Emploi – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Mon, 21 Jul 2025 15:27:07 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.3 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Emploi – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 La FIM–CSN et les Métallos demandent de prendre en compte l’avenir des emplois dans le processus décisionnel https://www.csn.qc.ca/actualites/la-fim-csn-et-les-metallos-demandent-de-prendre-en-compte-lavenir-des-emplois-dans-le-processus-decisionnel/ Mon, 21 Jul 2025 16:00:18 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106399 La FIM–CSN et le Syndicat des Métallos demandent conjointement au gouvernement de considérer l’importance des emplois dans le dossier de la fonderie Horne, dont dépend le gagne-pain de plus de 800 travailleurs et travailleuses à la fonderie Horne de Rouyn-Noranda et à l’affinerie CCR de Montréal-Est, en plus de plusieurs milliers d’emplois indirects.

Le Syndicat des Métallos représente près de 400 travailleurs et travailleuses à l’affinerie de cuivre de CCR à Montréal-Est, qui traite les anodes de cuivre de la fonderie Horne. Le Syndicat des travailleurs de la mine Noranda–CSN compte plus de 400 membres qui œuvrent dans la seule fonderie de cuivre au Canada. L’avenir de l’usine de l’est de Montréal dépend donc de celle de Rouyn-Noranda.

« Tout est une question d’équilibre. Un immense travail a été fait à la fonderie Horne pour réduire les émissions dans l’air, et ce travail doit se poursuivre. Nous comprenons le besoin de Glencore d’avoir de la prévisibilité quant à son avenir, alors qu’elle s’engage dans les travaux menant à une réduction supplémentaire », expliquent Nicolas Lapierre et Kevin Gagnon, respectivement directeur québécois des Métallos et président de la FIM–CSN.

Dans une sortie publique la semaine dernière, Glencore a fait savoir qu’elle ne pourrait rencontrer la cible ultime de 3 nanogrammes d’arsenic par mètre cube (3 ng/m3), qu’elle qualifie de « techniquement impossible ». Ce seuil de 3 ng/m3 est plus restrictif que la norme en vigueur ailleurs au Canada. Pour l’heure, la prochaine cible exigée par le gouvernement est de 15 ng/m3 en 2028, un seuil que Glencore affirme pouvoir atteindre, mais avec un an et demi de retard. Ce seuil, selon une publication de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), « protège les individus plus vulnérables », maintient « les risques de cancer sur 70 ans » à « des niveaux considérés acceptables » et permet de cantonner les « effets sur le développement des jeunes enfants […] dans une zone de faible risque ».

« Nos membres sont inquiets, ça fait plusieurs années que l’avenir de notre fonderie est remis en question sur la place publique. Il serait vraiment temps que l’on trouve un compromis acceptable qui va assurer l’avenir à long terme de la seule fonderie de cuivre au Canada », indique Shawn Smith, président du STMN–CSN.

« Nous vivons dans un climat de grande incertitude, alors que la majeure partie de notre production est acheminée vers les États-Unis et que l’administration américaine brandit la menace de tarifs sur le cuivre qui entre aux États-Unis. C’est difficile de vivre avec une incertitude supplémentaire quant à l’avenir de notre usine et nous aimerions que les exigences soient claires et réalistes pour la suite des choses », souligne le président de la section locale 6887, Stéphane Côté.

Le Syndicat des Métallos et la FIM–CSN s’en remettent à l’avis du directeur de la santé publique national quant au niveau acceptable d’émissions autorisées. Les syndicats rappellent par ailleurs que le contexte environnemental québécois permet de traiter de ce cuivre – étape nécessaire au recyclage des batteries – de façon beaucoup moins polluante qu’ailleurs dans le monde. Le cuivre demeurera essentiel à l’électrification des transports, au transport de l’électricité elle-même, ainsi qu’au fonctionnement de nombreux appareils.

« L’idée, ce n’est pas de sacrifier la santé de la population au nom de l’économie, mais bien de trouver un compromis acceptable, qui satisfera aux exigences de santé publique, sans pour autant provoquer la fermeture des deux installations de Glencore et la relocalisation de ces activités là où les normes sont plus laxistes », concluent Kevin Gagnon et Nicolas Lapierre.

À propos

Le Syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, est le plus important syndicat du secteur privé au Québec. Il regroupe plus de 60 000 travailleurs et travailleuses de tous les secteurs économiques.

Le STMN–CSN compte environ 400 membres et est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), qui rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis dans plus de 320 syndicats à travers toutes les régions du Québec. La CSN compte 330 000 membres répartis dans 2 000 syndicats, 8 fédérations et 13 conseils centraux, dont le CCATNQ–CSN. La CSN œuvre pour une société solidaire, démocratique, équitable et durable.

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L’intransigeance de la partie patronale en cause https://www.csn.qc.ca/actualites/lintransigeance-de-la-partie-patronale-en-cause/ Fri, 04 Jul 2025 13:59:35 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106206 N’ayant pu en arriver à une entente de principe, malgré un blitz de négociation intensive, les membres du Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN ont dressé des piquets de grève tôt ce matin devant le siège social du RTC au 720, rue des Rocailles à Québec. « C’est l’intransigeance et la nonchalance de la partie patronale qui nous amènent là », explique Nicolas Louazel, président du syndicat, « elle ne s’est pas gênée pour encourager la grève en plein Festival d’été de Québec (FEQ). »

L’état des négociations
Un blitz de négociation intensive avait pourtant cours depuis plusieurs jours en présence d’un médiateur nommé par le ministère du Travail à la demande du syndicat. « On a entendu la partie patronale, on a travaillé de bonne foi sur leurs priorités, on a fait des propositions et des compromis sur nos demandes, notamment salariales, mais rien n’y fait », s’indigne Nicolas Louazel. Dans les derniers jours, le syndicat a présenté pas moins de trois offres globales intégrant des propositions et des suggestions sur les dossiers prioritaires de la partie patronale, comme la formation et la mobilité de la main-d’œuvre, sans résultats.

« Elle ne fait aucun compromis, elle veut que l’on accepte intégralement toutes ses demandes, dans le fond. elle ne veut pas négocier, elle veut tout avoir », dénonce le président du syndicat. La négociation achoppe notamment sur des enjeux de flexibilité et de performance. Le syndicat est prêt à faire des compromis pour permettre à l’employeur d’atteindre ses objectifs, mais pas au détriment de la qualité de vie au travail. « Par exemple, on ne veut pas geler des gens sur des horaires de nuit ou sur des postes de bouche-trou, mais l’employeur est fermé à toute alternative », explique Nicolas Louazel. Le syndicat estime qu’il n’y a eu aucune avancée dans la négociation depuis le 3 juin.

Du côté syndical, les priorités de la négociation portent sur la limitation de la sous-traitance et le maintien de la qualité du service. « Il y a une expertise au RTC, un capital humain qu’il faut protéger et étendre », poursuit Frédéric Brun, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Au fil des ans, de nombreux ajouts de services se sont faits au RTC en ayant recours au privé et à la sous-traitance. « Notre objectif est de rapatrier à l’interne un maximum de travaux actuellement faits par le privé, comme l’entretien des flexibus », explique Frédéric Brun, « non seulement pour protéger la qualité du service, mais aussi parce que c’est moins cher et qu’il y a des économies à faire. »

Les salaires sont évidemment un enjeu, mais pas à la hauteur que l’on voit dans les médias. « Il faut que le maire arrête avec son 30 %, ce n’est plus d’actualité, on a fait des compromis et des contre-propositions à ce sujet », révèle Frédéric Brun. Le syndicaliste estime toutefois qu’il y a des limites à étirer l’élastique. « J’invite les politiciennes et politiciens à regarder les offres d’emploi dans la région. Oui ça reste de bonnes conditions, mais ce n’est plus comme avant, on peut trouver mieux ailleurs, on n’est pas les pires, mais on n’est pas les mieux payés non plus », dit-il, « c’est beau la capacité de payer des contribuables, mais il faudrait aussi parler de la capacité de recruter du RTC. Ce n’est pas comme si ça se bousculait aux portes pour travailler ici. »

À propos des services essentiels
« La politisation à outrance des sociétés de transport est un vrai cancer », lance François Enault, premier vice-président de la CSN, « et le dossier des services essentiels est un bon exemple de ça. » Le premier vice-président de la CSN dénonce d’ailleurs une campagne de désinformation à ce sujet. « Est-ce que le transport en commun est un service important pour la population à Québec? Oui, absolument. Est-ce que c’est un service essentiel au sens de la loi? Non », explique François Enault, « et ce n’est pas moi qui le dit, c’est le Tribunal administratif du travail. D’ailleurs, on va mettre une chose au clair : le syndicat du transport de Montréal n’a pas spontanément négocié une entente de service essentiel avec la STM pour assurer le service pendant le Grand Prix. Ça a été imposé par le tribunal. On n’est pas face à un gentil syndicat, à Montréal, et un méchant syndicat, à Québec, on est face à deux syndicats qui sont passés par le même processus légal et qui ont eu des réponses différentes parce qu’ils sont dans des villes différentes avec des systèmes de transport en commun différents. »

La direction du RTC est transparente dans toutes ses communications : elle veut que le transport en commun soit unilatéralement décrété service essentiel et limiter le droit de grève de ses syndiqué-es. « On est exactement face à tout ce qu’on a dénoncé concernant le projet de loi 89 du ministre Boulet », poursuit François Enault, « pourquoi est-ce que les employeurs négocieraient de bonne foi s’ils peuvent espérer une intervention du ministre? Le RTC n’est même pas encore couvert par la loi qu’ils se trainent déjà les pieds pour étirer le temps et espérer s’en tirer sans avoir besoin de négocier comme du monde. Heille! 62 séances de négociation et ce n’est toujours pas réglé? Voyons donc! Imaginez ce que ça va être quand les syndiqué-es vont avoir un rapport de force amputé, comme leur droit de grève… »

Le Festival d’été de Québec
Il a coulé beaucoup d’encre sur le choix de faire la grève durant le Festival d’été de Québec. « Je voudrais remettre les pendules à l’heure à ce propos », ajoute Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN), « premièrement, il est indécent de reprocher à des travailleuses et des travailleurs de choisir le moment où ils ont le meilleur rapport de force pour améliorer leurs conditions de travail, c’est la base, sans ça on a toujours juste des miettes. » Deuxièmement, selon la présidente du conseil central, la partie patronale aurait tout à fait pu éviter une grève en plein FEQ. « Le syndicat lui a proposé de commencer à négocier à l’avance, elle a refusé », rappelle Barbara Poirier, « ça fait depuis le 15 octobre 2024 que ça négocie, tout le monde le voyait où ça nous menait, voulez-vous bien me dire comment ça se fait que ça n’a pu se régler avant? Soit l’employeur est vraiment incompétent, soit c’était ça le plan de match. »

« Au conseil central, s’il faut absolument qu’il y ait une grève au RTC, et ça a pas mal l’air d’être un passage obligé, on préfère que ce soit pendant le FEQ », conclut Barbara Poirier. Pourquoi? Parce que l’autre fenêtre de règlement, c’est à la rentrée. « C’est moins spectaculaire qu’une grève pendant le FEQ, mais c’est la clientèle régulière du RTC qui serait la plus impactée par une grève à la rentrée », analyse Barbara Poirier. La présidente du conseil central réitère, en terminant, que les membres du syndicat peuvent compter sur l’appui et la solidarité de la CSN et de toutes ses composantes dans leur combat pour obtenir une convention collective à la hauteur de leurs attentes.

À propos
Le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN représente 363 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 69 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que du secteur public.

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La CSN dénonce une autre fermeture de succursale https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-denonce-une-autre-fermeture-de-succursale/ Thu, 26 Jun 2025 23:54:14 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=105991 Réunis aujourd’hui devant la succursale de la SAQ Monk à Montréal, la CSN s’est jointe au groupe Solidarité SAQ Sud-Ouest afin de dénoncer la fermeture prochaine d’une autre succursale de la Société des alcools du Québec (SAQ).

Nicolas Doucet, secrétaire général du Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ–CSN, a témoigné des impacts majeurs de la fermeture d’une succursale dans un quartier : « J’ai déjà vécu une fermeture sauvage de succursale, celle de Pointe-Saint-Charles en 2012. J’ai travaillé sept ans dans cette succursale très rentable que la SAQ a décidé de fermer pour forcer les gens à fréquenter les plus gros points de vente. Le résultat a été désastreux : la rue Centre s’est dévitalisée, la plupart des commerces ont fermé et les locaux commerciaux se sont vidés. La rue vivante que nous connaissions à l’époque est devenue un désert de locaux à louer ».

Pour Frédéric Brun, président de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, l’élan de privatisation actuelle de la SAQ par le gouvernement de la CAQ est une très mauvaise idée : « Les récentes décisions du gouvernement visant à fermer huit succursales de la SAQ tout en ouvrant 34 nouvelles agences et une centaine de micro-agences ne passent pas du tout. Ces décisions imposent des conséquences économiques et sociales qui ne peuvent être ignorées par les pouvoirs publics en plus de déplacer le réseau des succursales de la SAQ et sa clientèle vers le secteur privé. Nous allons poursuivre notre mobilisation afin de contrer ces décisions qui, à plusieurs égards, vont carrément à l’encontre des intérêts de la population ».

Pour sa part, Ramatoulaye Diallo, trésorière du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, s’inquiète de la santé publique du territoire qu’il représente : « Rappelons que la mission principale de la SAQ est d’offrir des services de vente des produits de l’alcool de qualité, en respect des normes éthiques responsables et des lois encadrant ces activités. Nous voyons donc d’un mauvais œil la mise en opération de micro-agences dans les dépanneurs en milieu densément peuplé comme Montréal et Laval, qui pourraient commercialiser des petits formats de spiritueux, sans le même engagement législatif quant à la vente de ces produits. Avec la multiplicité des micro-agences dont certaines sont déjà en place, la vérification de l’âge et de la sobriété de la clientèle par des tiers non formés sur ces enjeux nous inquiètent ».

À propos

Le Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) représente les 5000 employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, partout au Québec. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 69 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble 110 000 membres dans 400 syndicats de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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Forêt : qui écoutera celles et ceux qui en vivent ? https://www.csn.qc.ca/actualites/foret-qui-ecoutera-celles-et-ceux-qui-en-vivent/ Mon, 23 Jun 2025 14:54:29 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=105983 La ministre des Ressources naturelles et des forêts – ma députée – Madame Maïté Blanchette Vézina n’a de yeux que pour la récolte de bois et pour la génération de richesse pour les entreprises. Jusqu’à maintenant elle passe complètement à côté d’une réalité implacable : sans travaux sylvicoles cela est impossible écologiquement et économiquement parlant. Comment peut-on parler ainsi de la forêt sans s’attarder une seconde à celles et ceux qui en vivent ?

Nous, les ouvriers sylvicoles, sommes de moins en moins nombreux. Nos conditions de travail n’ont cessé de se dégrader au fil des années, tirées vers le bas des entrepreneurs peu scrupuleux. Il n’y a présentement aucune relève. Le métier n’attire plus personne tant les conditions sont d’un autre temps. Les travailleurs gagnent en âge et les emplois disparaissent. Ils sont remplacés par de la main d’œuvre temporaire : une manière de plus pour les patrons de diminuer nos conditions. Ne nous y trompons pas, cette précarité a aussi un impact sur la qualité du travail de reboisement et d’entretien. Avec nos emplois, disparaissent aussi nos salaires qui, il y a encore pas si longtemps, faisaient vivre nombre communautés du Bas-Saint-Laurent comme dans d’autres régions du Québec parce que nous y habitions.

Je suis ouvrier sylvicole depuis 30 ans. Je fais partie des derniers ouvriers forestiers. Nous sommes les jardiniers de la forêt. C’est un travail difficile physiquement mais il est source d’une grande fierté pour nous. Pour nous, la forêt, c’est notre vie, et non pas seulement de futures rangées d’arbres à abattre.

Pour nous, qui avons consacré notre vie à préparer les forêts de demain, la réforme du régime forestier aurait dû être l’occasion parfaite à saisir pour mieux qualifier notre noble métier et pour le pérenniser. Au contraire, la ministre a tout bonnement laissé tomber un projet-pilote prometteur qui améliorait concrètement les conditions de travail des sylviculteurs du Bas-Saint-Laurent. Ce projet-pilote a pourtant fait ses preuves. Il devrait être bonifié et étendu à tout le Québec mais la ministre prend le chemin inverse.

Ainsi, lorsque la ministre nous parle de création de richesse, nous sommes pour le moins sceptiques. Créer de la richesse mais pour qui au juste ? Les communautés locales et celles et ceux qui vivent de la forêt ne devraient-ils pas avoir leur mot à dire sur la manière dont on entend exploiter et regénérer la ressource à l’avenir ? Quant à nous le développement durable, le partage équitable de la richesse et la vitalité économique des communautés devraient être au cœur d’une telle réforme.

Il faut voir comme une bonne nouvelle la récente décision de la ministre de reporter l’adoption du nouveau régime forestier. Que cette pause puisse lui permette de réaliser qu’une bonne réforme du régime forestier doit nécessairement mener à la création et au maintien de bons emplois, et au bénéfice de toutes les communautés forestières. Bref, qu’on ne soucie pas que de la forêt, mais aussi de celles et ceux qui en vivent.

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Le syndicat de l’entretien menace de faire grève pendant le Festival d’été de Québec https://www.csn.qc.ca/actualites/le-syndicat-de-lentretien-menace-de-faire-greve-pendant-le-festival-dete-de-quebec/ Thu, 19 Jun 2025 14:39:02 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=105956 Le Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN vient d’envoyer un avis de grève pour un débrayage de 10 jours qui serait déclenché le 4 juillet. « Le but n’est pas de faire la grève à tout prix, mais de faire pression à la veille de la période la plus achalandée de l’année pour en arriver rapidement à un règlement satisfaisant pour les deux parties », explique Nicolas Louazel, président du syndicat.

« Les parties entrent dans un blitz de négociation intensive – jour, soir, nuit, fin de semaine – l’expérience nous fait dire qu’il est tout à fait possible d’en arriver à un règlement rapidement, » poursuit Frédéric Brun, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), « la menace concrète d’une grève pendant le Festival d’été de Québec (FEQ) n’est qu’un incitatif pour éviter que la partie patronale retombe dans son habitude de faire du surplace et d’étirer la sauce. »

« C’est plate, mais le syndicat n’a pas le choix de mettre la pression dans ce dossier, » ajoute Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches CCQCA–CSN, « sans ça on va passer la période du FEQ, tout le monde va commencer à partir en vacances et la partie patronale va nous faire durer ça jusqu’à l’automne. On va se le dire : personne ne veut d’une grève du transport commun à la rentrée, quand la clientèle régulière du RTC a le plus besoin du service. »

Il n’y a aucune fatalité et une grève n’est pas une certitude. « Un avis de grève ça s’envoie, mais ça s’annule aussi, » rappelle Nicolas Louazel, « on l’a déjà fait et on ne sera pas gêné de le refaire si on a une entente de principe. La grève, si elle a lieu, est un moyen de pression au service de la négociation, pas l’inverse. » S’il veut l’éviter, c’est à l’employeur d’investir dans son capital humain pour continuer d’offrir à la population un service de qualité.

Rappelons que les membres du Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN viennent d’adopter à l’unanimité une banque de jours de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. La convention collective des salarié-es est échue depuis le 27 septembre 2024 et les parties négocient depuis le 15 octobre 2024.

À noter : le syndicat ne fera pas de commentaires dans l’immédiat afin de se concentrer sur la négociation, une séance est d’ailleurs en cours.

À propos
Le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN représente 363 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 69 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que du secteur public.

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Le syndicat de l’entretien fera le point avec ses membres samedi matin https://www.csn.qc.ca/actualites/le-syndicat-de-lentretien-fera-le-point-avec-ses-membres-samedi-matin/ Wed, 11 Jun 2025 13:35:53 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=105557 Les deux prochaines journées de négociation, jeudi et vendredi, auront une importance capitale pour la suite des choses, déclare le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN. « Nous avons convoqué nos membres en assemblée générale samedi matin. » indique le président du syndicat, Nicolas Louazel. « Soit nous présenterons des avancées significatives à la table, soit nous irons chercher un mandat de grève générale illimitée. »

« Ça fait trop longtemps que ça niaise. Là il faut que la partie patronale arrête de rêver et de penser remettre toute la convention collective sur la planche à dessin, c’est le temps de ranger les crayons de couleur pour se concentrer sur la tâche et de travailler fort pour en arriver à un règlement satisfaisant pour les deux parties. » ajoute le syndicaliste. Rappelons que si le syndicat a bien évidemment des enjeux, c’est la partie patronale qui est en demande dans ce dossier et qui fait trainer les choses en longueur.

« On le voit un peu partout dans la province, notamment à Montréal, la situation est extrêmement difficile et tendue dans le transport en commun, » ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), « les administrations doivent impérativement retirer leurs demandes de reculs, ce n’est pas vrai que l’on va régler les problèmes des sociétés de transport sur le dos des salarié-es ». La FEESP–CSN croit en l’avenir et au développement du transport en commun et c’est pourquoi elle déploie des ressources considérables pour que les négociations avancent et que les parties trouvent un terrain d’entente.

« Au conseil central, on est pro-transport en commun, mais on est surtout pro-travailleurs et pro-travailleuses, » explique Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN), « c’est pourquoi nous allons soutenir jusqu’au bout les employé-es dans leur bataille pour améliorer leurs conditions de travail. » La présidente estime que les commentateurs qui critiquent le syndicat se trompent de cible. « Concrètement, à Québec, ce sont les syndicats qui sont les principaux remparts contre la dégradation du service à la population en se battant pour leurs conditions de travail. C’est la qualité du service qu’ils défendent et ce sont pas mal les seuls à le faire. »

Rappelons que la convention collective des salarié-es d’entretien du RTC est échue depuis le 27 septembre 2024. Afin de ne pas nuire à la négociation, le syndicat n’émettra pas de commentaires supplémentaires dans l’immédiat.

À propos
Le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC, CSN inc.–CSN représente 363 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que du secteur public.

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L’Alliance syndicale dépose une offre finale pour le secteur résidentiel https://www.csn.qc.ca/actualites/lalliance-syndicale-depose-une-offre-finale-pour-le-secteur-residentiel/ Wed, 21 May 2025 14:00:30 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=105163 À la suite de la demande faite vendredi dernier par l’Alliance syndicale de la construction à l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) pour un blitz de négociation, des rencontres ont eu lieu durant la longue fin de semaine. Malgré ces efforts, aucune entente n’a été conclue.

L’APCHQ a transmis une offre d’entente intérimaire (d’une durée d’un an) à l’issue des discussions exploratoires, mais l’Alliance syndicale estime que cette proposition est insuffisante et ne répond pas aux besoins urgents des travailleurs et des travailleuses. « Les salarié.e.s du secteur résidentiel perdent en moyenne 145 $ par semaine et ne retrouveront jamais cet argent. Il est urgent d’agir. La main que nous tendons aujourd’hui à l’APCHQ est notre ultime tentative pour éviter un conflit de travail », a déclaré Alexandre Ricard, porte-parole de l’Alliance syndicale.

Une offre finale soumise pour un vote

L’Alliance syndicale dépose, ce matin, une dernière offre afin de sortir de l’impasse et de respecter les travailleurs et travailleuses du secteur résidentiel. En échange, elle demande à l’APCHQ de la soumettre directement au vote à ses membres, afin de leur donner l’occasion d’accepter, ou de refuser, les termes de cette offre finale. L’Alliance croit que les employeurs méritent le droit de se prononcer sur une proposition qui s’aligne avec celles déjà acceptées dans les trois autres secteurs de l’industrie. Il est important de se rappeler que, pour ces trois secteurs, les patrons avaient jugé à près de 90 % que des termes similaires à cette offre étaient satisfaisants.

L’Alliance syndicale considère qu’il serait juste de passer au vote pour éviter que l’application des moyens de pression — pouvant aller jusqu’à la grève — ne soit engagée. Si l’APCHQ refuse de soumettre cette offre ou si ses membres la rejettent, l’Alliance syndicale devra évaluer ses options pour les prochaines étapes à venir.

Un secteur en péril

L’Alliance syndicale est inquiète pour la suite des choses. Le secteur résidentiel vit une crise d’attractivité et de rétention de la main-d’œuvre. Plusieurs travailleuses et travailleurs quittent actuellement ce secteur pour aller vers d’autres chantiers, où les conditions sont meilleures et les ententes respectées. Sans des conditions salariales à la hauteur, il sera impossible de construire le Québec de demain et de répondre aux besoins criants en matière de logement de la population.

Mandat de grève

Conformément à la Loi R-20, l’Alliance syndicale est autorisée, dès aujourd’hui, à exercer un mandat de grève obtenu par les cinq syndicats. Si ce moyen de pression s’avère nécessaire pour obtenir le rattrapage salarial attendu, il sera utilisé. Les travailleuses et travailleurs du secteur résidentiel méritent le respect et des conditions à la hauteur de leur contribution essentielle.

À propos de l’Alliance syndicale de la construction

L’Alliance syndicale est composée des cinq syndicats de l’industrie de la construction : la FTQ-Construction, le Syndicat québécois de la construction (SQC), le Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International), la CSD-Construction et la CSN-Construction. Ils unissent leurs voix pour représenter l’ensemble des travailleurs et des travailleuses de l’industrie lors de la négociation des conventions collectives. www.facebook.com/AllianceSyndicale/

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Fermetures sauvages d’Amazon : les audiences débutent vendredi devant le Tribunal administratif du travail https://www.csn.qc.ca/actualites/fermetures-sauvages-damazon-les-audiences-debutent-aujourdhui-devant-le-tribunal-administratif-du-travail/ Thu, 15 May 2025 14:46:38 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=105101 C’est à compter de vendredi que sera entendu le recours intenté par la CSN à la suite de la fermeture des sept entrepôts d’Amazon au Québec, dont l’un, situé à Laval, était syndiqué avec la centrale syndicale. La CSN demande au Tribunal administratif du travail (TAT) d’ordonner la reprise des activités aux sept entrepôts visés par la plainte et de verser à chaque employé plus d’un an de salaire en guise d’indemnité, en plus de dommages moraux et exemplaires.

Une requête en rejet sommaire déposée par Amazon sera d’abord entendue en matinée. Cette requête n’a pour objet que d’exclure du recours les six entrepôts non syndiqués afin de restreindre sa portée aux 287 employé-es syndiqués mis à pied à l’entrepôt DXT4 de Laval. La CSN fera valoir qu’au contraire, des campagnes de syndicalisation ayant été interrompues dans les autres entrepôts, les droits des travailleuses et des travailleurs ont été lésés par ces fermetures inattendues, une décision qui ne fait aucun sens sur le plan des affaires.

La multinationale américaine demande par ailleurs au tribunal de rejeter toute preuve qui pourrait être reliée à sa réputation antisyndicale hors Québec.

« On sait fort bien qu’Amazon tentera par tous les moyens de s’esquiver de ses responsabilités envers les milliers de travailleuses et de travailleurs qui ont fait les frais de cette décision profondément antisyndicale, affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN. Nous avons bon espoir que le tribunal saura y voir clair et verra à faire respecter les lois du travail et les chartes des droits qui prévalent au Québec. »

Québec, Sherbrooke et Gatineau bouderont aussi Amazon
Alors que l’enquête NETendances, dévoilée la semaine dernière par l’Institut de la transformation numérique, révélait que près d’un Québécois sur deux avait soit diminué (32 %), soit carrément cessé (17 %) d’acheter sur Amazon, d’autres villes ont répondu à l’appel de la CSN de cesser de s’approvisionner auprès de l’entreprise de Jeff Bezos. Les villes de Québec, de Sherbrooke et de Gatineau ont récemment pris contact avec la CSN pour expliquer les mesures prises par leur administration afin de restreindre et de contrôler les achats effectués sur Amazon.

Pour plus d’information sur la campagne de boycottage d’Amazon, consultez www.csn.qc.ca/amazon

À propos 
Le 19 avril 2024, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les 230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, un grand nombre de salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré.

La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet. Le 22 janvier dernier, Amazon annonçait son intention de fermer ses sept entrepôts au Québec et de céder l’ensemble de ses opérations à la sous-traitance. Le dossier a depuis été référé en arbitrage de première convention collective devant un arbitre du travail. 

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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Le syndicat de l’entretien annonce qu’il n’y aura pas de grève le 30 avril https://www.csn.qc.ca/actualites/le-syndicat-de-lentretien-annonce-quil-ny-aura-pas-de-greve-le-30-avril/ Fri, 25 Apr 2025 20:35:01 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=104552 À la suite des avancées constatées à la table de négociation hier, le Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN annonce qu’il n’exercera pas son droit de grève le 30 avril prochain. « À notre demande, l’employeur a accepté d’impliquer un conciliateur dans le dossier et d’ajouter plusieurs journées de négociation, » explique Nicolas Louazel, président du syndicat, « on est heureux de cette ouverture et on espère que dorénavant, ça va aller mieux et plus rondement. »

Le Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN réitère qu’il a à cœur le service à la population. « Notre objectif est de mettre en place les meilleures conditions pour assurer la pérennité du service de qualité auquel la population a droit, » poursuit Nicolas Louazel, « ça passe aussi par la négociation, dans un délai raisonnable, d’une bonne convention collective. »

À propos
Le Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN représente 350 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics, ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

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Possible grève du Réseau de transport de la Capitale « La balle est dans le camp de l’employeur » https://www.csn.qc.ca/actualites/la-balle-est-dans-le-camp-de-lemployeur-syndicat-des-salarieees-dentretien-du-rtc-csn/ Thu, 24 Apr 2025 20:37:31 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=104514 À moins de progrès significatifs à la table de négociation, les membres du Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN seront en grève le 30 avril prochain. « La négociation se poursuit et n’est pas rompue, il est encore temps d’éviter une grève, la balle est dans le camp de l’employeur, » dit Nicolas Louazel, président du syndicat qui se dit disponible en tout temps pour la négociation.

Le Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN a fait plusieurs démarches pour éviter le traditionnel retard dans les négociations. « Nous avons proposé à l’employeur de commencer la négociation neuf mois avant l’échéance de la convention collective pour prendre de l’avance, mais il a refusé. Récemment, nous avons proposé d’ajouter neuf journées supplémentaires au calendrier de négociation pour accélérer le processus, » révèle Nicolas Louazel, « l’employeur a accepté deux journées et nous sommes encore en attente d’un retour pour la suite. »

Rappelons que dans le cas de la négociation pour le renouvellement de la convention collective des salarié-es de l’entretien du RTC, c’est la partie patronale qui est en demande. En effet, le syndicat fait face à une centaine de demandes patronales à la table de négociation sur des enjeux tels que la sous-traitance, la réduction des mouvements de personnel, la formation, les horaires, ainsi que la limitation de prise de vacances et de congés. Afin d’accompagner les parties et d’aider à la négociation, le syndicat a fait une demande de conciliation aujourd’hui et est en attente d’un retour de la partie patronale.

Impact d’une grève
Selon le Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN, il appartient à la direction de limiter les impacts d’une journée de grève pour la population. « On parle d’une grève de 24 h, il y a moyen de limiter les impacts au maximum en s’organisant à l’avance, » explique le président du syndicat. Malheureusement, pour le moment, rien n’indique que le RTC s’organise en conséquence et le syndicat soupçonne la direction de viser un arrêt de service complet afin de faire un maximum de dégâts et retourner l’opinion publique contre les syndiqué-es.

« Soyons clairs : nous avons à cœur le service à la population, » poursuit Nicolas Louazel, « le RTC a le temps pour s’organiser et faire en sorte que le service ne soit pas plus impacté en cas de grève que lors d’une journée fériée. S’il y a interruption totale du service, ce sera son choix, pas le nôtre. »

À propos
Le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN représente 350 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

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La CSN cible les alliés du projet de loi 89 pour rappeler au gouvernement de le retirer https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-cible-les-allies-du-projet-de-loi-89-pour-rappeler-au-gouvernement-de-le-retirer/ Thu, 24 Apr 2025 13:11:04 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=104518 Plus de 300 travailleuses et travailleurs se sont invités aux bureaux du Conseil du patronat afin de rappeler au gouvernement et au ministre du Travail, Jean Boulet, que le projet de loi 89 doit être retiré.

Bruyants et visibles, les manifestantes et manifestants ont répété, une fois de plus, que le projet de loi vient perturber le fragile équilibre existant entre employeurs et syndicats, faisant ainsi pencher la balance du côté des patrons. « Le ministre du Travail doit retirer son projet de loi pour que les discussions sur les enjeux puissent se tenir », a expliqué Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

PL-89 : un cadeau pour les patrons
Pour le CCMM–CSN, le projet de loi 89 du ministre Boulet a été présenté pour faire plaisir aux patrons et affaiblir le rapport de force des travailleuses et les travailleurs. « Le PL 89 sert un groupe en particulier : celui des patrons. Le projet survient d’ailleurs au moment où le contexte de pénurie de main-d’œuvre et d’inflation militait particulièrement en faveur d’une amélioration notoire des conditions de travail des travailleuses et des travailleurs.  Les patrons n’auront pour ainsi dire plus d’intérêt à négocier de bonne foi avec les syndicats s’ils savent qu’en bout de piste, un arbitrage sera imposé », a avancé Mme Ide.

La grève constitue l’ultime recours qui subsiste pour exercer le rapport de force. « Les travailleuses et les travailleurs sont les premiers à avoir à cœur le bien-être des personnes qui utilisent leurs services, et c’est entre autres pour les améliorer qu’ils choisissent de se battre. Prendre la décision de faire la grève et de se plonger dans l’incertitude financière, ce n’est jamais de gaieté de cœur », renchérit-elle.

La CSN entend poursuivre ses coups d’éclat pour dénoncer haut et fort le projet de loi 89 au cours des prochaines semaines. « Pour nous, il s’agit d’une provocation délibérée envers les travailleuses et les travailleurs. Des manifestations comme celle d’aujourd’hui, il y en aura d’autres, tant et aussi longtemps que le ministre ne retirera pas son projet de loi», a martelé la vice-présidente du CCMM–CSN.

À propos
Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM­–CSN) rassemble tous les syndicats de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James. Il compte près de 400 syndicats représentant plus de 110 000 membres œuvrant dans tous les secteurs d’activités, tels que la construction, la santé et les services sociaux, les communications, l’industrie manufacturière, l’éducation, le commerce, etc.

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Le syndicat de l’entretien dépose un préavis de grève https://www.csn.qc.ca/actualites/le-syndicat-de-lentretien-depose-un-preavis-de-greve/ Thu, 17 Apr 2025 18:52:11 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=104287 Le Syndicat des salarié(es) d’entretien du RTC–CSN a déposé hier en fin de journée un préavis de grève de 24 h pour le 30 avril 2025. Rappelons que les syndiqué-es ont adopté à 98,4 % une banque de cinq jours de grève à utiliser au moment jugé opportun le 12 avril dernier.

« À moins de mouvements significatifs à la table de négociation, nous serons en grève le 30 avril prochain (…) », explique Nicolas Louazel, président du syndicat, « comme nous l’avons déjà expliqué, le but n’est évidemment pas de faire la grève, mais de faire pression pour en arriver rapidement à un règlement satisfaisant ». Le syndicaliste est d’avis que la balle est maintenant dans le camp de la partie patronale. Le syndicat n’accordera pas d’entrevue dans l’immédiat.

Notons qu’il appartient à la direction de la société de transport de planifier les opérations afin de limiter au maximum les impacts sur le service à la population d’une éventuelle journée de grève.

Récapitulatif

  • La convention collective est échue depuis le 27 septembre 2024.
  • Une trentaine de séances de négociation ont eu lieu à ce jour. Les discussions se poursuivent et plusieurs séances sont déjà prévues au calendrier.
  • La partie patronale est en demande sur une centaine de points de négociation, notamment sur la réduction des mouvements de personnel, la formation, les horaires, la limitation de prise de vacances et de prise de congés ainsi que le recours à la sous-traitance.
  • Finalement, l’étude parlementaire en cours du projet de loi 89, qui viendrait limiter le droit de grève, ajoute à la pression pour conclure rapidement sur cette négociation.

À propos
Le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN représente 350 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

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La CSN débarque pour rappeler à la CAQ de retirer le projet de loi 89 https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-debarque-pour-rappeler-a-la-caq-de-retirer-le-projet-de-loi-89/ Mon, 14 Apr 2025 14:22:22 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=104165 Plus de 300 travailleuses et travailleurs se sont invités au lunch-conférence du Club Saint-James de Montréal auquel était convié Monsieur Skeete, ministre délégué à l’Économie, afin de rappeler au gouvernement et au ministre du Travail, Jean Boulet, que le projet de loi 89 doit être retiré.

Bruyants et visibles dans le club d’affaires privé, les travailleuses et les travailleurs de la CSN et de la FTQ ont répété, une fois de plus, que le projet de loi vient déséquilibrer le fragile équilibre existant entre employeurs et syndicats, faisant ainsi pencher la balance du côté des patrons. « Le ministre du Travail doit retirer son projet de loi, et ce, dès maintenant », a expliqué Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

Pour le CCMM–CSN, le projet de loi 89 du ministre Boulet a été présenté pour faire plaisir aux patrons et affaiblir le rapport de force des travailleuses et des travailleurs. « La grève, c’est le moyen de pression ultime dont les travailleuses et les travailleurs disposent pour obtenir ce qu’ils méritent face à des employeurs qui se montrent voraces et intransigeants. En limitant le droit de grève, le gouvernement provoquera l’appauvrissement de centaines de milliers de personnes, alors que déjà un grand nombre de ménages peine à joindre les deux bouts », a avancé Mme Daigneault.

« La manœuvre du ministre n’est pas nécessaire, puisqu’il possède déjà des moyens pour intervenir dans un conflit et pour inciter les parties à s’entendre. De plus, devant le contexte politique et économique particulièrement difficile, Jean Boulet aurait dû éviter de s’engager dans une confrontation inutile », renchérit-elle.

La CSN entend poursuivre ses coups d’éclat pour dénoncer haut et fort le projet de loi 89 au cours des prochaines semaines. « Pour nous, il s’agit d’une provocation délibérée envers les travailleuses et les travailleurs. Des manifestations comme celle d’aujourd’hui, il y en aura d’autres, tant et aussi longtemps que le ministre ne retirera pas son projet de loi», a conclu la présidente du CCMM–CSN.

À propos
Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM­–CSN) rassemble tous les syndicats de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James. Il compte près de 400 syndicats représentant plus de 110 000 membres œuvrant dans tous les secteurs d’activités, tels que la construction, la santé et les services sociaux, les communications, l’industrie manufacturière, l’éducation, le commerce, etc.

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Le chantier Davie passe dans les ligues majeures https://www.csn.qc.ca/actualites/le-chantier-davie-passe-dans-les-ligues-majeures/ Sat, 08 Mar 2025 16:46:22 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103028 L’annonce d’aujourd’hui, laquelle confirme la mise en chantier du plus grand brise-glace jamais construit au Canada, vient concrétiser les espoirs de longue date des travailleuses et des travailleurs du chantier Davie.

« On ne fera plus que réparer des navires, on va en construire », lance fièrement Jean Blanchette, président du Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon–CSN. Ce dernier ajoute que c’est ce qui était prévu depuis l’inclusion du chantier dans la Stratégie nationale de construction navale. L’annonce permet même d’accélérer la production.

La construction de la coque du PolarMax se fera au chantier naval d’Helsinki (propriété de la Davie), spécialisé dans la fabrication de brise-glaces. La modernisation déjà en marche du chantier de Davie leur permettra toutefois de fabriquer des coques dans les années subséquentes. En effet, on prévoit l’installation d’une immense plieuse d’acier, essentielle à la fabrication des coques. « C’est le début d’une série de chantiers, ce qui va permettre aux jeunes de faire carrière ici », ajoute Jean Blanchette. Ce dernier s’attend à l’embauche d’au moins 500 employé-es dans les prochains mois. Quand la modernisation sera complétée, on prévoit que le syndicat comptera 1400, voire 1500 membres, contre environ 400 aujourd’hui.

« La modernisation du chantier Davie arrive à un moment stratégique puisque les brise-glaces joueront un rôle majeur dans la défense du Grand Nord canadien, tout en créant des emplois de qualité au Québec », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN. Notons par ailleurs que le chantier d’Helsinki fournissait historiquement la Russie en brise-glace avant la guerre en Ukraine. Le contrat actuel est en quelque sorte une conséquence du rebrassage actuel de la géopolitique mondiale.

« Le chantier Davie était déjà une fierté pour la région, ce sera maintenant toute une carte de visite! Tout ça grâce à l’expertise des travailleuses et des travailleurs d’ici. La lutte pour l’inclusion dans la Stratégie nationale de construction navale porte enfin ses fruits », ajoute Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

« On voit aujourd’hui que le Canada et le Québec n’ont pas nécessairement besoin des États-Unis pour stimuler notre économie. C’est une bonne nouvelle avec toutes les menaces de tarifs douaniers qui planent au-dessus de nos têtes depuis janvier », déclare Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).

À propos

Le Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), laquelle rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Forte de ses 330 000 membres, elle est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

 

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Pompiers de Montmagny : La municipalité doit se mettre en mode règlement https://www.csn.qc.ca/actualites/la-municipalite-doit-se-mettre-en-mode-reglement/ Tue, 21 Jan 2025 20:20:06 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=101751 Réunis en assemblée générale hier soir, les membres du Syndicat des pompiers de Montmagny–CSN ont décidé d’enclencher une première vague de moyens de pression après la réception d’un rapport de négociation décevant. Dans un premier temps, les membres du syndicat s’assureront de se rendre visibles, notamment en laissant tomber l’uniforme et en affichant des drapeaux syndicaux sur certains véhicules.

« Après un an sans contrat de travail, les membres sont déçus et frustrés de l’état de la négociation, » explique Karl Rousseau, président du syndicat. En effet, non seulement les pompiers à temps partiel de Montmagny demeurent la catégorie d’employés la moins bien payée de la municipalité, mais la partie patronale ne semble pas vouloir remédier à la situation. « Les gars se livrent corps et âme aux dépens de leur vie personnelle et professionnelle pour venir en aide à la communauté, mais ne se sentent pas respectés par l’employeur puisque celui-ci semble ignorer leurs enjeux salariaux, » explique le président.

« La situation actuelle est intenable dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, » ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employés et employées de services publics (FEESP–CSN), « il faut donner des conditions salariales gagnantes pour faciliter le recrutement et la rétention du personnel. Il est temps que la partie patronale se place en mode règlement. » Une journée de négociation est d’ailleurs prévue au calendrier le jeudi 23 janvier.

« Tout le monde va s’entendre sur le fait que les pompiers font un travail essentiel dans nos communautés, » conclut Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « ça doit se traduire dans les conditions de travail, c’est une question de respect élémentaire. » Le conseil central entend d’ailleurs accompagner et soutenir les pompiers dans leur mobilisation jusqu’à l’obtention d’un règlement satisfaisant.

À propos
Le Syndicat des pompiers de Montmagny–CSN représente la cinquantaine de pompiers à temps partiel de la municipalité. Il est affilié à la Fédération des employés et employées de services publics (CSN), qui regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), qui regroupe près de 250 syndicats représentant un peu plus de 45 000 travailleuses et travailleurs autant dans le secteur public que privé, ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui représente plus de 330 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

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Rentrée syndicale 2025 – Une tendance antisyndicale qui s’accentue https://www.csn.qc.ca/actualites/rentree-syndicale-2025-une-tendance-antisyndicale-qui-saccentue/ Mon, 13 Jan 2025 15:00:52 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=101614 Les manœuvres antisyndicales se sont accentuées dans le monde du travail en 2024, tant de la part des patrons que des gouvernements. C’est le constat principal dressé par la CSN lors de sa conférence de presse de début d’année, tenue ce matin.

Dix-sept lockouts en 2024

« Nous observons une tendance préoccupante chez plusieurs employeurs à recourir à des manœuvres antisyndicales musclées pour tenter d’affaiblir les syndicats », précise Caroline Senneville, présidente de la CSN. Lors des 12 derniers mois, 17 lockouts ont été décrétés auprès des syndicats affiliés à la centrale, du rarement vu au cours des dernières années.

À cela s’ajoutent les nombreuses injonctions, les cas d’ingérence et d’entraves auprès des syndicats. « Toutes les tactiques sont bonnes pour empêcher la formation de syndicats, ou pour intimider les travailleuses et les travailleurs, une fois syndiqués ».

Le recours aux briseurs de grève a aussi constitué un enjeu. De nombreux cas ont été confirmés par des décisions du Tribunal administratif du travail (TAT). Cela est sans compter ceux qui n’ont pas fait l’objet d’une décision. « Le traitement des plaintes est beaucoup trop long. À cela s’ajoutent les pénalités quasi inexistantes pour les employeurs jugés coupables. Le gouvernement doit mieux protéger les droits des travailleuses et des travailleurs », exige la présidente.

Manœuvres gouvernementales inquiétantes

De surcroît, les décisions du ministre fédéral du Travail de recourir à l’article 107 du Code fédéral pour mettre fin à des conflits de travail, ainsi que la déclaration récente du ministre québécois concernant ces recours, n’augurent rien de bon. « Les ministres ne doivent pas oublier que ces décisions font présentement l’objet de contestations juridiques. Le droit de grève est reconnu par la Cour suprême et par les traités internationaux signés par le Canada », rappelle la présidente.

Bien que préoccupée par ces constats, la CSN entend mener la lutte. « Brimer les travailleuses et les travailleurs du droit de grève leur serait extrêmement préjudiciable. Nous ne resterons pas les bras croisés », prévient Caroline Senneville.

Négociations à surveiller en 2025

Plusieurs négociations s’intensifieront au cours de l’année 2025. La CSN, qui représente 80 % des CPE syndiqués au Québec, poursuit ses pourparlers avec le gouvernement, dans l’objectif de freiner la pénurie de main-d’œuvre et de mieux valoriser ces emplois. Même chose pour les 3500 paramédics de la CSN, qui ont entamé leur négociation il y a plusieurs mois. Les travailleuses en CPE et les paramédics sont sans contrat de travail depuis mars 2023.

L’industrie de la construction et les résidences pour personnes âgées (RPA) seront aussi en négociation, alors que leurs contrats de travail arriveront à échéance ce printemps. Le premier entrepôt d’Amazon syndiqué au Canada et plusieurs hôtels poursuivront leurs pourparlers afin d’en arriver à des ententes satisfaisantes.

Minimum 20 $ et élections fédérales

La centrale compte mettre l’accent, en 2025, sur sa campagne Minimum 20 $, qui incite ses syndicats à revendiquer un salaire plancher d’au moins 20 $ l’heure lorsqu’ils négocient le renouvellement de leur convention collective. « Ce n’est pas normal de travailler à temps plein et avoir de la difficulté à joindre les deux bouts. Il faut un salaire viable pour toutes et tous ».

Finalement, la tenue d’élections fédérales sera l’occasion pour la centrale de mettre de l’avant ses enjeux prioritaires, soit l’environnement, l’avenir des médias et l’immigration, l’assurance-emploi, sans oublier les questions économiques, dont celles entourant les tarifs douaniers évoquées dernièrement. « La CSN fera entendre sa voix pour s’élever contre les positions qui nous feraient reculer collectivement. »

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Le premier syndicat chez Starbucks au Québec s’entend avec l’employeur https://www.csn.qc.ca/actualites/le-premier-syndicat-chez-starbucks-au-quebec-sentend-avec-lemployeur-2/ Thu, 05 Dec 2024 16:55:21 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=101260 Le 14 novembre au soir, les membres du Syndicat des employé-es de la restauration–CSN, section Café Starbucks, ont adopté leur nouveau contrat de travail.

Avec des taux horaires bonifiés d’environ 5 à 10 % la première année et de 2 % pour chacune des années suivantes, l’ajout de plusieurs congés sociaux, un encadrement de la gestion des pourboires désormais applicable aux absences ainsi qu’aux vacances et d’importants gains en matière de conciliation travail-études et de santé-sécurité au travail, cette première convention vient donner un solide coup de barre au secteur de la restauration.

Un syndicat pour se faire respecter dans ce domaine, c’est très fort.

Pour voir la vidéo, c’est ici !

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Les scieries du Québec dans la tempête https://www.csn.qc.ca/actualites/les-scieries-du-quebec-dans-la-tempete/ Thu, 05 Dec 2024 16:54:39 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=101241 Les arrêts de travail sont habituels dans cette industrie cyclique qui se gouverne en fonction du prix du bois, lui-même lié aux mises en chantier, et indirectement aux taux d’intérêt. Mais cette fois, la situation semble plus sérieuse.

Pour les industriels en coalition, la crise s’expliquerait par le régime forestier qui induit un manque de prévisibilité sur l’approvisionnement et des coûts élevés pour la fibre. Il s’agit d’une plainte de longue date de l’industrie. Mais la réalité est plus complexe. « C’est arrivé comme une bombe », raconte Herman Martel, vice-président du Syndicat des employé-es de la scierie de Rivière-aux-Rats–CSN et responsable du secteur forestier à la FIM–CSN, en parlant de la situation dans sa scierie. Le syndicat voyait venir le problème en raison du séchoir à bois déficient.

Par rapport aux pires périodes passées, il s’était accumulé deux fois plus de bois dans la cour à scierie ! Il a alors interpellé l’employeur, qui s’est voulu rassurant. Une semaine plus tard, un quart de travail était fermé. Le patron disait alors vouloir garder son monde jusqu’en décembre. Le couperet est tombé avec l’annonce de la fermeture de l’usine pour une période indéterminée, le 20 décembre.

 

Une bulle orchestrée ?

« Ça donne l’impression que cette bulle (énorme surplus de bois) a été orchestrée pour faire accepter une fusion ou une acquisition de notre usine », souligne aujourd’hui Herman Martel. Il faut dire que des mandataires de la compagnie Arbec ont fait des tests de sol à l’usine de Rivière-aux-Rats. Le vice-président croit que son propriétaire actuel (Résolu) manque de transparence. Plusieurs autres indices nous laissent croire que des transactions pour l’acquisition de scieries sont en cours dans au moins trois régions du Québec. Tout ceci demeure toutefois à confirmer.

Notons que l’achat d’une scierie permet de récupérer sa garantie d’approvisionnement en bois de la forêt publique, ce qui représente le carburant essentiel de cette industrie. « Je crains que cette consolidation se fasse sur le dos des travailleurs », ajoute Herman Martel en précisant qu’il faudrait, pour son usine, un investissement dans un séchoir performant, une plus grande prévisibilité et une meilleure communication du gouvernement sur les coupes qu’il autorise en forêt publique. Pour le moment, les travailleurs forestiers doivent souvent changer de secteur ; il faut aussi déplacer la machinerie, tracer des chemins… Une meilleure planification permettrait de partager les coûts pour les chemins avec d’autres utilisateurs et éviterait des erreurs, comme la coupe d’une érablière en territoire autochtone.

 

Consolidations à la rescousse

Les acquisitions d’entreprises forestières ne se réalisent pas seulement à petite échelle. La scierie de Rivière-aux-Rats est d’ailleurs passée de Résolu à Domtar, dorénavant deux filiales de Paper Excellence, une multinationale indonésienne. Avec les feux de forêt plus importants et les mesures à venir pour protéger le caribou forestier, les industriels craignent de manquer de bois et il devient plus difficile que jamais d’avoir des garanties d’approvisionnement. La tendance habituelle à la consolidation des usines s’en trouve donc accélérée. Par ailleurs, l’incertitude reliée à l’augmentation des tarifs sous l’ère Trump n’aide en rien la stabilité de certaines scieries qui ont les reins moins solides financièrement.

 

Moratoire demandé

« La ministre Maïté Blanchette Vézina tarde à venir en aide aux travailleuses et aux travailleurs des villages perdants dans cette restructuration. L’industrie prend des décisions dans l’ombre, alors que le gouvernement détient pourtant le gros bout du bâton en contrôlant les garanties d’approvisionnement », analyse Dominic Tourigny, vice-président de la FIM–CSN et responsable du secteur forestier. Celui-ci demande un moratoire sur le transfert des garanties d’approvisionnement, tant qu’un plan sérieux ne sera pas élaboré pour permettre aux communautés forestières ainsi qu’aux travailleurs du bois de passer à travers la tempête actuelle.

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Les travailleuses et travailleurs du CISSS font les frais du recours aux agences privées https://www.csn.qc.ca/actualites/les-travailleuses-et-travailleurs-du-cisss-font-les-frais-du-recours-aux-agences-privees/ Tue, 19 Nov 2024 20:30:59 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=100869 Les travailleuses et les travailleurs du CISSS du Bas-Saint-Laurent sont frappés de plein fouet par l’austérité caquiste. Le gouvernement fera payer au personnel du réseau public de la région la lourde facture du recours massif aux voraces agences privées, soit 34 millions $. Des dizaines de postes sont en jeu. Cela aura un impact direct sur les services offerts à la population.

« De l’aveu même de la direction du CISSS, dans une note de service adressée au personnel, la nouvelle cible des coupes budgétaires de 34 millions $ fixée par la Coalition avenir Québec (CAQ) est presque entièrement attribuable au recours aux agences privées », déplore Louis Bernier, président du Syndicat du personnel de bureau, des techniciens et professionnels de l’administration du CISSS du Bas-Saint-Laurent (FSSS–CSN). « Des travailleuses et des travailleurs dévoués perdront donc leur emploi parce que le gouvernement a préféré financer les profits du privé… C’est inacceptable ! »

« Le coût humain sera terrible », fait valoir M. Bernier. « Des employé-es cumulant plusieurs années d’expérience apprennent abruptement qu’ils n’auront plus de travail. En plus, de nombreux postes qui étaient affichés seront annulés. Les services à la population seront réduits, c’est inévitable. »

« Le gouvernement, par l’entremise du CISSS du Bas-Saint-Laurent, doit jouer franc jeu et dévoiler l’ampleur des compressions projetées », réclame Louis Bernier. Jusqu’à maintenant, à partir du peu de données fournies par l’employeur, nous compilons environ 25 postes à temps plein éliminés, mais la liste étant incomplète, elle s’allongera rapidement.

Impact régional
« Le gouvernement dévoile son vrai visage pour la destruction du réseau de santé public. Il laisse tomber le Bas-Saint-Laurent », s’indigne Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN. « Il faut que toute la population travaille à la sauvegarde de notre réseau public de santé et de services sociaux. »

Mme Bélanger souligne d’ailleurs que la CSN, avec sa campagne « Vraiment public – pas de profit sur la maladie », propose des solutions. « La population ne doit pas tolérer un tel mépris. »

« Partout au Québec, nous observons des attaques similaires pilotées par la CAQ contre les travailleuses et les travailleurs du réseau public de la santé et des services sociaux », fait remarquer Liette Ross, vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

« Non seulement les usagères et les usagers du réseau verront les services diminuer, mais nos travailleuses et travailleurs payeront aussi pour les mauvaises décisions prises par le gouvernement », conclut-elle.

À propos
Le Syndicat du personnel de bureau, des techniciens et professionnels de l’administration du CISSS du Bas-Saint-Laurent (FSSS–CSN) représente 1500 membres.

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN représente près de 8 750 membres répartis dans plus de 97 syndicats dans toutes les MRC de la région – de La Pocatière aux Méchins – et tous les secteurs d’activité confondus, qu’ils soient privé, public ou parapublic.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte plus de 140 000 membres dans les secteurs public et privé, dont plus de 120 000 dans le réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. La FSSS–CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux ainsi que dans celui des services de garde. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

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Fermeture des silos à grains de Port-Cartier : Solidarité syndicale https://www.csn.qc.ca/actualites/fermeture-des-silos-a-grains-de-port-cartier-solidarite-syndicale/ Wed, 06 Nov 2024 19:15:15 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=100733 La compagnie Dreyfus, qui opère les silos à grains à Port-Cartier, a rencontré les travailleuses et les travailleurs ce matin pour annoncer l’arrêt de ses opérations dès le 31 décembre 2024. Les travailleuses et les travailleurs seront mis à pied à compter du 10 janvier 2025, entraînant conséquemment une perte d’emplois significative. Les silos sont un véritable pilier économique et social à Port-Cartier.

« C’est une épreuve pour toute la région. Nous savons que cette fermeture affecte directement les familles et ébranle profondément la communauté. Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des silos de Port-Cartier (CSN), avec le soutien de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et du Conseil central de la Côte-Nord (CCCN–CSN), mettra tout en œuvre pour défendre les droits des travailleuses et des travailleurs concernés, » affirme Guillaume Tremblay, président du CCCN–CSN.

Pour lui, cette situation est consternante : « En choisissant la Côte-Nord, cette entreprise a bénéficié pendant plus de 60 ans d’une position géographique stratégique pour le transport international et a profité de l’expertise locale. Quelle que soit la raison de son départ, celui-ci aura un impact majeur sur les travailleuses et les travailleurs de Port-Cartier. »

Le syndicat local, la FEESP–CSN et le Conseil central de la Côte-Nord–CSN s’engagent à accompagner les membres touchés par cette fermeture. Frédéric Brun, président de la FEESP–CSN, se veut rassurant : « Nous serons là, avec les ressources de la CSN, pour assurer le respect des conventions collectives et pour soutenir toutes les travailleuses et tous les travailleurs touchés par cette épreuve.»

Le syndicat appelle à la solidarité et à la résilience de tous les membres de la communauté syndicale locale et régionale, rappelant que cette lutte est trop souvent celle de toutes et de tous dans les régions du Québec.

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