la-hausse-des-taux-dinteret-a-ses-limites/ Thu, 19 Oct 2023 15:25:44 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=92454 Le gouvernement doit intervenir plus directement afin de lutter contre l’inflation. Tout miser sur la politique traditionnelle de la Banque du Canada serait une grave erreur. Telle est la mise en garde de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), qui craint de voir le pays sombrer dans une forte récession, comme au début des années 1990. De passage à Ottawa lors des consultations prébudgétaires du Comité permanent des finances, le trésorier de la CSN, Yvan Duceppe, a présenté dix recommandations au gouvernement fédéral.

La CSN invite notamment le gouvernement à diminuer, voire abolir, le prix des services gouvernementaux, à augmenter les transferts financiers aux ménages à faible revenu et à agir pour mieux contrôler les prix en matière de logement, entre autres.

« La hausse des taux d’intérêt est loin d’être le seul moyen pour lutter efficacement contre l’inflation, rappelle la présidente de la CSN, Caroline Senneville. L’impact de la politique traditionnelle de la Banque du Canada fait qu’on assiste à un transfert de richesse des personnes endettées vers celles qui détiennent des actifs financiers. La cible de l’inflation à 2 % doit-elle être visée à tout prix, quitte à nous plonger en récession ? Nous ne croyons pas. Le gouvernement a des responsabilités et surtout, il a des leviers pour mieux protéger le pouvoir d’achat des Canadiennes et des Canadiens. »

Assurance-emploi
La CSN déplore l’immobilisme du gouvernement canadien dans le dossier de l’assurance-emploi. Le gouvernement n’a toujours pas honoré son engagement de réformer et de bonifier le régime. Celui-ci ne répond plus depuis longtemps aux besoins des travailleuses et des travailleurs. Des milliers de personnes, notamment dans les industries saisonnières, vont dans les prochains mois se retrouver sans revenu et sans emploi, une situation catastrophique dans certaines régions!

La centrale syndicale réitère aussi son appui à la mise en place d’un régime public et universel d’assurance-médicaments afin de favoriser l’accès pour toutes et tous et de mieux limiter les dépenses totales.

Immigration
La CSN milite pour une révision du programme des travailleurs étrangers temporaires qui leur permettrait de changer d’employeur. Il faut par ailleurs mettre fin à la discrimination envers des candidates et candidats provenant d’Afrique francophone au programme des étudiants internationaux.

Économie verte
La CSN estime que le gouvernement canadien, à l’instar d’autres pays tels les États-Unis, devrait définir lui-même les priorités dans le secteur des technologies propres, plutôt que d’en laisse le soin aux entreprises privées. De plus, la CSN invite le gouvernement à cesser de soutenir l’industrie des hydrocarbures et à bonifier le financement du transport en commun, en collaboration avec les gouvernements provinciaux.

Fiscalité
Enfin, la CSN est membre du collectif Échec aux paradis fiscaux. À ce titre, elle fait valoir deux mesures précises, soit une imposition adéquate des entreprises multinationales, ainsi que la mise en place d’un registre permettant de divulguer le nom d’individus en position de contrôle effectif d’une compagnie, d’une fondation ou d’une fiducie ou d’individus qui en détiennent 10 % des parts.

Le mémoire complet de la CSN peut être consulté au www.noscommunes.ca/Committees/fr/FINA/StudyActivity?studyActivityId=12173416.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle est composée de près de 1 600 syndicats et regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec, mais également sur l’ensemble du territoire canadien.

 

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Le gouvernement Trudeau s’attaque aux mères : début des audiences au Tribunal de la sécurité sociale https://www.csn.qc.ca/actualites/le-gouvernement-trudeau-sattaque-aux-meres-debut-des-audiences-au-tribunal-de-la-securite-sociale/ Tue, 28 Mar 2023 15:03:45 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=88381 Le Mouvement Action-Chômage (MAC) de Montréal, le Conseil d’Intervention pour l’accès des femmes au travail (CIAFT), le Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec, avec l’appui de groupes syndicaux et communautaires, tiennent à souligner que c’est aujourd’hui que le Tribunal de la sécurité sociale du Canada entendra l’appel de la Commission de l’assurance-emploi du Canada, qui conteste la décision selon laquelle la Loi sur l’assurance-emploi enfreint la Charte canadienne des droits et libertés. Le mouvement syndical et communautaire suivra attentivement le déroulement de l’audience des six plaignantes qui se sont vues privées de leur assurance-emploi du fait qu’elles ont pris un congé parental.

À la suite d’un recours entrepris par le MAC de Montréal en 2018, le Tribunal de la sécurité sociale avait jugé que les dispositions de la Loi sur l’assurance-emploi limitant le droit des mères à recevoir des prestations d’assurance-emploi lorsqu’elles perdent leur emploi pendant ou à la suite d’un congé de maternité, constitue de la discrimination basée sur le sexe : « parce qu’elles sont des femmes qui ont eu une grossesse, elles ne peuvent pas obtenir les avantages des autres assuré-es ». De plus, « [s]i une femme perd son emploi pendant son congé de maternité et parental, elle n’a plus de protection. Elle doit donc se fier à ses économies ou au revenu de son conjoint. Cela maintient les femmes dans la pauvreté et dans un lien de dépendance. C’est considérer les revenus des femmes comme un salaire d’appoint qui ne mérite pas la même protection. »

S’il est maintenant clair que la Commission d’assurance-emploi entend défendre jusqu’au bout les dispositions sexistes de la Loi sur l’assurance-emploi, nos organisations demandent aujourd’hui au gouvernement d’intervenir et de régler la question par voie législative. La ministre Qualtrough a déclaré à plusieurs reprises vouloir corriger la discrimination envers les femmes dans le régime en assurance-emploi; elle se fait désormais beaucoup plus discrète.

Le gouvernement doit modifier la Loi sur l’assurance-emploi pour que toutes les travailleuses aient droit à une protection en cas de chômage, indépendamment de toute absence au marché du travail liée à la grossesse, à la maternité et aux responsabilités familiales. Tant qu’à légiférer, pourquoi ne pas procéder à la réforme en profondeur du régime d’assurance-emploi promise depuis trois ans?

Appuyé par l’APTS, la CSQ, la CSN, la FIQ, la FTQ, le SPGQ, le MAC Pabok Inc. Gaspésie-Îles-de-la-Madeline, le Comité chômage de l’Est, le MAC Lac-St-Jean, Action populaire Rimouski-Neigette, L.A.S.T.U.S.E. du Saguenay, le MAC Trois-Rivières et le MASSE.

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La CSN salue les mesures d’aide aux moins nantis et attend toujours une réforme de l’assurance-emploi https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-salue-les-mesures-daide-aux-moins-nantis-et-attend-toujours-une-reforme-de-lassurance-emploi/ Fri, 04 Nov 2022 01:13:23 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=85612 La CSN souhaite souligner la présence de mesures d’aide ciblées dans l’énoncé économique de la ministre Chrystia Freeland présenté aujourd’hui. Du même coup, la centrale syndicale se doit de dénoncer l’absence de soutien nécessaire à ceux qui perdront leur emploi en cette période de resserrement économique causé par la hausse draconienne des taux d’intérêt.

« La CSN salue toutes les mesures d’aide aux citoyennes et citoyens les plus démunis pour faire face à l’inflation, alors même que cette dernière est nettement plus élevée que ce qui était anticipé dans le dernier budget fédéral. Par exemple, la bonification de l’Allocation canadienne pour les travailleurs, destinée aux salarié-es qui peinent à joindre les deux bouts, est une bonne nouvelle. Les mesures déjà annoncées au cours des dernières semaines pour aider les familles à faible revenu à affronter la hausse du coût de la vie, soit le doublement du crédit d’impôt pour la TPS et, surtout, le supplément de l’Allocation canadienne pour le logement, sont également des mesures qui vont dans le bon sens », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« En revanche, la réforme du programme d’assurance-emploi qu’on attend depuis trop longtemps n’est nulle part en vue, alors que le ralentissement économique actuel et la possible récession à venir accentueront inévitablement les pertes d’emplois. Puisque le gouvernement et la banque centrale provoquent sciemment le recul de la croissance pour casser l’inflation, il ne serait que normal qu’un programme d’assurance-emploi bonifié soit au rendez-vous pour soutenir celles et ceux qui perdront leur emploi. Malheureusement, c’est silence radio sur toute la ligne », déplore la présidente.

« Par ailleurs, il est prometteur de voir que le gouvernement fédéral mise sur un crédit d’impôt pour les technologies propres, une mesure intéressante tant du point de vue environnemental qu’industriel. Il encouragera notamment la création de bons emplois inclusifs, décents et propres pour les personnes qui rêvent de faire partie de la classe moyenne. »

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Dispositions sexistes de la Loi sur l’assurance-emploi https://www.csn.qc.ca/actualites/dispositions-sexistes-de-la-loi-sur-lassurance-emploi/ Fri, 11 Feb 2022 16:52:36 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=81554 Kim Bouchard, avocate au Mouvement action-chômage de Montréal, avec l’appui de 12 autres organismes*

C’est avec consternation que nous avons appris que la Commission de l’assurance-emploi avait reçu ordre d’interjeter appel de la récente décision du Tribunal de la sécurité sociale établissant que les dispositions de la Loi sur l’assurance-emploi qui limitent le droit des mères à recevoir des prestations d’assurance-emploi lorsqu’elles perdent leur travail pendant ou suite à un congé de maternité constituaient de la discrimination basée sur le sexe.

Les appelantes ont pourtant démontré que la Loi sur l’assurance-emploi entraînait des conséquences réelles sur le bien-être et la sécurité économique des femmes, et le Tribunal leur a donné raison : « [Si] une femme perd son emploi pendant son congé de maternité et parental, elle n’a plus de protection. Elle doit donc se fier à ses économies ou au revenu de son conjoint. Cela maintient les femmes dans la pauvreté et dans un lien de dépendance. C’est considérer les revenus des femmes comme un salaire d’appoint qui ne mérite pas la même protection. […] Parce qu’elles sont des femmes qui ont eu une grossesse, elles ne peuvent pas obtenir les avantages des autres assurés. »

Pourquoi contester ce jugement alors que dans sa lettre de mandat, le très honorable Justin Trudeau chargeait la ministre responsable de l’assurance-emploi, Carla Qualtrough, de s’« attaquer aux inégalités et aux disparités systémiques profondes qui demeurent présentes dans notre tissu social, notamment au sein de nos institutions fondamentales » ?

Pourquoi nier les faits, une fois démontrés, alors que la ministre reconnaissait le 1er janvier dernier que le régime actuel crée des iniquités pour les nouvelles mères, déclarant même qu’elle « désire ardemment [s]’y attaquer » ?

Nous invitons la ministre à profiter de la modernisation du programme d’assurance-emploi en cours afin de l’adapter au 21e siècle. Une solution simple revendiquée par plusieurs organismes communautaires, féministes et syndicaux implique que le gouvernement modifie la Loi sur l’assurance-emploi de manière à ce que toutes les travailleuses aient droit à une protection en cas de chômage, indépendamment de toute absence au marché du travail liée à la grossesse, à la maternité et aux responsabilités familiales. Cette modification mettrait fin aux effets considérés comme discriminatoires et sexistes que subissent les femmes dans ce dossier. En attendant une modification législative, la décence élémentaire eût été de ne pas contester un jugement qui ne fait que confirmer la discrimination à laquelle le gouvernement Trudeau prétend justement vouloir s’attaquer !

* Cosignataires : Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE), Réseau des tables régionales de groupes de femmes du Québec (RTRGFQ), Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail (CIAFT), CSD, CSQ, CSN, FTQ, FIQ, APTS, FAE, SFPQ et SPGQ.

 

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Si attirer c’est bien, retenir c’est mieux ! https://www.csn.qc.ca/actualites/si-attirer-cest-bien-retenir-cest-mieux/ Thu, 02 Dec 2021 22:11:28 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=81119 Aux travailleuses et aux travailleurs sans emploi, Québec offrira une allocation de 475 $ par semaine si ceux-ci acceptent de retourner sur les bancs d’école en fonction des programmes identifiés par le gouvernement comme étant aux prises avec un problème de recrutement de main-d’œuvre.

Pour la présidente de la CSN, le fait que le gouvernement stimulera, par des bourses, l’accès aux d’études dans des secteurs où ce même gouvernement en est l’employeur démontre toute l’absurdité des piètres conditions de travail du secteur public. « S’il fut une époque où les gens s’orientaient spontanément vers le service public, c’est que les conditions de travail y étaient attrayantes. Or – on le constate dans les CPE, dans la santé, en éducation – ce n’est plus le cas. Malheureusement, le rendement de ces milliards annoncés en formation ne sera jamais optimal si la qualité des conditions de travail du secteur public n’est pas au rendez-vous. Parce qu’attirer c’est bien, mais retenir c’est mieux ! », soutient Caroline Senneville.

Un son de cloche largement partagé dans le secteur de la santé et des services sociaux. Le nouveau président de la FSSS–CSN, Réjean Leclerc, regrettait cette semaine que le gouvernement ait, encore une fois, agi seul. « Pourquoi ne pas avoir profité d’une telle opération pour entendre les solutions de celles et ceux qui tiennent nos réseaux à bout de bras depuis le début de la pandémie et leur offrir des possibilités d’avancement de carrière dans le réseau ? Il faut attirer la relève, c’est certain, mais il faut aussi s’assurer de reconnaître les efforts de celles et ceux qui sont à l’emploi. Et pour ça, il va falloir finir par s’attaquer aux conditions de travail ! »

La FSSS–CSN s’inquiète par ailleurs de voir que certains titres d’emplois du réseau de la santé et des services sociaux ont été exclus, comme les préposé-es en entretien ménager, les préposé-es en retraitement des dispositifs médicaux et le personnel de l’informatique. L’absence des auxiliaires dans le secteur de la santé et des services sociaux apparait particulièrement problématique, en raison des besoins grandissants en services de soutien à domicile, dont ils sont les principaux piliers.

Quels programmes ?

Le premier ministre s’est contenté d’identifier six secteurs, qu’il juge ou bien « essentiel », ou alors « stratégique » : la santé et les services sociaux, l’éducation, les services de garde, le génie, les technologies de l’information et la construction. La liste complète des programmes d’études admissibles devrait être rendue publique sous peu.

« Il y a de l’argent, mais pas pour tous. Seulement pour ceux qui [auront] fait les bons choix », soulignait Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQ-CSN, lors du conseil fédéral de l’organisation. « C’est une vision utilitariste, qui subordonne l’éducation et l’enseignement supérieur aux besoins immédiats du marché. »

Pour la FNEEQ-CSN, l’Opération main-d’œuvre lancée en grande pompe par François Legault repose essentiellement sur une approche individualiste, basée sur les besoins des individus plutôt que sur ceux de l’ensemble des intervenants, étudiants comme professeurs, du réseau de l’éducation et de l’enseignement supérieur. « Il est très décevant de constater que l’investissement en enseignement supérieur, réclamé depuis fort longtemps, est essentiellement concentré sous forme de bourses aux études, sans prévoir suffisamment de ressources additionnelles dans nos collèges et nos universités pour accompagner les étudiantes et les étudiants dans leur réussite. »

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La CSN étonnée de l’absence de mesures-clés lors du discours du Trône https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-etonnee-de-labsence-de-mesures-cles/ Tue, 23 Nov 2021 22:04:05 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=81044 Après le premier discours du Trône du gouvernement, la CSN reçoit positivement certains engagements liés à l’environnement et la culture, et reste sur son appétit quant à ses demandes-clés concernant l’assurance-emploi et le secteur privé.

Assurance-emploi
La CSN s’étonne de l’absence totale de ce dossier dans le discours du Trône. « Le gouvernement doit régler, une fois pour toutes, le problème du “trou noir”, cette période où une personne avec un emploi saisonnier épuise ses prestations d’assurance-emploi sans avoir été en mesure de retrouver un emploi. La réforme devra également garantir l’admissibilité des personnes travaillant à temps partiel, tout comme l’accès des travailleuses et des travailleurs autonomes, notamment celles et ceux travaillant dans l’industrie culturelle, grandement affectée par la crise », ajoute Caroline Senneville, présidente de la CSN.

En plus de n’être accessible qu’à moins de la moitié des travailleuses et des travailleurs avant la COVID, le programme d’assurance-emploi a montré qu’il était totalement inadéquat en situation de crise économique majeure. « Que la réforme règle ces problèmes et qu’elle les règle vite. C’est un engagement des Libéraux qui doit être honoré », insiste la présidente.

Culture
Par ailleurs, la CSN se réjouit de constater que le gouvernement entend déposer de nouveau un projet de réforme de la Loi sur la radiodiffusion qui doit assurer le plein épanouissement de la culture québécoise en protégeant mieux le contenu francophone et les acteurs du milieu. La centrale syndicale demande également un projet de loi obligeant les plateformes numériques comme Google et Facebook à rémunérer à sa juste valeur l’industrie des médias traditionnels pour le contenu d’information qui y circule. Ce projet de loi pourrait être déposé dans les 100 jours.

Rappelant que de nombreuses personnes œuvrant dans le secteur culturel sont sans revenus depuis la fin de la PCRE le mois dernier, Mme Senneville exhorte le gouvernement à mettre en place sans délai les mesures transitoires de supplément de revenus à l’attention des artistes, que les libéraux avaient promises lors de la campagne électorale.

Urgence climatique
« Le gouvernement semble accorder une grande importance à l’environnement. Bonne nouvelle, parce qu’il n’y a pas d’emplois sur une planète morte. Les solutions, on les connaît : accélérer les investissements en transport collectif, développer et adopter des énergies propres, instaurer une stratégie de rajustement des prix carbone à la frontière, éliminer les différentes formes de subventions à l’industrie pétrolière et assurer une transition énergétique qui soit juste pour les travailleuses et les travailleurs ainsi que les communautés. On attend avec impatience les mesures concrètes », soutient Madame Senneville.

Secteur privé
La CSN a des préoccupations majeures quant au peu d’espace accordé à la question des intérêts économiques du Québec face à la montée du protectionnisme américain pour protéger les intérêts de secteurs stratégiques de l’économie québécoise (acier, aluminium, bois d’œuvre). Les industries québécoises ne doivent pas en subir les répercussions négatives. La centrale syndicale demande également aux partis de s’engager sans délai à intégrer la Davie, le plus grand chantier naval au Canada, au sein de sa Stratégie nationale de construction navale.

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La CSN manifeste contre Tidan Inc. et le Marriott Château Champlain https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-manifeste-contre-tidan-inc-et-le-marriott-chateau-champlain/ Sat, 07 Aug 2021 19:27:23 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=80154 Une centaine de membres, militants et militantes de la CSN ont manifesté à Montréal samedi après-midi pour soutenir les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Marriott Château Champlain–CSN et leur présidente, Aida Gonçalves, congédiée sans raison par la direction de l’hôtel.

« C’est la solidarité qui fait la force de la CSN. Quand l’une des nôtres est victime d’une injustice, c’est tout le mouvement qui réagit, explique la vice-présidente de la CSN, Katia Lelièvre. C’est pour cette raison qu’il y a des militantes et des militants de tous les secteurs qui sont présents aujourd’hui. On se soutient tous et toutes entre nous. »

À la suite du congédiement de Mme Gonçalves, l’employeur lui a interdit d’accéder aux lieux de travail et a refusé de négocier en sa présence, jusqu’à ce que le Tribunal administratif du travail lui ordonne d’infirmer ces décisions.

« Il est totalement inacceptable que le Château Champlain et Tidan Inc. congédient aussi cavalièrement et injustement une employée qui travaille pour l’hôtel depuis plus de 30 ans, s’insurge Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN). Il est encore plus ridicule qu’un employeur tente de s’approprier le droit de choisir qui représentera le syndicat à la table de négociation, mais j’imagine que nous ne devrions pas être surpris, venant d’une entreprise avec un aussi long historique antisyndical. »

Mme Gonçalves a d’abord été suspendue, puis congédiée, à la suite d’une activité de visibilité organisée par le syndicat le 8 juillet dernier dans le cadre des négociations en vue du renouvellement de leur convention collective. Durant l’évènement, la présidente et les membres du syndicat sont brièvement entrés dans le hall de l’hôtel pour manifester leur mécontentement envers leur employeur sans qu’aucun bris ou acte de vandalisme soit commis.

« Ce genre d’activité est couramment organisé durant les négociations. La réaction de l’employeur est complètement démesurée et s’apparente à de l’intimidation, déplore la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), Dominique Daigneault. Nous sommes ici aujourd’hui par solidarité avec Aida, mais aussi pour affirmer haut et fort le droit des travailleuses et des travailleurs de s’unir et de se mobiliser pour obtenir de meilleures conditions de travail. »

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La CSN salue les mesures annoncées par le gouvernement fédéral https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-salue-les-mesures-annoncees-par-le-gouvernement-federal/ Fri, 21 Aug 2020 16:39:53 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=76205 La Confédération des syndicats nationaux (CSN) appuie les nouvelles mesures que le gouvernement fédéral entend mettre sur pied pour concrétiser la transition des prestataires de la Prestation canadienne d’urgence (PCU) vers le régime d’assurance-emploi.

« La prolongation de 4 semaines de la PCU devrait assurer un revenu aux travailleuses et aux travailleurs qui allaient bientôt avoir utilisé les 24 semaines auxquelles ils avaient droit, explique Jean Lacharité, vice-président de la CSN. Le crédit de 300 heures assurables qu’accorde le gouvernement fera en sorte que plusieurs prestataires qui n’étaient pas admissibles à l’assurance-emploi auparavant le seront maintenant puisque le seuil d’admissibilité aux prestations régulières sera établi à 420 heures assurables. »

La CSN se réjouit également de la création des trois nouvelles « Prestations canadiennes de la relance économique », lesquelles visent à fournir un revenu aux prestataires de la PCU qui ne seront toujours pas qualifiés pour recevoir des prestations d’assurance-emploi.

« Nous sommes heureux de voir que les travailleuses et les travailleurs indépendants, les personnes malades et celles qui doivent prendre soin d’un proche ne se retrouveront pas sans revenu du jour au lendemain », a ajouté M. Lacharité.

Toutefois, l’organisation syndicale rappelle que ces mesures ne sont que temporaires. Les problèmes qui minent le programme d’assurance-emploi depuis plusieurs années subsistent toujours, tout comme la nécessité de réformer celui-ci. L’annonce faite par la nouvelle ministre des Finances, Chrystia Freeland, sur le gel des cotisations au régime d’assurance-emploi pour les deux prochaines années a également de quoi faire sourciller.

« Nous sommes curieux d’en savoir plus sur le financement de ces nouvelles mesures. Il ne faudrait pas hypothéquer l’avenir à long terme de la caisse de l’assurance-emploi, s’inquiète M. Lacharité. Il ne faudrait pas se réveiller dans deux ans avec des cotisations qui explosent parce qu’on a créé un gigantesque trou dans la caisse. »

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Les mesures pour les travailleuses et les travailleurs se font toujours attendre https://www.csn.qc.ca/actualites/les-mesures-pour-les-travailleuses-et-les-travailleurs-se-font-toujours-attendre/ Sat, 13 Jun 2020 10:30:35 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=76001 La Fédération du commerce (FC–CSN) déplore le fait que les plans dévoilés récemment par les gouvernements provincial et fédéral pour la relance de l’industrie touristique n’incluent aucune mesure visant à soutenir les travailleuses et les travailleurs du secteur.

« Les mesures annoncées par le gouvernement du Québec sont un pas dans la bonne direction, concède Michel Valiquette, responsable politique du tourisme à la FC–CSN. Nous avions nous-mêmes proposé plusieurs de ces initiatives, notamment en ce qui a trait à la stimulation de la demande intérieure et à l’aide à la rénovation. Par contre, nous sommes très déçus de voir qu’autant au provincial qu’au fédéral, aucune aide n’a été annoncée pour les salarié-es. »

Afin de venir en aide aux travailleuses et aux travailleurs, la FC–CSN demande notamment la prolongation de la Prestation canadienne d’urgence (PCU) et du Programme de subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) ainsi que la mise en place de programmes de formation professionnelle pour soutenir les employé-es mis à pied dans leurs démarches d’acquisition de nouvelles compétences.

« Les salarié-es de l’industrie touristique ont été parmi les premiers à être affectés par la crise de la COVID-19 et ils ont été durement touchés, rappelle M. Valiquette, qui est également trésorier de la FC–CSN. Plusieurs d’entre eux auront bientôt épuisé les 16 semaines de la PCU auxquelles ils avaient droit et n’auront pas accumulé suffisamment d’heures de travail pour recevoir de l’assurance-emploi. Les gouvernements doivent absolument s’arranger pour éviter que ces professionnel-les de l’industrie touristique se retrouvent sans revenus. »

La FC–CSN demande également au gouvernement du Québec de mettre sur pied un groupe de travail formé de représentants gouvernementaux, d’entrepreneurs, de groupes de consommateurs et de représentants syndicaux afin que tous les acteurs concernés puissent travailler ensemble à une relance durable de l’industrie touristique.

« Si on veut que le secteur retrouve son effervescence des dernières années, il faut que tout le monde travaille ensemble. Les travailleuses et les travailleurs sont au cœur de cette industrie, qui était déjà aux prises avec un problème d’attraction et de rétention de main-d’œuvre. Ils doivent absolument être pris en compte dans tout plan de relance économique. »

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La ministre Lebouthillier incapable de rassurer les travailleuses et les travailleurs des usines de crevettes https://www.csn.qc.ca/actualites/la-ministre-lebouthillier-incapable-de-rassurer-les-travailleuses-et-les-travailleurs-des-usines-de-crevettes/ Wed, 10 Jun 2020 19:52:36 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=75963 Quelques jours après avoir interpellé la députée fédérale de Gaspésie—Les Îles-de-la-Madeleine et ministre du Revenu, Diane Lebouthillier, au sujet de la situation précaire dans laquelle se trouvent les salarié-es des usines de transformation de crevettes, la Fédération du commerce (FC–CSN) et les Conseils centraux du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN) et de la Gaspésie — Îles-de-la-Madeleine (CCGIM–CSN) se montrent déçus de sa réponse et exhortent le gouvernement fédéral à assurer un revenu aux travailleuses et aux travailleurs.

« Le gouvernement fédéral doit offrir aux employé-es des usines les mêmes conditions qu’il a offertes aux pêcheurs en leur garantissant le même niveau de prestations d’assurance-emploi que ce à quoi ils ont eu droit l’année dernière, argue le président de la FC–CSN, David Bergeron-Cyr. Comme les pêcheurs, ces employé-es sont vulnérables aux aléas du même marché, il est donc naturel qu’ils bénéficient des mêmes protections. »

Rappelons que les activités de transformation de crevettes ont été paralysées pendant plus de deux mois, alors que les transformateurs ont décidé de ne pas ouvrir les usines parce qu’ils estimaient que le prix fixé par la Régie des marchés agricoles était trop élevé.

« Les employé-es arrivent ou sont déjà arrivés au bout de leurs prestations d’assurance-emploi. La prestation canadienne d’urgence (PCU) donne un répit à certains d’entre eux pendant un petit bout, mais ils se demandent ce qui va leur arriver après, puisqu’ils n’auront pas accumulé assez d’heures de travail pour accéder à l’assurance-emploi, explique Pauline Bélanger, présidente par intérim du CCBSL–CSN. À ce jour, la ministre Lebouthilier ne nous a fourni aucune réponse concrète à ce sujet. »

« Cette précarité n’est pas seulement difficile à vivre pour les salarié-es, renchérit Serge St-Pierre, président du CCGIM–CSN. Des villages entiers dépendent de l’industrie de la pêche. Si le gouvernement n’assure pas un revenu décent à ses travailleuses et à ses travailleurs, c’est la santé économique de toute la région qui sera en péril. »

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Les organisations syndicales saluent la décision du gouvernement fédéral de rétablir le tribunal tripartite de contestation de l’assurance-emploi https://www.csn.qc.ca/actualites/les-organisations-syndicales-ftq-csn-csq-et-csd-saluent-la-decision-du-gouvernement-federal-de-retablir-le-tribunal-tripartite-de-contestation-de-lassurance-emploi/ Tue, 20 Aug 2019 21:31:42 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=71990 Les organisations syndicales FTQ, CSN, CSQ et CSD applaudissent la décision du gouvernement fédéral de remettre sur les rails le tribunal tripartite d’appel de l’assurance-emploi pour 2021. Ce tribunal, rappelons-le, avait été aboli par l’ancien gouvernement conservateur par pure idéologie. Sur ce tribunal décisionnel tripartite, maintenant appelé Commissions d’appel de l’assurance-emploi, siègeront des représentants du gouvernement, des employeurs et des organisations syndicales.

Dans un rapport publié en 2017, la firme KPMG, chargée d’évaluer le travail du Tribunal de la sécurité sociale (TSS) des conservateurs, avait conclu à l’inefficacité de ce dernier quant aux délais d’attente, à l’équité, à la transparence, à l’accessibilité et à la protection des chômeurs et chômeuses, en plus d’être plus couteux que l’ancien système.

« Face à ce constat d’échec, il devenait plus qu’important que l’actuel gouvernement agisse positivement afin de permettre aux travailleuses et aux travailleurs ayant perdu leur emploi d’être enfin traités de façon équitable, avec justice et respect, même si nous aurions préféré que cette nouvelle réforme soit effective plus rapidement », déclare le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux.

« La CSN partage l’avis de la FTQ et aurait souhaité que l’on redonne une voix aux travailleuses et aux travailleurs plus rapidement. Toujours sur la question de l’assurance-emploi, la CSN tient à rappeler que l’important problème du “trou noir” n’est toujours pas réglé, ce qui prive des milliers de personnes de prestations dans certaines régions », soutient Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

« Rappelons que le régime d’assurance-emploi est financé à 100 % par les employés et les employeurs, poursuit Luc Beauregard, vice-président de la CSQ. Il est donc souhaitable que les représentants de ces derniers soient impliqués dans les décisions et puissent être directement informés de l’évolution des problématiques liés à l’application du régime. De plus, la participation de représentants du milieu assure que la réalité de chaque région soit prise en compte. »

« La décision de ramener les tribunaux d’appel tripartites ne tombe pas du ciel, elle survient après une intense campagne des centrales syndicales et des groupes de femmes et de défense des chômeurs en vue de réformer le Tribunal de la sécurité sociale pour que les personnes en chômage qui vont en appel d’une décision en matière d’assurance-emploi retrouvent une instance plus conviviale, où ils sont entendus par des membres de la communauté issus des parties prenantes du régime d’assurance-emploi, et non par des personnes dont la nomination dépend de leur allégeance politique. C’est une victoire pour les chômeurs et les chômeuses », conclut le président de la CSD, Luc Vachon.

Source : FTQ, CSN, CSQ, CSD

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Coup dur pour les employé-es de Radio-Canada https://www.csn.qc.ca/actualites/coup-dur-pour-les-employe-es-de-radio-canada/ Wed, 13 Mar 2019 19:24:37 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=70652 La Société Radio-Canada (SRC) a annoncé aujourd’hui la suppression de neuf postes à la station de Radio-Canada à Moncton. C’est près de 10 % du personnel!

« C’est un coup dur pour la station de Moncton. On est inquiet pour le maintien des services en français à l’extérieur du Québec », affirme Michel Nogue, représentant des employé-es de Moncton au Syndicat des Communications de Radio-Canada (SCRC).

Le syndicat déplore cette deuxième vague de coupe de postes qui survient après celle qui a coïncidé avec le déménagement de la station dans un nouvel édifice. Concrètement, Radio-Canada Moncton perd notamment sa seule maquilleuse, le dernier technicien informatique à travailler en région, d’autres techniciens et un chroniqueur.

La SRC a-t-elle un plan?
Dans les derniers mois, la SRC a annoncé l’abolition d’une trentaine de postes et le SCRC s’inquiète pour l’avenir.

« On ne comprend pas pourquoi la SRC supprime des postes alors que son budget n’est pas réduit comme ce fut le cas dans les dernières années. Quelle est la place des employé-es dans cette stratégie dont les objectifs demeurent nébuleux? », s’interroge Johanne Hémond, présidente du SCRC.

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La CSN occupe les bureaux de Service Canada https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-occupe-les-bureaux-de-service-canada/ Wed, 13 Mar 2019 18:36:56 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=70651 Malgré une occupation du bureau de Justin Trudeau pendant neuf heures le 30 janvier dernier, Ottawa persiste à maintenir une mécanique de l’assurance-emploi qui génère de la pauvreté, qui dévitalise les localités éloignées qui vivent d’industries saisonnières. Une manifestation organisée par la CSN s’est tenue aujourd’hui dans les bureaux de Service Canada au Complexe Guy-Favreau, à Montréal, pour tenter de faire entendre la voix des régions au premier ministre.

« Pourquoi le gouvernement Trudeau s’obstine-t-il à maintenir une mécanique d’assurance-emploi héritée du gouvernement précédent, alors que la caisse de l’assurance-emploi déborde? », s’interroge Jean Lacharité, vice-président de la CSN. Ce dernier demande au gouvernement, qui dit vouloir lutter contre la pauvreté et prévoit même un projet de loi sur ce sujet, de réformer en profondeur le système d’assurance-emploi actuel.

Les règles actuelles engendrent une fin des prestations, le trou noir, auprès des chômeuses et des chômeurs. Ces derniers font pourtant partie des moins bien nantis de notre société et on ne devrait pas les appauvrir encore plus. « Le prochain budget fédéral sera une bonne occasion pour le gouvernement de montrer qu’il est sérieux dans sa démarche et veut vraiment améliorer le sort des Canadiennes et des Canadiens qui sont au bas de l’échelle », ajoute Jean Lacharité.

Le trou noir persiste
Les solutions proposées dans le budget fédéral de l’an dernier ne corrigent pas le problème du « trou noir » qui plonge des milliers de familles dans la pauvreté. La formation ou les autres mesures proposées dans ce budget sont temporaires et incomplètes. Le nombre de semaines sans prestation d’assurance-emploi (trou noir) continue de croître en raison d’anciennes réformes du programme et du fait que le taux de chômage est plus bas dans l’ensemble des grandes régions qui servent de référence pour fixer le nombre de semaines de couverture. Les localités éloignées avec un taux de chômage plus élevé se trouvent défavorisées par ce calcul.

Ottawa doit entendre les régions
« Il faut cesser de vider les régions éloignées. Envoyer des travailleuses et des travailleurs de l’extérieur qui repartent de la région une fois le travail terminé n’assure pas la vitalité du territoire », soutient Jean Lacharité.

Bien que le problème du trou noir n’affecte pas les grandes villes comme Montréal ou Ottawa, les élu-es au fédéral doivent répondre à l’appel des régions et se prononcer sur leur volonté de réformer en profondeur les règles de l’assurance-emploi afin d’éviter le plus possible de multiplier les semaines sans aucun revenu pour les travailleuses et les travailleurs de l’industrie saisonnière en région éloignée.

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Manifestation pour une réforme de l’assurance-emploi https://www.csn.qc.ca/actualites/manifestation-pour-une-reforme-de-lassurance-emploi/ Thu, 31 Jan 2019 20:22:08 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=70019
Photo : Jean-François Coutu

Malgré une occupation du bureau de Justin Trudeau pendant neuf heures hier, Ottawa persiste à maintenir une mécanique de l’assurance-emploi qui génère de la pauvreté, qui dévitalise les localités éloignées et qui vivent d’industries saisonnières. Après l’éviction des élu-es de la CSN hier, une manifestation s’est tenue aujourd’hui vers midi, devant ces mêmes bureaux pour tenter de faire entendre la voix des régions au premier ministre.

« Les solutions proposées dans le dernier budget fédéral ne corrigent pas le problème du « trou noir » qui plonge des milliers de familles dans la pauvreté. La formation ou les autres mesures proposées sont temporaires et incomplètes », affirme Jean Lacharité, vice-président de la CSN. Le nombre de semaines sans prestation d’assurance-emploi (trou noir) continue de croître en raison d’anciennes réformes du programme et du fait que le taux de chômage est plus bas dans l’ensemble des grandes régions qui servent de référence pour fixer le nombre de semaines de couverture.

Photo : Jean-François Coutu

Au terme de cette occupation du bureau montréalais du premier ministre, une conseillère du cabinet Trudeau a simplement rappelé les mesures du dernier budget, par téléphone, et n’a pas été en mesure de dire si une rencontre était possible avec les représentants des régions concernées par le trou noir.

Ottawa doit entendre les régions

Photo : Jean-François Coutu

Bien que le problème du trou noir n’affecte pas les grandes villes comme Montréal ou Ottawa, les élu-es au fédéral doivent répondre à l’appel des régions et se prononcer sur leur volonté de réformer en profondeur les règles de l’assurance-emploi afin d’éviter le plus possible de multiplier les semaines sans aucun revenu pour les travailleuses et les travailleurs de l’industrie saisonnière en région éloignée.

Vider les petits villages éloignés ou y envoyer des travailleurs étrangers temporaires pendant une partie de l’année n’est pas une solution qui assure la vitalité de l’ensemble du territoire du Québec ou du Nouveau-Brunswick.

Photo : Jean-François Coutu

« Ottawa doit avoir une vision pour les régions et doit surtout passer des beaux discours à l’action s’il veut diminuer la pauvreté. Modifier en profondeur le régime de l’assurance-emploi serait un premier pas significatif », conclut Jean Lacharité.

Rappelons que des élu-es de quatre conseils centraux de la CSN étaient présents à l’occupation d’hier : Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN), Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM–CSN), Conseil central Côte-Nord (CCCN–CSN) et Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). Le comité d’Action-Chômage Côte-Nord était également représenté.

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Ottawa doit cesser d’aggraver la pénurie de main-d’oeuvre https://www.csn.qc.ca/actualites/le-trou-noir-de-lassurance-emploi-ottawa-doit-cesser-daggraver-la-penurie-de-main-doeuvre/ Wed, 30 Jan 2019 17:24:09 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=70003 Les règles de l’assurance-emploi accélèrent la dévitalisation de petites localités en région, ce qui rend très difficile l’embauche de personnel pour plusieurs PME issues de secteurs saisonniers comme le tourisme, la pêche ou la foresterie.

La baisse générale du taux de chômage d’une région provoque en effet la baisse automatique du nombre de semaines de prestation d’assurance-emploi et fait augmenter le nombre d’heures travaillées pour se qualifier. Ce dispositif fait en sorte que de plus en plus de travailleuses et de travailleurs saisonniers voient augmenter leur nombre de semaines sans aucun revenu. En ce moment, ce « trou noir » sans revenu oscille entre 5 et 18 semaines et plonge de plus en plus de familles dans la pauvreté.

« C’est invivable pour des milliers de travailleuses, de travailleurs et leurs familles. Plusieurs décident de déménager en zone urbaine. Cet exode complique ensuite sérieusement l’embauche pour les emplois saisonniers dans leur localité d’origine », explique Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord–CSN.

« Il serait pourtant facile d’éviter cet effet pervers du resserrement des critères de l’assurance-emploi puisque la baisse générale du taux de chômage au pays fait en sorte qu’on ne manque pas d’argent dans la caisse », affirme Anatole Chiasson, président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine–CSN (CCGIM–CSN).

« L’assurance-emploi ne devrait pas contribuer à dévitaliser des villages. Pourtant, c’est l’effet de la mécanique actuelle qui ne tient pas compte des réalités parfois très différentes à l’intérieur d’une même région », indique Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN).

Manque d’écoute du gouvernement Trudeau

Le bureau du premier ministre Trudeau a refusé de nous recevoir. Comme le ministre Jean-Yves Duclos n’a pas proposé de solution au trou noir jusqu’à maintenant, nous avons donc décidé d’occuper le bureau de Justin Trudeau aujourd’hui pour lancer un message clair.

« La CSN s’attend à ce que tous les partis fédéraux se prononcent sur la nécessaire réforme de l’assurance-emploi. Ce sera une de nos priorités en cette année électorale », a lancé Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

« Ottawa doit enfin entendre notre cause et démontrer son intérêt pour faire diminuer la pauvreté dans toutes les régions du Québec et du Canada », martèle Patrice Benoît, trésorier du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), qui demande dès cette année une refonte en profondeur de la mécanique de l’assurance-emploi pour assurer une couverture adaptée à toutes les communautés du pays. Le gouvernement Trudeau a déposé un projet de loi pour combattre la pauvreté en novembre dernier, il doit maintenant démontrer qu’il entend passer du discours à l’action dans un dossier concret comme celui de l’assurance-emploi.

Rappelons que le trou noir est apparu depuis le redécoupage des régions de référence de l’assurance-emploi en l’an 2000. Le phénomène est maintenant aggravé par la baisse des taux de chômage dans ces très grandes régions de référence, ce qui cache cependant des réalités fort différentes dans certaines parties de régions. « Le découpage actuel des régions ne permet pas de bien refléter les différentes réalités de l’emploi. Les gens quittent la région et nous avons un record de dévitalisation », conclut Line Sirois, coordonnatrice d’Action-Chômage Côte-Nord.

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Condition des saisonniers : il y a urgence! https://www.csn.qc.ca/actualites/condition-des-saisonniers-il-y-a-urgence/ Tue, 04 Dec 2018 16:00:01 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=69565 Une coalition réunissant des groupes de chômeurs, des syndicats CSN, des élus municipaux et des employeurs de l’industrie saisonnière de la Péninsule Acadienne, de Charlevoix, de la Côte-Nord ainsi que du Bas-St-Laurent, a tenu une conférence de presse le 4 décembre 2018 au Foyer de la Chambre des Communes du Parlement d’Ottawa, afin de rappeler la condition des travailleurs et travailleuses de l’industrie saisonnière et interpeler les pouvoirs politiques pour que des solutions réelles soient mises en marche. Les représentants et représentantes de cette coalition étaient entourés de nombreux parlementaires du NPD (Niki Ashton, Guy Caron et Brigitte Sansoucy), du Bloc québécois (Marilène Gill) et du Parti conservateur (Sylvie Boucher), venus soutenir les revendications des saisonniers.

Dans plusieurs régions du Québec et du Canada, des populations entières vivent et travaillent en fonction d’une économie saisonnière qui laisse de nombreuses personnes en situation de chômage. Ce sont des familles entières qui devront vivre très bientôt avec la réalité du « trou noir », c’est-à-dire se retrouver sans prestations de chômage, ni travail avant la reprise de la prochaine saison. Les difficultés sont réelles. Énormes. Et les dernières mesures du gouvernement, si elles ont représenté un pas dans la bonne direction en accordant 5 semaines de prestations supplémentaires aux saisonniers de 13 régions désignées au Canada, demeurent insuffisantes. Pour Line Sirois, d’Action-Chômage Côte-Nord, et Julie Brassard, du Mouvement Action-Chômage de Charlevoix, ainsi que Charles Breton, maire de Tadoussac, « il faut faire plus, il faut protéger nos régions, protéger l’industrie saisonnière, protéger notre monde ; l’hiver, il n’y a pas d’autres emplois disponibles ici, il faut s’assurer que les gens aient suffisamment de prestations de chômage jusqu’à la reprise de l’emploi. Ces 5 semaines de plus sont un bon début, mais ce sera insuffisant pour vraiment régler le problème. Des gens vont continuer à vivre le trou noir ».

Fernand Thibodeau, du Comité d’action sur l’assurance-emploi pour les travailleurs saisonniers du Nouveau-Brunswick, souligne la proposition mise de l’avant par la Coalition Québec-Nouveau-Brunswick : « Nous voulons que les régions qui vivent avec une économie saisonnière soient déclarées régions protégées et que les saisonniers de ces régions bénéficient de mesures d’exception :

  • avec un critère d’admissibilité fixé à 420 heures
  • une période de prestations suffisante pour éviter le trou noir, avec un plancher de 35 semaines, et un diviseur fixé à 12 ».

La Coalition présente à Ottawa en ce 4 décembre, revendique en effet un statut de « régions protégées » auprès du ministre responsable du programme d’assurance-emploi, l’Honorable Jean-Yves Duclos, ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social.

Pour Marilène Gill, députée de Manicouagan, « le Bloc Québécois a été de toutes les luttes avec les travailleurs saisonniers et nous lutterons jusqu’à ce qu’ils aient gain de cause. Nous exigeons une solution permanente et cela passe nécessairement par une révision de la Loi. Le concept de zones protégées fait partie de la solution. »

Pour Niki Ashton, députée NPD de Churchill-Keewatinook Aski, ainsi que Sylvie Boucher, députée de Beauport-Côte-de-Beaupré-Ile d’Orléans-Charlevoix, du Parti conservateur, « la condition précaire des saisonniers et de leurs familles, c’est l’affaire de tous. C’est un enjeu économique majeur pour nos régions, d’où l’urgence d’y apporter une solution porteuse et permanente. Nous soutenons cette proposition de régions protégées avec des critères visant le monde du travail saisonnier. »

Guillaume Tremblay et Nancy Legendre, respectivement président et présidente du Conseil Central CSN Côte-Nord et du Conseil Central CSN du Bas-Saint-Laurent, rappellent d’ailleurs que « les deux tiers des saisonniers vivent dans l’Est du Canada, parce que l’industrie saisonnière, pour l’essentiel, se trouve dans l’Est du Canada, et principalement dans un certain nombre de régions, comme la Péninsule Acadienne, la Côte-Nord, Charlevoix, le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie et d’autres ».

Depuis l’année dernière, nous assistons à une véritable mobilisation des saisonniers de toutes ces régions, affectés par des protections insuffisantes en matière d’assurance-emploi et par une réalité dramatique qui s’appelle le trou noir. Les saisonniers sont fiers de leur emploi, fiers de leur appartenance régionale, mais se sentent abandonnés des pouvoirs politiques. Il faut de véritables solutions. On peut être certains qu’à un an des prochaines élections fédérales, la mobilisation va aller en augmentant!

 

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Des mesures bien accueillies par la CSN https://www.csn.qc.ca/actualites/des-mesures-bien-accueillies-par-la-csn/ Tue, 22 May 2018 20:19:45 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=67690 La CSN salue la Stratégie nationale de la main-d’œuvre annoncée aujourd’hui et constate que le gouvernement du Québec a donné suite au dialogue social entamé lors de la préparation et de la tenue du Rendez-vous national sur la main-d’œuvre de février 2017. « L’annonce d’aujourd’hui est le fruit des travaux sur lesquels se sont penchés les différents acteurs du marché du travail qui étaient réunis pour le rendez-vous national. Cet événement était d’ailleurs une bonne initiative, puisqu’il a conduit à l’élaboration de cette stratégie qui offre une vision globale de l’enjeu de la rareté de la main-d’œuvre et des solutions qui permettront d’agir efficacement pour y faire face, a d’entrée de jeu souligné le président de la CSN, Jacques Létourneau. La poursuite du dialogue social sera un gage de succès pour assurer la mise en place de la stratégie. »

Rappelons que dans son budget 2018, le gouvernement a pris un certain nombre d’initiatives qui se concrétisent aujourd’hui dans sa stratégie nationale. Celle-ci s’articule autour de quatre grandes orientations et permettra de mieux connaître les besoins de la main-d’œuvre actuels et à venir.

Mieux connaître le marché du travail
La CSN accueille positivement les investissements annoncés. Le secrétaire général de la CSN, Jean Lortie, estime que « la première orientation permettra de rassembler toutes les informations pertinentes sur l’état du marché du travail et d’entreprendre des recherches plus pointues pour ainsi dégager un tronc commun d’informations afin de bien l’évaluer. »

Permettre l’accès au marché du travail
Cette deuxième orientation constitue un élément important de la stratégie nationale. « Avec plus de 802 millions d’investissements, elle favorisera l’insertion en emploi pour les populations les plus éloignées du marché du travail, comme les personnes handicapées, les immigrantes et les immigrants et les autochtones, souligne Jean Lortie. Le réinvestissement pour assurer la pérennité du français et l’intégration des personnes immigrantes est également indispensable après des années de coupes budgétaires. « L’enjeu de l’intégration des immigrantes et des immigrants au marché du travail est au cœur de nos préoccupations, et celle-ci passe entre autres par la maîtrise de la langue française. Par ailleurs, plusieurs régions éprouvent d’énormes problèmes pour attirer et retenir la main-d’œuvre. Nous verrons si les mesures annoncées répondent bien aux enjeux et aux attentes des régions », soutient Jean Lortie.

Formation continue de la main-d’œuvre : un début
La CSN souligne aussi les efforts déployés en matière d’accès à de la formation continue, notamment en ce qui concerne les besoins en matière de formation à temps partiel. Par contre, elle estime que le gouvernement doit élargir les mesures à l’ensemble des secteurs économiques et non pas se limiter à ceux qui sont en pénurie. La question de la formation continue de la main-d’œuvre actuelle et future doit être une préoccupation du gouvernement et demeure une responsabilité des entreprises.

L’angle mort de la stratégie nationale

« S’il y a une grande négligée dans la stratégie nationale, c’est bien la question de l’adaptation des milieux de travail aux réalités de la conciliation famille-travail-études. Attirer, recruter et retenir la main-d’œuvre de demain mérite que cette orientation de la stratégie nationale soit plus convaincante. Les enjeux de l’organisation du travail seront prioritaires dans les prochaines années et tout le monde devra y répondre, tant les syndicats que les employeurs. Là-dessus, la stratégie manque son coup », conclut Jacques Létourneau.

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