Délégations internationales – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Fri, 19 May 2023 16:08:20 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.2 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Délégations internationales – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 La syndicaliste américaine qui veut électrifier les trains https://www.csn.qc.ca/actualites/la-syndicaliste-americaine-qui-veut-electrifier-les-trains/ Thu, 18 May 2023 19:19:30 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=90633 « On vise l’électrification des trains taxis qui déplacent les wagons dans les gares de triage. Ce serait un gain du point de vue de la justice climatique, de la justice raciale et de la justice en matière de santé », mentionne Kari Thompson, responsable de la formation et de la stratégie internationale pour United Electrical (UE) des États-Unis.

En visite au congrès de la CSN, la syndicaliste américaine explique que les syndiqué-es de Wabtec ont déjà un prototype de locomotive hybride et entièrement électrique. Leur introduction réduirait la pollution pour les travailleuses et les travailleurs des gares de triage et des entreprises ferroviaires. Elle viendrait également diminuer la pollution dans les quartiers où se trouvent ces gares. Dans les grandes villes des États-Unis, ces quartiers sont souvent des endroits où résident des personnes racisées. Le gain est donc triple, pour le quartier, pour les syndiqué-es et pour l’environnement.

Le syndicat de UE ne se contente pas de fabriquer les trains électriques, il milite aussi afin de faire changer les règles qui limitent la pollution des trains de l’Environmental Protection Agency (EPA). « Des règles plus strictes sur les moteurs pourraient forcer les compagnies à acheter électrique », estime Kari Thompson, selon qui l’EPA est en voie de passer à l’action. Or, comme l’industrie ferroviaire du Canada et celle des États-Unis sont interconnectées, le lobby syndical de UE pourrait avoir un effet de notre côté de la frontière.

Solidarité internationale

Au-delà de l’exemple des trains électriques, la solidarité internationale peut s’exprimer de plusieurs façons.

« On doit mieux communiquer entre nous, fait valoir la représentante de UE. Elle précise que les gains en négociation des uns peuvent aider les autres syndicats dans les pays où cette multinationale est établie. Kari Thomson donne l’exemple de syndicats en Belgique, qui profitent de lois sur l’accès à l’information pour les entreprises et qui peuvent parfois informer les syndicats de la même multinationale dans d’autres pays.

La collaboration internationale entre les syndicats peut également s’appliquer lors de la négociation et de la mise en place des accords de commerce international. La représentante de UE rappelle que les derniers accords et programmes de soutien du secteur automobile incluent des exigences de fabrication en Amérique du Nord. Or, si les usines vont au Mexique, les conditions de travail ne seront pas les mêmes, conclut-elle.

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Le Canada adhère enfin à la Convention 98 sur la liberté de négociation de l’OIT https://www.csn.qc.ca/actualites/le-canada-adhere-enfin-a-la-convention-98-sur-la-liberte-de-negociation-de-loit/ Thu, 15 Jun 2017 15:53:33 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=60932 Pas moins de 68 ans après son adoption par l’Organisation internationale du travail (OIT), le Canada ratifie enfin la Convention 98 portant sur le droit d’association et de négociation collective.

Le 14 juin devient donc une journée historique pour les travailleuses et les travailleurs canadiens, estime la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui est intervenue à maintes reprises pour amener le gouvernement fédéral à signer les huit conventions fondamentales de l’OIT, dont la Convention 98. Ces dernières concernent l’éradication du travail forcé et du travail des enfants, le droit à l’égalité en emploi ainsi que la liberté d’association et de négociation.

La ministre du Travail, Patricia Hadju,et le directeur général du Bureau international du travail, Guy Rider.
Photo: Anne Pineau

L’adhésion du Canada a une valeur surtout symbolique puisque le droit canadien l’oblige déjà, au même titre que les provinces, à respecter la liberté d’association prévue à la Charte canadienne des droits.

La Cour suprême du Canada a établi depuis 2007 que la liberté d’association inclut la liberté de négociation. La Cour avait indiqué « reconnaître que le droit des travailleurs de négocier collectivement est inhérent à leur liberté d’association (et) réaffirme les valeurs de dignité, d’autonomie de la personne, d’égalité et de démocratie, intrinsèques à la Charte. »

En 2015, la Cour franchissait un autre pas en reconnaissant le droit de grève comme droit fondamental « en raison de sa fonction cruciale dans le cadre d’un processus véritable de négociation collective ».

En campagne

En 1995, l’OIT lançait une campagne intensive de ratification des huit conventions fondamentales. À ce jour, il manque encore 129 ratifications pour que l’objectif de ratification universelle soit atteint. L’adhésion du Canada à la Convention 98 est donc déterminante sur le plan international. À deux ans du centenaire de l’OIT, il devenait urgent pour le Canada de signifier sa pleine adhésion aux principes et aux droits fondamentaux du travail.

Selon la CSN, le fait de ratifier des conventions n’est pas suffisant. Encore faut-il respecter les obligations qu’elles édictent. On est loin du compte au Québec où de nombreuses lois ont été adoptées qui contreviennent au droit de négocier, par exemple, récemment, la Loi 15 sur les régimes de retraite du secteur municipal et les décrets mettant fin à la grève en ordonnant le retour au travail des juristes de l’État et des ouvriers de la construction. Ajoutons à cela la loi 8 qui retire aux travailleurs agricoles le droit de se syndiquer et de négocier collectivement leurs conditions de travail. Le gouvernement Couillard, prétendument si respectueux des chartes des droits, se montre en réalité bien peu tolérant lorsqu’il s’agit de la liberté d’association. La CSN espère que ce gouvernement prendra acte de la ratification de la convention 98 par le Canada.

Pour cette 106e conférence internationale du travail, la CSN était représentée par Anne Pineau, adjointe au comité exécutif.

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Une commission de l’ONU se penche sur l’autonomisation des femmes et le lien avec le développement durable https://www.csn.qc.ca/actualites/une-commission-de-lonu-se-penche-sur-lautonomisation-des-femmes-et-le-lien-avec-le-developpement-durable/ Mon, 14 Mar 2016 21:30:17 +0000 http://refonte.csn.info/?post_type=csnqc_actualite&p=49639 La 60e session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies (CCF 60) s’ouvre aujourd’hui à New-York. La CCF est une commission du Conseil économique et social de l’ONU (ECOSOC) consacrée à l’égalité des sexes et à la promotion des droits des femmes. Tous les ans, les États membres, de même que des entités de l’ONU et des organisations non gouvernementales (ONG), se réunissent au siège des nations Unies pour la session annuelle.

Le thème prioritaire de la CCF de cette année est « l’autonomisation des femmes et le lien avec le développement durable ». La CCF évaluera aussi les progrès accomplis dans la mise en œuvre des conclusions de la session de 2013 qui portait sur « l’élimination et la prévention de toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles. »

Quant au thème prioritaire de l’autonomisation, les États membres vont tenter de s’entendre sur un texte, qu’on nomme « conclusions concertées ». Un projet de conclusions (anglais seulement) a déjà été déposé ; ce sera la base de discussion pour les 10 prochains jours.

Les Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’ONU pour 2030 (aussi appelés « agenda pour le développement durable ») sont au cœur de ce projet de conclusions. Rappelons que les ODD 2030 comportent 17 objectifs mondiaux pour mettre fin à la pauvreté, lutter contre les inégalités et l’injustice, et faire face aux changements climatiques d’ici à 2030. L’objectif numéro 5 concerne l’égalité entre les sexes ; il affirme que « Mettre fin à toutes les formes de discrimination envers les femmes et les filles constitue un droit humain fondamental, qui par ailleurs se répercute positivement sur tous les autres domaines de développement ».

En lien avec l’atteinte des ODD 2030, le projet de conclusions affirme la nécessité d’une analyse différenciée selon le sexe dans l’élaboration des politiques, des plans d’actions et des budgets gouvernementaux. Les politiques économiques doivent assurer l’égalité de genre par la création d’emplois décents et l’établissement de filets de protection sociale. Il faut aussi garantir la participation égalitaire des femmes dans tous les secteurs et soutenir les groupes de défense des droits des femmes. La cueillette et l’utilisation de données ventilées selon le sexe est nécessaire pour pouvoir mesurer les progrès et concevoir les programmes.
La délégation syndicale mondiale qui participe à la CCF 60 a produit une déclaration établissant ses priorités pour la session. La déclaration rappelle que les femmes se syndiquent d’abord pour assurer leur autonomisation sociale et économique. Le groupe syndical lance un appel pour un investissement dans des services publics de qualité (soins de santé, sécurité du revenu, éducation gratuite) et dans la création d’emploi décents. Il s’oppose à toute forme de partenariat avec le secteur privé pour la dispensation des services publics. « Les services publics essentiels, notamment l’eau, l’assainissement, la santé et l’éducation, doivent être exclus des partenariats public-privé, du financement mixte et des accords commerciaux, dans la mesure où ces initiatives ont une incidence très négative sur les droits sociaux des femmes. »
La déclaration syndicale appelle en outre à l’élimination de la discrimination salariale et de la ségrégation professionnelle ; elle convie les États à investir dans les services de soins publics pour créer des emplois décents et soutenir la participation des femmes au marché du travail. Elle dénonce les multiples attaques enregistrées partout dans le monde contre la liberté d’association, de réunion et d’expression. Les syndicats réduisent les inégalités et la pauvreté. Les États doivent respecter les droits de négociation et de grève. La déclaration affirme enfin l’importance des femmes dans le syndicalisme :
« Les femmes jouent un rôle de premier plan au sein des syndicats, en veillant à ce que les syndicats négocient des conditions de travail qui prennent en compte les droits et les besoins des femmes. Elles œuvrent sans relâche pour obtenir des réformes des législations et des changements sociaux, de concert avec leurs camarades dans les mouvements de femmes, et pour tenir les États responsables de leurs engagements. Les femmes dans les syndicats veillent, en outre, à ce que l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes soit réduit par le biais de la négociation collective. »

La vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève, représentera la CSN à l’ouverture de la CCF60.

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La CSN au sommet des syndicats sur les changements climatiques https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-au-sommet-des-syndicats-sur-les-changements-climatiques/ Mon, 14 Sep 2015 18:40:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/la-csn-au-sommet-des-syndicats-sur-les-changements-climatiques/ C’est sur le thème « Il n’y a pas d’emploi sur une planète morte » que des syndicalistes du monde entier se réunissent les 14 et 15 septembre à Paris au sommet de la Confédération syndicale internationale (CSI) en prévision de la 21e conférence des parties (COP) sur les changements climatiques qui aura lieu en décembre 2015. La CSN participe à ce sommet afin de contribuer à la définition de la position du mouvement syndical international à l’égard du programme climatique, notamment en ce qui a trait à la nécessité d’un accord juste, ambitieux et contraignant. Il y sera aussi question des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et des responsabilités différenciées selon les conditions existantes dans chacun des pays et du financement des politiques climatiques.

Des représentantes et des représentants de tous les continents sont réunis pour voir comment, ensemble, il est possible d’infléchir le cours des négociations actuelles sur le climat. En effet, à ce moment-ci, il semble bien que les documents de travail en prévision des accords sur le climat ne fassent aucune référence à la nécessité de garantir une transition juste et le droit à un emploi décent pour les travailleuses et les travailleurs.

Cette rencontre, où plus de 250 syndicalistes du monde entier sont réunis, sera aussi l’occasion d’exprimer nos attentes au président de la COP21 et ministre des Affaires étrangères de la France, monsieur Laurent Fabius. Notre volonté de transformer nos sociétés et de lutter pour l’accès à un travail décent contre les inégalités sociales et le changement climatique sera sans l’ombre d’un doute au cœur de notre message auprès de celui qui a la responsabilité de mener à bien l’accord à Paris en décembre.

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La FNEEQ trace un bilan positif de sa participation https://www.csn.qc.ca/actualites/la-fneeq-trace-un-bilan-positif-de-sa-participation/ Sun, 26 Jul 2015 14:40:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/la-fneeq-trace-un-bilan-positif-de-sa-participation/ Une délégation de représentantes et de représentants de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) a participé au 7e Congrès de l’Internationale de l’éducation qui conclut ses travaux aujourd’hui. Réunissant près de 2000 personnes déléguées, ce congrès marquait l’occasion de réfléchir avec des collègues d’environ 200 pays et d’esquisser des pistes de travail pour les quatre prochaines années. Un élément ressort rapidement des échanges : il faut revaloriser la profession enseignante !

Les délégué-es de la FNEEQ ont pris part activement aux discussions lors des réunions précongrès. Au cours des échanges pendant le caucus femmes, le caucus sur l’enseignement supérieur ou encore lors du caucus LGBT ainsi qu’aux divers ateliers ainsi qu’au réseau COMNET, qui regroupe les personnes responsables des communications des organisations affiliées, les délégué-es de la fédération ont contribué aux débats et aux résolutions avec force.

Les délégué-es de la FNEEQ ont témoigné de la situation au Québec, en insistant sur le travail de démolition du gouvernement Couillard et l’impact des compressions en éducation. La FNEEQ a par ailleurs demandé au bureau exécutif de l’IE qu’il dénonce la loi C-377, démarche appuyée par les autres organisations québécoises affiliées.

La présence de Caroline Senneville, présidente de la FNEEQ, à titre de panéliste lors d’un atelier traitant de la contractualisation en enseignement supérieur, « Du contrat temporaire aux conditions d’emploi équitables », a permis de mettre en lumière les particularités de la situation des personnes chargées de cours au Québec. Elle a notamment expliqué comment, depuis 40 ans, les chargées et chargés de cours du Québec ont bonifié leurs conventions collectives et fait d’importants gains et ainsi améliorer leurs conditions de travail et la reconnaissance de leur contribution à l’enseignement universitaire.

« L’Internationale de l’éducation s’est par ailleurs engagée à mettre sur pied un groupe de travail sur l’enseignement supérieur, à notre grand satisfaction », indique Mme Caroline Senneville, présidente de la FNEEQ-CSN.

Autre question qui a teinté de façon importante les débats au congrès, c’est celle de la violation des droits humains et syndicaux. Notamment au Honduras, à Fidji, au Nigeria, en Irak, en Turquie et en Corée, le personnel enseignant, les élèves et les étudiantes et les étudiants sont victimes d’attaques injustifiées. « Avec l’IE et les organisations affiliées, nous comptons poursuivre le travail afin de faire en sorte que les écoles et les universités soient des milieux de travail exempts de violence et d’exclusion », note la présidente de la FNEEQ.

Promouvoir l’éducation en tant que droit humain et l’égalité par le biais de l’éducation inclusive, renforcer les syndicats en tant que partenaires essentiels au sein de la société civile, assurer un financement public suffisant, voilà quelques autres éléments débattus au congrès.

« Malgré des réalités fort différentes, les organisations affiliées à l’IÉ sont unies pour une éducation de qualité ! », affirme Mme Senneville.

Le 7e Congrès de l’Internationale de l’éducation a conclu ses travaux ce dimanche 26 juillet.

La délégation de la FNEEQ était composée de:

Caroline Senneville, présidente Sylvain Marois, vice-président responsable du regroupement université Stefana Lamasanu, déléguée à la coordination du regroupement université Chantal Beaudry, chargée de cours à l’Université de Montréal Marie-Pierre Boucher, chargée de cours à l’Université du Québec à Montréal, membre du comité école et société de la FNEEQ Dominique Dubuc, enseignante au Cégep de Sherbrooke et membre du comité orientation et identité sexuelles de la FNEEQ Madeleine Ferland, enseignante au Collège Montmorency et membre du comité école et société de la FNEEQ Jean Trudelle, enseignant au Collège Ahuntsic, ex-président de la FNEEQ et France Désaulniers, conseillère aux communications de la FNEEQ

À propos de la FNEEQ-CSN

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe près de 35 000 membres dans les cégeps, les universités et les établissements d’enseignement privés. Elle est l’organisation la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec. La FNEEQ est affiliée à l’Internationale de l’éducation depuis 2001.

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Plein feux sur les droits humains et syndicaux, l’austérité, les conditions d’emploi https://www.csn.qc.ca/actualites/plein-feux-sur-les-droits-humains-et-syndicaux-lausterite-les-conditions-demploi/ Fri, 24 Jul 2015 08:23:48 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/plein-feux-sur-les-droits-humains-et-syndicaux-lausterite-les-conditions-demploi/ Les déléguées et délégués participant au 7e Congrès mondial de l’Internationale de l’Éducation (IE) se pencheront sur les résolutions et documents politiques portant sur les droits humains et syndicaux, l’austérité en éducation et les conditions d’emploi,

Voici quelques-uns des questions qui seront abordées par l’entremise des résolutions :

  • La migration, la diversité sur le lieu de travail et le racisme
  • La violence sexiste en milieu scolaire
  • Les droits des LGBTI
  • L’action syndicale pour lutter contre les politiques néolibérales dans l’éducation
  • La lutte contre l’austérité pour défendre les droits, les statuts, les emplois, les salaires
  • Les conditions d’emploi de qualité, l’emploi précaire
  • Le personnel de soutien à l’éducation
  • La recherche publique et les libertés scientifique et académique

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Calendrier du vendredi 24 juillet:

10 h 30 Résolutions : droits humains et syndicaux (Hall Canada Salles 1, 2 et 3) 11 h Conférencière invitée: Alice P. Albright, CEO of the Global Partnership for Education 14 h Résolutions: austérité, dette et marchandisation de l’éducation (Hall Canada Salles1, 2 et 3) 16 h Conférencier invité : Montserrat Gomendio, Directrice adjointe responsable pour l’Éducation, l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) (Hall Canada Salles 1, 2 et 3) 16 h 15 Résolutions : Améliorer notre statut et nos conditions d’emploi (Hall Canada Hall Salles 1, 2 et 3)


Calendrier des événements EI Site Web du Congrès de l’IE

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Privatisation, commercialisation et financement de l’éducation https://www.csn.qc.ca/actualites/privatisation-commercialisation-et-financement-de-leducation/ Wed, 22 Jul 2015 09:03:21 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/privatisation-commercialisation-et-financement-de-leducation/ Ce mercredi 22 juillet, deuxième journée du 7e Congrès mondial de l’Internationale de l’Éducation (IE) qui se tient à Ottawa jusqu’au 26 juillet, les congressistes discuteront du sous-financement de l’éducation publique qui amène des conséquences néfastes de privatisation et de commercialisation de la privatisation de l’enseignement public.

En conférence de presse, la présidente de l’IE, Susan Hopgood, et le secrétaire général, Fred van Leeuwen, ont ardemment soulevé l’inquiétante problématique du sous-financement de l’éducation dans le monde. « Nous devons soutenir la profession enseignante dans un monde où les méthodes standardisées et la commercialisation menacent la valeur de l’enseignement. L’éducation est un droit et elle doit être accessible afin de donner à tous les enfants la même chance d’apprendre », a soulevé ce dernier. En guise de solution proposée, la présidente Hopgood a affirmé « qu’il est possible de rassembler 100 milliards de dollars en s’attaquant à l’évasion fiscale. Ce montant pourrait contribuer à scolariser chaque enfant et à atteindre les objectifs de développement à l’échelle mondiale ».

Soulignons que c’est la première fois que le Canada accueille le Congrès de l’IE. Quelque 2 000 personnes déléguées, observatrices et invitées des quatre coins du monde sont présents pour échanger et élaborer ensemble des stratégies syndicales afin de promouvoir l’accessibilité et la qualité de l’éducation pour tous, partout sur la planète.

Aussi, pour bien peser les enjeux fondamentaux de l’éducation dans les différents coins du monde, les médias sont invités à prendre part aux événements pour y découvrir les objectifs communs qui réunissent les représentants des 30 millions de personnes œuvrant au sein de l’éducation dans le monde. Plusieurs d’entre-elles seront disponibles pour des entrevues.


Débats du mercredi 22 juillet au Centre Shaw:

14 h 30 à 16 h Résolutions et documents politiques (Hall Canada 1-2-3) : Groupe A – Réponse à la privatisation, commercialisation et financement

Résolution : Privatisation et commercialisation de l’éducation

Résolution de mise en œuvre : Privatisation des services éducatifs

Résolution : Stopper le Partenariat transatlantique sur le commerce et l’investissement (PTCI), l’Accord sur les commerces des services (ACS), l’Accord économique et commercial global (AECG), l’Accord relatif aux transports internationaux de denrées périssables (ATP) et les accords de commerce et d’investissements similaires.

Résolution de mise en oeuvre : Financement de l’éducation

Résolution : L’engagement de la communauté


Calendrier des événements EI Site Web du Congrès de l’IE

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Caucus des femmes et ouverture officielle du 7e Congrès mondial https://www.csn.qc.ca/actualites/caucus-des-femmes-et-ouverture-officielle-du-7-congres-mondial/ Mon, 20 Jul 2015 14:00:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/caucus-des-femmes-et-ouverture-officielle-du-7-congres-mondial/ C’est sur le thème « Mobilisation pour l’éducation de qualité – Une éducation de qualité pour un monde meilleur » que s’ouvre officiellement demain, le mardi 21 juillet, le 7 eCongrès mondial de l’Internationale de l’Éducation (IE) qui se tient au Centre Shaw à Ottawa jusqu’au 26 juillet prochain.

À l’occasion de l’ouverture à 17 h, la présidente, Susan Hopgood, et le secrétaire général, Fred van Leeuwen, ainsi que de nombreux autres représentantes et représentants prendront la parole pour souligner chacun à leur manière l’importance de la place que doit prendre l’éducation partout dans le monde.

Soulignons que c’est la première fois que le Canada accueille le Congrès de l’IE. Quelque 2 000 personnes déléguées, observatrices et invitées des quatre coins du monde sont présents pour échanger et élaborer ensemble des stratégies syndicales afin de promouvoir l’accessibilité et la qualité de l’éducation pour tous, partout sur la planète.

Aussi, pour bien peser les enjeux de l’éducation dans les différents coins du monde, les médias sont invités à prendre part aux événements pour y découvrir les objectifs communs qui réunissent les représentants des 30 millions de personnes œuvrant au sein de l’éducation dans le monde. Plusieurs d’entre-elles seront disponibles pour des entrevues.

Activités à noter pour le mardi 21 juillet au Centre Shaw :

8 h 45 à 16 h 15 Caucus des femmes – Séances plénières (Salon Ottawa)

14 h 30 à 16 h Atelier 1 – Impliquer les hommes dans les activités axées sur l’égalité des genre au sein des syndicats de l’éducation (Salon Ottawa)

14 h 30 à 16 h Atelier 2 – Objectifs relatifs au genre et à l’éducation dans le contexte du nouveau cadre de développement durable (Suite Salle 211)

14 h 30 à 16 h Atelier 3 – Passer le relais : accompagner et soutenir la future génération de dirigeantes au sein des syndicats de l’éducation (salle 210)

14 h 30 à 16 h Atelier 4 – Privatisation dans et de l’éducation et son impact sur les femmes et les filles (salle 212)

17h Séance d’ouverture officielle du 7e Congrès de l’IE (Hall Canada 1 – 2 – 3)

Calendrier des événements EI : http://www.ei-ie.org/congress7/theprogramme/fullprogramme

Site Web du congrès de l’IE : www.ei-ie.org/congress7/fr/

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La CSN participe au Forum social mondial https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-participe-au-forum-social-mondial/ Mon, 23 Mar 2015 13:00:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/la-csn-participe-au-forum-social-mondial/ À compter de demain jusqu’au 28 mars, des délégué-es de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la FNEEQ-CSN et du Conseil central du Montréal métropolitain de la CSN participeront au Forum social mondial à Tunis, dont le thème cette année est Dignité et droits.

Cette participation, déjà inscrite sous le signe de la solidarité et de la construction de sociétés alternatives au néolibéralisme, revêt un sens particulier depuis les attentats perpétrés la semaine dernière au Musée du Bardo. À l’instar des autres délégations québécoises et d’ailleurs dans le monde, la CSN, la FNEEQ et le conseil central ont décidé de maintenir leur participation à ce rassemblement militant, en solidarité avec les familles des victimes et des mouvements sociaux tunisiens qui se mobilisent pour la paix, la démocratie, la liberté et pour une société plus juste.

Le comité organisateur du forum a d’ailleurs annoncé la création d’une commission pour la rédaction de la Charte internationale altermondialiste du Bardo de lutte contre le terrorisme et il « réitère son appel à intensifier la mobilisation de toutes les forces sociales, civiles, altermondialistes et pacifiques, eu égard à l’importance du rôle qu’elles jouent, pour s’opposer au terrorisme en faisant du FSM de Tunis un jalon qualitatif dans l’établissement d’un rapport de forces au profit de la paix de la démocratie , de la justice sociale dans la région et dans le monde ».

Le Forum social mondial se tient une ou deux fois l’an depuis 2001 et la CSN a été de toutes les éditions. Il rassemble plusieurs dizaines de milliers de personnes du monde entier qui se dédient à diverses causes gravitant autour de la justice sociale, de la défense des droits et de la démocratie, de la lutte aux inégalités, de la défense du bien commun et de l’environnement. Les participantes et les participants profitent de ce rassemblement pour partager leurs analyses, leurs expériences, leurs alternatives et mettre en œuvre des campagnes, des stratégies et des alliances entre les mouvements mondiaux.

Les délégué-es de la CSN et de ses organisations affiliées interviendront sur les questions de l’austérité, de la marchandisation de l’éducation, de la lutte au libre-échange, de l’organisation face aux multinationales et témoigneront de l’expérience du Forum social des peuples qui a eu lieu en août dernier à Ottawa. Ils s’intéresseront aussi aux mobilisations tunisiennes, particulièrement celles des femmes et des mouvements environnementaux. Ils auront de plus l’occasion d’échanger avec des syndicats et des mouvements sociaux tunisiens et des quatre coins du monde.

Pour en savoir plus sur le FSM : https://fsm2015.org

Délégation de la CSN

Renée Levasseur, vice-présidente, Conseil central du Cœur du Québec (CSN) Rock Beaudet, militant, syndicat de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse Nathalie Guay, adjointe au comité exécutif de la CSN Julie Marquis, conseillère syndicale au service des relations du travail

Délégation du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN)

Alain Ouimet, 1er vice-président du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN Linda Boisclair, responsable du comité de la condition féminine du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN

Délégation de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN)

Jean Murdock, secrétaire général et trésorier de la FNEEQ-CSN Ghassan Helou, membre du comité d’action internationale de la FNEEQ-CSN

Il est possible de joindre l’une ou l’autre de ces personnes pour des entrevues, durant la tenue du FSM.

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La CSN participe à une rencontre mondiale pour la mise en œuvre du Programme d’action de Beijing https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-participe-a-une-rencontre-mondiale-pour-la-mise-en-oeuvre-du-programme-daction-de-beijing/ Wed, 04 Mar 2015 08:40:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/la-csn-participe-a-une-rencontre-mondiale-pour-la-mise-en-oeuvre-du-programme-daction-de-beijing/ À l’occasion du 8 mars 2015, la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève, se rendra à New-York pour participer au vingtième anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing, qui représente aujourd’hui encore le plan d’action le plus complet pour l’égalité entre les sexes et les droits des femmes et des filles, partout dans le monde.

Le Programme d’action couvre les objectifs à atteindre concernant douze sujets de préoccupation essentiels, toujours aussi pertinents après 20 ans : la pauvreté, l’éducation et la formation, la santé, la violence, les conflits armés, l’économie, le pouvoir et la prise de décisions, les mécanismes institutionnels, les droits humains, les médias, l’environnement et la petite fille.

La vice-présidente de la CSN rappelle qu’il incombe aux gouvernements et aux différents groupes et parties prenantes aux niveaux national, régional et international de mettre en œuvre les moyens qui permettront d’atteindre les objectifs du Programme d’action.

« Près de 20 ans après l’instauration de ce programme, aucun pays n’a instauré de mécanisme pour une réelle égalité entre les hommes et les femmes. Il est urgent d’adopter des mesures efficaces pour transformer les structures, les normes, les institutions et les mentalités et pour que l’égalité des sexes soit chose concrète. Il faut des changements profonds pour y arriver et c’est ce sur quoi nous nous pencherons à New York », conclut-elle

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L’UGICT-CGT solidaire de la lutte contre l’austérité au Québec https://www.csn.qc.ca/actualites/lugict-cgt-solidaire-de-la-lutte-contre-lausterite-au-quebec/ Fri, 28 Nov 2014 15:35:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/lugict-cgt-solidaire-de-la-lutte-contre-lausterite-au-quebec/ L’Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens (UGICT-CGT), de France, a écrit aux représentants de la Fédération des professionnèles de la CSN cette semaine, pour signifier leur appui solidaire à la lutte qui se mène au Québec contre l’austérité.

Voici le contenu de la lettre :

L’UGICT-CGT apporte toute sa solidarité à la Fédération des Professionnèles (CSN) et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) pour la manifestation prévue le 29 novembre prochain.

Mobilisation qui, nous le souhaitons grandement, sera massive afin de refuser et dénoncer les plans d’austérité que le nouveau gouvernement québécois tente de vous imposer.

Bien que nos situations économiques et sociales soient différentes, la France comme de nombreux autres pays de l’Union européenne est victime de politiques d’austérité depuis plusieurs années et les résultats obtenus sont fort contestables. En tout cas rien qui puisse permettre d’ériger l’austérité comme remède unique à la crise du capitalisme.

Le chômage ne cesse d’augmenter et particulièrement chez les jeunes et les seniors. Les conditions de travail des salarié-es sont de plus en plus dégradées. Notre système de protection sociale se vide de sa substance et de son système de solidarité. Notre fonction publique est mise à mal et nous constatons de plus en plus d’atteintes aux droits syndicaux.

Une délégation de l’UGICT-CGT était présente pendant les travaux du 50e anniversaire de la Fédération des professionnèles (FP-CSN) ainsi que du conseil fédéral de la FP. Elle a pu constater l’ampleur des régressions habillées du manteau de la réforme sur fond d’austérité.

Notre soutien à votre lutte renforce également les nôtres et nous conforte dans l’idée que seul un syndicalisme international est en mesure de combattre un capitalisme de plus en plus destructeur à l’égard des peuples et de l’ensemble des travailleuses et des travailleurs.

Marie-José Kotlicki Secrétaire général

Sophie Binet Secrétaire générale adjointe

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La CSN, pour l’action sur les changements climatiques https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-pour-laction-sur-les-changements-climatiques/ Sun, 21 Sep 2014 16:20:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/la-csn-pour-laction-sur-les-changements-climatiques/ À Montréal comme à New York, la CSN a été présente pour le climat, aujourd’hui, à la veille d’un sommet névralgique des Nations Unies sur les changements climatiques.

Des membres de la CSN ont marché sous la bannière du Conseil central du Montréal métropolitain, se joignant à plusieurs milliers de Québécoises et de Québécois pour réclamer une action internationale immédiate pour contrer les gaz à effet de serre.

À New York, où plus de 100 000 manifestants ont investi les rues, la CSN était représentée par Nathalie Guay, adjointe au comité exécutif et responsable des relations internationales. Elle a pris part à la marche avec une délégation de 120 militantes et militants québécois, organisée par Équiterre. Le mouvement syndical américain a aussi joué un rôle central dans cette mobilisation, soulignant le fait que les travailleuses et les travailleurs syndiqués ont été les premiers répondants à risquer leurs vies dans des désastres environnementaux – comme l’ouragan Sandy – causés par les changements climatiques.

À Montréal, les marcheurs affichant des cœurs verts ont dénoncé le gouvernement fédéral conservateur pour avoir retiré le Canada de l’accord de Kyoto sur les gaz à effet de serre. Le premier ministre Stephen Harper brillera par son absence parmi 125 autres chefs d’État qui participeront au sommet des Nations Unies, lundi.

Ailleurs dans le monde, des marches et des manifestations pour le climat ont été tenues dans plus de 2700 villes sur les cinq continents : une mobilisation internationale sans précédent afin de donner un coup d’élan aux pourparlers à l’ONU demain, qui visent à préparer la Conférence mondiale sur les changements climatiques de Paris de l’automne 2015.

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La légitimité des résultats remise en question https://www.csn.qc.ca/actualites/la-legitimite-des-resultats-remise-en-question/ Thu, 28 Nov 2013 14:45:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/la-legitimite-des-resultats-remise-en-question/ Constatant de graves irrégularités dans le processus électoral au Honduras, les membres de la délégation québécoise et canadienne demandent au gouvernement canadien de ne pas reconnaître les résultats des élections honduriennes. Les membres de la délégation québécoise et canadienne sont formels : les élections présidentielles au Honduras sont incompatibles avec les principes démocratiques et ont été le théâtre de pratiques frauduleuses. Même son de cloche de la part de la Confédération syndicale des travailleuses et travailleurs des Amériques (CSA) qui avait également organisé une délégation pour observer les élections (voir le communiqué en espagnol). En solidarité avec les camarades du Honduras, victimes d’un coup d’État en 2009, la CSN a délégué Yves Fortin, secrétaire-général du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN). Ces élections revêtaient donc une grande importance pour les 8,2 millions d’Honduriens, mais aussi l’espoir de réélire des candidats sensibles aux enjeux de lutte à la pauvreté et aux valeurs démocratiques. Depuis 2009, les forces vives de la société civile se sont mobilisées contre le coup d’État et le parti LIBRE (Libertad y Refundación) est né de cette coalition. D’ailleurs, la candidate à la présidence, Xiomara Castro, n’est autre que l’épouse de Manuel Zelaya ancien président élu démocratiquement, puis destitué en 2009. En visitant les différents centres de vote à Tegucigalpa et surtout dans les communautés paysannes avoisinantes, Yves Fortin et les membres de la délégation québécoise et canadienne ont assisté, preuve à l’appui, à plusieurs irrégularités électorales . Dans de nombreux endroits, des agents électoraux ont ouvertement manifesté leur mépris envers les partis d’opposition. Le parti LIBRE , en particulier, a été dénoncé comme une menace pour la démocratie.

« Pas de communistes ici ! »

Dans la municipalité de Ojojona, la délégation a été accueillie par un fonctionnaire qui s’est identifié comme responsable du bureau de vote , alors que sa carte d’identité le décrivait comme personnel de soutien. Ce fonctionnaire a proclamé son dédain pour le parti LIBRE et a déclaré : « Nous ne voulons pas de ces communistes ici ». Il a continué à exprimer publiquement son soutien ferme au parti au pouvoir (Partido Nacional). Sa conduite était visiblement approuvée et tolérée par les agents de la police militaire présents dans le bureau de vote.

Dans un autre bureau à proximité de Santa Ana, malgré l’identification très visible et en règle de la délégation comme observateurs accrédités, les forces de sécurité ont exigé des détails supplémentaires pour leur permettre de faire leur travail. En plus de cette tentative d’intimidation, plusieurs électeurs se sont plaints directement auprès de la délégation de tentatives d’achat de votes de la part du Partido Nacional. Dans la communauté de El Aguacatal, il n’y avait pas de personne responsable au bureau de vote, un soldat avait pris sa place.

À La Joya , un quartier de Tegucigalpa, on a autorisé des représentants du Partido Nacional, à entrer dans le bureau de vote, alors que les autres partis avaient été bruyamment et publiquement expulsés . Avec la complicité du personnel militaire, des agents du Tribunal suprême électoral (chargé de l’organisation de l’élection), ont harcelé les observateurs dûment accrédités et exigé qu’ils s’abstiennent d’observer le dépouillement du scrutin. Or, ce volet est essentiel et obligatoire pour assurer que la fraude électorale n’a pas lieu.

Intimidation

Dans les jours qui ont précédé les élections, on a fait état de nombreux rapports d’intimidation par les forces de sécurité honduriennes. Des hommes masqués et armés, que l’on présume être des policiers militaires, ont encerclé le siège du parti LIBRE pendant une heure, deux jours avant les élections. Les membres de la délégation étaient présents et peuvent témoigner de la peur et de la colère des membres du parti LIBRE . Dans la nuit du 23 novembre, Maria Amparo Pineda Eduarte , leader paysanne et présidente d’un bureau de vote pour le parti LIBRE dans Cantarranas, a été assassinée avec Julio Ramón Araujo Maradiaga après avoir quitté une formation. De nombreux autres incidents ont été relatés par d’autres observateurs.

Les membres de la délégation québécoise et canadienne demandent au gouvernement canadien de ne pas reconnaître les résultats des élections honduriennes. Il est impératif d’effectuer un décompte précis, transparent et complet, en plus d’enquêter sur les nombreux rapports d’irrégularités, d’intimidation et de menaces par les autorités.

Même quelques jours après les élections, tous les bulletins n’ont pas encore été comptabilisés ce qui n’empêchait pas le Tribunal suprême électoral d’indiquer le 26 novembre que Juan Orlando Hernández, du Partido Nacional serait le gagnant des élections avec 34 % des voix, alors que Xiomara Castro (LIBRE) en aurait obtenu 28,89%.

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Une délégation canadienne sur place https://www.csn.qc.ca/actualites/une-delegation-canadienne-sur-place/ Fri, 12 Jul 2013 11:20:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/une-delegation-canadienne-sur-place/ À l’initiative du Projet Accompagnement Solidarité Colombie (PASC), plusieurs représentantes et représentants d’organisations sociales et syndicales québécoises et canadiennes participent à une mission de solidarité et d’observation dans le cadre d’une audience destinée à l’examen des pratiques de la pétrolière canadienne Pacific Rubiales Energy (PRE) en Colombie. Cette audience constitue une étape du Tribunal populaire sur les politiques extractives, organisé par des organisations sociales colombiennes dont l’Union sindical obrera (USO), le syndicat pétrolier national.

Pacific Rubiales Energy en Colombie

Pacific Rubiales Energy, une société canadienne, est la plus importante pétrolière étrangère en Colombie. Elle produit 40 % du pétrole brut colombien et emploie plus de 15 000 travailleurs. Plus de 90 % des employés travaillent en sous-traitance, en deça du salaire minimum de l’industrie du pétrole en Colombie. Depuis 2011, un conflit de travail oppose l’entreprise aux communautés vivant près de ses champs pétrolifères ainsi qu’à ses travailleurs. En septembre 2011, en présence de l’ambassade canadienne, PRE et l’USO sont arrivés à une entente, qui n’est pas pourtant respectée par l’entreprise. En décembre 2012, un travailleur sous-traitant de PRE a été menacé de mort, puis assassiné. Tout porte à croire que ce meurtre soit le résultat de ses activités syndicales. L’entreprise a aussi créé une liste des travailleurs affiliés à l’USO afin qu’ils ne puissent plus travailler dans la région. Malgré tout cela, le gouvernement canadien refuse d’intervenir davantage auprès de PRE. Amir Khadir, député du parti d’opposition québécois Québec solidaire faisant partie de la délégation, dénonce cette situation et demande au gouvernement canadien d’agir auprès de Pacific Rubiales Energy dont le comportement nuit à la réputation du Canada en Colombie. Dave Coles, président du Syndicat des communications, de l’énergie et du papier (SCEP), le plus grand syndicat national, fait aussi partie de la délégation canadienne. «Pacific Rubiales est responsable de la création d’un violent conflit au sein duquel les travailleurs affiliés à l’USO font non seulement face à des menaces et de la violence, mais un d’entre eux a aussi payé de sa vie,” dit M. Coles. « Ceci est une tache sur la réputation de toute l’industrie extractive du Canada » continue-t-il, demandant aux politiciens de se « sortir la tête du sable et d’agir en imposant un moratoire sur toutes les concessions extractives en Colombie jusqu’à ce que le pays ait amélioré ses politiques. Présentement, les entreprises extractives exploitent les travailleurs et l’environnement dans une poursuite aveugle de profits».

L’audience de Pacific Rubiales Energy

L’audience se tiendra les 13 et 14 juillet à Puerto Gaitan, dans la région où l’on retrouve les champs pétrolifères exploités par PRE. Des travailleuses et travailleurs ainsi que des résidentes et résidents de la région seront appelés à comparaître afin de témoigner des agissements de l’entreprise. L’ambassade canadienne a décliné l’invitation à assister à l’exercice. « Le gouvernement a signé avec le gouvernement colombien un accord de coopération dans le domaine du travail en même temps qu’il a signé l’Accord de libre-échange Canada-Colombie. Cet accord stipule que chacun des États doit incorporer et protéger les principes et les droits reconnus dans le domaine du travail, notamment les droits fondamentaux issus de la Déclaration de l’Organisation internationale du travail (OIT) de 1998 tels que la liberté d’association et le droit de négociation collective, qui inclut le droit de grève. Toutefois, depuis l’entrée en vigueur de ces accords, la situation des droits du travail n’a pas changé en Colombie et la plus importante société pétrolière étrangère en Colombie est une compagnie canadienne qui se trouve au cœur d’un conflit depuis deux ans. Que fait notre gouvernement? » se questionne Guy Martin, de la Confédération des syndicats nationaux (CSN). « Non seulement, les droits des travailleurs ne sont pas respectés, mais selon les sources sur le terrain, on observe aussi des violations des droits sociaux, environnementaux et culturels des communautés, notamment chez les autochtones. Les communautés autochtones vivant près des champs de pétrole font aussi partie des plaignants qui seront entendus lors de l’audience » d’ajouter Terry-Lynn Brant de l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC). « Les témoins qui seront sous les projecteurs lors de cette audience sont susceptibles d’être victimes de diverses menaces avant, pendant et après l’audience. C’est pourquoi la présence de la délégation canadienne est très importante, afin de donner une visibilité à ce processus populaire, mais aussi afin d’assurer la sécurité des témoins » de conclure Constance Vaudrin, de l’Americas Policy Group (APG). La séance finale du Tribunal populaire aura lieu les 16, 17 et 18 août à Bogota. Les membres de la délégation canadienne participeront à une conférence de presse à Montréal par la suite afin de faire connaître les conclusions du Tribunal populaire. La délégation canadienne est constituée représentantes et représentants de neuf organisations : le parti Québec Solidaire, la Confédération des syndicats nationaux (CSN), le Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP), l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC), l’Americas Policy Group (APG), le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP), le Comité pour les droits humains en Amérique latine (CDHAL), CASA – Toronto (Colombia Action Solidarity Alliance) et le Projet Accompagnement Solidarité Colombie (PASC).

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