Droits des travailleurs – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Sat, 06 Dec 2025 15:37:00 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Droits des travailleurs – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 Les travailleuses et les travailleurs du Massif dénoncent les reculs exigés par l’employeur https://www.csn.qc.ca/actualites/les-travailleuses-et-les-travailleurs-du-massif-denoncent-les-reculs-exiges-par-lemployeur/ Sat, 06 Dec 2025 12:30:28 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109642 Alors que la saison débute, les membres du Syndicat des salarié-es du Massif Petite-Rivière-St-François–CSN dénoncent une approche patronale qui cherche à affaiblir leurs conditions de travail au moment même où le Massif connaît une croissance et une notoriété enviables. Malgré les bons résultats vantés publiquement, l’employeur veut réduire presque à néant la possibilité de congés sans solde. L’entreprise propose de plafonner la prime de soir à 75 cents, comme si le temps en famille, la fatigue et les contraintes de travailler le soir ne valaient que des miettes. 

« Le Massif, c’est nous ! Ce sont les femmes et les hommes qui accueillent, entretiennent et sécurisent la montagne jour après jour. Si l’employeur se félicite de ses succès, il doit reconnaître celles et ceux qui les rendent possibles. Nos vies ne sont pas extensibles et nos conditions ne doivent pas servir de variable d’ajustement », affirme Annick Simard, présidente du syndicat. 

Face à ces reculs, les membres portent des demandes simples et justes : encadrer réellement la sous-traitance pour protéger les emplois, augmenter les congés de maladie pour que chacune et chacun puisse se soigner sans perdre au change, améliorer les équipements de la montagne afin de travailler de façon plus sécuritaire et efficace, et réduire le nombre d’années nécessaires avant d’obtenir une semaine de vacances supplémentaire. L’objectif est clair : que l’engagement, le savoir-faire et la passion qui font la réputation du Massif soient enfin reconnus dans les conditions de travail. 

Pour le Conseil central Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, l’attitude de l’employeur heurte frontalement les valeurs qu’il affiche publiquement. « Le Massif se présente comme un fleuron touristique, un lieu d’expérience exceptionnel. Cette expérience repose sur le travail de centaines de femmes et d’hommes. Exiger plus de flexibilité tout en refusant de partager équitablement les fruits de la réussite, c’est envoyer le message que l’humain passe après la performance », soutient le vice-président du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Pierre Émond. 

Du côté de la Fédération du commerce–CSN, on rappelle que les travailleuses et les travailleurs portent la marque du Massif dans chaque interaction. « On ne bâtit pas une destination internationale avec des reculs. Investir dans celles et ceux qui créent l’expérience, c’est investir dans l’avenir de la montagne. Les membres ne demandent pas la lune : elles et ils demandent du respect, de la dignité et une part équitable des gains qu’ils génèrent », déclare le trésorier de la Fédération du commerce–CSN, Michel Valiquette. 

Malgré les tensions, les travailleuses et les travailleurs demeurent déterminés à accueillir les visiteuses et visiteurs avec le même professionnalisme qu’à l’habitude. Elles et ils souhaitent maintenant que leur employeur démontre le même esprit d’équipe qu’il revendique publiquement. 

À propos 

Le Syndicat des salarié-es du Massif Petite-Rivière-St-François–CSN représente un peu plus de 300 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce (FC-CSN) et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN). Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada. 

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Les syndicats de l’Estrie accueillent le ministre Jean Boulet https://www.csn.qc.ca/actualites/les-syndicats-de-lestrie-accueillent-le-ministre-jean-boulet/ Thu, 20 Nov 2025 20:10:59 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109367 Une coalition formée des organisations syndicales de l’Estrie attendait de pied ferme le ministre du Travail, Jean Boulet, ce jeudi matin au Club de golf de Sherbrooke alors qu’il était l’invité de la Chambre de commerce et de l’industrie de Sherbrooke. L’objectif de cette action : dénoncer le bilan lamentable du gouvernement de la Coalition avenir Québec à l’égard des travailleuses et des travailleurs.

Ensemble, les organisations syndicales de la région ont tenu à rappeler au ministre Boulet que son gouvernement n’a pas obtenu de mandat clair de la population pour procéder à des réformes majeures. On pense notamment au projet de loi 3 qui vient s’ingérer dans la gouvernance des syndicats ou au projet de loi 101 qui risque de nuire aux syndicats ayant moins de ressources, quand vient le temps de défendre les droits d’une travailleuse ou d’un travailleur. Loin de protéger les droits des travailleuses et travailleurs, ces projets de loi visent plutôt à affaiblir les organisations en mesure de les défendre.

« Des milliers de travailleuses et de travailleurs vivent d’une paie à l’autre. Nous assistons à une dégradation sans précédent de nos services publics et du filet social qui protège les plus fragiles de nos concitoyens. Le gouvernement a perdu le contrôle et veut changer de sujet en s’attaquant aux syndicats. Même le Barreau du Québec est sorti de son habituelle réserve, disant craindre l’affaiblissement des mécanismes de contre-pouvoir qui sont essentiels dans une saine démocratie », affirment les membres de la coalition.

Les militantes et militants réunis ce matin sont venus rappeler au ministre Boulet qu’ils ne sont pas dupes et qu’ils continueront de se mobiliser, non seulement contre les attaques du gouvernement à l’endroit des syndicats, mais aussi pour la préservation de nos services publics et des droits des travailleurs.

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Non à la réduction des seuils d’immigration permanente https://www.csn.qc.ca/actualites/non-a-la-reduction-des-seuils-dimmigration-permanente/ Fri, 14 Nov 2025 19:44:27 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109298 Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) et le Centre des travailleurs et travailleuses immigrants (CTI) dénoncent fermement la décision du gouvernement du Québec de réduire les seuils d’immigration permanente. Cette sortie s’inscrit dans le mois d’action de la campagne québécoise pour la régularisation et la justice migrante.

« On dénonce haut et fort la baisse des seuils d’immigration permanente », lance le secrétaire général du CCQCA–CSN, François Proulx-Duperré. « On joue du violon aux travailleuses et travailleurs partout sur la planète en leur disant qu’on a besoin d’aide ici, au Québec, en leur laissant miroiter qu’ils et elles vont pouvoir rester durablement. À leur arrivée, on change les règles du jeu, puis on leur dit que ce ne sera pas possible d’accéder à la résidence permanente. C’est inacceptable ! Ce monde-là laisse tout derrière : maison, logement, famille, ami-es et vivent l’exil. Ce sont avant tout des personnes, mais on les traite comme de la main-d’œuvre jetable et des numéros », s’exclame M. Proulx-Duperré.

Le CCQCA rappelle qu’au-delà du respect fondamental des droits humains, cette politique met en péril la stabilité même de plusieurs milieux de travail.

« Nos syndicats comptent déjà plusieurs travailleuses et travailleurs temporaires. Leur départ forcé pourrait fragiliser la pérennité de certaines organisations et entreprises », ajoute François Proulx-Duperré. « On parle de 142 000 personnes déjà sélectionnées et en attente de résidence permanente. Si le gouvernement impose une limite à 45 000 par année, on étire ça sur des années. C’est indécent ! Les travailleuses et travailleurs étrangers temporaires (TET) sont nos frères et nos sœurs, déjà intégrés à la société québécoise. Ils et elles doivent pouvoir rester de façon permanente », conclut-il.

De son côté, le CTI rappelle que la lutte pour la dignité et la justice migratoire doit passer par des gestes concrets.

« Il faut défendre le droit des travailleuses et travailleurs temporaires à la résidence permanente », affirme l’organisateur communautaire au CTI, Raphaël Laflamme.

« On doit en finir avec les permis de travail fermés, qui ouvrent la porte à toutes les formes d’abus. Et il est plus que temps de mettre sur pied un véritable programme de régularisation pour les personnes sans papiers. La décision de diminuer les seuils d’immigration trahit aussi des milliers de TET déjà établis ici, qui contribuent chaque jour à faire tourner notre économie et à faire vivre nos communautés », de clore monsieur Laflamme.

Pour la vice-présidente du CCQCA–CSN, Mélanie Pelletier, cette annonce du gouvernement s’inscrit dans une tendance inquiétante.

« Avec la campagne Faire front, la CSN dénonce depuis des mois les politiques gouvernementales qui s’en prennent aux plus vulnérables et divisent la population », souligne-t-elle. « Aujourd’hui, ce sont les travailleuses et travailleurs étrangers temporaires qu’on trahit, mais c’est toute la société québécoise qui en subira les conséquences. On doit faire front commun pour défendre la dignité et l’avenir de toutes et tous », s’exprime Mélanie Pelletier.

D’ailleurs, les différentes organisations syndicales du Québec organisent un grand rassemblement le 29 novembre à Montréal pour dénoncer les orientations antisyndicales et anti-travailleurs du gouvernement du Québec.

 

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Faire front contre le bilan désastreux du gouvernement caquiste https://www.csn.qc.ca/actualites/faire-front-contre-le-bilan-desastreux-du-gouvernement-caquiste/ Fri, 24 Oct 2025 17:44:19 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108776 Des militantes et des militants de la CSN ont pris part à une action sous le thème de l’Halloween au bureau du ministre Éric Girard dans le but de dénoncer le bilan lamentable du gouvernement caquiste à l’égard des travailleuses et des travailleurs. La CSN déplore que le gouvernement Legault ait jeté la serviette pour régler les problèmes qui préoccupent la population en se tournant à droite comme jamais.

 Après sept ans au pouvoir, le gouvernement caquiste n’est pas parvenu à mettre fin à la crise du logement ni à permettre aux salarié-es d’augmenter leur pouvoir d’achat. Le bilan de sa gestion de nos services publics restera marqué par l’austérité, par des projets inefficaces de centralisation et par des scandales économiques comme SAAQclic et Northvolt. Plutôt que d’agir sur ces enjeux prioritaires pour la population, la CAQ cherche des boucs émissaires et tente de faire diversion. En s’attaquant aux travailleuses et aux travailleurs, le gouvernement confirme son vieux fond conservateur et continue d’agir en faveur des lobbys patronaux.

 Cette action menée dans la région s’inscrit dans la campagne Faire front pour le Québec, lancée récemment par la CSN. Dans les prochaines semaines, la confédération multipliera d’ailleurs les actions pour dénoncer le bilan désastreux du gouvernement et pour réclamer des mesures favorisant les travailleuses et les travailleurs, la préservation de notre État social et la mise en place de mesures pour favoriser la transition juste.

« Des milliers de travailleuses et de travailleurs vivent d’une paie à l’autre. La privatisation et l’austérité frappent nos services publics. L’inaction est ce qui reste en tête quand on pense aux deux mandats de la CAQ pour l’avenir de notre planète. Le gouvernement a perdu le contrôle et veut changer de sujet en s’attaquant aux syndicats. La région du Saguenay–Lac-Saint-Jean est touchée de plein fouet par la guerre tarifaire et la réforme de l’industrie forestière, c’est ça qui devrait être une priorité pour notre ministre! On les voit venir à des milles à la ronde et nous allons faire front dans les prochaines semaines pour le Québec qu’on veut », conclut la présidente du Conseil central du Saguenay–Lac-St-Jean–CSN, Manon Tremblay.

 

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Le procès d’Amazon reprend demain https://www.csn.qc.ca/actualites/le-proces-damazon-reprend-demain/ Thu, 23 Oct 2025 14:39:41 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108749 C’est demain, vendredi, que reprendra le procès d’Amazon devant le Tribunal administratif du travail (TAT). Pour une troisième journée, le président d’Amazon Canada Fulfillment Services (ACFS), Jasmin Begagic, devra répondre aux questions des avocates de la CSN quant aux circonstances ayant mené à la fermeture des sept entrepôts situés au Québec.

Lors de son témoignage jeudi dernier, Jasmin Begagic a reconnu avoir fait partie du comité ayant émis des recommandations en lien avec ces fermetures. Des questions demeurent, cependant, notamment à savoir qui faisait partie de ce comité, à qui ces recommandations étaient destinées, qui a pris la décision de fermer les entrepôts québécois – et si la décision a même été prise au Canada.

Premier témoin dans cette cause qui oppose la multinationale à la CSN, laquelle conteste la légalité des fermetures en vertu du Code du travail, M. Begagic a néanmoins reconnu que David Alperson, décrit comme son supérieur immédiat et basé au Tennessee, avait été partie prenante de la décision de fermer, au Québec seulement, les centres de distribution d’Amazon. M. Begagic a également affirmé que le patron d’Alperson et VP Amérique du Nord d’Amazon, John Tagawa, avait participé à des rencontres en lien avec ces fermetures à la fin de l’année 2024.

Tranquillement, le témoignage de Jasmin Begagic permet d’en apprendre davantage sur le rôle joué par le département « Employee Relations » d’Amazon. Grâce à son « index d’engagement des employé-es », cette équipe est chargée de s’assurer de la satisfaction au travail des employé-es d’Amazon et de gérer les risques de syndicalisation au sein des nombreuses filiales et entrepôts de la multinationale. Les hauts gestionnaires d’Amazon ont des rencontres régulières avec cette équipe, a reconnu M. Begagic devant la juge Irène Zaïkoff.

Un « vaste subterfuge »

Pour la CSN, la décision d’Amazon de fermer ses entrepôts au Québec constitue un « vaste subterfuge » visant à se soustraire de ses obligations prévues à la loi et à éradiquer toute présence syndicale au sein de l’entreprise, soutient la centrale syndicale dans sa plainte déposée le 20 février dernier. « La multinationale ne cesse pas ses activités de vente en ligne sur le territoire. Elle choisit de réorganiser ses activités dans le but d’éluder ses obligations d’employeur en vertu du Code du travail », précise la requête déposée en vertu des articles 12, 13, 14 et 53 du Code du travail.

« Il est clair pour nous que la fermeture des entrepôts d’Amazon visait principalement à freiner la campagne de syndicalisation en cours et la conclusion d’une première convention collective en Amérique du Nord », affirme la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Illégale à plusieurs égards », la décision d’Amazon doit être infirmée par le tribunal, demande la CSN au nom de nombreux plaignants.

Puisque « les agissements d’Amazon s’attaquent à l’ordre juridique québécois [et] parce que cet employeur n’hésite pas à licencier des milliers de personnes afin de donner l’exemple », la CSN demande au tribunal d’ordonner la reprise des activités aux sept entrepôts visés par la plainte. Elle demande également que chaque employé-e reçoive plus d’un an de salaire en guise d’indemnité, en plus de dommages moraux et exemplaires.

La plainte fait valoir que la décision de fermer ses entrepôts québécois est en contradiction directe avec le plan d’affaires mis de l’avant par la multinationale au cours des dernières années. Les quatre derniers centres de livraison au Québec, dont l’entrepôt syndiqué DXT4 à Laval, n’ont été établis que depuis trois ans, rappelle la CSN, à l’image des investissements massifs de la compagnie dans la stratégie du « dernier mile ».

Ces entrepôts de proximité, nécessaires à la livraison en un jour, « ne constituent pas seulement la façon la plus rapide de livrer les produits aux consommateurs, mais aussi la façon la plus économique de le faire », déclarait en octobre dernier le PDG d’Amazon, Andrew Jassy, après avoir annoncé un an plus tôt son intention de doubler le nombre de stations capables de livrer les colis le jour même.

« Rien ne laissait présager qu’Amazon choisirait, à peine trois mois plus tard, de retourner à un modèle de livraison par des tiers », affirme la CSN dans sa requête. Pour la centrale syndicale, « Amazon n’hésite pas à avoir recours aux mesures les plus extrêmes et à sacrifier sa rentabilité afin d’éviter l’imposition d’une première convention collective », véritable objectif d’une décision aussi draconienne.

À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les 230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, un grand nombre de salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré.

La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet. Le 22 janvier dernier, Amazon annonçait son intention de fermer ses sept entrepôts au Québec et de céder l’ensemble de ses opérations à la sous-traitance. 

Rappelons qu’Amazon a été condamnée par le TAT pour ingérence et entraves antisyndicales à l’entrepôt YUL2 à Lachine et qu’elle subit présentement un procès du même type pour des actions similaires menées à l’entrepôt DXT4 de Laval.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

 

 

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Le procès d’Amazon se poursuit aujourd’hui https://www.csn.qc.ca/actualites/le-proces-damazon-se-poursuit-aujourdhui/ Thu, 16 Oct 2025 12:52:19 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108651 Quelles sont les véritables raisons qui ont mené Amazon à fermer ses sept entrepôts situés au Québec ? Sur la base de quelles analyses financières cette décision a-t-elle été prise, pourtant en pleine contradiction avec les plans d’expansion poursuivis par la multinationale américaine au cours des dernières années ?

C’est notamment à ces questions que devra répondre le président d’Amazon Canada Fulfillment Services (ACFS), Jasmin Begagic, dont le témoignage se poursuit aujourd’hui devant le Tribunal administratif du travail (TAT) dans le cadre de la poursuite intentée par la CSN.

Lors d’une première journée d’audience, le 26 septembre dernier, Jasmin Begagic avait répété à de nombreuses reprises qu’à titre de président d’ACFS, il n’était qu’un exécutant appelé à signer chèques et documents corporatifs qu’on lui demande de signer. Les avocates de la CSN tenteront aujourd’hui d’éclaircir les liens entre la multinationale Amazon et sa filiale canadienne afin de mieux comprendre les motifs ayant mené à la fermeture des entrepôts et à la perte de 4500 emplois.


Un « vaste subterfuge »

Pour la CSN, cette décision constitue un « vaste subterfuge » visant à se soustraire de ses obligations prévues à la loi et à éradiquer toute présence syndicale au sein de l’entreprise, soutient la centrale syndicale dans sa plainte déposée le 20 février dernier. « La multinationale ne cesse pas ses activités de vente en ligne sur le territoire. Elle choisit de réorganiser ses activités dans le but d’éluder ses obligations d’employeur en vertu du Code du travail », précise la requête déposée en vertu des articles 12, 13, 14 et 53 du Code du travail.

« Il est clair pour nous que la fermeture des entrepôts d’Amazon visait principalement à freiner la campagne de syndicalisation en cours et la conclusion d’une première convention collective en Amérique du Nord », affirme la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Illégale à plusieurs égards », la décision d’Amazon doit être infirmée par le tribunal, demande la CSN au nom de nombreux plaignants.

Puisque « les agissements d’Amazon s’attaquent à l’ordre juridique québécois [et] parce que cet employeur n’hésite pas à licencier des milliers de personnes afin de donner l’exemple », la CSN demande au tribunal d’ordonner la reprise des activités aux sept entrepôts visés par la plainte. Elle demande également que chaque employé-e reçoive plus d’un an de salaire en guise d’indemnité, en plus de dommages moraux et exemplaires.

La plainte fait valoir que la décision de fermer ses entrepôts québécois est en contradiction directe avec le plan d’affaires mis de l’avant par la multinationale au cours des dernières années. Les quatre derniers centres de livraison au Québec, dont l’entrepôt syndiqué DXT4 à Laval, n’ont été établis que depuis trois ans, rappelle la CSN, à l’image des investissements massifs de la compagnie dans la stratégie du « dernier mile ».

Ces entrepôts de proximité, nécessaires à la livraison en un jour, « ne constituent pas seulement la façon la plus rapide de livrer les produits aux consommateurs, mais aussi la façon la plus économique de le faire », déclarait en octobre dernier le PDG d’Amazon, Andrew Jassy, après avoir annoncé un an plus tôt son intention de doubler le nombre de stations capables de livrer les colis le jour même.

« Rien ne laissait présager qu’Amazon choisirait, à peine trois mois plus tard, de retourner à un modèle de livraison par des tiers », affirme la CSN dans sa requête. Pour la centrale syndicale, « Amazon n’hésite pas à avoir recours aux mesures les plus extrêmes et à sacrifier sa rentabilité afin d’éviter l’imposition d’une première convention collective », véritable objectif d’une décision aussi draconienne.


À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les
230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, un grand nombre de salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré.

La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet. Le 22 janvier dernier, Amazon annonçait son intention de fermer ses sept entrepôts au Québec et de céder l’ensemble de ses opérations à la sous-traitance. 

Rappelons qu’Amazon a été condamnée par le TAT pour ingérence et entraves antisyndicales à l’entrepôt YUL2 à Lachine et qu’elle subit présentement un procès du même type pour des actions similaires menées à l’entrepôt DXT4 de Laval.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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Le procès d’Amazon débute vendredi https://www.csn.qc.ca/actualites/le-proces-damazon-debute-vendredi/ Thu, 25 Sep 2025 14:58:54 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=107595 Après plusieurs objections préliminaires et autres mesures dilatoires, c’est ce vendredi, devant le Tribunal administratif du travail, que s’ouvrira enfin le procès d’Amazon. La multinationale américaine est en effet l’objet d’un recours intenté par la CSN à la suite de la fermeture, en janvier dernier, de ses sept entrepôts situés au Québec.

Cette décision constitue un « vaste subterfuge » visant à se soustraire de ses obligations prévues à la loi et à éradiquer toute présence syndicale au sein de l’entreprise, soutient la centrale syndicale dans sa plainte déposée le 20 février dernier. « La multinationale ne cesse pas ses activités de vente en ligne sur le territoire. Elle choisit de réorganiser ses activités dans le but d’éluder ses obligations d’employeur en vertu du Code du travail », précise la requête déposée en vertu des articles 12, 13, 14 et 53 du Code du travail.

Devant la juge Irène Zaïkoff, le procès s’ouvrira par le témoignage du président d’Amazon Canada Fulfillment Services, Jasmin Begagic, qui devra expliquer en quoi la fermeture des sept centres de distribution constitue une simple décision d’affaires qui n’a aucun lien avec la syndicalisation des employé-es de l’entrepôt DXT4, de Laval, et la campagne de syndicalisation qui était en cours dans les autres entrepôts québécois de la multinationale.

« Il est clair pour nous que la fermeture des entrepôts d’Amazon visait principalement à freiner la campagne de syndicalisation en cours et la conclusion d’une première convention collective en Amérique du Nord », affirme la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « Après les nombreuses objections préliminaires et autres mesures dilatoires utilisées par Amazon, le procès peut maintenant aller de l’avant. Il est temps que les travailleuses et les travailleurs obtiennent justice à la suite de ces fermetures illégales à plusieurs égards. »


Une décision qui défie toute logique

« Illégale à plusieurs égards », la décision d’Amazon doit être infirmée par le Tribunal, demande la CSN au nom de nombreux plaignants.

Puisque « les agissements d’Amazon s’attaquent à l’ordre juridique québécois [et] parce que cet employeur n’hésite pas à licencier des milliers de personnes afin de donner l’exemple », la CSN demande au Tribunal d’ordonner la reprise des activités aux sept entrepôts visés par la plainte et de verser à chaque employé plus d’un an de salaire en guise d’indemnité, en plus de dommages moraux et exemplaires.

La plainte fait valoir que la décision de fermer ses entrepôts québécois est en contradiction directe avec le plan d’affaires mis de l’avant par la multinationale au cours des dernières années. Les quatre derniers centres de livraison au Québec, dont l’entrepôt syndiqué DXT4 à Laval, n’ont été établis que depuis trois ans, rappelle la CSN, à l’image des investissements massifs de la compagnie dans la stratégie du « dernier mile ».

Ces entrepôts de proximité, nécessaires à la livraison en un jour, « ne constituent pas seulement la façon la plus rapide de livrer les produits aux consommateurs, mais aussi la façon la plus économique de le faire », déclarait en octobre dernier le PDG d’Amazon, Andrew Jassy, après avoir annoncé un an plus tôt son intention de doubler le nombre de stations capables de livrer les colis le jour même.

« Rien ne laissait présager qu’Amazon choisirait, à peine trois mois plus tard, de faire un retour à un modèle de livraison par des tiers », affirme la CSN dans sa requête. Pour la centrale syndicale, « Amazon n’hésite pas à avoir recours aux mesures les plus extrêmes et à sacrifier sa rentabilité afin d’éviter l’imposition d’une première convention collective », véritable objectif d’une décision aussi draconienne.


À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les
230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, un grand nombre de salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré.

La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet. Le 22 janvier dernier, Amazon annonçait son intention de fermer ses sept entrepôts au Québec et de céder l’ensemble de ses opérations à la sous-traitance.

Rappelons qu’Amazon a été condamnée par le TAT pour ingérence et entraves antisyndicales à l’entrepôt YUL2 à Lachine et qu’elle subit présentement un procès du même type pour des actions similaires menées à l’entrepôt DXT4 de Laval.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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Fermetures sauvages d’Amazon : les audiences débutent vendredi devant le Tribunal administratif du travail https://www.csn.qc.ca/actualites/fermetures-sauvages-damazon-les-audiences-debutent-aujourdhui-devant-le-tribunal-administratif-du-travail/ Thu, 15 May 2025 14:46:38 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=105101 C’est à compter de vendredi que sera entendu le recours intenté par la CSN à la suite de la fermeture des sept entrepôts d’Amazon au Québec, dont l’un, situé à Laval, était syndiqué avec la centrale syndicale. La CSN demande au Tribunal administratif du travail (TAT) d’ordonner la reprise des activités aux sept entrepôts visés par la plainte et de verser à chaque employé plus d’un an de salaire en guise d’indemnité, en plus de dommages moraux et exemplaires.

Une requête en rejet sommaire déposée par Amazon sera d’abord entendue en matinée. Cette requête n’a pour objet que d’exclure du recours les six entrepôts non syndiqués afin de restreindre sa portée aux 287 employé-es syndiqués mis à pied à l’entrepôt DXT4 de Laval. La CSN fera valoir qu’au contraire, des campagnes de syndicalisation ayant été interrompues dans les autres entrepôts, les droits des travailleuses et des travailleurs ont été lésés par ces fermetures inattendues, une décision qui ne fait aucun sens sur le plan des affaires.

La multinationale américaine demande par ailleurs au tribunal de rejeter toute preuve qui pourrait être reliée à sa réputation antisyndicale hors Québec.

« On sait fort bien qu’Amazon tentera par tous les moyens de s’esquiver de ses responsabilités envers les milliers de travailleuses et de travailleurs qui ont fait les frais de cette décision profondément antisyndicale, affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN. Nous avons bon espoir que le tribunal saura y voir clair et verra à faire respecter les lois du travail et les chartes des droits qui prévalent au Québec. »

Québec, Sherbrooke et Gatineau bouderont aussi Amazon
Alors que l’enquête NETendances, dévoilée la semaine dernière par l’Institut de la transformation numérique, révélait que près d’un Québécois sur deux avait soit diminué (32 %), soit carrément cessé (17 %) d’acheter sur Amazon, d’autres villes ont répondu à l’appel de la CSN de cesser de s’approvisionner auprès de l’entreprise de Jeff Bezos. Les villes de Québec, de Sherbrooke et de Gatineau ont récemment pris contact avec la CSN pour expliquer les mesures prises par leur administration afin de restreindre et de contrôler les achats effectués sur Amazon.

Pour plus d’information sur la campagne de boycottage d’Amazon, consultez www.csn.qc.ca/amazon

À propos 
Le 19 avril 2024, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les 230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, un grand nombre de salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré.

La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet. Le 22 janvier dernier, Amazon annonçait son intention de fermer ses sept entrepôts au Québec et de céder l’ensemble de ses opérations à la sous-traitance. Le dossier a depuis été référé en arbitrage de première convention collective devant un arbitre du travail. 

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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Projet de loi 101 : Une autre manœuvre antisyndicale du ministre du Travail https://www.csn.qc.ca/actualites/une-autre-manoeuvre-antisyndicale-du-ministre-du-travail/ Thu, 24 Apr 2025 19:31:05 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=104503 La CSN accueille froidement le projet de loi 101, Loi visant l’amélioration de certaines lois du travail, déposé aujourd’hui par Jean Boulet. Pour la centrale, le projet de loi comporte certains éléments préjudiciables aux syndicats. La CSN déplore d’ailleurs une seconde manœuvre en ce sens de la part du ministre du Travail en quelques semaines.
« En imposant des contraintes sur la transparence financière aux associations syndicales tout en épargnant les associations patronales des mêmes exigences et en omettant d’élargir la notion d’établissement pour concrètement empêcher le recours aux briseurs de grève, le ministre nuit aux organisations syndicales, une fois de plus », note la présidente de la CSN, Caroline Senneville, en ajoutant que la centrale prendra le temps d’analyser plus amplement ce vaste projet de loi.

Transparence financière

La CSN, qui publie ses états financiers vérifiés et les rend disponibles en tout temps sur le Web, s’interroge toutefois sur le choix du ministre de ne pas imposer les mêmes exigences aux associations patronales. « Pourquoi ce particularisme syndical ? Ce deux poids deux mesures renforce la perception répandue selon laquelle Jean Boulet travaille d’abord pour les employeurs et les patrons, comme il le fait de manière éloquente avec son projet de loi 89. »

Briseurs de grève

La centrale syndicale note qu’un employeur qui entraverait le travail d’un inspecteur du ministère du Travail enquêtant sur la présence de briseurs de grève se rendrait dorénavant coupable d’une infraction spéciale. « C’est bien, mais c’est insuffisant. Les employeurs qui recourent aux briseurs de grève le font pratiquement en toute impunité. Pour réellement empêcher cette utilisation des briseurs de grève, qui empêche les travailleuses et les travailleurs d’améliorer leurs conditions, le ministre du Travail aurait dû donner beaucoup plus de mordant à son projet de loi », précise Caroline Senneville.

D’ailleurs, en omettant de préciser clairement ce qui constitue l’établissement de travail dans son projet de loi, le ministre rate la cible. « Aujourd’hui, le travail ne s’effectue plus uniquement au bureau ou à l’usine, mais à plusieurs endroits, dont la maison. En refusant de le considérer, le ministre facilite le recours aux briseurs de grève », explique la présidente de la CSN.

Le ministre ne tient pas parole en santé et sécurité du travail

En 2021, le ministre du Travail s’était engagé à mettre en œuvre des mécanismes de prévention en milieu de travail afin de protéger les travailleuses et les travailleurs. Ces mécanismes permanents ont d’ailleurs été adoptés à l’unanimité par le conseil d’administration paritaire (employeurs et syndicats) de la CNESST. « Avec ce nouveau projet de loi, le ministre recule d’un an l’application des mesures permanentes. Pire encore, il exclut le secteur de l’éducation et celui de la santé et des services sociaux de ces mesures permanentes, alors qu’ils sont majoritairement composés de femmes et connus pour leurs risques professionnels », conclut la présidente.

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La CSN débarque pour rappeler à la CAQ de retirer le projet de loi 89 https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-debarque-pour-rappeler-a-la-caq-de-retirer-le-projet-de-loi-89/ Mon, 14 Apr 2025 14:22:22 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=104165 Plus de 300 travailleuses et travailleurs se sont invités au lunch-conférence du Club Saint-James de Montréal auquel était convié Monsieur Skeete, ministre délégué à l’Économie, afin de rappeler au gouvernement et au ministre du Travail, Jean Boulet, que le projet de loi 89 doit être retiré.

Bruyants et visibles dans le club d’affaires privé, les travailleuses et les travailleurs de la CSN et de la FTQ ont répété, une fois de plus, que le projet de loi vient déséquilibrer le fragile équilibre existant entre employeurs et syndicats, faisant ainsi pencher la balance du côté des patrons. « Le ministre du Travail doit retirer son projet de loi, et ce, dès maintenant », a expliqué Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

Pour le CCMM–CSN, le projet de loi 89 du ministre Boulet a été présenté pour faire plaisir aux patrons et affaiblir le rapport de force des travailleuses et des travailleurs. « La grève, c’est le moyen de pression ultime dont les travailleuses et les travailleurs disposent pour obtenir ce qu’ils méritent face à des employeurs qui se montrent voraces et intransigeants. En limitant le droit de grève, le gouvernement provoquera l’appauvrissement de centaines de milliers de personnes, alors que déjà un grand nombre de ménages peine à joindre les deux bouts », a avancé Mme Daigneault.

« La manœuvre du ministre n’est pas nécessaire, puisqu’il possède déjà des moyens pour intervenir dans un conflit et pour inciter les parties à s’entendre. De plus, devant le contexte politique et économique particulièrement difficile, Jean Boulet aurait dû éviter de s’engager dans une confrontation inutile », renchérit-elle.

La CSN entend poursuivre ses coups d’éclat pour dénoncer haut et fort le projet de loi 89 au cours des prochaines semaines. « Pour nous, il s’agit d’une provocation délibérée envers les travailleuses et les travailleurs. Des manifestations comme celle d’aujourd’hui, il y en aura d’autres, tant et aussi longtemps que le ministre ne retirera pas son projet de loi», a conclu la présidente du CCMM–CSN.

À propos
Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM­–CSN) rassemble tous les syndicats de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James. Il compte près de 400 syndicats représentant plus de 110 000 membres œuvrant dans tous les secteurs d’activités, tels que la construction, la santé et les services sociaux, les communications, l’industrie manufacturière, l’éducation, le commerce, etc.

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PL 89 – Des syndicats font du ménage à la Fédération québécoise des municipalités https://www.csn.qc.ca/actualites/pl89-des-syndicats-font-du-menage-a-la-federation-quebecoise-des-municipalites-photos/ Fri, 04 Apr 2025 19:58:36 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103855 Une cinquantaine de travailleuses et de travailleurs représentant plusieurs syndicats sont allés faire du ménage à la Fédération québécoise des municipalités (FQM) afin de dénoncer les propos tenus par son directeur général, Sylvain Lepage, lors de la commission parlementaire sur le projet de loi 89, lequel s’attaque au droit de grève.

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Lors de son passage en commission parlementaire, Sylvain Lepage de la FQM s’est servi d’une anecdote personnelle pour critiquer le droit de grève des travailleuses et des travailleurs du Réseau de transport de la Capitale (RTC) et appuyer le PL89. Il s’est dit « démuni » lorsque sa femme de ménage n’a pas pu se présenter chez lui pendant les quatre jours de grève des chauffeurs du RTC à l’été 2023. Pourtant, le Tribunal administratif du travail a déjà jugé deux fois plutôt qu’une que les services au RTC ne constituent pas un service essentiel. Cet extrait de la commission parlementaire a fait beaucoup réagir sur les médias sociaux et démontre avec quelle sorte de patron nous devons négocier.

Les syndicats dénoncent l’ingérence du gouvernement dans les affaires syndicales et invitent les municipalités à faire le parallèle avec l’ingérence du gouvernement dans les affaires municipales, dont le récent cas de Stablex où la Ville de Blainville s’est vue forcée par le gouvernement du Québec d’accepter un projet de site d’enfouissement.

« On invite les municipalités à mettre de côté leurs réflexes de patrons et à être solidaires des travailleuses et des travailleurs face au même gouvernement qui n’hésite pas à s’ingérer dans leurs affaires tout en bafouant leur autonomie et leurs droits comme dans le cas de Stablex » lance Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN

Selon les syndicats, le projet de loi 89 du ministre Boulet a été présenté uniquement pour faire plaisir aux patrons et affaiblir les travailleuses et les travailleurs. « En limitant le droit de grève, le gouvernement provoquera nécessairement l’appauvrissement de centaines de milliers de personnes. Et ça, ce n’est pas une bonne nouvelle pour les finances de l’État et plus largement, pour l’économie du Québec. Encore une fois, la CAQ nous fait la démonstration qu’elle ne gouverne que pour les riches », affirme Barbara Poirier.

Plusieurs centrales syndicales entendent dénoncer haut et fort le projet de loi 89 au cours des prochaines semaines. « Pour nous, il s’agit d’une provocation délibérée envers les travailleuses et les travailleurs. Nous continuerons à dénoncer les alliés du PL89 tant et aussi longtemps que le ministre ne le retirera pas », conclut Barbara Poirier.

 

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La FTQ, la CSN et la CSQ interpellent le premier ministre François Legault https://www.csn.qc.ca/actualites/la-ftq-la-csn-et-la-csq-interpellent-le-premier-ministre-francois-legault/ Thu, 27 Mar 2025 14:00:04 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103615 Après avoir réclamé tour à tour, en commission parlementaire la semaine dernière, le retrait du projet de loi 89 du ministre du Travail, Jean Boulet, la FTQ, la CSN et la CSQ demandent aujourd’hui une rencontre avec le premier ministre François Legault à ce sujet, et ce, dans les meilleurs délais.

« Dans le contexte de grande incertitude et d’imprévisibilité que l’on connaît actuellement sur le plan économique, nous sommes extrêmement inquiètes, comme organisations syndicales qui représentent près d’un million de travailleuses et de travailleurs québécois, de constater que le ministre Boulet continue à faire fi de nos appels répétés au retrait du projet de loi», ont insisté Magali Picard, présidente de la FTQ, Caroline Senneville, présidente de la CSN et Éric Gingras, président de la CSQ.

« Nous souhaitons rencontrer dès que possible M. Legault à ce sujet, car l’heure est grave. Nous voulons discuter avec lui des enjeux, puisque la paix sociale est actuellement compromise par ce projet de loi qui vient brimer les travailleuses et les travailleurs dans leur capacité à améliorer leurs conditions de travail », ont poursuivi les porte-parole.

« S’il est adopté, ce projet de loi appauvrira l’ensemble des travailleuses et des travailleurs du Québec. C’est tout simplement inacceptable. Il s’agit d’une provocation inutile, au moment même où le gouvernement appelle à la plus grande cohésion sociale pour faire face aux menaces tarifaires de l’administration Trump. Pourquoi alors choisir la voie de la confrontation plutôt que de miser sur le dialogue social si cher au ministre Boulet ? », ont renchéri les porte-parole.

 

Actions à venir

De nombreuses actions sont à prévoir à travers le Québec au cours des prochaines semaines si le projet de loi est maintenu. « Nos travailleuses et nos travailleurs sont en colère. Tant et aussi longtemps que le projet de loi 89 sera sur la table, nous serons sur le terrain. Un tel bouleversement dans le fragile équilibre patronal-syndical ne se fera pas sans heurts. Penser le contraire relève de l’insouciance », ont conclu Magali Picard, Caroline Senneville et Éric Gingras.

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Se battre pour les personnes marginalisées https://www.csn.qc.ca/actualites/se-battre-pour-les-personnes-marginalisees/ Wed, 12 Mar 2025 21:25:39 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103132 Les travailleuses et les travailleurs du Centre l’Entre-Toit sont en grève générale illimitée depuis le 1er novembre. Les grèves ne sont pas si fréquentes dans le secteur communautaire. Qu’est-ce qui a mené ces 75 salarié-es à utiliser cet ultime moyen pour se faire respecter ?

Depuis quatre ans, Rosalie Bezeau-Faucher travaille pour l’Entre-Toit comme adjointe à la coordination. Elle a, entre autres mandats, celui de veiller à la réinsertion sociale des usagères et des usagers du centre de transition. L’Entre-Toit héberge des personnes aux prises avec des troubles de santé mentale, doublés à de la toxicomanie ou encore à des démêlés avec la justice.

Rosalie les accompagne au quotidien pour les mener vers une plus grande autonomie. « On fait tout notre possible pour soutenir les résidentes et les résidents de l’Entre-Toit. On les aide à prendre leurs médicaments, à se trouver un emploi ou bien un logement. Certaines personnes reviennent nous voir après quelques années pour nous remercier de les avoir épaulées. Elles sont fières d’être autonomes. Je sens qu’on fait une différence dans leur vie », explique-t-elle.

Si Rosalie a choisi de travailler à l’Entre-Toit, c’est pour prêter assistance aux gens les plus marginalisés de notre société. Si elle reste, c’est pour continuer de tisser des liens au jour le jour avec eux. Elle reste aussi pour l’esprit d’équipe qui se forme dans ce milieu de travail enrichissant, mais exigeant.

Dans les conditions actuelles, c’est difficile. Les salaires sont loin derrière ceux du secteur public et du milieu communautaire. L’Entre-Toit compte sur des salarié-es qualifiés et diplômés, mais non reconnus. Résultat, le taux de roulement frôle les 100 % chaque année. « Nous gagnons moins de 20 $ l’heure. Pour s’assurer de garder les gens plus longtemps et de continuer d’assurer la mission de l’organisme, il faut bonifier nos conditions et augmenter nos salaires », conclut Rosalie.

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Projet de loi du ministre Boulet: le gouvernement déclare la guerre aux travailleuses et aux travailleurs https://www.csn.qc.ca/actualites/projet-de-loi-du-ministre-boulet-le-gouvernement-declare-la-guerre-aux-travailleuses-et-aux-travailleurs/ Wed, 19 Feb 2025 22:24:00 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=102554 Alors que les travailleuses et les travailleurs sont inquiets face à l’incertitude économique, le gouvernement en rajoute une couche en voulant restreindre le droit de grève. Avec son projet de loi, le gouvernement s’en prend encore une fois aux droits des salarié-es.

« C’est ni plus ni moins une déclaration de guerre aux travailleuses et aux travailleurs que le gouvernement vient de faire avec le dépôt de ce projet de loi. D’un côté, le gouvernement impose l’austérité dans nos services publics, ce qui a des conséquences directes sur les plus vulnérables de notre société. Il refuse de jouer son rôle au quotidien pour bien les protéger, mais tout d’un coup, quand il y a une grève, il s’en préoccupe beaucoup. Le jupon dépasse pas mal. Ce que le gouvernement veut faire, ce n’est pas protéger les vulnérables, c’est attaquer les travailleuses et les travailleurs », lance Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Pour la CSN, si les conflits de travail perdurent, c’est parce que nos lois du travail n’ont pas assez de mordant et que les employeurs n’ont pas d’incitatif à régler. Dans les derniers mois, de nombreux lock-out ont été décrétés et les employeurs ont de plus en plus recours à des briseurs de grève, en toute impunité. Pour la CSN, il n’y a pas de doute: « le projet de loi du ministre Boulet favorise les employeurs et ne sert pas la négociation », continue Mme Senneville. Cela fera en sorte que ces derniers ne sentiront pas la nécessité d’en arriver à une entente négociée lors d’un conflit de travail. Ils n’auront qu’à invoquer les menaces à « la sécurité économique, sociale et environnementale » afin de tenter de forcer l’intervention du Tribunal administratif du travail, soit pour réduire la portée de la grève ou bien pour imposer un arbitrage, qui mettra fin au conflit. Bien sûr, les perdants dans ces deux scénarios sont les travailleuses et les travailleurs qui luttent pour de meilleures conditions. Pendant ce temps, les patrons sont morts de rire. Le gouvernement travaille pour eux ! ».

Avec son projet de loi, le gouvernement tente aussi d’élargir par la bande la notion de services essentiels. « Que veut-dire exactement “services à maintenir” ? Ou bien “la sécurité économique, sociale et environnementale” ? Alors que les récentes interventions du ministre du Travail à Ottawa sont actuellement contestées devant les tribunaux, il est très hasardeux d’aller sur ce terrain maintenant », souligne la présidente.

« Plus tôt cette semaine, on apprenait que la ministre Pascale Déry était intervenue directement afin de faire modifier le contenu d’un cours au cégep Dawson. Aujourd’hui, on voit le ministre Jean Boulet qui veut intervenir directement dans des conflits de travail. La CAQ prend une direction dangereuse », conclut Caroline Senneville.

 

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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La CSN dénonce vivement les fermetures sauvages d’Amazon au Québec https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-denonce-vivement-les-fermetures-sauvages-damazon-au-quebec/ Wed, 22 Jan 2025 16:03:34 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=101761 C’est par un simple courriel de l’un des avocats d’Amazon que la CSN et le syndicat représentant les 300 employé-es du centre DXT4 à Laval ont appris, tôt ce matin, la fermeture définitive de l’ensemble de ses entrepôts ainsi que sa volonté de céder la totalité de ses opérations au Québec à des sous-traitants.

« Cette décision n’a aucun sens », s’offusque la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « Ni sur le plan des affaires, ni sur le plan opérationnel. Amazon, l’une des compagnies les mieux intégrées entre le clic d’une souris et la livraison à domicile, confierait à une tierce partie l’ensemble de ses opérations d’entreposage et de distribution sur l’ensemble du territoire québécois ? Il y a des limites à nous prendre pour des valises. C’est tout le contraire du modèle développé par Amazon. »

En fait, rappelle la présidente de la CSN, la seule spécificité du Québec réside dans la présence d’un syndicat officiellement accrédité, le seul au Canada.

« C’est une gifle pour tous les travailleuses et les travailleurs du Québec, poursuit la présidente de la CSN. Depuis le début de notre campagne il y a trois ans, Amazon a tout fait pour empêcher la syndicalisation de ses employé-es : campagne de peur, messages antisyndicaux, contestation du Code du travail, congédiements déguisés… Et aujourd’hui, on apprend que la multinationale préfère se retirer du Québec plutôt que de respecter son obligation à s’entendre sur une convention collective ? C’est totalement inacceptable. »

La CSN rappelle que les travaux devant mener à une première convention collective progressaient à l’entrepôt DXT4. Malgré les blocages d’Amazon, le syndicat était sur le point de déposer une demande d’arbitrage de convention collective, une disposition prévue au Code du travail du Québec.

« Il ne fait aucun doute que les fermetures annoncées aujourd’hui relèvent d’une campagne antisyndicale menée contre la CSN et contre les employé-es d’Amazon. Il s’agit d’un geste qui est contraire aux dispositions du Code du travail que nous combattrons fermement. La CSN n’abandonnera jamais sa mission de syndiquer le monde et de défendre les droits des travailleurs et des travailleuses, peu importe la multinationale qui se dresse devant nous – et peu importe la stratégie antisyndicale qui est utilisée. Et nous accompagnerons les salarié-es de DXT4 dans l’ensemble des démarches et des contestations qui devront être entreprises au cours des prochains jours », déclare Caroline Senneville.

Rappelons qu’après avoir été condamnée par le Tribunal administratif du travail (TAT) pour ingérence et entraves antisyndicales à l’entrepôt YUL2 à Lachine, Amazon subit présentement un procès du même type pour des actions similaires menées à l’entrepôt DXT4 de Laval.

 

À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les 230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, c’est en grand nombre que les salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré. La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet. 

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Rentrée syndicale 2025 – Une tendance antisyndicale qui s’accentue https://www.csn.qc.ca/actualites/rentree-syndicale-2025-une-tendance-antisyndicale-qui-saccentue/ Mon, 13 Jan 2025 15:00:52 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=101614 Les manœuvres antisyndicales se sont accentuées dans le monde du travail en 2024, tant de la part des patrons que des gouvernements. C’est le constat principal dressé par la CSN lors de sa conférence de presse de début d’année, tenue ce matin.

Dix-sept lockouts en 2024

« Nous observons une tendance préoccupante chez plusieurs employeurs à recourir à des manœuvres antisyndicales musclées pour tenter d’affaiblir les syndicats », précise Caroline Senneville, présidente de la CSN. Lors des 12 derniers mois, 17 lockouts ont été décrétés auprès des syndicats affiliés à la centrale, du rarement vu au cours des dernières années.

À cela s’ajoutent les nombreuses injonctions, les cas d’ingérence et d’entraves auprès des syndicats. « Toutes les tactiques sont bonnes pour empêcher la formation de syndicats, ou pour intimider les travailleuses et les travailleurs, une fois syndiqués ».

Le recours aux briseurs de grève a aussi constitué un enjeu. De nombreux cas ont été confirmés par des décisions du Tribunal administratif du travail (TAT). Cela est sans compter ceux qui n’ont pas fait l’objet d’une décision. « Le traitement des plaintes est beaucoup trop long. À cela s’ajoutent les pénalités quasi inexistantes pour les employeurs jugés coupables. Le gouvernement doit mieux protéger les droits des travailleuses et des travailleurs », exige la présidente.

Manœuvres gouvernementales inquiétantes

De surcroît, les décisions du ministre fédéral du Travail de recourir à l’article 107 du Code fédéral pour mettre fin à des conflits de travail, ainsi que la déclaration récente du ministre québécois concernant ces recours, n’augurent rien de bon. « Les ministres ne doivent pas oublier que ces décisions font présentement l’objet de contestations juridiques. Le droit de grève est reconnu par la Cour suprême et par les traités internationaux signés par le Canada », rappelle la présidente.

Bien que préoccupée par ces constats, la CSN entend mener la lutte. « Brimer les travailleuses et les travailleurs du droit de grève leur serait extrêmement préjudiciable. Nous ne resterons pas les bras croisés », prévient Caroline Senneville.

Négociations à surveiller en 2025

Plusieurs négociations s’intensifieront au cours de l’année 2025. La CSN, qui représente 80 % des CPE syndiqués au Québec, poursuit ses pourparlers avec le gouvernement, dans l’objectif de freiner la pénurie de main-d’œuvre et de mieux valoriser ces emplois. Même chose pour les 3500 paramédics de la CSN, qui ont entamé leur négociation il y a plusieurs mois. Les travailleuses en CPE et les paramédics sont sans contrat de travail depuis mars 2023.

L’industrie de la construction et les résidences pour personnes âgées (RPA) seront aussi en négociation, alors que leurs contrats de travail arriveront à échéance ce printemps. Le premier entrepôt d’Amazon syndiqué au Canada et plusieurs hôtels poursuivront leurs pourparlers afin d’en arriver à des ententes satisfaisantes.

Minimum 20 $ et élections fédérales

La centrale compte mettre l’accent, en 2025, sur sa campagne Minimum 20 $, qui incite ses syndicats à revendiquer un salaire plancher d’au moins 20 $ l’heure lorsqu’ils négocient le renouvellement de leur convention collective. « Ce n’est pas normal de travailler à temps plein et avoir de la difficulté à joindre les deux bouts. Il faut un salaire viable pour toutes et tous ».

Finalement, la tenue d’élections fédérales sera l’occasion pour la centrale de mettre de l’avant ses enjeux prioritaires, soit l’environnement, l’avenir des médias et l’immigration, l’assurance-emploi, sans oublier les questions économiques, dont celles entourant les tarifs douaniers évoquées dernièrement. « La CSN fera entendre sa voix pour s’élever contre les positions qui nous feraient reculer collectivement. »

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Amazon met à pied une trentaine d’employé-es à l’entrepôt DXT4 https://www.csn.qc.ca/actualites/amazon-met-a-pied-une-trentaine-demploye-es-a-lentrepot-dxt4/ Tue, 07 Jan 2025 16:49:06 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=101561 Après une période des Fêtes des plus achalandées, c’est une trentaine d’employé-es qui ont été froidement remerciés par Amazon à son centre de distribution DXT4 à Laval.

La CSN dénonce vivement ces congédiements déguisés, la deuxième vague de ce genre à l’entrepôt DXT4 depuis la syndicalisation de ses 300 employé-es en mai dernier. Plutôt que de mettre à pied les personnes les plus récemment embauchées, comme il est d’usage, Amazon s’en prend cette fois à des employé-es engagés il y a plus de six mois.

« Amazon traite ses employé-es comme de la main-d’œuvre jetable. Comme des commodités dont on dispose après usage, plutôt que des êtres humains qui ont des familles à leur charge. Amazon les renvoie sans aucune justification et sans qu’ils puissent avoir droit à un rappel au travail au cours des prochaines semaines », déplore la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

En procédant ainsi, Amazon met en lumière les raisons pour lesquelles les employé-es ont fait le choix de se syndiquer, estime le président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs d’Amazon Laval–CSN.

« C’est le règne de l’arbitraire ! À la table de négociation, Amazon refuse obstinément que des critères objectifs soient introduits, que ce soit pour l’octroi de la permanence ou pour mettre de l’ordre dans les mises à pied et le droit de rappel au travail. La multinationale veut conserver tous les pouvoirs pour procéder comme elle le fait aujourd’hui : congédier qui elle veut, quand elle veut, sans avoir à donner de raison à personne, tout en se gardant la possibilité de réembaucher autant de nouvelles personnes qu’elle le désire, dès la semaine prochaine », affirme le président du syndicat, Félix Trudeau.

Le syndicat prévoit un coup d’éclat, plus tard aujourd’hui, afin de dénoncer les représailles antisyndicales dont il fait l’objet depuis la syndicalisation des salarié-es de l’entrepôt DXT4. Rappelons qu’après avoir été condamnée par le Tribunal administratif du travail (TAT) pour ingérence et entraves antisyndicales à l’entrepôt YUL2 à Lachine, Amazon subit présentement un procès du même type pour des actions similaires ayant été menées à l’entrepôt DXT4 de Laval.

À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les 230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, c’est en grand nombre que les salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré. La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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Le premier syndicat chez Starbucks au Québec s’entend avec l’employeur https://www.csn.qc.ca/actualites/le-premier-syndicat-chez-starbucks-au-quebec-sentend-avec-lemployeur-2/ Thu, 05 Dec 2024 16:55:21 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=101260 Le 14 novembre au soir, les membres du Syndicat des employé-es de la restauration–CSN, section Café Starbucks, ont adopté leur nouveau contrat de travail.

Avec des taux horaires bonifiés d’environ 5 à 10 % la première année et de 2 % pour chacune des années suivantes, l’ajout de plusieurs congés sociaux, un encadrement de la gestion des pourboires désormais applicable aux absences ainsi qu’aux vacances et d’importants gains en matière de conciliation travail-études et de santé-sécurité au travail, cette première convention vient donner un solide coup de barre au secteur de la restauration.

Un syndicat pour se faire respecter dans ce domaine, c’est très fort.

Pour voir la vidéo, c’est ici !

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Produits Deschamps en mode congédiement https://www.csn.qc.ca/actualites/produits-deschamps-en-mode-congediement/ Thu, 05 Dec 2024 16:54:24 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=101221 En banlieue de Montréal, l’entrepôt Produits Deschamps a l’air assez banal. Ici, pas d’enseigne clinquante ou d’activité animée, tout crie : « Rien à signaler, continuez votre chemin. »

L’entrepôt se spécialise dans l’importation et la distribution de produits alimentaires latino-américains, loin des regards du grand public. Ses clients sont des restaurants ou des boutiques spécialisées comme Sabor latino, à Montréal.

Si l’entrepôt est d’apparence banale, l’histoire de ses travailleuses et de ses travailleurs l’est moins. La majorité d’entre eux appartient à la même communauté colombienne et fréquente la même église, à Greenfield Park. C’est sur le pavé de cette église que la famille, propriétaire de l’entrepôt, recrute son personnel.

« On nous présentait cet emploi comme une première opportunité de travail au Québec ; pas l’emploi du siècle, mais un travail honnête qui allait nous permettre d’acquérir un peu d’expérience », explique un travailleur qui a préféré conserver l’anonymat.

Sur le plancher de l’entrepôt, le travail s’avère difficile. Le salaire est maigre et l’employeur semble profiter de la méconnaissance que les employé-es ont des normes du travail en vigueur au Québec pour les ignorer systématiquement.

« Ça donnait l’impression qu’on était censés tolérer ces conditions de travail parce que nous sommes des immigrants. C’est pour ça qu’on a décidé de se syndiquer », ajoute le travailleur.

Après une campagne éclair de syndicalisation, le syndicat est rapidement accrédité à la mi-mai 2024. La victoire est cependant de courte durée, puisqu’un délégué syndical est renvoyé, le 7 mai, avant même que le nouveau syndicat amorce la négociation de sa première convention collective. Quelques jours plus tard, un autre travailleur est remercié. Avec la régularité d’un métronome, en quelques mois, ils seront presque tous mis à la porte et remplacés par des travailleurs d’agence non syndiqués.

Des mesures judiciaires ont été entamées par la CSN pour défendre les travailleurs injustement renvoyés ; l’audience au Tribunal administratif du travail est fixée au 13 décembre 2024. La demande du syndicat est claire : les travailleurs concernés doivent être réembauchés et veulent des conditions de travail dignes. D’ici là, la syndicalisation chez Produits Deschamps nous rappelle que les travailleuses et les travailleurs issus de l’immigration ont toujours fait partie de la classe ouvrière québécoise et que leur lutte est aussi celle des 330 000 membres de la CSN.

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De nouvelles mesures positives qui ne règlent pas le problème de fond https://www.csn.qc.ca/actualites/de-nouvelles-mesures-positives-qui-ne-reglent-pas-le-probleme-de-fond/ Tue, 22 Oct 2024 18:07:32 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=100458 La Confédération des syndicats nationaux (CSN) désire saluer les changements apportés au Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) qui entreront en vigueur dès le 8 novembre 2024, tout en réitérant que le problème de fond demeure entier.

« Nous saluons le fait que le gouvernement vient reconnaître certaines stratégies de contournement d’employeurs peu scrupuleux qui visaient, entre autres, à les décharger de leurs responsabilités envers ces travailleuses et travailleurs. En plaçant leur rémunération juste un peu au-dessus du seuil fixé par les règles, certains employeurs n’étaient plus tenus d’assumer les dépenses de logement, d’assurance maladie et de déplacement qui leur incombaient, souligne Caroline Senneville, présidente de la CSN. Même si les nouvelles règles corrigent ces lacunes, le problème fondamental lié à ce programme demeure entier : les permis de travail fermés rattachés à un seul employeur sont un terreau fertile à une forme d’esclavage moderne que même l’Organisation des Nations unies (ONU) a récemment dénoncée publiquement ».

« D’un côté, on augmente les seuils salariaux minimaux en vertu desquels un emploi sera désigné à bas salaire pour contrer les manigances de certains patrons, tout en gardant les travailleuses et les travailleurs dans un piège de précarité qui met en péril leur santé et leur sécurité au travail et dans leur vie personnelle, ajoute la présidente de la CSN. Rappelons-nous que presque la totalité des personnes migrantes qui viennent travailler au Canada en vertu du PTET n’a pas accès à la résidence permanente, ce qui est un non-sens pour nous. On ne peut pas améliorer un tel programme sans attaquer les bases qui maintiennent des gens dans une boucle d’exploitation dont il est presque impossible de se sortir. »

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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