Disparité de traitement – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Fri, 24 Oct 2025 17:44:44 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Disparité de traitement – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 Faire front contre le bilan désastreux du gouvernement caquiste https://www.csn.qc.ca/actualites/faire-front-contre-le-bilan-desastreux-du-gouvernement-caquiste/ Fri, 24 Oct 2025 17:44:19 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108776 Des militantes et des militants de la CSN ont pris part à une action sous le thème de l’Halloween au bureau du ministre Éric Girard dans le but de dénoncer le bilan lamentable du gouvernement caquiste à l’égard des travailleuses et des travailleurs. La CSN déplore que le gouvernement Legault ait jeté la serviette pour régler les problèmes qui préoccupent la population en se tournant à droite comme jamais.

 Après sept ans au pouvoir, le gouvernement caquiste n’est pas parvenu à mettre fin à la crise du logement ni à permettre aux salarié-es d’augmenter leur pouvoir d’achat. Le bilan de sa gestion de nos services publics restera marqué par l’austérité, par des projets inefficaces de centralisation et par des scandales économiques comme SAAQclic et Northvolt. Plutôt que d’agir sur ces enjeux prioritaires pour la population, la CAQ cherche des boucs émissaires et tente de faire diversion. En s’attaquant aux travailleuses et aux travailleurs, le gouvernement confirme son vieux fond conservateur et continue d’agir en faveur des lobbys patronaux.

 Cette action menée dans la région s’inscrit dans la campagne Faire front pour le Québec, lancée récemment par la CSN. Dans les prochaines semaines, la confédération multipliera d’ailleurs les actions pour dénoncer le bilan désastreux du gouvernement et pour réclamer des mesures favorisant les travailleuses et les travailleurs, la préservation de notre État social et la mise en place de mesures pour favoriser la transition juste.

« Des milliers de travailleuses et de travailleurs vivent d’une paie à l’autre. La privatisation et l’austérité frappent nos services publics. L’inaction est ce qui reste en tête quand on pense aux deux mandats de la CAQ pour l’avenir de notre planète. Le gouvernement a perdu le contrôle et veut changer de sujet en s’attaquant aux syndicats. La région du Saguenay–Lac-Saint-Jean est touchée de plein fouet par la guerre tarifaire et la réforme de l’industrie forestière, c’est ça qui devrait être une priorité pour notre ministre! On les voit venir à des milles à la ronde et nous allons faire front dans les prochaines semaines pour le Québec qu’on veut », conclut la présidente du Conseil central du Saguenay–Lac-St-Jean–CSN, Manon Tremblay.

 

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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À travail égal, salaire égal : les employé-es de McKesson en grève https://www.csn.qc.ca/actualites/a-travail-egal-salaire-egal-les-employe-es-de-mckesson-en-greve/ Thu, 25 Jul 2024 17:58:00 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=98859 Les travailleuses et les travailleurs du centre de distribution McKesson de Drummondville déclenchent une première séquence de grève. Ils souhaitent forcer l’employeur à offrir des salaires décents jusqu’au transfert des opérations de l’entrepôt de Drummondville vers un centre de distribution de Montréal, prévu en septembre 2026.

En octobre 2023, l’entreprise annonçait la fermeture de l’entrepôt du Centre-du-Québec au profit d’un nouveau centre de distribution à Montréal. Pour les deux années à venir, les employé-es tentent d’obtenir des salaires décents à la hauteur de celles de l’entrepôt… de Montréal.

Alors que les clauses normatives de la convention sont presque entièrement réglées, l’offre monétaire déposée sur la table est une insulte pour ces travailleuses et travailleurs qui œuvrent toujours pour cette entreprise, alors qu’elle les mettra à la rue en septembre 2026. « Malheureusement, nous constatons que sur le plan des offres salariales et sur celui de la rétention, les dirigeants de McKesson n’ont déjà plus de considération pour les employé-es de l’entrepôt situé à Drummondville. Nous dénonçons ce manque de respect », affirme Martin Malouin, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de McKesson Drummondville.

« Les représentants de l’employeur ont promis publiquement que les salaires seraient versés jusqu’au transfert des activités vers Montréal, prévu le 31 août 2026. Aujourd’hui, ils attendent que l’employeur mette cette promesse sur papier. Nous devons aussi nous assurer que ceux qui le désirent pourront continuer leur travail, à Montréal », insiste Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN).

Le 6 juillet dernier, les membres du syndicat ont voté à l’unanimité en faveur d’une banque équivalente à dix jours de grève, qui pourra être utilisée au moment jugé opportun. Une première séquence a été déclenchée le 25 juillet à midi.

Qui est McKesson ?
McKesson Canada est une filiale d’une compagnie pharmaceutique internationale, qui emploie plus de 50 000 personnes et dont le siège social est situé au Texas. McKesson jouit d’une situation financière fort enviable. Pour l’année 2024, la multinationale a engrangé des revenus de 309 milliards de dollars, soit une hausse de 12 %.

Sur la place publique, l’entreprise affirme que « ce qui distingue McKesson en tant que lieu de travail exceptionnel, ce sont nos gens. (…) nos employés accomplissent notre mission et préservent notre réputation en tant que partenaire de confiance pour nos clients et leurs patients ». À la table de négociation, les dirigeants refusent plutôt de reconnaître la véritable valeur de leurs employé-es.

« Il est temps pour McKesson de faire preuve de respect envers ses travailleuses et ses travailleurs qui lui demeurent loyaux alors que l’entreprise leur a déjà annoncé qu’elle mettrait fin aux activités de l’entrepôt de Drummondville au profit d’un centre de distribution de Montréal en septembre 2026. La moindre des choses est de leur offrir des conditions décentes jusqu’à la fermeture de l’entrepôt », termine Sylvain Pratte, secrétaire-trésorier du Conseil central du Cœur du Québec–CSN.

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de McKesson Drummondville compte une centaine de membres et est affilié à la Fédération du commerce (FC–CSN) ainsi qu’au Conseil central du Cœur du Québec–CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Les avocates et avocats de l’aide juridique maintiennent la parité et font reconnaître leur spécificité https://www.csn.qc.ca/actualites/les-avocates-et-avocats-de-laide-juridique-maintiennent-la-parite-et-font-reconnaitre-leur-specificite/ Tue, 25 Apr 2023 18:13:17 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=88782 Les syndicats CSN représentant les avocates et avocats de l’aide juridique ont accepté à très vaste majorité les termes de l’entente de principe présentée par leur comité de négociation. Ce dernier avait conclu avec la Commission des services juridiques et le Conseil du trésor, le 14 avril dernier, une entente de principe permettant aux avocates et aux avocats de maintenir leur parité salariale avec les procureur-es de la Couronne.

Les avocates et avocats de l’aide juridique verront donc leur salaire annuel être augmenté de 14,9 % rétroactivement au 1er janvier dernier. Pour les trois années antérieures, les salaires verront à être corrigés de 2 % en 2020, de 2 % en 2021 et de 2 % en 2022. De plus, une enveloppe supplémentaire de 1,5 % sera attribuée aux échelles de salaire pour mieux répondre aux enjeux d’attraction et de rétention touchant l’aide juridique. En comparaison, les procureur-es avaient bénéficié d’augmentations totalisant 10 % sur quatre ans.

Les avocates et avocats bénéficieront également de montants forfaitaires pour ces trois années afin de corriger d’autres écarts passés. Enfin, afin de mieux tenir compte de la spécificité de l’aide juridique ainsi que de son volet communautaire, notamment auprès de clientèles vulnérables, la rémunération sera dorénavant établie sur la base de 40 heures, en reconnaissance de l’implication qu’elles et ils effectuent déjà.

« Il s’agit d’une grande victoire pour l’aide juridique », a réagi Me Justine Lambert-Boulianne, membre du comité de négociation et présidente du syndicat de Montréal et Laval. « Nous avons pu obtenir une meilleure reconnaissance de l’ensemble du travail effectué par les avocates et les avocats de l’aide juridique, tout en maintenant la parité avec nos vis-à-vis de la Couronne. Le combat aura été long, mais les résultats sont au rendez-vous. »

« Nos arguments à la table de négociation étaient clairs : il s’agissait de maintenir l’équilibre entre la défense et la poursuite, assurer des services de qualité pour les nombreuses personnes desservies par l’aide juridique, et maintenir des conditions d’emploi intéressantes pour cette relève dont nous avons tant besoin, partout au Québec », a souligné Me Hugo Caissy, avocat criminaliste et président du Syndicat des avocats et avocates de l’aide juridique du Bas-Saint-Laurent et Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine.

Pour Me Sandrine Malo, présidente du syndicat des Laurentides et de Lanaudière, il est clair que la forte mobilisation des avocates et avocats aura été déterminante. « Nos membres se sont battus jusqu’au bout, multipliant les journées de grève pour défendre un principe d’équité inébranlable. C’est tout à leur honneur et ils ont amplement raison de se réjouir aujourd’hui. »

La nouvelle convention, qui couvre la période du 1er janvier 2020 au 31 mars 2023, s’appliquera également aux membres des nouveaux syndicats de la Mauricie–Centre-du-Québec et du Saguenay–Lac-Saint-Jean, qui ont repris la négociation après avoir rejoint les rangs de la Fédération des professionnèles de la CSN. « Nous avons démontré toute la force de notre centrale syndicale à défendre nos membres jusqu’au bout et à obtenir des règlements à leur satisfaction », s’est réjoui le président de la FP–CSN, Danny Roy. L’entente s’appliquera également au Syndicat des avocats et avocates du centre communautaire juridique de la Rive-Sud, dont les membres ont également entériné l’entente de principe négociée avec la CSN.

Les syndicats de l’aide juridique affiliés à la CSN représentent 250 avocates et avocats de Montréal, de Laval, des Laurentides, de Lanaudière, de la Mauricie–Centre-du-Québec, du Saguenay–Lac-Saint-Jean, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Ils sont affiliés à la Fédération des professionnèles–CSN. Pour sa part, le Syndicat des avocats et avocates du centre communautaire juridique de la Rive-Sud représente 65 membres. Fondée en 1921, la CSN regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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Les avocats et avocates de l’aide juridique du Saguenay–Lac-Saint-Jean vote une banque de dix jours de grève https://www.csn.qc.ca/actualites/les-avocats-et-avocates-de-laide-juridique-du-saguenay-lac-saint-jean-vote-une-banque-de-dix-jours-de-greve/ Thu, 13 Apr 2023 19:46:35 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=88607 Lors d’une assemblée générale tenue au cours des derniers jours, les membres du Syndicat des avocats et avocates de l’aide juridique du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN ont voté à 92 % en faveur d’une banque de dix jours de grève.

Le syndicat, qui s’est affilié à la CSN en février dernier, pourrait ainsi rejoindre le mouvement de grève qui frappe le réseau de l’aide juridique du Québec depuis plusieurs mois. En fonction des règles prévues au Code du travail, le syndicat ne pourra exercer son mandat de grève que le 25 mai prochain.

Malgré d’intenses travaux ces derniers jours à la table de négociation, les avocates et avocats de l’aide juridique n’ont pu obtenir du gouvernement les paramètres qui leur permettraient de conserver leur parité salariale avec les procureur-es de la Couronne. Sans convention collective depuis plus de trois ans, les avocats et avocates de régions de Montréal, de Laval, de la Montérégie, des Laurentides, de Lanaudière, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie sont en grève depuis jeudi dernier, interrompant les services d’aide juridique de ces régions.

« Nous faisons face à un gouvernement qui s’obstine à vouloir mettre fin à 35 ans de parité salariale avec les procureur-es de la Couronne », se désole Me Nicolas Gagnon, avocat au bureau de l’aide juridique de Chicoutimi « Nous n’hésiterons pas, dès que nous le pourrons, à exercer notre droit de grève afin de préserver ce principe de justice si simple : l’équité entre la poursuite et la défense, et ce, pour l’ensemble des citoyennes et des citoyens qui doivent affronter le système de justice », déclare-t-il.

De nombreux services juridiques perturbés

Depuis jeudi dernier, de nombreux programmes ministériels, chers au titulaire de la Justice, Simon Jolin-Barrette, sont mis à l’arrêt en raison de ce conflit de travail. C’est le cas du programme Rebâtir, ligne de conseil juridique pour les victimes de violence conjugale, ainsi que du traitement prioritaire des dossiers qui en résultent.

La grève a également entraîné des perturbations au Tribunal spécialisé en matière de violence sexuelle et de violence conjugale, au Programme d’accompagnement justice et santé mentale, au Programme de mesures de rechange pour les adultes en milieu autochtone et pour le suivi des recommandations de la Commission Laurent, qui prévoient notamment la représentation systématique de tous les enfants sous l’égide de la Direction de la protection de la jeunesse. À l’aube du 1er juillet, un grand nombre de citoyens et de citoyennes ne peuvent bénéficier des services de l’aide juridique pour contester avis d’éviction et autres hausses abusives.

Finalement, le conflit de travail a entraîné la suspension du service de garde provincial, qui assurait une assistance immédiate et gratuite pour toute personne en état d’arrestation au Québec. Les personnes détenues ne pouvaient donc pas obtenir les conseils d’avocats d’expérience afin de connaître l’étendue de leurs droits avant d’être confrontés par des policiers.

« Le gouvernement connaît très bien notre position : nous plaidons les mêmes dossiers, devant les mêmes juges, dans les mêmes tribunaux que la poursuite. Nous méritons le même traitement », de déclarer Me Gagnon.

Les syndicats de l’aide juridique affiliés à la CSN représentent 250 avocates et avocats de Montréal, de Laval, des Laurentides, de Lanaudière, de la Mauricie–Centre-du-Québec, du Saguenay–Lac-Sain-Jean, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Ils sont affiliés à la Fédération des professionnèles–CSN. Fondée en 1921, la CSN regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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En grève, les avocats et avocates de l’aide juridique manifestent pour la parité salariale https://www.csn.qc.ca/actualites/en-greve-les-avocats-et-avocates-de-laide-juridique-manifestent-pour-la-parite-salariale/ Tue, 11 Apr 2023 15:51:07 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=88565 Toujours sans entente avec Québec, les avocates et avocats de l’aide juridique ont manifesté, ce midi devant le palais de justice de Montréal, réclamant du gouvernement le maintien de leur parité salariale avec les procureur-es de la Couronne.

Enclenchée jeudi dernier, la grève des avocats et des avocates de l’aide juridique se poursuit cette semaine, interrompant l’ensemble des services dans les régions de Montréal et Laval, des Laurentides, de Lanaudière, de la Montérégie, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine.

Rappelant que tant la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, que le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, ont tous deux reconnus par le passé la nécessité de cette parité de rémunération entre la poursuite et la défense, la présidente du Syndicat des avocats et avocates de l’aide juridique de Montréal et Laval–CSN, Me Justine Lambert-Boulianne, a déploré l’attitude du gouvernement.

« Le système de justice craque de partout, on peine à recruter le personnel nécessaire pour défendre les droits des plus vulnérables, mais pendant ce temps, à Québec, il y a des gens pour qui il semble logique d’avoir deux classes d’avocats », a-t-elle lancé aux manifestantes et manifestants. « Au risque de nous répéter, nous rappellerons aux ministres LeBel et Jolin-Barrette, tous deux membres du Barreau, que nous plaidons les mêmes dossiers, dans les mêmes tribunaux et devant les mêmes juges que la Couronne. Et que nous ne demandons rien de neuf, sinon que le maintien d’une parité salariale qui prévaut depuis maintenant 35 ans. »

De nombreux programmes gouvernementaux sont mis à l’arrêt lors de ce conflit de travail. C’est le cas du programme Rebâtir, service de consultation juridique en ligne pour les victimes de violence sexuelle ou conjugale, ainsi que du traitement prioritaire des dossiers qui en résultent.

D’importantes perturbations frappent également le Tribunal spécialisé en matière de violence sexuelle et de violence conjugale, le Programme d’accompagnement justice et santé mentale, le Programme de mesures de rechange pour les adultes en milieu autochtone et le suivi des recommandations de la Commission Laurent, qui prévoient notamment la représentation systématique de tous les enfants sous l’égide de la Direction de la protection de la jeunesse. À l’aube du 1er juillet, un grand nombre de citoyens et de citoyennes ne peuvent bénéficier présentement des services de l’aide juridique pour contester avis d’éviction et autres hausses abusives.

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Le gouvernement Trudeau s’attaque aux mères : début des audiences au Tribunal de la sécurité sociale https://www.csn.qc.ca/actualites/le-gouvernement-trudeau-sattaque-aux-meres-debut-des-audiences-au-tribunal-de-la-securite-sociale/ Tue, 28 Mar 2023 15:03:45 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=88381 Le Mouvement Action-Chômage (MAC) de Montréal, le Conseil d’Intervention pour l’accès des femmes au travail (CIAFT), le Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec, avec l’appui de groupes syndicaux et communautaires, tiennent à souligner que c’est aujourd’hui que le Tribunal de la sécurité sociale du Canada entendra l’appel de la Commission de l’assurance-emploi du Canada, qui conteste la décision selon laquelle la Loi sur l’assurance-emploi enfreint la Charte canadienne des droits et libertés. Le mouvement syndical et communautaire suivra attentivement le déroulement de l’audience des six plaignantes qui se sont vues privées de leur assurance-emploi du fait qu’elles ont pris un congé parental.

À la suite d’un recours entrepris par le MAC de Montréal en 2018, le Tribunal de la sécurité sociale avait jugé que les dispositions de la Loi sur l’assurance-emploi limitant le droit des mères à recevoir des prestations d’assurance-emploi lorsqu’elles perdent leur emploi pendant ou à la suite d’un congé de maternité, constitue de la discrimination basée sur le sexe : « parce qu’elles sont des femmes qui ont eu une grossesse, elles ne peuvent pas obtenir les avantages des autres assuré-es ». De plus, « [s]i une femme perd son emploi pendant son congé de maternité et parental, elle n’a plus de protection. Elle doit donc se fier à ses économies ou au revenu de son conjoint. Cela maintient les femmes dans la pauvreté et dans un lien de dépendance. C’est considérer les revenus des femmes comme un salaire d’appoint qui ne mérite pas la même protection. »

S’il est maintenant clair que la Commission d’assurance-emploi entend défendre jusqu’au bout les dispositions sexistes de la Loi sur l’assurance-emploi, nos organisations demandent aujourd’hui au gouvernement d’intervenir et de régler la question par voie législative. La ministre Qualtrough a déclaré à plusieurs reprises vouloir corriger la discrimination envers les femmes dans le régime en assurance-emploi; elle se fait désormais beaucoup plus discrète.

Le gouvernement doit modifier la Loi sur l’assurance-emploi pour que toutes les travailleuses aient droit à une protection en cas de chômage, indépendamment de toute absence au marché du travail liée à la grossesse, à la maternité et aux responsabilités familiales. Tant qu’à légiférer, pourquoi ne pas procéder à la réforme en profondeur du régime d’assurance-emploi promise depuis trois ans?

Appuyé par l’APTS, la CSQ, la CSN, la FIQ, la FTQ, le SPGQ, le MAC Pabok Inc. Gaspésie-Îles-de-la-Madeline, le Comité chômage de l’Est, le MAC Lac-St-Jean, Action populaire Rimouski-Neigette, L.A.S.T.U.S.E. du Saguenay, le MAC Trois-Rivières et le MASSE.

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Quand Québec vise l’injustice… https://www.csn.qc.ca/actualites/quand-quebec-vise-linjustice/ Mon, 13 Mar 2023 15:09:29 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=88168 Depuis des mois, le système judiciaire fait régulièrement les manchettes en raison des graves problèmes de manque de personnel qui l’affectent : audiences reportées et procès retardés sont malheureusement devenus monnaie courante, érodant ainsi la confiance du public dans notre système judiciaire.

Bien malgré eux, les avocates et les avocats de l’aide juridique ont dû, encore une fois au cours du temps des Fêtes, exercer leur droit de grève afin de dénouer l’impasse qui perdure dans leurs négociations avec Québec. Des citoyennes et des citoyens ont ainsi été privés de leur droit à une juste représentation.

Voilà plus de trois ans que la convention collective des avocates et avocats de l’aide juridique est échue. Trois années au cours desquelles nous négocions, de bonne foi, avec Québec.

La Commission des services juridiques et nos employeurs ne s’en cachent pas : ils sont d’accord avec nous. Ils peinent à attirer les jeunes diplômé-es sortant des facultés de droit. Ils sont souvent confrontés aux départs d’avocates et d’avocats d’expérience ayant succombé aux meilleures conditions offertes par la Couronne ou ailleurs. Chaque semaine, ils rencontrent les incontournables difficultés à pourvoir les postes ainsi laissés vacants. Les avocates et les avocats sur le terrain multiplient les heures supplémentaires afin d’éviter que ne se produisent des ruptures de services dont nos clients seraient les premières victimes.

Si nos vis-à-vis à la table de négociation reconnaissent sans embâcle la nécessité de maintenir la parité salariale entre les avocats de l’aide juridique et leurs collègues de la Direction des poursuites criminelles et pénales, il en va autrement des représentants du Conseil du trésor qui refusent, depuis trois ans déjà, d’octroyer à nos employeurs les mandats permettant le maintien de cette parité.

La parité salariale entre l’aide juridique et le DPCP a été instaurée en 1986. Les avocates et avocats de l’aide juridique étaient parvenus à convaincre le gouvernement de ce principe élémentaire de justice : les avocats de l’aide juridique et ceux de la Couronne plaident les mêmes dossiers, dans les mêmes tribunaux, devant les mêmes juges. Étant toutes et tous rémunérés par Québec, ils devraient avoir droit aux mêmes conditions de travail.

C’est ainsi qu’à chaque renouvellement de convention collective, cette parité salariale a été reconduite, et ce, peu importe le gouvernement au pouvoir.

Or, voilà que le gouvernement de François Legault refuse obstinément de maintenir cette parité salariale. Les dirigeants du Conseil du trésor ne sont pas capables d’expliquer en quoi les choses auraient changé au point de justifier une rémunération dorénavant inférieure pour celles et ceux qui sont chargés de la défense des plus vulnérables.

Comment expliquer que dans le passé, les deux ministres responsables de notre dossier, Sonia LeBel et Simon Jolin-Barette, se soient clairement prononcés en faveur du maintien de la parité salariale entre le DPCP et les avocats de l’aide juridique ? C’est pourtant cette parité salariale que ces deux personnes refusent aujourd’hui de reconduire.

Le travail et l’engagement des avocats de l’aide juridique n’ont jamais été aussi nécessaires au maintien d’une justice accessible pour toutes et tous : pour les enfants mineurs, les femmes victimes de violence conjugale, les accidenté-es de la route et du travail, les gens aux prises avec des problèmes de santé mentale et les accusé-es en droit de bénéficier d’une représentation de la plus haute qualité. De nombreuses familles vulnérables devront y avoir recours dans les prochains mois : certaines feront l’objet de rénovictions, d’autres devront recourir à un régime de protection pour un proche en perte d’autonomie.

Un individu non représenté devant les tribunaux, peu importe le domaine de droit, coûte cher à l’État. Il engendre inévitablement plus de délais pour lui-même et pour tous les autres justiciables. L’apport des avocates et avocats de l’aide juridique a un impact direct et réel sur l’ensemble du système judiciaire.

Le système de justice est arrivé à un point de rupture. Il n’est plus possible pour le gouvernement et le ministre Jolin-Barrette d’ignorer les graves problèmes de sous-financement qui rendent aujourd’hui difficile le maintien d’une justice de qualité pour les Québécoises et les Québécois.

En imposant une rémunération inférieure aux avocates et aux avocats chargés de la représentation et de la défense de centaines de milliers de justiciables admissibles à nos services, Québec paverait la voie à un exode important qui menacerait le maintien des opérations de notre organisme – en plus de permettre une concurrence déloyale entre la poursuite et la défense au sein même du giron public.

Justine Lambert-Boulianne, présidente du Syndicat des avocats et avocates de l’aide juridique de Montréal et Laval–CSN

Elisabeth Maillet, présidente du Syndicat des avocats du Centre communautaire juridique Rive-Sud

Sandrine Malo, présidente du Syndicat des avocats et avocates de l’aide juridique des Laurentides et de Lanaudière–CSN

Hugo Caissy, président du Syndicat des avocats et avocates de l’aide juridique du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie–CSN

Marie-Ève Bouchard, présidente du Syndicat des avocats et avocates de l’aide juridique du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN

Corinne Tremblay, présidente du Syndicat des avocats et avocates de l’aide juridique de Mauricie–Bois-Francs–CSN

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Équité salariale : le personnel du CHUM attend son dû depuis 12 ans https://www.csn.qc.ca/actualites/equite-salariale-le-personnel-du-chum-attend-son-du-depuis-12-ans/ Wed, 22 Feb 2023 19:54:05 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=87751 Une centaine de militantes et de militants de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ont déployé une gigantesque bannière sur le Centre Hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) pour réclamer un règlement des plaintes de maintien de l’équité salariale pour le personnel de bureau et de l’administration. Entre autres, les agentes administratives, les adjointes à la direction et à l’enseignement universitaire, les acheteuses et les secrétaires médicales et juridiques, postes majoritairement occupés par des femmes, attendent depuis près de 12 ans que le gouvernement mette fin à la discrimination au niveau de leur salaire en réglant les plaintes de maintien de l’équité salariale de 2010.

Pour Anick Mailhot, présidente du syndicat des employé-es du CHUM–CSN, la situation doit se régler de toute urgence : « Nous continuerons de nous mobiliser tant que le dossier ne sera pas réglé parce qu’au CHUM la situation est critique. Le manque de personnel est criant, sans parler de celles et ceux qui pensent quitter. Le règlement des plaintes de maintien de l’équité salariale serait une forme de reconnaissance qui améliorerait les conditions salariales des travailleuses et travailleurs et qui permettrait ainsi de retenir le personnel dont on a tant besoin. »

« Ces emplois, traditionnellement occupés par des femmes, sont depuis trop longtemps dévalorisés par rapport aux emplois traditionnellement occupés par des hommes.  Il est plus que temps de mettre fin à cette iniquité! Le gouvernement doit régler les plaintes de maintien de l’équité salariale le plus rapidement possible. Ce n’est pas normal que ces travailleuses doivent attendre depuis si longtemps pour que le gouvernement les reconnaisse » de poursuivre Arianne Carmel-Pelosse, 2e vice-présidente du conseil central Montréal Métropolitain–CSN.

« Il est temps que la Loi sur l’équité salariale soit respectée. Nous souhaitons un engagement ferme de la part du gouvernement afin que le Conseil du trésor donne le mandat de régler ces plaintes qui touchent près de 30 000 personnes partout au Québec. Il est plus que temps que le gouvernement reconnaisse les changements dans leur travail et la juste valeur de leur emploi. On n’est plus à l’aire de la dactylo! » de renchérir Josée Marcotte, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

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Équité salariale : le personnel de bureau et de l’administration réclame son dû! https://www.csn.qc.ca/actualites/equite-salariale-le-personnel-de-bureau-et-de-ladministration-reclame-son-du/ Fri, 27 Jan 2023 16:39:51 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=86997 Des centaines de militantes et de militants de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ont déployé une gigantesque bannière devant le centre ambulatoire du CISSS de Laval pour réclamer un règlement des plaintes de maintien de l’équité salariale pour le personnel du bureau et de l’administration. Entre autres, les agentes administratives, les adjointes à la direction et à l’enseignement universitaire, les acheteuses et les secrétaires médicales et juridiques, postes majoritairement occupés par des femmes, attendent depuis près de 12 ans que le gouvernement mette fin à la discrimination au niveau de leur salaire en réglant les plaintes de maintien de l’équité salariale de 2010.

« Nous souhaitons un engagement ferme de la part du gouvernement afin que le Conseil du trésor donne le mandat de régler ces plaintes qui touchent près de 30 000 personnes partout au Québec. Ça fait près de 12 ans que ces travailleuses attendent qu’on reconnaisse les transformations dans leur travail et la juste valeur de leur emploi. Il est temps que la Loi sur l’équité salariale soit respectée », lance Josée Marcotte, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Pour Nathalie Bourque, présidente du syndicat des travailleuses et des travailleurs du CISSS de Laval, la situation doit se régler de toute urgence : « Nous continuerons de nous mobiliser tant que le dossier ne sera pas réglé parce qu’à Laval la situation est critique. Le manque de personnel est criant, sans parler de celles et ceux qui pensent quitter. Le règlement des plaintes de l’équité salariale serait une forme de reconnaissance qui améliorerait les conditions salariales des travailleuses et travailleurs et qui permettrait ainsi de retenir le personnel dont on a tant besoin. »

« Ces emplois, traditionnellement occupés par des femmes, sont depuis trop longtemps dévalorisés par rapport aux emplois traditionnellement occupés par des hommes.  Il est plus que temps de mettre fin à cette iniquité! Le gouvernement doit régler les plaintes de maintien de l’équité salariale le plus rapidement possible.  Ce n’est pas normal que ces travailleurs, majoritairement des femmes, doivent attendre depuis si longtemps pour que le gouvernement les reconnaisse » de renchérir Chantal Ide, 1re vice-présidente du Conseil central Montréal-métropolitain–CSN.

À propos

Le syndicat des travailleuses et travailleurs du CISSS de Laval-CSN compte plus de 6 000 membres et est appuyé dans cette revendication par le Conseil central du Montréal-métropolitain–CSN qui regroupe plus de plus de 100 000 travailleuses et travailleurs ainsi que par la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) comptant plus de 145 000 membres, dont près de 120 000 dans le secteur public.

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Situation des journalistes pigistes au Québec : un constat navrant https://www.csn.qc.ca/actualites/situation-des-journalistes-pigistes-au-quebec-un-constat-navrant/ Thu, 08 Dec 2022 19:18:48 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=85952 Dix ans après la tenue d’un sondage similaire et à la suite d’une lettre qui a été rendue publique récemment par les journalistes pigistes du Devoir, la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN) et l’Association des journalistes indépendants du Québec (AJIQ) font le portrait de la situation des journalistes pigistes au Québec. Le constat du sondage mené par la firme MCE Conseils est consternant : les revenus de ces journalistes n’ont pas augmenté depuis 10 ans, ces personnes gagnant en moyenne 31 336 $ par année. Compte tenu du nombre d’heures consacrées à leur travail, 29 % des pigistes interrogés travaillent au salaire minimum ou moins, alors qu’environ 79 % d’entre eux possèdent un baccalauréat ou un diplôme de maîtrise.

Ils travaillent au Devoir, à La Presse, à Radio-Canada, au journal Les Affaires, au Soleil, au Globe and Mail, au Journal de Montréal, mais aussi au Washington Post, au Wall Street Journal ou au journal Le Monde et à Libération, etc. La grande majorité rédige des textes de nature journalistique, d’autres sont photographes, recherchistes ou font de la rédaction de textes de nature publicitaire. Voici quelques données chiffrées : parmi les journalistes pigistes du Québec :

• 58 % ont entre 30 et 49 ans.
• 63 % proviennent de la région de Montréal.
• 66 % sont insatisfaits des tarifs perçus.
• Le tarif moyen qu’ils touchent s’élève à 109 $ pour 250 mots.
• 59 % disent devoir exercer d’autres activités professionnelles.
• 70 % connaissent des retards de paiement de la part des clients.
• 50 % des pigistes n’ont aucune sécurité financière.
• Les dépenses engendrées par leurs articles ou leurs reportages sont souvent à leurs frais.

« Ça n’a pas d’allure que les médias ne revoient pas leur grille de tarifs. C’est honteux. […] si on réplique, on nous dit que d’autres peuvent le faire à notre place », dit l’un d’eux. « Je suis très mal payée et mes tarifs n’ont pas du tout augmenté avec l’inflation – je gagne donc moins maintenant qu’il y a quelques années », révèle une autre.

« La situation des pigistes doit s’améliorer maintenant », déclare Gabrielle Brassard-Lecours, présidente de l’AJIQ. « En acceptant de dialoguer avec nous, les directions contribueraient à créer un précédent qui servirait de levier pour inciter les autres médias à emboîter le pas afin d’offrir de meilleures conditions aux journalistes indépendants », ajoute-t-elle.

Annick Charrette, présidente de la FNCC–CSN, lance tout de go : « Travailler au même salaire qu’il y a 10, 20 ou même 30 ans ? N’avoir aucun filet social et n’avoir aucun pouvoir de négociation ? Renoncer à ses droits pour pouvoir travailler et être rappelé ? Triste réalité de travailleuses et des travailleurs illégaux ? … Non, c’est celle des journalistes pigistes, en 2022! Ces travailleuses et travailleurs sont dans une zone grise législative. Ils n’ont aucun droit, aucun filet social, n’accèdent à aucune des dispositions du Code du travail. C’est inacceptable aujourd’hui. Les employeurs ont toujours le gros bout du bâton, et ils en profitent… Il faut que ça change. Et, avec l’AJIQ, nous allons faire les démarches nécessaires pour faire reconnaître leurs droits. »

À propos
Fondée à Montréal en 1988, l’Association des journalistes indépendants du Québec (AJIQ) défend l’indépendance des journalistes devant les pressions économiques et politiques qui s’exercent sur le métier. La FNCC–CSN regroupe des syndicats autonomes de salarié-es ainsi que des travailleuses et des travailleurs contractuels de l’industrie des communications et de la culture. Ce regroupement permet aux quelque 6 000 membres regroupés dans 88 syndicats de se donner des outils pour assurer leur représentation et pour négocier des ententes collectives de travail en tout respect de leurs droits et de leur indépendance journalistique.

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Alliance CSQ–CSN pour faire débloquer les négociations des infirmières et des infirmières auxiliaires d’Héma-Québec https://www.csn.qc.ca/actualites/alliance-csq-csn-pour-faire-debloquer-les-negociations/ Thu, 08 Dec 2022 16:25:44 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=85941 Sans contrat de travail depuis près de quatre ans, les infirmières et les infirmières auxiliaires d’Héma-Québec, affiliées à la CSQ et à la CSN, joignent leurs forces afin d’assurer le maintien des échelles salariales en vigueur ailleurs dans le secteur public. Les deux syndicats tiendront notamment des mobilisations communes. De premières manifestations simultanées sont prévues dès le 18 décembre, à Montréal et à Québec.

Pertes importantes
Héma-Québec maintient la ligne dure en négociation. L’organisme gouvernemental veut imposer aux professionnel-les en soins des échelles salariales différentes de celles en vigueur dans le réseau public. Cela entraînerait des conséquences importantes, notamment une perte de salaire pouvant aller jusqu’à plus de 72 000 $ sur toute la durée de la carrière pour une infirmière auxiliaire et à plus de 11 000 $ pour une infirmière.

Autre illustration des incohérences engendrées par le projet patronal : selon la proposition d’Héma-Québec, une infirmière qui choisirait de commencer sa carrière à Héma-Québec se retrouverait éventuellement avec un salaire inférieur par rapport à une collègue qui aurait commencé la sienne dans le réseau public avant d’aller travailler pour Héma-Québec après quelques années !

Pour les syndicats d’Héma-Québec, les propositions patronales nuiraient grandement aux efforts de l’organisme pour attirer et pour retenir la main-d’œuvre.

« Nous demandons simplement que notre travail soit reconnu à sa pleine valeur, explique la présidente du Syndicat du personnel infirmier d’Héma-Québec–CSQ, Nancy Landry. On voit déjà les effets du manque de main-d’œuvre sur nos charges de travail et sur l’augmentation des heures supplémentaires obligatoires. Évidemment, le fait que nous gagnons actuellement le taux de salaire qu’une infirmière du réseau public recevait en 2018 n’aide pas. Et constater que notre employeur se bat actuellement contre nous pour ne pas nous verser plus tard les taux de salaire en vigueur dans le réseau public, c’est reçu comme un gros manque de respect. »

« En s’alliant, nos deux syndicats envoient un message clair, tant à Héma-Québec qu’au Conseil du trésor : la parité avec les professionnel-les en soins du réseau public, on y tient, poursuit la présidente du Syndicat des infirmières et infirmières auxiliaires d’Héma-Québec–CSN, Vanessa Poirier. Même après près de quatre ans de négociation, nous ne sommes pas près de baisser les bras. Notre PDG, Nathalie Fagnan, ne manque pas une occasion de souligner à quel point elle a de l’estime pour son personnel. Il serait temps qu’elle le démontre concrètement en allant chercher les mandats nécessaires auprès du Conseil du trésor. »

Les conventions collectives des deux syndicats représentant notamment les infirmières et les infirmières auxiliaires d’Héma-Québec sont échues depuis le 31 mars 2019. Le Syndicat des infirmières et infirmières auxiliaires d’Héma-Québec–CSN représente celles qui travaillent dans la région de Québec, alors que le Syndicat du personnel infirmier d’Héma-Québec–CSQ, celles travaillant dans le Grand Montréal.

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Pour un programme inclusif de régularisation des personnes « sans statut » https://www.csn.qc.ca/actualites/pour-un-programme-inclusif-de-regularisation-des-personnes-sans-statut/ Wed, 09 Nov 2022 18:16:49 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=85643 Le gouvernement fédéral entend créer un programme de régularisation pour les personnes immigrantes sans statut au Canada et consulte actuellement les provinces à cet égard. Cette semaine, la CSN a écrit à la nouvelle ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration pour demander au gouvernement québécois de s’inscrire dans cette démarche afin que ce programme soit inclusif, simple et complet et qu’il réponde aux engagements humanitaires et aux besoins du Québec.

Non seulement cela permettrait de respecter nos obligations internationales en matière de droits de la personne, mais également d’assurer que la société québécoise fasse dignement face aux pénuries de main-d’œuvre, sans avoir à recourir à tous ces gens qui sont privés de protection et de droits.

Les 330 000 membres de la CSN sont témoins dans toutes les régions de cas de travailleuses et de travailleurs qui, faute d’un statut de résidence permanente en règle, sont :

  • séparés de leur famille pendant des années ;
  • privés d’un logement décent et d’accès aux services publics ;
  • souvent payés au noir, sous le salaire minimum et sans avantages sociaux ;
  • infectés ou blessés au travail, mais non compensés ;
  • surchargés d’heures de travail bien au-delà des limites autorisées par la loi ;
  • sans stabilité d’emploi ni preuve de leurs expériences antérieures pour retrouver du travail ou réclamer de l’assurance-emploi.

Cette triste description traduit une situation qui n’est certes pas nouvelle, mais ces injustices se multiplient désormais de façon inadmissible. Il faut agir.

Parce qu’ils manquent de main-d’œuvre, nos services de santé et d’éducation peinent à remplir leur mission, les commerces vivotent et ferment plusieurs jours par semaine dans de nombreuses villes. En tablant sur des personnes immigrantes déjà présentes au Québec, intégrées au marché du travail et maîtrisant les pratiques et la langue de travail, ou en voie de le faire, nous pourrions nous rendre service, toutes et tous, citoyennes et citoyens, travailleuses et travailleurs, entreprises et institutions, et ce, sans miner les droits du travail et l’équilibre du marché de l’emploi.

De plus, en accordant la résidence permanente à toutes les personnes sans statut, incluant les plus démunies et les moins qualifiées, nous pourrons assurer la protection de leurs droits égaux au regard des chartes québécoise et canadienne, ainsi que de la Charte onusienne des droits de l’homme, sans détériorer l’évolution des salaires et des conditions de travail de toute la population.

Il faut favoriser l’immigration permanente plutôt que la précarisation de l’immigration à laquelle nous assistons depuis plusieurs années. C’est une question d’égalité et de justice sociale, mais aussi un enjeu de préservation des acquis sociaux pour lesquels plusieurs générations de travailleuses et de travailleurs se sont battues.

 

Caroline Senneville
Présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN)

Lettre ouverte publiée notamment dans Le Quotidien .

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Sans entente avec Québec, les avocates et avocats de l’aide juridique déclenchent la grève https://www.csn.qc.ca/actualites/sans-entente-avec-quebec-les-avocates-et-avocats-de-laide-juridique-declenchent-la-greve/ Thu, 08 Sep 2022 15:00:59 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=84657 Toujours sans nouvelles du Conseil du trésor, les syndicats des avocates et avocats affiliés à la CSN tiennent aujourd’hui une nouvelle journée de grève. Alors que la rentrée judiciaire de l’automne était soulignée au palais de justice de Montréal en présence du ministre de la Justice sortant, Simon Jolin-Barrette, le discours de ce dernier fut interrompu, silencieusement, par les grévistes qui ont brandi des pancartes réclamant la parité salariale avec les procureur-es de la Couronne.

La présidente du Syndicat des avocats et avocates de l’aide juridique de Montréal et Laval–CSN, Justine Lambert-Boulianne, a d’ailleurs rappelé que tant la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, que son collègue de la Justice, le ministre Jolin-Barrette, se sont prononcés par le passé sur la nécessité de maintenir cette parité salariale.

« La rentrée judiciaire coïncide avec l’accélération du rythme de dossiers pour les avocats permanents de l’aide juridique et les nouveaux défis qui s’ajoutent chaque année », a-t-elle affirmé en marge d’une manifestation qui s’est tenue devant le palais de justice ce midi. « C’est notamment le cas en matière de droits de la jeunesse dans la foulée des recommandations de la Commission Laurent ainsi qu’au sein de différents programmes d’appui aux victimes de violence conjugale ou sexuelle, ou face aux problèmes causés par la pénurie criante de logements. Autant de chantiers développés actuellement par le ministre qui nécessitent l’appui des avocates et des avocats de l’aide juridique. Or, ce même gouvernement refuse la parité salariale avec la Couronne alors qu’elle a été réaffirmée lors de la dernière négo, il y a à peine trois ans. »

Présente à la manifestation, la présidente de la CSN, Caroline Senneville, a tenu à exprimer sa profonde solidarité envers les grévistes de l’aide juridique. « Ce conflit de travail repose sur une question de justice : la poursuite et la défense doivent pouvoir agir sur un pied d’égalité. Un principe qui a été reconnu négociation après négociation par Québec qui, allez savoir pourquoi, s’entête cette fois-ci dans une voie qui ferait en sorte que les avocats de l’aide juridique auraient une rémunération inférieure à celle des procureur-es de la Couronne. Dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre qui frappe de plein fouet notre appareil judiciaire, il s’agit d’une orientation complètement malavisée », a-t-elle déclaré.

Les régions de Montréal, de Laval, des Laurentides, de Lanaudière, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie sont touchées par ce débrayage. Plusieurs avocates et avocats de ces régions ont convergé vers Montréal, en plus de tenir des lignes de piquetage un peu partout en région. Alors que leur convention collective est échue depuis plus de deux ans, ils désirent ainsi augmenter la pression sur le Conseil du trésor qui refuse de consentir des mandats de négociation pour maintenir la parité salariale avec les procureur-es de la Couronne employés par Québec. Pourtant, le ministre a récemment offert aux avocats de la pratique privée la mise en place des recommandations qui les concernent pour les honoraires reliés aux mandats externes. Les avocats de l’aide juridique s’indignent du refus du ministre d’honorer l’engagement de 2019 qu’il a pris envers eux.

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Les sages-femmes réclament l’équité avant les vacances de la construction https://www.csn.qc.ca/actualites/les-sages-femmes-reclament-lequite-avant-les-vacances-de-la-construction/ Wed, 13 Jul 2022 14:52:57 +0000 http://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=84377 Les négociations entre Québec et le Regroupement Les Sages-Femmes du Québec entrent aujourd’hui, mercredi, dans une phase critique.
Mardi, une trentaine de sages-femmes et de sympathisantes ont manifesté à Québec devant les locaux du ministère du Travail où se déroulaient les négociations avec le Conseil du trésor pour le renouvellement de l’entente-cadre avec le ministère de la Santé et des Services sociaux.

Les négociations achoppent notamment sur la rémunération des longues heures de garde des sages-femmes, à qui Québec refuse l’équité avec les autres travailleuses et travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux.

« C’est du sexisme ! »
« Les sages-femmes sont des femmes dévouées qui offrent des services à d’autres femmes, a rappelé Mélanie Pelletier, vice-présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN). Or les sages-femmes sont toujours les dernières à obtenir un règlement. »

« Le gouvernement essaye de leur offrir moins que les autres en disant qu’il en a toujours été ainsi, a-t-elle insisté. C’est vraiment du sexisme. Il est temps que le gouvernement reconnaisse la valeur du travail des sages-femmes. »

« La FP–CSN est derrière vous »
« Dans tous les milieux de travail à prédominance masculine, le gouvernement paye une heure pour chaque période de garde de huit heures, a souligné Sébastien Collard, responsable du secteur de la santé et des services sociaux à la Fédération de professionnèles (FP–CSN). Aux sages-femmes, le gouvernement n’offre que la moitié de ce salaire-là. »

« Les sages-femmes font quelque chose d’importance pour les autres femmes, a-t-il insisté. Elles les accompagnent pour qu’elles puissent vivre l’expérience de la maternité. La FP–CSN est là et appuie les sages-femmes. On va faire ce qu’il faut pour qu’elles obtiennent un règlement avant les vacances de la construction. »

Pour assurer une relève
Venue comme d’autres sympathisantes appuyer les revendications des sages-femmes, Roxanne Lorrain, coordonnatrice de la Coalition pour la pratique sage-femme, a rappelé que ces professionnelles « répondent à des besoins spécifiques et essentiels des femmes enceintes et des familles depuis plus de 40 ans ». Or la situation dans certaines régions est désormais « critique ».

« Pour assurer la pérennité des services, le gouvernement doit offrir les moyens d’assurer une relève dans ce modèle de pratique. Les sages-femmes méritent une reconnaissance financière pour leur disponibilité. »

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Les employé-es de la CDPDJ lancent une grève de deux jours https://www.csn.qc.ca/actualites/les-employe-es-de-la-cdpdj-lancent-une-greve-de-deux-jours/ Thu, 16 Jun 2022 12:52:43 +0000 http://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=84135 Les employé-es de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) débutent une première grève de deux jours pour forcer le Conseil du trésor à leur donner la parité avec les augmentations salariales obtenues par les groupes comparables de travailleuses et de travailleurs du secteur public.

Le Conseil du trésor doit entendre raison
Après des mois de négociation et de mobilisation des employé-es, la négociation avec la CDPDJ et le Conseil du trésor fait du surplace sur la question salariale. Les travailleuses et les travailleurs de la CDPDJ portent une demande légitime d’obtenir la parité avec les augmentations salariales du secteur public, alors que les conseillères et les conseillers juridiques demandent la parité avec les avocats et les notaires de la fonction publique. Ces demandes respectives ont été soumises à la CDPDJ depuis plusieurs semaines. Questionnée quant à ces délais importants, la CDPDJ indique être en attente de recevoir ses mandats du Conseil du trésor.

Reconnaître l’importance de l’engagement, des compétences et de la mission de la Commission
Les employé-es à la CDPDJ accomplissant un travail équivalent à celui effectué dans le secteur public, la parité salariale est un incontournable pour parvenir à attirer et retenir de la main-d’œuvre qualifiée. Créer une disparité de traitement envers ces travailleuses et ces travailleurs qui portent la mission de défendre les droits des personnes les plus vulnérables de notre société enverrait un dangereux message quant à l’importance de ces droits.

« La CDPDJ et le Conseil du trésor doivent maintenant comprendre le message : les employé-es de la CDPDJ se mobilisent pour obtenir la parité avec le secteur public. Notre travail se complexifie de plus en plus et nous mettons chaque jour tous les efforts pour défendre les droits et libertés de la population. Ça nous prend la parité salariale! », lance Kathrin Peter, présidente du Syndicat des employé-es de la CDPDJ.

« Le Conseil du trésor doit arrêter de tergiverser et reconnaître la parité salariale. Il n’y a aucune raison de laisser perdurer ce conflit de travail. La parité salariale est la moindre des choses pour ces employé-es qui font un travail essentiel de défense des droits des personnes les plus vulnérables de notre société. Les élections approchent à grands pas et le gouvernement doit maintenant s’impliquer dans le dossier pour régler une des dernières négociations en cours dans le secteur public et parapublic », de conclure Danny Roy, président de la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

Le terme épicène professionnèles vise à représenter tous les membres de la Fédération, indépendamment de leur genre.

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    Aide juridique : sept jours de grève supplémentaires pour les régions de Montréal et Laval https://www.csn.qc.ca/actualites/aide-juridique-sept-jours-de-greve-supplementaires-pour-les-regions-de-montreal-et-laval/ Wed, 15 Jun 2022 15:29:36 +0000 http://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=84119 Réunis en assemblée générale hier soir, les avocates et avocats de l’aide juridique de Montréal et de Laval ont adopté à l’unanimité un nouveau mandat de sept jours de grève. Ils imitent ainsi leurs collègues du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, qui avaient également voté à 100 % pour un tel mandat vendredi dernier.

    Pour ces syndicats, le blitz de négociation entrepris la semaine dernière n’a pas donné les résultats escomptés. « Le Conseil du trésor persiste dans une voie de négociation qui ferait en sorte que les avocates et les avocats de l’aide juridique auraient une rémunération inférieure à celle des procureurs de la Couronne », déplore Justine Lambert-Boulianne, présidente du Syndicat des avocates et avocats de l’aide juridique de Montréal et de Laval. « Nos membres ont été clairs en assemblée : il n’est pas question pour nous d’abandonner ce principe de justice qui nous est cher, à savoir que la poursuite et la défense doivent pouvoir agir sur un pied d’égalité. »

    Les avocates et les avocats des Laurentides et de Lanaudière, également syndiqués à la CSN, se prononceront quant à eux ce soir en assemblée.

    Toujours sans entente avec le Conseil du trésor, les syndicats CSN représentant les avocats et les avocates de l’aide juridique réclament la parité salariale avec les procureurs de la Couronne de l’aide juridique. Ceux-ci ont obtenu des augmentations de 10 % sur quatre ans, alors que le gouvernement n’offre que 6 % sur trois ans aux avocats de l’aide juridique.

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    Projet de loi 35 : une occasion unique pour les artistes, plaident leurs associations en commission parlementaire aujourd’hui https://www.csn.qc.ca/actualites/projet-de-loi-35-une-occasion-unique-pour-les-artistes-plaident-leurs-associations-en-commission-parlementaire-aujourdhui/ Tue, 24 May 2022 18:02:56 +0000 http://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=83885 D’entrée de jeu, les associations plaideront en faveur de la nécessité, pour les parlementaires, de saisir cette occasion unique afin d’améliorer les droits du travail des artistes et de corriger les failles que contiennent les deux lois visées par le projet de loi à l’étude. En ce sens, elles demanderont aux membres de la Commission de l’économie et du travail d’adopter, malgré le calendrier parlementaire extrêmement serré, le projet de loi soumis par la ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy.

    Les associations d’artistes sont grandement satisfaites de constater que les artistes œuvrant dans les secteurs de la littérature, des arts visuels et des métiers d’arts seront dorénavant considérés comme des artistes à part entière et bénéficieront des protections apportées par la loi, notamment le droit à la négociation collective auquel ils n’ont pas accès actuellement.

    Elles se réjouissent également que le projet de loi introduise des dispositions en matière de harcèlement psychologique et sexuel et qu’il confère de nouveaux pouvoirs au Tribunal administratif du travail, notamment pour encadrer la négociation d’ententes collectives, le recours à la médiation en cas d’impasse et l’arbitrage de griefs visant l’application conforme des ententes négociées, tel qu’elles le souhaitaient.

    Ces associations exprimeront néanmoins aux membres de la commission certaines préoccupations qu’elles ont manifestées au cours des dernières semaines. Tout d’abord, devant l’absence de contraintes obligeant les producteurs à négocier des ententes collectives, elles désirent obtenir des précisions quant au pouvoir octroyé au gouvernement d’imposer, par règlement, des conditions minimales de travail pour un secteur artistique donné. Elles signalent également que l’article 24.2 portant sur le devoir de représentation dévolu aux associations d’artistes, tel qu’il est rédigé dans le projet de loi, ne peut trouver d’application cohérente dans le cadre de la Loi sur le statut de l’artiste dans laquelle elles sont appelées à évoluer. Enfin, elles demandent au gouvernement de poursuivre la réflexion quant à la nécessité de soumettre les producteurs à une obligation de respecter des conditions minimales négociées afin d’avoir droit à toute forme de subvention de la part de l’État et de ses sociétés publiques.

    Représentant plus de 26 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs confondus à travers le Québec, les neuf associations œuvrant dans le milieu des arts et de la culture sont les suivantes :

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    Réforme de la Loi sur le statut de l’artiste : François Legault doit respecter sa promesse, estiment les Québécoises et les Québécois https://www.csn.qc.ca/actualites/reforme-de-la-loi-sur-le-statut-de-lartiste-francois-legault-doit-respecter-sa-promesse-estiment-les-quebecoises-et-les-quebecois/ Wed, 13 Apr 2022 10:00:20 +0000 http://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=82400 Dans une proportion de 75 %, la population du Québec considère que le premier ministre François Legault doit respecter son engagement à réformer la Loi sur le statut de l’artiste au cours de son premier mandat, indique un sondage Léger mené au cours des dernières semaines à la demande de neuf associations du secteur des arts et de la culture.

    Alors que les résultats de ce sondage témoignent d’un fort appui de la population envers leurs revendications, ces associations – l’APASQ, l’AQAD, l’ARRQ, la GMMQ, la FNCC–CSN, la SARTEC, TRACE, l’UDA et l’UNEQ – demandent au premier ministre et à la ministre de la Culture et des Communications de déposer, avant la fin du mois d’avril, le projet de loi préparé en ce sens afin que les parlementaires puissent avoir le temps de compléter les travaux et procéder à l’adoption de la réforme avant l’ajournement de la session parlementaire et la tenue d’élections générales à l’automne.

    Les artistes : des travailleuses et des travailleurs comme tout le monde
    Pour ces organisations représentant plus de 26 000 artistes, toutes disciplines confondues, les résultats de ce sondage, mené par la firme Léger du 11 au 14 mars dernier auprès de 1009 répondants, démontrent la légitimité de leurs revendications :

    • 83 % des répondants considèrent que les artistes devraient bénéficier des mêmes droits et des mêmes protections que les autres travailleurs québécois;
    • 84 % de la population considère que les artistes devraient avoir droit à des conditions minimales de travail négociées, applicables à tous leurs contrats;
    • 87 % des répondants estiment que les artistes devraient être couverts par la Loi sur la santé et sécurité du travail et être protégés lors d’accidents de travail ou de maladies professionnelles;
    • Enfin, 83 % estiment que les artistes, comme les autres travailleurs, devraient bénéficier des dispositions en matière de harcèlement prévues par les normes du travail.

    Bien qu’une majorité de producteurs établis acceptent de négocier des ententes avec les associations d’artistes reconnues, de nombreuses brèches de la loi actuelle permettent à certains de n’appliquer aucune forme de condition minimale de travail – tout en recevant, de surcroit, des subventions de la part du gouvernement et de ses sociétés publiques. Cette situation doit être corrigée, estime la population du Québec :

    • 84 % des Québécoises et des Québécois affirment que le gouvernement et les sociétés publiques devraient s’assurer que les entreprises culturelles qui reçoivent des subventions respectent des conditions minimales de travail;
    • Dans une même proportion, ils jugent que les producteurs qui ne respectent pas les conditions minimales de travail des artistes ne devraient plus avoir accès au financement public;
    • Seulement 19 % de la population juge acceptable que le revenu médian des artistes soit inférieur à 25 000 $ par année.

    Les organisations à l’origine de ce sondage, dont les résultats complets sont disponibles à l’adresse www.commetoutlemonde.org/fichiers/SondageLeger_LSA.pdf, rappellent que c’est en constatant la précarité et la pauvreté qui prévalaient au sein de la communauté artistique que le Québec lui avait octroyé, en 1987, le droit de négocier des ententes collectives avec les associations de producteurs afin de baliser l’industrie et d’établir des conditions minimales de travail, les artistes n’étant protégés ni par les dispositions des Normes du travail ni par celles du Code du travail du Québec. Après 35 ans d’application, les nombreuses brèches doivent être corrigées, soutiennent-elles, afin que des conditions minimales de travail s’appliquent à tous et à toutes.

    Elles s’entendent également sur la nécessité de mettre un terme aux disparités entre différentes catégories d’artistes soumises à des environnements légaux distincts. Elles demandent ainsi au gouvernement d’octroyer aux écrivaines et aux écrivains, ainsi qu’aux autrices et auteurs dramatiques, le droit, pourtant conféré aux artistes de la scène, du disque et du cinéma, de négocier des ententes collectives dont ils sont aujourd’hui privés.

    Dans le même esprit, les neuf associations demandent au gouvernement d’intégrer au sein de la loi certaines disciplines artistiques qui demeurent exclues de son application : les scénographes, éclairagistes, costumières et costumiers et autres concepteurs et conceptrices des arts de la scène devraient bénéficier du même statut que les autres artistes. Elles rappellent que les dernières modifications apportées à la loi en 2009 n’ont pas intégré ceux-ci, contrairement à leurs collègues œuvrant en cinéma, en publicité et en vidéoclip.

    L’ensemble de ces revendications peut être consulté à l’adresse suivante : www.commetoutlemonde.org

    Représentant plus de 26 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs confondus à travers le Québec, les neuf associations œuvrant dans le milieu des arts et de la culture sont les suivantes :

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    Les agents correctionnels marquent la reprise des négociations avec un coup d’éclat https://www.csn.qc.ca/actualites/les-agents-correctionnels-marquent-la-reprise-des-negociations-avec-un-coup-declat/ Fri, 25 Feb 2022 15:58:14 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=81705 Les agents des services correctionnels du Québec ont déployé une immense bannière sur l’édifice abritant les bureaux du Conseil du trésor à Montréal vendredi matin, afin d’accentuer la pression sur le gouvernement au moment où reprenaient les négociations entre les parties syndicale et patronale.

    « Nous espérons que le Trésor nous démontrera finalement qu’il comprend toute l’étendue des problèmes d’attraction et de rétention de main-d’œuvre qui minent les services correctionnels », affirme Mathieu Lavoie, président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN). « Les agentes et agents des services correctionnels sont des travailleurs essentiels qui exercent un métier difficile et dangereux. Ils méritent plus de reconnaissance de la part du gouvernement. »

    Le Conseil du trésor a invité les porte-paroles syndicaux à revenir à la table de négociation cette semaine, après que ceux-ci aient mis fin aux négociations en décembre parce qu’ils jugeaient les offres salariales du gouvernement largement insuffisantes.

    « Parce qu’ils travaillent dans l’ombre, les agents correctionnels figurent parmi les oubliés de la pandémie de COVID-19, explique Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). L’exercice de leur travail, déjà excessivement stressant et dangereux, l’est devenu encore plus avec le coronavirus qui continue de faire des ravages dans les établissements de détention. »

    D’ailleurs, selon un sondage commandé à la firme Léger par le SAPSCQ–CSN, moins du quart des Québécoises et des Québécois affirment qu’ils accepteraient de travailler comme agente ou agent de services correctionnels, ce qui explique en partie les difficultés de recrutement.

    « Le coup d’éclat d’aujourd’hui démontre que les agents en ont vraiment ras le bol, tonne Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal Métropolitain (CCMM–CSN). Leur convention collective est échue depuis bientôt deux ans ; il est temps que le gouvernement prenne ses responsabilités et leur témoigne la reconnaissance qu’ils méritent. »

    En novembre dernier, les membres du syndicat ont d’ailleurs voté à 97 % en faveur d’un mandat de moyens de pression lourds afin de faire monter la pression au moment jugé opportun.

    À propos

    Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la FEESP–CSN et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels, répartis dans 18 établissements de détention partout au Québec.

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    L’État a la responsabilité d’offrir une rémunération plus compétitive https://www.csn.qc.ca/actualites/letat-a-la-responsabilite-doffrir-une-remuneration-plus-competitive/ Tue, 30 Nov 2021 15:07:05 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=81098 Pour la CSN, la CSQ et la FTQ, c’est sans surprise que les données dévoilées ce matin par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) confirment l’accroissement de l’écart de la rémunération globale entre les employé-es de l’État et le reste des salarié-es québécois.

    Dans son rapport, l’ISQ révèle que le retard entre la rémunération globale des employé-es de l’État – qui inclut le salaire, le régime de retraite et les autres avantages sociaux – et celle du reste des salarié-es du Québec demeure au-dessus des 9 % (9,2 % en 2020 et 9,4 % en 2021) alors qu’il était de 6,1 % en 2012.

    Salaire
    Le constat est sans appel : ces 10 dernières années, le salaire des employé-es de l’État comparé aux autres salarié-es du Québec n’a cessé de se détériorer, pour passer de 11,2 % (2012) à 17,6 % (2021).

    Or, pour les présidences des trois centrales syndicales, le contexte de pénurie de main-d’œuvre commande des conditions salariales plus compétitives. « Les chiffres sont sans équivoque. Attirer et retenir le personnel, c’est le nerf de la guerre pour les prochaines années, partout, dans tous les secteurs. C’est aussi vrai pour les services publics. En plein contexte de pénurie de main-d’œuvre, le gouvernement a la responsabilité d’offrir à ses employé-es des conditions de travail et salariales attrayantes », de réagir Caroline Senneville (CSN), Éric Gingras (CSQ) et Daniel Boyer (FTQ).

    « Chez les ouvriers spécialisés (menuisiers, peintres, électriciens et autres), l’écart de salaire avec les autres salarié-es québécois est de 36,4 % alors que l’écart chez les professionnel-les est de 14,6 % et de 21,7 % chez les employé-es de bureau. Ça devient gênant; comment Québec peut espérer attirer et retenir son personnel avec de tels salaires alors que dans bien des cas, particulièrement chez les ouvriers spécialisés, le privé offre un salaire bien supérieur à ce qu’offre le secteur public? », ajoutent les leaders syndicaux.

    « Le gouvernement aura beau argumenter que les conclusions actuelles de l’ISQ ne tiennent pas compte des règlements de la dernière négociation du secteur public, il ne fait aucun doute que les retards observés demeureront. Comme les autres salarié-es québécois, on s’inquiète de l’impact de l’inflation, qui, dans plusieurs cas, risque d’être supérieure aux hausses de salaire. L’ISQ prévoit d’ailleurs qu’en 2021, le salaire des travailleuses et travailleurs va croître à un rythme beaucoup plus lent que l’Indice québécois des prix à la consommation (IPC), qui, en 2021, devrait tourner autour des 3,4 %. »

    Pénurie de main-d’œuvre
    En prévision de la prochaine ronde de négociation qui doit s’amorcer dans moins d’un an, les trois centrales syndicales, qui représentent quelque 325 000 travailleuses et travailleurs des services publics québécois, insistent sur le fait que la crise sanitaire a révélé au grand jour – et de façon brutale – la réalité des travailleuses et travailleurs du secteur public.

    « Pour s’attaquer sérieusement à la capacité d’attraction et de rétention des réseaux, il est urgent d’améliorer la rémunération des travailleuses et travailleurs en éducation, en santé et dans la fonction publique en octroyant à ces derniers un rattrapage juste et équitable. Ce sont en grande partie ces travailleuses et ces travailleurs qui ont permis au Québec de traverser cette pandémie. Ne l’oublions pas », ont conclu les leaders syndicaux, qui rappellent aussi que ces emplois sont majoritairement occupés par des femmes.

    Nos organisations (CSN, CSQ, FTQ) représentent plus de 1 125 000 travailleuses et travailleurs dans toutes les régions du Québec, tant dans le secteur public que privé.

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