Fermeture – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Thu, 15 May 2025 15:26:30 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.2 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Fermeture – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 Fermetures sauvages d’Amazon : les audiences débutent vendredi devant le Tribunal administratif du travail https://www.csn.qc.ca/actualites/fermetures-sauvages-damazon-les-audiences-debutent-aujourdhui-devant-le-tribunal-administratif-du-travail/ Thu, 15 May 2025 14:46:38 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=105101 C’est à compter de vendredi que sera entendu le recours intenté par la CSN à la suite de la fermeture des sept entrepôts d’Amazon au Québec, dont l’un, situé à Laval, était syndiqué avec la centrale syndicale. La CSN demande au Tribunal administratif du travail (TAT) d’ordonner la reprise des activités aux sept entrepôts visés par la plainte et de verser à chaque employé plus d’un an de salaire en guise d’indemnité, en plus de dommages moraux et exemplaires.

Une requête en rejet sommaire déposée par Amazon sera d’abord entendue en matinée. Cette requête n’a pour objet que d’exclure du recours les six entrepôts non syndiqués afin de restreindre sa portée aux 287 employé-es syndiqués mis à pied à l’entrepôt DXT4 de Laval. La CSN fera valoir qu’au contraire, des campagnes de syndicalisation ayant été interrompues dans les autres entrepôts, les droits des travailleuses et des travailleurs ont été lésés par ces fermetures inattendues, une décision qui ne fait aucun sens sur le plan des affaires.

La multinationale américaine demande par ailleurs au tribunal de rejeter toute preuve qui pourrait être reliée à sa réputation antisyndicale hors Québec.

« On sait fort bien qu’Amazon tentera par tous les moyens de s’esquiver de ses responsabilités envers les milliers de travailleuses et de travailleurs qui ont fait les frais de cette décision profondément antisyndicale, affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN. Nous avons bon espoir que le tribunal saura y voir clair et verra à faire respecter les lois du travail et les chartes des droits qui prévalent au Québec. »

Québec, Sherbrooke et Gatineau bouderont aussi Amazon
Alors que l’enquête NETendances, dévoilée la semaine dernière par l’Institut de la transformation numérique, révélait que près d’un Québécois sur deux avait soit diminué (32 %), soit carrément cessé (17 %) d’acheter sur Amazon, d’autres villes ont répondu à l’appel de la CSN de cesser de s’approvisionner auprès de l’entreprise de Jeff Bezos. Les villes de Québec, de Sherbrooke et de Gatineau ont récemment pris contact avec la CSN pour expliquer les mesures prises par leur administration afin de restreindre et de contrôler les achats effectués sur Amazon.

Pour plus d’information sur la campagne de boycottage d’Amazon, consultez www.csn.qc.ca/amazon

À propos 
Le 19 avril 2024, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les 230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, un grand nombre de salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré.

La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet. Le 22 janvier dernier, Amazon annonçait son intention de fermer ses sept entrepôts au Québec et de céder l’ensemble de ses opérations à la sous-traitance. Le dossier a depuis été référé en arbitrage de première convention collective devant un arbitre du travail. 

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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Fermeture temporaire du Musée régional de Rimouski : les travailleuses et travailleurs déplorent avoir été mis de côté https://www.csn.qc.ca/actualites/fermeture-temporaire-du-musee-regional-de-rimouski-les-travailleuses-et-travailleurs-deplorent-avoir-ete-mis-de-cote/ Thu, 23 Jan 2025 15:57:51 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=101822 À la suite de l’annonce ce matin de la cessation temporaire des activités culturelles du Musée régional de Rimouski, les travailleuses et les travailleurs demandent à la direction et à l’administration de s’asseoir avec eux pour planifier la suite des choses.

« Nous savons que le Musée est en difficulté depuis quelques mois. Nous avons tendu la main à plusieurs reprises à l’administration et à la direction afin de trouver ensemble des pistes de solutions pour redresser la situation. Malheureusement, jusqu’à maintenant, cette main tendue a été ignorée. Et ce matin, les travailleuses et les travailleurs du musée se retrouvent acculés au pied du mur. Nous demandons aux dirigeantes et aux dirigeants d’agir avec plus de transparence et de nous impliquer concrètement dans la suite des choses. Après tout, c’est nous qui faisons fonctionner le Musée et nous avons toutes et tous à cœur la poursuite de ses activités », déclare Éloïse Desoche, secrétaire du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Corporation du Musée régional de Rimouski–CSN.

La présidente du Conseil central du BasSaint-Laurent (CCBSL–CSN), Pauline Bélanger, souligne : « Il est important que le Musée soit considéré comme partie prenante de la vie culturelle de Rimouski. Les acteurs économiques de la région doivent prendre au sérieux l’annonce de cessation des activités. De plus, indiqué comme une priorité en 2024, un nouveau comité de développement et de financement devait être mis en place. Il est consternant de voir que les travailleuses et les travailleurs n’ont pas été mis à contribution, surtout avec l’annonce d’aujourd’hui. Nous appuyons évidemment le syndicat dans ses revendications auprès de l’administration du Musée », déclare Madame Bélanger.

Il y a deux ans, la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN), à laquelle est affilié le Syndicat, a produit un rapport sur la santé du secteur muséal au Québec. « La situation était déjà difficile il y a deux ans, on voit bien ce matin que ça ne s’améliore pas ! Ce rapport démontre à quel point il est important de mieux financer nos musées. Ils n’ont à peu près aucune marge de manœuvre pour augmenter leurs revenus dans l’état actuel du financement. Et cela impacte grandement les organisations en région éloignée, car on ne tient nullement compte des coûts afférents à la distance. J’invite les dirigeantes et les dirigeants du Musée à saisir la main tendue, car le syndicat, la fédération et le conseil central sont des alliés de choix pour assurer l’avenir de cette institution incontournable de Rimouski », estime Annick Charette, présidente de la FNCC.

En terminant, Éloïse Desoche rappelle la volonté d’implication des travailleuses et des travailleurs pour le futur du Musée. « Nous aimons notre travail et notre Musée. Et nous voulons agir pour le garder en santé. La direction et l’administration ne peuvent continuer de nous laisser dans l’ombre. Il est impératif d’avoir un plan de match qui nous implique », conclut-elle.

 

 

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La CSN dénonce vivement les fermetures sauvages d’Amazon au Québec https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-denonce-vivement-les-fermetures-sauvages-damazon-au-quebec/ Wed, 22 Jan 2025 16:03:34 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=101761 C’est par un simple courriel de l’un des avocats d’Amazon que la CSN et le syndicat représentant les 300 employé-es du centre DXT4 à Laval ont appris, tôt ce matin, la fermeture définitive de l’ensemble de ses entrepôts ainsi que sa volonté de céder la totalité de ses opérations au Québec à des sous-traitants.

« Cette décision n’a aucun sens », s’offusque la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « Ni sur le plan des affaires, ni sur le plan opérationnel. Amazon, l’une des compagnies les mieux intégrées entre le clic d’une souris et la livraison à domicile, confierait à une tierce partie l’ensemble de ses opérations d’entreposage et de distribution sur l’ensemble du territoire québécois ? Il y a des limites à nous prendre pour des valises. C’est tout le contraire du modèle développé par Amazon. »

En fait, rappelle la présidente de la CSN, la seule spécificité du Québec réside dans la présence d’un syndicat officiellement accrédité, le seul au Canada.

« C’est une gifle pour tous les travailleuses et les travailleurs du Québec, poursuit la présidente de la CSN. Depuis le début de notre campagne il y a trois ans, Amazon a tout fait pour empêcher la syndicalisation de ses employé-es : campagne de peur, messages antisyndicaux, contestation du Code du travail, congédiements déguisés… Et aujourd’hui, on apprend que la multinationale préfère se retirer du Québec plutôt que de respecter son obligation à s’entendre sur une convention collective ? C’est totalement inacceptable. »

La CSN rappelle que les travaux devant mener à une première convention collective progressaient à l’entrepôt DXT4. Malgré les blocages d’Amazon, le syndicat était sur le point de déposer une demande d’arbitrage de convention collective, une disposition prévue au Code du travail du Québec.

« Il ne fait aucun doute que les fermetures annoncées aujourd’hui relèvent d’une campagne antisyndicale menée contre la CSN et contre les employé-es d’Amazon. Il s’agit d’un geste qui est contraire aux dispositions du Code du travail que nous combattrons fermement. La CSN n’abandonnera jamais sa mission de syndiquer le monde et de défendre les droits des travailleurs et des travailleuses, peu importe la multinationale qui se dresse devant nous – et peu importe la stratégie antisyndicale qui est utilisée. Et nous accompagnerons les salarié-es de DXT4 dans l’ensemble des démarches et des contestations qui devront être entreprises au cours des prochains jours », déclare Caroline Senneville.

Rappelons qu’après avoir été condamnée par le Tribunal administratif du travail (TAT) pour ingérence et entraves antisyndicales à l’entrepôt YUL2 à Lachine, Amazon subit présentement un procès du même type pour des actions similaires menées à l’entrepôt DXT4 de Laval.

 

À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les 230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, c’est en grand nombre que les salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré. La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet. 

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Les scieries du Québec dans la tempête https://www.csn.qc.ca/actualites/les-scieries-du-quebec-dans-la-tempete/ Thu, 05 Dec 2024 16:54:39 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=101241 Les arrêts de travail sont habituels dans cette industrie cyclique qui se gouverne en fonction du prix du bois, lui-même lié aux mises en chantier, et indirectement aux taux d’intérêt. Mais cette fois, la situation semble plus sérieuse.

Pour les industriels en coalition, la crise s’expliquerait par le régime forestier qui induit un manque de prévisibilité sur l’approvisionnement et des coûts élevés pour la fibre. Il s’agit d’une plainte de longue date de l’industrie. Mais la réalité est plus complexe. « C’est arrivé comme une bombe », raconte Herman Martel, vice-président du Syndicat des employé-es de la scierie de Rivière-aux-Rats–CSN et responsable du secteur forestier à la FIM–CSN, en parlant de la situation dans sa scierie. Le syndicat voyait venir le problème en raison du séchoir à bois déficient.

Par rapport aux pires périodes passées, il s’était accumulé deux fois plus de bois dans la cour à scierie ! Il a alors interpellé l’employeur, qui s’est voulu rassurant. Une semaine plus tard, un quart de travail était fermé. Le patron disait alors vouloir garder son monde jusqu’en décembre. Le couperet est tombé avec l’annonce de la fermeture de l’usine pour une période indéterminée, le 20 décembre.

 

Une bulle orchestrée ?

« Ça donne l’impression que cette bulle (énorme surplus de bois) a été orchestrée pour faire accepter une fusion ou une acquisition de notre usine », souligne aujourd’hui Herman Martel. Il faut dire que des mandataires de la compagnie Arbec ont fait des tests de sol à l’usine de Rivière-aux-Rats. Le vice-président croit que son propriétaire actuel (Résolu) manque de transparence. Plusieurs autres indices nous laissent croire que des transactions pour l’acquisition de scieries sont en cours dans au moins trois régions du Québec. Tout ceci demeure toutefois à confirmer.

Notons que l’achat d’une scierie permet de récupérer sa garantie d’approvisionnement en bois de la forêt publique, ce qui représente le carburant essentiel de cette industrie. « Je crains que cette consolidation se fasse sur le dos des travailleurs », ajoute Herman Martel en précisant qu’il faudrait, pour son usine, un investissement dans un séchoir performant, une plus grande prévisibilité et une meilleure communication du gouvernement sur les coupes qu’il autorise en forêt publique. Pour le moment, les travailleurs forestiers doivent souvent changer de secteur ; il faut aussi déplacer la machinerie, tracer des chemins… Une meilleure planification permettrait de partager les coûts pour les chemins avec d’autres utilisateurs et éviterait des erreurs, comme la coupe d’une érablière en territoire autochtone.

 

Consolidations à la rescousse

Les acquisitions d’entreprises forestières ne se réalisent pas seulement à petite échelle. La scierie de Rivière-aux-Rats est d’ailleurs passée de Résolu à Domtar, dorénavant deux filiales de Paper Excellence, une multinationale indonésienne. Avec les feux de forêt plus importants et les mesures à venir pour protéger le caribou forestier, les industriels craignent de manquer de bois et il devient plus difficile que jamais d’avoir des garanties d’approvisionnement. La tendance habituelle à la consolidation des usines s’en trouve donc accélérée. Par ailleurs, l’incertitude reliée à l’augmentation des tarifs sous l’ère Trump n’aide en rien la stabilité de certaines scieries qui ont les reins moins solides financièrement.

 

Moratoire demandé

« La ministre Maïté Blanchette Vézina tarde à venir en aide aux travailleuses et aux travailleurs des villages perdants dans cette restructuration. L’industrie prend des décisions dans l’ombre, alors que le gouvernement détient pourtant le gros bout du bâton en contrôlant les garanties d’approvisionnement », analyse Dominic Tourigny, vice-président de la FIM–CSN et responsable du secteur forestier. Celui-ci demande un moratoire sur le transfert des garanties d’approvisionnement, tant qu’un plan sérieux ne sera pas élaboré pour permettre aux communautés forestières ainsi qu’aux travailleurs du bois de passer à travers la tempête actuelle.

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Fermeture des silos à grains de Port-Cartier : Solidarité syndicale https://www.csn.qc.ca/actualites/fermeture-des-silos-a-grains-de-port-cartier-solidarite-syndicale/ Wed, 06 Nov 2024 19:15:15 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=100733 La compagnie Dreyfus, qui opère les silos à grains à Port-Cartier, a rencontré les travailleuses et les travailleurs ce matin pour annoncer l’arrêt de ses opérations dès le 31 décembre 2024. Les travailleuses et les travailleurs seront mis à pied à compter du 10 janvier 2025, entraînant conséquemment une perte d’emplois significative. Les silos sont un véritable pilier économique et social à Port-Cartier.

« C’est une épreuve pour toute la région. Nous savons que cette fermeture affecte directement les familles et ébranle profondément la communauté. Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des silos de Port-Cartier (CSN), avec le soutien de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et du Conseil central de la Côte-Nord (CCCN–CSN), mettra tout en œuvre pour défendre les droits des travailleuses et des travailleurs concernés, » affirme Guillaume Tremblay, président du CCCN–CSN.

Pour lui, cette situation est consternante : « En choisissant la Côte-Nord, cette entreprise a bénéficié pendant plus de 60 ans d’une position géographique stratégique pour le transport international et a profité de l’expertise locale. Quelle que soit la raison de son départ, celui-ci aura un impact majeur sur les travailleuses et les travailleurs de Port-Cartier. »

Le syndicat local, la FEESP–CSN et le Conseil central de la Côte-Nord–CSN s’engagent à accompagner les membres touchés par cette fermeture. Frédéric Brun, président de la FEESP–CSN, se veut rassurant : « Nous serons là, avec les ressources de la CSN, pour assurer le respect des conventions collectives et pour soutenir toutes les travailleuses et tous les travailleurs touchés par cette épreuve.»

Le syndicat appelle à la solidarité et à la résilience de tous les membres de la communauté syndicale locale et régionale, rappelant que cette lutte est trop souvent celle de toutes et de tous dans les régions du Québec.

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La scierie de Rivière-aux-Rats menacée de fermeture https://www.csn.qc.ca/actualites/la-scierie-de-riviere-aux-rats-menacee-de-fermeture/ Thu, 12 Sep 2024 17:13:24 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=99447 Divers signes laissent peu de place au doute sur l’avenir de la scierie de Rivière-aux-Rats. Les patrons de la scierie, située près de La Tuque, ont récemment laissé filer 26 % des garanties d’approvisionnement en bois de la forêt publique qui étaient associés à cette usine.

Le volume qui reste, 291 000 mètres cubes de bois, suffit à peine à faire rouler l’usine pendant 30 semaines par an avec un quart de travail en moins. La scierie peut transformer 600 000 mètres cubes par an au maximum de sa capacité ! Il est donc presque assuré qu’elle ne sera pas rentable dans ces nouvelles circonstances. Produits forestiers Résolu, qui gère l’usine de Rivière-aux-Rats, est maintenant la propriété de Paper Excellence, une multinationale qui s’intéresse surtout au papier et non au bois.

« Certains des directeurs locaux nous ont confirmé que la vente aurait lieu et qu’elle se ferait au détriment des travailleurs et travailleuses de Rivière-aux-Rats. Nous sommes extrêmement inquiets pour notre avenir », ajoute Herman Martel, vice-président du Syndicat des employé-es de la scierie de Rivière-aux-Rats–CSN.

Une crise globale au Québec

La CSN déplore également les fermetures prolongées et l’incertitude qui règne sur la scierie Béarn, au Témiscamingue, et sur celle de Saint-Ludger-de-Milot, au Lac-Saint-Jean.

Le bas prix du bois, combiné à une hausse de tarifs imposée par les États-Unis sur le bois d’œuvre du Québec, rendait déjà les usines précaires. S’ajoutent à cela l’incertitude des mesures sur le caribou forestier qui font l’objet d’une chicane Québec-Ottawa et l’impact grandissant des feux de forêt liés aux changements climatiques. L’approvisionnement global en bois risque fort de diminuer dans les années à venir.

Cette toile de fond environnementale n’explique pas tout. « Avant même les mesures sur le caribou, une consolidation était en cours dans l’industrie. Même si une baisse globale des garanties d’approvisionnement est prévisible à moyen terme, on assiste à des manœuvres de l’industrie qui tente de s’entendre en cachette avec le gouvernement pour transférer des garanties d’approvisionnement sans tenir compte de l’impact sur les travailleuses et les travailleurs de même que sur les petites communautés forestières », explique Dominic Tourigny, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN). La fédération demande donc une rencontre d’urgence avec la ministre Maïté Blanchette Vézina, ou encore avec le premier ministre si la ministre n’a pas les coudées franches. La FIM–CSN demande aussi au gouvernement du Québec de cesser les transferts de garanties d’approvisionnement le temps d’y voir plus clair et de développer une stratégie d’ensemble pour le secteur, en concertation avec les gens concernés.

« La Mauricie est une région forestière depuis des siècles, on ne peut pas laisser tomber nos entreprises sans tenter de trouver des solutions à court terme. On a tellement besoin de logements, il ne faudrait pas créer une rareté artificielle de bois quand les chantiers vont repartir à plein régime avec la baisse des taux d’intérêt qui est déjà amorcée », conclut Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN.

À propos
La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Elle représente notamment des travailleuses et travailleurs de l’industrie forestière.

Le Conseil central du Cœur du Québec–CSN regroupe plus de 19 000 membres réunis au sein de 130 syndicats issus de tous les secteurs d’activité. Le territoire du conseil central couvre les deux régions administratives de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

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Asphyxie des inhalothérapeutes à l’aube de la saison des virus respiratoires https://www.csn.qc.ca/actualites/asphyxie-des-inhalotherapeutes-a-laube-de-la-saison-des-virus-respiratoires/ Wed, 11 Oct 2023 21:15:13 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=92299 Du CHU Sainte-Justine aux Îles-de-la-Madeleine, la pénurie d’inhalothérapeutes est telle que la Fédération de la Santé et des Services sociaux (FSSS–CSN) sonne l’alarme pour la sécurité des soins, surtout à l’aube de la saison des virus respiratoires. La FSSS–CSN est déterminée à ce que l’importance de ce titre d’emploi soit reconnue à sa juste valeur et réitère l’importance de l’amélioration des conditions de travail afin de favoriser l’attraction et la rétention de la main-d’œuvre.

La pénurie de personnel frappe les inhalothérapeutes du réseau de plein fouet. Par exemple, plus de 15 postes à temps complet sont vacants en ce moment au CHU Sainte-Justine. Cela a aussi beaucoup d’impact, notamment au niveau des cliniques de diagnostic des différentes pathologies pulmonaires où plus de 1700 patientes et patients sont sur la liste d’attente. En polysomnographie, où l’on détecte les troubles du sommeil, plus de 275 patients attendent leur tour. Même sonnette d’alarme du côté des îles-de-la-Madeleine, alors que depuis la fin de la période estivale il manque au moins trois des neuf inhalothérapeutes réguliers en plus d’un poste vacant. « En plus d’affecter les conditions de travail de ces spécialistes du système cœur-poumon toujours en poste, la sécurité et la qualité des soins est compromise, d’autant plus avec l’accroissement de l’achalandage lié aux virus respiratoires. » de s’inquiéter Élisabeth Gagnon-Tremblay, présidente par interim du Syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires du CHU Sainte-Justine–CSN (SPSIC–CSN) et Johanne Aucoin, présidente du Syndicat en soins infirmiers et cardio-respiratoire du CSSS des Îles–CSN.

À ce sujet, au CHU Sainte-Justine, un plan de contingence paritaire est déjà sur la table de travail. Il consiste surtout à retirer les inhalothérapeutes des soins à certains étages et à déléguer des traitements respiratoires à d’autres titres d’emploi comme les infirmières et infirmières auxiliaires, qui elles-mêmes sont déjà en surcharge de travail. « Il ne faut pas se leurrer, ce qui est mis de l’avant représente des solutions à court terme seulement, pour donner un peu d’air à nos inhalothérapeutes. Le personnel infirmier est grandement affecté par ces changements. Elles aussi sont confrontées à une importante pénurie de personnel. Par exemple, à l’urgence du CHU Sainte-Justine, des patientes et des patients nécessitant une surveillance en salle de réanimation dû à leur état instable, ce sont vu administrer des traitements par leurs parents, faute de personnel. Malheureusement, le CHU Sainte-Justine n’a plus les moyens de ses ambitions. Il est impossible en ce moment de fournir les soins de qualité auxquels nous avons habitué la population québécoise. Les professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires ont peur. Peur pour leur permis de travail, peur d’oublier un enfant, nos enfants… En tant que leader mondial en médecine pédiatrique, qui nous viendra en aide? C’est alarmant de constater tout ce qui se passe dans les murs de l’hôpital. Pour que les services soient rendus de manière sécuritaire, il est essentiel que le gouvernement intervienne rapidement » mentionne Élisabeth Gagnon-Tremblay, présidente par interim du SPSIC–CSN.

Aux Îles-de-la-Madeleine, l’arrivée de la saison des virus respiratoires entrainera encore cette année l’obligation de transférer par avion les tout-petits très malades dans un autre centre hospitalier. Ces transferts nécessitent toujours la présence d’une inhalothérapeute, ce qui aura inexorablement des conséquences négatives sur les soins à la population générale et sur le personnel qui restera sur place devant pallier cette absence et devant faire face à une surcharge de travail. Concrètement, le secteur de la physiologie respiratoire a déjà dû être fermé, entrainant des impacts directs pour la population. Comme le souligne madame Johanne Aucoin « La très grande majorité de nos bébé/enfants doivent être transférés. Nous n’avons aucune marge de manœuvre. Ce n’est pas normal dans une société riche comme la nôtre que les citoyennes et les citoyens aient accès à de moins en moins de services ». 

Pour Nadia Joly, représentante des inhalothérapeutes à la FSSS–CSN « La pénurie de main-d’œuvre frappe tous les titres d’emploi du réseau. Il est grand temps que le gouvernement prenne en considération l’importance des inhalothérapeutes, mais aussi  des autres travailleuses et travailleurs de notre système de santé et de services sociaux. La question reste en suspend : comment les directions de ces hôpitaux et notre gouvernement comptent-ils agir afin de donner de l’air à nos inhalothérapeutes et insuffler un vent de fierté sur cette profession essentielle à la population du Québec? »

À propos de la FSSSCSN 

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) compte plus de 145 000 membres dans les secteurs public et privé, dont plus de 120 000 dans le réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux ainsi que dans celui des services de garde. La FSSSCSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

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    La CSN dénonce un autre pitoyable échec https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-denonce-un-autre-pitoyable-echec/ Wed, 13 Sep 2023 23:38:39 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=91897 Une série de mauvaises décisions d’affaires d’Olymel cause une nouvelle fermeture, celle de l’usine de découpe et de transformation de Princeville.

    « Pour nous, c’est la surprise totale. Nous savions qu’Olymel allait un jour restructurer ses activités dans le secteur du porc à la suite de l’annonce de la fermeture de Vallée-Jonction, mais nous sommes complètement surpris de la rapidité et de la radicalité de cette décision. Nous sommes bien entendu en colère et les salarié-es de l’usine peinent à encaisser le choc. Plusieurs travailleuses et travailleurs cumulent des dizaines d’années d’ancienneté dans cette usine où les conditions de travail quotidiennes sont difficiles. Les suites seront difficiles, c’est certain », déclare Steve Houle, président du Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN.

    Rappelons que le 14 avril dernier, Olymel avait annoncé la fermeture définitive de la plus grande usine d’abattage et de découpe de porc au Québec, située à Vallée-Jonction, entrainant la perte de plus de 1000 emplois.

    « La Confédération des syndicats nationaux dénonce la décision d’Olymel de procéder à la fermeture de son usine de Princeville. L’impact de ce nouvel échec pitoyable est violent pour les familles et les communautés qui en paieront le prix : plus de 300 emplois directs et autant d’emplois indirects seront touchés dans une ville qui compte environ 5000 personnes. Après avoir investi 150 millions $ d’argent public dans Olymel en mai 2021, le gouvernement de François Legault abandonne pour une seconde fois une autre région à la merci d’une entreprise qui cumule les décisions d’affaires qui minent l’économie régionale. Venant d’une coopérative, nous sommes en droit de nous attendre à mieux », souligne Caroline Senneville, présidente de la CSN.

    « Olymel gère une décroissance de ses activités afin de maintenir sa mainmise sur le marché du porc québécois. Nous les avons vus accumuler les mauvaises décisions d’affaires pour établir leur monopole au Québec, au point où sa filiale porcine est devenue déficitaire. Après l’annonce de fermeture de Vallée-Jonction qui acheminait sa production à Princeville, il était assez clair qu’il y aurait une réorganisation des activités. Il s’agit donc d’une autre mauvaise décision et ce sont à nouveau les travailleuses et les travailleurs qui écopent », ajoute Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce–CSN.

    « Durant la pandémie, les salarié-es des usines de transformation de viande étaient nos héros qui assuraient notre autonomie alimentaire au péril de leur vie. Aujourd’hui, ils sont licenciés pour des considérations économiques alors que les producteurs sont pleinement assurés pour compenser leurs pertes via le programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles. Les contribuables financent donc ces pertes d’emploi liées aux mauvaises décisions d’Olymel. Comme à Vallée-Jonction, ces emplois auraient pu être sauvés », conclut Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur du Québec–CSN

    Le Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN représente environ 275 membres.

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    Les négociations reprennent enfin ! https://www.csn.qc.ca/actualites/les-negociations-reprennent-enfin/ Thu, 24 Aug 2023 16:57:57 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=91671 Six semaines après s’être entendus avec le syndicat représentant les travailleuses et travailleurs responsables de l’entretien du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN, les négociateurs patronaux sont finalement revenus à la table de négociation le mercredi 23 août afin de poursuivre les pourparlers avec le syndicat représentant ses employé-es de bureau en grève.

    « Le manque de sentiment d’urgence de la part de l’employeur pour régler ce conflit est alarmant », s’insurge Éric Dufault, président du Syndicat des employé-es de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges (SEBCNDDN–CSN). « Notre convention collective est échue depuis plus de cinq ans. Il est plus que temps que la partie patronale démontre une volonté réelle de parvenir à une entente et de permettre au cimetière de reprendre l’ensemble de ses activités. »

    Bien que leurs camarades du syndicat de l’entretien du cimetière se sont entendus avec la direction et qu’ils sont de retour sur le terrain, plusieurs enjeux restent à régler dans la négociation avec les employé-es de bureau, notamment en ce qui concerne les conditions de retour au travail, la formation des travailleuses et des travailleurs, les réductions de personnel et des augmentations salariales conséquentes avec la croissance de l’inflation.

    « Encore une fois, la Fabrique Notre-Dame démontre un flagrant manque de considération à l’endroit de ses employé-es et des familles endeuillées qui attendent toujours que le cimetière reprenne ses activités normales », dénonce Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

    « Après avoir mené ce combat pendant tant d’années, il n’est pas question pour nos membres d’abandonner et d’accepter les reculs que l’employeur demande », affirme Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. « C’est une situation extrêmement difficile pour les travailleuses et les travailleurs et ils ont tout notre appui. »

    À propos

    En grève depuis le 20 septembre dernier, le Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN compte 17 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

    La Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN), à laquelle sont affiliés les deux syndicats du cimetière, compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 65 000 membres qui œuvrent dans le domaine des services publics et parapublics.

    Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) regroupe près de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

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    Un manque de respect d’un bout à l’autre https://www.csn.qc.ca/actualites/un-manque-de-respect-dun-bout-a-lautre/ Sat, 10 Jun 2023 14:47:54 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=91085 Aujourd’hui, à la suite du déclenchement d’une grève de 24 heures par le Syndicat des travailleurs et travailleuses de Presto Libre-Service de la région de Québec (CSN) hier, l’employeur a décidé de déclencher un lock-out complet et met ainsi à la rue les 25 membres du syndicat et freine les activités de l’entreprise qui dessert plusieurs restaurateurs et dépanneurs de la région.

    Pour Gaétan Gagné, président du syndicat, la situation est inacceptable : « Notre désir était de faire bouger l’employeur qui est fermé à nos demandes depuis les premiers jours. Aujourd’hui, sa réaction est encore une autre démonstration de sa fermeture et de son attitude antisyndicale. Nous avons décidé de tenir seulement une seule journée de grève et lui nous envoie à la rue en nous menaçant de fermeture ! On fonctionne aux menaces constamment. »

    « Loblaws mesdames et messieurs! Dans toute sa grandeur, l’entreprise décide de déclencher le lock-out et menace même de fermer une entreprise parce qu’on a des gens qui revendiquent de meilleures conditions de travail. De son côté, Loblaws fait des profits records encore cette année et refuse d’offrir des conditions de travail décentes pour ses travailleuses et ses travailleurs. On monte les prix de tous les produits, on maintient nos employé-es dans la misère, on les met à la rue et nous on se sauve avec l’argent, c’est ça Loblaws! », s’indigne Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN).

    Serge Monette, vice-président de la fédération du Commerce–CSN dénonce lui aussi la situation : « Pendant que le prix des aliments monte en flèche, Loblaws engendre profit par-dessus profit. Les membres du syndicat de Presto Libre-Service vivent la même situation que toute la population. Eux aussi veulent gagner assez d’argent pour pouvoir mettre du pain sur la table le soir. Malheureusement, on a un employeur qui préfère s’en mettre plein les poches sur le dos de toute la population, plutôt que d’agir respectablement. »

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    Olymel Vallée-Jonction : La CSN dénonce un lamentable échec https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-denonce-un-lamentable-echec/ Fri, 14 Apr 2023 14:38:27 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=88613 L’entêtement entre Olymel et les producteurs de porcs du Québec cause la fermeture définitive de la plus grande usine d’abattage et de découpe de porc au Québec, située à Vallée-Jonction, entrainant la perte de plus de 1000 emplois.

    « Il nous est terriblement difficile et pénible de contenir notre colère en ce jour sombre. Nous sommes plusieurs travailleuses et travailleurs qui cumulent des dizaines d’années d’ancienneté dans cette usine où les conditions de travail difficiles sont notre réalité quotidienne. Comme si ce n’était pas assez insultant et violent de nous faire traiter de la sorte, on nous demande de rester à l’emploi jusqu’à la fermeture définitive. La haute direction d’Olymel nous aura méprisés jusqu’à la fin », déclare Martin Maurice, président du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN.

    « La Confédération des syndicats nationaux dénonce la décision d’Olymel de procéder à la fermeture de son usine de Vallée-Jonction. L’impact de cet échec lamentable est violent pour les familles et les communautés qui paieront le prix de ce gâchis : plus de 1000 emplois directs et autant d’emplois indirects seront touchés. Cette fermeture est directement liée à l’échec des négociations entre les éleveurs de porcs du Québec et Olymel pourtant soutenues par le conciliateur nommé par le gouvernement, Raymond Bachand, ancien ministre des Finances du Québec. Après avoir investi 150 millions $ d’argent public dans Olymel en mai 2021, le gouvernement de François Legault abandonne toute une région à la merci d’une entreprise qui multiplie les mauvaises décisions d’affaires », souligne Caroline Senneville, présidente de la CSN.

    « Olymel accumule les mauvaises décisions d’affaires pour établir son monopole au Québec au point où sa filiale porcine est actuellement déficitaire et fait également face à un entêtement obstiné des éleveurs de porcs qui ne veulent plus consentir de rabais sur chaque porc livré à leurs usines. Or, Vallée-Jonction est rentable, les relations de travail vont très bien et le bilan en matière de santé et sécurité du travail est excellent. Il s’agit donc d’une autre mauvaise décision et ce sont les travailleuses et les travailleurs qui écopent et les contribuables qui absorbent encore une fois la facture. Pour couronner le tout, le programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles aurait pu soutenir les producteurs et Olymel dans cette difficile situation où les deux parties ne voulaient pas absorber les pertes envisagées », ajoute Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce–CSN.

    « Durant la pandémie, les salarié-es des usines de transformation de viande étaient nos héros qui assuraient notre autonomie alimentaire au péril de leur vie. Aujourd’hui, ils sont licenciés sans aucune considération à cause d’un différend sur le partage des pertes liées au marché, alors qu’ils sont pleinement assurés pour les compenser. Ces emplois auraient pu être sauvés et c’est scandaleux de traiter ces salarié-es ainsi, dont environ 150 travailleuses et travailleurs migrants sont venus d’ailleurs s’installer ici, au Québec, pour palier la pénurie de main-d’œuvre. Nous espérons vivement que l’Union des producteurs agricoles (UPA), le maire de Vallée-Jonction, les éleveurs de porcs de la Beauce et tous les autres acteurs touchés dénonceront cette fermeture dont Olymel est responsable, qui avait accusé les travailleuses et les travailleurs de tous les maux lors du conflit de travail à l’été 2021 », conclut Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN

    Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN représente environ 1000 membres.

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    La SAQ doit revenir sur sa décision de fermer sa succursale de Plaza Laval au cœur de Sainte-Foy https://www.csn.qc.ca/actualites/la-saq-doit-revenir-sur-sa-decision-de-fermer-sa-succursale-de-plaza-laval-au-coeur-de-sainte-foy/ Fri, 24 Mar 2023 15:33:37 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=88356 Le Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) a annoncé le dépôt imminent d’une pétition de 2 000 noms pour dénoncer la fermeture programmée de la succursale de la SAQ du Centre commercial Plaza Laval, au cœur de Sainte-Foy. Accompagné de représentants du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) et du député de Taschereau, Étienne Grandmont, le syndicat exhorte la SAQ de revenir sur sa décision.

    « Lorsque la direction régionale de la SAQ a fait connaitre son intention de fermer sa succursale de Plaza Laval, notre délégué régional s’est immédiatement mis en action », raconte Alexandre Bolduc, vice-président à la mobilisation, à la vie syndicale et à l’information du SEMB-SAQ–CSN, « il a informé la communauté et lancé une pétition citoyenne qui a récolté à ce jour plus de 2 000 noms. » Le syndicat compte d’ailleurs déposer cette pétition au conseil d’administration de la SAQ dans les prochains jours.

    Le syndicat s’explique mal cette décision de la SAQ. « Les chiffres que nous avons ne nous semblent pas justifier une fermeture précipitée », explique Alexandre Bolduc, « le chiffre d’affaires de cette succursale était de 3 300 000 $ l’an dernier, malgré les circonstances particulières que nous avons vécues à cause de la pandémie. On est loin d’un commerce en difficulté ! » Cette succursale de la SAQ est ouverte depuis plus de 30 ans, c’est l’un des plus vieux commerces du coin, ce serait une erreur de la fermer. De plus, le syndicat souligne que la SQDC, une société sœur de la SAQ, vient tout juste d’ouvrir une succursale au même endroit il y a environ deux ans, ce qui n’est pas très cohérent.

    Pour François Proulx-Duperré, secrétaire général du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), la SAQ a des responsabilités particulières à titre de société d’État et de monopole public. « La SAQ se doit d’offrir un certain niveau de service à la population sur l’ensemble du territoire », estime François Proulx-Duperré, « le quartier est vieillissant, c’est important de garder des services de proximité, ce n’est pas vrai que tout le monde peut faire le virage vers le commerce électronique ou se déplacer toujours plus loin pour faire ses emplettes. »

    Même si la fermeture est programmée pour le 25 mars, les organisations syndicales estiment qu’il est encore temps d’agir. « Nous avions vécu un scénario similaire en 2016 avec la succursale Campanile dont on avait annoncé la fermeture », rappelle François Proulx-Duperré, « la levée de boucliers syndicale et citoyenne avait fait reculer la SAQ et c’est ce que nous avons l’intention de faire à nouveau. »

    Appui politique
    Étienne Grandmont, député de Taschereau et porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de développement économique régional, s’élève également contre la fermeture annoncée. « À l’heure où l’on veut encourager les transports actifs, la vitalité commerciale locale et le vivre ensemble, fermer la SAQ est une très mauvaise idée », estime le député, « les artères commerciales et les petits centres d’achats comme Plaza Laval jouent ce rôle dans des communautés comme le Plateau de Sainte-Foy, un secteur qui se renouvelle et qui se densifie. Fermer la SAQ, qui attire de nombreux clients et clientes, viendrait miner tous les efforts qui sont actuellement déployés pour dynamiser le Plateau. »

    Le député de Taschereau s’est engagé à porter la voix des opposantes et des opposants à la décision de la SAQ. « Plus de 2 000 citoyennes et citoyens ont signé la pétition, c’est énorme pour un enjeu local comme ça », estime-t-il, « ces gens-là ont le droit d’être entendus. » Le député compte faire les représentations politiques nécessaires pour tenter de faire renverser la décision.

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    Hôpital de Lachine : couper des services publics pour les donner au privé, c’est non ! https://www.csn.qc.ca/actualites/hopital-de-lachine-couper-des-services-publics-pour-les-donner-au-prive-cest-non/ Fri, 17 Mar 2023 14:43:17 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=88179 L’hôpital de Lachine donne des services qui sont essentiels à la population du quartier et des alentours. Or, le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) désire y fermer l’urgence, les soins intensifs, les soins spécialisés et refuse l’arrivée de patientes et de patients par ambulance depuis le 14 février 2022. Pour la Fédération de la Santé et des Services sociaux (FSSS–CSN) et le syndicat des employés du CUSM (SECUSM–CSN), il est primordial que ses services hospitaliers demeurent accessibles et publics, sur une base permanente, d’autant plus de que l’hôpital de Lachine est le seul hôpital francophone de l’Ouest de l’ile et qu’il dessert une population de plus de 300 000 personnes.

    Pour justifier sa décision, le CUSM invoque un défi au niveau de la main-d’œuvre. Pour Shiaman Diawara, président du SECUSM, cela ne tient pas la route « Il y a des enjeux d’attraction et de rétention du personnel, mais la privatisation c’est une bien mauvaise solution et cela va juste empirer la situation. De plus, récemment des travaux importants de modernisation de l’hôpital ont eu lieu. On ne comprend pas ce revirement de situation, soit vouloir dilapider nos services publics pour les confier au privé ».

    « Il est inconcevable de fermer des services alors qu’on sait que le réseau est partout en surcharge. Le gouvernement Legault veut faire construire de nouveaux hôpitaux privés prétextant vouloir désengorger le réseau, mais à côté il fait fermer des services publics et sous-utilise les installations déjà existantes. Ce n’est ni logique ni acceptable » de trancher Sébastien Gagné, vice-président de la FSSS–CSN pour la grande région de Montréal.

    L’hôpital de Lachine a été classé le 26e meilleur hôpital au Canada parmi plus de 1300 hôpitaux selon le magazine Newsweek, publié en mars de cette année. De plus, rappelons-nous qu’en 2007, l’Assemblée nationale avait adopté une motion garantissant la vocation communautaire de l’hôpital de Lachine et le maintien de tous ses services – y compris l’urgence et l’unité des soins intensifs.

    Pour Ariane Carmel-Pelosse, 2e vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN « Il faut reconnaître que l’hôpital de Lachine est une ressource essentielle pour la population. La fermeture de l’urgence, des soins intensifs et de salles d’opération pourrait avoir des conséquences importantes pour les usagères et les usagers et sur leur santé.  En effet, passer plus de temps en ambulance pour se rendre à un autre hôpital pourrait être fatal pour certains, ce n’est pas ce qu’on l’on veut ». Le Conseil Central du Montreal-Métropolitain, la FSSS–CSN et le SECUSM–CSN donnent leur soutien au comité citoyen Sauvons l’hôpital de Lachine et demande au gouvernement de maintenir la vocation communautaire de l’hôpital de Lachine ainsi que l’ensemble de ses services.

    SIGNEZ LA PÉTITION : https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-9995/index.html

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    La CSN déplore la fermeture de Novago à Joliette https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-deplore-la-fermeture-de-novago-a-joliette/ Wed, 18 Jan 2023 19:48:18 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=86876 Après plus de 15 mois de grève, la coopérative Novago annonce la fermeture de son point de service de Joliette sans jamais avoir vraiment négocié avec ses employé-es syndiqué-es.

    « La coopérative Novago n’a aucune considération pour ses employé-es. Non seulement elle a toujours maintenu sa ligne de faire reculer les salaires en pleine inflation, mais nous n’avons eu aucun préavis sur la décision de fermeture annoncée hier. On a obtenu l’information par les médias, alors que nous étions sur la ligne de piquetage », soutient Nicole Lambert, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la COOP LanaudièreCSN qui déplore qu’une coopérative membre du Groupe coopératif Sollio ferme un site sans vouloir négocier avec son syndicat.

    Le syndicat a demandé au ministère du Travail de convoquer rapidement les parties. Une rencontre devrait avoir lieu au cours de la semaine qui vient. C’est à cette occasion que le syndicat compte obtenir tous les détails en lien avec cette annonce de fermeture. La CSN évalue par ailleurs quels sont les droits des travailleuses et des travailleurs dans les circonstances.

    « Il est clair que la stratégie malicieuse de l’employeur de supprimer graduellement les emplois ne lui permet pas de disposer du syndicat, de son accréditation et de l’obligation de négocier. Nous allons prendre tous les moyens pour faire respecter les droits de ces travailleuses et travailleurs et protéger leurs emplois », ajoute Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

    À propos

    Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Coop LanaudièreCSN rassemble 35 membres affiliés au Conseil central de Lanaudière–CSN, qui regroupe 81 syndicats représentant plus de 14 000 membres sur l’ensemble du territoire de Lanaudière. Le syndicat est également affilié à la Fédération du commerceCSN, qui compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

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    La CSN exige plus de transparence de la part du Commensal https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-exige-plus-de-transparence-de-la-part-du-commensal/ Thu, 12 Jan 2023 20:05:38 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=86860 Le Syndicat des travailleuses et travailleurs Les mets du Commensal, représentant les salarié-es de l’usine de Boisbriand, dénonce le manque de transparence et d’humanité de l’entreprise qui vient d’annoncer la fermeture de son établissement spécialisé dans la production de mets préparés végétariens.

    Lors d’une rencontre convoquée hier par l’employeur, les travailleuses et travailleurs ont appris de façon brutale qu’ils perdaient leur emploi à la suite de l’annonce de la fermeture immédiate de l’usine. Après l’annonce, les travailleuses et travailleurs ont été invités à récupérer leurs effets personnels et à quitter les lieux.

    À cette occasion, les représentants syndicaux et les employé-es ont tenté d’obtenir plus d’information concernant les raisons motivant la fermeture de l’usine de même que les projets de la compagnie, et ce, sans succès. L’employeur a simplement affirmé que différentes options étaient analysées. Pourtant, quelques minutes après cette rencontre, les travailleuses et travailleurs apprenaient dans le quotidien La Presse plusieurs détails qu’on leur avait cachés.

    « C’est par les médias que les travailleuses et travailleurs ont appris que la production de Boisbriand sera cédée à un sous-traitant. Plusieurs employé-es de cette usine comptent plus de 20 années de loyaux services, certains même plus de 30 ans. Ils sont également plusieurs à résider dans la municipalité de Boisbriand. Cette fermeture a des impacts majeurs dans leur vie ! », souligne Chantal Maillé, présidente du Conseil central Laurentides–CSN.

    Image de marque ternie
    Depuis des années, les employé-es dénonçaient le laisser-aller des installations et s’inquiétaient des impacts sur l’avenir de l’usine et sur leurs emplois. À l’évidence, ce manque d’investissement ne découle pas de problèmes financiers.

    En effet, l’entreprise se targue d’être la marque « la plus vendue en magasin au Québec dans la catégorie de repas préparés végétariens », avec des « parts de marché qui atteignent même les 80 % à 90 % dans certaines catégories spécifiques ».

    « Le Groupe Commensal constitue un leader dans l’industrie florissante des mets végétariens. Il ne s’agit donc pas de capacité financière de l’entreprise pour moderniser ses installations, mais plutôt d’un manque de volonté d’inclure le capital humain dans l’équation, ajoute Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce–CSN. Et que dire de leur slogan : Commensal, créé pour l’humanité ? », s’interroge le dirigeant.

    Soutien de la CSN
    La CSN veillera à accompagner l’ensemble des travailleuses et des travailleurs et à faire respecter leurs droits. Le Conseil central des Laurentides–CSN a interpellé la ville de Boisbriand il y a déjà plusieurs semaines quant à l’avenir de l’usine Commensal afin de discuter de diverses pistes de solution pour en assurer la pérennité.

    À propos
    Le Syndicat des travailleurs et travailleuses Les mets du Commensal–CSN est affilié à la Confédération des syndicats nationaux, à la Fédération du commerce–CSN et au Conseil central des Laurentides–CSN. Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de près de 1 600 syndicats, elle défend plus de 330 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité sur l’ensemble du territoire. Elle prend part à plusieurs débats de fond de la société québécoise pour une société plus solidaire, plus démocratique, plus équitable et plus durable.

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    Une autre occasion manquée avec une menace de fermeture de surcroît https://www.csn.qc.ca/actualites/une-autre-occasion-manquee-avec-une-menace-de-fermeture-de-surcroit/ Mon, 24 Oct 2022 13:37:29 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=85432 Les espoirs étaient grands et c’est pourquoi tous les projecteurs étaient dirigés vers le dossier épineux de la grève du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Coop Lanaudière CSN. C’est qu’aujourd’hui même l’employeur et la partie syndicale s’étaient donné rendez-vous au ministère du Travail afin de reprendre, d’un commun accord, les discussions à la table des négociations. Rappelons que les parties n’étaient pas entrées en contact depuis le mois d’avril de cette année. Tout portait à croire que Novago était prêt à envisager un règlement de la convention collective sur des bases similaires à celles de la Coop de St-Tite pour lequel les syndiqué-es CSN et Novago se sont entendus l’été dernier. C’est-à-dire aucun recul des conditions de travail et une entente négociée à la satisfaction des parties.

    « L’employeur a tenté de nous faire croire qu’il était prêt à envisager de retirer ses demandes de concession. Tout le monde sait que leurs concessions ne font aucun sens dans le contexte économique actuel. Novago nous demande toujours de concéder de 14 % à 29 % de reculs salariaux et elle souhaite toujours anéantir nos 50 ans de lutte syndicale en scrappant littéralement notre convention collective », souligne Nicole Lambert, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Coop Lanaudière CSN.

    En effet, au grand dam de la partie syndicale qui a indiqué être prête à envisager une solution globale permettant aux parties d’adresser que les grandes priorités, l’employeur lui, souhaite plutôt reprendre les négociations exactement là où les parties ont cessé de négocier à l’automne 2021. Il est donc toujours impossible de connaitre les vraies priorités de Novago dans la négociation. Ce n’est pas tout, Novago annonce également aux syndiqué-es qu’il convoquera son conseil d’administration lors d’une séance extraordinaire qui aura lieu demain 25 octobre 2022 afin d’envisager la fermeture définitive des sites de Joliette et de Saint-Jacques. Notons sur ce point que la fermeture de la quincaillerie de Joliette a déjà été annoncée cette année. Cette nouvelle annonce de Novago mettrait fin à toutes les opérations des sites représentés par le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la COOP Lanaudière CSN.

    « Il est incompréhensible qu’en 2022, en pleine pénurie de main-d’œuvre et en pleine crise inflationniste, qu’une entreprise qui bat des records de profitabilité demande à des travailleuses et travailleurs, des pères et des mères de famille, d’amputer leurs salaires. Ce n’est pas la première fois que Novago nous manque de respect ou nous menace. Après un an de conflit ont en a vu d’autre et nous ne reculerons plus devant rien. Même devant la menace d’une fermeture », souligne Nicole Lambert.

    Les parties devaient se rencontrer à nouveau le 2 novembre prochain au ministère du Travail à Montréal. La tenue de cette rencontre devient donc tributaire de la décision du conseil d’administration de Novago de poursuivre ou non ses opérations.

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    Un congrès tout en solidarité pour le Conseil central du Saguenay Lac-Saint-Jean–CSN https://www.csn.qc.ca/actualites/un-congres-tout-en-solidarite-pour-le-conseil-central-du-saguenay-lac-saint-jean-csn/ Thu, 09 Jun 2022 19:59:39 +0000 http://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=84084 Les congressistes présents ont pu échanger sur de nombreux enjeux touchant le monde du travail : l’immigration et l’insertion en milieu de travail, les changements climatiques et les impacts sur l’industrie forestière ou encore la vie syndicale et les méthodes pour améliorer l’efficacité des syndicats étaient au cœur de leurs discussions.

    Au cours de ces trois journées de séances plénières, de présentations et d’ateliers, les
    délégué-es ont ainsi pu déterminer les pistes d’action et les orientations générales du Conseil central du Saguenay Lac-Saint-Jean–CSN.

    « Nous ressortons de ce congrès très mobilisés et énergisés ! », s’est réjouie Manon Tremblay, réélue présidente au comité exécutif du conseil central. « Les idées débattues cette semaine nous permettent d’orienter notre travail pour l’amélioration des conditions des membres que nous représentons. Continuons de nous mobiliser et demeurons solidaires pour construire, ensemble, une société plus juste, plus équitable et plus inclusive ! »

    Les congressistes ont également élu au comité exécutif Pierre Morel, qui occupera le poste de secrétaire général, Marie-Pier Ouellet à la première vice-présidence et Marielle Morin à la trésorerie.

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    Usage de scabs et fermeture de l’hôtel Double Tree : les syndiqué-es dénoncent les tactiques de l’employeur https://www.csn.qc.ca/actualites/usage-de-scabs-et-fermeture-de-lhotel-double-tree-les-syndique-es-denoncent-les-tactiques-de-lemployeur/ Tue, 05 Oct 2021 16:44:27 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=80656 Les employé-es de l’hôtel Double Tree de Montréal, situé au Complexe Desjardins, ont manifesté leur mécontentement face aux tactiques déplorables de la direction de l’hôtel depuis le début du conflit dont la dernière en date, la fermeture de l’hôtel pour une durée indéterminée, qui fait suite au dépôt du rapport d’enquête du ministère du Travail incriminant l’hôtelier pour l’usage de briseurs de grève.

    Cette annonce de fermeture est survenue vendredi dernier, lors de l’audience du Tribunal administratif du travail concernant l’usage de briseurs de grève. Selon le trésorier et responsable du secteur Tourisme de la Fédération du commerce (FC–CSN), Michel Valiquette, cette stratégie de l’employeur lui permet d’éviter l’audience et une ordonnance entachant de façon permanente la réputation de l’entreprise.

    « Les prétextes invoqués par l’employeur sont complètement farfelus : on invoque la pandémie comme prétexte de fermeture le même jour où l’on annonce l’ouverture du Centre Bell au maximum de sa capacité et le retrait des restrictions concernant la tenue des congrès. Le vrai motif, c’est que sans scabs, il ne peut opérer l’hôtel. L’autre raison évidente, c’est qu’il ne semble pas prêt à négocier de bonne foi, tout simplement. Il souhaite plutôt laisser pourrir les pourparlers pour forcer les syndiqué-es à accepter une régression de leurs conditions de travail sous la menace. Cet employeur opte pour ce type de stratagème depuis longtemps, mais nous ne sommes pas dupes ».

    Aucune rencontre de négociation n’est prévue pour le moment, malgré la présence d’un conciliateur au dossier. Pourtant, sept règlements ont déjà été entérinés avec d’autres hôteliers dans cette ronde de négociation sur des bases communes (moyenne annuelle de 2 % d’augmentation salariale sur quatre ans) et les discussions progressent à toutes les autres tables de négociation. Près d’une vingtaine de syndicats sont toujours en pourparlers dans le cadre de la 10e ronde de négociation coordonnée de l’hôtellerie (CSN).

    « Depuis le début des négociations, nous avons tout vu de la part de cet employeur qui n’a jamais démontré une réelle volonté de négocier, indique Claude Harrisson, président du syndicat de l’hôtel. Nos demandes sont modestes, mais l’employeur souhaite utiliser la crise pour les refuser et nous appauvrir. C’est une stratégie déplorable. Nous lui avons clairement indiqué que nous n’accepterons pas de reculs de nos conditions de travail. »

    Des syndiqué-es de Québec en renfort
    Mardi, les syndiqué-es du Double Tree ont reçu la visite des syndiqué-es de l’hôtel Hilton Québec lors de cette journée de mobilisation. La présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Dominique Daigneault, a rappelé que les deux syndicats en grève sont aux prises avec deux employeurs de la même bannière (Hilton) aux stratégies similaires. « On offre dans les deux cas un appauvrissement inacceptable qui frise la mauvaise foi et le chantage, a-t-elle déploré. C’est une insulte envers celles et ceux qui donnent des services de qualité depuis des années. S’ils veulent revenir à la table de négociation, nous sommes prêts à trouver une voie de passage, mais ils doivent d’abord revoir leurs propositions considérablement. »

    Les syndiqué-es se sont déplacés devant l’hôtel Intercontinental, qui appartient au même employeur et où sont dirigés les clientes et clients depuis la fermeture complète entrée en vigueur lundi.

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    Industries Câbles d’acier de Pointe-Claire : fin d’une longue histoire https://www.csn.qc.ca/actualites/industries-cables-dacier-de-pointe-claire-fin-dune-longue-histoire/ Thu, 03 Jun 2021 10:30:13 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=79551 C’est la fin d’une longue histoire. Après plus de 125 ans d’existence dans la région de Montréal, c’est le lundi 31 mai qu’Industries Câbles d’acier à Pointe-Claire, propriété de Bridon-Bekaert Ropes Group (BBRG), a fermé ses portes pour déménager ses activités aux États-Unis, mettant à pied par le fait même plus de 100 travailleurs.

    « Beaucoup de gars ont travaillé ici plus de 25 ans ! Certains d’entre nous ont plus de 40 ans de service ! On a fait une mosaïque avec des photos de 70 d’entre nous et de leurs années de service. Ça totalise 1246 ans ! C’est de plus en plus rare qu’on voie ça, aujourd’hui. Ce n’est pas juste une shop de plus qui ferme pour déménager aux États-Unis. C’est la fin de beaucoup de choses », raconte Stéphane Collette, président du Syndicat des travailleurs des Câbles d’acier, affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN.

    Câbles d’acier était un des fleurons du secteur manufacturier de la région, puisque l’usine était l’une des seules à produire des câbles d’acier pour l’industrie minière et pétrolière. Mais malgré cette expertise reconnue, malgré le fait qu’Industries Câbles d’acier était rentable, BBRG tenait mordicus à déménager aux États-Unis.

    « Ce que BBRG veut, c’est dominer le marché du câble d’acier en Amérique du Nord en concentrant ses activités aux États-Unis et en tuant la concurrence. C’est extrêmement triste que ça se fasse sur le dos d’une centaine de familles de Pointe-Claire et avec la disparition d’une des seules entreprises spécialisées dans ce domaine de pointe ici », déplore M. Collette.

    Devant le refus catégorique de BBRG à accepter l’aide de Québec pour trouver une solution autre que le déménagement, les travailleurs ont forcé l’employeur à négocier une entente de départ, entente qui a été acceptée à près de 75 % au cours des derniers jours par les membres du syndicat.

    « Plusieurs d’entre nous partent à la retraite. D’autres vont devoir se trouver un autre emploi. Plus de 1246 années de loyauté, c’est triste de voir ça disparaître », termine M. Colette.

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    Quand le compétiteur lorgne tes contrats… https://www.csn.qc.ca/actualites/quand-le-competiteur-lorgne-tes-contrats/ Thu, 01 Apr 2021 16:13:47 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=78801 Depuis plusieurs mois, nous sommes dans une pandémie mondiale qui amène plusieurs restrictions. Comme la majorité des citoyennes et citoyens de ce monde, notre petite famille se plie à toutes les recommandations de la santé publique pour essayer d’enrayer cette maladie au plus vite, mais voilà que le destin nous joue un tour encore une fois! Mon conjoint va perdre l’emploi qu’il occupe depuis les 25 dernières années.

    Les Industries Câbles d’Acier (Bridon & Bekaert group) fermeront définitivement leurs portes le 31 mai 2021, après plus de 140 ans d’activité! Cette usine qui appartenait au groupe Noranda, oui une entreprise québécoise, a été vendue à Bekaert en Belgique pour finalement devenir la propriété de Bridon & Bekaert Group en 2016. Soit dit en passant, Bridon était un féroce concurrent des Industries Câbles d’Acier.

    Industries Câbles d’Acier détient le contrat avec l’armée américaine que Bridon convoite depuis des années, mais elle est incapable de l’obtenir en raison de la mauvaise qualité de ses câbles. Les câbles faits ici sont trois plus performants. Cela donne matière à se poser des questions.

    La compagnie fait des profits chaque mois. Les employé-es peuvent faire des heures supplémentaires, sur une base volontaire, chaque fin de semaine. Ils ont même droit à un partage des profits tous les trois ou quatre mois, et ce, jusqu’à la fermeture de l’usine!

    Mon conjoint doit recommencer à zéro. Une perte de six semaines de vacances (bientôt sept) par année, un salaire très compétitif, de bonnes assurances pour les médicaments, le dentiste, l’optométriste, et j’en passe, un bon régime de retraite. C’est une grande perte pour lui et pour les 145 employés-es de l’usine.

    Laissez-moi vous raconter l’histoire de mon conjoint.

    Son père a été embauché à l’usine en 1974. Il était opérateur A de la machine 70, il aimait vraiment son travail! Sans compter les fêtes de Noël avec dépouillement d’arbre de Noël, les tournois de golf et les BBQ l’été, un club social. Il a participé à chaque dépouillement d’arbre de Noël avec sa famille jusqu’à son abolition. Il a grandi en voyant son père travailler fort et en étant impressionné par les grosses machines qui tournaient à toute vitesse pour fabriquer les câbles d’acier. Comme si son destin était tracé d’avance, tout naturellement, il a été engagé à son tour comme opérateur B de la machine 70. Eh oui! son père lui a tout appris de cette machine. Père et fils travaillaient ensemble! Mon beau-père est tombé malade quelques années plus tard et fut malheureusement déclaré invalide. Son fils, mon conjoint, a pris le relais, il est l’opérateur A de cette machine depuis. Ses collègues aiment bien lui dire que son père lui a légué la machine 70, car malheureusement mon beau-père est décédé en 2016. Après 25 ans, plusieurs liens d’amitié se sont tissés entre mon conjoint et les gars de l’usine! Cette camaraderie, il va devoir la trouver ailleurs et ça lui fait franchement de la peine.

    Plus de 140 ans d’histoire jetés aux oubliettes! Cependant, lui et ses collègues n’oublieront jamais.

    J’en profite pour souhaiter à tous la meilleure des chances dans le futur. Je sais que cette lettre est une goutte dans l’océan, je l’écris pour honorer les employé-es de cette usine centenaire!

    Solidairement,

    Karine Giguère

     

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