Consommation – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Tue, 04 Mar 2025 20:39:33 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.3 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Consommation – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 Tarifs américains : la CSN demande des mesures pour soutenir les travailleuses et les travailleurs https://www.csn.qc.ca/actualites/tarifs-de-trump-la-csn-demande-des-mesures-pour-soutenir-les-travailleuses-et-les-travailleurs/ Mon, 03 Mar 2025 21:54:56 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=102784 L’impact des tarifs du président Donald Trump sera majeur pour différents secteurs de notre économie.

 

Certaines entreprises risquent de voir leurs ventes baisser de façon importante, d’autres pourraient délocaliser leur production vers les États-Unis pour éviter les tarifs, d’autres encore pourraient reporter des investissements prévus. Dans tous les cas, l’incidence sur les travailleuses et les travailleurs sera considérable.

 

Devant l’urgence de la situation, la CSN invite tous les partis politiques qui se préoccupent réellement du sort des travailleuses et des travailleurs à collaborer afin que les outils de riposte à cette guerre de tarifs soient mis en place sans tarder. « Les travailleuses et les travailleurs risquent d’être les victimes collatérales de cette guerre commerciale inutile. Il ne faut pas les abandonner au front. Nous demandons à Ottawa une réforme rapide de l’assurance-emploi », lance Caroline Senneville, présidente de la CSN.

 

L’impact se fera sentir de différemment d’un secteur à l’autre. Dans celui de l’aluminium, il existe peu d’alternatives fiables au produit canadien. La situation pourrait toutefois être plus corsée pour les secteurs agroalimentaire ou forestier.

 

« Si l’ACEUM est renégocié plus rapidement que prévu, il faudra absolument protéger les secteurs stratégiques pour l’économie du Québec », ajoute la présidente. On pense notamment à la culture, aux secteurs sous gestion de l’offre, au bois d’œuvre, à l’aérospatial, à l’acier ou à l’aluminium. La centrale syndicale veut éviter que ces secteurs soient constamment sous pression dans un libre-échange « à la carte ».

 

Autres mesures nécessaires

 

  • Une facilitation de l’accès aux programmes de formation pour permettre le maintien en emploi ou une requalification de la main-d’œuvre touchée.

 

  • Une riposte tarifaire assez robuste et rapide qui permettrait d’écourter le conflit, minimisant ainsi les impacts négatifs sur nos emplois manufacturiers.

 

  • Mise en place d’une riposte non tarifaire en imposant, par exemple, des pénalités aux soumissionnaires américains qui souhaitent avoir accès à nos marchés publics.
  • Une aide ciblée aux entreprises pour limiter les fermetures et les délocalisations.

 

  • Différentes mesures pour stimuler la demande intérieure, tant auprès des consommateurs que par l’octroi de contrats publics. Dans ce nouveau contexte, la recherche de l’équilibre budgétaire ne devrait plus être la priorité.
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Il faut un minimum de 18 $ l’heure pour sortir de la pauvreté https://www.csn.qc.ca/actualites/il-faut-un-minimum-de-18-lheure-pour-sortir-de-la-pauvrete/ Thu, 07 Oct 2021 16:34:55 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=80680 Des groupes de lutte contre la pauvreté et de défenses des non-syndiqué-es, des centrales syndicales et des syndicats* profitent de la Journée mondiale pour le travail décent pour affirmer que le salaire minimum nécessaire pour permettre aux travailleurs et travailleuses du Québec de sortir de la pauvreté s’établit dorénavant à 18 $ l’heure.

Depuis 2016, la revendication portée par différents groupes syndicaux et communautaires d’un salaire minimum à 15 $ l’heure a remis cet enjeu sur la place publique en plus de mener à des hausses substantielles du salaire minimum, lequel demeure cependant bien insuffisant. En 2021, il est évident qu’il est impossible de vivre décemment avec le salaire minimum actuel de 13,50 $ l’heure. Même la revendication de 15 $ l’heure n’est plus adéquate en raison de la hausse du coût de la vie, particulièrement en matière de logement et de l’augmentation du coût du panier d’épicerie. C’est pourquoi une mise à jour était nécessaire.

Le salaire minimum doit permettre aux travailleurs et aux travailleuses qui occupent un emploi à temps plein de sortir de la pauvreté. En se guidant sur différents indicateurs, tels que la mesure à faible revenue (MFR-60), en consultant leurs membres, en réalisant des entrevues et un sondage auprès des personnes à faible salaire, nos organisations en sont arrivées à fixer leur nouvelle revendication en matière de salaire minimum à 18 $ l’heure. Une telle revendication tend d’ailleurs à se rapprocher du revenu viable comme défini par l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS). C’est sur la base de ce constat que plusieurs organisations ont déjà adopté dans leurs instances la revendication pour la hausse du salaire minimum à 18 $ l’heure et que d’autres consulteront leurs membres afin de définir les orientations lors de leurs prochaines instances.

« Mais, au-delà des calculs et des aspects techniques, la lutte pour le salaire minimum reste une affaire de principe. Il est tout simplement inacceptable que le travail soit synonyme de pauvreté. Or, ce qui devrait aller de soi ne fait malheureusement pas consensus. Les regroupements d’employeurs et le gouvernement travaillent fort pour que ça ne se passe pas. Pourtant, dans le contexte économique actuel de pénurie de main-d’œuvre dans les secteurs à bas salaire, il n’y a plus d’excuses pour ne pas se rendre à 18 $. Pour nos organisations, le Québec est trop riche et prospère pour qu’un seul travailleur ou une seule travailleuse vive dans la pauvreté », déclarent les représentants et représentantes des organisations.

« L’augmentation du salaire minimum est un levier économique en soi qui favorise une société plus égalitaire. Il permet une augmentation du pouvoir d’achat des personnes, majoritairement des femmes, et réduit les écarts de revenus qui se creusent avec les années. C’est dans cet esprit que nos organisations revendiqueront 18 $ l’heure et nous nous mobiliserons pour y arriver! », ajoutent les membres des organisations.

* Organisations signataires :
La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)
La Confédération des syndicats nationaux (CSN)
La Centrale des syndicats du Québec (CSQ)
La Centrale des syndicats démocratiques (CSD)
Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)
Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ)
Front de défense des non-syndiquéEs (FDNS)
Collectif pour un Québec sans pauvreté

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Il était temps, estime la CSN https://www.csn.qc.ca/actualites/il-etait-temps-estime-la-csn/ Fri, 06 Apr 2018 17:55:24 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=67022 Après plusieurs années d’attente, la CSN se réjouit de voir enfin une politique bioalimentaire voir le jour, même si celle-ci comporte certaines zones d’ombre auxquelles elle estime qu’il faudra absolument remédier. « Nous avons pu le constater à de nombreuses reprises ces dernières semaines : les libéraux sont en mode électoral et s’activent sur tous les fronts pour séduire la population. Or, une telle politique qui viendra structurer le secteur se faisait attendre depuis trop longtemps par tous les acteurs du milieu pour qu’elle ne soit au final qu’un ballon électoral. Certes, elle est imparfaite et devra être bonifiée. Mais nous enjoignons tout gouvernement susceptible de prendre le pouvoir à travailler à partir de cette politique et à ne pas la jeter aux orties comme cela s’est trop souvent fait dans le passé », a souligné d’entrée de jeu le trésorier de la CSN, Pierre Patry.

S’attaquer à la rareté de la main-d’œuvre
Bien que la politique reconnaisse à certains égards le problème de la rareté de la main-d’œuvre, le vice-président de la Fédération du commerce (CSN), David Bergeron-Cyr, rappelle que ces problèmes peuvent être causés par de mauvaises conditions de travail qui doivent être améliorées.

« Des conditions de travail plus attrayantes sont absolument nécessaires dans certains secteurs, comme dans la transformation des viandes où celles qui sont en vigueur sont souvent désavantageuses par rapport à ce qu’on trouve dans d’autres secteurs manufacturiers », souligne-t-il en déplorant le fait que ces employeurs, qui peinent à trouver de la main-d’œuvre, recourent massivement à l’embauche de travailleurs et de travailleuses migrants temporaires comme seule solution. « Du travail doit être fait pour que les entreprises s’assurent de la bonne intégration de ces personnes. À cet égard, le syndicat est un acteur essentiel et peut travailler auprès de l’ensemble des employé-es migrants et réguliers afin que la place, le rôle et les droits de chacun soient bien compris et respectés. L’employeur doit absolument collaborer avec le syndicat en place pour relever avec succès ce genre de défis. »

Pour la CSN, il aurait été intéressant de relancer l’approche filière afin de favoriser la concertation entre tous les maillons de la chaîne, sans oublier ceux qui en sont aux premières loges, soit les travailleuses et les travailleurs. Selon elle, le gouvernement doit aussi prendre des mesures pour favoriser le tissu économique et social des régions en y favorisant la transformation alimentaire et en mettant en place une politique d’achat responsable. « Le processus actuel d’attribution des contrats pour le plus bas soumissionnaire peut signifier un produit plus coûteux pour le gouvernement du Québec lorsqu’on tient compte de son bilan intégral sur les infrastructures routières par exemple, ou encore en ce qui a trait à l’ensemble du cycle de vie des aliments. Cela nuit aux producteurs d’ici, il faut remédier à cette situation », a conclu Pierre Patry.

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La CSN demande l’unité d’action à tous les acteurs de l’industrie forestière https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-demande-lunite-daction-a-tous-les-acteurs-de-lindustrie-forestiere/ Tue, 27 Jun 2017 04:14:23 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=61038 La CSN est outrée de l’annonce d’une taxe antidumping de près de 7 % sur le bois d’œuvre canadien qui vient s’ajouter au droit compensatoire de 20 % annoncé en avril. Elle incite donc le gouvernement fédéral à entreprendre une fois de plus les recours juridiques nécessaires pour prouver que les producteurs canadiens ne se prêtent pas à du dumping. Elle invite également tous les acteurs gravitant autour de l’industrie à parler d’une seule voix afin de soutenir le Canada dans la négociation ardue qui s’annonce avec son vis-à-vis américain depuis la fin de l’entente canado-américaine sur le bois d’œuvre en 2015.

« Déjà lors du conflit de 2001, aucune charge de droits antidumping n’aurait dû s’appliquer puisque les Américains avaient échoué à démontrer que les producteurs canadiens vendaient leur bois aux États-Unis sous le coût de production. Notre voisin du sud est obstiné et ses tendances protectionnistes très inquiétantes. Pourtant, il n’est même plus autosuffisant en matière de bois d’œuvre depuis plus d’un siècle, c’est à n’y rien comprendre », s’exclame le président de la Fédération de l’industrie manufacturière, (FIM-CSN), Mathieu Lafleur.

« Aujourd’hui, le Département du commerce américain persiste et signe : le Canada est coupable de dumping et sera soumis à une taxe frontalière totalisant 27 %. On peut déjà prévoir pour le Québec des fermetures d’usines et des pertes d’emplois par dizaine de milliers. Non seulement les producteurs et les travailleurs de la forêt seront affectés, mais toute leur famille et leur région vont être frappés de plein fouet par une décision aussi injuste et irrationnelle. »

« L’union des forces a permis aux représentants des trois paliers de gouvernement, de l’industrie et des travailleurs forestiers réunis à la Table de concertation pour le bois d’œuvre d’adopter un plan pour soutenir notre industrie forestière et nos 60 000 travailleurs », poursuit le président de la CSN, Jacques Létourneau. Pour lui, les participants à cette Table, où siège la CSN, doivent absolument continuer à se coordonner pour que le gouvernement fédéral intègre leurs revendications communes dans sa négociation imminente avec les États-Unis, notamment en ce qui concerne la spécificité du régime forestier du Québec. « Notre meilleure offensive dans cette situation difficile, c’est de se serrer les coudes et de faire front commun », conclut Jacques Létourneau.

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La CSN revendique une véritable consultation https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-revendique-une-veritable-consultation/ Wed, 21 Jun 2017 10:00:22 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=61002 La Confédération des syndicats nationaux revendique une véritable consultation sur la réforme de la consigne touchant à tous les contenants, notamment ceux en verre.

« L’annonce d’hier du ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, David Heurtel, cible des priorités sur le recyclage des matières résiduelles issues des contenants de plastique à usage unique. Alors qu’elle devrait figurer au centre d’une politique audacieuse et durable, la consigne des contenants en verre demeure complètement absente des préoccupations du gouvernement et du comité qui doit se pencher sur la modernisation de cette politique », de souligner Pierre Patry, trésorier de la CSN et responsable politique du dossier environnement.

« Nous attendons une nouvelle politique depuis fort longtemps et nous déplorons le fait que le comité de partenaires consulté par le gouvernement ne rassemble pas tous les intervenants touchés par la réforme de la consigne. À l’heure actuelle, environ 75 % des contenants de verre vendus sur le marché se retrouvent au dépotoir du fait qu’ils sont mélangés à d’autres matières qui les rendent impropres à une seconde vie. À titre de partie intéressée, nous devons impérativement participer aux travaux de ce comité afin de faire valoir les arguments, autant environnementaux qu’économiques, qui serviront de base à cette nouvelle politique touchant à la consigne », de renchérir David-Bergeron Cyr, vice-président de la Fédération du commerce–CSN.

« Il nous faudra du leadership et de la créativité pour que cette politique intègre tous les enjeux environnementaux et tous les acteurs en lien avec la valorisation des contenants à usage unique. À titre d’exemple, nous revendiquons depuis trop longtemps une consigne sur tous les produits vendus par la Société des alcools du Québec, un des plus grands détaillants de la province dont les contenants de verre se retrouvent presque tous au dépotoir, de déplorer Nathalie Arguin, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Il est clair que pour nous, l’exemple de la consigne sur les bouteilles de bière, qui assure un retour de 95 %, qui génère des emplois ainsi qu’une meilleure utilisation des ressources, devrait guider les politiques publiques en cette matière. »

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Occasion ratée https://www.csn.qc.ca/actualites/occasion-ratee/ Thu, 19 Mar 2015 15:48:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/occasion-ratee/ C’est sans grande surprise que la CSN a pris connaissance des conclusions du rapport de la Commission d’examen sur la fiscalité québécoise déposé aujourd’hui à Québec. Alors que la Commission présentait une réelle opportunité de débattre pour trouver des solutions viables et équitables au financement de nos services publics et de nos programmes sociaux, ses recommandations décevantes sont la démonstration d’une occasion ratée.

« Pour la CSN il ne fait aucun doute que le gouvernement de Philippe Couillard doit éviter de s’engager dans la voie de la taxation et de la tarification à tout-va, tel que le propose la Commission. Devant ces conclusions décevantes mais peu surprenantes dans l’ensemble – le président de la Commission ayant à maintes reprises défendu son approche dans le passé – nous nous interrogeons sur la pertinence même d’avoir tenu un tel exercice », commente le président de la centrale, Jacques Létourneau.

« Une politique fiscale sérieuse doit viser deux objectifs, soit celui d’assurer une meilleure redistribution de la richesse et celui de financer adéquatement les missions de l’État. Or, dans l’ensemble, les recommandations proposées ne répondent à aucun des deux, déplore pour sa part Pierre Patry, trésorier de la CSN. Si certaines mesures peuvent paraître attrayantes, telle la recommandation d’éliminer la contribution santé, selon nous, une réforme à coût nul demeure un exercice qui rate sa cible eu égard aux besoins de la population en matière de services publics et de programmes sociaux. La taxe à la consommation touche plus lourdement les moins bien nantis et la classe moyenne, alors qu’une hausse d’impôts pour les plus fortunés et les entreprises aurait permis une meilleure redistribution de la richesse », précise Pierre Patry.

« Même si la CSN prendra le temps d’analyser plus à fond chacune des recommandations contenues dans le rapport de la commission Godbout, nous interpellons dès maintenant le gouvernement pour qu’il mette en place les conditions pour la tenue d’un réel débat sur les finances publiques, la fiscalité et le développement économique. Si plusieurs Québécoises et Québécois partagent avec le gouvernement l’objectif d’atteindre le déficit zéro, nous sommes persuadés qu’ils ne souhaitent pas pour autant subir ses politiques d’austérité et assister à un saccage des services publics et des programmes sociaux. Or, pour le moment, ce sont les seules perspectives que le gouvernement nous offre », conclut le président de la CSN, Jacques Létourneau.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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