Coût de la vie – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Tue, 11 Mar 2025 16:38:37 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.3 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Coût de la vie – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 Élections fédérales 2025 – Le vrai bon sens https://www.csn.qc.ca/actualites/elections-federales-2025-le-vrai-bon-sens/ Mon, 10 Mar 2025 20:59:31 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103057 Les élections fédérales prévues au plus tard en octobre de cette année risquent fort probablement d’être devancées au printemps étant donné les récents développements à Ottawa. Les ambitions protectionnistes démesurées du nouveau président élu à Washington militent également en faveur d’élections hâtives.

Fidèle à ses habitudes, la CSN a l’intention de prendre part au débat public dans le cadre de ces élections. Alors que depuis plusieurs mois un vent conservateur souffle sur le pays et sur notre voisin du sud, notre centrale syndicale entend mettre de l’avant ses priorités et dénoncer les propositions qui ne vont pas dans l’intérêt des travailleuses et des travailleurs.

Nous vous invitons à visiter notre page portant sur les élections afin de susciter la réflexion et l’analyse autour des enjeux soulevés par ce vote.

Bien sûr, le temps venu, nous vous invitons aussi à exercer votre droit de vote.

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La ministre Freeland n’en fait pas assez pour contrer la hausse du coût de la vie https://www.csn.qc.ca/actualites/la-ministre-freeland-nen-fait-pas-assez-pour-contrer-la-hausse-du-cout-de-la-vie/ Tue, 21 Nov 2023 22:28:33 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=93142 Malgré différentes nouvelles annonces dans son énoncé économique d’aujourd’hui, la ministre Freeland n’en fait pas encore assez pour juguler la crise du logement quand on sait qu’il manque quelque 3,5 millions d’unités d’ici 2030 pour répondre à la demande dans le secteur résidentiel canadien. Or, on sait que l’inflation est plus élevée sur les loyers que sur l’ensemble des dépenses des ménages. Le logement représente par ailleurs 30 % et plus des dépenses du tiers des locataires au Canada. De 2015 à 2022, l’OCDE a calculé que le prix de l’habitation a progressé 43 % plus rapidement que les revenus au Canada ! L’étau se resserre !

« Il y a des pas dans la bonne direction, mais l’ampleur de la tâche pour régler la crise du logement est telle que nous aurions souhaité un plan encore plus vigoureux et qui se met en marche beaucoup plus rapidement, notamment au Québec », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN. Cette dernière rappelle que la hausse du coût pour se loger est rapide et que c’est celle qui fait le plus mal au budget d’une majorité des ménages. Or, il n’y a que 141 M$ d’argent frais pour 2024-2025 dans le volet logement !

Freeland appuie sur le frein

Le déficit budgétaire est encore maîtrisé par rapport au PIB et le Canada est dans la meilleure position des pays du G7 à cet égard. « Le resserrement budgétaire pour 2023-2024, avec seulement 0,8 % de hausse des dépenses de programmes, s’apparente de plus en plus à de l’austérité », insiste la présidente de la CSN.

Assurance-emploi

 L’ajout de quatre semaines de prestations additionnelles pour les travailleuses et les travailleurs saisonniers est une bonne chose, mais il en faudrait plus. « On demande toujours 15 semaines de plus pour les personnes qui travaillent dans les industries saisonnières et surtout, une solution permanente et une réforme globale du régime », indique Caroline Senneville.

Médias

La CSN salue la bonification du crédit d’impôt sur la masse salariale journalistique, mais souligne sa déception de voir les journalistes radio et télé exclus de la possibilité de bénéficier de ce crédit. L’organisation syndicale fait remarquer que les nombreuses pertes d’emplois, notamment en région, touchent l’ensemble des médias.

Assurance médicaments

La CSN rappelle par ailleurs que le gouvernement actuel s’est engagé à mettre en place un régime d’assurance médicaments universel. Elle souligne que le moment pour réaliser cette promesse aurait été le bon, car l’assurance médicaments donnerait un répit financier à la population et aux entreprises.

Environnement

Dans son dernier budget, la ministre Freeland voulait transformer l’économie canadienne pour la rendre plus propre. Force est de constater que l’abandon de la taxe carbone sur le mazout pour le chauffage n’envoie pas le bon signal. « La suspension de la taxe carbone est un mauvais signal et c’est incohérent avec la lutte aux changements climatiques. On aurait par ailleurs souhaité de nouveaux investissements en transport en commun », ajoute Caroline Senneville.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

 

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Appauvrir les travailleuses et les travailleurs des services publics, la pire des solutions https://www.csn.qc.ca/actualites/appauvrir-les-travailleuses-et-les-travailleurs-des-services-publics-la-pire-des-solutions/ Thu, 15 Dec 2022 20:14:27 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=86539 « Les services publics font face à une crise de main-d’œuvre sans précédent, à laquelle s’ajoute une inflation historique. Que fait le gouvernement? Il offre d’appauvrir les femmes, en majorité, et les hommes qui portent sur leurs épaules tout le poids de nos réseaux publics. » C’est en ces termes qu’ont réagi les porte-paroles du Front commun, François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Daniel Boyer, président de la FTQ, et Robert Comeau, président de l’APTS, après avoir pris connaissance des offres du gouvernement caquiste.

Salaires 
Dans ses offres présentées ce matin aux partenaires du Front commun, le gouvernement propose des augmentations faméliques de 3 % pour la première année et de 1,5 % pour les suivantes, pour un contrat de cinq ans. Qui plus est, il fait fi de l’inflation stratosphérique actuelle en ne présentant aucune mesure permettant une protection du pouvoir d’achat. Quant au montant forfaitaire proposé de 1 000 $, il est insultant pour les femmes et les hommes qui tiennent à bout de bras les services publics puisque ces sommes ne sont versées qu’une seule fois et ne sont pas calculées lorsque vient le temps de comptabiliser les revenus de retraite et les vacances. Il ne s’agit pas d’une solution structurante pour résoudre la pénurie de main-d’œuvre.

L’offre salariale du gouvernement est non seulement inférieure à ce qui va être offert dans le privé, mais va provoquer un appauvrissement des travailleuses et des travailleurs, car les prévisions d’inflation du gouvernement sont largement supérieures à ce qui est sur la table. Alors que le gouvernement prévoit une inflation de 6,8 % en 2022, son offre de 3 % à la première année ne permettra pas aux personnes salariées de se protéger de la hausse du coût de la vie.

« Est-ce que le gouvernement est sérieux quand il affirme que les services publics sont importants? Si oui, pourquoi maintient-il les réseaux en situation d’échec? Pourquoi offre-t-il si peu sachant que les salaires des autres travailleuses et travailleurs vont augmenter davantage? Les deux dernières années de pandémie nous ont pourtant offert un cruel constat de ce qui ne tourne pas rond dans nos services publics. En mettant sur la table des conditions de travail si désavantageuses, c’est la pénurie de main-d’œuvre et tous les problèmes qu’elle engendre qu’il choisit de pérenniser », ont ajouté les porte-paroles du Front commun.

Rappelons que les travailleuses et les travailleurs des services publics accusent un retard de 3,9 % de leur rémunération globale par rapport aux autres travailleuses et travailleurs québécois, un gouffre qui s’élève à 11,9 % en ce qui concerne les salaires. « Devant de tels chiffres, pensez-vous que les gens vont choisir les services publics ou des emplois offrant de meilleures conditions? Ce n’est pas au personnel des services publics de faire encore une fois les frais de la reprise économique ou de la lutte contre l’inflation. Va-t-on demander à nos membres – des femmes, à 78 % – de se serrer la ceinture encore une fois pour favoriser la reprise économique? Si le gouvernement est sérieux dans sa volonté d’apporter des solutions durables pour les services à la population, il devra retourner à la table à dessin et reconsidérer ses offres », ont précisé les porte-paroles.

Le Front commun revendique, d’une part, un mécanisme permanent de protection contre l’inflation et, d’autre part, un enrichissement visant un rattrapage salarial général. Ainsi, pour l’année 2023, il revendique 100 $ par semaine ou l’IPC + 2 % (selon la formule la plus avantageuse), pour 2024, l’IPC + 3 %, et finalement, pour 2025, l’IPC + 4 %.

Retraite et enjeux régionaux
Le gouvernement cible de surcroît la retraite, une des dernières conditions de travail intéressantes pour les travailleuses et les travailleurs de l’État, en obligeant celles et ceux ayant 35 ans de carrière à attendre à 57 ans avant la prise de leur retraite. « Il ne s’agit pas d’une mesure de rétention, mais plutôt de détention. Cela risque de provoquer un exode prématuré des travailleuses et des travailleurs vers la retraite. » Le Front commun juge toutefois intéressante la réponse du gouvernement à nos revendications dans le but de maintenir l’expertise en place de manière volontaire.

Il s’attaque aussi au Régime de retraite des employé-es du gouvernement et des organismes publics (RREGOP), une mesure qui réussit tant bien que mal à retenir les personnes œuvrant depuis plus longtemps dans les réseaux. Il propose ainsi de réduire la rente du RREGOP en invoquant la récente bonification du Régime de rentes du Québec (RRQ). « Ce qu’il donne d’une main, l’employeur veut le reprendre de l’autre en prétextant qu’il est trop généreux. »

Forums patronaux et intersyndicaux
Le gouvernement revient avec des forums parallèles aux tables de négociation alors que les organisations syndicales avaient unanimement rejeté cette formule à la dernière ronde de négociations.

Conditions de travail et de pratique
Finalement, en ce qui concerne les conditions de travail, le Front commun surveillera de près les offres qui seront déposées aux diverses tables sectorielles à partir d’aujourd’hui et d’ici le congé des fêtes. « Il faut que des sommes significatives soient investies pour permettre des améliorations concrètes et durables dans les réseaux de l’éducation, de la santé et des services sociaux ainsi qu’en enseignement supérieur. Il serait impensable que le gouvernement choisisse de sabrer les conditions de travail en imposant des reculs. Ce serait complètement incohérent avec les constats généralisés concernant les services publics. Si le gouvernement souhaite redevenir un employeur de choix comme il le prétend, il doit donner le coup de barre nécessaire pour renverser la tendance. C’est l’avenir même des services publics qui en dépend. »

Statistiques pour mieux comprendre les enjeux de cette négociation

  • Moyenne salariale des employées et employés du secteur public membres du Front commun : 43 916 $;
  • Retard salarial : -11,9 %;
  • Retard de rémunération globale : -3,9 %;
  • Pourcentage de femmes parmi les membres du Front commun : 78 %.

Pour bien comprendre la négociation : https://www.frontcommun.org/.

À propos du Front commun
Ensemble, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS représentent plus de 420 000 travailleuses et travailleurs de l’État québécois dans les secteurs publics, en éducation, en santé et dans les services sociaux ainsi qu’en enseignement supérieur. Les conventions collectives viendront à échéance le 31 mars 2023.

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La CSN salue les mesures d’aide aux moins nantis et attend toujours une réforme de l’assurance-emploi https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-salue-les-mesures-daide-aux-moins-nantis-et-attend-toujours-une-reforme-de-lassurance-emploi/ Fri, 04 Nov 2022 01:13:23 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=85612 La CSN souhaite souligner la présence de mesures d’aide ciblées dans l’énoncé économique de la ministre Chrystia Freeland présenté aujourd’hui. Du même coup, la centrale syndicale se doit de dénoncer l’absence de soutien nécessaire à ceux qui perdront leur emploi en cette période de resserrement économique causé par la hausse draconienne des taux d’intérêt.

« La CSN salue toutes les mesures d’aide aux citoyennes et citoyens les plus démunis pour faire face à l’inflation, alors même que cette dernière est nettement plus élevée que ce qui était anticipé dans le dernier budget fédéral. Par exemple, la bonification de l’Allocation canadienne pour les travailleurs, destinée aux salarié-es qui peinent à joindre les deux bouts, est une bonne nouvelle. Les mesures déjà annoncées au cours des dernières semaines pour aider les familles à faible revenu à affronter la hausse du coût de la vie, soit le doublement du crédit d’impôt pour la TPS et, surtout, le supplément de l’Allocation canadienne pour le logement, sont également des mesures qui vont dans le bon sens », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« En revanche, la réforme du programme d’assurance-emploi qu’on attend depuis trop longtemps n’est nulle part en vue, alors que le ralentissement économique actuel et la possible récession à venir accentueront inévitablement les pertes d’emplois. Puisque le gouvernement et la banque centrale provoquent sciemment le recul de la croissance pour casser l’inflation, il ne serait que normal qu’un programme d’assurance-emploi bonifié soit au rendez-vous pour soutenir celles et ceux qui perdront leur emploi. Malheureusement, c’est silence radio sur toute la ligne », déplore la présidente.

« Par ailleurs, il est prometteur de voir que le gouvernement fédéral mise sur un crédit d’impôt pour les technologies propres, une mesure intéressante tant du point de vue environnemental qu’industriel. Il encouragera notamment la création de bons emplois inclusifs, décents et propres pour les personnes qui rêvent de faire partie de la classe moyenne. »

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Il faut un minimum de 18 $ l’heure pour sortir de la pauvreté https://www.csn.qc.ca/actualites/il-faut-un-minimum-de-18-lheure-pour-sortir-de-la-pauvrete/ Thu, 07 Oct 2021 16:34:55 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=80680 Des groupes de lutte contre la pauvreté et de défenses des non-syndiqué-es, des centrales syndicales et des syndicats* profitent de la Journée mondiale pour le travail décent pour affirmer que le salaire minimum nécessaire pour permettre aux travailleurs et travailleuses du Québec de sortir de la pauvreté s’établit dorénavant à 18 $ l’heure.

Depuis 2016, la revendication portée par différents groupes syndicaux et communautaires d’un salaire minimum à 15 $ l’heure a remis cet enjeu sur la place publique en plus de mener à des hausses substantielles du salaire minimum, lequel demeure cependant bien insuffisant. En 2021, il est évident qu’il est impossible de vivre décemment avec le salaire minimum actuel de 13,50 $ l’heure. Même la revendication de 15 $ l’heure n’est plus adéquate en raison de la hausse du coût de la vie, particulièrement en matière de logement et de l’augmentation du coût du panier d’épicerie. C’est pourquoi une mise à jour était nécessaire.

Le salaire minimum doit permettre aux travailleurs et aux travailleuses qui occupent un emploi à temps plein de sortir de la pauvreté. En se guidant sur différents indicateurs, tels que la mesure à faible revenue (MFR-60), en consultant leurs membres, en réalisant des entrevues et un sondage auprès des personnes à faible salaire, nos organisations en sont arrivées à fixer leur nouvelle revendication en matière de salaire minimum à 18 $ l’heure. Une telle revendication tend d’ailleurs à se rapprocher du revenu viable comme défini par l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS). C’est sur la base de ce constat que plusieurs organisations ont déjà adopté dans leurs instances la revendication pour la hausse du salaire minimum à 18 $ l’heure et que d’autres consulteront leurs membres afin de définir les orientations lors de leurs prochaines instances.

« Mais, au-delà des calculs et des aspects techniques, la lutte pour le salaire minimum reste une affaire de principe. Il est tout simplement inacceptable que le travail soit synonyme de pauvreté. Or, ce qui devrait aller de soi ne fait malheureusement pas consensus. Les regroupements d’employeurs et le gouvernement travaillent fort pour que ça ne se passe pas. Pourtant, dans le contexte économique actuel de pénurie de main-d’œuvre dans les secteurs à bas salaire, il n’y a plus d’excuses pour ne pas se rendre à 18 $. Pour nos organisations, le Québec est trop riche et prospère pour qu’un seul travailleur ou une seule travailleuse vive dans la pauvreté », déclarent les représentants et représentantes des organisations.

« L’augmentation du salaire minimum est un levier économique en soi qui favorise une société plus égalitaire. Il permet une augmentation du pouvoir d’achat des personnes, majoritairement des femmes, et réduit les écarts de revenus qui se creusent avec les années. C’est dans cet esprit que nos organisations revendiqueront 18 $ l’heure et nous nous mobiliserons pour y arriver! », ajoutent les membres des organisations.

* Organisations signataires :
La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)
La Confédération des syndicats nationaux (CSN)
La Centrale des syndicats du Québec (CSQ)
La Centrale des syndicats démocratiques (CSD)
Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)
Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ)
Front de défense des non-syndiquéEs (FDNS)
Collectif pour un Québec sans pauvreté

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Une dixième journée de grève à la SAQ, jeudi https://www.csn.qc.ca/actualites/une-dixieme-journee-de-greve-a-la-saq-jeudi/ Mon, 26 Nov 2018 21:44:44 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=69489 Les membres du Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (CSN) feront grève le jeudi 29 novembre. Ils réclament la protection de leur pouvoir d’achat.

Un grand nombre de ces 5500 grévistes se rendront à Québec et défileront dans les rues de la Capitale, jeudi. Malgré les avancées réalisées dans la foulée des dernières journées de grève, l’impasse persiste sur la question salariale.

« Nos membres, ce sont 5500 familles qui n’accepteront pas de s’appauvrir, explique la présidente du SEMB–SAQ (CSN), Katia Lelièvre. En négociation, nous tenons une entente sur tous les aspects normatifs. Une entente satisfaisante pour les deux parties. Nous avons accepté de bouger sur des sujets qui étaient importants aux yeux de la SAQ. Mais il est clair depuis le début que, pour nous, une entente globale devra protéger notre pouvoir d’achat. La SAQ doit revoir ses offres salariales. Si c’est au niveau du Conseil du trésor et du gouvernement que cela bloque, il est urgent pour la SAQ de faire les représentations nécessaires. »

La FEESP–CSN, fédération à laquelle le SEMB–SAQ est affilié a d’ailleurs demandé une rencontre d’urgence avec le ministre des Finances, Éric Girard. Aucune date n’a encore été fixée.

Les 5500 membres du SEMB–SAQ (CSN) sont sans convention collective depuis le 31 mars 2017. La journée de grève de jeudii sera la dixième depuis le début du conflit. Le syndicat a le mandat d’utiliser jusqu’à 14 autres journées de grève pour faire progresser les négociations.

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La CSN déçue par le manque d’audace du comité d’experts https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-decue-par-le-manque-daudace-du-comite-dexperts/ Tue, 14 Nov 2017 11:00:26 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=64693 La Confédération des syndicats nationaux ne peut qu’être déçue par le manque d’audace exprimé dans le rapport du Comité d’experts sur le revenu minimum garanti (RMG).

« La proposition du comité d’experts sur le RMG visant à plafonner les transferts aux personnes en situation de pauvreté, incluant les prestations d’aide sociale, à 55 % de la mesure du panier de consommation est tout simplement inacceptable. Disposer d’un revenu qui correspond à 55 % du montant qui est nécessaire pour couvrir tous les besoins de base, c’est être condamné à vivre une carence sévère perpétuelle, dénonce Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN. Comment peut-on être dans de bonnes dispositions pour rechercher un emploi lorsqu’on patauge dans une misère imposée qui remet même en question le droit à un revenu décent ? C’est, hélas, la réalité brutale de plusieurs personnes vivant de l’aide sociale. »

La CSN partage l’idée selon laquelle l’accès à un emploi est un levier pour sortir de la pauvreté, « mais l’incitation au travail doit passer par des emplois de qualité bien rémunérés, d’où l’importance de fixer le salaire horaire minimum à 15 $ l’heure, et ce, le plus rapidement possible », conclut madame De Sève.

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La solution à tous nos problèmes ? https://www.csn.qc.ca/actualites/la-solution-a-tous-nos-problemes/ Mon, 24 Apr 2017 20:00:04 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=59759 Le principe d’un revenu minimum garanti (RMG) revient à l’avant-scène ces derniers temps. Certes, l’idée que les États puissent garantir un niveau minimal de revenu à tous leurs citoyens ne date pas d’hier — même Napoléon y a fait allusion. Applaudie tant par des économistes néolibéraux que par des militants anti-pauvreté, cette idée représente-t-elle un outil d’émancipation ou un cheval de Troie ? Une bonne idée se convertit-elle nécessairement en bonne politique ?

Il existe déjà au Québec une série de programmes visant à assurer une certaine qualité de vie aux populations démunies et défavorisées, notamment l’aide financière de dernier recours, communément appelée « aide sociale ». Malheureusement, ces programmes ne répondent pas adéquatement à la situation de plus d’un million de Québécoises et Québécois vivant avec un trop faible revenu pour subvenir à leurs besoins de base. Quelqu’un qui reçoit de l’aide sociale et qui n’a pas de contraintes à l’emploi gagne à peine 8000 $ par année, ce qui représente 50 % du montant nécessaire pour couvrir les besoins de base, selon la mesure du panier de consommation. « On est très loin d’un système satisfaisant qui donne un coup de main aux personnes mal prises pour qu’elles soient capables de sortir de la pauvreté », dénonce Virginie Larivière, organisatrice politique et co-porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté. Les sacrifices consentis par les personnes assistées sociales pour arriver à joindre les deux bouts sont nombreux. Et c’est souvent leur santé qui écope. Si l’on compare le quartier le plus riche et le quartier le plus pauvre de Montréal, il y a non seulement un écart de revenu moyen de 77 000 $ par année, mais aussi un écart de onze ans pour l’espérance de vie. C’est assez parlant. »

Sécuriser le revenu

Depuis plusieurs années, la CSN revendique des moyens pour sécuriser le revenu tout au long de la vie. C’est d’ailleurs l’un des cinq thèmes qui ont été abordés lors de la consultation précongrès, et qui fera l’objet de discussions à son 65e Congrès qui se tiendra en juin à Montréal. Elle préconise principalement une réforme majeure de la Loi sur les normes du travail et de ses règlements (salaire minimum, congés, vacances, équité de traitement, licenciement collectif, etc.). Dans ce contexte, l’adoption d’un modèle de RMG, s’il est bien balisé et qu’il ne nuit pas à d’autres programmes ou services sociaux, représenterait-elle une solution pour contrer la pauvreté ?

« Bien que l’idée d’un RMG soit attrayante en principe, il y a plusieurs autres pistes que nous devons explorer en tant que société afin de réduire les inégalités et éliminer la pauvreté, explique Jean Lortie, secrétaire général de la CSN. Près de quatre employé-es sur dix occupent un emploi précaire et sont ainsi moins bien protégés par la Loi sur les normes du travail. Pourquoi ne pas s’attaquer à ses lacunes ? Aux disparités de traitement dans les régimes de retraite ou encore à l’augmentation du salaire minimum, une mesure qui aiderait plus de 210 000 salarié-es, dont une majorité de femmes, à joindre les deux bouts ? »

En eaux inconnues

À part le projet Mincome, mené entre 1974 et 1979 par le gouvernement néodémocrate du Manitoba pour une partie des populations de Winnipeg et de la petite ville rurale de Dauphin, les gouvernements du Québec et du Canada n’ont pas d’exemple concret de RMG en Amérique du Nord duquel ils pourraient s’inspirer.

Malgré cela, le gouvernement québécois s’intéresse actuellement à l’idée. Il a d’ailleurs mandaté un comité de travail composé de trois économistes pour se pencher sur la question. Le rapport et les recommandations du comité devraient être déposés d’ici l’été 2017. Le gouvernement ontarien, quant à lui, est sur le point de lancer un projet pilote dans quelques villes afin d’étudier les tenants et aboutissants de l’adoption de telles mesures à travers la province.

Illustration : Benoît Tardif

« Depuis plusieurs décennies, le RMG revient périodiquement dans les débats sociaux à travers le monde, mais ce qu’on remarque en ce moment, c’est qu’il y a plus de discussions concrètes que par le passé, précise Julien Laflamme, conseiller syndical au Service des relations du travail de la CSN. Ce qui est intéressant, c’est que les débats sont menés non seulement par la gauche, mais aussi par la droite. En France, le candidat socialiste à la présidence propose un RMG dans sa plateforme, mais c’était aussi le cas pour quelques candidats défaits à la présidence du parti de droite. Autant à gauche qu’à droite, il y a des thématiques qui reviennent assez fréquemment. L’une étant l’urgence de se préparer pour l’effritement de la société salariale engendrée par les changements technologiques de ce qu’on appelle la “4e révolution industrielle”. Autrement dit, le système économique ne sera plus en mesure de fournir un salaire à suffisamment de travailleurs et il ne sera plus à même d’être un véhicule de redistribution de la richesse adéquat, donc il faudrait pallier les programmes de l’État pour tout le monde. Cela dit, peut-être que dans 50 ans la question se posera différemment au Québec. Mais en ce moment, entre autres à cause du vieillissement de la population, on n’est pas dans une situation de pénurie d’emplois. Alors pourquoi en parlons-nous ? Est-ce parce que l’on est encore pris avec les politiques d’austérité qui maintiennent, et même accentuent les inégalités ? On ne regarde peut-être pas au bon endroit. »

Fantasme néolibéral ?

Pour Julien Laflamme, nous devons nous questionner sur les raisons pour lesquelles certains joueurs de la droite sociale et économique sont ouverts à la possibilité d’un RMG. « Plusieurs penseurs de la droite souhaitent que le RMG puisse se substituer aux programmes offerts actuellement par l’État. Il ne faut pas oublier que nous avons déjà des transferts qui sont de nature universelle. Ce ne sont pas des transferts en argent, mais plutôt en biens et services. Quand l’État offre une éducation gratuite à ses citoyennes et citoyens, c’est un transfert universel, offert à l’ensemble de la population. C’est le même principe pour le réseau de la santé et des services sociaux. Malheureusement, il y a un courant de droite qui voit une occasion en or de dire “on donne un chèque à tout le monde, puis on n’aura plus besoin des autres programmes”. Bien que ce débat ne soit pas encore au centre de la réflexion sur l’avenir des programmes sociaux québécois, nous pouvons déjà l’entendre dans certains milieux. Nous n’avons qu’à penser aux services de garde éducatifs. Plusieurs personnes prônent l’idée d’envoyer un chèque aux parents plutôt que de leur offrir un accès universel à un CPE. »

Le Centre canadien des politiques alternatives (CCPA) partage certaines des préoccupations de la CSN quant aux effets néfastes que pourrait avoir un éventuel système de RMG. « Ce n’est pas suffisant de simplement émettre un chèque à tout le monde », prévient Trish Hennessy, directrice du bureau ontarien du CCPA. « Les services publics offerts par l’État sont nécessaires et leur perte lors d’une transition vers un modèle de RMG serait catastrophique, surtout pour les personnes à faible revenu ou issues de communautés vulnérables. C’est pourquoi tous les regards seront tournés vers l’Ontario lorsqu’ils annonceront les paramètres de leur projet pilote et plus particulièrement vers la fin du processus quand les recherchistes dévoileront leurs résultats, positifs et négatifs. Plusieurs juridictions risquent de suivre l’exemple de l’Ontario lors du développement de leurs propres programmes. »

De toute évidence, nous parlerons encore beaucoup du revenu minimum garanti, tant au Québec qu’ailleurs dans le monde occidental. Et, bien qu’il y ait de quoi stimuler l’imaginaire, un mais important s’impose.

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Des hausses de coûts pour les patients, dénonce MQRP https://www.csn.qc.ca/actualites/des-hausses-de-couts-pour-les-patients-denonce-mqrp/ Sun, 28 Jun 2015 14:55:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/des-hausses-de-couts-pour-les-patients-denonce-mqrp/ Six organisations ont décidé de faire front commun pour témoigner leur opposition à la récente annonce du ministre Gaétan Barrette, qui a présenté la «normalisation» des frais facturés lors de consultations médicales et la fixation d’un prix uniforme comme solution afin de faire cesser les «abus» commis par certains médecins et cliniques qui facturent des frais illégaux ou démesurés aux patients. Ces organismes doutent qu’il s’agisse d’une solution pour régler le problème des frais accessoires, car ils y voient plutôt la consécration d’un système de soins à deux vitesses.

Le principe de la gratuité des soins au Québec se désagrège si l’on tient compte de la désassurance à la pièce des services et les frais exigés actuellement aux patients lors de visites en cliniques médicales. Ainsi, les patients doivent débourser de leurs poches des frais illégaux ou des frais déguisés en « coûts des médicaments et agents anesthésiques». Précisons que nul ne peut nier l’apport des cliniques médicales publiques à gestion privé au sein du réseau de la santé. Il est vrai que leur existence permet en grande partie de désengorger les listes d’attente en établissement. Cependant, il faut rappeler que la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) paie les honoraires des médecins qui pratiquent en clinique. Ces derniers reçoivent en plus des « frais de cabinet » pour compenser les différents frais d’exploitation hors-établissement. C’est lorsque la pratique à l’extérieur d’un établissement de santé devient plus lucrative pour le médecin que les listes d’attente s’allongent en milieu hospitalier.

La rentabilité avant l’intérêt des patients

Voilà le réel dysfonctionnement de notre système de santé : la logique de la rentabilité et du profit au détriment d’une couverture publique des soins et services qui va dans l’intérêt des patients et de leurs besoins. Ainsi, « Il est inacceptable qu’on autorise la facturation directe aux patients pour bonifier la rémunération des médecins. Cette pratique constitue une double facturation, interdite au Québec depuis le début du régime en 1970, qui serait en outre contraire à la Loi canadienne sur la santé», selon maître Verbauwhede, du cabinet d’avocats Grenier Verbauwhede à l’origine d’une requête pour autoriser un recours collectif sur la surfacturation.

«En contrevenant à la Loi canadienne sur la santé, le gouvernement du Québec risque de se voir imposer des pénalités financières, en pleine période de compressions dans les services à la population. Si on laisse le financement de la santé et des services sociaux se privatiser de la sorte, on s’en va tout droit vers un système de santé à l’américaine. Comment le ministre peut-il s’arroger le droit de décider, unilatéralement, que désormais, au Québec, tous ne seront pas soignés quand ils en ont besoin ?», affirme M. Jean Lacharité, vice-président au comité exécutif à la CSN. «Car il est commun que les patients ne puissent pas accéder aux soins ou aux traitements requis en raison de la barrière que constituent les frais accessoires», poursuit dans la même lignée Paul G. Brunet, président du Conseil pour la protection des malades.

Aucune acceptabilité sociale

« Nous avons été pour le moins étonnés des propos du ministre Barrette laissant sous-entendre une « acceptabilité sociale » des frais facturés dans les cliniques médicales publiques à gestion privée, indique Geneviève McCready, du Comité de lutte en santé de la Clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles. « Ce sont plutôt de nombreux échos d’indignation que nous avons recueillis. À ce jour, plus de 600 personnes ont témoigné de frais abusifs par le biais de notre Registre des frais facturés dans le cadre de la campagne « Mettons un frein aux frais! » du Comité de lutte en santé. De nombreux témoignages démontrent un problème flagrant d’accessibilité ».

De son côté, la représentante de l’Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ-CSQ), Ginette Plamondon, précise que le problème d’accessibilité affecte particulièrement les plus vulnérables de la société et les personnes aînées : « D’année en année, le coût de la vie augmente de manière importante alors que les revenus des retraités stagnent, de sorte que leur pouvoir d’achat diminue sans cesse », affirme-t-elle. « Le ministre de la Santé nous berne lorsqu’il dit vouloir avaliser les frais facturés par les cliniques médicales sous prétexte que les gens acceptent cela ! Au contraire, les personnes aînées réitèrent leur refus de payer pour des frais qui devraient être couverts par le régime public ».

Et le bien-être de la population?

Par ailleurs, un prix uniforme tel qu’annoncé par le ministre Barrette qui tiendrait compte du prix coûtant des services et d’une certaine marge supplémentaire nous semble des paramètres qui concordent avec une logique de profit plutôt que d’être en fonction de la santé et le bien-être de la population. D’ailleurs, comment le comité tri-partite que souhaite créer le ministre entend-il déterminer un prix uniforme qui soit juste pour les patients sans tenir compte des inégalités sociales? Nous constatons l’absence de la voix des patients à la table. Nous aurions souhaité que cet exercice en soit un transparent qui suscite une réelle réflexion sur notre système de santé publique (et non pas une lutte d’intérêts entre différentes fédérations et associations qui tentent de jouer des coudes pour obtenir leur part du gâteau).

« Le ministre prétend régler le problème des frais accessoires, mais il l’amplifie en consolidant une pratique déjà abusive et souvent illégale. Il semble nous amener vers la légitimation du principe de l’utilisateur-payeur. Ce qui est contraire aux principes d’universalité et d’accessibilité aux soins qui sont à la base de notre système public », estime Dre Isabelle Leblanc, présidente de Médecins québécois pour le régime public (MQRP).

Le ministre Barrette ne nous fera pas avaler la pilule d’une privatisation en douce ! Il faut que cesse une fois pour toutes la facturation de frais aux patients lors de visites en cliniques médicales.

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Grève de 24 heures des auxiliaires d’enseignement https://www.csn.qc.ca/actualites/greve-de-24-heures-des-auxiliaires-denseignement/ Thu, 16 Apr 2015 17:35:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/greve-de-24-heures-des-auxiliaires-denseignement/ Les auxiliaires d’enseignement de l’Université McGill, membres de l’Association des étudiant-es diplômé-e-s employé-e-s de McGill (FNEEQ-CSN), ont déclenché une grève de 24 heures le 16 avril 2015 lors du premier jour de la période d’examen.

Les auxiliaires d’enseignement sont en négociation depuis le mois d’août 2014, revendiquant principalement une augmentation de salaire pour permettre de subvenir aux coûts croissants de la vie et des frais scolaires ainsi que l’indexation du budget de soutien à l’enseignement au nombre d’étudiants inscrits dans les programmes du premier cycle. L’administration de McGill refuse toute négociation sur ces points et propose plutôt une baisse de salaires.

Plus de 300 personnes se sont présentées à la ligne de piquetage et à la manifestation contre l’austérité et la précarité dans le contexte de la Journée d’action pour les étudiants-travailleurs du Québec qui se tenait à 15h.

« Nos membres ont clairement exprimé leur mécontentement par rapport à l’offre de McGill et nous sommes prêts à nous battre pour un contrat plus équitable », souligne le président de l’AÉÉDEM, Justin Irwin. L’AÉÉDEM maintient que ses revendications aideraient McGill à atteindre ses objectifs stratégiques, y compris d’offrir un financement de calibre mondial aux étudiants des cycles supérieurs et de garantir la qualité de l’éducation au baccalauréat.

Cette grève s’inscrit aussi dans le contexte d’une campagne syndicale contre l’austérité. « L’Université McGill a été laxiste, voire même complice, face aux coupes budgétaires du gouvernement et l’AÉÉDEM est prête à riposter », poursuit M. Irwin.

L’AÉÉDEM est un syndicat représentant 2000 étudiants et étudiantes de cycles supérieurs employés comme auxiliaires d’enseignement ainsi que 600 surveillants d’examen à L’Université McGill. L’AÉÉDEM est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ) et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

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Les syndicats du secteur public se mobilisent contre la fin de la prime de rétention https://www.csn.qc.ca/actualites/les-syndicats-du-secteur-public-se-mobilisent-contre-la-fin-de-la-prime-de-retention/ Thu, 05 Feb 2015 10:56:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/les-syndicats-du-secteur-public-se-mobilisent-contre-la-fin-de-la-prime-de-retention/ Les syndicats du secteur public de la Côte-Nord se mobilisent contre les offres présentées par le Conseil du trésor aux salariés du secteur public. La volonté du gouvernement de mettre un terme à la prime de rétention de 8 % pour les employés travaillant dans les secteurs de Sept-Îles, Port-Cartier, de Gallix et de Rivière-Pentecôte suscite la grogne non seulement des salariés visés, mais également d’un grand nombre de citoyens de la région.

« C’est tout un message contradictoire que les libéraux nous envoient, estime Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la Côte-Nord (CSN). D’un côté, le gouvernement nous indique que la relance économique de la région repose sur le Plan Nord. Mais comment pourrons-nous assurer des services publics aux citoyens de la région si nous ne sommes pas en mesure de retenir les salariés nécessaires? Comment le gouvernement pense-t-il assurer la relance alors que la fin de cette prime de rétention aurait un impact négatif de l’ordre de 10 millions de dollars dans l’économie de la région? »

« En fonction de l’isolement de la région et du coût de la vie particulièrement élevé, cette prime est aujourd’hui toute aussi pertinente que lors de sa création il y a plus de 30 ans : répondre aux problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre dans les réseaux de la santé, de l’éducation et de la fonction publique dans la région, rappelle Sylvain Sirois, porte parole régional de l’APTS. La région est aux prises avec de graves problèmes de pénurie de main-d’œuvre et figure parmi celles qui ont le plus recours aux agences de placement. Mettre un terme à la prime de rétention ne fera qu’aggraver la situation! À moins que l’objectif ultime du gouvernement Couillard ne soit de fermer les régions? »

Pour Bertrand Méthot, conseiller régional de la FTQ, cette volonté du gouvernement s’ajoute à une série de mauvaises nouvelles économiques pour la région de Sept-Iles. « L’ensemble de la région subit les contrecoups de nombreuses fermetures d’entreprise et la perte de centaines d’emplois. La chute du prix du fer fait particulièrement mal. La fin de la prime de rétention, c’est l’équivalent de la perte de 200 emplois à 50 000$ par année pour l’économie de la région. C’est l’ensemble des commerçants, des entreprises et des citoyens qui en souffrira! »

Plan d’action

Cet après-midi, les représentants des différents syndicats de la région se réuniront afin de faire le point avec les trois négociateurs en chef du Front commun et développer un plan d’action en réponse aux offres du Conseil du trésor. Vers 16 h, ils formeront un comité d’accueil afin d’interpeler Jean D’Amours, ministre délégué aux Transports et à l’Implantation de la stratégie maritime, qui doit prononcer une allocution au Centre des congrès de Sept-Iles lors de la rencontre du Forum économique de la Côte-Nord. Plusieurs représentants du milieu économique de Sept-Îles et Port-Cartier ont déjà annoncé leur appui aux syndicats du Front commun.

Environ 7 500 travailleuses et travailleurs œuvrent dans les services publics sur la Côte-Nord, soit 16 % de la main-d’œuvre de la région. Ils sont présents dans les réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public viendront à échéance le 31 mars 2015.

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La CSN dénonce la hausse austère https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-denonce-la-hausse-austere/ Thu, 11 Dec 2014 13:05:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/la-csn-denonce-la-hausse-austere/ La Confédération des syndicats nationaux (CSN) a dénoncé la hausse de 0,20 $ l’heure du salaire minimum annoncée par le ministre du Travail Sam Hamad, ce matin. « Cette hausse est à l’image des mesures présentées par le gouvernement de Philippe Couillard depuis la rentrée parlementaire à Québec : austère », a commenté le président de la CSN, Jacques Létourneau.

Avec cette maigre augmentation, le salaire minimum au Québec passera de 10,35 à 10,55 $ l’heure le 1er mai 2015, Journée internationale des travailleuses et des travailleurs. « Le salaire minimum continue d’être à un niveau trop bas pour permettre à ceux et à celles qui le reçoivent de vivre adéquatement, a poursuivi Jacques Létourneau. Et cette hausse ne leur procure qu’une très faible augmentation de leur pouvoir d’achat. »

La CSN rappelle que ce sont surtout des jeunes et des femmes qui sont payés au salaire minimum. Même en travaillant à temps complet, ces salarié-es continueront de voir leur revenu sous le seuil de faible revenu établi par Statistique Canada. « En sabrant dans la santé, les services sociaux et l’éducation, avec ses mesures d’austérité, le gouvernement Couillard privatisera des services et imposera des tarifs qui étrangleront une partie importante de la population qui n’aura plus accès à des services indispensables, a mentionné le président de la CSN. En outre, il est clair que la ponction de 300 millions $ aux municipalités entraînera des hausses de loyers, alors que le sous-financement des organismes communautaires, qui offrent leurs services en particulier aux personnes les plus vulnérables, menace leur existence. Cette hausse du salaire minimum est définitivement insuffisante. »

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Le retard de rémunération des employés de l’État est toujours aussi grand, constate le Front commun https://www.csn.qc.ca/actualites/le-retard-de-remuneration-des-employes-de-letat-est-toujours-aussi-grand-constate-le-front-commun/ Thu, 27 Nov 2014 09:01:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/le-retard-de-remuneration-des-employes-de-letat-est-toujours-aussi-grand-constate-le-front-commun/ Le retard de rémunération qu’accusent les employés du secteur public par rapport aux autres travailleurs québécois demeure toujours aussi grand, constate le Front commun. Malgré un faible recul jugé non significatif par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) dans son rapport rendu public aujourd’hui, cet écart se situe maintenant à 7,6 % de la rémunération globale, et ce, pour des emplois comparables et en tenant compte de l’ensemble des avantages sociaux.

« Année après année, nous ne pouvons que constater la cristallisation d’un retard salarial qui n’aide en rien le recrutement et le maintien de la main-d’œuvre au sein des services publics québécois, déplore Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN. Les femmes, qui représentent 75 % de la main-d’œuvre du secteur public, sont directement touchées par cette discrimination salariale. Le gouvernement doit saisir l’opportunité offerte par l’actuelle négociation du secteur public pour répondre une fois pour toutes à ce problème criant. Alors que 15 000 employés des réseaux de la santé, de l’éducation et des organismes gouvernementaux prendront annuellement leur retraite au cours des prochaines années, le gouvernement ne peut rester inactif face aux importants problèmes de rétention et d’attraction de la main-d’œuvre entrainés par cette rémunération qui, certainement, date d’une autre époque. »

Alors que le retard de rémunération touche une vaste majorité de titres d’emploi, certains sont dans une situation beaucoup plus préoccupante que d’autres. « Essayez d’aller convaincre une technicienne en génie ou un concierge de venir travailler pour l’État québécois quand ces personnes peuvent gagner de 33 à 35 % de plus ailleurs dans le secteur privé, s’inquiète Lucie Martineau, porte-parole du Secrétariat intersyndical des services publics. Ce n’est pas étonnant qu’en raison des problèmes de rareté de main-d’œuvre, les établissements publics doivent se rabattre à la sous-traitance dans une multitude de secteurs. Mais ce recours au secteur privé coûte deux fois plus cher aux contribuables, et ça, il faut le rappeler! »

Le retard constaté pour la rémunération globale des ouvriers spécialisés du secteur public s’est considérablement dégradé, souligne Daniel Boyer, président de la FTQ. « C’est rendu que les électriciens, les plombiers et les menuisiers responsables de l’entretien de nos établissements reçoivent 37,3 % de moins que ce qui se paye dans le marché! Ce n’est pas des farces, le gouvernement semble tout mettre en œuvre pour faire fuir l’expertise de nos réseaux et ouvrir toutes grandes les portes à la privatisation de nos services! »

Le représentant syndical dénonce le fait que les plafonds des échelles salariales du secteur public soient nettement inférieurs à ceux du reste du marché. « Pour les catégories d’emploi professionnels, techniciens et employés de bureau, les maximums normaux des échelles salariales accusent un retard allant de 10 à 18 %. Encore une invitation toute grande aux travailleuses et aux travailleurs du secteur public d’aller travailler ailleurs pour améliorer leurs conditions de travail en milieu de carrière! », déplore M. Boyer.

Lucie Martineau rappelle que les demandes salariales déposées par le Front commun, le 30 octobre dernier, visent principalement à assurer la parité en matière de rémunération avec l’ensemble des autres travailleurs québécois. « Notre demande est simple : 2 % par année pour combler graduellement le retard salarial, 2 % pour le maintenir en cours de convention et nous protéger contre la hausse du coût de la vie et un 0,5 % pour bénéficier, nous aussi, de l’enrichissement collectif. Nos demandes ne sont pas “déconnectées” de la réalité, mais bien collées sur ce que l’ISQ nous rappelle encore une fois aujourd’hui, à savoir que les employés de l’État québécois sont sous-payés par rapport aux autres travailleurs québécois. »

« Et comme M. Coiteux semble bien soucieux d’identifier des pistes d’économies, nous avons fait une partie du travail à sa place, poursuit Francine Lévesque. Nous avons identifié trois chantiers qui pourraient nettement améliorer la gestion de nos services publics : réduire la précarité d’emploi, qui touche 35 % de nos membres, contrer le recours à la sous-traitance et la privatisation des services publics et stopper l’érosion de l’autonomie professionnelle de nos membres. Ces trois enjeux sont source d’un gaspillage et d’un mal-financement importants de nos services publics. »

« Lorsque le gouvernement a créé l’ISQ, il avait pour but de démontrer que les employés du secteur public étaient surpayés, rappelle Daniel Boyer. Maintenant qu’il est clairement établi que nous sommes sous-payés, il est plutôt désolant que les employeurs tentent aujourd’hui de se servir des données de l’ISQ pour niveler par le bas les conditions de travail de l’ensemble des travailleuses et des travailleurs québécois », s’inquiète le président de la FTQ.

À propos

Le Front commun regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public viendront à échéance le 31 mars 2015.

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Les pourparlers sont rompus avec le ministère de la Famille https://www.csn.qc.ca/actualites/les-pourparlers-sont-rompus-avec-le-ministere-de-la-famille/ Wed, 19 Nov 2014 15:00:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/les-pourparlers-sont-rompus-avec-le-ministere-de-la-famille/ Rien ne va plus dans les négociations salariales entre les représentantes des 2000 responsables de service de garde éducatif en milieu familial, membres de la CSN, et les négociateurs du ministère de la Famille. C’est pourquoi elles ont mis fin abruptement, en matinée, à la 34e séance de négociation en un peu plus d’un an. Ayant récemment obtenu un mandat de moyens de pression à 88 %, incluant le recours à la grève, les représentantes des RSG vont maintenant s’activer à déployer la suite de leur plan de mobilisation dans le but d’accroître la pression et de dénouer cette impasse.

« Nous avons été extrêmement patientes, ces dernières semaines, alors que nous voulions donner toutes les chances à la négociation dans l’espoir de régler avec satisfaction notre deuxième entente collective, a déclaré Lucie Longchamps, membre du comité de négociation des RSG à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). Or, on fait face à un véritable mur. Depuis le 18 septembre, date à laquelle le ministère nous a présenté ses premières offres ridicules, on n’a pas cessé de tourner en rond. La volonté du ministère nous apparaît maintenant claire : nous appauvrir, tout simplement. Et ça, il n’en est pas question ! »

Rappelons que les matières dites non pécuniaires sont réglées à 99 %. Quant aux offres pécuniaires du ministère, elles se résument à une hausse globale de 1 %, soit un maigre 0,28 $ par enfant pour les deux premières années d’un contrat de travail, soit bien en deçà de l’inflation. Quant aux autres demandes des RSG, elles sont tout simplement ignorées. Ainsi en est-il de la parité salariale avec le titre d’emploi comparateur, soit l’éducatrice oeuvrant en centre de la petite enfance, échelon 1, une demande qui représente un rattrapage équivalant à 5 % sur une base annuelle. Celle-ci a en effet droit à 38 jours de congés payés par année, incluant les vacances et les jours fériés, comparativement à 25 jours pour la RSG.

En outre, les RSG demandent que leur soit versé les mêmes pourcentages que ceux octroyés aux employé-es des secteurs public et parapublic, dont 2% au 1er avril 2014 et 1 % prévu au 31 mars 2015. Elles réclament également une hausse des allocations supplémentaires pour les poupons et les enfants aux prises avec un handicap. Enfin, elles veulent bénéficier des mêmes hausses qui seront consenties lors de la prochaine ronde de négociation des 450 000 salarié-es de l’État.

« J’interpelle directement la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, pour qu’elle débloque les négociations, en donnant les mandats nécessaires à ses négociateurs pour obtenir le règlement de l’entente collective, a affirmé Dany Lacasse, vice-président responsable des secteurs privés à la FSSS-CSN. « À défaut, nos membres ont confié au comité de négociation des RSG un mandat clair et fort pour recourir à tous les moyens de pression appropriés, y compris la grève. Et les RSG n’hésiteront pas à l’utiliser. Cependant, nous demeurons entièrement disponibles pour reprendre les négociations. »

À propos de la FSSS et de la CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 130 000 membres issus des secteurs privé et public, dont plus de 2000 RSG œuvrant dans la plupart des régions au Québec. Elle représente également plus de 10 000 travailleuses en CPE. Pour sa part, la CSN compte plus de 325 000 membres issus de tous les secteurs d’activité tant privés que publics.

Pour informations : François Forget, Service des communications de la CSN : 514 212-7383 Francois.forget@csn.qc.ca

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Des salaires d’une autre époque https://www.csn.qc.ca/actualites/des-salaires-dune-autre-epoque/ Mon, 10 Nov 2014 08:03:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/des-salaires-dune-autre-epoque/ Depuis que le Front commun a déposé ses demandes, les épithètes affluent. On nous taxe d’être « d’une autre époque », « déconnectés de la réalité ». Et voilà que le chroniqueur de La Presse Alain Dubuc reproche aux 400 000 travailleuses et travailleurs des services publics québécois de sombrer dans l’inertie, l’immaturité et, gâtons-nous, la schizophrénie.

Il fallait y penser. Si on l’écrit, si on le répète, ce doit être vrai. Pouf ! Pourtant, M. Dubuc reconnaît lui-même que les salarié-es de l’État méritent un rattrapage salarial avec les autres employés québécois. L’an dernier, l’Institut de la statistique du Québec, un organisme gouvernemental indépendant, chiffrait à 8,3 % l’écart de la rémunération globale (incluant régime de retraite et autres avantages sociaux) entre les salariés du secteur public et ceux des autres secteurs de l’économie, et ce, pour des emplois comparables. Cet écart se creuse considérablement depuis plusieurs années. Alors que plus de 75 % des emplois du secteur public sont occupés par des femmes, refuser de corriger cet écart relève tout simplement de la discrimination salariale basée sur le sexe.

Le Front commun réclame ni plus ni moins que la parité salariale avec les autres travailleurs québécois. Nos demandes sont d’une autre époque? Ce sont plutôt nos salaires qui le sont. Au cours des prochaines années, 15 000 salariés des services publics prendront annuellement leur retraite. Alors que plusieurs secteurs en santé et en éducation souffrent déjà de problèmes criants de pénurie de main-d’œuvre, qui voudra encore prendre soin de nos enfants, de nos aînés et des plus démunis de notre société si les conditions de travail du secteur public ne sont pas attrayantes?

M. Dubuc nous indique que le Québec, en crise financière, n’a pas cet argent. Quelle trouvaille ! Comme si le gouvernement ne nous répétait pas la même chose à chaque période de négociation ! Depuis 1989, les employés de l’État ont perdu 10 % de leur pouvoir d’achat. À coups de décrets, de gels salariaux ou d’augmentations insuffisantes pour nous protéger contre la hausse du coût de la vie, les travailleuses et les travailleurs du secteur public ont plus d’une fois contribué à l’assainissement des finances publiques. Les sacrifices, nous les avons faits plus souvent qu’à notre tour.

Accuser le Front commun de faire semblant que la crise financière n’existe pas relève de la mauvaise foi. Tour à tour, nos organisations ont présenté leurs solutions à la Commission d’examen sur la fiscalité québécoise. Non, nous ne proposons pas de nous endetter pour refiler la facture aux citoyens de demain, mais plutôt d’aborder autrement la question des finances publiques que par la seule colonne des dépenses. Faut-il rappeler qu’en vertu des diverses réformes de la fiscalité québécoise des 20 dernières années, l’État québécois se prive aujourd’hui de plus de 4 milliards de dollars annuellement, particulièrement après avoir allégé le fardeau fiscal des entreprises et des mieux nantis?

Le Québec n’a pas d’argent? Nous croyons plutôt que les gouvernements qui se sont succédé à Québec ont fait le mauvais choix de se priver de revenus. À tous les jours, des centaines de milliers de personnes vont travailler dans nos écoles, nos hôpitaux, nos centres d’hébergement, nos CLSC, nos cégeps et nos organismes publics. Leur passion? Contribuer, avec dévouement, au bien-être de l’ensemble de la population québécoise. Elles ne méritent pas qu’on dénigre le fait qu’elles réclament aujourd’hui d’être rémunérées au même titre que leurs concitoyens.

Francine Lévesque Vice-présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN)

Lucie Martineau Porte-parole du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP)

Daniel Boyer Président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)

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