Extraction – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Tue, 20 Dec 2022 19:28:34 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.2 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Extraction – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 COP15 : il faudra tenir compte des personnes qui vivent des ressources naturelles https://www.csn.qc.ca/actualites/cop15-il-faudra-tenir-compte-des-personnes-qui-vivent-des-ressources-naturelles/ Tue, 20 Dec 2022 19:18:38 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=86760 La CSN accueille favorablement l’accord historique intervenu à la COP15 de Montréal cette semaine pour la protection de la biodiversité. Il faudra cependant tenir compte des travailleuses et des travailleurs des régions ressources si l’on ne veut pas que son application s’accompagne d’un sentiment d’injustice et d’abandon.

« Les travailleuses et les travailleurs ne sont pas responsables du manque de vision dans la distribution des ressources naturelles aux industries, mais ils en subiront les conséquences. Le premier ministre François Legault doit s’assurer qu’il y aura un plan et des fonds pour les rassurer, pour s’orienter vers une un aménagement durable des forêts et pour effectuer une meilleure transition écologique et économique dans les régions concernées. C’est une question de justice », souligne Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Des signes inquiétants laissent malheureusement croire que les personnes qui vivent de la forêt ou des autres ressources naturelles pourraient ne pas être entendues. La CSN était l’une des trois seules organisations syndicales présentes à la COP15, toutes du Québec, alors qu’il y avait plusieurs milliers de délégué-es. Une situation très différente de la COP sur le climat qui intègre beaucoup plus de syndicats issus de plusieurs pays.

Le ministre de l’Environnement du Québec, Benoit Charette, est demeuré inaccessible pour les représentantes et représentants de la CSN pendant la COP15, alors que le ministre fédéral, Steven Guilbault, a pris un peu de son temps dans son horaire pourtant chargé de pays hôte pour un échange avec les syndicats.

Rencontre de représentant-es de la CSN avec le ministre
Des représentant-es de la CSN ont rencontré le ministre Steven Guilbeault.

La récente décision du premier ministre du Québec de séparer la faune des ressources naturelles sur le plan ministériel complique les discussions. Comment établir des zones de protection du caribou, par exemple, sans parler à la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette-Vézina, ainsi qu’au ministre de l’Environnement ? Les caribous vivent dans les forêts ! « On veut éviter à tout prix que les ministères se renvoient la balle sans que personne ne s’occupe du sort de celles et de ceux qui vivent de la forêt », insiste la présidente de la CSN.

 

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La CSN déplore l’attitude antisyndicale de Mine Canadian Malartic https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-deplore-lattitude-antisyndicale-de-lemployeur/ Mon, 22 Mar 2021 14:06:44 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=78661 Le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec (CCATNQ–CSN) et la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) dénoncent fermement l’attitude de Mine Canadian Malartic qui a chassé les représentants de la CSN venus à la rencontre des travailleuses et travailleurs de la mine vendredi dernier.

« C’est regrettable de voir qu’un employeur aussi important dans la région se comporte de façon aussi hostile et va même jusqu’à appeler la police pour empêcher ses salarié-es de recevoir de l’information sur leur droit d’association. On se croirait revenus 70 ans en arrière, s’insurge Félix-Antoine Lafleur, président du CCATNQ–CSN. »

Les représentants de la CSN s’étaient rendus à l’entrée de la mine la semaine dernière dans le cadre d’une campagne de syndicalisation afin de distribuer des tracts et d’expliquer aux travailleuses et aux travailleurs l’importance de pouvoir négocier collectivement une convention collective et d’ainsi améliorer leur potentiel d’intervention en matière de santé et sécurité au travail.

Cette question est encore plus importante à la lumière des modifications proposées par le projet de loi 59 du ministre Jean Boulet, selon le président de la FIM, Louis Bégin :« Le projet de loi proposé diminue les acquis de plusieurs groupes prioritaires comme les miniers et les minières et il diminue considérablement le rôle de libre arbitre des institutions publiques, explique-t-il. Il sera donc important plus que jamais que les travailleuses et les travailleurs puissent s’unir pour maximiser leur rapport de force et assurer leur santé et leur sécurité. »

À propos
Le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec (CCATNQ–CSN) représente plus de 7 000 membres répartis dans près de 70 syndicats affiliés à la CSN. Il est le chaînon régional de la CSN, un lieu de solidarité syndicale et d’action politique sur les enjeux sociaux et économiques régionaux.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Elle lutte pour améliorer les conditions de travail et la qualité de vie de ses membres et pour développer des emplois de qualité. Elle est très active sur le plan de la prévention en santé et sécurité du travail et de la formation.

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Une guerre commerciale qui ne fera que des perdants https://www.csn.qc.ca/actualites/une-guerre-commerciale-qui-ne-fera-que-des-perdants/ Thu, 31 May 2018 12:00:17 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=67852 L’annonce du gouvernement américain de la mise en application des tarifs douaniers de 25 % sur l’acier et de 10 % sur l’aluminium exportés aux États-Unis vient de plonger les pays mis en cause dans une guerre commerciale d’envergure.

« Depuis l’annonce de ces mesures protectionnistes au mois de mars dernier, nous avions évalué plusieurs scénarios d’impacts, et ce, autant sur la production de l’acier que sur celle de l’aluminium. Nous entrevoyons donc des répercussions majeures sur l’industrie qui, à long terme, pourrait menacer des milliers d’emplois au Québec, de préciser Louis Bégin, président par intérim de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN. Dans la mesure où le conflit perdure, nous redoutons la mise en attente de certains projets importants directement liée aux nouveaux tarifs douaniers. »

Dès aujourd’hui, le Canada, le Mexique et les 28 pays membres de l’Union européenne sont désormais frappés par cette mesure. Le Canada a réagi hier en imposant des tarifs équivalents sur de multiples produits étasuniens, et l’UE a précisé qu’elle portera le conflit devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC) aujourd’hui même, une procédure qui pourrait durer plusieurs années. Pour sa part, le gouvernement mexicain a également annoncé des mesures de représailles commerciales rapides contre les États-Unis, des tarifs qui toucheraient à plusieurs produits courants de consommation.

« Évidemment, nous allons surveiller la situation de très près du fait que presque toute la production de notre aciérie est exportée aux États-Unis. Et la réponse actuelle de Justin Trudeau, qui impose à son tour des tarifs équivalents pour contrer la manœuvre du gouvernement Trump, laisse entrevoir une escalade que nous redoutons. Nous nous attendons à ce que le gouvernement canadien tente de trouver une voie de sortie rapide à ce conflit qui ne fera que des perdants », de déclarer François Nadeau, président du Syndicat des ouvriers de Fer et titane CSN.

« À court terme, puisque les États-Unis ne produisent pas assez d’aluminium pour fournir leur marché intérieur, leurs entreprises qui l’utilisent en matière première seront tout de même forcées de s’approvisionner au Canada. Nous ne savons toutefois pas si le marché s’ajustera ou si le prix de l’aluminium augmentera de manière durable, de souligner Michel Desbiens, président du Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau (CSN). Même si une augmentation n’est pas si catastrophique, nous craignons simplement que celle-ci soit finalement refilée aux consommateurs. Et l’incertitude des effets à long terme nous inquiète, c’est certain. »

« Le déclenchement d’une guerre commerciale sur les matières premières n’est jamais une bonne nouvelle tant pour les travailleuses et travailleurs que pour les consommateurs qui, au bout du compte, sont exactement les mêmes personnes lorsqu’elles se procurent des biens dont les prix augmentent à cause de mesures protectionnistes, de déplorer Jacques Létourneau, président de la CSN. La hausse générale des prix qui risque d’en découler exercera une nouvelle pression sur le budget des ménages, qui peinent déjà à boucler leurs fins de mois. Évidemment, nous souhaitons un règlement rapide de ce nouvel épisode peu reluisant de l’ère des politiques du gouvernement de Donald Trump. »

La FIM–CSN rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 320 syndicats et provenant de toutes les régions du Québec.

 

 

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Le gouvernement doit jouer son rôle de chef d’orchestre https://www.csn.qc.ca/actualites/le-gouvernement-doit-jouer-son-role-de-chef-dorchestre/ Fri, 25 May 2018 19:17:32 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=67725 Employeurs, investisseurs, société civile, organisations syndicales et environnementales, ainsi que le chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador rassemblés hier et avant-hier dans le cadre d’un sommet historique regroupant près de 300 personnes au Palais des congrès de Montréal sur le thème de la transition énergétique juste ont lancé un appel urgent au gouvernement du Québec en l’invitant à jouer son rôle de chef d’orchestre pour la réaliser efficacement.

Éric Demers

Les participants et participantes provenant de divers horizons ont dégagé un constat commun clair qui marque l’urgence de la situation. « La transition énergétique est bel et bien déjà entamée et le Québec, malgré les valeurs qui le gouvernent et les ressources dont il dispose, est en retard. Il faut agir impérativement, car cet enjeu dépasse largement le monde du travail et concerne l’ensemble de la société », ont fait valoir les panélistes regroupés en table ronde hier après-midi.

La nécessité de faire de la transition énergétique juste un enjeu de première heure sur la place publique a largement fait consensus. « Nous devons saisir cette occasion pour définir le projet de société que nous voulons, car il s’agit aussi d’un enjeu de justice sociale », ont fait valoir plusieurs intervenants. Il a été question, notamment, du besoin d’éducation, de sensibilisation et de formation que soulève cet enjeu crucial.

Photo : Cédric Martin

Une plateforme rassembleuse

Ce sommet se voulait une plateforme rassembleuse des forces vives du Québec économique, social et environnemental, des Premières Nations et de tous les groupes intersectoriels interpelés par cet enjeu incontournable qu’est la transition énergétique juste. Les coorganisateurs, conférenciers et participants ont lancé un appel à s’unir pour une transition énergétique juste en amont du sommet afin de penser et de planifier une transition énergétique durable et juste pour tous et toutes.

Les journées ont été ponctuées de panels, de conférences et d’ateliers visant à informer sur la transition énergétique juste dans sa globalité, à préparer et adapter le concept de transition énergétique juste à la réalité québécoise et à permettre aux participants et participantes d’avoir voix au chapitre. Cela a été l’occasion d’établir un état des lieux et de l’action gouvernementale nettement insuffisante au regard des changements climatiques, et de mieux cerner le concept de transition juste, de discuter des leviers et des obstacles qui se dressent dans l’industrie financière pour la mise en place d’une transition juste, et de rendre publics les résultats et les recommandations du groupe de travail multisectoriel sur les impacts de la transition énergétique sur la main-d’œuvre et les entreprises du Québec à l’horizon de 2030.

Photo : Cédric Martin

« Nous nous appuyons sur ces deux jours de présentations et de débats pour demander à toutes les formations politiques en lice pour la prochaine campagne électorale non seulement de prendre position sur la question de la transition énergétique juste, mais aussi de s’engager à inclure des moyens concrets pour la réaliser dans leur plateforme », ont conclu les coorganisateurs de l’événement.

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Des effets positifs si le Québec s’y prépare https://www.csn.qc.ca/actualites/des-effets-positifs-si-le-quebec-sy-prepare/ Mon, 15 Jan 2018 15:07:26 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=65533 Alors que les impacts de la transition énergétique sur la main-d’œuvre et les entreprises n’ont pas été réellement pris en compte dans la Politique énergétique 2030 et que le gouvernement travaille actuellement sur la Stratégie de la main-d’œuvre, un groupe de travail multisectoriel dévoile aujourd’hui une étude inédite sur les impacts de la transition énergétique sur la main-d’œuvre et les entreprises québécoises à l’horizon 2030. Les effets anticipés de la transition énergétique seraient largement positifs si le Québec s’y prépare dès maintenant, affirme ce regroupement composé du monde syndical, patronal, de l’environnement, académique et de l’économie sociale. La formation de la main-d’œuvre sera une des clés d’une transition énergétique réussie et inclusive, ainsi que le développement d’entreprises de calibre mondial dans une série de créneaux porteurs. Ces acteurs proposent des solutions pour promouvoir des transformations durables du marché du travail sur le plan économique, environnemental et social.

Cette étude est le fruit d’un important travail de concertation de plus de 10 acteurs québécois des milieux économiques, syndicaux, environnementaux, de la recherche et de l’économie sociale – la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Équiterre, Fondaction, la Chaire de gestion du secteur de l’énergie (HEC Montréal), le Conseil du patronat du Québec (CPQ), le Chantier de l’économie sociale, le Comité sectoriel de main-d’œuvre de la chimie, de la pétrochimie, du raffinage et du gaz (Coeffiscience), le Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’économie sociale et de l’action communautaire (CSMO-ÉSAC), le Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement (RNCREQ), le Centre interdisciplinaire de recherche en opérationnalisation du développement durable (CIRODD), le Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG) et la firme COPTICOM.

TROIS SECTEURS CLÉS : LES TRANSPORTS, LE BÂTIMENT ET L’ÉNERGIE
Cette étude est l’une des premières réflexions portant sur les impacts de la transition énergétique au Québec sur les travailleuses et les travailleurs. Le groupe de travail a identifié 3 secteurs susceptibles d’être plus touchés par la transition énergétique en raison de leurs importantes contributions aux émissions de gaz à effet de serre et du nombre d’emplois qui leur est associé, soit celui des transports, du bâtiment et de la transformation et distribution d’énergie.

« Ces 3 secteurs représentent plus de 700 000 travailleuses et travailleurs dans toutes les régions. Il est primordial de réfléchir aux impacts que la transition énergétique aura pour la main-d’œuvre et les communautés afin de s’assurer qu’elle soit la plus inclusive possible », introduit Pierre Patry, trésorier du comité exécutif de la CSN.

Cette étude est le reflet des réalités vécues actuellement par les entreprises, les syndicats, les regroupements et plusieurs autres parties prenantes qui ont participé à l’exercice et se base sur des données dont ils disposent et qu’ils ont choisi de mettre en commun, tirées d’une revue de la littérature, de bases de données, d’entrevues ciblées auprès d’organisations pertinentes et des résultats de réflexions internes au sein de plusieurs des organisations membres du groupe de travail.

DES EFFETS POSITIFS ANTICIPÉS POUR ENRICHIR TOUTES LES RÉGIONS DU QUÉBEC
« La transition énergétique entrainera nécessairement une mutation en profondeur du marché du travail en créant de nouveaux emplois, et ce, dans plusieurs secteurs et sous-secteurs comme la construction, la rénovation des bâtiments, la géothermie, la biomasse ainsi que l’électrification des transports. Il est toutefois primordial de s’y préparer, afin d’en faire profiter toutes les régions de la province, et d’accompagner les secteurs énergétiques plus vulnérables », explique Yves-Thomas Dorval, président-directeur général du CPQ.

Le groupe considère que les gains en efficacité énergétique qui découleront de la transition énergétique pourraient accroître la productivité globale de l’économie québécoise et, par conséquent, contribuer à la richesse du Québec. Peu de pertes d’emplois à court et à moyen terme sont à prévoir globalement pour autant que des mesures soient adoptées rapidement pour réduire la vulnérabilité de certains secteurs et sous-secteurs aux changements qui s’annoncent.

LE NERF DE LA GUERRE : LA QUALIFICATION DE LA MAIN-D’OEUVRE
La transition énergétique favorise l’émergence de nouveaux créneaux à fort potentiel de croissance qui pourraient grandement profiter à la main-d’œuvre, à condition qu’elle y soit adéquatement préparée. Pour les membres du groupe de travail, il ne fait aucun doute que les défis les plus importants à surmonter se situent au niveau de la formation, tout particulièrement dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre qualifiée. Il est primordial de développer de nouveaux programmes de formation et de bonifier ceux existants, initiaux ou en entreprise, afin de permettre aux travailleuses et aux travailleurs de s’adapter aux nouveaux procédés et technologies.

TROIS PISTES D’ACTIONS POUR CRÉER ET MAINTENIR DES EMPLOIS DÉCENTS
Les membres du groupe de travail identifient 3 grandes pistes d’actions pour stimuler une transition énergétique inclusive et qui repose sur la création et le maintien d’emplois décents : (1) assurer le développement de programmes de formation de la main-d’œuvre, y compris pour les travailleurs et travailleuses déjà en emploi (2) favoriser l’émergence d’entreprises et de technologies de calibre mondial et une meilleure collaboration entre les secteurs public, privé et celui de l’économie sociale et (3) adapter le cadre réglementaire afin d’accroître sa cohérence et son efficacité et d’anticiper les impacts potentiels de la transition énergétique sur la main-d’œuvre et les entreprises.

« En tant qu’institution dédiée à la finance responsable et au développement durable, la transition vers une économie sobre en carbone est en cohérence avec nos valeurs et nous devons nous assurer que celle-ci contribue au maintien ou à la création d’emplois de qualité dans les régions du Québec », explique Léopold Beaulieu, président-directeur général de Fondaction.

SECTEUR DU TRANSPORT : NOUVELLES FILIÈRES EN CROISSANCE ET BESOINS EN FORMATION
« Le secteur du transport est au centre des stratégies gouvernementales visant à atteindre les ambitieux objectifs de réduction de GES que s’est fixés le Québec à l’horizon 2030. Pour ce faire, il faut accompagner la création d’emploi dans les nouvelles filières et répondre aux besoins de formation dans les domaines en croissance comme la réparation et l’entretien des véhicules électriques, et la fabrication et l’assemblage de matériel de transport collectif », précise Sidney Ribaux, directeur général d’Équiterre.

D’autres sous-secteurs seront à surveiller, comme celui de la mobilité partagée où les gains écologiques et sociétaux pourront aussi s’accompagner de pertes d’emplois comme dans l’industrie du taxi. De plus, la diminution graduelle souhaitée du parc automobile pourrait avoir un impact sur l’emploi dans la vente et l’entretien des véhicules.

« Par ailleurs, on oublie souvent les coûts importants liés aux systèmes de consommation d’énergie actuels, notamment en transport. D’importants gains d’efficacité et de productivité pourraient survenir avec la transition énergétique, ne serait-ce qu’en gérant mieux les déplacements, par la réduction de la congestion et des dépenses en véhicules individuels », mentionne Pierre-Olivier Pineau, titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie de HEC Montréal.

SECTEUR DU BÂTIMENT : DES TRANSFORMATIONS IMPORTANTES QUI NÉCESSITENT UNE MAIN-D’OEUVRE BIEN FORMÉE
Le secteur du bâtiment sera en pleine mutation au cours des prochaines années, notamment avec l’émergence de nouvelles normes en construction et rénovation et technologies qui favorisent les bâtiments durables. Ces transformations pourraient entrainer de nombreux emplois dans plusieurs domaines tels que la mécanique du bâtiment. Toutefois, le manque de formation pour les entrepreneur(e)s et la main-d’œuvre demeure un enjeu important. Encore peu de programmes de formation existent dans certains créneaux comme celui de la domotique, alors que des opportunités intéressantes de création d’emplois existent.

SECTEUR DE L’ÉNERGIE : ÉVOLUTION LENTE ET CONTRASTÉE À PRÉVOIR
La transition énergétique suppose une évolution du secteur de la transformation et de la distribution d’énergie. « Le secteur de l’énergie sera appelé à évoluer au cours des prochaines décennies. Ainsi, considérant les objectifs du gouvernement du Québec en matière de réduction de la consommation de pétrole, nous pouvons anticiper le développement de créneaux tels que la chimie verte et le bioraffinage qui pourraient mener à la création de nouveaux emplois à faible impact carbone. Cette évolution devra néanmoins s’appuyer sur la formation continue et sur des investissements technologiques afin d’éviter la délocalisation des emplois hors du Québec », conclut Guillaume Legendre, directeur général de CoeffiScience.

Dans les prochains mois, le groupe de travail sur la main-d’œuvre compte amorcer une série de rencontres avec les représentants gouvernementaux du Québec et du Canada afin de faire part des principaux constats issus de leurs travaux.

Pour consulter le rapport du groupe de travail : http://bit.ly/2mBinNZ

Origine du Groupe de travail sur la main-d’oeuvre
À l’automne 2016, des intervenants des milieux de l’économie verte et de l’économie sociale se rencontraient afin d’amorcer une réflexion sur les implications de la transition énergétique pour la société québécoise à laquelle ont participé initialement la Caisse d’économie solidaire Desjardins, le Chantier de l’économie sociale, le CIRODD, la CSN, le CPQ, COPTICOM, la Fondation David Suzuki, le Mouvement Desjardins et le RNCREQ. Les participants ont identifié trois chantiers de réflexion sur lesquels portent plus précisément leurs travaux, soit (1) les marchés publics ; (2) l’impact de la transition énergétique sur la main-d’oeuvre ; et (3) l’endettement et la surconsommation. Une première collaboration en 2016 a donné lieu à une série des recommandations afin d’optimiser le rôle des marchés publics comme levier au développement économique durable et solidaire.

Le Groupe de travail sur la main-d’œuvre s’est ensuite créé pour produire un rapport qui se veut un tour d’horizon des enjeux soulevés par le deuxième chantier.

 

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Les communautés autochtones doivent être respectées https://www.csn.qc.ca/actualites/les-communautes-autochtones-doivent-etre-respectees/ Thu, 23 Nov 2017 18:59:33 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=65023 À la suite de la manifestation des Algonquins des Premières Nations d’Abitibiwinni et de Lac-Simon à Québec lors du lancement, en début de semaine, du congrès de Québec Mines, le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec (CCATNQCSN) rappelle toute l’importance de privilégier la négociation entre les parties, comme ce fût le cas dans le dossier de la Baie James. Tout manquement à cette règle de base est un signal que les minières ne visent que leurs profits au détriment de la population.

En ce qui a trait au territoire, c’est la moindre des choses, on ne peut que saluer la volonté des communautés d’exiger un minimum de respect, tant des minières que des paliers de gouvernement. Comme conseil central, nous portons une attention particulière aux demandes des communautés autochtones en région, en respect des valeurs de justice et d’équité mises de l’avant depuis toujours à la CSN.

Pour le président, Donald Rheault : « La réaction de la minière Canadian Malartic est, pour le moins qu’on puisse dire, plutôt surprenante. De laisser sous-entendre à la population que le BAPE a demandé à la minière de seulement informer les communautés autochtones démontre bien le peu d’intérêt qu’elle a face aux revendications soulevées par les porte-parole des Algonquins à Québec. Le Bureau d’audience publique en environnement (BAPE) n’a ni la juridiction ni la compétence pour traiter des questions territoriales et des redevances envers les premières Nations, selon nous “.

” La Convention de la Baie-James conclue avec la Nation crie et les Inuits du Nord québécois dans les années 70 est un exemple concret qu’un réel dialogue est possible et souhaitable avec les communautés autochtones, pourquoi alors ne pas faire de même avec les Algonquins en Abitibi-Témiscamingue? ”  Conclut le président du conseil central ,Donald Rheault.

 

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Un large front commun demande le retrait des projets de règlement sur les hydrocarbures https://www.csn.qc.ca/actualites/un-large-front-commun-demande-le-retrait-des-projets-de-reglement-sur-les-hydrocarbures/ Thu, 16 Nov 2017 15:05:15 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=64738 Agriculteurs, groupes syndicaux, environnementaux, et citoyens s’unissent pour demander au gouvernement du Québec le retrait intégral des quatre projets de règlements de mise en œuvre de la Loi sur les hydrocarbures.

Les groupes mobilisés déplorent les impacts inévitables sur l’environnement, le climat planétaire, la biodiversité et la santé humaine qui découleraient de l’application des projets de règlements. Ils ont notamment exprimé leur vive inquiétude face à la possibilité que des puits de pétrole et de gaz puissent être forés et que des activités de stimulation des puits, notamment la fracturation hydraulique, puissent être menées au Québec à proximité et en dessous des zones habitées, des aires protégées et des parcs nationaux, près du fleuve Saint-Laurent et des grandes rivières, dans et sous les terres agricoles et forestières, les milieux naturels que sont généralement les terres publiques et les territoires non organisés, les lacs, les petits cours d’eau et les portions à faible débit des grandes rivières. Ils rappellent également que la Loi sur les hydrocarbures a été adoptée sous le bâillon en décembre dernier en dépit d’une opposition quasi unanime de l’ensemble de la société civile, des partis d’opposition, des Premières Nations et du monde municipal.

Les groupes ne sont pas rassurés par les propos tenus par le ministre Pierre Moreau concernant les modifications projetées aux projets de règlement, propos qui démontrent l’improvisation du gouvernement dans ce dossier. Considérant les modifications majeures devant être apportées aux projets de règlement, et face au mécontentement et l’inquiétude que ceux-ci ont suscité dans la population, les groupes estiment que le gouvernement doit faire table rase des projets de règlements et s’engager à tenir une vaste consultation sur la question de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures au Québec.

Absence d’acceptabilité sociale
Les groupes soulignent également la vive inquiétude que les projets de règlements soulèvent dans la population, ainsi que dans le monde municipal et dans les communautés autochtones. Les groupes soutiennent finalement que ces projets de règlements entrent en contradiction avec les objectifs de lutte aux changements climatiques contenus dans l’Accord de Paris.

Le machiavélisme du gouvernement 
« Le gouvernement de Philippe Couillard tente de duper la population en cachant des mesures pour favoriser le développement des hydrocarbures au sein de sa Politique énergétique. Il s’agit d’un geste machiavélique inacceptable qui n’est pas digne de ce siècle. La Confédération des syndicats nationaux prône un moratoire sur l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures depuis 2011. Nos inquiétudes ne datent pas d’hier. Pourquoi le gouvernement refuse-t-il d’entendre les préoccupations des travailleuses et des travailleurs, des environnementalistes, des populations autochtones, et des groupes citoyens sur cette question ? » – Pierre Patry, trésorier de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et responsable politique des questions environnementales et du développement durable

Citations des membres du front commun
« À la FTQ nous sommes d’avis que le Québec doit plutôt travailler à réduire notre dépendance aux hydrocarbures et non en faciliter l’exploitation. Dans la déclaration de politique sur les changements climatiques adoptée lors du dernier congrès de la FTQ, nous avons clairement demandé au gouvernement de mettre sur pieds des chantiers comme l’électrification et le développement du transport collectif, et ce en concertation avec le mouvement syndical et la société civile. Il faut un véritable débat sur l’exploitation des hydrocarbures. Changeons le Québec, pas le climat », déclare le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux

« Permettre des forages à proximité des hôpitaux constitue une menace non seulement pour les professionnelles en soins, mais également pour les patients dont l’état de santé les rend souvent plus vulnérables. Le rôle du gouvernement est de légiférer dans l’intérêt de la population et non des multinationales qui exploitent les hydrocarbures » –  Nancy Bédard, Vice-présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ, responsable des dossiers sociopolitiques.

« L’enjeu de l’exploitation des hydrocarbures nous préoccupe grandement et c’est important de se mobiliser tous ensemble, comme acteurs sociaux, pour faire entendre raison au gouvernement. D’ailleurs, lorsque 15 000 scientifiques tirent la sonnette d’alarme sur l’état de notre planète, cela démontre qu’il est urgent d’agir pour renverser la vapeur. Il est grand temps de miser sur le vrai développement durable, tant dans nos choix de ressources énergétiques que dans nos actions environnementales futures. Ce sont justement des valeurs que nous souhaitons transmettre aux jeunes par l’entremise de notre mouvement des Établissements verts Brundtland (EVB-CSQ). » – Mario Beauchemin, vice-président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).

« Nous sommes une association de personnes retraitées résolument conscientisées par les enjeux environnementaux. Pour l’AREQ, la protection des milieux naturels, la sécurité des populations et la lutte contre les changements climatiques est une question d’équité intergénérationnelle. C’est pourquoi ces projets de règlements, dans leur forme actuelle, nous apparaissent inacceptables. Assurons ensemble le meilleur avenir possible aux générations futures » – Lise Lapointe, présidente de l’Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ-CSQ)

« Comme enseignantes et enseignants, nous croyons que nous devons léguer aux générations futures un patrimoine environnemental en tous points meilleur que celui qui nous est confié. Donc nous dénonçons ces projets de règlements et nous demandons au gouvernement de respecter le souhait de la société civile. Le gouvernement doit s’engager sans tarder dans un virage énergétique majeur pour réduire notre dépendance aux hydrocarbures.  Par ailleurs, nous trouvons tout à fait inacceptable que ces règlements permettent des forages si près des établissements scolaires mettant en danger la sécurité de nos élèves et de tous les personnels scolaires. » – Alain Marois, vice-président à la vie politique, Fédération autonome de l’enseignement (FAE)

« Les projets de règlements ouvrent littéralement nos lacs, nos rivières et les rives du fleuve Saint-Laurent à l’exploration et l’exploitation gazière et pétrolière, avec toutes les conséquences prévisibles et imprévisibles que cela comporte. Les risques découlant du cadre proposé sont trop importants et ne sont pas proportionnels aux bénéfices anticipés par le gouvernement. Il faut faire table rase de ces règlements, qui constituent une menace pour nos plans d’eau, notre eau potable, nos terres agricoles et la santé de la population. » – Karel Mayrand, directeur général pour le Québec, Fondation David Suzuki

« La zone agricole cultivable ne représente que 2 % du territoire québécois. Elle est déjà hypothéquée par l’étalement urbain, les routes, le captage d’eau souterraine, les aqueducs, les parcs éoliens, le transport d’électricité, les gazoducs, les oléoducs et les mines. Maintenant que le gouvernement du Québec a décidé d’ajouter le développement des hydrocarbures à cette longue liste, il doit prendre ses responsabilités et imposer des balises raisonnables pour limiter les dégâts. La règlementation est irresponsable, qu’il s’agisse des contraintes aux activités agricoles, des distances séparatrices, de la responsabilité des promoteurs ou de l’ouverture gouvernementale à la fracturation hydraulique. » – Pierre Lemieux, premier vice-président de l’Union des producteurs agricoles

« Des forages en plein cœur de réserves fauniques ? Dans des milieux humides non protégés, dans les forêts anciennes ? Non ce n’est pas une fiction. Déjà la réserve faunique de Matane est ciblée, de même que la forêt seigneuriale Joly de Lotbinière. Avec ces projets de règlements, le gouvernement ouvre les milieux naturels aux gazières et aux pétrolières. Il doit les retirer. » – Christian Simard, directeur général de Nature Québec.

« Après avoir dit non aux hydrocarbures dans l’estuaire du fleuve et à Anticosti, il faut mettre un terme final à l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures sur le territoire québécois. Le Québec jouit d’une situation privilégiée en matière d’énergies renouvelables et il faut cesser de s’engager dans une avenue tout à fait contraire à nos objectifs de lutte aux changements climatiques. » – Steven Guilbeault, directeur principal d’Équiterre

« La résistance s’intensifiera si le gouvernement adopte ses projets de règlements qui répondent aux demandes des pétrolières et des gazières et vont à l’encontre de la volonté des populations et de la protection de l’environnement. On reçoit d’ailleurs déjà des demandes pour des formations en désobéissance civile de la part des groupes citoyens qui se préparent à résister. Si le gouvernement souhaite faire consensus au Québec, il devrait plutôt se concentrer sur les énergies propres » – Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie à Greenpeace.

« Le gouvernement actuel ne se contente plus d’affaiblir son régime de protection de l’environnement, voilà qu’il offre à l’industrie des hydrocarbures une réglementation sur mesure pour lui livrer notre territoire, jusque dans nos réserves fauniques et sous les parcs nationaux. En 2017, plutôt que de soutenir les hydrocarbures par nos institutions, il devient urgent d’entreprendre une vaste transition énergétique et écologique portée par le souci du bien commun. »  – Maryse Rousseau, vice-présidente du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ).

« Les Québécois n’ont jamais donné au gouvernement la permission de céder le sous-sol de leur territoire à des compagnies privées dont les activités sont incompatibles avec le maintien des milieux de vie et des milieux naturels qu’ils chérissent. Quelles portions du Québec la population serait-elle disposée à sacrifier? La forêt seigneuriale de Joly ? Les terres agricoles ? Les berges du Saint-Laurent ? Le Lac Saint-Jean ? Les territoires non organisés de la Gaspésie ou les parcs du Bas-Saint-Laurent ? Poser la question, c’est y répondre. » – Carole Dupuis, Regroupement vigilance hydrocarbures Québec.

« Il existe à travers le monde de nombreux cas de contamination de nappes souterraines et de cours d’eau par des hydrocarbures, une contamination qui est bien souvent irréversible. Plutôt que de suivre le principe de précaution, le gouvernement ouvre nos plans d’eau aux forages et permet la fracturation hydraulique. Les Québécois et les Québécoises tiennent à leur santé et à la santé de leurs cours d’eau. Voilà pourquoi la population s’est si vivement et rapidement opposée à ces projets de règlements qui menacent notre eau potable, » explique Alice-Anne Simard, directrice générale d’Eau Secours !

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Une initiative prometteuse pour favoriser la syndicalisation dans le secteur privé https://www.csn.qc.ca/actualites/une-initiative-prometteuse-pour-favoriser-la-syndicalisation-dans-le-secteur-prive/ Thu, 18 May 2017 17:19:15 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=60196 Réunis cette semaine à Trois-Rivières, les membres de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) ont profité de leur conseil fédéral pour adopter le principe de la création du Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières (STTIM–CSN) et pour tenir la première assemblée générale de ce nouveau syndicat. Cette initiative de la FIM répond à diverses propositions adoptées lors des derniers congrès de la CSN et de la FIM, propositions qui visaient essentiellement à trouver des moyens d’accroître la syndicalisation dans le secteur privé.

Pour Mathieu Lafleur, nouvellement élu à la présidence de la FIM, cette initiative est des plus prometteuses. « La nouvelle structure d’accueil permet à notre fédération d’ouvrir toutes grandes les portes aux travailleuses et aux travailleurs des PME du Québec. Ça nous permet d’offrir un service clé en main à de petits groupes d’employé-es. »

Le STTIM fonctionne avec des sections qui représentent les accréditations ou les regroupements d’un même employeur. Chacune de ces sections a un ou plusieurs délégué-es (selon le nombre de membres) qui travaille avec le comité exécutif. Dans un souci d’efficacité et afin de ne pas ajouter une nouvelle structure, le comité exécutif du STTIM est composé du comité exécutif de la FIM.

« Dans la création de la structure, nous avons porté une attention particulière à la démocratie syndicale. Des assemblées de section s’ajoutent donc à l’assemblée générale afin de consulter les membres sur les enjeux qui les préoccupent », ajoute Mathieu Lafleur.

Le modèle proposé par la FIM, avec le soutien de la CSN, suscite déjà beaucoup d’enthousiasme. Une première unité a déjà été accréditée au sein du STTIM et plusieurs autres envisagent actuellement la possibilité de joindre ses rangs.

Pour Jacques Létourneau, président de la CSN, l’accès facile à la syndicalisation pour toutes et tous est une question d’équité. « Au Québec et au Canada, le droit à la syndicalisation est protégé par les chartes. Nous devons faire tout en notre pouvoir pour que ce droit soit respecté, peu importe le lieu de travail et le nombre de salarié-es du groupe qui souhaite se syndiquer. »

Selon les derniers chiffres de l’Institut de la statistique, plus de 99 % des entreprises du Québec sont des PME et près de 80 % de celles-ci ont moins de 20 employé-es. « Ces travailleuses et travailleurs doivent avoir le même accès à la syndicalisation que celles et ceux qui occupent des emplois au sein de grandes entreprises ou dans le secteur public, un point c’est tout », a conclu le président de la CSN.

À propos
La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

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Le gouvernement du Québec doit soutenir la candidature d’Anticosti à l’UNESCO https://www.csn.qc.ca/actualites/le-gouvernement-du-quebec-doit-soutenir-la-candidature-danticosti-a-lunesco/ Tue, 24 Jan 2017 14:21:48 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=57828 Réunis en conférence de presse ce matin à Sept-Îles, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et le Conseil central Côte-Nord (CCCN–CSN) ont annoncé leur appui à la candidature de la municipalité de l’Île-d’Anticosti pour figurer au patrimoine mondial de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). La CSN et le CCCN–CSN ont aussi saisi l’occasion pour encourager fortement le gouvernement du Québec à soutenir les démarches de reconnaissance patrimoniale auprès de leur vis-à-vis du gouvernement fédéral. Rappelons que la décision finale sur les projets qui seront soumis à l’UNESCO revient au gouvernement fédéral et que ce dernier demande que tout dossier soit déposé avant le 27 janvier 2017.

« Il y a un fort consensus au Québec pour que l’île d’Anticosti soit protégée », explique M. Guillaume Tremblay, président du CCCN–CSN. « Les communautés Innues de la Côte-Nord, la municipalité régionale de comté de la Minganie (MRC) et la municipalité de l’île sont toutes derrière ce projet de reconnaissance. Qu’attend le gouvernement de Philippe Couillard pour se rallier à la population et se porter à la défense de ce joyau national ? »

Notons que le gouvernement finance actuellement un projet d’exploration pétrolière avec des partenaires privés sur l’île et que des forages avec fracturation sont prévus incessamment.

« À La CSN, nous revendiquons un moratoire sur l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures depuis 2011, rappelle M. Pierre Patry, trésorier de la CSN et responsable politique des questions environnementales et du développement durable. Pour sa part, le gouvernement du Québec doit accepter que la population du Québec est contre l’exploitation d’hydrocarbures sur l’île et doit poser des gestes concrets en faveur du développement durable. Anticosti doit être tournée vers le futur et ne plus subir les décisions dignes d’une autre époque, sans respect des valeurs profondes de ses populations. »

Le maire de la municipalité de l’Île-d’Anticosti, M. John Pineault, a accueilli avec grand enthousiasme l’appui de la CSN et du CCCN–CSN au projet de faire figurer l’île au patrimoine mondial de l’UNESCO. « La CSN est un joueur indispensable de la Côte-Nord et nous pouvons toujours compter sur elle pour défendre les intérêts économiques et environnementaux de la région. Espérons que le gouvernement du Québec prenne acte de nos aspirations et qu’il défende de tout cœur ce projet auprès du gouvernement fédéral. »

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Une vaste coalition exhorte le gouvernement à scinder le projet de loi 106 https://www.csn.qc.ca/actualites/une-vaste-coalition-exhorte-le-gouvernement-a-scinder-le-projet-de-loi-106/ Sun, 18 Sep 2016 15:05:59 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=54870 Des porte-parole des milieux citoyen, municipal, de la santé, agricole, syndical, juridique, scientifique, environnemental et politique ont uni leurs voix aujourd’hui pour exhorter à nouveau le gouvernement Couillard à scinder le projet de loi no 106 sur la mise en œuvre de la Politique énergétique 2030 et à revoir en profondeur son chapitre IV touchant les hydrocarbures, avant d’en faire l’étude.

Organisée par le Front commun pour la transition énergétique à la veille de la rentrée parlementaire, alors que l’adoption de principe du projet de loi est imminente, cette sortie vise à mettre le gouvernement en garde contre l’étude bâclée d’un projet de loi complexe dont les deux grands volets, soit la transition énergétique et l’exploitation des hydrocarbures, devraient être débattus séparément, puisqu’incompatibles.

De l’avis de tous, la transition énergétique est un enjeu majeur et pressant, autour duquel il existe un vaste consensus social et politique. Son urgence environnementale et son immense potentiel économique exigent la tenue immédiate d’un débat exhaustif, dans un climat serein, afin que les forces vives du Québec puissent converger vers la réalisation de ce virage enthousiasmant. Par contre, le projet de loi sur les hydrocarbures soulève des préoccupations sociales, environnementales, territoriales, économiques et politiques qui ne sauraient être traitées dans la précipitation.

Lors des consultations du mois d’août dernier en commission parlementaire, les trois partis d’opposition à l’Assemblée nationale avaient d’ailleurs unanimement réclamé la scission du projet de loi. Plusieurs autres organisations avaient fait de même, notamment les centrales syndicales, les représentants du monde agricole et l’ensemble des groupes environnementaux et citoyens entendus. La sortie d’aujourd’hui vient rappeler que le projet de loi, tel que formulé, n’a aucune chance de recevoir l’aval de la société civile, et que le gouvernement Couillard ferait preuve de prudence en acquiesçant à la demande de scission qui fait largement consensus.


CITATIONS

SYNDICATS

« Le dépôt d’une loi sur les hydrocarbures est prématuré. Ce dont nous avons besoin, actuellement, c’est d’une consultation publique qui nous permettra, collectivement, de mesurer les risques environnementaux et les conséquences sociales et économiques de l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures, et non d’un projet de loi qui nous dit comment nous les exploiterons. »
– Pierre Patry, Confédération des syndicats nationaux – CSN

« La FTQ réclame à nouveau un véritable débat sur l’exploitation des hydrocarbures. En plus de semer la confusion en abordant deux éléments difficilement conciliables, ce projet de loi manque de vision par rapport à l’emploi et au travail. Alors que l’on appréhende des changements majeurs, aucune mesure ou aucun programme n’est prévu pour répondre aux besoins des travailleurs et des travailleuses, et pour soutenir vigoureusement le développement économique des régions du Québec. Pour la FTQ, il est impératif que le gouvernement inscrive ses actions dans un cadre de transition juste. »
– Serge Cadieux, Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec – FTQ

PROTECTION DE L’EAU

« Eau Secours! la coalition québécoise pour une gestion responsable de l’eau est très inquiète des répercussions de cette loi sur la protection des eaux de surface et souterraines. Le projet de loi 106 ouvre la porte à la fracturation hydraulique partout au Québec au moment où la réglementation en place, dont le Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection est incapable d’assurer une protection adéquate des sources d’eau potable des citoyens. »
– Martine Chatelain, Eau Secours! Coalition québécoise pour une gestion responsable de l’eau

« Notre patrimoine collectif en eau a trop d’importance pour que sa conservation repose sur un projet de loi sans substance, qui s’en remet à des dizaines de reprises à l’adoption de règlements ultérieurs pour encadrer l’industrie. Pour obtenir l’appui du ROBVQ, ce projet de loi devrait établir les conditions de forage et de production des hydrocarbures. Il devrait aussi encadrer le transport des hydrocarbures afin de protéger adéquatement les populations et l’environnement. Cette question est actuellement complètement ignorée, malgré la tragédie récente de Lac-Mégantic et le projet d’oléoduc Énergie Est qui soulève de grands questionnements. »
— Daniel Desgagné, Regroupement des organismes de bassins versants du Québec

MONDE MUNICIPAL

« Le gouvernement n’a pas les outils pour protéger l’eau potable. Le projet de loi 106, en plus d’augmenter les risques dus au Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection (RPEP), vient charcuter nos compétences municipales en regard de la protection de nos territoires. Les pétrolières, en plus d’avoir le pouvoir de nous exproprier, vont pouvoir entrer chez nous par le sous-sol. »
– Gérard Jean, maire de Lanoraie

« Compte tenu qu’on est dans une société de droit et devant un enjeu d’une telle importance sans débat public, on a perdu confiance en nos élus. La désobéissance civile sera-t-elle la seule solution? »
– Luc Noël, préfet, municipalité régionale de comté de Minganie

DROIT

« En consacrant dans un même projet de loi les principes structurants de la transition énergétique qui fondera l’avenir du Québec tout en favorisant l’expansion des énergies fossiles, le gouvernement adhère aveuglément à l’argument incohérent de l’industrie selon lequel le développement des projets pétroliers et gaziers servira à amorcer ou financer la transition énergétique. Et en reconnaissant un droit prépondérant d’accès au territoire aux entreprises, ce projet de loi fait primer les intérêts à court terme de l’actionnariat privé sur le bien commun durable et les voix citoyenne et municipale sur le territoire. »
– Richard E Langelier, docteur en droit (LL.D.) et sociologue, membre du Collectif scientifique sur la question du gaz de schiste
– David Robitaille, Ph.D., professeur agrégé, droit constitutionnel et municipal, Faculté de droit, Université d’Ottawa

MONDE AGRICOLE

« La fracturation hydraulique et Énergie Est sont des menaces pour NOTRE ressource, soit l’eau, qui deviendra probablement beaucoup plus importante que les hydrocarbures. Le prochain enjeu du globe, c’est qu’il y a des alternatives aux hydrocarbures, mais qu’il n’y en pas à l’eau. Une fois qu’on la perd, qu’on la pollue, elle est définitivement perdue ou alors très difficile à ramener à son état d’origine, alors autant lui faire attention et la préserver maintenant.

La terre passe d’une génération à l’autre. Tu en prends soin et des grosses compagnies arrivent et t’exproprient. C’est immoral.

M. Couillard à Paris a vanté le Québec de n’avoir jamais été aussi influent dans une conférence internationale pour atteindre les cibles de réduction d’émissions de GES, mais lorsqu’il revient au Québec, il se désengage totalement. Les bottines ne suivent pas les babines.

Dans Lanaudière, nous cultivons le chanvre. Cette culture aurait un immense potentiel ici et ailleurs! Le chanvre a des propriétés exceptionnelles pour remplacer les plastiques. La réglementation sévère et compliquée nous empêche de développer. Serait-ce une menace au monopole des grandes compagnies? Nous pouvons nous libérer du pétrole. »
– Jean-Christophe Beauparlant, producteur agricole, Lanoraie

« En tant que producteur agricole, je crois que la loi 106 peut affaiblir la rentabilité de mon entreprise et même provoquer sa fermeture. La fracturation peut avoir des effets néfastes sur l’eau potable de mon puits qui répond aux besoins en eau de ma famille ainsi qu’à ceux de mes animaux. Pour moi, il est impensable d’envisager qu’une compagnie pétrolière puisse m’exproprier de ma maison et de mes terres sous prétexte que du pétrole se trouve dans le sol. »
– Stéphane Sansfaçon, producteur agricole, L’Épiphanie

SCIENCE

« Le projet de loi 106 ouvre la porte de façon irréfléchie à tous les types d’exploitation d’hydrocarbures, y compris les non conventionnels qui demandent la fracturation hydraulique. »
– Marc Durand, docteur-ingénieur en géologie appliquée et géotechnique, professeur retraité, Département des Sciences de la Terre et de l’atmosphère, UQAM

« Il est légitime que les résidents du territoire décident de leur qualité de vie, car ce sont eux et les générations futures qui subiront les conséquences de l’exploitation pétrolière. »
– Chantal Savaria, ingénieur géologue, évaluatrice environnementale de site agréée (ÉESA), vérificatrice environnementale agréée (VEA) de l’Association québécoise de vérification environnementale (AQVE), experte inscrite sur la liste du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC)

MOUVEMENT CITOYEN

« Comment pouvons-nous féliciter le gouvernement pour le Pl-106 quand s’y trouvent au chapitre 4 les pires contradictions en matière de réduction des GES et surtout, les pires trahisons envers les citoyens qui ont clairement fait valoir la non-acceptabilité sociale des techniques de complétion et de fracturation dont ce projet de loi ouvre grandes les portes? Si d’une part les trois premiers chapitres de ce projet de loi sont prometteurs, le quatrième chapitre portant sur les hydrocarbures nécessite une refonte majeure et doit être étudié séparément et sérieusement. Jamais n’avons-nous vu un projet de loi aussi bâclé et surtout aussi partial envers l’industrie. »
– Serge Fortier, Collectif Moratoire Alternatives Vigilance Intervention – CMAVI

« À Gaspé, les citoyens et l’environnement sont sacrifiés au nom d’un développement décrié par tous. Tout est envisagé pour la pétrolière à une centaine de mètres des habitations : de la fracturation à la vapeur à la fracturation hydraulique, bannie à plusieurs endroits sur la planète, en passant par la stimulation chimique et des opérations à l’acide. Il faut arrêter immédiatement ces travaux et établir un plan de sortie commun de notre dépendance au pétrole. »
– Lise Chartrand, Ensemble pour l’avenir durable du Grand Gaspé

« Le projet de loi sur les hydrocarbures permet l’impensable : la fracturation hydraulique et les autres techniques non conventionnelles. Il livre le territoire québécois aux pétrolières et gazières en transformant les permis en droits réels immobiliers sur le sous-sol, distincts des droits sur la surface du sol, et en assortissant les permis d’un droit d’accès prépondérant aux propriétés. Le gouvernement Couillard ne peut pas s’imaginer qu’il lui suffit d’aller vite pour faire passer ça. »
– Carole Dupuis, Regroupement vigilance hydrocarbures Québec – RVHQ

« Le temps presse pour le climat, ce n’est plus le temps de lancer des projets de pétrole et de gaz de schiste. »
– André Lafrance, Alerte Pétrole Rive-Sud

« “On leur doit ben ça!” disait notre Premier Ministre concernant les droits des pétrolières de traverser le Québec avec leurs pipelines, leurs trains, leurs bateaux et leurs foreuses. Je ne suis pas d’accord. On ne leur doit rien! Et surtout pas obéissance à leurs lois économiques inhumaines. Rien ne presse quand il s’agit de passer au feu! »
— Jici Lauzon, artiste et citoyen

ENVIRONNEMENT

« La précipitation est toujours mauvaise conseillère, la question du développement des hydrocarbures est trop explosive pour ne pas l’aborder avec patience et prudence. Par contre la transition énergétique a été retenue trop longtemps et comme elle fait l’objet d’un large consensus, il est temps d’agir. Pensons à la production de biométhane par exemple. »
– André Bélisle, Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique – AQLPA

« Le projet de loi 106 propose une transition énergétique hors des combustibles fossiles, tout en établissant un cadre pour développer le secteur des hydrocarbures au Québec. Que dirait-on si un projet de loi pour contrer le tabagisme encourageait la culture du tabac? Le gouvernement ferait erreur en refusant de scinder le projet de loi en deux. Plus qu’une question de principe, c’est une question de crédibilité. »
– Karel Mayrand, Fondation David Suzuki

« En signant l’Accord de Paris en décembre dernier, les gouvernements ont marqué le début de la fin pour les combustibles fossiles dont nous devons nous libérer complètement d’ici 2050. Le seul moyen de respecter l’Accord de Paris est de refuser tout nouveau projet d’exploitation du charbon, du pétrole ou du gaz et d’accélérer la transition vers les énergies renouvelables. Au lieu d’ouvrir la porte à exploitation du pétrole et du gaz au Québec, le gouvernement devrait légiférer pour garder les combustibles fossiles dans le sol et ainsi être cohérent avec ses engagements climatiques. »
– Patrick Bonin, Greenpeace

« C’est un projet de loi qui embrasse trop large et qui étreint très mal. Il ouvre la porte à l’exploration pétrolière en milieu marin, de même qu’aux techniques de production aux impacts négatifs sur les milieux naturels. Il demeure de plus très flou sur la transition, l’efficacité énergétique et la lutte aux changements climatiques. »
– Christian Simard, Nature Québec

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5 raisons pour lesquelles la CSN s’oppose à l’oléoduc Énergie Est https://www.csn.qc.ca/actualites/5-raisons-pour-lesquelles-la-csn-soppose-a-loleoduc-energie-est/ Thu, 01 Sep 2016 14:26:27 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=54508 Lundi devaient débuter les audiences de l’Office national de l’énergie (ONE) sur le controversé projet d’oléoduc Énergie Est de TransCanada. 60 % de la population québécoise s’y oppose tout comme quelque 300 municipalités et l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL).

Pour la CSN, il n’est pas question de laisser couler encore plus de pétrole sale des sables bitumineux chez nous. D’autant plus que le pétrole de l’Alberta passe déjà sur notre territoire par l’entremise de l’oléoduc 9B d’Enbridge, qui alimente deux raffineries dans l’est de Montréal. L’heure est venue de favoriser les projets d’énergie renouvelable, et ce, pour des raisons tant environnementales qu’économiques.

Bien qu’il existe un éventail de raisons de contester Énergie Est et d’autres projets pétroliers semblables, en voici cinq qui nous poussent à demander aux gouvernements canadiens et québécois d’abandonner ce projet hasardeux.


1. Le Québec n’est pas une passerelle pour le pétrole albertain

Avec Énergie Est, le territoire québécois deviendrait une voie de passage à grande vitesse, puisqu’il y aurait très peu de transformation sur notre territoire, ce projet instrumentalise donc le Québec. La catastrophe survenue à Lac-Mégantic ou encore le déversement qui s’est produit à Sept-Îles démontrent qu’il faut non seulement mieux régir le transport de ces ressources, mais aussi limiter leur déplacement sur notre territoire.

Les opérateurs de pipelines soutiennent souvent que le transport de pétrole par oléoduc est plus sécuritaire que par train, mais le Bureau de sécurité des transports (BST) indique que le pipeline ne serait pas nécessairement plus sécuritaire pour le transport du pétrole que le train. En effet, le nombre d’incidents majeurs serait comparable. Le BST fait aussi valoir que les risques liés au transport des hydrocarbures doivent être bien gérés, et ce, de façon proactive. Malheureusement, à la lumière des nombreux accidents environnementaux chez TransCanada, nous sommes en droit de nous interroger sur la capacité de la compagnie à assurer une sécurité sans faille aux populations.

En peu de mots, nous refusons que le territoire québécois devienne une voie de passage pour le pétrole albertain et s’expose aux risques environnementaux associés à ses modes de transport

2. Nos rivières et notre fleuve menacés

Énergie Est traversera 830 cours d’eau, mais TransCanada ne possède aucun plan d’intervention pour faire face à un déversement. Au Québec, ce sont les rivières de l’Outaouais, des Mille-Îles et des Prairies dans la région de Montréal, ainsi que le fleuve Saint-Laurent qui sont dans la mire d’Énergie Est.

Ce sont plus de 3,2 millions de Québécoises et de Québécois qui risquent de ne plus avoir accès à l’eau potable en cas de déversement. Sommes-nous vraiment prêts à assumer ce risque ?

3. Moins d’emploi créés que pour les énergies renouvelables

Il est faux de prétendre que le secteur des combustibles fossiles est une machine à créer des emplois. Certes, la construction d’oléoducs crée des emplois à court terme, mais ce que les partisans d’Énergie Est ne précisent pas, c’est que dollar pour dollar l’industrie des énergies propres génère six à huit fois plus d’emplois que celle du pétrole.

Voulons-nous continuer d’investir dans un projet polluant ou voulons-nous plutôt investir non seulement dans des projets d’énergie renouvelable, d’efficacité énergétique et de transport public, mais dans des programmes de formation pour aider les travailleuses et des travailleurs à sortir du secteur pétrolier ?

4. L’urgence de ralentir les dégâts causés par les changements climatiques

L’urgence de lutter contre les changements climatiques n’est pas un secret. Bien que Justin Trudeau et Catherine McKenna aient offert leurs plus beaux sourires et des paroles rassurantes lors des négociations sur le climat à Paris en décembre dernier, les engagements du gouvernement canadien sont inconciliables avec le développement d’oléoducs et l’exploitation des hydrocarbures qu’il préconise.

La firme indépendante Navius a évalué l’augmentation nette d’émission de gaz à effet de serre (GES) qui découlerait d’Énergie Est. Les données sont étonnantes : entre 0,7 et 4,3 millions de tonnes de GES pourraient être émises en plus. Bien que l’utilisation de ce pétrole puisse réduire l’extraction ailleurs dans le monde, cette baisse ne suffirait pas à faire contrepoids aux émissions générées par l’extraction de sables bitumineux de l’Alberta. Pire encore, la mise en marché de ce pétrole pousserait le prix du brut à la baisse, ce qui pourrait entraîner une augmentation de la consommation.

Le mouvement syndical international l’a dit à maintes reprises au cours des dernières années : il n’y a pas d’emplois sur une planète morte. La communauté scientifique est catégorique : les actions nécessaires pour éviter un réchauffement catastrophique de la planète doivent être entreprises au cours des dix prochaines années. Nous devons laisser la majeure partie des ressources pétrolières connues dans le sol si nous souhaitons minimiser les effets désastreux des changements climatiques.

5. Le respect des traités avec les Premières Nations

L’APNQL, qui regroupe 43 communautés autochtones, s’oppose fortement au projet de TransCanada. Le gouvernement fédéral doit respecter ses obligations constitutionnelles ainsi que la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones et n’a aucune légitimité d’aller de l’avant avec Énergie Est sans le consentement libre et éclairé des communautés des Premières Nations qui se trouvent sur le trajet du projet.

Comme les communautés autochtones sont souvent les plus touchées par les projets d’extractivisme, dont font partie les sables bitumineux, le refus de respecter les traités nuit à la réconciliation avec les peuples des Premières Nations.

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Le déclin de l’empire pétrolier de Stephen Harper https://www.csn.qc.ca/actualites/le-declin-de-lempire-petrolier-de-stephen-harper/ Mon, 01 Jun 2015 08:01:16 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=62990 Depuis déjà neuf ans, le gouvernement conservateur s’attaque sans remords aux institutions démocratiques d’un océan à l’autre tout en faisant obstacle aux acteurs de la société civile qui osent lui bloquer le chemin. Sur le plan environnemental, le premier ministre éprouve toutefois des difficultés à contourner la résistance des peuples qui refusent sa vision de l’exploitation pétrolière et qui s’opposent au transport non réglementé des hydrocarbures.

Le 11 avril dernier, plus de 25 000 personnes ont pris d’assaut les rues de Québec pour se porter à la défense de l’environnement et pour s’opposer au programme de Stephen Harper et de ses amis de l’industrie pétrolière. Les manifestants ont enjoint les élu-es canadiens à mettre en place des politiques favorisant la réduction d’émissions de gaz à effet de serre (GES) pour respecter les objectifs établis en 2009 lors du Sommet COP15 de Copenhague. Cette marche s’est ajoutée à une vague de contestations des politiques d’exploitation hypercapitalistes du gouvernement Harper.

« Coule pas chez nous »

Malgré sa réélection en 2011 et l’obtention de son premier gouvernement majoritaire, le premier ministre n’arrive pas à mettre en œuvre le développement d’oléoducs pour faciliter la commercialisation du pétrole des sables bitumineux de l’Alberta. La construction de l’oléoduc Keystone XL, projet chouchou du gouvernement, a été mise sur la glace grâce à la pression de mouvements citoyens provenant des deux côtés du 49e parallèle. L’oléoduc Northern Gateway a connu un sort semblable en 2014 face à une forte résistance des peuples autochtones de la Colombie-Britannique. Au Québec, le projet Énergie Est a récemment été reporté au moins jusqu’en 2020 après que TransCanada ait plié sous les cris des citoyennes et des citoyens qui s’opposaient à la construction d’un port méthanier en plein cœur d’une pouponnière de bélugas.

Pour Melina Laboucan-Massimo, mem­bre de la Première nation des Cris du Lubicon et responsable de la campagne Halte aux sables bitumineux pour Greenpeace, il s’agit d’importantes victoires qui méritent d’être célébrées. « Il y a dix ans, ces conversations ne faisaient pas partie du débat public. Mais la population commence à comprendre l’urgence de la situation et à se rallier aux cris d’alarme des groupes autochtones et environnementalistes. »

Tout n’est pas joué

Selon le dernier rapport de la commissaire à l’environnement et au développement durable du Canada, le gouvernement s’écarte de ses obligations internationales de réduction de GES. Il s’est également attaqué au ministère de l’Environnement en lui imposant d’importantes compressions financières ainsi que l’abolition de quelque 300 postes, principalement de scientifiques. Les conservateurs ont éliminé la protection de la majorité des cours d’eau canadiens : des 2,5 millions de lacs et de rivières protégés, il en reste tout juste 159 qui le sont conformément aux lois fédérales.

« C’est une attaque aux droits ancestraux et aux droits issus des traités. Nos communautés sont les plus frappées par ce racisme environnemental parce qu’elles sont les plus près de l’extraction néocoloniale des ressources naturelles. Plus personne ne peut pratiquer la médecine traditionnelle parce que tout est contaminé : l’eau, le sol, les plantes. Nos jeunes comme nos vieux sont en train de mourir de cancers qu’on n’a jamais connus auparavant », dénonce Mme Laboucan-Massimo.

La lutte pour préserver l’environnement devra maintenant faire face à la criminalisation de la dissidence avec l’adoption du projet de loi C-51, mais « malgré l’adoption de cette loi orwellienne, nous devons continuer à nous battre. Le Canada doit assurer la transition vers les énergies renouvelables et la création d’emplois verts » , conclut Melina Laboucan-Massimo.

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La Côte-Nord attend toujours un projet solide et cohérent https://www.csn.qc.ca/actualites/la-cote-nord-attend-toujours-un-projet-solide-et-coherent/ Fri, 10 Apr 2015 09:33:11 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/la-cote-nord-attend-toujours-un-projet-solide-et-coherent/ À la suite du dépôt mardi dernier du Plan Nord à l’horizon 2035 par le gouvernement de Philippe Couillard, le Conseil central Côte-Nord-CSN (CCCN-CSN) tient à formuler les mêmes réserves qui avaient été mises de l’avant lors du dévoilement préliminaire de la première mouture de cet imposant projet.

À l’heure où le gouvernement impose diverses mesures d’austérité partout sur le territoire québécois, cette annonce d’investissements publics totalisant près de 2 milliards de dollars laisse plusieurs observateurs perplexes. « Dans les multiples revendications qu’elle porte, la CSN favorise le développement économique des régions dans la mesure où celui-ci respecte les besoins des populations qui seront au cœur des projets avancés. Or, historiquement, la Côte-Nord a souvent été négligée relativement à ce type de projet d’envergure.

Nous demeurons au rang de région ressource où l’extraction demeure la principale activité des entreprises présentes et où les travailleurs proviennent de l’extérieur, soutirant la création de la richesse qui devrait bénéficier collectivement à notre développement local et régional.  Encore une fois, le gouvernement débloque des fonds publics pour sa nouvelle mouture du Plan Nord alors que ses plans d’austérité justifient, selon lui, des ponctions majeures dans les finances publiques qui se traduiront inévitablement par des réductions de services dans la région », de préciser Guillaume Tremblay, président du CCCN.

Présenté à Montréal, le document déposé mardi affiche une facture visuelle digne des grandes firmes de relations publiques. À cet égard, comme dans bien d’autres annonces du gouvernement Couillard, la description du projet occulte des enjeux majeurs liés à ce plan qui expose davantage la forme de celui-ci que le fond. Pour le moment, principalement à cause de la faible valeur des métaux sur les marchés mondiaux, le niveau des investissements du secteur privé demeure totalement inconnu. « Le gouvernement nous propose une vision future du développement économique d’une immense région basée sur une hypothétique hausse de la valeur des ressources minières au même moment où l’économie mondiale navigue dans une mer de fluctuations et d’incertitude constantes.

L’imprévisibilité d’un nombre important de facteurs liés à ce projet constitue son problème central. En ce sens, nous ne sommes pas capables de saisir la cohérence d’une telle annonce dans un contexte de réduction des services publics et de démantèlement des structures de développement régional. Nous revivons encore le même scénario d’improvisation du développement du Plan Nord qui laisse miroiter de la richesse pour tous les Nord-Côtiers au moment même où le gouvernement coupe partout dans les services publics. Or, advenant une reprise réelle des activités minières, notre région pourra-t-elle offrir tous les services nécessaires à la population qui s’installerait chez nous », de demander monsieur Tremblay.

« Un seul exemple bien concret de cette improvisation : l’abolition de la Conférence régionale des élus de la Côte-Nord qui cumulait, année après année, plus de 150 dossiers divers pilotés par des professionnels du développement régional. En abolissant l’entièreté des 25 postes du CRÉ, les politiques d’austérité de ce même gouvernement mettent clairement en péril ces 150 dossiers qui s’intègrent socialement et économiquement dans nos communautés. À la lumière de ce seul exemple, comment Philippe Couillard peut-il sérieusement déclarer que cette nouvelle version du Plan Nord mettra de l’avant un développement durable exemplaire, selon une approche globale, intégrée, cohérente et responsable, de questionner le président du CCCN.

Actuellement, nous comptons environ 7500 emplois dans le secteur public et dans la fonction publique sur la Côte-Nord, des postes qui assurent une stabilité économique qui contrebalance la grande incertitude que laisse planer ce fragile projet dans notre région. Et nous réaffirmons haut et fort au gouvernement qu’il faut absolument consolider cette présence, voire l’augmenter, afin de garantir notre prospérité dans une perspective de développement économique durable qui nous assure une vision à long terme. »

À propos du conseil central

Le Conseil central Côte-Nord – CSN regroupe plus de 50 syndicats représentant plus de 5500 travailleuses et travailleurs.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Les libéraux ont fait la vie dure à l’économie de la Côte-Nord https://www.csn.qc.ca/actualites/les-liberaux-ont-fait-la-vie-dure-a-leconomie-de-la-cote-nord/ Wed, 14 Jan 2015 08:22:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/les-liberaux-ont-fait-la-vie-dure-a-leconomie-de-la-cote-nord/ « Les mesures d’austérité du gouvernement libéral de Philippe Couillard nuisent à l’économie et au développement de la Côte-Nord accentuant ainsi la dévitalisation de notre région », déplore le président du Conseil central Côte-Nord (CSN) Guillaume Tremblay.

« Les nombreux projets de loi que les libéraux imposent vont assurément se traduire par des pertes d’emplois directs et par l’abolition de services de proximité pour les Nord-Côtiers », explique M. Tremblay. Ce dernier ajoute qu’avec la fermeture de la Conférence régionale des élus (CRÉ), l’abolition de l’Agence de la santé et des services sociaux et des Centres locaux de développement (CLD) ainsi que la réduction des services offerts par les Carrefours jeunesse-emploi (CJE), ce sont des pouvoirs décisionnels et des outils de concertation et de développement économique primordiaux qui quittent la Côte-Nord.

« Les fermetures des directions régionales des ministères des Forêts, de la Faune et des Parcs, de la Culture et des Communications, de l’Éducation, du Loisir et du Sport et de la Sécurité publique pour les déplacer au Saguenay-Lac-Saint-Jean et l’unité de gestion de l’île d’Anticosti transférée au Bas-Saint-Laurent sont des exemples de pertes importantes pour une région déjà durement touchée par une économie au ralenti », plaide le président du Conseil central Côte-Nord. « Pire encore, l’hémorragie ne s’arrêtera pas là : des rumeurs circulent au sujet d’autres directions régionales. Que va-t-il advenir de la direction régionale d’Emploi-Québec, et de celles des ministères des Affaires municipales, des Transports et de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation », s’interroge M. Tremblay.

Un double discours

Alors que ce gouvernement annonce la relance du Plan Nord et affirme une intention ferme de développer la Côte-Nord et ses richesses naturelles, il devient contradictoire d’ainsi dépouiller la Côte-Nord de ses centres décisionnels et de ses outils de concertation et de développement économique. On lance un drôle de message non seulement à la population du territoire, mais aussi aux futurs résidents, investisseurs et entrepreneurs. Après un tel saccage, qui aura maintenant envie de venir s’établir sur la Côte-Nord?

Le Conseil central Côte-Nord a multiplié les alliances avec les groupes sociaux ainsi qu’avec d’autres organisations syndicales pour informer et mobiliser la collectivité sur ces questions. Rappelons-nous la participation active de la population aux manifestations tenues dans quatre villes de la région tout au long de l’automne 2014 et le grand rassemblement du 29 novembre à Québec. Ajoutons à cela plusieurs rencontres avec nos syndicats et de nombreuses assemblées publiques. AUSTÉRITÉ le mot de 2014, les maux de 2015

L’année 2015 servira de baromètre quant aux impacts négatifs des annonces faites en 2014 par les libéraux. Mais il faudra certainement plus d’une année pour mesurer pleinement l’ampleur des dégâts tant économiques que sociaux.

Déjà en 2015 nous assisterons à une hausse des tarifs qui affecteront le revenu des familles. Le projet de loi 10 dans le domaine de la santé, le chambardement des commissions scolaires, l’augmentation des tarifs des services de garde, la diminution du financement des groupes communautaires, les compressions dans le financement des cégeps vont étouffer encore un peu plus la classe moyenne. Sans compter que d’autres compressions sont à venir dans le dépôt du prochain budget en mars 2015.

Toutes ces décisions sont prises avec un seul objectif, celui du retour à l’équilibre budgétaire pour 2015-2016, un choix idéologique qui va nuire aux intérêts de nos communautés, de la classe moyenne et des plus démunis. Ce gouvernement doit être à l’écoute des besoins de la population et reporter l’atteinte du déficit zéro, mais il doit surtout regarder davantage en direction de la colonne des revenus pour régler le problème du déficit.

En 2015, le Conseil central Côte-Nord va poursuivre la mobilisation autour de la politique d’austérité du gouvernement Couillard. Nous souhaitons établir un large front social pour informer les gens et lutter contre ces mesures qui vont nous appauvrir collectivement et accentuer les inégalités sociales.

Autre dossier chaud pour le Conseil central Côte-Nord, soit le renouvellement des conventions collectives des 500 000 travailleuses et travailleurs de l’État. Le ministre Coiteux ne semble pas vouloir négocier de bonne foi en annonçant dès maintenant un gel des salaires et des embauches ainsi que des reculs dans les conditions de travail. Au nombre de ces reculs visant spécifiquement notre région, mentionnons le retrait annoncé de la prime de rétention de 8 % à Sept-Îles et Port-Cartier. Selon certaines estimations, environ 2 000 personnes bénéficient de cette prime, ce qui représente un manque à gagner de huit millions de dollars pour la région, soit l’équivalent de 160 emplois à 50 000 $ par année.

Campagne électorale fédérale

Le Conseil central Côte-Nord va s’inviter dans la campagne électorale fédérale de 2015 pour faire la lutte aux conservateurs de Stephen Harper. « Que ce soit sur le plan social ou environnemental, ou en matière de travail, et même sur la scène internationale, ce gouvernement a été catastrophique », lance Guillaume Tremblay, président du CCCN. Pensons aux compressions sauvages imposées année après année à notre diffuseur public Radio-Canada, au saccage de l’assurance emploi et au quasi-démantèlement de Poste Canada qui contribuent à la dévitalisation de la Côte-Nord.

Sur le plan environnemental, nous allons continuer notre surveillance des activités d’exploration des hydrocarbures sur l’île d’Anticosti. Et comme d’autres, nous sommes en attente de voir la décision du gouvernement du Québec dans le dossier de Mine Arnaud à Sept-Îles.

Évidemment, le Conseil central Côte-Nord va appuyer tous ses syndicats qui renouvelleront leur convention collective. Nous leur offrirons un soutien sans faille dans leur quotidien, qui se complexifie année après année.

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Un peu de cohérence, s’il vous plaît! https://www.csn.qc.ca/actualites/un-peu-de-coherence-sil-vous-plait/ Wed, 01 Oct 2014 15:00:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/un-peu-de-coherence-sil-vous-plait/ S’il est souhaitable de favoriser le développement économique du Nord, il faut cesser de faire de la Côte-Nord une zone grise sur le plan des services aux citoyens pendant que le minerai et les travailleurs transitent, emportant avec eux richesses et salaires, au détriment d’un développement local et régional plus que nécessaire. Le gouvernement en place trouve des fonds publics pour son Plan Nord, alors qu’il nous fait un portrait dramatique des finances publiques.

Quel développement intégré?

La nouvelle mouture du Plan Nord libéral, présentée par le premier ministre Couillard au forum Objectif Nord mardi dernier à Montréal, lançait un appel aux entreprises, les invitant à investir dans le développement minier nordique, malgré un marché baissier, avec des millions de dollars de fonds publics annoncés, sans aucun calendrier ni échéancier. Un projet de loi dans le but de créer une société d’État autonome. À cela s’ajoute un investissement de 20 millions de dollars dans la réalisation d’une étude de faisabilité pour la construction d’un lien ferroviaire entre la Côte-Nord et la fosse du Labrador. Cela ressemble à l’improvisation des deux premières moutures du développement du Plan Nord, qui nous faisaient miroiter la richesse pour tous les Nord-Côtiers.

Et pendant ce temps, on fusionne dans les services de santé et services sociaux, on coupe dans les garderies, l’éducation, les directions régionales des ministères, accumulant les pertes d’emplois et les difficultés pour obtenir des services essentiels pour la population. Comment pourra-t-on gérer l’arrivée de nouveaux projets, si la pression déjà trop forte sur les ressources disponibles des villes de la Côte-Nord accroît le déficit des soins de santé, des garderies, des logements, des commerces?

L’expérience des dernières années est une preuve limpide de l’échec à venir : pénurie de logements à Sept-Îles et Port-Cartier, hausse du prix des loyers et des maisons, manque de places en garderie, pénurie de personnel dans les établissements de santé et services sociaux, dans les commerces, dont plusieurs ont dû fermer faute d’employé-es. Sans oublier les jeunes qui quittent l’école sans terminer leur secondaire pour occuper des emplois souvent éphémères. Que leur arrivera-t-il lorsqu’ils devront aller travailler ailleurs? Et la pauvreté augmente dans un tel contexte. Le fly in/fly out devient la norme, il faut accueillir des travailleurs qui vont repartir sans participer à la vie régionale.

Et voilà que le ministre Barrette abolit les Agences de santé et services sociaux, fusionne les CSSS et crée une méga structure, le « Centre intégré de santé et de services sociaux » (CISSS), qui n’équivaut qu’à un chambardement des structures actuelles et qui n’assure en rien de meilleurs services, surtout sur un grand territoire comme celui de la Côte-Nord, où la proximité des services est essentielle. Et d’autres mesures d’austérité sont à venir… Ce gouvernement veut récupérer 3.2 milliards de dollars, dont 2 en santé. Nous sommes convaincus que les services à la population seront touchés.

Où se trouvent les investissements en services dans ce beau programme? Quelles sont les propositions pour un développement intégré, non pas du point de vue de l’entreprise, mais bien de celui des villes, des communautés et des citoyens de la Côte-Nord qui doivent voir leur région se développer de manière durable? Faut-il regarder passer les trains comme d’autres municipalités regardent passer les pétroliers, être prêts à assumer les inconvénients, les conséquences et les risques, sans aucune contrepartie?

Le parti pris de ce gouvernement est clair : favoriser les entreprises, peu importe ce qu’il en coûte. On revient à une vision de l’économie axée sur l’extraction des ressources minières, une stratégie qui rend les régions ressources dépendantes des aléas des marchés, constamment à la traîne sur le plan des services. Au XXIe siècle, il faut au contraire penser à l’avenir, choisir de diversifier l’économie de ces régions, penser en termes de développement durable et d’occupation du territoire. Le Conseil central Côte-Nord- CSN invite le gouvernement à faire preuve de cohérence : les mesures d’austérité ne feront que compliquer une situation déjà difficile, contribuant entre autres à la pénurie de main-d’œuvre, au manque de services et à l’éloignement des investisseurs. Il est temps de faire du Plan Nord un modèle de développement durable.

À propos du conseil central

Le Conseil central Côte-Nord – CSN regroupe plus de 50 syndicats représentant plus de 5 500 travailleuses et travailleurs. Quant à la CSN, elle compte plus de 325 000 travailleuses et travailleurs provenant de tous les secteurs d’activité, tant public que privé.

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Les libéraux veulent-ils démanteler la fonction publique sur la Côte-Nord ? https://www.csn.qc.ca/actualites/les-liberaux-veulent-ils-demanteler-la-fonction-publique-sur-la-cote-nord/ Thu, 26 Jun 2014 10:25:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/les-liberaux-veulent-ils-demanteler-la-fonction-publique-sur-la-cote-nord/ En janvier dernier, le Conseil central Côte-Nord (CCCN) prévoyait une année fort mouvementée. Six mois plus tard, la situation de l’emploi et la transformation économique que vivent certaines de nos MRC inquiètent beaucoup. Les choix du gouvernement du Québec laissent perplexe quant au développement et à l’épanouissement de la région, et à la capacité des communautés à occuper le territoire nord-côtier adéquatement.

Un gouvernement des régions, vraiment?

La semaine dernière, le gouvernement libéral, qui a dit haut et fort pendant la campagne électorale être un gouvernement de régions, a transféré notre direction régionale de la culture et des communications au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Ceci s’ajoute aux déplacements, plus tôt cette année, de la direction régionale de la sécurité publique, de postes clés de l’Agence de santé et des services sociaux de la Côte-Nord et à la fermeture des bureaux régionaux du ministère de l’Éducation. « Nous avons fait des recommandations à la Table régionale de la main-d’œuvre pour assurer la vitalité économique de la Côte-Nord en voulant garder nos travailleurs de la construction chez nous, mais de l’autre côté, en transférant les directions régionales ailleurs, le gouvernement en place lance un drôle de message. C’est tout à fait incohérent! Quelle sera la suite des choses? À quoi devons-nous nous attendre? » questionne M. Tremblay.

L’accès au service : une situation préoccupante

« Le dépôt du dernier budget nous fait craindre le pire. Ça fait 20 ans qu’on nous chante le même discours et, à chaque fois, c’est toujours la même chose. La dette publique et les coupes budgétaires dans les ministères affectent les services à la population » affirme Guillaume Tremblay, président du CCCN. « Bien que les finances publiques soient préoccupantes, un peu d’imagination sur les solutions envisagées serait bienvenu », poursuit-il. Les chiffres annoncés dans le budget de la santé et des services sociaux, le gel des effectifs dans l’ensemble de ces services, la limite de dépenses imposée dans les programmes, sous la barre des coûts du système, ne peuvent que conduire à des diminutions de services et à l’accroissement des charges de travail. Avec un tel tableau, un choc est à prévoir pour les travailleuses et les travailleurs du secteur public qui font face à une pénurie de main-d’œuvre depuis plusieurs années et qui auront à négocier leur convention collective au cours des prochains mois.

Régime de retraite : le droit fondamental à la libre négociation compromis

Les libéraux ont aussi déposé le projet de loi 3 qui, en s’attaquant aux employés municipaux, ce qui ébranle l’ensemble des travailleuses et des travailleurs. Le gouvernement adopte les propositions des maires Labeaume et Coderre. Une loi sauvage qui nous mène à la confrontation. Tout le monde pourrait être touché, car plusieurs employeurs observent ce dossier de très près et voudront s’en servir. Voilà une loi qui vient compromettre le droit fondamental à la libre négociation, ce qui est totalement inacceptable.

Doit-on se lancer dans l’exploitation du pétrole?

Le Conseil central Côte-Nord ne sera pas convaincu que l’exploration et l’exploitation du pétrole de l’île d’Anticosti sont de bonnes choses pour le Québec et pour la région tant que toutes les études attendues n’auront pas démontré que ces projets sont sécuritaires sur le plan environnemental et qu’ils sont effectués dans le respect des communautés. « Le film de Dominique Champagne fait la démonstration très claire, et ce, tant sur les plans environnemental, économique et social, que l’île d’Anticosti, la Côte-Nord et le Québec semblent avoir plus à perdre qu’à gagner dans ce dossier. On doit en même temps se pencher sur notre dépendance au pétrole » mentionne le président du CCCN.

Sauvegarder la présence médiatique régionale

Le CCCN tient à rappeler l’importance majeure que revêt la couverture médiatique du milieu nord-côtier. Sans une présence adéquate des médias, plusieurs enjeux essentiels à porter sur la place publique resteront dans l’oubli.

La transaction entre Transcontinental et Quebecor sur les hebdos régionaux crée un climat d’incertitude pour les travailleurs des journaux locaux. Une concentration de la presse écrite sur la Côte-Nord est-elle à prévoir? Une attention particulière sera portée à ce dossier. Du côté de Radio-Canada, on annonce encore des coupes, voilà 5 ans que ça dure. Comment notre diffuseur public va-t-il pouvoir remplir les mandats qui leur sont dévolus par le CRTC? Sans cette société d’État forte, des centaines d’organismes n’auront plus le loisir d’expliquer leur mission, des artistes n’auront plus la chance d’être entendus, des scientifiques, des historiens n’auront plus la chance de livrer leur analyse à partir d’un regard régional pour éclairer l’ensemble de la population. Radio-Canada doit donc disposer de ressources adéquates pour poursuivre son travail et couvrir efficacement toutes les communautés locales du territoire.

Le Nord se mobilise pour l’accès au gaz naturel

Le CCCN fait partie de la coalition « Plein gaz au Nord » qui réclame que le gaz naturel soit exploité le plus rapidement possible et au meilleur coût possible. Cette coalition est formée des principaux joueurs de l’industrie : les gens d’affaires, les élus, les groupes environnementaux, les syndicats et les institutions. Par son entremise, la Côte-Nord et le Nord-du-Québec s’allient dans ce dossier, qu’ils ont identifié comme prioritaire et essentiel pour l’avenir de ses communautés. « Nous serons vigilants sur la façon dont la région aura accès à cette énergie et surtout sur qui en profitera », rappelle M. Tremblay.

CPE Fermont

La fermeture du CPE Mur-mûr, service indispensable pour les familles de Fermont, est totalement inacceptable et difficile à comprendre. Les travailleuses n’attendent que la réouverture pour entrer au travail.

Quelques bonnes nouvelles

Les travailleurs de l’aluminerie Alcoa ont renouvelé leur convention collective sur une seule base, soit celle salariale. Tout le reste est reconduit jusqu’en 2019. Voilà une bonne nouvelle, qui devrait assurer une stabilité tant souhaitée pour plusieurs années, et qui pourrait apporter des investissements massifs qui seraient les bienvenus dans la Manicouagan.

En ce qui a trait à Ferro Atlantica, le Conseil central Côte-Nord est très heureux de voir cette entreprise s’installer sur la Côte-Nord. Après plusieurs semaines de tergiversations, les quelque 300 emplois s’y rattachant sont porteurs d’espoir pour la région qui vit d’importantes transformations de son économie, notamment dans le secteur manufacturier.

À propos du Conseil central Côte-Nord (CSN): Le Conseil central Côte-Nord (CSN) regroupe plus de 50 syndicats représentant quelque 5 500 membres sur le territoire qui s’étend de Tadoussac à Blanc-Sablon en passant par Anticosti, Fermont, Schefferville, Kawawachikamach, et défend les orientations de la centrale ici en région.

À propos de la CSN : Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2 000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Devant un projet sans vision globale, seul un moratoire est acceptable, dit la CSN https://www.csn.qc.ca/actualites/devant-un-projet-sans-vision-globale-seul-un-moratoire-est-acceptable-dit-la-csn/ Thu, 05 Jun 2014 12:35:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/devant-un-projet-sans-vision-globale-seul-un-moratoire-est-acceptable-dit-la-csn/ La Confédération des syndicats nationaux (CSN) participe aujourd’hui aux audiences publiques de la commission d’enquête du BAPE portant sur les enjeux liés à l’exploration et à l’exploitation du gaz de schiste dans le shale d’Utica des basses-terres du Saint-Laurent. Son message est clair : un moratoire complet et immédiat est nécessaire, parce que non seulement plusieurs questions soulevées lors de l’évaluation environnementale stratégique (ÉES) sont restées sans réponses, mais aussi parce qu’il n’existe pas de garanties adéquates pour protéger la population de même que l’intégrité territoriale et environnementale du Québec.

« Une grande partie de la population n’est plus prête à accepter le développement économique à tout prix : le développement doit être profitable sur les plans économique, social et environnemental », soulève d’entrée de jeu le trésorier de la CSN et responsable politique du dossier de l’environnement, monsieur Pierre Patry. Il constate que les retombées qu’on nous fait miroiter sont davantage le fruit d’un lobby pétrolier et gazier qui a atteint une force sans précédent au Québec, ce qui provoque des déséquilibres dans l’influence sur les pouvoirs publics et les médias de masse et, par ricochet, sur l’information disponible pour la population. Cependant, la réalité est tout autre.

La CSN est d’avis que les risques sont réels en ce qui a trait à la contamination de l’eau, notamment en matière de normes de rejet et d’installations d’épuration des eaux propres à cette industrie : insuffisance de connaissances scientifiques essentielles avant de décider d’exploiter ou non le gaz de schiste.

Qui plus est, le manque de connaissances sur les différents produits chimiques rend difficile l’évaluation du potentiel d’exposition des travailleuses et des travailleurs : il est primordial d’acquérir ces connaissances avant l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste. « Il serait inadmissible de faire travailler des gens sans connaître les risques potentiels sur leur santé » insiste monsieur Patry.

Pour la CSN, alors qu’on peine à relancer l’économie du Québec et à obtenir des taux de croissance satisfaisants, une nouvelle révolution énergétique basée sur les énergies propres pourrait relancer notre économie. Nous faisons donc le choix d’opter pour un développement soucieux de l’environnement où les hydrocarbures seront de moins en moins utilisés.

« Notre position concernant l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste n’en est pas une de fermeture et de rejet définitif. Mais nous savons tous aujourd’hui que nous ne pouvons pas continuer à développer à n’importe quel prix. Surtout quand même les motifs économiques mis en avant soulèvent de sérieuses questions. Profitable pour qui ? », de conclure Pierre Patry.

À propos de la CSN

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) est une organisation syndicale composée de près de 2 000 syndicats qui regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs, principalement sur le territoire du Québec, réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux. Les questions touchant les hydrocarbures l’interpellent, car en tant qu’acteur et partenaire social, la CSN est d’avis que l’utilisation de cette ressource doit se faire avec une empreinte écologique aussi faible que possible et une prospérité économique aussi grande que possible.

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Le gouvernement libéral renie sa promesse https://www.csn.qc.ca/actualites/le-gouvernement-liberal-renie-sa-promesse/ Fri, 30 May 2014 11:05:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/le-gouvernement-liberal-renie-sa-promesse/ La CSN dénonce la décision du gouvernement Couillard de continuer les travaux d’exploration pétrolière sur l’île d’Anticosti, cet été, avant même de réaliser une étude environnementale stratégique (EES) complète.

Pas plus tard que le 4 avril en campagne électorale, Philippe Couillard disait vouloir suspendre l’entente signée par le précédent gouvernement en ce qui concerne l’exploration et une éventuelle exploitation du pétrole de schiste d’Anticosti. M. Couillard affirmait également sa volonté de s’assurer que ces ententes seraient bonnes pour le Québec de même que « sécuritaires et respectueuses de la population et de l’environnement ».

« Le gouvernement s’apprête à commettre une erreur irréparable s’il va de l’avant dès cet été avec des forages sans disposer d’une étude du BAPE sur l’ensemble de la filière des hydrocarbures », insiste Pierre Patry, trésorier et porte-parole de la CSN sur les questions environnementales. La CSN plaide donc pour un moratoire sur l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures. Compte tenu des risques environnementaux, les seuls forages exploratoires qui devraient être réalisés devraient l’être sous la seule responsabilité de l’État et non pas par l’entreprise privée.

Rappelons que la CSN n’est pas seule à défendre l’idée d’un moratoire. Pas plus tard que le 12 mai dernier, elle se joignait à plusieurs groupes environnementaux et à des centrales syndicales pour réclamer un large débat public avant tout forage.

À propos Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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La mine Arnaud doit refaire ses devoirs https://www.csn.qc.ca/actualites/la-mine-arnaud-doit-refaire-ses-devoirs/ Fri, 21 Feb 2014 09:00:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/la-mine-arnaud-doit-refaire-ses-devoirs/ Le Conseil central Côte-Nord CSN (CCCN-CSN) salue les conclusions du récent rapport du BAPE et estime que plusieurs éléments se doivent d’être précisés avant que le projet de Mine Arnaud à Sept-Îles puisse aller de l’avant. « Le gouvernement doit exiger les études environnementales réclamées par le BAPE », soutient Guillaume Tremblay, président du conseil central. Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) estime en effet que quatre éléments doivent faire l’objet d’un examen plus approfondi : l’impact sur la qualité de l’eau de surface et celle de l’eau souterraine, notamment à la baie de Sept-Îles et dans le ruisseau Clet, ainsi que le risque de tassement du sol et de glissement de terrain. Le site minier est en effet situé à proximité de la baie de Sept-Îles et on retrouve la route 138 et une pente entre les deux.

Population divisée

Par ailleurs, le CCCN-CSN salue la proposition plus large du BAPE qui recommande la création d’un groupe de réflexion pour mettre au point des règles obligatoires pour encadrer les étapes nécessaires pour atteindre l’acceptabilité sociale des projets industriels d’importance au Québec. « Le projet de Mine Arnaud a divisé la population de Sept-Îles et des balises plus claires sur la façon de rendre ce type de projet plus acceptable socialement auraient été très utiles », indique Guillaume Tremblay. Le conseil central proposait d’ailleurs une approche similaire dans son mémoire déposé en 2013.

La recommandation du rapport du BAPE sur ce sujet permettrait d’éviter une partie du dialogue de sourds qui s’installe trop souvent dans ce contexte. Le cas du projet d’Osisko à Malartic est un autre exemple récent où une mine à ciel ouvert en milieu urbain a provoqué beaucoup d’inquiétudes et d’opposition. Guillaume Tremblay s’interroge par ailleurs, tout comme le BAPE, sur la rentabilité du projet de mine de roche phosphatée (apatite). Le marché du phosphate, un fertilisant essentiel pour l’agriculture, ne va pas très bien ces derniers temps et le prix à la tonne se situe sous le seuil de rentabilité fixé par les promoteurs eux-mêmes. Le nombre d’autres projets en cours, au Saguenay et ailleurs dans le monde, ne laisse pas croire que le prix va remonter significativement dans un avenir prévisible. Le promoteur affirme toutefois que la qualité du minerai de Sept-Îles commanderait une prime, mais cette dernière n’a jamais été précisée publiquement. « On ne voudrait pas subir les inconvénients de la mise en place de la mine sans pouvoir profiter de toutes les retombées promises par le promoteur pour les 30 prochaines années », précise le président du CCCN-CSN.

Retombées régionales

« Nous souhaiterions que Mine Arnaud s’ouvre davantage aux fournisseurs locaux », ajoute le président du conseil central, qui estime que certaines entreprises québécoises pourraient bénéficier des contrats avec la mine pour se consolider et même pour accélérer la recherche et le développement. La multinationale Yara ne compte pas transformer le minerai au Québec, mais une grande ouverture aux fournisseurs permettrait malgré tout de maximiser les retombées régionales du projet tout en permettant une diversification de l’économie.

À propos du Conseil central Côte Nord

Le Conseil central Côte-Nord regroupe plus de 50 syndicats représentant quelque 5500 membres sur un territoire qui s’étend de Tadoussac à Blanc-Sablon en passant par Anticosti et Fermont.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Une annonce qui soulève plusieurs questions https://www.csn.qc.ca/actualites/une-annonce-qui-souleve-plusieurs-questions/ Thu, 13 Feb 2014 17:36:13 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/une-annonce-qui-souleve-plusieurs-questions/ La Confédération des syndicats nationaux réagit à l’annonce du développement de la filière du pétrole de schiste sur l’île d’Anticosti. Devant l’intention manifeste du gouvernement concernant non seulement l’exploration, mais aussi l’exploitation du pétrole au Québec, la CSN exige la tenue préalable d’audiences publiques sous l’égide du Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE générique), qui doit étudier l’ensemble de la filière des hydrocarbures au Québec, et ce, sous la seule responsabilité de l’État. Cette étape préliminaire cernerait tous les enjeux autour de ce développement.

« En lançant ce projet, le gouvernement va à l’encontre du principe élémentaire de précaution. La démarche que nous proposons permettrait d’identifier les impacts économiques, sociaux et environnementaux avant de s’engager dans l’exploration et de déterminer la viabilité de l’exploitation, une nécessité d’autant plus grande lorsqu’on parle de pétrole de schiste extrait par fracturation sur le territoire, particulièrement sur l’île d’Anticosti. Par ailleurs, on attend du gouvernement un engagement tout aussi clair sur le développement des technologies vertes et sur un véritable plan d’action pour réduire notre dépendance aux hydrocarbures », de souligner Pierre Patry, trésorier de la CSN et responsable du dossier de l’environnement. Rappelons que la CSN a signé une déclaration intersyndicale réclamant un moratoire complet sur l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures au Québec.

« Si nous pouvons voir d’un bon œil l’intention affirmée du gouvernement de reprendre le contrôle de cette ressource, nous tenons à rappeler qu’il ne suffit pas de mesurer l’impact économique de l’exploitation de celle-ci pour se résoudre à l’exploiter. Les impacts sociaux et environnementaux peuvent être importants et il est impératif d’en connaître les conséquences réelles pour les communautés », de conclure monsieur Patry.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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