Déficit – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Tue, 21 Nov 2023 22:28:33 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.2 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Déficit – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 La ministre Freeland n’en fait pas assez pour contrer la hausse du coût de la vie https://www.csn.qc.ca/actualites/la-ministre-freeland-nen-fait-pas-assez-pour-contrer-la-hausse-du-cout-de-la-vie/ Tue, 21 Nov 2023 22:28:33 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=93142 Malgré différentes nouvelles annonces dans son énoncé économique d’aujourd’hui, la ministre Freeland n’en fait pas encore assez pour juguler la crise du logement quand on sait qu’il manque quelque 3,5 millions d’unités d’ici 2030 pour répondre à la demande dans le secteur résidentiel canadien. Or, on sait que l’inflation est plus élevée sur les loyers que sur l’ensemble des dépenses des ménages. Le logement représente par ailleurs 30 % et plus des dépenses du tiers des locataires au Canada. De 2015 à 2022, l’OCDE a calculé que le prix de l’habitation a progressé 43 % plus rapidement que les revenus au Canada ! L’étau se resserre !

« Il y a des pas dans la bonne direction, mais l’ampleur de la tâche pour régler la crise du logement est telle que nous aurions souhaité un plan encore plus vigoureux et qui se met en marche beaucoup plus rapidement, notamment au Québec », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN. Cette dernière rappelle que la hausse du coût pour se loger est rapide et que c’est celle qui fait le plus mal au budget d’une majorité des ménages. Or, il n’y a que 141 M$ d’argent frais pour 2024-2025 dans le volet logement !

Freeland appuie sur le frein

Le déficit budgétaire est encore maîtrisé par rapport au PIB et le Canada est dans la meilleure position des pays du G7 à cet égard. « Le resserrement budgétaire pour 2023-2024, avec seulement 0,8 % de hausse des dépenses de programmes, s’apparente de plus en plus à de l’austérité », insiste la présidente de la CSN.

Assurance-emploi

 L’ajout de quatre semaines de prestations additionnelles pour les travailleuses et les travailleurs saisonniers est une bonne chose, mais il en faudrait plus. « On demande toujours 15 semaines de plus pour les personnes qui travaillent dans les industries saisonnières et surtout, une solution permanente et une réforme globale du régime », indique Caroline Senneville.

Médias

La CSN salue la bonification du crédit d’impôt sur la masse salariale journalistique, mais souligne sa déception de voir les journalistes radio et télé exclus de la possibilité de bénéficier de ce crédit. L’organisation syndicale fait remarquer que les nombreuses pertes d’emplois, notamment en région, touchent l’ensemble des médias.

Assurance médicaments

La CSN rappelle par ailleurs que le gouvernement actuel s’est engagé à mettre en place un régime d’assurance médicaments universel. Elle souligne que le moment pour réaliser cette promesse aurait été le bon, car l’assurance médicaments donnerait un répit financier à la population et aux entreprises.

Environnement

Dans son dernier budget, la ministre Freeland voulait transformer l’économie canadienne pour la rendre plus propre. Force est de constater que l’abandon de la taxe carbone sur le mazout pour le chauffage n’envoie pas le bon signal. « La suspension de la taxe carbone est un mauvais signal et c’est incohérent avec la lutte aux changements climatiques. On aurait par ailleurs souhaité de nouveaux investissements en transport en commun », ajoute Caroline Senneville.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

 

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Mise à jour économique : des cibles ambitieuses et des moyens à préciser, estiment les centrales syndicales https://www.csn.qc.ca/actualites/mise-a-jour-economique-des-cibles-ambitieuses-et-des-moyens-a-preciser-estiment-les-centrales-syndicales/ Fri, 19 Jun 2020 19:04:26 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=76070 Réagissant à la mise à jour économique du ministre des Finances Éric Girard, la FTQ, la CSN, la CSQ et la CSD accueillent positivement le recours à la réserve de stabilisation afin de contrer le déficit de 14,9 milliards et la création d’une provision budgétaire de 4 milliards de dollars pour anticiper les effets d’une possible deuxième vague de contamination.

Les centrales sont toutefois perplexes quant au versement intégral des sommes prévues au Fonds des générations. Elles estiment que ces 2,6 milliards de dollars auraient été beaucoup mieux utilisés en étant investis dans la relance économique et dans la consolidation de nos services publics, grandement mis à l’épreuve depuis le début de la crise de la COVID-19. Les organisations syndicales rappellent que c’est justement cette obsession du remboursement de la dette qui est en partie tributaire de l’hécatombe constatée ces dernières semaines dans le réseau de la santé et des services sociaux.

La FTQ, la CSN, la CSQ et la CSD notent également que les prévisions de croissance économique, ambitieuses, de 6,0 % en 2021 et de 2,4 % de 2022 exigeront d’importantes mesures de relance économique. Afin d’y parvenir, le gouvernement doit rapidement convier l’ensemble des acteurs socioéconomiques afin de détailler les mesures de relance à privilégier. C’est en ce sens qu’elles ont publié hier la plateforme Repenser et relancer le Québec disponible sur leur site Internet respectif.

Par ailleurs, les centrales syndicales indiquent qu’une fois soustraits la provision de 4 milliards et les versements au Fonds des générations, le déficit réel s’approche de la somme de 8,3 milliards, un déficit important, certes, mais bien moindre que les 15 milliards annoncés aujourd’hui. Aussi, elles soulignent que l’année 2019-2020 s’est soldée, une nouvelle fois, avec un surplus beaucoup plus élevé qu’initialement prévu. Le Québec amorçait donc la crise économique dans une situation financière plus qu’enviable.

Citations

« La FTQ se réjouit de l’engagement public du ministre de ne pas reprendre la stratégie de l’austérité de l’ancien gouvernement libéral qui a tant fait mal à nos services publics. Nous saluons aussi la volonté de Québec de mettre le temps qu’il faut pour lutter contre le déficit. Cependant, le gouvernement devra être au rendez-vous pour améliorer les conditions d’exercice d’emplois et les salaires des travailleuses et travailleurs du secteur public. » – Daniel Boyer, président de la FTQ

« Les objectifs de croissance économique du gouvernement sont ambitieux, mais atteignables. Pour y parvenir, le gouvernement doit réunir l’ensemble des acteurs économiques afin de réfléchir aux meilleures stratégies pour appuyer la relance. Celles-ci ne peuvent se réduire à l’accélération de projets d’infrastructure déjà prévus. Des choix de société sont à faire et des mesures particulières doivent être pensées et développées collectivement. Le gouvernement doit favoriser le dialogue social pour atteindre les objectifs qu’il se fixe aujourd’hui. » – Jacques Létourneau, président de la CSN

« La mise à jour économique confirme que le Québec a évité le pire avec des surplus importants accumulés lors des dernières années, notamment le nouveau surplus de 3 milliards pour 2019-2020. Ces montants nous permettent de mieux passer au travers de la pandémie. C’est une bonne nouvelle, puisque personne ne veut revivre l’austérité qui a coupé les services aux familles et aux aîné-es, particulièrement à celles et à ceux en situation de vulnérabilité. Pour soutenir la relance, il nous apparaît plus pertinent que jamais d’investir en éducation, en enseignement supérieur, en santé et en petite enfance, où les besoins sont criants. » – Sonia Ethier, présidente de la CSQ

« Le gouvernement s’engage à retourner à l’équilibre budgétaire d’ici cinq ans, et ce, sans que ça se fasse au détriment des services publics ou par une hausse du fardeau fiscal des Québécoises et des Québécois. S’il s’agit d’une bonne nouvelle pour les services publics, nous croyons sincèrement qu’il y a des choses à explorer du côté des entreprises qui tentent d’échapper au paiement de leur juste part, notamment les géants du numérique. Québec doit augmenter la pression sur Ottawa pour mettre en place une taxe temporaire, le temps que les travaux de l’OCDE aboutissent. » – Luc Vachon, président de la CSD

 

 

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Repenser et relancer le Québec https://www.csn.qc.ca/actualites/repenser-et-relancer-le-quebec/ Thu, 18 Jun 2020 11:50:11 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=76036 La fin abrupte du projet de loi 61 aura eu le mérite de démontrer deux choses. D’un côté, bien que nous ayons accueilli positivement la volonté du gouvernement d’investir massivement pour relancer l’économie, la reprise économique du Québec ne peut se limiter aux seuls travaux d’infrastructure. Une telle approche exclut les femmes de la relance, tout comme des pans entiers de l’économie. De l’autre, elle ne peut s’effectuer sans une véritable concertation de l’ensemble des acteurs socioéconomiques et sans réflexion sur la nature de tels projets — encore moins en saccageant les règles élémentaires en matière de contrôle démocratique et environnemental.

C’est dans cet esprit que nos organisations syndicales ont développé une série de propositions [consulter la plateforme des centrales syndicales sur l’économie du Québec] basées sur le renforcement de la résilience de notre économie nationale qui pourront, nous le croyons, alimenter la réflexion quant au développement socioéconomique qui devrait prévaloir au Québec.

La crise de la COVID-19 aura mis en évidence plusieurs défaillances au sein de notre économie. Les nombreux problèmes d’approvisionnement de certains produits de base, constatés dans plusieurs économies mondiales, reposent en bonne partie sur la lente délocalisation de la production et sur des chaînes d’approvisionnement qui reposent sur de longs circuits de production répartis sur différents territoires. Il est possible de faire mieux.

Pour une réindustrialisation du Québec
Pour nous assurer que la reprise économique pourra bénéficier au plus grand nombre et diminuer les impacts potentiels de crises similaires dans le futur, nous croyons qu’il est nécessaire de réduire notre dépendance envers la production hors de notre territoire en stimulant une réindustrialisation du Québec afin de renforcer la résilience de son économie. Consommer local, c’est bien. Produire au Québec, c’est mieux ! Il tombe sous le sens que la chaîne de production agroalimentaire, qui a sérieusement été testée lors de la pandémie, tout comme la chaîne pharmaceutique et celle d’équipements médicaux, pour ne nommer qu’elles, se doivent d’être activement soutenues.

En ce sens, l’État québécois ne peut se contenter du rôle de donneur d’ouvrage ou de facilitateur des initiatives du secteur privé. Il doit favoriser la restructuration, la diversification et le dynamisme technologique du tissu industriel. Le gouvernement doit adopter une politique industrielle plus interventionniste et assumer un rôle central dans la coordination et la planification stratégique de la relance. Pour ce faire, il doit agir par l’entremise de ses politiques économiques, notamment par ses politiques budgétaires et fiscales, d’emploi et de main-d’œuvre, commerciales, scientifiques et d’innovation, etc.

De telles politiques économiques se doivent d’être structurantes : elles doivent viser à consolider et à diversifier le tissu productif en soutenant le renforcement des filières industrielles existantes, l’expansion d’activités connexes à ces filières et la création de nouveaux pôles de développement.

Le gouvernement a multiplié les mesures d’urgence à l’intention des entreprises pour traverser la crise. Cela allait de soi. Il est essentiel que le soutien aux entreprises se poursuive encore plusieurs mois et qu’une attention particulière soit apportée aux PME : souvent fortement ancrées dans leur communauté, elles font tourner l’économie locale et ont un impact structurant sur le tissu industriel des régions.

Aucune injection de capitaux par l’État ne doit être un chèque en blanc. Chaque dollar investi doit revenir, d’une forme ou d’une autre, à la communauté. L’aide financière devra être accordée en contrepartie de résultats en matière de création d’emplois et d’investissements sur le territoire. Il nous apparaît évident que ce soutien étatique ne doit pas être octroyé aux entreprises pratiquant l’évasion fiscale ni leur permettre de procéder à des rachats d’actions ou à des bonifications de la rémunération de leurs dirigeants. Des contreparties environnementales nous apparaissent également incontournables : le Québec peut exiger des plans de décarbonisation des entreprises ciblées par ses programmes.

Pour déployer une telle stratégie structurante de reprise économique, le gouvernement peut compter sur un grand nombre d’instruments stratégiques. Les espaces de concertation déjà en place doivent être mobilisés pour développer les politiques d’emploi et de main-d’œuvre sectorielles appropriées. Le ministère de l’Économie et de l’Innovation, Investissement Québec et la Caisse de dépôt et placement du Québec se doivent d’appuyer le secteur manufacturier, source majeure d’innovation et de gains de productivité. Le Québec dispose également d’un écosystème financier solide et diversifié formé par le Capital régional et coopératif Desjardins, le Fonds de solidarité de la FTQ et le Fondaction de la CSN, entre autres. Ces instruments de financement constituent des leviers essentiels d’une stratégie cohérente de développement économique et de création d’emplois.

Alors que le gouvernement incite la population à mettre du Québec dans son panier bleu, nous croyons qu’il devrait lui-même prêcher par l’exemple. Le gouvernement doit considérer une utilisation plus étendue de l’effet de levier qu’est l’approvisionnement public afin de maximiser les occasions d’investissement et la création d’emplois au Québec. Un cadre législatif « Achetons Québec », semblable au Buy America Act, doit contraindre les entreprises publiques, minimalement, à s’approvisionner au Québec et à ainsi accroître la capacité de fabrication québécoise — qu’on pense aux produits pharmaceutiques, aux équipements médicaux et aux autres biens essentiels consommés par le réseau de la santé et des services sociaux, par exemple. Cela dit, au-delà des accords commerciaux, le gouvernement a la responsabilité d’examiner ce qui peut être fait chez nous en matière de préférence nationale.

Mobiliser les ressources budgétaires du Québec
L’ampleur des moyens à mettre en oeuvre pour garantir le succès de la reprise économique post-COVID démontre à elle seule que la relance ne peut se faire sur le pilote automatique. En ce sens, il serait plus que malhabile de restreindre cette relance à la seule accélération de projets d’infrastructure existants sans une nécessaire réflexion quant aux choix de société à privilégier.

Le Québec doit également s’assurer de pouvoir mobiliser les ressources financières nécessaires au redémarrage de l’économie et au soutien à des créneaux d’innovation riches en valeur ajoutée et en création d’emplois. En ce sens, bien que difficile, la situation nous apparaît moins dramatique qu’il n’y paraît.

Le ministre des Finances, Éric Girard, devrait confirmer aujourd’hui, lors de sa mise à jour économique, que le déficit anticipé du Québec s’élèvera à 15 milliards de dollars. Nous saluons son intention, déjà exprimée, d’utiliser la réserve de stabilisation dont bénéficie actuellement le gouvernement. Héritée des larges surplus budgétaires successifs engendrés par l’État québécois, celle-ci s’élève à 13,9 milliards de dollars. Le recours à la réserve de stabilisation permettra de financer sinon la totalité, du moins une bonne partie du déficit attendu pour l’année en cours.

Mais le ministre des Finances peut aller plus loin : il doit suspendre le versement prévu des 2,7 milliards de dollars au Fonds des générations. Ces sommes doivent être réorientées vers les besoins immédiats.

Consacrer près de trois milliards de dollars au Fonds des générations n’a aucune utilité à court terme, à moins que la Caisse de dépôt et placement du Québec, qui gère ce fonds, ne s’en serve pour investir dans des entreprises québécoises afin de soutenir la relance économique. Malheureusement, nous n’avons aucune indication en ce sens.

Alors qu’une sévère récession engendrée par la crise sanitaire plombe l’économie québécoise, le gouvernement doit cesser de mettre en œuvre cette politique d’austérité qu’est le remboursement de la dette. La politique monétaire étant inopérante en raison de la faiblesse des taux directeurs, la politique budgétaire et fiscale du gouvernement doit faire le maximum pour soutenir et relancer l’économie.

Il faut noter ici que l’obsession du remboursement de la dette publique, partagée par de nombreux gouvernements successifs, n’est pas étrangère au fait que le Québec se classe au dernier rang des provinces en matière de dépenses en santé par habitant et en queue de peloton pour ce qui est de l’éducation et de l’enseignement supérieur. À la lumière de l’hécatombe constatée dans nos CHSLD, il serait pour le moins approprié de se garder une petite gêne lorsque vient le temps de célébrer notre capacité à atteindre l’équilibre budgétaire année après année.

En raison de la réduction significative de son taux d’endettement au cours des dernières années, le Québec dispose sans contredit de la marge de manœuvre nécessaire pour traverser la crise et financer la relance économique. Il serait irresponsable, collectivement, d’agir autrement, d’autant plus que la crise aura révélé les graves lacunes de nos services publics et de notre filet de sécurité sociale, particulièrement au sein du réseau de la santé et des services sociaux.

De manière générale, il faudra investir davantage dans les services publics, notamment en santé, en augmentant les effectifs dans les résidences pour aîné-es, en améliorant la rémunération des personnes qui y travaillent et en développant au maximum les services de soins à domicile pour les gens en perte d’autonomie. Les réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur devront également être mis à contribution afin de soutenir les efforts de requalification de la main-d’œuvre de certains secteurs plus sévèrement affectés par la pandémie.

Pour un véritable dialogue social
La lutte sanitaire démontre, jour après jour depuis le début de la crise, que les Québecoises et les Québécois ont une formidable aptitude à travailler ensemble. Il faut s’en inspirer, car un immense effort de mobilisation sera nécessaire pour redonner à l’économie du Québec tout l’élan dont elle a besoin.

Les réflexions qui concernent l’avenir du Québec ne peuvent se faire en vase clos sans entraîner un important déficit démocratique. Espérons que le gouvernement saura tirer les leçons qui s’imposent de la courte vie du projet de loi 61 et qu’il mettra en branle une table nationale de concertation ainsi que des structures régionales et locales, comme le revendiquent les organisations de la société civile.

Nous avons aujourd’hui l’occasion d’effectuer un virage en matière de stratégie développement économique : celle-ci doit être réfléchie, planifiée et gérée de manière socialement responsable dès maintenant, et ce, avec tous les partenaires de la société québécoise, dans le cadre d’un dialogue ouvert et constructif. Les acteurs socioéconomiques sont des alliés qui permettront de mieux concilier des objectifs de soutien à la vitalité économique des entreprises avec ceux de justice sociale pour les citoyennes et les citoyens. Ce n’est qu’en procédant ainsi que nous pourrons bâtir une économie résiliente et durable.

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Le mirage des libéraux https://www.csn.qc.ca/actualites/le-mirage-des-liberaux/ Tue, 27 Mar 2018 20:29:07 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=66880 Le réinvestissement dans les services publics annoncé aujourd’hui est largement insuffisant pour pallier les milliards de compressions des libéraux qui ont massacré les services publics au cours des dernières années, déplore la CSN. « On sait tous que ça craque de partout, que les travailleuses et travailleurs sont exténués et que les services publics sont en crise. La marge de manœuvre retrouvée aurait précisément dû leur être consacrée, » affirme d’entrée de jeu le président de la CSN, Jacques Létourneau.

Baisses d’impôts

Celui-ci déplore la saveur électoraliste du budget et souligne que les baisses d’impôts aux particuliers de 6,3 milliards sur six ans par rapport au faible réinvestissement pour la même période dans les différentes missions de l’État témoignent de la visée du gouvernement : continuer à étouffer les services qui en arrachent depuis de nombreuses années. « Ce que représente la baisse annoncée sera vite dépensé par les ménages québécois. Mais les services auxquels ils n’auront plus accès seront définitivement perdus. Ou bien ils devront les payer de leur poche, ou ils devront s’en passer. C’est ça que proposent les libéraux. » Le président de la CSN précise d’ailleurs que cette baisse est en quelque sorte une illusion, puisque les libéraux ont considérablement augmenté les tarifications (électricité, services de garde) ainsi que les taxes au cours des dernières années.

L’allégement fiscal aux entreprises de 2,2 milliards sur cinq ans est pour sa part une façon de compenser la responsabilité sociale des employeurs à l’égard des conditions de travail de leurs employé-es. « Les libéraux ont souhaité rendre la vie plus facile aux employeurs qui font face à une hausse de cotisation à la Régie des rentes du Québec et à de nouvelles mesures de la Loi sur les normes du travail. Dans un contexte de croissance économique, les entreprises auraient dû assumer ces bonifications des conditions de travail. »

Fonds des générations : au tour des services maintenant

« Le gouvernement met le pied sur l’accélérateur pour rembourser la dette en voulant puiser deux milliards dans le Fonds des générations sur cinq ans, enchaîne-t-il. Celui-ci doit s’engager à réinvestir les économies dans les services publics et les programmes sociaux. Il faut aussi qu’il mette le pied sur le frein concernant le remboursement de la dette et qu’il utilise plutôt l’argent du Fonds des générations pour les services publics. C’est crucial », a-t-il ajouté.

Culture et éducation

Jacques Létourneau mentionne par ailleurs certaines nouvelles intéressantes dans le budget telles que l’imposition de la taxe à des joueurs internationaux comme Netflix ou encore le plan d’action numérique en culture. Il rappelle toutefois que les besoins sont énormes, sur tous les plans. Il souligne à ce titre la situation dans le milieu de l’éducation. « Le réseau souffre d’un manque à gagner de 3,7 milliards depuis 2014. L’investissement annoncé aujourd’hui ne viendra en rien corriger les conséquences extrêmement négatives sur les conditions d’enseignement et de travail, l’offre de cours, les services de soutien offerts aux étudiantes et aux étudiants », a-t-il affirmé.

Santé et services sociaux

« Dans le réseau de la santé et des services sociaux, ce manque à gagner cumulatif représente 11,5 milliards de 2013 à 2019. Or, selon le Conference Board, le seul maintien des dépenses nécessiterait un investissement de 5,2 % à partir de 2018-2019. Et c’est sans compter le fait que la rémunération des médecins vient gruger de plus en plus le budget de la santé. Le gouvernement fait des efforts avec 4,6 % d’augmentation cette année, mais celle-ci diminuera par la suite et ne viendra pas compenser les compressions qu’il a fait subir au réseau. »

Lutte contre la pauvreté

Jacques Létourneau dénonce par ailleurs le manque d’ambition du plan de lutte contre la pauvreté du gouvernement. « On prétend vouloir aider les prestataires de l’aide sociale avec contrainte à l’emploi, mais ils devront attendre six ans pour pouvoir couvrir leurs besoins de base. Les libéraux reconnaissent donc que des personnes n’ont pas le nécessaire pour manger à leur faim et, en même temps, ils se dépêchent à rembourser la dette. C’est aberrant. »

Économie

La CSN ne saurait passer sous silence la volonté du gouvernement d’investir dans le réseau de transport de Québec et dans le prolongement de la ligne bleue. Jacques Létourneau souligne également les investissements pour la production et la transformation alimentaire, ainsi que la bonification du financement pour le Programme Innovation Bois. Cela dit, il insiste : « Le gouvernement doit agir pour contrer la décroissance dans les prochaines années. Il faut aussi que l’État se définisse résolument comme un partenaire majeur du développement économique et social; il doit mettre en place une politique industrielle cohérente dans tous les secteurs d’importance pour l’économie du Québec et de ses régions. »

Sur la question du REM, la CSN déplore toujours que le gouvernement ne choisisse pas d’assurer des retombées économiques concrètes et durables pour le Québec en imposant une obligation de contenu local à la Caisse de dépôt et placement. Elle continuera à faire pression en ce sens.

Réaction de la FNEEQ-CSN

Réaction de la FNC-CSN

Réaction de la FSSS-CSN

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Des baisses d’impôt qui coûtent collectivement très cher https://www.csn.qc.ca/actualites/des-baisses-dimpot-qui-coutent-collectivement-tres-cher/ Tue, 21 Nov 2017 22:03:01 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=64978 « L’exercice des plus électoralistes auquel nous convie le ministre Leitão ne réussit absolument pas à nous faire oublier les effets des mesures d’austérité du gouvernement Couillard depuis son élection, en 2014 », a dénoncé le président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jacques Létourneau.

« Ces baisses d’impôts annoncées sont très chèrement payées, lorsqu’on voit la détérioration des services publics et la surcharge de travail constatée chez toutes les catégories de personnel causées par les politiques restrictives des libéraux, a-t-il poursuivi. Il ne fait aucun doute que ces allégements fiscaux et la faiblesse du réinvestissement annoncé en santé et en éducation sont assumés à même le sous-financement des services publics et les coupes budgétaires draconiennes découlant des budgets Leitão. »

Selon la CSN, les familles seront nombreuses à utiliser les baisses d’impôts pour assumer les services qui ont été réduits ou qui ont carrément disparu, du fait de l’austérité libérale. « Collectivement, au vu de l’état des services publics et des programmes sociaux, la réduction du fardeau fiscal coûte très cher », a mentionné Jacques Létourneau.

Le montant additionnel de 1,1 milliard $ sur 6 ans en santé et en éducation est nettement insuffisant et ne comble absolument pas les ravages causés par les mesures d’austérité appliquées par le gouvernement Couillard. En fait, selon les données du Conference Board, c’est plus de 3,2 milliards en santé et 1 milliard en éducation qui seraient nécessaires pour répondre aux besoins de la population.

En effet, l’institut établit à 5,2 % la croissance annuelle des dépenses de programmes, alors que le gouvernement Couillard a limité les dépenses en santé à 3 % en moyenne depuis son élection et à 2,1 % en éducation.

En fin de compte, on comprend que son objectif demeure le démantèlement de l’État social québécois en privilégiant les versements au Fonds des générations et en négligeant de financer adéquatement les services publics et les programmes sociaux. Depuis 2015-2016, c’est plus de 10 milliards $ qui ont été accumulés en surplus, avant le versement au Fonds des générations. « Des montants qui auraient été nécessaires à l’État pour répondre à ces missions fondamentales, a indiqué Jacques Létourneau.

« En continuant de sous-financer les services publics et les programmes sociaux, les besoins en évolution de la population ne seront jamais comblés. Le Québec sera alors maintenu dans une austérité permanente. »

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Le gouvernement Couillard a trompé la population https://www.csn.qc.ca/actualites/le-gouvernement-couillard-a-trompe-la-population/ Tue, 25 Oct 2016 21:42:21 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=56232 « Le gouvernement Couillard a trompé la population du Québec en imposant des mesures d’austérité alors qu’il engrangeait des surplus budgétaires, a réagi le président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jacques Létourneau. C’est honteux ! »

Dans sa mise à jour économique, le ministre Leitão a annoncé des surplus de plus de 3,7 milliards de dollars – avant le versement au Fonds des générations d’un montant de 1,5 milliard de dollars –, pour l’année dernière (2015-2016), pendant que son gouvernement continuait à démanteler l’État et à saccager les services publics et les programmes sociaux. « La démonstration est maintenant faite que son objectif n’était absolument pas d’atteindre l’équilibre budgétaire, mais de revoir fondamentalement le rôle de l’État québécois, comme nous l’avons dénoncé à de multiples reprises », a mentionné le président de la CSN.

La CSN déplore que le gouvernement laisse planer le flou sur la hauteur des sommes qui seront réinvesties dans les services publics. Le ministre Leitão annonce un montant supplémentaire de 300 millions de dollars dans la santé et les services sociaux pour le prochain exercice budgétaire et de 110 millions dans l’éducation. « Assurément, ces sommes promises ne combleront pas les coupes qui se sont multipliées depuis l’arrivée au pouvoir des libéraux, en 2014 » affirme le trésorier de la CSN, Pierre Patry.

« Les annonces du ministre Leitão ne sont pas à la hauteur des besoins de la population et elles ne consolident ni les services publics ni les programmes sociaux malmenés par les mesures d’austérité depuis deux ans, a poursuivi Pierre Patry. En ce sens, nous ne pouvons que dénoncer la faiblesse des réinvestissements, d’autant plus que le ministre n’annonce aucun nouveau revenu et que des sommes considérables sont consacrées au remboursement de la dette. »

Par ailleurs, la CSN estime que les réinvestissements promis doivent l’être dans les services publics et non dans le secteur privé de la santé, par exemple. « Nous savons que le gouvernement a un fort penchant pour la privatisation des services publics, a poursuivi Jacques Létourneau. Nous l’enjoignons à consolider le secteur public. »

Les mesures d’austérité ont mis à mal le développement économique des régions, notamment en éliminant les lieux de concertation. « Les gestes posés par le gouvernement ont nui à la création d’emplois et ont déstructuré les régions. On voit mal comment un montant additionnel de 200 millions de dollars pour les deux prochaines années dans l’économie du Québec permettra de redonner un souffle aux régions affectées par les compressions », a indiqué Pierre Patry.

La CSN estime que le gouvernement doit ainsi réinvestir massivement dans les services publics et les programmes sociaux, comme les services de garde éducatifs, pour les consolider. C’est pourquoi elle plaide pour un accroissement des revenus de l’État, entre autres, par la lutte contre l’évitement fiscal et les paradis fiscaux, par l’instauration d’un impôt minimum pour les entreprises, par l’ajout de paliers d’imposition pour les particuliers les plus fortunés. En outre, l’État doit s’attaquer aux deux principales causes de la hausse des coûts du réseau de santé et de services sociaux, soit la rémunération des médecins, qui doit être revue, et les prix des médicaments, par l’instauration d’un régime public d’assurance médicaments.

 

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Des surplus records, à quel prix ? https://www.csn.qc.ca/actualites/des-surplus-records-a-quel-prix/ Tue, 05 Jul 2016 16:18:50 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=53315 Les Québécoises et les Québécois n’ont aucune raison de se réjouir du prévisible surplus budgétaire record de 1,7 milliard de dollars engrangés durant l’année financière 2015-2016. C’est sans compter la somme de 1,5 milliard versée au Fonds des générations. « Le vrai record, c’est que la population est tarifée plus que jamais tout en subissant des coupes records dans les services publics », nuance d’entrée de jeu Jacques Létourneau, président de la CSN.

Demandez aux familles qui confient leurs enfants aux CPE et qui ont vu leur facture exploser en produisant leur dernier rapport d’impôt, si c’est une bonne nouvelle. Expliquez aux parents qui voient l’aide diminuer de jour en jour dans les écoles pour leurs enfants en difficulté, que ce surplus est souhaitable. Convainquez les personnes malades ou âgées en CHSLD qu’un bain par semaine et moins de fruits et légumes frais, c’est une bonne décision… Les exemples concrets de l’austérité sauvage pour en arriver à ce surplus gênant se multiplient depuis l’élection des libéraux de Philippe Couillard. Pas de quoi pavoiser. Le surplus se fait sur le dos des citoyennes et des citoyens.

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Le Fonds des générations ou taxer l’avenir

Visiblement, le gouvernement Couillard choisit d’engranger des sommes colossales alors que la population manque de services pourtant jugés essentiels et que l’économie a grandement besoin d’un électrochoc.

« Le gouvernement choisit de verser le surplus au Fonds des générations, au nom des générations futures, justement. Ce sont pourtant ces mêmes futurs adultes qui sont privés, dès maintenant et quotidiennement, des services auxquels ils ont droit dans le Québec qu’on s’est donné, déplore Pierre Patry, trésorier de la CSN. C’est une drôle de manière de voir l’équité entre les générations. »

Nous ne sommes pas dupes. L’objectif véritable de ce gouvernement est de ratatiner l’État dans un dessein purement idéologique. Pourtant, durant la campagne électorale du printemps 2014, les libéraux n’ont jamais annoncé aux électrices et aux électeurs qu’ils visaient le démantèlement de l’État québécois.

Alors que de plus en plus d’instances (FMI, OCDE) reconnaissent l’importance des mesures d’austérité dans les crises actuelles, le gouvernement de Philippe Couillard continue de faire la sourde oreille.

D’autres choix sont possibles. Dans la conjoncture trouble que le Québec vit présentement, suspendre les versements au Fonds des générations et investir massivement dans nos services publics serait un geste responsable et raisonnable.

 

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CRDITED de Montréal subit le couperet https://www.csn.qc.ca/actualites/cridited-de-montreal-subit-le-couperet/ Thu, 16 Jul 2015 12:50:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/cridited-de-montreal-subit-le-couperet/ Après que le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, ait promis l’automne dernier que son projet de loi 10 sur la réforme du Réseau n’entraînera pas de réduction de service à la population, les fermetures de service se multiplient. C’est au tour du CRDITED de Montréal de subir le couperet avec l’annonce de la fermeture de onze résidences à assistance continue (RAC) d’ici le 31 mars 2016.

C’est le nouveau directeur adjoint des services de soutien aux activités cliniques au CIUSSS Centre-Est-de-l’île-de-Montréal, Monsieur Carl Simard, qui en a fait l’annonce le 10 juillet dernier. Cette décision fait suite à une lettre reçue en juin et signée par le sous-ministre associé, Sylvain Gagnon, demandant aux directions d’établissement de transférer une partie de la clientèle des RAC vers des ressources intermédiaires privées.

« Avec les compressions budgétaires imposées par le gouvernement Couillard, c’était impensable d’imaginer que cela n’aurait pas d’impact sur les services » affirme Guy Laurion, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN. « On assiste encore une fois à la privatisation de services publics sous le prétexte du déficit budgétaire. Et pendant ce temps-là, on accorde des hausses substantielles de salaire aux députés, aux médecins et aux autres amis de cette élite qui nous dirige. C’est scandaleux! » poursuit-il.

« Il s’agit de coupes radicales et inhumaines. C’est encore une fois les plus démunis, les plus mal en point de notre société qui sont attaqués. Ces résidences accueillent des personnes qui présentent une déficience intellectuelle et ou un trouble du spectre de l’autisme. Les employés qui y travaillent sont formés pour les aider » affirme de son côté Alain Croteau, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs du CRDITED de Montréal-CSN.

C’est à la suite d’un rapport de la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN portant sur les fermetures de RAC et le transfert des clientèles vers les ressources intermédiaires privées que le MSSS a émis un moratoire en octobre 2013. La lettre du sous-ministre y met fin. Cette lettre était adressée à tous les présidents-directeurs généraux des établissements de santé du Québec ce qui laisse supposer que d’autres annonces de fermeture sont à venir.

« Cette volte-face du MSSS sans aucune consultation de ses partenaires démontre encore une fois un type de gestion autoritaire. Mais la question de fond demeure: Est-ce l’intérêt réel des bénéficiaires qui compte pour le ministère ou strictement le cadre financier? » questionne Guy Laurion.

À propos du CRDITED

Depuis le 1er avril dernier et suite à l’adoption du projet de loi 10, le CRDITED de Montréal fait partie du Centre intégré universitaire de services de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Centre-Est-de-l’Île-de-Montréal avec dix autres établissements de santé et de services sociaux.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

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L’histoire du cinéma en jeu https://www.csn.qc.ca/actualites/lhistoire-du-cinema-en-jeu/ Wed, 25 Mar 2015 09:30:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/lhistoire-du-cinema-en-jeu/ Plus que jamais, l’avenir de la Cinémathèque québécoise est sombre et incertain. Non seulement souffre-t-elle d’un sous-financement chronique depuis plus de 20 ans, mais voilà que le gouvernement libéral envisage de fusionner la Cinémathèque à Bibliothèque et archives nationales du Québec (BANQ), une idée qui entraînerait des mises à pied et une importante perte d’expertise dans le domaine cinématographique.

« La solution proposée par la ministre de la Culture et des Communications, Hélène David, n’est pas envisageable. Ce gouvernement semble obsédé par les fusions tous azimuts. Sous prétexte de vouloir réaliser des économies de bouts de chandelle, cette hypothétique fusion entre la Cinémathèque et la BANQ menace sa mission même. Nous demandons donc à madame la ministre de protéger l’intégrité et l’indépendance de la cinémathèque et de prendre le temps d’étudier, avec les employés, les artisans et les acteurs du milieu, d’autres possibilités de scénarios afin d’assurer la pérennité de cette institution vieille de 51 ans. À court terme, nous voulons que le budget soit reconduit et augmenté de 800 000 dollars annuellement pour enrayer le déficit actuel. C’est bien peu, compte tenu de tout ce que nous devons faire et de ce que nous voulons accomplir dans l’avenir », soutient Pascale St-Onge, secrétaire générale de la Fédération nationale des communications (FNC-CSN).

Le sacrifice des employé-es

Rappelons que la mission de la Cinémathèque québécoise est d’acquérir, de documenter et de sauvegarder le patrimoine cinématographique, télévisuel et audiovisuel québécois, ainsi que le cinéma d’animation international et des œuvres significatives du cinéma canadien et mondial, pour en assurer la mise en valeur à des fins culturelles et éducatives.

Au fil de ses 51 années d’existence, la cinémathèque a développé une expertise unique et admirée partout dans le monde.

Le sous-financement de la Cinémathèque québécoise étouffe la créativité de ses artisans depuis trop longtemps. « Ce sont les sacrifices des employé-es de la cinémathèque qui, en acceptant de geler nos conditions de travail depuis 2008, ont permis à l’institution de demeurer en vie tout ce temps. Le gouvernement doit reconnaitre nos efforts et nous aider à trouver une solution à long terme qui assurera le rayonnement de notre travail. On ne peut pas conserver 40 000 films et vidéos et 30 000 émissions de télé dans un état extraordinaire sans avoir au préalable développé une expertise unique. Je crains pour l’histoire du cinéma au Québec », a lancé Lorraine LeBlanc, présidente du syndicat des employés et employées de la Cinémathèque québécoise (SEECQ)

Plusieurs membres de la communauté artistique du cinéma et de la télé sont également inquiets. « La Cinémathèque est comme notre cave à vin. Elle protège nos films de leur nature éphémère. Elle leur offre cette pérennité qui témoignera de notre culture », mentionne avec justesse le cinéaste Charles Binamé qui a tenu à défendre la pérennité de cette institution.

« La Cinémathèque québécoise fait partie de nos fondations, ces fondations qui nous permettent comme peuple de nous ouvrir au monde, qui participent à donner à notre jeunesse un lieu d’appartenance, un sentiment de confiance, que cette jeunesse soit née ici ou qu’elle trouve ici une terre d’adoption. La cinémathèque permet aussi à sa population vieillissante de se retrouver, se reconnaître et de se souvenir », a soutenu la comédienne, Suzanne Clément.

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Occasion ratée https://www.csn.qc.ca/actualites/occasion-ratee/ Thu, 19 Mar 2015 15:48:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/occasion-ratee/ C’est sans grande surprise que la CSN a pris connaissance des conclusions du rapport de la Commission d’examen sur la fiscalité québécoise déposé aujourd’hui à Québec. Alors que la Commission présentait une réelle opportunité de débattre pour trouver des solutions viables et équitables au financement de nos services publics et de nos programmes sociaux, ses recommandations décevantes sont la démonstration d’une occasion ratée.

« Pour la CSN il ne fait aucun doute que le gouvernement de Philippe Couillard doit éviter de s’engager dans la voie de la taxation et de la tarification à tout-va, tel que le propose la Commission. Devant ces conclusions décevantes mais peu surprenantes dans l’ensemble – le président de la Commission ayant à maintes reprises défendu son approche dans le passé – nous nous interrogeons sur la pertinence même d’avoir tenu un tel exercice », commente le président de la centrale, Jacques Létourneau.

« Une politique fiscale sérieuse doit viser deux objectifs, soit celui d’assurer une meilleure redistribution de la richesse et celui de financer adéquatement les missions de l’État. Or, dans l’ensemble, les recommandations proposées ne répondent à aucun des deux, déplore pour sa part Pierre Patry, trésorier de la CSN. Si certaines mesures peuvent paraître attrayantes, telle la recommandation d’éliminer la contribution santé, selon nous, une réforme à coût nul demeure un exercice qui rate sa cible eu égard aux besoins de la population en matière de services publics et de programmes sociaux. La taxe à la consommation touche plus lourdement les moins bien nantis et la classe moyenne, alors qu’une hausse d’impôts pour les plus fortunés et les entreprises aurait permis une meilleure redistribution de la richesse », précise Pierre Patry.

« Même si la CSN prendra le temps d’analyser plus à fond chacune des recommandations contenues dans le rapport de la commission Godbout, nous interpellons dès maintenant le gouvernement pour qu’il mette en place les conditions pour la tenue d’un réel débat sur les finances publiques, la fiscalité et le développement économique. Si plusieurs Québécoises et Québécois partagent avec le gouvernement l’objectif d’atteindre le déficit zéro, nous sommes persuadés qu’ils ne souhaitent pas pour autant subir ses politiques d’austérité et assister à un saccage des services publics et des programmes sociaux. Or, pour le moment, ce sont les seules perspectives que le gouvernement nous offre », conclut le président de la CSN, Jacques Létourneau.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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« Y a-t-il encore au Québec une ministre responsable de la Condition féminine ? » https://www.csn.qc.ca/actualites/y-a-t-il-encore-au-quebec-une-ministre-responsable-de-la-condition-feminine/ Fri, 13 Mar 2015 13:20:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/y-a-t-il-encore-au-quebec-une-ministre-responsable-de-la-condition-feminine/ Le Collectif 8 mars, composé d’organisations qui s’expriment au nom d’un million de femmes du Québec, sort indigné de sa rencontre avec la ministre responsable de la Condition féminine. Le constat des femmes qui ont rencontré ce matin Stéphanie Vallée est clair : il n’y a personne pour défendre les droits des femmes au sein de ce gouvernement. « La ministre partage la préoccupation de ses collègues du gouvernement d’atteindre le déficit zéro à tout prix au point de refuser d’analyser l’impact sur les femmes des mesures, lois et politiques gouvernementales. Les préoccupations des femmes aux prises avec les répercussions des politiques d’austérité apparaissent secondaires à ses yeux », a déclaré Alexa Conradi, porte-parole du Collectif et présidente de la Fédération des femmes du Québec (FFQ).

Cette rencontre se voulait un véritable cri d’alarme, un levier pour faire entendre la voix des femmes, leurs revendications, les injustices qu’elles vivent dans un contexte d’austérité qui ne fait qu’accentuer les inégalités entre les femmes et les hommes. « Or ce cri d’alarme n’a pas été entendu du tout. La ministre ne reconnait pas les faits que nous avançons et n’accorde aucun crédit aux études que nous lui avons soumises. »

« Nous avons signalé à la ministre Vallée que, contrairement à ce que son gouvernement prétend, les mesures d’austérité ne sont pas neutres et justes pour toutes et tous. L’étude réalisée par l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) portant sur les mesures d’austérité et les femmes le démontre, mais elle a refusé de s’engager à en tenir compte », a poursuivi Alexa Conradi. Au moment de la révision des programmes en octobre dernier, la ministre a d’ailleurs refusé d’appliquer une telle analyse différenciée.

Outre l’analyse de l’impact des orientations gouvernementales sur les femmes, les représentantes du Collectif avaient deux autres demandes à présenter à la ministre : • La reconduction et l’application, après 2016, de la politique Pour que l’égalité de droit devienne une égalité de fait. Elles ont exigé d’être consultées à ce sujet. • Des mesures favorisant l’accès des femmes à l’emploi et à l’autonomie financière. Le Collectif déplore que la ministre n’ait fait aucune déclaration en faveur de l’égalité des femmes depuis sa nomination et persiste à ne prendre aucun engagement en ce sens.

Elles sont sorties choquées de constater que la ministre n’entend pas assumer ses responsabilités au sein du gouvernement, soit défendre les droits des femmes et leur égalité effective, et s’assurer que les décisions gouvernementales soient reconsidérées à la lumière de leur impact sur les femmes.

« Nous sommes d’avis que la ministre responsable de la Condition féminine n’assume pas sa responsabilité légale à l’endroit des femmes et n’a pas l’intention d’agir concrètement pour instaurer des mesures favorisant non seulement l’égalité de droit des femmes, mais surtout leur égalité de fait. En l’absence d’une réelle écoute, les femmes devront se faire entendre autrement », de conclure Alexa Conradi.

À propos du Collectif du 8 mars

Le Collectif 8 mars est formé de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ, de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) et du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ).

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Les centrales syndicales exigent de réelles actions concertées pour favoriser la relance https://www.csn.qc.ca/actualites/les-centrales-syndicales-exigent-de-reelles-actions-concertees-pour-favoriser-la-relance/ Mon, 16 Feb 2015 12:30:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/les-centrales-syndicales-exigent-de-reelles-actions-concertees-pour-favoriser-la-relance/ Au sortir des consultations prébudgétaires menées par le gouvernement de Philippe Couillard, la CSD, la CSN, la CSQ et la FTQ exigent que le gouvernement entreprenne des actions concrètes et concertées afin d’assurer la relance économique de la province. Alors qu’il sabote les forums de développement dans les régions, le gouvernement ne peut se contenter de quelques annonces cosmétiques.

Les quatre centrales syndicales du Québec demandent au gouvernement libéral de lancer un vaste dialogue avec les différents acteurs de la société, notamment les organisations syndicales, patronales, féministes, communautaires et environnementales, afin de proposer des changements constructifs pour assurer un développement économique durable.

En plus de permettre d’échanger sur les initiatives prometteuses en termes de création d’emplois, ce grand rendez-vous serait aussi l’occasion de discuter d’une vision commune de la gouvernance locale du développement. La stratégie du gouvernement ne peut s’échafauder uniquement sur un plan d’investissement dans les infrastructures, mais doit également maintenir et bonifier le financement des organismes de développement économique local et régional.

D’autre part, le gouvernement doit reconnaître l’apport des services publics au développement économique de l’ensemble du territoire. En plus de participer à la vitalité des milieux, les services publics sont essentiels pour appuyer l’activité économique. Un financement équitable et progressif des missions de l’État contribue au développement tant social qu‘économique.

Alors que le gouvernement Couillard adopte des mesures d’austérité pour l’atteinte du déficit zéro et le remboursement de la dette, il semble oublier les raisons pour lesquelles les Québécoises et les Québécois l’ont récemment élu : stimuler la croissance économique et la création d’emplois de qualité. Pour la CSD, la CSN, la CSQ et la FTQ, le gouvernement a l’obligation d’agir pour retrouver le chemin de la croissance économique durable et la mise sur pied d’un vaste dialogue social, tant sur une base nationale que régionale, est le premier pas à franchir pour y arriver.

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Un projet de loi mammouth pour contourner la démocratie et imposer l’austérité https://www.csn.qc.ca/actualites/un-projet-de-loi-mammouth-pour-contourner-la-democratie-et-imposer-lausterite/ Tue, 03 Feb 2015 15:05:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/un-projet-de-loi-mammouth-pour-contourner-la-democratie-et-imposer-lausterite/ Équilibre budgétaire, tarifs des services de garde, abolition des centres locaux de développement (CLD), honoraires des professionnels de la santé et renseignements sur les opérations minières, tous inclus dans un même texte de loi. Cette méthode empruntée au gouvernement de Stephen Harper est antidémocratique. « Avec son projet de loi 28, le gouvernement Couillard veut noyer le poisson et adopter une série de compressions budgétaires draconiennes d’un seul coup », déplore Pierre Patry, trésorier de la CSN.

Le gouvernement Couillard dépose un projet de loi fourre-tout qui dépasse largement la mise en œuvre du discours sur le budget du 4 juin dernier. Nous ne sommes pas dupes. Philippe Couillard veut escamoter le dialogue social qu’il préconisait au lendemain de son élection et ériger l’austérité en dogme.

L’obsession du déficit zéro

La CSN a profité de sa présence en commission parlementaire pour réitérer qu’en matière de finances publiques, d’autres choix sont possibles. Pour atteindre l’équilibre budgétaire, il faut viser l’augmentation des revenus par une réforme de la fiscalité et par la mise en place d’une stratégie favorisant la création d’emplois de qualité, et conséquemment, une plus grande croissance économique.

Le gouvernement doit aussi suspendre les versements au Fonds des générations qui creusent artificiellement le déficit de la province. « Pourquoi massacrer les services publics et les programmes sociaux qui profitent à tout le monde, incluant les jeunes, au nom des générations futures ? Le gouvernement veut-il léguer un champ de ruines à nos enfants ? », ironise Pierre Patry. Offrir aux jeunes les mêmes opportunités, c’est d’abord leur donner, aujourd’hui, un accès à des services publics de qualité.

Les mesures d’austérité constituent un fléau pour la croissance économique. Elles ont un effet dépresseur sur l’économie. Il est grand temps que le gouvernement entende raison.

Développement local et régional : une gouvernance trop centralisée

En coupant dans les budgets des centres locaux de développement (CLD), le gouvernement libéral propose une déstructuration d’un modèle de développement économique local et régional ayant contribué à la croissance du Québec.

Il centralise les responsabilités de ce développement dans le giron des municipalités régionales de comté (MRC) en abolissant les conférences régionales des élus (CRÉ) et en permettant la fermeture des centres locaux de développement (CLD). Cette centralisation des pouvoirs aux mains d’une instance politique non redevable directement à la population est inquiétante, particulièrement dans le contexte post-commission Charbonneau.

« Attaquer les CLD et les CRÉ, c’est se priver de l’expertise des 1600 professionnels qui œuvrent au développement économique régional », déplore Lucie Dufour, secrétaire générale de la Fédération des professionnèles de la CSN. Il est clair qu’une très grande majorité de municipalités ou de MRC n’ont pas l’expertise requise pour reprendre ce mandat économique. L’économie des régions va en souffrir.

Les minières : agir en catimini

Alors que la CSN, en septembre 2013, félicitait le gouvernement parce qu’il rendait obligatoire la divulgation publique de documents et de renseignements sur les opérations minières, pourquoi camoufler dans l’actuel projet de loi 28 des modifications à la Loi sur les mines ? Ces modifications viennent annihiler les nouvelles obligations de transparence exigées des minières. La CSN demande au gouvernement de ne pas revenir en arrière et de se tenir debout devant l’industrie minière et son puissant lobby.

Créer un poste permanent de « directeur du budget »

Finalement, au sujet du rapport préélectoral qui serait demandé au ministère des Finances, la CSN salue ce pas dans la bonne direction. Mais le gouvernement devrait aller plus loin et créer un poste permanent de « directeur du budget » pour le Québec, à l’image du Bureau du directeur parlementaire du budget à Ottawa. « La création d’un tel bureau, indépendant et nommé par les deux tiers des membres de l’Assemblée nationale, pourrait favoriser un débat public un peu plus objectif et ouvert sur les finances publiques du Québec », de conclure le trésorier de la CSN.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

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Des offres méprisantes pour les travailleuses et les travailleurs https://www.csn.qc.ca/actualites/des-offres-meprisantes-pour-les-travailleuses-et-les-travailleurs/ Mon, 15 Dec 2014 13:59:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/des-offres-meprisantes-pour-les-travailleuses-et-les-travailleurs/ C’est avec colère et indignation que les porte-parole du Front commun ont pris acte de la proposition du Conseil du trésor pour le renouvellement des conventions collectives du secteur public. Les offres du gouvernement libéral, qui prévoient un gel salarial de deux ans et 1 % d’augmentation par année, pour les trois années suivantes, sont méprisantes à l’égard des 400 000 travailleuses et travailleurs qu’ils représentent, estiment les porte-parole du Front commun.

« Le message que nous recevons aujourd’hui c’est que le gouvernement du Québec n’a aucun respect pour le travail des femmes et des hommes œuvrant dans les secteurs de l’éducation, de la santé et des services sociaux ainsi que de la fonction publique. Le Conseil du trésor ne nie pas l’existence d’un retard salarial, mais ne souhaite pas le réduire. Au contraire, le gel salarial que souhaite imposer le gouvernement aurait pour effet de doubler, après cinq ans, l’écart salarial déjà énorme entre les employés des services publics et les autres salariés québécois », déclare Louise Chabot, porte-parole du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP).

« On est en droit de se questionner à savoir pour quelles raisons le gouvernement ignore l’ensemble de nos propositions pour l’amélioration des conditions de vie au travail et de gestion des services publics que nous lui avons soumises. La réduction de la précarité et de la sous-traitance, tout comme l’amélioration de notre autonomie professionnelle et des mesures de conciliation famille-travail-études sont restées lettres mortes à la poste. Le gouvernement fait la sourde oreille, tout comme pour les multiples propositions que nos organisations ont soumises au gouvernement pour le financement des services publics. Ce n’est pas par nécessité, mais pour des raisons idéologiques que le gouvernement met en place ces mesures d’austérité », critique Serge Cadieux, secrétaire général de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).

« Rappelons que 75 % des salariés des services publics sont des femmes. Encore une fois, le gouvernement s’attaque à nous afin d’économiser sur notre dos pour atteindre le déficit zéro. Messieurs Couillard, Coiteux, Barrette et Bolduc s’attendent-ils à ce que nous acceptions des conditions de travail moindre que nos concitoyens? », s’interroge Francine Lévesque, vice-présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

« Nous avons déjà amplement fait notre part pour le redressement des finances publiques. Depuis le Plan de retour à l’équilibre budgétaire de 2009, l’évolution de nos salaires a été inférieure à celle des autres salariés du Québec. Ceci a non seulement contribué à accroître notre retard salarial, mais nous a aussi fait perdre, en moyenne, près de 10 500 $ par personne sur la période. Pour le gouvernement, ceci représente des économies de plus de 4 milliards de dollars, depuis 2009. Nous déplorons que le gouvernement n’ait pas le courage politique d’aller chercher l’argent là où il se trouve : dans les poches de leurs amis du boy’s club du 1 % », continue Francine Lévesque.

« On cherche à placer les travailleuses et les travailleurs des services publics devant un faux dilemme : gel salarial ou augmentation de la charge de travail. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, personne n’est payé à ne rien faire! Nous répondons plutôt que l’on doit offrir des conditions de travail décentes pour attirer et retenir une main-d’œuvre de qualité dans les services publics. C’est d’autant plus préoccupant alors que le gouvernement prévoit le départ à la retraite de 15 000 employés du secteur public annuellement, au cours des prochaines années », poursuit Serge Cadieux.

M. Cadieux déplore également les reculs exigés par le gouvernement au régime de retraite des employés de l’État. « Le gouvernement voudrait retarder l’âge de la retraite en fonction de l’évolution de l’espérance de vie, réduire le salaire moyen pour le calcul des rentes et retirer leur indexation. Des mesures complètement inacceptables! »

« Notre intention a toujours été de négocier sérieusement avec le gouvernement. Mais nous n’hésiterons pas à prendre les moyens qu’il faut pour lui faire entendre raison. S’il est incapable de comprendre autrement qu’avec la pression de la population dans la rue, c’est par milliers que nous y descendrons. Les travailleuses et les travailleurs des services publics ne se laisseront pas appauvrir pour financer l’atteinte du déficit zéro au profit d’une idéologie néolibérale. Au gel des salaires, le Front commun répliquera par un hiver chaud. Partout dans leurs circonscriptions, les députés libéraux nous trouveront sur leur chemin », conclut Louise Chabot.

À propos

Le Front commun regroupe la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public viendront à échéance le 31 mars 2015.

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La CSN poursuit sa lutte contre les mesures d’austérité du gouvernement de Philippe Couillard https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-poursuit-sa-lutte-contre-les-mesures-dausterite-du-gouvernement-de-philippe-couillard/ Sun, 09 Nov 2014 09:20:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/la-csn-poursuit-sa-lutte-contre-les-mesures-dausterite-du-gouvernement-de-philippe-couillard/ Partout au Québec comme ici à Montréal, des milliers de parents et leurs enfants, ainsi que des travailleuses et des travailleurs oeuvrant dans les services de garde éducatifs ont dénoncé les mesures d’austérité que veut mettre en place le gouvernement de Philippe Couillard. Pour la CSN, membre de la coalition Mouvement pour la sauvegarde de la politique familiale québécoise, le message est clair : pas question de sacrifier les services de garde éducatifs sur l’autel de l’austérité.

Elle invite le gouvernement à faire marche arrière et à œuvrer plutôt au renforcement de ce joyau que sont les services de garde. « Nous sommes très satisfaits de la participation des parents et de celle de nos membres qui ont clairement démontré leur volonté de s’opposer aux visées de ce gouvernement qui cherche à imposer ses mesures d’austérité sans jamais prendre en considération les besoins de la population. Il n’a pas fini d’entendre parler de nous », a lancé Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Des menaces sans précédent

Le 5 septembre dernier, le journal Le Devoir dévoilait que le gouvernement envisageait d’imposer des hausses de tarifs de base, en plus d’ajouter une modulation tarifaire en fonction des revenus, balayant du coup les principes d’accessibilité et d’universalité des services de garde. En outre, le gouvernement a déjà adopté une série de mesures qui pourraient mettre en péril la qualité des services éducatifs.

Parmi elles, mentionnons des coupes de 70 millions de dollars dans les services de garde éducatifs à la petite enfance, l’élimination de l’allocation spéciale pour le soutien aux enfants en milieu défavorisé et d’importantes compressions dans les services de garde éducatifs en milieu scolaire. De plus, plusieurs familles n’ont toujours pas accès aux services de garde à 7,30 $ en CPE, en milieu familial régi ou même à l’école sur leur territoire. La décision de reporter en 2021 la création de 15 000 nouvelles places en CPE n’aidera aucunement les parents.

Pour Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN et responsable du dossier des services de garde et de l’éducation, « Le gouvernement fait complètement fi des avantages concrets et prouvés que procurent aux familles et aux enfants les services de garde éducatifs financés par l’État. La mission éducative des services de garde sur le développement des enfants, l’accès des femmes au marché du travail en raison de l’existence des services de garde de proximité, les retombées économiques sont complètement évacués sous prétexte d’atteindre le déficit zéro. Eh bien, ces mesures de régression sociale ne passeront pas. »

Rappelons que ces orientations n’ont jamais fait l’objet d’aucun engagement en campagne électorale. Au contraire. Le parti libéral s’était même opposé, avec raison, à la politique du précédent gouvernement qui voulait augmenter les tarifs à 8 $ puis à 9 $, tout en dénonçant les impacts négatifs de ces hausses pour les familles. « Comment ce gouvernement peut-il vouloir imposer de telles hausses tout en introduisant le concept de l’utilisateur payeur? affirme Jeff Begley de la FSSS-CSN. Les services de garde sont un avantage pour l’ensemble de la société, leur financement doit reposer sur le maintien et la bonification d’un système progressif d’impôt sur le revenu. C’est clairement une fronde faite à la population et aux enfants. »

Attaques contre tous les acquis sociaux

Plus largement, la CSN considère que tous les acquis sociaux sont attaqués de plein fouet. La recherche d’une plus grande équité entre les individus, d’un meilleur partage de la richesse, d’une économie respectueuse de l’environnement, de services de santé et de services sociaux de qualité, d’un système d’éducation qui assure l’égalité des chances ou encore d’une administration publique au service des besoins de la population, tout ça est mis à mal par le gouvernement libéral. En plus d’être membre de la coalition Mouvement pour la sauvegarde de la politique familiale, la CSN a formé récemment avec des dizaines d’organismes le mouvement Refusons l’austérité. Des organisations féministes, communautaires, populaires, étudiantes et syndicales projettent d’intensifier les moyens d’action pour contrer les plans d’austérité du gouvernement. Deux manifestations sont prévues simultanément à Montréal et à Québec, le 29 novembre prochain.

À propos des services de garde et de la CSN


Quelque 10 200 travailleuses et travailleurs en centre de la petite enfance et un peu plus de 2000 responsables de service de garde en milieu familial sont membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), de même qu’environ 4 000 travailleuses et travailleurs en services de garde en milieu scolaire membres de la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP-CSN). Pour sa part, la CSN représente plus de 325 000 membres issus de tous les secteurs d’activité tant privé que public.

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Le gouvernement Couillard prépare l’opinion publique https://www.csn.qc.ca/actualites/le-gouvernement-couillard-prepare-lopinion-publique/ Wed, 27 Aug 2014 08:20:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/le-gouvernement-couillard-prepare-lopinion-publique/ Les libéraux de Philippe Couillard utilisent la même stratégie que tous les gouvernements qui les ont précédés depuis deux décennies pour façonner l’opinion publique sur la question des finances publiques. Hier, le ministre des Finances, Carlos Leitao, appelait les Québécois à s’ajuster à la « nouvelle réalité », à vivre selon « leurs moyens » et à ne plus évoluer « dans un monde rose ».

« C’est toujours la même cassette. Dans les faits, les services publics et les employé-es sont sous pression depuis plus de 20 ans au Québec », rappelle Jacques Létourneau, président de la CSN. En effet, rappelons-nous les sacrifices provoqués par l’atteinte du déficit zéro sous Lucien Bouchard, la « réingénierie » de Jean Charest, les départs massifs à la retraite et les fermetures d’hôpitaux de soins de courte durée.

« La CSN reconnaît l’état dans lequel sont les finances publiques. Cependant, la réalité, c’est qu’il y a de l’argent, il y a des moyens, mais que le gouvernement choisit de renoncer à ses sources de revenus. Pensez, par exemple, au taux d’imposition anémique des entreprises, à leurs subventions et aux paradis fiscaux », martèle Jacques Létourneau.

Les libéraux vont rapidement comprendre que les Québécoises et les Québécois voient rouge lorsqu’on s’attaque à leurs services publics durement acquis. Et la CSN fera écho à leur mécontentement.

À propos Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2 000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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La CSN dénonce l’intensification des mesures d’austérité proposée https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-denonce-lintensification-des-mesures-dausterite-proposee/ Fri, 25 Apr 2014 13:25:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/la-csn-denonce-lintensification-des-mesures-dausterite-proposee/ La Confédération des syndicats nationaux (CSN) dénonce le coup de massue proposé dans le rapport sur l’état des finances publiques déposé ce matin ainsi que les annonces faites hier par le premier ministre Couillard d’intensifier les mesures d’austérité pour atteindre l’équilibre budgétaire.

« Nous sommes aussi préoccupés que quiconque par la question des finances publiques, a réagi le président de la CSN, Jacques Létourneau. Mais il n’est absolument pas question d’accepter que le nouveau gouvernement du Québec démolisse les missions fondamentales de l’État québécois, qui nous distinguent des autres sociétés nord-américaines, ni que les travailleuses et les travailleurs du secteur public fassent une fois de plus les frais de décisions draconiennes pour atteindre les cibles budgétaires qu’il s’est fixées. »

Dans le rapport qu’ils viennent de déposer, le fiscaliste Luc Godbout et l’économiste Claude Montmarquette, deux émissaires nommés par le gouvernement proposent cinq options pour retrouver la voie de l’équilibre budgétaire, à commencer par le gel de la masse salariale des employé-es de l’État. Hier, le premier ministre Couillard a annoncé la poursuite de politiques d’austérité, dont la fin des embauches dans la fonction publique, la recherche de gains de productivité de 2 % de la masse salariale et une diminution des dépenses de frais administratifs de 3 %.

« Une seule de ces mesures, et bien davantage si elles devaient se conjuguer, aurait des effets catastrophiques sur la qualité des services offerts à la population qui souffrent déjà d’un sous-financement notable, a déclaré Jacques Létourneau. En outre, celles et ceux qui donnent les services n’ont pas à écoper de la situation financière de l’État québécois. Non seulement sont-ils déjà surchargés de travail au quotidien, mais l’Institut de la statistique du Québec constate depuis des années qu’ils sont moins bien payés que les travailleuses et les travailleurs du secteur privé.

« Nous exigeons le respect intégral des conventions collectives, qui ont en outre été signées par l’ancien gouvernement libéral », a poursuivi le président de la CSN, qui souhaite d’ailleurs que le gouvernement participe de bonne foi au renouvellement de celles-ci, l’automne prochain, plutôt que de le faire dans un climat d’affrontement, comme il le suggère avec ses annonces.

La CSN est en faveur de la recommandation des experts d’entreprendre une réforme de la fiscalité, une promesse libérale. Jacques Létourneau : « Nous croyons que doit s’engager au Québec un large débat public sur la fiscalité et les finances publiques et celui-ci doit se faire à l’aune d’une équité fiscale, d’un financement adéquat des services et des programmes sociaux et ce avec tous les acteurs de la société, dont les organisations syndicales. Il s’agit, au fond de définir le Québec de demain et nous n’accepterons pas que soit remis en question le rôle de l’État ni d’être écartés de ce débat. Il est inconcevable que les experts aient exclu toute recherche de nouveaux revenus pour l’État. L’atteinte de l’équilibre budgétaire doit être considérée au premier chef par un accroissement de ses revenus. Le Canada figure d’ailleurs deuxième parmi les 10 pays étudiés par la firme KPMG, en Europe, en Amérique du Nord, l’Australie, où les coûts d’exploitation des entreprises sont les moins élevés.

« Le soir de son élection, le premier ministre Couillard a lancé un appel à la réconciliation, a rappelé le président de la CSN. Il démontre plutôt qu’il cherche à diviser et à creuser davantage les écarts déjà considérables entre les gens et les entreprises, sur le plan de la fiscalité, et aussi entre les plus riches et la classe moyenne, sur le plan des revenus et de l’accessibilité des services publics », a conclu Jacques Létourneau.

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Des services publics laminés, dénonce la CSN https://www.csn.qc.ca/actualites/des-services-publics-lamines-denonce-la-csn/ Wed, 19 Mar 2014 11:18:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/des-services-publics-lamines-denonce-la-csn/ La Confédération des syndicats nationaux (CSN) a vivement réagi à l’annonce du chef du Parti libéral du Québec, Philippe Couillard, dont la proposition de cadre financier fragiliserait davantage les services publics et les programmes sociaux. « Il s’agit d’un plan pour littéralement laminer la mission de l’État, a dénoncé le président de la CSN, Jacques Létourneau. La solution de rechange du PLQ aux politiques d’austérité du Parti québécois s’avère être encore plus austère. Ce n’est vraiment pas ce dont la population du Québec a besoin. »

À ce chapitre, les positions du PLQ sont calquées sur celles de la CAQ, qui veut diminuer le nombre de travailleuses et de travailleurs des services publics par une soi-disant « réduction de la bureaucratie ». « On ne peut plus réduire davantage les services de santé et d’éducation ni en demander plus aux employé-es de l’État, a poursuivi Jacques Létourneau. Et qu’entend-il au juste par des compressions non identifiées de 1,3 milliard de dollars? C’est insensé. Ce qu’il faut faire est exactement le contraire de ce que Philippe Couillard propose : donner de l’oxygène aux services publics en retardant le versement au Fonds des générations. »

Pour la CSN, il faut programmer le retour au déficit zéro sur une période plus longue, et non tenter de l’atteindre pour 2015-2016, comme le suggère le PLQ.  « Nous estimons qu’un large débat public sur l’ensemble des questions touchant aux services publics, aux programmes sociaux et à la situation financière du gouvernement est essentiel, a mentionné le président de la CSN. Cela fait plus de vingt ans qu’une telle consultation publique sérieuse n’a pas été menée. Ce sera l’occasion pour tous de s’exprimer sur leur vision des services et des programmes dans l’ensemble des régions du Québec. »

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Des choix qui rassurent, une situation qui inquiète https://www.csn.qc.ca/actualites/des-choix-qui-rassurent-une-situation-qui-inquiete/ Thu, 28 Nov 2013 13:05:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/des-choix-qui-rassurent-une-situation-qui-inquiete/ Pour la CSN, la mise à jour économique présentée par le ministre des Finances, Nicolas Marceau, a de quoi nous rassurer, et nous inquiéter.

La CSN dénonce depuis longtemps les dangers pour le Québec de vouloir atteindre trop rapidement l’équilibre budgétaire, et ce, en raison notamment du contexte économique (nord-américain et mondial) dans lequel nous évoluons. « Voilà pourquoi nous trouvons que le ministre des Finances, Nicolas Marceau, agit enfin avec sagesse en reportant l’atteinte de son objectif de déficit zéro. Le choix de cette stratégie budgétaire a déjà imposé d’importantes compressions dans les services publics et, comme le démontrent les statistiques, elle n’aide en rien à la croissance économique québécoise, au contraire. Le changement de stratégie s’imposait et a de quoi nous rassurer », d’expliquer Jacques Létourneau, président de la CSN.

Le gouvernement répond ainsi positivement à l’appel lancé par plusieurs voix afin de réclamer le report de l’équilibre budgétaire, considérant que le maintien de cet objectif se ferait au détriment de la santé économique du Québec.

Par ailleurs, pour la CSN, le report du déficit zéro doit être accompagné de la suspension de toutes compressions dans le secteur public et de mesures pour soutenir le développement économique. Le gouvernement apparaît téméraire lorsqu’il prend l’engagement d’accélérer ses contributions au Fonds des générations. Celui-ci devrait plutôt suspendre ses versements et les reprendre lorsque la situation économique le permettra sans mettre à mal les services publics. « Nous le répétons, nous ne pouvons pas prendre à la légère les signes importants de la détérioration de notre économie. La situation actuelle nous inquiète, car une telle détérioration a un impact négatif sur l’emploi et les finances publiques et conséquemment sur les conditions de vie des gens et sur la capacité de l’État d’assurer les services publics. C’est justement ce qu’il faut empêcher à tout prix », d’affirmer Jacques Létourneau.

« Nous prônions, même avant la venue de ce gouvernement, qu’investir encore plus dans le développement économique se révélerait une avenue responsable et plus profitable pour l’ensemble de la population que l’application de politiques d’austérité. La réalité semble bien nous donner raison. Le gouvernement doit accepter de jouer un rôle plus important pour relancer la croissance. Il annonçait récemment des projets structurants pour l’économie comme celui de l’électrification des transports. Nous le pressons pour que les différentes annonces de projets qu’il a pu faire ces derniers temps ne soient pas que couchées sur le papier, mais qu’elles se réalisent rapidement », d’ajouter Pierre Patry, trésorier de la CSN.

La CSN souhaite que les partis d’opposition s’insèrent de façon constructive dans ce débat et non de manière partisane.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Les nouvelles compressions annoncées dans le discours du Trône sont inacceptables https://www.csn.qc.ca/actualites/les-nouvelles-compressions-annoncees-dans-le-discours-du-trone-sont-inacceptables/ Wed, 16 Oct 2013 19:30:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/les-nouvelles-compressions-annoncees-dans-le-discours-du-trone-sont-inacceptables/ La CSN dénonce l’attitude du gouvernement conservateur qui a ni plus ni moins annoncé dans son discours du Trône vouloir continuer à sabrer les services publics et s’en prendre aux conditions des travailleuses et des travailleurs pour arriver à l’équilibre budgétaire.

« Le gouvernement tente de courtiser la population avec des mesures de protection pour les consommateurs, mais s’en prend sans merci aux travailleurs et aux services publics. Par la bouche de son lieutenant-gouverneur, il affirme aspirer à une fonction publique allégée et avoir l’intention de procéder à des coupes en matière de congés de maladie et d’indemnités. Il a également annoncé des compressions supplémentaires dans les services. Ce sont des sociétés d’État comme Radio-Canada et, au bout du compte, l’ensemble des Québécois et des Canadiens qui vont encore y goûter », a souligné le président de la CSN, Jacques Létourneau.

Celui-ci se désole aussi de voir les conservateurs tenter de redorer leur blason en révisant les mesures de sécurité pour le transport ferroviaire. « Il faut se rappeler que c’est à ce même gouvernement qu’on doit la déréglementation dans ce secteur, laquelle a certainement sa part de responsabilité dans la catastrophe de Lac-Mégantic », souligne-t-il.

La CSN déplore par ailleurs le silence complet du gouvernement concernant le régime d’assurance-emploi. « Les conséquences de la réforme de l’assurance-emploi des conservateurs ont été décriées à de nombreuses occasions, a aussi souligné Jacques Létourneau. Par son silence, le gouvernement signifie qu’il entend aller de l’avant en s’attaquant aux chômeuses et aux chômeurs au lieu de s’en prendre au chômage. Stephen Harper n’a donc pas renoncé à son intention de limiter l’accès à l’assurance-emploi pour des milliers de personnes. J’ai une petite nouvelle pour lui, nous n’avons pas renoncé nous non plus à nous faire entendre. Nous n’avalerons pas ces couleuvres », a-t-il ajouté.

« Les forces progressistes sont déjà bien organisées et vont demeurer sur le pied d’alerte pour faire obstacle à ces mesures de droite qui mettent à mal notre économie et notre filet social. Notre solidarité est importante plus que jamais », a finalement laissé tomber Jacques Létourneau.

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