Élection 2018 – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Mon, 25 Mar 2024 16:37:08 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.3 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Élection 2018 – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 Quel avenir pour les travailleuses et les travailleurs des services publics? https://www.csn.qc.ca/actualites/quel-avenir-pour-les-travailleuses-et-les-travailleurs-des-services-publics/ Wed, 17 Oct 2018 19:21:57 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=69079 Réunis à Québec pour un forum de consultation en préparation de la prochaine ronde de négociation, près de 500 travailleuses et travailleurs du secteur public, membres de la CSN, se sont rassemblés aujourd’hui sur la colline Parlementaire pour interpeller l’ensemble des élu-es de l’Assemblée nationale sur l’état de nos services publics à la suite des compressions budgétaires des dernières années.

Ces femmes et ces hommes, qui ont choisi de travailler dans les réseaux de l’éducation, de la santé et des services sociaux et dans les organismes gouvernementaux, sont venus témoigner de la détérioration importante de leurs conditions de travail et des graves impacts des politiques d’austérité sur les services à la population. « Nous sommes ici aujourd’hui pour dire au nouveau gouvernement que l’opération de démantèlement de l’État, entreprise par Jean Charest en 2003, doit cesser. L’élu qui sera nommé demain à la présidence du Conseil du trésor devra se rappeler que les mesures d’austérité sont en grande partie responsables de la défaite cuisante des libéraux. Tout au long de la campagne électorale, la CAQ a affirmé qu’elle incarnait le changement. Maintenant, qu’elle le prouve en réinvestissant massivement dans les services publics », a lancé Caroline Senneville, vice-présidente de la CSN, responsable de la négociation des secteurs public et parapublic.

Une restructuration catastrophique
Dans le réseau de la santé et des services sociaux, les conséquences désastreuses de la réforme Barrette ne sont plus à démontrer. « La création de mégas structures découlant des fusions d’établissements a entraîné une réelle et malheureuse déshumanisation des services. Le travail n’est plus le même, l’autonomie professionnelle s’est érodée. Nous demandons à l’éventuel ministre de la Santé de considérer l’expertise des professionnel-les et des techniciennes et techniciens, afin que leur travail reprenne tout son sens », a ajouté Ginette Langlois, présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

Au cours de la dernière année, de nombreux cris du cœur ont été lancés par des travailleuses et des travailleurs du réseau. Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), a dit espérer que le nouveau gouvernement réalise rapidement l’ampleur de la crise. « La détresse du personnel est bien réelle. Elle résulte d’une accumulation de problèmes : pénurie de personnel, surcharge, dévalorisation du travail, etc. Nous avons des solutions concrètes à proposer au nouveau gouvernement. En espérant qu’il ait plus d’écoute que le précédent envers celles et ceux qui sont au cœur des services. »

Des idées qui inquiètent
Les coupes budgétaires de l’ère libérale ont aussi fait mal dans les organismes gouvernementaux et dans le réseau de l’éducation. Les effets se font toujours sentir, en particulier chez le personnel de soutien dans les écoles et les cégeps qui ont vu une dégradation importante de leurs conditions de travail. « Avec l’accroissement de la précarité et la multiplication des tâches, il devient de plus en plus difficile de recruter des personnes pour travailler dans les établissements d’enseignement. Une chose est sûre : le déséquilibre qui résulterait d’une éventuelle abolition des commissions scolaires ne ferait qu’aggraver la situation. Nous ne voulons surtout pas d’une réforme Barrette en éducation », a affirmé Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Pour Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), la grande proximité de la CAQ avec l’entrepreneuriat et son penchant avoué pour le secteur privé engendrent aussi leur lot d’inquiétudes. « Dans le réseau de l’éducation, particulièrement dans les cégeps, la question de la précarité des enseignantes et des enseignants est criante et nous dénonçons, depuis quelques années, les pressions exercées pour subordonner la formation aux « besoins du marché ». Nous croyons, au contraire, que la force des cégeps réside dans le caractère national de ses programmes et de ses diplômes. Cette cohésion est soutenue par l’expertise et la compétence de nos enseignantes et de nos enseignants. »

Avant de quitter la colline Parlementaire, les manifestants ont tenu à rappeler au nouveau gouvernement que le secteur public a grandement contribué et contribue toujours au développement du Québec et que les travailleuses et les travailleurs des réseaux de l’éducation, de la santé et des services sociaux et des organismes gouvernementaux seront là pour défendre les services à la population au cours des prochains mois et des prochaines années.

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La dégelée https://www.csn.qc.ca/actualites/la-degelee/ Tue, 09 Oct 2018 10:01:28 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=68841 Le mot du président

C’est toute une dégelée que le Parti libéral a subie le 1er octobre dernier. Jamais, depuis 1867, les troupes libérales n’avaient récolté un si bas score électoral. La population a clairement renvoyé les libéraux dans l’opposition, qui n’ont qu’eux-mêmes à blâmer : après des années de scandales sentant la collusion et la corruption à plein nez, les politiques d’austérité mises en place par le gouvernement Couillard ont exacerbé le dégoût de la population.

Bien entendu, plusieurs d’entre nous auraient tout de même préféré un résultat électoral différent. La CSN doit néanmoins prendre acte de l’élection d’un gouvernement majoritaire de la Coalition avenir Québec, un parti qui s’est clairement campé à droite au cours des dernières années. Des craintes, des inquiétudes, nous en avons et elles sont légitimes. Mais avant de prendre la rue, attendons de voir les premiers signaux qu’enverra le prochain premier ministre. Déjà, lors de la formation du Conseil des ministres, nous aurons un meilleur aperçu de l’orientation que François Legault entend donner à son gouvernement. Le discours inaugural qu’il livrera lors du retour des députés à l’Assemblée nationale nous indiquera également les politiques et les projets de loi qu’il souhaite mettre de l’avant.

François Legault devra de son côté prendre acte d’un certain nombre de considérations.

Ne recueillant que 37 % des voix, force est de constater que près des deux tiers des électeurs ont voté pour un autre parti que la CAQ. Dans l’histoire du Québec, il s’agit de l’un des plus bas taux de participation menant à la formation d’un gouvernement majoritaire. Ceci démontrant cela : il y a urgence de réformer notre mode de scrutin. Il est aberrant, en 2018, que le vote d’un citoyen, isolé dans le château fort de tel ou tel parti, soit totalement gaspillé. Il est tout aussi aberrant qu’un parti ne recueillant même pas 40 % des voix puisse gouverner en toute liberté, pendant quatre ans, sans même devoir chercher l’appui des députés des autres partis. Certains seraient tentés de voir dans l’élection de la CAQ le résultat d’une certaine division du vote. Nous croyons plutôt qu’il s’agit ici d’une réelle pluralité des voix et des options politiques. Une autre raison pour laquelle ce mode de scrutin d’une autre époque doit être revu.

Le rejet du « stop-and-go »
François Legault devra également reconnaître que sa victoire est à la hauteur de la dégelée subie par les libéraux. Au risque de me répéter, la population québécoise a nettement rejeté les politiques d’austérité auxquelles le parti de Philippe Couillard nous a habitués. Le cynisme des électeurs a atteint son apogée l’an dernier lorsqu’ils ont constaté la hauteur des surplus budgétaires et la distribution des bonbons électoraux. Les citoyennes et les citoyens ne sont pas dupes et ont bien vu que la stratégie du « stop-and-go » en matière de finances publiques ne répondait qu’aux besoins financiers des puissants et ceux, électoralistes, du parti au pouvoir.

La population a également écarté les réformes centralisatrices du gouvernement précédent, notamment celle mise de l’avant par Gaétan Barrette (pas étonnant qu’on l’ait si peu vu au cours de la campagne) dans le secteur de la santé et des services sociaux. Une mise en garde importante pour François Legault : ce n’est pas en mettant en place une énième réforme du secteur de l’éducation, que ce soit en abolissant les commissions scolaires ou en voulant imposer la maternelle quatre ans partout au Québec, que nous mettrons l’avenir de nos enfants au coeur de nos priorités.

Au terme d’une campagne où François Legault a clairement tenté de séduire une partie de l’électorat avec des engagements très ciblés, il doit aujourd’hui gouverner pour l’ensemble du Québec. Pour ce faire, il doit instaurer un véritable dialogue social avec l’ensemble des groupes de la société civile. Quand nous pourrons nous entendre, nous nous entendrons. À défaut, c’est toute la CSN qui se fera entendre.

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François Legault doit faire preuve d’écoute et d’ouverture https://www.csn.qc.ca/actualites/francois-legault-doit-faire-preuve-decoute-et-douverture/ Tue, 09 Oct 2018 09:59:51 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=68845 Nous l’avons vu au cours de la campagne, certaines propositions avancées par la CAQ sont loin de faire l’unanimité. Maintenant que la campagne est terminée, François Legault devra gouverner pour l’ensemble des Québécoises et des Québécois.

Le président de la CSN, Jacques Létourneau, rappelle à François Legault — élu à la tête d’un gouvernement majoritaire avec seulement 37 % des voix — son engagement à revoir le mode de scrutin. « Sur cet enjeu, nous tenons à le rassurer : il aura l’appui de la CSN. Dans le cas contraire, nous le rassurons aussi : il nous trouvera aux quatre coins du Québec pour lui rappeler l’engagement solennel qu’il a pris avec le Parti québécois et Québec solidaire en mai dernier ! »

Pas de réforme Barrette en éducation
Le réseau de l’éducation devra faire l’objet d’une attention toute particulière, affirme Jacques Létourneau. « François Legault répète depuis longtemps qu’il désire faire de l’éducation sa priorité. Nous saluons cet engagement : le Québec a grand besoin de personnel supplémentaire pour venir en aide à nos élèves et à nos étudiants. Nous le mettons toutefois en garde contre certaines de ses lubies : ce n’est pas en instaurant une “réforme Barrette” en éducation, que ce soit en abolissant les commissions scolaires ou en chambardant tout le système avec la maternelle quatre ans que nous répondrons aux besoins de nos enfants. » Rappelons que l’instauration de la maternelle quatre ans dans certains milieux défavorisés a été saluée par plusieurs. La généralisation de ce modèle, de façon uniforme et à la grandeur du Québec, a toutefois été décriée par la grande majorité des intervenants du secteur de la petite enfance.

Photo : Michel Giroux

« Les cégeps et les universités, qui ont subi d’importantes coupes budgétaires au cours des dernières années, devront faire l’objet d’une hausse de leur financement », ajoute le président de la CSN.

S’attaquer aux surcharges de travail
Au cours de la campagne, François Legault a également promis d’investir massivement dans le système de santé et de services sociaux, et ce, au-delà de la croissance des coûts de système. « Ces investissements devront servir à embaucher du personnel supplémentaire, martèle Jacques Létourneau. Les travailleuses et les travailleurs du réseau sont à bout de souffle en raison des surcharges de travail occasionnées par les pénuries de main-d’œuvre. Les défis de recrutement de personnel sont immenses : au cours des cinq prochaines années, ce sont des dizaines de milliers de préposé-es aux bénéficiaires, d’infirmières et de professionnel-les que nous devrons embaucher, ne serait-ce que pour maintenir à flot les services actuels. »

Photo : Pascal Ratthé

Le président de la CSN appelle également le futur premier ministre à revoir sa vision simpliste en matière d’immigration. « Il faut cesser d’aborder cette question de façon utilitariste : l’immigration est un apport essentiel pour le Québec tant sur les plans social que culturel. Il y a également d’importants enjeux pour notre développement économique : présentement, de nombreuses entreprises ne fonctionnent pas à plein régime, faute de main-d’œuvre. L’immigration constitue une partie de la solution. Plutôt que de s’obstiner sur le nombre “parfait” d’immigrants, François Legault devrait consacrer les prochains mois à mettre en place de réelles mesures en matière de francisation et d’intégration des immigrants au marché du travail. »

Protéger l’emploi local
La CSN exige du prochain gouvernement une réelle politique de soutien au secteur industriel et manufacturier. « François Legault a parlé durant toute la campagne d’attirer des emplois à 25 $, 30 $ l’heure. Il devra d’abord s’assurer de garder au Québec les emplois à bons salaires que nous avons déjà ! Il est désolant d’assister à la délocalisation de nombre d’entreprises ou encore de voir des contrats gouvernementaux, comme ceux qui auraient dû être accordés au chantier maritime Davie ou à l’usine Bombardier de La Pocatière dans le cadre du REM, être attribués à l’étranger. Aussi, bien que nous nous réjouissions de sa volonté d’attirer des emplois à haut salaire, nous lui rappelons notre priorité : instaurer un salaire minimum à 15 $ l’heure afin de sortir de la pauvreté des centaines de milliers de Québécois et de Québécoises, particulièrement ces dernières. »

Photo : Michel Giroux

Enfin, François Legault devra déposer un plan costaud et cohérent en matière d’environnement et de lutte contre le réchauffement climatique afin de faciliter une transition énergétique qui soit juste pour les travailleuses, les travailleurs et les communautés.

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François Legault doit prendre soin du réseau de la santé https://www.csn.qc.ca/actualites/francois-legault-doit-prendre-soin-du-reseau-de-la-sante/ Thu, 04 Oct 2018 07:57:28 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=68793 Le nouveau gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) cite la santé comme une de ses trois priorités. Il doit maintenant passer de la parole aux actes.

Sans intervention efficace à très court terme du nouveau gouvernement, le réseau public de la santé et des services sociaux risque la rupture à brève échéance. De multiples problèmes qui minent les conditions de travail du personnel pourraient pourtant être évités.

« La crise ne peut plus durer. On demande un investissement d’urgence de 50 millions de dollars pour intervenir dans les établissements qui font face à des problèmes criants de pénurie de main-d’œuvre », insiste Jeff Begley, président de la FSSS–CSN, qui suggère notamment que l’on puisse accélérer les embauches ou même la réembauche de personnel retraité.

François Legault dit s’intéresser plus particulièrement au sort des aîné-es. « Ça tombe bien parce que la FSSS–CSN exige une rencontre d’urgence avec les représentants du nouveau gouvernement pour proposer  des solutions concrètes, particulièrement pour les CHSLD et les services à domicile », propose Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSS–CSN.

Des problèmes qui s’accumulent

L’argent n’est pas la seule solution. Toute la semaine précédant celle des élections, la FSSS–CSN a exposé une série de problèmes du réseau public : exigence d’une mobilité exagérée du personnel dans les immenses établissements régionaux, pénurie de main-d’œuvre, surcharge de travail pour les travailleuses et les travailleurs en place, sous-utilisation d’une partie du personnel qui permettrait pourtant aux infirmières de se consacrer aux soins et exclusion sans raison valable de personnes prêtes à travailler en établissant de façon arbitraire des exigences pour l’accès aux postes. La FSSS–CSN a proposé des solutions concrètes pour chacun de ces problèmes qui ont malheureusement été aggravés par la réforme libérale du réseau de la santé. « La CAQ s’est engagée, lors de notre congrès en juin dernier, à nous interpeller pour trouver des solutions possibles aux problèmes pressants laissés en héritage par Gaétan Barrette. Le nouveau gouvernement commencera bien son mandat en nous interpellant avant d’imposer des solutions concoctées loin du terrain, dans une tour sur la rue Sainte-Foy à Québec. », conclut Jeff Begley..

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François Legault interpellé à faire mieux pour notre réseau public https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-invite-francois-legault-a-faire-mieux-pour-notre-reseau-public/ Wed, 03 Oct 2018 13:30:26 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=68774 Si le nouveau gouvernement de la CAQ veut réellement être celui du changement, il doit abandonner la vieille rhétorique des baisses d’impôt et de la disparition de postes dans la fonction publique qui n’affecteraient supposément pas les services à la population.

« On veut sortir du cauchemar qu’on vit depuis 15 ans dans les services publics. En faire plus avec moins pour donner des baisses d’impôt, ça ne marche tout simplement pas », lance Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord CSN (CCCN). Cette approche dépassée épuise les travailleuses et les travailleurs et nuit au recrutement du personnel, notamment en santé et en éducation.

Économie régionale
Sur le plan économique, François Legault a répété à plusieurs reprises qu’il voulait plus d’emplois à 30 $ l’heure, mais que va-t-il faire pour conserver ceux qui existent déjà?

Le Conseil central Côte-Nord CSN demande notamment à la CAQ de ne pas abandonner les alumineries qui sont toujours frappées par un tarif de 10 % sur l’aluminium qui est exporté au sud de la frontière. « Il faut que le nouveau gouvernement trouve une façon de maintenir les investissements dans l’aluminerie de Baie-Comeau malgré les pressions du président Trump », demande Guillaume Tremblay.

Si l’on veut vraiment augmenter le salaire des travailleuses et des travailleurs, il existe une autre solution simple pour améliorer le sort de plusieurs milliers de personnes d’un coup. « Pourquoi ne pas augmenter le salaire minimum à 15 $ l’heure? », suggère Guillaume Tremblay, qui ajoute qu’une meilleure conciliation famille-travail-études pourrait aussi jouer un rôle positif important dans le même sens.

Plus d’immigration sur la Côte-Nord est également un moyen de stimuler le développement économique, social et culturel de la région. « Cet enjeu est primordial. Il faut arrêter d’essayer de trouver le nombre idéal d’immigrants et plutôt s’assurer de vraies mesures d’intégration dans notre région », affirme Guillaume Tremblay.

Promesses contre-productives
Certaines promesses de la CAQ, comme l’abolition des commissions scolaires ou les maternelles quatre ans, risquent de déstabiliser le réseau de l’éducation sur la Côte-Nord. La privatisation de la société d’État n’est pas souhaitable non plus. « Ces propositions sont loin de faire l’unanimité. Ce n’est pas comme ça que le nouveau gouvernement va se démarquer de son prédécesseur », soutient le président du Conseil central.

Environnement
Le Conseil central souhaite par ailleurs que la CAQ prenne acte du problème grandissant du réchauffement climatique et de la nécessaire transition de notre économie. « Le gouvernement de la CAQ doit abandonner complètement l’idée d’exploiter le pétrole d’Anticosti. Il en va de l’intérêt de l’ensemble de la population », conclut Guillaume Tremblay.

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Les patients, médecins, intervenants et hauts gestionnaires appellent aux changements pour améliorer le système de santé https://www.csn.qc.ca/actualites/les-patients-medecins-intervenants-et-hauts-gestionnaires-appellent-aux-changements-pour-ameliorer-le-systeme-de-sante/ Wed, 03 Oct 2018 10:55:37 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=68778 La population québécoise a choisi de porter au pouvoir un gouvernement majoritaire, porté par la promesse de changements importants, notamment dans le domaine de la santé et des services sociaux. Le Collectif des patients, médecins, intervenants et cadres supérieurs, unis autour des 15 solutions pour améliorer le système de santé, félicite François Legault et la Coalition avenir Québec pour leur victoire.

« Le Collectif offre sa collaboration afin de réaliser les changements urgents qui s’imposent pour que la population et les patients retrouvent une pleine confiance à l’égard de leur système de santé et de services sociaux. Ces changements passent nécessairement par une meilleure écoute des besoins de la population et des patients, par l’amélioration du climat et des conditions de travail au sein du réseau de la santé et des services sociaux, par la révision du financement du réseau et des modes de rémunération des médecins, de même que par une gouvernance plus humaine et démocratique », expliquent les quatre porte-parole du Collectif.

Les attentes des patients et des usagers des services, des proches aidants et des aînés sont grandes.

« Nous espérons vivement que le nouveau gouvernement de la CAQ apportera rapidement les améliorations nécessaires. Il faudra aussi agir en amont des problèmes et réinvestir en prévention », soutient le Collectif qui réitère sa volonté d’être un partenaire des changements inévitables qui devront être appliqués au système de santé et de services sociaux

Les porte-parole du Collectif des 15 solutions pour améliorer le système de santé

  • Jérôme Di Giovanni, président, Alliance des patients pour la santé (APS)
  • Dr Hugo Viens, président, Association médicale du Québec (AMQ)
  • Jean Lacharité, vice-président, Confédération des syndicats nationaux (CSN)
  • Carole Trempe, présidente – directrice générale, Association des cadres supérieurs de la santé et des services sociaux

15solutions.org

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La CSN invite François Legault à faire preuve d’écoute et d’ouverture https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-invite-francois-legault-a-faire-preuve-decoute-et-douverture/ Mon, 01 Oct 2018 20:58:19 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=68734 La CSN invite François Legault, appelé à former le prochain gouvernement, à faire preuve d’écoute et d’ouverture, et ce, dans l’intérêt de l’ensemble de la population du Québec.

« Nous l’avons vu au cours de la campagne, certaines propositions avancées par la CAQ sont loin de faire l’unanimité, souligne le président de la CSN, Jacques Létourneau. Maintenant que la campagne est terminée, il est temps pour François Legault de se mettre à l’écoute de l’ensemble de la population. »

Le président de la CSN rappelle aussi à François Legault son engagement à revoir le mode de scrutin. « Sur cet enjeu, nous tenons à le rassurer : il aura l’appui de la CSN. Dans le cas contraire, nous le rassurons aussi : il nous retrouvera aux quatre coins du Québec pour lui rappeler l’engagement solennel qu’il a pris avec le Parti Québécois et Québec solidaire ! »

Pour la CSN, le réseau de l’éducation et de l’enseignement supérieur devra faire l’objet d’une attention toute particulière. « François Legault répète depuis longtemps qu’il désire faire de l’éducation sa priorité, rappelle Jacques Létourneau. Nous saluons cet engagement : le Québec a grand besoin de personnel supplémentaire pour venir en aide à nos élèves et à nos étudiants. Nous le mettons toutefois en garde contre certaines de ses lubies, notamment quant à une éventuelle abolition des commissions scolaires : ce n’est pas en instaurant une énième restructuration que nous mettrons nos enfants au cœur de nos priorités. Le même constat s’applique à la maternelle 4 ans : bien que cette solution soit appropriée pour certains milieux défavorisés, sa volonté de généraliser ce modèle à l’ensemble du Québec a été décriée par la grande majorité des intervenants en petite enfance. »

François Legault a également promis d’investir massivement dans le système de santé et de services sociaux, et ce, au-delà de la croissance des coûts de système, souligne le président de la CSN. « Ces investissements devront servir à embaucher du personnel supplémentaire, déjà à bout de souffle en raison des surcharges de travail occasionnées par les pénuries de main-d’œuvre. Les défis de recrutement de main-d’œuvre sont immenses : au cours des cinq prochaines années, ce sont des dizaines de milliers de préposés aux bénéficiaires, d’infirmières et de professionnels que nous devrons embaucher, ne serait-ce que pour maintenir à flot les services actuels. »

Le président de la CSN appelle également le futur premier ministre à revoir sa vision simpliste en matière d’immigration. « Il faut cesser d’aborder cette question de façon utilitariste : l’immigration est un apport essentiel pour le Québec, tant aux plans social que culturel. Il y a également d’importants enjeux pour notre développement économique : présentement, de nombreuses entreprises ne fonctionnent pas à plein régime, faute de main-d’œuvre. L’immigration constitue une partie de la solution. Plutôt que de s’obstiner sur le nombre “parfait” d’immigrants, François Legault devrait consacrer les prochains mois à mettre en place de réelles mesures en matière de francisation et d’intégration des immigrants au marché du travail. »

La CSN exige du prochain gouvernement une réelle politique de soutien au secteur industriel et manufacturier. « François Legault a parlé durant toute la campagne d’attirer des emplois à 25 $, 30 $ l’heure. Il devra d’abord s’assurer de garder au Québec les emplois à bons salaires que nous avons déjà ! Il est désolant d’assister à la délocalisation de nombre d’entreprises ou encore de voir des contrats gouvernementaux, comme ceux qui auraient dû être accordés au chantier maritime Davie ou à l’usine Bombardier de La Pocatière dans le cadre du REM, être attribués à l’étranger. Aussi, bien que nous nous réjouissons de sa volonté d’attirer des emplois à hauts salaires, nous lui rappelons notre priorité : instaurer un salaire minimum à 15 $ l’heure afin de sortir de la pauvreté des centaines de milliers de Québécois et de Québécoises, particulièrement ces dernières. »

Enfin, la CSN exhorte François Legault à déposer un plan costaud et cohérent en matière d’environnement et de lutte au réchauffement climatique, et ce, afin de faciliter une transition énergétique qui soit juste pour les travailleuses, les travailleurs et les communautés.

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Chantier Davie : la CSN déplore l’inertie des partis politiques https://www.csn.qc.ca/actualites/chantier-davie-la-csn-deplore-linertie-des-partis-politiques/ Thu, 27 Sep 2018 14:34:12 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=68701 Alors que la campagne électorale bat son plein, la CSN dénonce le manque de combativité des partis politiques pour préserver les emplois au Québec, particulièrement au vu de la situation du chantier maritime Davie et de la subvention accordée à la CTMA pour la construction du navire Vacancier assurant la navette entre Montréal et les Îles-de-la-Madeleine.

« Tous les partis politiques se font les champions de la classe moyenne, des travailleuses et des travailleurs, souligne le président de la CSN, Jacques Létourneau. Pourtant, dans le cas très concret de la Davie, aucun d’entre eux ne propose de réelles mesures. En accordant une subvention pour la construction du Vacancier, le gouvernement aurait pu exiger de la CTMA que le navire soit construit au Québec, par des travailleuses et des travailleurs québécois, afin d’assurer des retombées économiques bénéfiques pour l’ensemble de la population. Mais encore une fois, comme dans le cas du REM de la Caisse de dépôt et des éoliennes d’Hydro-Québec, ce navire sera en bonne partie construit à l’étranger. Il est désolant de constater que les partis politiques refusent de s’engager à ce que l’octroi des contrats gouvernementaux priorise d’abord et avant tout les emplois au Québec. »

La CSN rappelle que le chantier Davie, l’un des plus grands en Amérique du Nord, peut non seulement faire vivre près de 2000 travailleuses et travailleurs, mais a également un impact économique d’une grande ampleur pour nombre d’entreprises de la région de Québec. « En ce moment, à peine une centaine de salariés travaillent sur le chantier, déplore la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches, Ann Gingras. Il n’y a pas une semaine sans que je ne reçoive un courriel ou un appel d’un travailleur de la Davie m’annonçant qu’il vient de recevoir son avis de mise à pied. Qu’en dit le député de la région, François Paradis? Il a toujours affirmé être du côté des travailleurs de la Davie. Mais il se déguise en fantôme durant la présente campagne électorale et il est totalement muet sur la nécessité de préserver les emplois de la Davie, notamment en exigeant que les subventions gouvernementales priorisent l’emploi local lors de la construction maritime. Son chef veut créer des emplois à 25, 30 $ l’heure? Qu’il commence par s’engager à préserver ceux qui existent déjà! »

La CSN s’inquiète également de la perte d’expertise régionale que risque d’entraîner une trop faible activité au chantier Davie. « Nos travailleurs ont quand même besoin d’une job! indique le président de la Fédération de l’industrie manufacturière, Louis Bégin. Les soudeurs, les peintres, les assembleurs et les autres travailleurs spécialisés du chantier doivent se trouver un nouvel emploi. Ils risquent de quitter la région et, le jour où la Davie aura besoin de leurs services, ce n’est pas sûr qu’ils y reviendront. Le chantier Davie est le plus grand chantier naval au pays et a démontré au fil des années une excellente productivité, principalement à cause de la qualité du travail de ses employés. Nous ne pouvons assister à son déclin en restant les bras croisés! »

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Les centrales syndicales donnent leur appui à Équiterre https://www.csn.qc.ca/actualites/les-centrales-syndicales-donnent-leur-appui-a-equiterre/ Thu, 20 Sep 2018 15:38:52 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=68654 La CSN, la CSQ et la FTQ donnent leur appui à Équiterre et à la coalition de groupes environnementaux menacés d’être mis à l’amende cette semaine par le Directeur général des élections du Québec (DGEQ). Selon les centrales syndicales, l’intervention des groupes environnementaux ne constitue pas une infraction à la Loi électorale.

« Pour qu’une intervention constitue une dépense électorale, trois éléments doivent être rencontrés : que le geste soit posé pendant la campagne, qu’il ait un coût et qu’il ait un effet partisan, rappelle le président de la CSN, Jacques Létourneau. Nous ne remettons pas en question ces principes de base, mais bien l’application qui en est faite par le DGEQ. Pour nous, le fait d’exposer les plateformes des différents partis ne peut être considéré comme ayant un effet partisan. »

« Équiterre a invité les différents partis politiques à leur faire part de leur plateforme électorale en matière d’environnement, exercice auquel ils ont tous répondu, souligne la présidente de la CSQ, Sonia Éthier. Plusieurs groupes de la société civile, qu’ils soient considérés comme de gauche ou de droite, se sont prêtés au même exercice. C’est une démarche très saine pour notre démocratie puisque cela permet d’enrichir le débat. »

« Il est dans l’ADN des organisations syndicales et des groupes environnementaux d’informer leurs membres ou la population sur des enjeux importants, indique le président de la FTQ, Daniel Boyer. Ça fait partie de nos devoirs et de nos responsabilités envers les gens que nous représentons. Nous empêcher de le faire, de façon neutre et en tout respect de la Loi électorale, nous semble excessif. »

Ensemble, la CSN, la CSQ et la FTQ représentent plus de 1,1 million de travailleuses et de travailleurs au Québec.

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Cap sur l’emploi, les services publics et l’environnement https://www.csn.qc.ca/actualites/cap-sur-lemploi-les-services-publics-et-lenvironnement-estiment-les-centrales-syndicales/ Thu, 13 Sep 2018 09:59:42 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=68613 Alors que la campagne électorale bat son plein, les porte-parole de la FTQ, de la CSN et de la CSQ ont tenu à interpeller les différents partis politiques sur la base des priorités mises de l’avant par les travailleuses et les travailleurs du Québec. Les défis en matière d’environnement, de développement économique, de financement de nos services publics et des conditions de travail des Québécoises et des Québécois figurent au centre de leurs préoccupations.

« Le développement économique du Québec fait face à de nombreux défis qui doivent être conjugués de façon cohérente, indique Daniel Boyer, président de la FTQ. La situation de l’emploi se porte plutôt bien, mais les problèmes de pénuries de main-d’œuvre menacent notre économie. Une politique proactive en matière de francisation et d’intégration au marché du travail des populations immigrantes est primordiale pour le maintien des emplois actuels et pour l’essor du Québec. Le prochain gouvernement devra également adopter les mesures nécessaires afin de nous sortir de l’industrie des hydrocarbures. Nous avons, au Québec, l’expertise et le savoir-faire nécessaires à cette transition énergétique, laquelle est urgente et devra être planifiée et mise en œuvre afin d’être juste pour les communautés et les travailleuses et les travailleurs. Pour ce faire, le prochain gouvernement devra soutenir ces derniers, notamment en matière de formation professionnelle. Il devra aussi s’engager, selon nous, à mettre en place un véritable régime d’assurance médicaments public et universel. »

L’amélioration des conditions de travail et de vie des travailleuses et des travailleurs québécois ne doit pas se résumer à un slogan électoral, estime le président de la CSN, Jacques Létourneau. « Tous les partis politiques semblent faire de la classe moyenne et des familles leur clientèle électorale privilégiée, souligne-t-il. Pourtant, au-delà de micromesures électoralistes ultra-ciblées, nous constatons un manque d’envergure flagrant de la part des partis. On parle très peu d’un salaire minimum qui permettrait à quelqu’un travaillant à temps plein de se sortir de la pauvreté. Pour nous, ça passe par le 15 $ l’heure. La conciliation famille-travail, ça ne peut se résumer qu’à un slogan : il nous faut des mesures concrètes afin de faciliter la vie des familles de la classe moyenne, particulièrement en termes d’horaires de travail et de prise de congé. Et que dire de la question environnementale? Il est désolant de constater, en 2018, à quel point l’environnement est le grand absent de la présente campagne. La lutte contre le réchauffement climatique passe entre autres par un plan de transport collectif cohérent pour l’ensemble de nos régions — et non pas en fonction des gains électoralistes de telle ou telle couronne de Montréal ou de Québec, laissant les autres régions du Québec sur l’accotement en matière de mobilité durable. »

D’autre part, les dirigeants des centrales syndicales réaffirment la nécessité d’un réinvestissement massif dans nos services publics. « Nous sortons d’une période d’austérité qui a mis à mal l’ensemble de la population québécoise, rappelle Sonia Éthier, présidente de la CSQ. Le prochain gouvernement du Québec devra assurer un financement stable de nos services publics. Afin de pallier le manque à gagner engendré par le sous-financement des dernières années, la croissance de ce financement devra être supérieure à celle des coûts de système. Les effets désastreux de la dynamique du financement en yo-yo, on les a constatés, particulièrement auprès de nos aînés et de nos jeunes ayant des difficultés d’apprentissage. Le personnel œuvrant dans les secteurs de l’éducation, de la santé, des services sociaux et des services éducatifs à la petite enfance réclame depuis des années un allégement de leur charge de travail et les ressources nécessaires afin d’assurer de bons services publics. Ça ne peut passer autrement que par l’embauche de personnel supplémentaire afin d’alléger les tâches des salarié-es du secteur public. Non seulement la situation financière du Québec le permet, mais d’autres revenus doivent être récupérés par le gouvernement, notamment par une politique proactive face aux paradis fiscaux. »

En plus de réitérer leur volonté de voir le mode de scrutin révisé afin de renforcer notre système démocratique, notamment par l’adoption d’un système proportionnel mixte, les porte-parole des centrales syndicales invitent les partis à s’engager à instaurer des mesures tangibles visant le soutien à la presse écrite, dans un contexte où les médias d’information vivent des moments particulièrement difficiles.

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Les travailleuses et travailleurs de la FEESP veulent des réponses à leurs questions https://www.csn.qc.ca/actualites/les-travailleuses-et-travailleurs-veulent-des-reponses-a-leurs-questions/ Wed, 12 Sep 2018 09:22:51 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=68596 La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) qui représente une grande partie des travailleuses et travailleurs des secteurs public et parapublic, réclame des réponses aux questions de leurs membres sur de nombreux enjeux.

Éducation

L’un de ces enjeux est l’avenir des commissions scolaires et des cégeps. Bon an mal an, la transformation et parfois l’abolition pure et simple des commissions scolaires reviennent dans les discussions politiques. L’avenir des cégeps est également trop souvent contesté, sans compter que la précarité d’emploi y est devenue la norme pour le personnel de soutien.

« On ne veut pas simplement les garder en vie sous respirateur, il faut s’assurer que leur financement soit adéquat pour le bien de nos élèves et de nos étudiants et aussi pour la viabilité économique de l’ensemble des régions du Québec », explique Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP.

Conciliation famille-travail dans la fonction publique

Elle semble bien révolue l’époque où les gens rêvaient d’un emploi au sein des organismes gouvernementaux en raison des conditions de travail avantageuses. Aujourd’hui la conciliation famille-travail est un enjeu majeur chez ces travailleuses et travailleurs. « Nos membres qui travaillent à la SAQ, par exemple, mènent actuellement des négociations difficiles avec leur employeur et cet enjeu demeure au cœur des discussions. Le gouvernement devrait prêcher par l’exemple à titre d’employeur en la matière », ajoute Mme Gratton.

Transport scolaire

Nos employé-es du transport scolaire ont aussi des interrogations auxquelles les chefs de partis doivent répondre avant le mois d’octobre. Le sous-financement du transport scolaire est criant. Le système actuel fait en sorte que ce sont les conductrices et conducteurs qui payent la facture avec des salaires trop souvent sous le seuil de la pauvreté et l’absence d’avantages sociaux.

« Le métier de conductrice et conducteur d’autobus scolaire en est un difficile. Il faut reconnaître la valeur du travail de ces personnes et améliorer le système actuel afin qu’elles puissent bénéficier de conditions de travail décentes  », soutient Stéphanie Gratton.

Transport

Puisqu’il est question du transport, le prochain gouvernement devra redresser la barre du Réseau express métropolitain (REM). En matière d’environnement, nous voulons que le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) se penche sérieusement sur la question de la diminution anticipée des gaz à effet de serre. Est-ce que le projet diminuera réellement la pollution causée par les trains? Le BAPE doit enquêter sur le sujet avant le début de la plus importante partie des travaux.

« Nous pressons le prochain gouvernement à renoncer à toute forme de privatisation du transport collectif, à rendre plus efficace l’arrimage du REM avec le système de transport collectif existant et que l’entretien du matériel roulant du REM soit accompli par les travailleuses et travailleurs de la STM », ajoute aussi Jean-Pierre Bourgault, vice-président et trésorier de la FEESP.

Santé et sécurité au travail

Les partis qui se présentent ont-ils un plan pour celles et ceux qui doivent assurer notre sécurité ? Est-ce que le prochain gouvernement reconnaîtra le trouble de stress post-traumatique chez les travailleuses et travailleurs à risque?

« Qu’ils soient agents correctionnels, pompiers, paramedics ou agents de sécurité, ces travailleuses et travailleurs font un travail difficile et stressant. Certaines situations qu’elles ou ils sont appelés à affronter peuvent provoquer un trouble de stress post-traumatique, c’est documenté et prouvé scientifiquement, pourquoi ne pas le reconnaître ? », questionne André Lajoie, secrétaire général de la fédération.

Régime de retraite et relations de travail dans le monde municipal

Depuis bon nombre d’années, la FEESP, de concert avec les employé-es municipaux et ceux du transport, dénonce l’adoption des lois 15 et 24 sur les régimes de retraite et sur le mode de négociation. Quelles sont les positions des partis en campagne électorale à ce sujet ?

« Nous ne demandons pas la mer à boire, nous voulons tout simplement avoir le droit de négocier de bonne foi nos régimes de retraite et nous voulons que le cadre qui nous est imposé pour la négociation soit aboli. Rien ne justifie que nous ayons des règles de négociations différentes de tous les autres travailleuses et travailleurs du Québec », estime André Lajoie.

« Les membres de la FEESP–CSN ont à cœur nos services publics et assurent une panoplie de services à la population. Que ce soit en éducation, dans les services municipaux, le transport, l’énergie, l’environnement, le communautaire, la sécurité du public, les loisirs, et dans bien d’autres domaines, nous sommes au travail au quotidien, partout au Québec. La rigueur, le dévouement et le professionnalisme sont au rendez-vous : les conditions de travail doivent être à la hauteur des services rendus », conclut Nathalie Arguin, présidente de la FEESP.

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Plateformes régionales des conseils centraux de la CSN https://www.csn.qc.ca/actualites/plateformes-regionales-des-conseils-centraux-de-la-csn/ Mon, 10 Sep 2018 19:15:13 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=68580 L’élection québécoise est primordiale. Nous avons le devoir de définir ce que nous souhaitons pour l’avenir. Il nous faut briser ces politiques qui nous en enlèvent toujours davantage. Il nous faut dire aux politiciennes et aux politiciens ce que nous voulons pour que les choses changent. Leurs programmes électoraux, et ce qu’ils en feront, ont aussi un impact dans nos lieux de travail.

C’est pour cette raison que lors du 65e Congrès de la CSN qui s’est tenu en juin 2017, les délégué-es des syndicats ont adopté des propositions où ils s’engagaient à identifier une priorité inspirée du manifeste Voir loin, viser juste afin de mobiliser leurs membres autour d’elle et de mandater leur conseil central et la la CSN à la porter.

À la suite de cette démarche, plusieurs conseils centraux ont adopté des plateformes régionales de revendications.  Nous vous invitons à les consulter.

Plateformes régionales

Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec

Conseil central du Bas-Saint-Laurent

Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie

Conseil central de Lanaudière

Conseil central des Laurentides

Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais

Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches

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Le jour de la marmotte https://www.csn.qc.ca/actualites/le-jour-de-la-marmotte/ Wed, 25 Jul 2018 12:52:07 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=68409 Blogue de Jacques Létourneau

À chaque campagne électorale, c’est la même rengaine : les disciples du néolibéralisme se font un devoir de ramener dans l’actualité leur plaidoyer pour la privatisation totale ou partielle de la SAQ. La semaine dernière, c’est par la bouche du premier ministre Philippe Couillard, celui qui dirigera les troupes libérales lors de la prochaine campagne électorale, que le sujet a resurgi.

C’est pourtant cette même équipe libérale qui, il y a à peine quatre ans, après avoir pris connaissance du rapport de la Commission Robillard sur la révision des programmes, choisissait de miser sur une amélioration de la performance de la SAQ plutôt que sur la déréglementation. Une décision qui s’est avérée judicieuse, puisque les frais d’administration de la société d’État n’ont jamais été aussi bas qu’aujourd’hui et que les revenus versés par la SAQ au trésor québécois sont plus élevés que jamais.

C’est aussi ce même gouvernement qui, il y a tout juste quelques mois, dans la foulée de la légalisation du cannabis, annonçait en grande pompe la création de la Société québécoise du cannabis, une filiale à part entière de la SAQ, qui assurera, dès octobre prochain, la vente en ligne et en succursales des produits du cannabis. Par cette annonce, le gouvernement réitérait l’importance de confier la vente au détail de produits présentant certains enjeux de santé publique, comme l’alcool ou certaines drogues, à une société d’État avec un mandat social lié à la prévention et à la consommation responsable.

Alors, pourquoi les libéraux reviennent-ils encore avec cette attaque en règle contre le monopole de la SAQ? Par opportunisme, tout simplement. Pour se coller aux idées de la CAQ en avance dans les sondages. Pourtant, qu’ils soient mis de l’avant par les caquistes, les libéraux ou tout autre chroniqueur fervent admirateur du sacro-saint libre marché, les arguments pour la déréglementation de la vente d’alcool au Québec ont tous été déconstruits les uns après les autres. Selon les partisans de la concurrence, les consommateurs seraient les grands gagnants de la fin du monopole; ils bénéficieraient d’un plus grand choix de produits et d’une baisse des prix. Toutefois, si l’on regarde les diverses études comparatives menées au cours des dernières années, ces arguments ne tiennent pas la route. En Alberta, où la vente d’alcool a été privatisée il y a plus de 20 ans, les prix ont augmenté deux fois plus vite qu’au Québec et les clients ont accès à environ 65 % des produits offerts ici. Les résultats vont dans le même sens pour la Colombie-Britannique, où le privé concurrence le public depuis 2013.

La question reste donc entière : puisqu’elle ne profiterait pas aux consommateurs et encore moins à l’ensemble des citoyennes et citoyens du Québec, qui se priveraient des dividendes de la SAQ qui dépassent le milliard annuellement, à qui bénéficierait la fin du monopole sur la vente d’alcool? Se pourrait-il que le manque à gagner important que toute forme de privatisation de la SAQ entraînerait dans le budget provincial serve à justifier un retour aux mesures d’austérité qui ont asphyxié les réseaux de la santé et de l’éducation? Cela pourrait permettre, une fois de plus, au privé de s’immiscer dans les missions de l’État et aux « amis » du pouvoir de s’en mettre plein les poches.

Ne soyons pas dupes. Refusons de cautionner ces passe-droits à la garde rapprochée de la classe dirigeante et plaidons pour le maintien de la SAQ, une société d’État performante qui rapporte gros pour l’ensemble de la population québécoise.

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Patients, médecins, intervenants et gestionnaires unis pour exiger que les partis politiques s’engagent à améliorer le système de santé et des services sociaux https://www.csn.qc.ca/actualites/patients-medecins-intervenants-et-gestionnaires-unis-pour-exiger-que-les-partis-politiques-sengagent-a-ameliorer-le-systeme-de-sante-et-des-services-sociaux/ Tue, 19 Jun 2018 15:56:05 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=68165 Quatre organismes représentant les patients, les médecins, les intervenants du réseau et les gestionnaires unissent leur voix pour exiger des partis politiques qu’ils prennent des engagements fermes en matière de santé et de services sociaux. « La prochaine campagne électorale est déterminante, explique le président de l’Alliance des patients pour la santé, Jérôme Di Giovanni, car notre système de santé vit une crise profonde et qu’il nécessite des correctifs urgents, plaçant les patients au cœur de l’action. »

L’Alliance des patients pour la santé (APS), l’Association médicale du Québec (AMQ), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et l’Association des cadres supérieurs de la santé et des services sociaux (ACSSSS) demandent à toutes les formations politiques d’inclure les actions prioritaires mises de l’avant par le Collectif dans leur plateforme électorale et de s’engager, si elles forment le prochain gouvernement, à assurer leur mise en œuvre au cours de ses deux premières années de mandat.

« Nos services de santé sont de très haute qualité, mais leur accès demeure difficile. Pour avoir un réseau de la santé efficient et performant, il faut revoir les modes de financement et de rémunération », souligne le président de l’Association médicale du Québec, le Dr Hugo Viens. « Cela prend des solutions concrètes, simples, mais pas simplistes pour y arriver. Des solutions qui auront un effet réel sur la pérennité du réseau public de santé et des services sociaux, tout en améliorant l’accessibilité aux soins et les conditions de travail », ajoute le vice-président de la CSN, Jean Lacharité.

Pour la présidente-directrice générale de l’Association des cadres supérieurs de la santé et des services sociaux, Carole Trempe, « il est temps de stabiliser le réseau en y apportant plus d’humanisme et en étant davantage à l’écoute des besoins des milieux. Les patients et les collectivités locales doivent jouer un plus grand rôle dans les décisions qui les touchent ».

Depuis le lancement des 15 solutions pour améliorer le système de santé et des services sociaux, au mois d’octobre 2017, le Collectif a rencontré les quatre partis politiques, plusieurs organismes ainsi que d’anciens ministres et sous-ministres de la santé. Tous avaient conscience que l’heure n’est plus aux changements de structure ou maniements organisationnels, mais à une action concertée. « Nous regroupons les patients, les intervenants du réseau, les gestionnaires et les médecins et nous souhaitons mettre au service des décideurs politiques nos points de vue, de même que nos propositions consensuelles », soutiennent les porte-paroles du Collectif.

Le Collectif ira donc présenter, avant le lancement officiel de la campagne électorale, ses actions prioritaires à chaque formation politique. En fonction de la réponse que celles-ci apporteront, nous produirons et rendrons public le « bulletin de notes » de chacune d’entre elles. Nous nous engageons de notre côté à devenir des partenaires privilégiés pour le prochain gouvernement.

Les cinq axes d’actions prioritaires

Les actions prioritaires

Organisation des services de 1ère ligne 

  • Élargir les champs de pratique des différents professionnels de la santé et mieux définir les interrelations pour renforcer le travail interdisciplinaire.
  • Maintenir les CLSC et renforcer leur rôle notamment pour la coordination et la prestation des soins et services à domicile aux aînés et aux personnes vulnérables, ce qui implique l’octroi des ressources humaines et financières nécessaires à leur mission.
  • Élaborer une véritable Politique des proches aidants afin de reconnaître leur apport essentiel à la prestation des soins et services.

La prévention: agir sur les déterminants de la santé

  • Consacrer 5% des dépenses de programmes de santé et des services sociaux à la santé publique, conformément aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé et de l’Association pour la santé publique du Québec.
  • Créer des plateformes, des « hubs », sur le territoire de chaque CISSS / CIUSSS, dotés d’un budget suffisant pour soutenir des initiatives locales, mises en place, proposées et portées par le milieu et visant la prévention et la promotion de la santé.

Les différents modes de financement et de rémunération

  • Améliorer la collecte, la circulation et le partage des données anonymisées et identifier les indicateurs reconnus qui permettront l’évaluation de la performance du réseau, notamment en matière de pertinence, de coûts et d’efficience.
  • Faire une plus grande place dans le système de rémunération des médecins aux modèles alternatifs favorisant le travail interdisciplinaire, à l’instar d’autres provinces canadiennes et en s’appuyant sur les conclusions des recherches déjà effectuées par le Commissaire à la santé et au bien-être.
  • Moderniser le financement des établissements du réseau pour l’établir non plus uniquement sur une base historique, mais également en fonction des services rendus et des impacts positifs sur la santé et le bien-être de la population locale.

La gouvernance

  • Effectuer des modifications législatives afin de rendre aux instances des établissements du réseau de la santé et des services sociaux une réelle autonomie et ainsi favoriser la décentralisation.
  • Obliger les établissements à tenir des consultations auprès des parties prenantes, incluant obligatoirement les patients, les usagers et les intervenants du réseau, pour s’assurer d’un meilleur arrimage entre l’offre de services et les besoins.
  • Mettre en place un Comité national de patients.
  • Réinstaurer la fonction de Commissaire à la santé et au bien-être, celle-ci relevant dorénavant de l’Assemblée nationale du Québec, et lui octroyer les ressources humaines et financières pour remplir pleinement son rôle.

La relève

  • Favoriser la reconnaissance des diplômes et de l’expérience acquise à l’étranger.
  • Déployer des activités de pairage, de codéveloppement, de coaching et de mentorat par les pairs pour accroître la rétention du personnel et faciliter l’intégration.
  • Améliorer l’organisation et les conditions de travail et de pratique afin d’éliminer la précarité, d’éviter la surcharge et d’assurer un milieu de travail sain.
  • Mener des campagnes publiques afin de valoriser l’apport, le rôle et le travail des professionnels et des intervenants du réseau de la santé et des services sociaux.
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Trois des quatre partis politiques prennent des engagements devant les 800 congressistes de la FSSS–CSN https://www.csn.qc.ca/actualites/trois-des-quatre-partis-politiques-prennent-des-engagements-devant-les-800-congressistes-de-la-fsss-csn/ Thu, 14 Jun 2018 13:25:13 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=68124 Dans le cadre du 44e congrès de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), les 800 congressistes ont eu l’occasion d’entendre trois représentant-es des partis politiques. À quelques mois des élections, Diane Lamarre du Parti Québécois (PQ), Manon Massé de Québec solidaire (QS) et François Paradis de la Coalition Avenir Québec (CAQ) ont pris des engagements sur l’avenir du réseau de la santé et des services sociaux et du réseau des services de garde éducatifs. Le ministre Barrette, qui devait aussi participer, a pris la décision d’annuler sa présence.

Cette invitation visait à permettre à celles et ceux qui donnent les services à la population jour après jour de s’adresser aux partis politiques. Cela a aussi permis de demander des engagements de leur part. Des consensus se dégagent : les trois partis conviennent qu’il faut agir pour décentraliser le réseau de la santé et des services sociaux suite à la réforme Barrette et revoir le mode de rémunération des médecins. Ils sont aussi d’accord pour miser sur une amélioration des soins de première ligne. Les trois partis ouvrent aussi la porte à mettre en place un comité ministériel avec la FSSS-CSN et des comités paritaires dans les établissements pour mettre en place des solutions durables à la crise surcharge de travail et d’épuisement professionnel vécue par le personnel.

Le PQ et QS s’engagent à soutenir le réseau des services de garde éducatifs, la CAQ choisit malheureusement de continuer la gouverne libérale en favorisant les garderies commerciales. Concernant la santé et les services sociaux, la FSSS-CSN s’inquiète de la place que la CAQ donne au privé dans sa plateforme électorale. Comme l’ont démontré de nombreuses études, afin de dégager un profit, les prestataires privés en santé et services sociaux et dans le domaine des services de garde doivent forcément couper dans les conditions de travail, sur la quantité ou la qualité des services, comparativement au secteur public.

« Les gens qui travaillent en santé, services sociaux et services de garde éducatifs voulaient faire connaître leur surcharge de travail permanente aux partis politiques. Ils voulaient qu’une chose soit claire : cette surcharge touche l’ensemble du personnel ! Malheureusement, le ministre Barrette a décidé de ne pas venir entendre celles et ceux qui soutiennent le personnel au quotidien. Avec les élections qui approchent, les partis doivent mettre de l’avant des solutions à la détresse du personnel, pas seulement lancer des promesses sur l’accès aux médecins de famille comme ils ont trop souvent l’habitude de le faire. Si on veut améliorer le réseau, ça va passer par une contribution de l’ensemble du personnel », explique Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

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En route vers les élections https://www.csn.qc.ca/actualites/en-route-vers-les-elections/ Mon, 04 Jun 2018 09:59:20 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=67940 À quelques mois de l’élection québécoise, le message était clair : les partis politique devront considérer les revendications de la classe ouvrière.

Les militantes et militants ont profité de l’occasion pour dénoncer le sous-financement chronique des services publics et des programmes sociaux, les mesures d’austérité et les multiples réformes responsables des surcharges de travail et des mauvaises conditions de travail qui leur sont associées. Ils ont également réclamé que le futur gouvernement se positionne pour une société plus juste et équitable en instaurant un salaire minimum à 15 $ l’heure. En matière de conciliation travail-famille-études, on lui demande de reconnaître que le travail, la famille et les études comportent leurs lots d’exigences et de responsabilités et que des gestes concrets sont nécessaires pour résoudre les nombreux problèmes qui leur sont reliés.

La mise en place de moyens concrets visant à éradiquer l’évitement fiscal des plus riches et des grandes entreprises faisait aussi partie des revendications, tout comme la nécessité d’un virage vers une économie plus verte, fondée sur des énergies renouvelables et un modèle de développement durable, qui favorise une transition juste et qui inclut des mesures d’adaptation au marché du travail pour les travailleuses et travailleurs.

Le message porté par les participantes et participants lors de la manifestation s’inscrivait directement en lien avec le 65e Congrès de la CSN de juin 2017, qui rappelons-le, a tracé la ligne de nos interventions pour les trois années suivantes. L’élection provinciale d’octo­bre 2018 s’était alors avérée incon­tournable en raison de l’importance qu’elle revêt pour tout le Québec.

Le congrès avait ainsi invité les syndicats à réunir leurs membres pour débattre de l’une des propositions contenues dans le manifeste Voir loin, viser juste. L’objectif étant de bâtir une plateforme régionale qui servirait de base aux conseils centraux pour interpeller les candidats et candidates des partis politiques de leur région.

Le Point syndical a choisi de marcher aux côtés d’une travailleuse et d’un travailleur pour qu’ils expriment leurs attentes envers le futur gouvernement. Ils devront être entendus.


J’ai marché avec Érika
Travailleuse du secteur privé

Érika Plante-Jean travaille comme cheffe d’équipe pour le restaurant Aux vivres à Montréal. La jeune femme, qui est aussi présidente de son syndicat, poursuit des études en histoire de l’art.

Dans le cadre de son travail, Érika doit coordonner trois caissières, s’occuper des commandes des clients, gagner la fidélité de la clientèle et même, la faire croître. La demande augmente lorsque l’été se pointe le bout du nez ; la jeune étudiante doit alors faire preuve d’une grande créativité pour gérer les ressources sur le terrain. Comme le taux de roulement de personnel s’emballe, elle est souvent dans l’obligation de mettre les bouchées doubles, voire triples, pour assurer un bon service client. Son statut d’étudiante l’empêche de travailler à temps plein et lui donne du fil à retordre pour joindre les deux bouts. « Le gouvernement a beau augmenter le salaire minimum à 12 $ l’heure, c’est encore nettement insuffisant pour permettre aux gens de vivre, s’exclame-t-elle. Quand on est aux études, c’est pire parce qu’on ne peut pas faire beaucoup d’heures de travail. »

Érika voudrait qu’un prochain gouvernement révise la question des prêts et bourses étudiants. « Je suis limitée dans mon nombre d’heures de travail : si j’en fais trop, on coupe dans le montant de mes bourses. C’est profondément injuste. » Pour cette raison, elle a toujours milité en faveur d’une gratuité scolaire. « J’aimerais pouvoir me consacrer entièrement à mes études et ne pas être obligée de travailler en même temps », souligne celle qui pense prochainement à fonder une famille. « Je ne comprends pas comment il est possible d’avoir un enfant dans une situation comme la mienne. La seule raison qui me permet de croire que je pourrais boucler mes fins de mois, c’est que mon conjoint travaille à temps plein. »

En tant que présidente de son syndicat, Érika est réaliste : les employé-es d’Aux vivres sont encore loin de la coupe aux lèvres pour obtenir le salaire minimum à 15 $ l’heure ou encore 10 jours de congés rémunérés pour responsabilités familiales. « Les employeurs ne sont pas particulièrement généreux. On doit donc absolument passer par les lois et continuer à se faire entendre chaque fois que les occasions se présentent ». C’est d’ailleurs ce qu’elle fait aujourd’hui, alors que la plupart de ses collègues sont retenus au travail puisqu’ils suivent des cours pendant la semaine. « Quand il faut ajouter le militantisme à la question de la conciliation travail-­famille-études, les choses se compliquent pour de bon », conclut-elle en riant.


J’ai marché avec Vianney
Travailleur du secteur public

Vianney Boivin est employé de soutien au cégep de Matane depuis 19 ans. Il est technicien en travaux pratiques en agriculture, mais occupe un emploi de manœuvre depuis 2013, année de l’abolition de la formation en agriculture au cégep où il travaille.

Lorsque je l’ai rencontré, en plein milieu de la manifestation, il était heureux d’être là. Et cela, malgré le fait qu’il s’était levé à 3 h du matin pour partir de chez lui, tout près de Matane, et se rendre à Rimouski afin de monter dans l’autobus du Conseil central du Bas-Saint-Laurent qui prenait la route vers Montréal pour l’occasion.

Je lui ai demandé pourquoi c’était important selon lui d’être là. « Le travail est au centre de nos vies. Et pourtant, les moments où l’on se rassemble pour souligner l’apport des travailleuses et des travailleurs à la société québécoise sont extrêmement rares. C’est un événement important qui brise l’isolement dans lequel nous nous retrouvons de plus en plus, dans nos secteurs d’emploi respectifs. »

Au milieu du bruit de la manifestation, c’était parfois difficile de s’entendre parler, mais Vianney en avait beaucoup à dire sur la détérioration des conditions de travail dans le secteur public. « Les cégeps subissent depuis plus de 20 ans des compressions. On a eu une première vague dans les années 1990 et une deuxième avec l’austérité libérale des dernières années. Sur le terrain, ça se ressent grandement, particulièrement en région. Des abolitions de postes chez nous entraînent automatiquement de la surcharge et le service aux étudiants est immédiatement affecté. »

Pour Vianney, il est clair que l’État doit prioriser l’éducation et reconnaître tous les emplois qui s’y rattachent. « Je suis préoccupé par la marchandisation de l’éducation. Juste dans le langage, on voit que les choses ont changé. On ne parle plus d’étudiants, mais plutôt de « clientèle ». Aussi, on tend de plus en plus vers la sous-traitance, principalement pour les tâches de soutien, sous prétexte qu’elle coûte moins cher. Pourtant, la perte d’expertise dans le réseau entraîne des coûts encore plus importants. »

Avec les élections qui arrivent à grands pas, Vianney a une suggestion fort intéressante pour celles et ceux qui prendront le pouvoir. « Le prochain gouvernement devrait travailler avec les employeurs, au public comme au privé, afin d’encourager la syndicalisation, ou du moins le rassemblement des travailleuses et travailleurs en groupes organisés. Ce serait bénéfique pour le fonctionnement de la société. Dans tous les secteurs d’emploi, les salarié-es peuvent être des moteurs de changement, pour autant qu’ils soient parties prenantes des dé­ci­sions. »

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Le mirage des libéraux https://www.csn.qc.ca/actualites/le-mirage-des-liberaux/ Tue, 27 Mar 2018 20:29:07 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=66880 Le réinvestissement dans les services publics annoncé aujourd’hui est largement insuffisant pour pallier les milliards de compressions des libéraux qui ont massacré les services publics au cours des dernières années, déplore la CSN. « On sait tous que ça craque de partout, que les travailleuses et travailleurs sont exténués et que les services publics sont en crise. La marge de manœuvre retrouvée aurait précisément dû leur être consacrée, » affirme d’entrée de jeu le président de la CSN, Jacques Létourneau.

Baisses d’impôts

Celui-ci déplore la saveur électoraliste du budget et souligne que les baisses d’impôts aux particuliers de 6,3 milliards sur six ans par rapport au faible réinvestissement pour la même période dans les différentes missions de l’État témoignent de la visée du gouvernement : continuer à étouffer les services qui en arrachent depuis de nombreuses années. « Ce que représente la baisse annoncée sera vite dépensé par les ménages québécois. Mais les services auxquels ils n’auront plus accès seront définitivement perdus. Ou bien ils devront les payer de leur poche, ou ils devront s’en passer. C’est ça que proposent les libéraux. » Le président de la CSN précise d’ailleurs que cette baisse est en quelque sorte une illusion, puisque les libéraux ont considérablement augmenté les tarifications (électricité, services de garde) ainsi que les taxes au cours des dernières années.

L’allégement fiscal aux entreprises de 2,2 milliards sur cinq ans est pour sa part une façon de compenser la responsabilité sociale des employeurs à l’égard des conditions de travail de leurs employé-es. « Les libéraux ont souhaité rendre la vie plus facile aux employeurs qui font face à une hausse de cotisation à la Régie des rentes du Québec et à de nouvelles mesures de la Loi sur les normes du travail. Dans un contexte de croissance économique, les entreprises auraient dû assumer ces bonifications des conditions de travail. »

Fonds des générations : au tour des services maintenant

« Le gouvernement met le pied sur l’accélérateur pour rembourser la dette en voulant puiser deux milliards dans le Fonds des générations sur cinq ans, enchaîne-t-il. Celui-ci doit s’engager à réinvestir les économies dans les services publics et les programmes sociaux. Il faut aussi qu’il mette le pied sur le frein concernant le remboursement de la dette et qu’il utilise plutôt l’argent du Fonds des générations pour les services publics. C’est crucial », a-t-il ajouté.

Culture et éducation

Jacques Létourneau mentionne par ailleurs certaines nouvelles intéressantes dans le budget telles que l’imposition de la taxe à des joueurs internationaux comme Netflix ou encore le plan d’action numérique en culture. Il rappelle toutefois que les besoins sont énormes, sur tous les plans. Il souligne à ce titre la situation dans le milieu de l’éducation. « Le réseau souffre d’un manque à gagner de 3,7 milliards depuis 2014. L’investissement annoncé aujourd’hui ne viendra en rien corriger les conséquences extrêmement négatives sur les conditions d’enseignement et de travail, l’offre de cours, les services de soutien offerts aux étudiantes et aux étudiants », a-t-il affirmé.

Santé et services sociaux

« Dans le réseau de la santé et des services sociaux, ce manque à gagner cumulatif représente 11,5 milliards de 2013 à 2019. Or, selon le Conference Board, le seul maintien des dépenses nécessiterait un investissement de 5,2 % à partir de 2018-2019. Et c’est sans compter le fait que la rémunération des médecins vient gruger de plus en plus le budget de la santé. Le gouvernement fait des efforts avec 4,6 % d’augmentation cette année, mais celle-ci diminuera par la suite et ne viendra pas compenser les compressions qu’il a fait subir au réseau. »

Lutte contre la pauvreté

Jacques Létourneau dénonce par ailleurs le manque d’ambition du plan de lutte contre la pauvreté du gouvernement. « On prétend vouloir aider les prestataires de l’aide sociale avec contrainte à l’emploi, mais ils devront attendre six ans pour pouvoir couvrir leurs besoins de base. Les libéraux reconnaissent donc que des personnes n’ont pas le nécessaire pour manger à leur faim et, en même temps, ils se dépêchent à rembourser la dette. C’est aberrant. »

Économie

La CSN ne saurait passer sous silence la volonté du gouvernement d’investir dans le réseau de transport de Québec et dans le prolongement de la ligne bleue. Jacques Létourneau souligne également les investissements pour la production et la transformation alimentaire, ainsi que la bonification du financement pour le Programme Innovation Bois. Cela dit, il insiste : « Le gouvernement doit agir pour contrer la décroissance dans les prochaines années. Il faut aussi que l’État se définisse résolument comme un partenaire majeur du développement économique et social; il doit mettre en place une politique industrielle cohérente dans tous les secteurs d’importance pour l’économie du Québec et de ses régions. »

Sur la question du REM, la CSN déplore toujours que le gouvernement ne choisisse pas d’assurer des retombées économiques concrètes et durables pour le Québec en imposant une obligation de contenu local à la Caisse de dépôt et placement. Elle continuera à faire pression en ce sens.

Réaction de la FNEEQ-CSN

Réaction de la FNC-CSN

Réaction de la FSSS-CSN

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