Foresterie – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Fri, 25 Apr 2025 20:16:47 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.2 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Foresterie – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 Une vaste coalition dénonce l’échec annoncé de la réforme du‬ ‭régime forestier‬ ‭ https://www.csn.qc.ca/actualites/une-vaste-coalition-denonce-lechec-annonce-de-la-reforme-du-regime-forestier/ Fri, 25 Apr 2025 16:02:43 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=104522 Une vaste coalition rassemblant‬‭ un large éventail d’acteurs‬‭ de la‬ forêt – groupes environnementaux, organisations syndicales représentant les travailleuses et les travailleurs de‬ la filière forestière québécoise, dont la FIM–CSN, gestionnaires de zecs et de pourvoiries – condamne le‬ projet de loi no 97 déposé par la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina. Les‬ organisations parlent d’une même voix pour dénoncer l’échec annoncé de la réforme du‬ régime forestier si ce projet de loi, longuement attendu, n’est pas revu en profondeur,‬ puisqu’il ne répond ni aux enjeux actuels ni aux défis à venir.‬

Des reculs environnementaux et sociaux‬

‭Les organisations dénoncent d’importants reculs environnementaux et sociaux,‬‭ notamment‬ la concentration du pouvoir décisionnel vers le forestier en chef et les aménagistes‬ forestiers régionaux,‬‭ un zonage qui cède minimalement‬‭ 30 % du territoire forestier public à‬ l’industrie‬, l’abolition des Tables de gestion intégrée‬‭ des ressources et du territoire,‬ l’affaiblissement de la‬‭ définition de l’aménagement‬‭ écosystémique et un flou dans le‬ mécanisme de con‬‭sultation du public et des acteurs‬‭ du milieu.‬La coalition demande à la ministre une réelle modernisation du régime forestier qui assure‬ une foresterie véritablement durable et inclusive au Québec‬‭. Cette réforme doit être‬ impérativement‬‭ couplée à une nouvelle stratégie de‬‭ développement industriel et de transition‬ juste, qui permettront ensemble de diminuer les pressions sur les écosystèmes et les‬ espèces, d’apaiser les conflits avec les autres usagères et usagers de la forêt, de répondre aux menaces‬ tarifaires, d’assurer la pérennité des emplois et d’adapter les forêts à la crise climatique.‬

Absence de véritable dialogue social‬

Les organisations dénoncent aussi un processus opaque ayant mené à la rédaction de ce‬ projet de loi et l’absence d’un véritable dialogue social sur cette importante réforme. Les‬ propositions qui s’y retrouvent n’ont pas fait l’objet d’une consultation de la société civile en‬ bonne et due forme, outre durant des rencontres à huis-clos, liées à des ententes de‬ confidentialité.‬

Sommet sur la forêt le 20 mai prochain : mobilisation pour une vision commune du‬ régime forestier‬

Les organisations estiment que le secteur de la forêt n’a pas besoin d’une réforme‬ polarisante, mais d’un dialogue inclusif pour trouver des solutions durables. C’est pourquoi‬ les organisations syndicales représentant les travailleuses et les travailleurs de la filière forestière québécoise‬ organisent le Sommet sur la forêt, qui se tiendra le 20 mai prochain à Saguenay. Cet‬ événement rassemblera une diversité d’acteurs du milieu forestier désireux de contribuer à‬ l’avancement d’une foresterie durable et équitable, en explorant des alternatives aux enjeux‬‭ actuels et en abordant de manière concrète la question de la transition juste du secteur‬ forestier. Les organisations demandent à la ministre de modifier son projet de loi à la suite‬ des discussions et des propositions qui émaneront de ce sommet.‬

CITATIONS‬

« La réforme proposée ne permettra pas de résoudre la crise économique, sociale et‬ environnementale en forêt. Si le projet de loi 97 n’est pas modifié, cette réforme va attiser la‬ contestation et les tensions sociales, fragiliser davantage les écosystèmes forestiers, rendre‬ nos forêts plus vulnérables aux changements climatiques, nuire à la prévisibilité et précariser‬ les travailleurs, les travailleuses et les communautés qui dépendent d’une forêt en bonne‬ santé »,‬‭ Alice-Anne Simard, directrice générale de‬‭ Nature Québec‬‭.‬

« Dans sa forme actuelle, le projet de loi visant à moderniser le régime forestier est un‬ rendez-vous raté avec la protection du territoire, des écosystèmes et des espèces. C’est le‬ fruit d’un ministère état dans l’état qui impose sa vision industrielle étroite sans véritable‬ égard aux autres missions gouvernementales et autres usagers. Ce nouveau régime‬ contient tous les ingrédients pour nuire à l’acceptabilité sociale, à la pérennité des emplois et‬ à la protection d’une ressource collective chère aux Québécoises et aux Québécois, notre forêt publique »,‬‭ Alain‬ Branchaud, directeur général à la SNAP Québec‬‭.‬

« Face à la crise économique que traverse l’industrie forestière et à la nécessité de‬ préserver les écosystèmes, les travailleurs et travailleuses sont à la recherche de solutions‬ pérennes. Malgré les prétentions de la ministre, ce projet de loi échouera à protéger les‬ emplois tout en attisant les tensions déjà palpables avec de nombreux partenaires du milieu‬ forestier. Les conflits créeront une plus grande imprévisibilité et un environnement d’affaires‬ qui éloignera les investisseurs dont nous avons cruellement besoin. Pour rendre nos emplois‬ durables, nous avons besoin d’un approvisionnement en bois fiable et d’une nouvelle‬ stratégie industrielle pour la filière. Sur ces deux fronts, le projet de loi rate sa cible »,‬‭ Daniel‬ Cloutier, directeur québécois d’Unifor‬‭.‬

« Nous avons participé activement tout au long du processus qui nous laisse profondément‬ déçus du projet de loi visant la réforme du régime forestier. Il doit impérativement faire l’objet‬ de travaux supplémentaires, car il ne répond ni aux attentes ni aux besoins de protection du‬ territoire, de la biodiversité et du développement des activités à plus faible impact‬ environnemental, comme les activités fauniques, récréotouristiques et de villégiature. De‬ surcroît, la vision proposée accentuera les iniquités dans le dialogue social au bénéfice de la‬ productivité ligneuse, tout en mettant en péril la protection de la forêt publique et le‬ développement économique régional durable et moderne »,‬‭ Myriam Bergeron, directrice‬ générale de la Fédération québécoise des gestionnaires de zecs et de la Fédération‬ québécoise pour le saumon atlantique‬‭.‬

« Ça fait des années que le secteur forestier passe d’une insécurité à l’autre, dans l’attente d’une véritable évolution. Les personnes et les communautés qui en vivent ont attendu‬ longtemps, et ce qui est sur la table aujourd’hui reste flou et grandement incomplet.‬ Certaines pistes sont intéressantes, mais leur mise en œuvre soulève encore trop‬ d’inconnus. Ce qu’on a devant nous, ce sont des bases de travaux qui laissent en suspens‬ une foule de questions et d’incertitudes. Ce qu’on souhaite, c’est un régime forestier inclusif,‬‭ capable d’assurer la pérennité des emplois et la vitalité des communautés. Pour y arriver, il‬ faudra sécuriser et impliquer l’ensemble des intervenantes et intervenants, et espérer une écoute réelle lors‬  des études du projet de loi »,‬‭ Luc Vachon, président‬‭ de la Centrale des syndicats‬ démocratiques (CSD)‬‭.‬

‭«Qu’on assure un approvisionnement stable aux entreprises, c’est légitime. Mais le faire‬ sans dialogue réel, sans diversification, sans créer davantage de transformation ici même au‬ Québec, c’est rater une occasion historique. La ministre prétend parler en notre nom, il‬ faudrait qu’elle commence par nous écouter. On ne bâtira pas une foresterie durable en‭ sacrifiant la voix de ceux et celles qui en vivent »,‬‭ Nicolas Lapierre, directeur adjoint,‬ Syndicat des Métallos‬‭.‬

‭« Le gouvernement parle d’aménagement durable, mais oublie des acteurs de première‬ ligne qui aménagent, entretiennent et protègent activement nos forêts publiques depuis des‬ décennies. Nous sommes des passionnés de la forêt, engagés dans nos communautés et‬ avons une vision de développement durable pour nos territoires visités par plus d’un‬ demi-million de Québécoises et de Québécois chaque année. Ce projet de loi nous inquiète par son absence de‬ vision intégrée et de cohérence économique »,‬‭ Dominic‬‭ Dugré, président – directeur‬ général de la Fédération des pourvoiries du Québec.‬

« Pour les travailleuses et les travailleurs, on déplore que le projet‬‭ de loi ne contienne pas de conditions claires‬ pour que les compagnies puissent avoir droit aux volumes de bois de notre forêt publique.‬ Ce bois devrait soutenir le développement des régions, ça devrait être clair, dans la loi, et ne‬ pas dépendre du bon vouloir du ou de la ministre qui sera en place quand un industriel voudra‬ déménager nos jobs. Le projet de loi de la ministre Blanchette Vézina laisse‬ malheureusement 100 % de la planification dans les mains de l’industrie forestière. Dès le‬ rapport Coulombe, qui a suivi le film L’erreur boréale, on savait déjà que c’était une erreur.‬ Ça l’est encore. On s’inquiète aussi de l’aménagement intensif qui est prévu dans le tiers de‬ nos forêts. Ça risque de nous faire perdre la certification environnementale FSC qui est‬ importante pour vendre notre bois, notamment en Europe. Cet aménagement intensif devrait‬ être discuté et planifié, notamment avec celles et ceux qui effectuent le travail et avec les Premières‬ Nations‬»,‬‭ Dominic Tourigny, vice-président de la‬‭ FIM–CSN.‬

À propos‬

Les organisations signataires de ce communiqué comprennent : Nature Québec, Unifor‬ Québec, la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), le Syndicat des Métallos, la‬ Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), la Société pour la nature et les parcs‭ (SNAP Québec), la Fédération québécoise des gestionnaires de zecs, la Fédération des‬ pourvoiries du Québec et la Fédération québécoise pour le saumon atlantique. Ces‬ organisations se rassemblent pour défendre un avenir durable et équitable pour les forêts du‬ Québec, dans le respect des communautés et des écosystèmes.‬

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La scierie de Rivière-aux-Rats ferme et son avenir reste incertain https://www.csn.qc.ca/actualites/la-scierie-de-riviere-aux-rats-ferme-et-son-avenir-reste-incertain/ Fri, 28 Mar 2025 15:36:31 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103693 L’employeur a annoncé la fermeture pour une durée indéterminée de la scierie de Rivière-aux-Rats, soit cette semaine ou la semaine prochaine, quand l’inventaire de bois dans la cour sera épuisé.

Notre inquiétude remonte à la fin de l’été 2024 et nous convoquions les médias, ici même, le 12 septembre dernier, alors que l’avenir de la scierie de Rivière-aux-Rats ne tenait déjà qu’à un fil. La cessation d’emploi avait ensuite été amorcée le 20 décembre, à la suite de quoi la scierie n’employait plus qu’un tiers de la centaine de travailleuses et de travailleurs, jusqu’à maintenant.

« Comme l’employeur ne nous confirme pas la vente de l’usine à Arbec ni à un autre acheteur, nous lui demandons d’enfin clarifier ses intentions quant à l’avenir de l’usine. Nos membres n’en peuvent plus d’être maintenus dans l’incertitude à savoir si notre usine serait démantelée ou si elle pourrait encore rouvrir lorsque le marché reprendra », soutient Herman Martel, vice-président du Syndicat des employé-es de la scierie de Rivière-aux-Rats–CSN.

Rappelons que Produits forestiers Résolu, le propriétaire de la scierie, est maintenant contrôlé par un homme d’affaires indonésien, Jackson Wijaya, lequel a cédé 26 % de sa garantie d’approvisionnement en bois de la forêt publique à une autre scierie l’an dernier. Wijaya possède aussi Domtar et Paper Excellence. Il est devenu en peu de temps un géant du secteur forestier canadien.

« Le gouvernement du Québec doit se servir des leviers dont il dispose pour empêcher le saccage d’une industrie qui a bâti et qui continue à bâtir le Québec. Il faut cesser la fermeture d’usines comme celle de Rivière-aux-Rats. Nous devons développer une vision d’avenir pour notre forêt. J’en appelle au premier ministre Legault », affirme François Enault, 1er vice-président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Pas de transferts des garanties

« Il est capital que le ministère des Forêts du Québec mette un frein au transferts de garanties d’approvisionnement, sans quoi il deviendra impossible de rouvrir l’usine. Les travailleurs et les travailleuses ne doivent pas être de simples pions dont les compagnies peuvent disposer comme bon leur semble. Contrairement à d’autres dossiers du secteur privé, notre gouvernement peut intervenir en demandant des comptes et des garanties avant de donner le bois de la forêt publique à un nouvel exploitant », affirme Dominic Tourigny, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

Le maire et la députée interpelés

« Le maire de La Tuque, Luc Martel, et la députée Marie-Louise Tardif de la CAQ ont voulu nous rassurer sur l’avenir de la scierie de Rivière-aux-Rat, mais rien ne bouge et nous sommes encore dans le noir. Il est temps de faire la lumière sur cette saga qui dure depuis trop longtemps », ajoute Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN.

À propos

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 338 syndicats, partout au Québec. Elle représente notamment des travailleuses et travailleurs de l’industrie forestière.

Le Conseil central du Cœur du Québec–CSN regroupe plus de 19 000 membres réunis au sein de 130 syndicats issus de tous les secteurs d’activité. Le territoire du conseil central couvre les deux régions administratives de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

 

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Les scieries du Québec dans la tempête https://www.csn.qc.ca/actualites/les-scieries-du-quebec-dans-la-tempete/ Thu, 05 Dec 2024 16:54:39 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=101241 Les arrêts de travail sont habituels dans cette industrie cyclique qui se gouverne en fonction du prix du bois, lui-même lié aux mises en chantier, et indirectement aux taux d’intérêt. Mais cette fois, la situation semble plus sérieuse.

Pour les industriels en coalition, la crise s’expliquerait par le régime forestier qui induit un manque de prévisibilité sur l’approvisionnement et des coûts élevés pour la fibre. Il s’agit d’une plainte de longue date de l’industrie. Mais la réalité est plus complexe. « C’est arrivé comme une bombe », raconte Herman Martel, vice-président du Syndicat des employé-es de la scierie de Rivière-aux-Rats–CSN et responsable du secteur forestier à la FIM–CSN, en parlant de la situation dans sa scierie. Le syndicat voyait venir le problème en raison du séchoir à bois déficient.

Par rapport aux pires périodes passées, il s’était accumulé deux fois plus de bois dans la cour à scierie ! Il a alors interpellé l’employeur, qui s’est voulu rassurant. Une semaine plus tard, un quart de travail était fermé. Le patron disait alors vouloir garder son monde jusqu’en décembre. Le couperet est tombé avec l’annonce de la fermeture de l’usine pour une période indéterminée, le 20 décembre.

 

Une bulle orchestrée ?

« Ça donne l’impression que cette bulle (énorme surplus de bois) a été orchestrée pour faire accepter une fusion ou une acquisition de notre usine », souligne aujourd’hui Herman Martel. Il faut dire que des mandataires de la compagnie Arbec ont fait des tests de sol à l’usine de Rivière-aux-Rats. Le vice-président croit que son propriétaire actuel (Résolu) manque de transparence. Plusieurs autres indices nous laissent croire que des transactions pour l’acquisition de scieries sont en cours dans au moins trois régions du Québec. Tout ceci demeure toutefois à confirmer.

Notons que l’achat d’une scierie permet de récupérer sa garantie d’approvisionnement en bois de la forêt publique, ce qui représente le carburant essentiel de cette industrie. « Je crains que cette consolidation se fasse sur le dos des travailleurs », ajoute Herman Martel en précisant qu’il faudrait, pour son usine, un investissement dans un séchoir performant, une plus grande prévisibilité et une meilleure communication du gouvernement sur les coupes qu’il autorise en forêt publique. Pour le moment, les travailleurs forestiers doivent souvent changer de secteur ; il faut aussi déplacer la machinerie, tracer des chemins… Une meilleure planification permettrait de partager les coûts pour les chemins avec d’autres utilisateurs et éviterait des erreurs, comme la coupe d’une érablière en territoire autochtone.

 

Consolidations à la rescousse

Les acquisitions d’entreprises forestières ne se réalisent pas seulement à petite échelle. La scierie de Rivière-aux-Rats est d’ailleurs passée de Résolu à Domtar, dorénavant deux filiales de Paper Excellence, une multinationale indonésienne. Avec les feux de forêt plus importants et les mesures à venir pour protéger le caribou forestier, les industriels craignent de manquer de bois et il devient plus difficile que jamais d’avoir des garanties d’approvisionnement. La tendance habituelle à la consolidation des usines s’en trouve donc accélérée. Par ailleurs, l’incertitude reliée à l’augmentation des tarifs sous l’ère Trump n’aide en rien la stabilité de certaines scieries qui ont les reins moins solides financièrement.

 

Moratoire demandé

« La ministre Maïté Blanchette Vézina tarde à venir en aide aux travailleuses et aux travailleurs des villages perdants dans cette restructuration. L’industrie prend des décisions dans l’ombre, alors que le gouvernement détient pourtant le gros bout du bâton en contrôlant les garanties d’approvisionnement », analyse Dominic Tourigny, vice-président de la FIM–CSN et responsable du secteur forestier. Celui-ci demande un moratoire sur le transfert des garanties d’approvisionnement, tant qu’un plan sérieux ne sera pas élaboré pour permettre aux communautés forestières ainsi qu’aux travailleurs du bois de passer à travers la tempête actuelle.

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Beauce: les grévistes des scieries adoptent l’entente de principe https://www.csn.qc.ca/actualites/beauce-les-grevistes-des-scieries-adoptent-lentente-de-principe/ Tue, 08 Oct 2024 16:00:59 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=100045 Réunis en assemblée générale vendredi dernier, les quelque 200 membres du Syndicat des travailleurs de scieries–CSN et du Syndicat des travailleurs des produits forestiers D.G. ltée–CSN se sont prononcés par vote secret sur les recommandations du conciliateur nommé par le ministère du Travail. Les ententes de principes ont été adoptées respectivement à 80 % et 66 %.

D’une durée de six ans, la nouvelle convention collective prévoit notamment des augmentations de salaire d’un minimum de 19,35 % ainsi qu’une augmentation des primes. Certains travailleurs iront chercher jusqu’à 5 $ l’heure de plus. Outre une protection IPC à compter de 2025 jusqu’à échéance à l’été 2029, la nouvelle convention intègre également des clauses types en santé et sécurité au travail.

« Pour nous, c’est un compromis acceptable pour les deux parties et nous sommes satisfaits du résultat », déclarent les représentants syndicaux des deux scieries.

Rappelons que les deux scieries étaient en grève générale illimitée depuis le 6 août. Une entente de principe était intervenue dans le dossier à la suite des recommandations du conciliateur nommé par le ministère du Travail. Toutefois, le travail sur les textes fut ardu et a duré près de trois semaines.

« On partait de loin dans ce dossier et il a fallu travailler fort pour en arriver à une entente satisfaisante pour toutes les parties, mais nous y sommes arrivés », explique Jérémy Temes-Dubé, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), pour qui la forte mobilisation des membres a été déterminante dans le résultat.

« C’est la preuve que même dans un contexte de conflit de travail, avec une négociation bloquée, c’est possible d’en arriver à une entente négociée en présence d’un conciliateur, ajoute Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, mais pour y arriver, il faut que les parties prennent le processus au sérieux, se mettent au travail et négocient de bonne foi. »

À propos

Le Syndicat des travailleurs de scieries–CSN et le Syndicat des travailleurs des produits forestiers D.G. ltée–CSN regroupent environ 200 travailleuses et travailleurs. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) regroupe quelque 240 syndicats et 45 000 membres dans les secteurs publics et privés. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats.

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La scierie de Rivière-aux-Rats menacée de fermeture https://www.csn.qc.ca/actualites/la-scierie-de-riviere-aux-rats-menacee-de-fermeture/ Thu, 12 Sep 2024 17:13:24 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=99447 Divers signes laissent peu de place au doute sur l’avenir de la scierie de Rivière-aux-Rats. Les patrons de la scierie, située près de La Tuque, ont récemment laissé filer 26 % des garanties d’approvisionnement en bois de la forêt publique qui étaient associés à cette usine.

Le volume qui reste, 291 000 mètres cubes de bois, suffit à peine à faire rouler l’usine pendant 30 semaines par an avec un quart de travail en moins. La scierie peut transformer 600 000 mètres cubes par an au maximum de sa capacité ! Il est donc presque assuré qu’elle ne sera pas rentable dans ces nouvelles circonstances. Produits forestiers Résolu, qui gère l’usine de Rivière-aux-Rats, est maintenant la propriété de Paper Excellence, une multinationale qui s’intéresse surtout au papier et non au bois.

« Certains des directeurs locaux nous ont confirmé que la vente aurait lieu et qu’elle se ferait au détriment des travailleurs et travailleuses de Rivière-aux-Rats. Nous sommes extrêmement inquiets pour notre avenir », ajoute Herman Martel, vice-président du Syndicat des employé-es de la scierie de Rivière-aux-Rats–CSN.

Une crise globale au Québec

La CSN déplore également les fermetures prolongées et l’incertitude qui règne sur la scierie Béarn, au Témiscamingue, et sur celle de Saint-Ludger-de-Milot, au Lac-Saint-Jean.

Le bas prix du bois, combiné à une hausse de tarifs imposée par les États-Unis sur le bois d’œuvre du Québec, rendait déjà les usines précaires. S’ajoutent à cela l’incertitude des mesures sur le caribou forestier qui font l’objet d’une chicane Québec-Ottawa et l’impact grandissant des feux de forêt liés aux changements climatiques. L’approvisionnement global en bois risque fort de diminuer dans les années à venir.

Cette toile de fond environnementale n’explique pas tout. « Avant même les mesures sur le caribou, une consolidation était en cours dans l’industrie. Même si une baisse globale des garanties d’approvisionnement est prévisible à moyen terme, on assiste à des manœuvres de l’industrie qui tente de s’entendre en cachette avec le gouvernement pour transférer des garanties d’approvisionnement sans tenir compte de l’impact sur les travailleuses et les travailleurs de même que sur les petites communautés forestières », explique Dominic Tourigny, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN). La fédération demande donc une rencontre d’urgence avec la ministre Maïté Blanchette Vézina, ou encore avec le premier ministre si la ministre n’a pas les coudées franches. La FIM–CSN demande aussi au gouvernement du Québec de cesser les transferts de garanties d’approvisionnement le temps d’y voir plus clair et de développer une stratégie d’ensemble pour le secteur, en concertation avec les gens concernés.

« La Mauricie est une région forestière depuis des siècles, on ne peut pas laisser tomber nos entreprises sans tenter de trouver des solutions à court terme. On a tellement besoin de logements, il ne faudrait pas créer une rareté artificielle de bois quand les chantiers vont repartir à plein régime avec la baisse des taux d’intérêt qui est déjà amorcée », conclut Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN.

À propos
La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Elle représente notamment des travailleuses et travailleurs de l’industrie forestière.

Le Conseil central du Cœur du Québec–CSN regroupe plus de 19 000 membres réunis au sein de 130 syndicats issus de tous les secteurs d’activité. Le territoire du conseil central couvre les deux régions administratives de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

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Grève imminente dans deux scieries de Produits Forestiers D&G https://www.csn.qc.ca/actualites/greve-imminente-dans-deux-scieries-de-produits-forestiers-dg/ Mon, 03 Jun 2024 19:00:20 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=97950 Les syndicats des travailleuses et travailleurs des scieries des Produits Forestiers D&G ont adopté dans les dernières semaines un mandat de grève à plus de 93%. Aujourd’hui, face à l’intransigeance de l’employeur et les très faibles avancées à la table de négociation, la grève semble de plus en plus inévitable. Les établissements concernés sont ceux de Saint-Côme-Linière et de Sainte-Aurélie.

« L’employeur a tout ce qu’il faut pour éviter un arrêt de travail. Malheureusement, il propose actuellement des reculs substantiels dans nos conditions de travail. Il veut nous faire revenir 30 ans en arrière. Il veut pouvoir déterminer lui-même quand nous prenons nos vacances et propose des augmentations salariales complètement ridicules. C’est inacceptable! », scandent les représentants syndicaux des deux scieries.

Un arrêt de travail pourrait avoir des impacts importants sur les autres établissements du groupe D&G dans la région. L’approvisionnement pourrait en être affecté, venant diminuer, voire arrêter le travail prévu dans les autres installations.

« On a un employeur qui veut se comporter comme si nous étions encore dans les années 1970. Il va vite comprendre que le syndicat et les structures de la CSN qui l’entourent ne vont pas se laisser faire. Le conseil central va être derrière le syndicat à chaque instant, et tant qu’il le faudra. S’il n’est pas capable de faire preuve de respect pour ses travailleuses et ses travailleurs, on va lui imposer le respect. » insiste Mélanie Pelletier, vice-présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN

Pour l’instant, aucune date de grève n’est prévue par les syndicats, mais ils indiquent qu’à moins que les choses ne changent de façon importante à la table de négociation, la grève pourrait arriver rapidement.

À propos

Le Syndicat des travailleurs (euses) de scieries (CSN) et le Syndicat des travailleurs des produits forestiers D.G. ltée–CSN regroupent environ 200 travailleuses et travailleurs. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) regroupe quelques 240 syndicats et 45 000 membres dans les secteurs publics et privés. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats.

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Avenir de la forêt : La CSN s’inquiète de l’avenir de la scierie Petit Paris https://www.csn.qc.ca/actualites/avenir-de-la-foret-la-csn-sinquiete-de-lavenir-de-la-scierie-petit-paris/ Fri, 19 Apr 2024 10:50:55 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=95533 La CSN s’inquiète de l’avenir de Produits Forestiers Petit Paris à Saint-Ludger-de-Milot, au Lac-Saint-Jean. L’entreprise pourrait bien être vendue pour qu’une autre usine récupère son approvisionnement en bois de la forêt publique.

Le syndicat a appris de la bouche de hauts dirigeants de l’entreprise, laquelle est une coopérative à 50 %, que l’usine serait vendue et que les volumes de bois de la forêt publique, actuellement alloués à Saint-Ludger, seraient transférés à l’usine d’Arbec-Rémabec de l’Ascension-de-Notre-Seigneur. Une partie des employé-es suivrait également, sans qu’on sache si l’ancienneté serait respectée en fonction des règles qui s’appliquent normalement dans une telle situation.

« Pour Saint-Ludger c’est une catastrophe, l’économie locale dépend énormément de la scierie. On ne comprend pas que notre coopérative, qui est bien ancrée dans notre milieu, puisse avoir accepté un tel transfert. On se sent trahis », affirme Pierre Godin, vice-président du Syndicat des travailleurs de la Scierie Petit-Paris–CSN.

Selon la FIM–CSN, la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina, ne doit pas accepter le transfert de volume de bois de la forêt publique tant et aussi longtemps qu’un projet viable pour Saint-Ludger-de-Milot est encore possible. « La forêt fait vivre plus d’une centaine de municipalités au Québec. On ne doit pas décider du jour au lendemain de vider certains villages pour faire de plus grosses usines ailleurs », affirme, Jérémy Temes-Dubé, secrétaire général de la FIM–CSN. Ce dernier s’inquiète qu’une vision strictement économique, comme celle du ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, soit plaquée sur le secteur forestier. Le développement régional doit être pris en considération. Le transport de billes de bois brutes sur de longues distances n’est par ailleurs pas aussi économique en carburant que le transport de bois d’œuvre scié et séché.

La FIM–CSN en appelle au député du Lac-Saint-Jean, Éric Girard, pour qu’il demande un moratoire sur le transfert de volume de bois de la forêt publique. « La récente consultation du gouvernement sur l’avenir de la forêt ne doit pas être un écran de fumée pour cacher la fermeture d’usines dans les petites localités », ajoute le secrétaire général de la FIM–CSN.

« Le maire de Saint-Ludger-de-Milot, Marc Laliberté, est également sollicité pour aider à construire l’avenir de la scierie Petit Paris dans sa municipalité », ajoute Marie-Pier Ouellet, vice-présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN.

À propos 

La CSN est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Elle représente notamment les usines de Kénogami et d’Alma.

Le Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN regroupe quelque 160 syndicats de la région et représente 16 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

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Pénurie de travailleurs sylvicoles : la solution est à portée de mains https://www.csn.qc.ca/actualites/penurie-de-travailleurs-la-solution-est-a-portee-de-mains/ Wed, 10 Apr 2024 15:10:28 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=95199 À l’aube de la saison des travaux sylvicoles, le Conseil central du Bas-Saint-Laurent, la Fédération de l’industrie manufacturière et le Syndicat national de la sylviculture, tous affiliés à la CSN, dénoncent la menace qui pèse sur ce secteur névralgique de l’industrie forestière.

Depuis de nombreuses années, le secteur forestier fait face à une difficulté croissante de recrutement et de rétention de travailleurs sylvicoles. Cette problématique menace le maintien des travaux d’aménagement forestier, et ce, partout au Québec. Le mode de rémunération à forfait, qui a pour effet de créer un revenu incertain, constitue l’une des principales causes de ces difficultés. Des partenaires régionaux ont donc mis sur pied un projet pilote pour revoir ce mode de rémunération.

De 2020 à 2023, ce projet a expérimenté une rémunération hybride, c’est-à-dire basée sur un taux horaire et sur la productivité. Le projet a aussi permis aux travailleurs sylvicoles d’avoir droit à certains avantages sociaux largement répandus sur le marché du travail, mais auxquels ils n’avaient pas accès, tels que des congés mobiles et un REER collectif.

Le rapport d’évaluation du projet a démontré que cette meilleure rémunération a permis de juguler l’érosion du nombre de travailleurs sylvicoles. « Pendant quatre ans, nous avons enfin réussi à mieux vivre de notre métier, témoigne Serge Desrosiers, président du Syndicat national de la sylviculture. Les travailleurs craignent maintenant de perdre les conditions mises en place par le projet pilote. Selon plusieurs de mes collègues, leur avenir dans le métier dépend du maintien de ces conditions. »

Malgré les résultats concluants du projet, le gouvernement n’a pas indiqué son intention d’implanter cette solution de manière permanente et à l’ensemble de la province.

Vague de départs
« La fin de ce nouveau mode de rémunération, jumelé avec l’actuelle pénurie de main-d’œuvre, aura des conséquences importantes sur toute l’industrie forestière de la région et de l’ensemble du Québec », insiste Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

L’exploitation forestière représente bon an, mal an plus de 2 G$ en recettes pour le Québec. De façon plus globale, l’industrie du bois rapporte près de 7 G$ au PIB. « Ces résultats sont possibles grâce au travail d’aménagement forestier, ajoute le dirigeant. Pas de travailleurs sylvicoles, pas d’aménagement forestier et pas d’exploitation forestière. C’est aussi simple que ça. »

« Pour le Bas-Saint-Laurent, l’industrie forestière représente un secteur névralgique de l’économie, ajoute Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN. La majorité des travailleurs forestiers du Québec se retrouvent ici, dans notre région. Nous voulons conserver ces emplois. Nous avons la chance que notre députée de Rimouski soit également ministre des Ressources naturelles et des Forêts. Nous lui demandons, ainsi qu’à ses collègues députés de la région, d’intervenir de façon urgente afin de mettre en place des normes minimales de rémunération pour tous les travailleurs sylvicoles de la province, normes basées sur le projet pilote du Bas-Saint-Laurent », termine Mme Bélanger.

À propos
Le Syndicat national de la sylviculture compte quelque 200 membres. Il est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) qui regroupe plus de 320 syndicats, représentant environ 25 000 membres œuvrant dans le domaine industriel québécois. Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN représente près de 8600 membres répartis dans plus de 97 syndicats dans toutes les MRC de la région — de La Pocatière à Les Méchins — et tous les secteurs d’activité confondus, qu’ils soient privés, publics ou parapublics.

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Un modèle forestier parti en fumée https://www.csn.qc.ca/actualites/un-modele-forestier-parti-en-fumee/ Mon, 13 Nov 2023 02:59:59 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=92921 L’été 2023 a été marqué par des feux de forêt d’une ampleur jamais vue au Québec. Près de 4 millions d’hectares de forêt sont partis en fumée depuis le début de l’année. Quelles en seront les conséquences pour l’avenir du secteur ?

À titre de comparaison, les feux ont ravagé 92 000 hectares au total durant la période 2018-2022. Il s’agit d’une catastrophe à plusieurs égards, notamment pour les travailleuses et les travailleurs qui vivent de la forêt québécoise.

Cela a amené la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) à former une coalition avec divers acteurs du milieu, dont des associations d’employeurs, afin de réclamer diverses mesures à court et moyen terme et ainsi assurer la pérennité de l’industrie.

À court terme, la coalition réclame notamment des mesures pour s’assurer que tous les travailleurs et travailleuses touchés pourront réclamer l’assurance-emploi. De plus, elle réclame une aide financière du gouvernement pour épauler les entreprises qui ont dû faire face à de nombreuses dépenses d’urgence et des pertes d’équipements. Sans un tel coup de main, on peut craindre que de nombreuses entreprises soient forcées de mettre un terme à leurs activités.

États généraux

Pour la coalition, au-delà du reboisement, il y a une occasion à saisir pour revoir le régime forestier et l’adapter aux réalités d’aujourd’hui et de demain. Il est proposé de tenir, d’ici le 1er avril 2024, des états généraux sur la forêt réunissant tous les intervenants du milieu : entreprises, syndicats, Premières nations, scientifiques, environnementalistes et élu-es régionaux. Des représentantes et représentants de la FIM–CSN ont récemment rencontré la ministre québécoise des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette-Vézina, pour lui demander d’organiser ces états généraux. Le gouvernement doit se prononcer sur cette idée au cours des prochaines semaines.

Pour la coalition, au-delà du reboisement, il y a une occasion à saisir pour revoir le régime forestier et l’adapter aux réalités d’aujourd’hui et de demain. Il est proposé de tenir, d’ici le 1er avril 2024, des états généraux sur la forêt réunissant tous les intervenants du milieu : entreprises, syndicats, Premières nations, scientifiques, environnementalistes et élu-es régionaux. Des représentantes et représentants de la FIM–CSN ont récemment rencontré la ministre québécoise des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette-Vézina, pour lui demander d’organiser ces états généraux. Le gouvernement doit se prononcer sur cette idée au cours des prochaines semaines.

Enfin, la coalition propose qu’on développe de la formation pour tous les salarié-es afin qu’ils puissent contribuer davantage au déploiement des plans d’urgence face à de futurs feux de forêt.

« Ça fait des années qu’on parle de la nécessité de diversifier l’industrie », rappelle le président de la FIM–CSN, Louis Bégin. « L’objectif, c’est de mieux occuper le territoire et de mieux préserver les forêts pour les générations futures. Ce qui nous préoccupait il y a quelques années, c’était la prolifération des insectes qui ravageaient tout sur leur passage. Avec les feux qu’on a connus l’été dernier, c’est clair qu’il faut accélérer nos réflexions. Notre modèle industriel doit être revu non seulement pour garantir des emplois de qualité, mais surtout pour préserver l’environnement, les forêts, la faune et la flore, et assurer un développement véritablement durable dans l’ensemble du vaste territoire Québécois. »

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Les syndiqué-es en lock-out de Résolu prêtent main-forte aux sinistrés de Rivière-Éternité https://www.csn.qc.ca/actualites/les-syndique-es-en-lock-out-de-resolu-pretent-main-forte-aux-sinistres-de-riviere-eternite/ Thu, 13 Jul 2023 14:10:12 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=91553 Les travailleuses et les travailleurs de l’usine de papier d’Alma de Produits forestiers Résolu (PFR), en lock-out depuis le 4 juillet dernier, porteront main forte aux sinistrés de Rivière-Éternité aujourd’hui.

« Tant qu’à être en lock-out, on veut donner un coup de main à la communauté », explique Jean-Pierre Rivard, président du syndicat. « Comme citoyen-nes, on est impliqués dans la région et on aimerait voir notre employeur prendre autant à cœur son développement que nous », ajoute-t-il.

Toujours en état d’urgence, le village de Rivière-Éternité a été frappé par de violents orages et glissements de terrains le 1er juillet dernier. Une trentaine de travailleuses et travailleurs de l’usine de papier passeront la journée à vider une cave inondée, pelle et chaudière à la main.

Sans contrat de travail depuis février

Le nœud du conflit de travail de l’usine de papier tourne autour des horaires de travail. En ce moment, les travailleuses et travailleurs peinent à prendre les congés auquel ils ont droit, faute de personnel. L’industrie des pâtes et papiers est particulièrement touchée par les enjeux de pénurie de main d’œuvre.

« C’est une question de conciliation travail-famille, mais aussi de rétention. Au final, pourquoi quelqu’un resterait dans un emploi qui lui rend la vie aussi difficile quand on peut trouver mieux ailleurs? », conclu le président du syndicat.

À propos

Le Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers d’Alma inc. (SNTTPP d’Alma) est membre de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) qui compte plus de 25 000 membres de toutes les régions du Québec et est affiliée à la CSN qui elle, compte plus de 350 000 membres.

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La transition économique comme voie de passage https://www.csn.qc.ca/actualites/la-transition-economique-comme-voie-de-passage/ Fri, 27 Jan 2023 19:32:58 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=87095

Avec le débat qui s’anime au sujet du caribou forestier, il faut entendre le cri du cœur des régions face aux craintes que font naître les décisions à venir. Toutefois, le déni n’est pas une solution viable. Le temps est venu de se mettre en mode solution pour tracer une voie de passage. Nous croyons que celle-ci réside dans la préparation d’un plan pour une transition économique juste qui mettra le sort des travailleurs et travailleuses au centre des préoccupations.

Les connaissances scientifiques sont sans équivoque, le caribou ne pourra subsister sans une réduction de la pression de coupe dans son habitat. On ne peut plus ignorer cet état de fait. Le contexte politique n’offre guère plus de portes de sortie. Les gouvernements, tant provincial que fédéral, se doivent de respecter leurs propres lois et engagements internationaux. La volonté de réconciliation avec les Premières Nations fait aussi partie de ces engagements. Elle ne pourra se réaliser sans une reconnaissance de la place que prend le caribou dans la culture autochtone.

Ignorer ces réalités ne peut faire autrement que de laisser perdurer une controverse qui n’en finit plus. Cette situation est nuisible au caribou. Elle est probablement tout aussi nuisible à l’économie en laissant planer un climat constant d’incertitude.

En même temps, réduire les niveaux de récolte aura des conséquences économiques malheureuses pour certaines communautés. Il faut s’occuper simultanément des deux problèmes et trouver une voie de passage commune. Selon nous, celle-ci se trouve dans une réponse économique qui mettra le sort des travailleurs et travailleuses au centre des préoccupations. Elle se trouve dans la transition économique juste.

UN PLAN POUR UNE TRANSITION JUSTE

Face à un tel choix de société, les régions concernées n’ont pas à assumer seules les conséquences. Elles doivent recevoir tout le soutien nécessaire pour opérer une transition vers une économie plus diversifiée et vigoureuse. Pour y arriver, nous proposons un plan de transition qui comporte trois volets.

1. Des mesures d’atténuation à court terme

Tout d’abord, des mesures doivent être mises en place à très court terme afin d’atténuer les conséquences immédiates que pourraient subir certains groupes de travailleurs. Beaucoup de chiffres (parfois inutilement alarmistes) ont circulé jusqu’ici. Pour bien orienter les efforts à déployer, le gouvernement devra s’appuyer sur une analyse des impacts sur les approvisionnements de chacune des usines concernées. Selon les résultats, des mesures d’atténuation pourront alors être conçues sur mesure selon les groupes d’employés touchés. Des réorganisations dans la structure des approvisionnements des usines peuvent être envisagées comme cela s’est déjà vu dans le passé. Des programmes sylvicoles spéciaux peuvent aussi être élaborés afin d’atténuer temporairement les effets sur les travailleurs qui œuvrent en forêt. Toutes les pierres doivent être retournées.

2. La diversification économique plus que jamais à l’ordre du jour

L’élément central d’un plan de transition consiste à entreprendre un vaste chantier de diversification économique régional. Celui-ci devrait reposer sur deux axes principaux : une modernisation de la filière bois et une diversification du tissu économique des communautés.

Avec le déclin du secteur des pâtes et papier, la modernisation de la filière bois est de toute façon à l’ordre du jour. Pourquoi ne pas profiter de l’occasion pour développer, dans les communautés affaiblies, la deuxième et troisième transformation qui reste peu présente à certains endroits ?

Pourquoi ne pas améliorer la capacité de l’industrie à contribuer à la lutte contre les changements climatiques en augmentant la proportion des produits du bois qui peuvent se substituer à des produits à haute empreinte carbone ?

Le gouvernement est en train de mettre en place un vaste chantier de transition énergétique. Les investissements à venir devraient comporter une préoccupation sociale qui prendrait en compte les communautés à risque. Finalement, en s’inspirant de l’expérience de la région de Bécancour en 2010, un fonds régional de diversification économique devrait être mis sur pied. Il faudra que Québec et Ottawa investissent les sommes nécessaires pour que le plan donne les résultats que les régions sont en droit d’attendre.

3. Des correctifs à apporter pour assurer un approvisionnement durable en bois de qualité

Pour être performante, la prochaine structure industrielle devra pouvoir compter sur un approvisionnement en bois qui sera durable et de qualité. À ce chapitre, il nous semble que des correctifs doivent être apportés à la gestion des approvisionnements. Les choix d’investissement doivent pouvoir reposer sur une juste appréciation de l’offre de bois. Par exemple, la prise en compte des risques comme les feux est essentielle pour assurer la prévisibilité. Par ailleurs, les efforts sylvicoles actuels devront être mieux encadrés si l’on veut que les résultats escomptés soient véritablement au rendez-vous.

CANALISER LES ÉNERGIES

Nous croyons fermement que l’annonce de la stratégie de protection du caribou doit être accompagnée d’un plan structuré pour une transition juste. Un tel plan est essentiel pour rassurer les communautés. Il est aussi le meilleur moyen pour canaliser les énergies vers la recherche d’une solution constructive, réaliste et surtout durable.

* Cosignataires : Louis Bélanger, Marie-Ève Desmarais, Jean-Pierre Jetté et Gérard Szaraz, ingénieurs forestiers

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COP15 : il faudra tenir compte des personnes qui vivent des ressources naturelles https://www.csn.qc.ca/actualites/cop15-il-faudra-tenir-compte-des-personnes-qui-vivent-des-ressources-naturelles/ Tue, 20 Dec 2022 19:18:38 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=86760 La CSN accueille favorablement l’accord historique intervenu à la COP15 de Montréal cette semaine pour la protection de la biodiversité. Il faudra cependant tenir compte des travailleuses et des travailleurs des régions ressources si l’on ne veut pas que son application s’accompagne d’un sentiment d’injustice et d’abandon.

« Les travailleuses et les travailleurs ne sont pas responsables du manque de vision dans la distribution des ressources naturelles aux industries, mais ils en subiront les conséquences. Le premier ministre François Legault doit s’assurer qu’il y aura un plan et des fonds pour les rassurer, pour s’orienter vers une un aménagement durable des forêts et pour effectuer une meilleure transition écologique et économique dans les régions concernées. C’est une question de justice », souligne Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Des signes inquiétants laissent malheureusement croire que les personnes qui vivent de la forêt ou des autres ressources naturelles pourraient ne pas être entendues. La CSN était l’une des trois seules organisations syndicales présentes à la COP15, toutes du Québec, alors qu’il y avait plusieurs milliers de délégué-es. Une situation très différente de la COP sur le climat qui intègre beaucoup plus de syndicats issus de plusieurs pays.

Le ministre de l’Environnement du Québec, Benoit Charette, est demeuré inaccessible pour les représentantes et représentants de la CSN pendant la COP15, alors que le ministre fédéral, Steven Guilbault, a pris un peu de son temps dans son horaire pourtant chargé de pays hôte pour un échange avec les syndicats.

Rencontre de représentant-es de la CSN avec le ministre
Des représentant-es de la CSN ont rencontré le ministre Steven Guilbeault.

La récente décision du premier ministre du Québec de séparer la faune des ressources naturelles sur le plan ministériel complique les discussions. Comment établir des zones de protection du caribou, par exemple, sans parler à la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette-Vézina, ainsi qu’au ministre de l’Environnement ? Les caribous vivent dans les forêts ! « On veut éviter à tout prix que les ministères se renvoient la balle sans que personne ne s’occupe du sort de celles et de ceux qui vivent de la forêt », insiste la présidente de la CSN.

 

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Il ne faut pas oublier celles et ceux qui vivent de la forêt https://www.csn.qc.ca/actualites/il-ne-faut-pas-oublier-celles-et-ceux-qui-vivent-de-la-foret/ Wed, 25 May 2022 16:06:14 +0000 http://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=83956 Afin de rétablir la population de caribous forestiers, la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) est consciente qu’il pourrait y avoir des conséquences pour les travailleurs et les travailleuses. Il faudrait cependant éviter que ces derniers ne paient trop cher pour les années d’inaction du gouvernement du Québec.

« Si l’on veut une transition juste vers une forêt plus durable, il faudra des fonds suffisants pour mettre en place des mesures concrètes en faveur des travailleuses et des travailleurs, en particulier dans les communautés qui vivent principalement de la forêt », insiste Caroline Senneville, présidente de la CSN. Le ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs évaluait d’ailleurs en 2019 que l’industrie forestière constituait un « pilier économique important » pour 152 municipalités du Québec.

Avant d’en arriver à une éventuelle perte d’emplois, la CSN demande que les communautés, les travailleurs, les Premières Nations et les utilisateurs de la forêt soient consultés, et ce, dans chaque région concernée. Les meilleures solutions ne seront pas uniformes partout au Québec. « Ce qu’on veut, ce sont des solutions innovatrices et pérennes qui vont s’adapter à chaque région », soutient Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

Le président de la FIM–CSN ajoute qu’il faudra plus de financement pour la recherche et que celle-ci devra jouer un rôle crucial tant pour trouver les meilleurs moyens de protéger chacune des populations de caribous que pour tester de nouvelles façons d’utiliser la ressource ligneuse dans l’avenir. Il faudra aussi tenir compte du réchauffement climatique. « De nouveaux emplois d’avenir pourraient très bien remplacer ceux qui risquent d’être perdus avec la nouvelle entente de protection des forêts et du caribou », ajoute Louis Bégin.

Le gouvernement doit se remuer le derrière

La CSN plaide depuis longtemps pour que le gouvernement du Québec prenne la protection de la forêt et du caribou en main afin d’éviter la perte de la certification FSC. Celle-ci est essentielle pour la mise en marché des produits forestiers, tant au Canada qu’à l’étranger. « Il est extrêmement dommage que le ministre Dufour attende qu’Ottawa menace d’intervenir dans le dossier du caribou avant d’entreprendre des démarches sérieuses. Il faut rapidement mettre fin aux incertitudes qui minent la confiance du milieu forestier », déplore le président de la FIM–CSN.

Pour consulter le mémoire de la CSN sur le caribou forestier : https://www.csn.qc.ca/memoire_csn-fim_caribou-forestier_2022_05_24/

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Le gouvernement doit sauver 400 emplois du secteur forestier https://www.csn.qc.ca/actualites/le-gouvernement-doit-sauver-400-emplois-du-secteur-forestier/ Tue, 17 May 2022 20:41:25 +0000 http://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=83832 La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) déplore le manque de rigueur du gouvernement du Québec, qui a autorisé des coupes dans une érablière en territoire Atikamekw.

Cette bourde de Québec n’est pas sans conséquences, des Atikamekw ayant décidé de bloquer le chemin qui permet à la scierie de Saint-Michel-des-Saints de s’approvisionner en bois. « Environ 400 emplois de la région sont à risque d’ici juillet si on ne récupère pas ce bois et si on ne trouve pas un terrain d’entente avec les Atikamekw », insiste Louis Bégin, président de la FIM–CSN.

« Les membres du syndicat sont très inquiets. On ne comprend pas que le gouvernement n’intervienne pas déjà pour réparer son erreur », indique Marcel Hogue, président du Syndicat des employé-es de la Scierie de Saint-Michel-des-Saints–CSN. Ce dernier craint même que des heures de travail soient retranchées dès le mois de juin si rien ne bouge.

 « Ce genre de faux pas peut nous faire reculer de plusieurs années dans nos relations avec les Atikamekw. Il faut trouver le moyen de se réconcilier avant qu’il ne soit trop tard », ajoute Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière.

Problème forestier au Québec

Sur le fond de cette affaire, qui risque de se reproduire ailleurs au Québec, la FIM–CSN a mis sur pied une alliance avec Nature Québec pour que la gestion de la forêt soit revue de fond en comble dans le respect de l’environnement, des Premières Nations et de la possibilité forestière du Québec. « Les travailleuses et les travailleurs veulent pouvoir conserver leur emploi à long terme et cesser de s’inquiéter constamment en raison d’un régime forestier mal conçu et mal surveillé », ajoute Louis Bégin.

La FIM–CSN estime que le ministère des Forêts ne respecte pas sa mission première, qui est d’assurer la conservation et la mise en valeur des forêts dans une perspective de gestion durable. « Que fait le ministre Pierre Dufour ? Il est temps de cesser de gérer la forêt à la petite semaine et d’accumuler les mauvaises nouvelles », s’insurge le président de la FIM–CSN.

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Alliance historique entre la CSN et Nature Québec pour protéger les forêts https://www.csn.qc.ca/actualites/alliance-historique-entre-la-csn-et-nature-quebec-pour-proteger-les-forets/ Thu, 21 Apr 2022 13:55:24 +0000 http://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=82727

Nature Québec et la Confédération des syndicats nationaux lancent aujourd’hui une alliance pour revendiquer des améliorations à la gestion des forêts québécoises. L’organisation environnementale et la fédération syndicale collaboreront pour proposer des solutions au gouvernement Legault afin de protéger les forêts et les communautés qui dépendent des écosystèmes forestiers en santé.

La Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN (FIM–CSN), qui rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats partout au Québec, s’inquiète pour l’avenir des emplois du secteur forestier. « Les décisions du gouvernement appauvrissent les forêts, ce qui risque d’avoir des impacts sur les volumes récoltés, la qualité de la fibre et sur les emplois qui y sont rattachés. Le manque de vision globale du ministère des Forêts pourrait même nous faire perdre nos certifications qui, au bout du compte, nuiraient à la réputation du régime forestier sur le marché international. Nous sommes inquiets pour les travailleurs, les travailleuses et les communautés qui dépendent d’une forêt en bonne santé. L’alliance entre la CSN et Nature Québec sera l’occasion d’offrir des solutions qui permettront de maintenir les emplois tout en protégeant les écosystèmes forestiers », explique Louis Bégin, président de la FIM–CSN.

Nature Québec, qui a participé activement à la Commission Coulombe sur la gestion de la forêt publique québécoise et à la dernière modernisation du régime forestier, considère que le Québec est prêt pour un changement de paradigme en matière d’exploitation forestière. « La vision des enjeux forestiers du ministère des Forêts est simpliste et dépassée. Le gouvernement doit voir la gestion des forêts d’une manière globale et intégrée, en s’assurant que l’aménagement forestier est réalisé en harmonie avec la protection des espèces menacées comme le caribou, la création d’aires protégées, le récréotourisme, les droits des peuples autochtones, le maintien d’emplois de qualité et les retombées pour les communautés locales. Pendant que le gouvernement Legault s’entête à voir les forêts uniquement comme le bois qui peut y être coupé, c’est tout le monde qui perd au change », affirme Alice-Anne Simard, directrice générale de Nature Québec.

La CSN et Nature Québec invitent les organisations environnementales, les groupes citoyens, les communautés autochtones, les syndicats, les scientifiques, les élu-es, les citoyennes et les citoyens à se joindre à cette initiative. « Dans les prochains mois, nous serons très actifs pour proposer des changements concrets à la gestion des forêts qui seront bénéfiques pour l’environnement et les emplois. Nous invitons donc toutes les personnes intéressées par l’avenir des forêts québécoises à se joindre à notre alliance pour que le milieu se fasse enfin entendre », explique Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Le ministère des Forêts ne respecte pas sa mission première, qui est d’assurer la conservation et la mise en valeur des forêts dans une perspective de gestion durable. Ce ministère a failli à sa tâche, ce qui nous oblige à intervenir pour sauver les forêts et toutes les espèces qui y sont liées, incluant les humains », conclut Mme Simard.

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Tuer le Publisac aura des impacts majeurs : la CSN demande l’intervention du gouvernement https://www.csn.qc.ca/actualites/tuer-le-publisac-aura-des-impacts-majeurs-la-csn-demande-lintervention-du-gouvernement/ Mon, 11 Apr 2022 21:26:38 +0000 http://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=82376 La ville de Montréal a pris une décision unilatérale en annonçant la mise en place d’un système qui fera en sorte qu’une majorité de la population ne recevra plus le Publisac, ce qui rendra sa distribution non viable et aura des impacts dévastateurs, tant sur l’emploi que sur l’information locale. Certes, réduire le volume de recyclage est important, mais ce n’est pas le seul enjeu à considérer.

Un enjeu de transition juste
« La CSN estime que ce genre de décision doit être prise en concertation. Il faut faire des choix qui règlent véritablement les problèmes et évitent d’en créer de nouveaux. Nous demandons donc l’intervention du gouvernement du Québec, tant à Montréal que pour l’ensemble du territoire », ajoute Yvan Duceppe, porte-parole de la CSN dans les dossiers environnementaux. Ce dernier estime qu’une transition juste doit se faire en associant les personnes concernées.

Aucun arbre n’est coupé pour imprimer les circulaires
D’un point de vue environnemental, il est important de prendre conscience qu’aucun arbre n’est coupé pour faire le papier des circulaires ou des journaux locaux. En effet, ce papier est fabriqué avec les copeaux issus du sciage du bois d’œuvre. Sans cette économie circulaire établie de longue date, les copeaux risquent de devenir un simple déchet et le nombre d’arbres coupés sera le même qu’avant. La CSN craint par ailleurs que cette décision unilatérale de Montréal se répercute dans d’autres régions du Québec. « Nous devons travailler en amont pour trouver un nouveau débouché pour les copeaux et pour les usines de papiers dans nos régions », affirme Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN (FIM–CSN), qui rappelle que le papier des circulaires doit normalement être recyclé, ce qui redonne une 2e vie aux copeaux du sciage.

Nouveaux déserts d’information
Le Publisac est le moyen de distribution privilégié d’une majorité d’hebdos locaux, dont ceux de Métro Média. La Fédération nationale des communications et de la culture de la CSN (FNCC–CSN) a évalué que la fin du Publisac engendrerait des coûts de distribution de 20 M$, une hausse impossible à soutenir pour les éditeurs. « Seulement chez Métro, on estime que 40 journalistes perdront leur emploi étant donné que le modèle d’affaires ne sera plus viable », affirme Annick Charette, présidente de la FNCC–CSN. La fédération craint donc que des déserts d’information se multiplient parce que l’information locale fiable ne sera plus disponible nulle part.

Il faut trouver des solutions
« Nous demandons à la ville de Montréal et à Valérie Plante de retarder leur décision pour prendre le temps de trouver des solutions aux pertes d’emplois et aux problèmes de diffusion de l’information locale dans tous ses quartiers. Le problème du recyclage et des matières résiduelles demeure entier à Montréal, il faut s’y attaquer maintenant et il faut le faire dans une perspective de dialogue social et de transition juste », insiste Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

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Bois d’œuvre : Ottawa a raté le bateau https://www.csn.qc.ca/actualites/bois-doeuvre-ottawa-a-rate-le-bateau/ Wed, 22 Dec 2021 20:30:25 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=81364 La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) salue la décision d’Ottawa de contester devant les tribunaux les droits de douane imposés récemment par le gouvernement américain sur le bois d’œuvre canadien.

Toutefois, la FIM–CSN déplore que le gouvernement fédéral n’ait pas réglé « une fois pour toutes » son différend avec Washington lors des dernières négociations sur le libre-échange. Il presse Ottawa d’accorder une aide temporaire à l’industrie à l’aube d’une nouvelle bataille juridique qui s’annonce « longue et coûteuse ».

« Lors des dernières négociations, on a choisi de sauver l’industrie de l’automobile, mais pas celle de la forêt, résume Louis Bégin, président de la FIM–CSN. On a raté un rendez-vous historique. »

« Même si on finit par gagner en fin de compte, chaque bataille juridique est longue et coûteuse, ajoute-t-il. Et pendant ce temps, des régions perdent leur scierie et des travailleurs perdent leur emploi. »

Une guerre qui n’en finit plus
Depuis près de 40 ans, les Américains mènent une guerre douanière sans relâche contre le bois d’œuvre canadien, qu’ils estiment ne pas être vendu à sa juste valeur marchande. Une prétention unanimement rejetée par les gouvernements, les entreprises et les syndicats canadiens.

En 2020, Ottawa et Québec ont finalement eu gain de cause devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC) qui a rejeté les arguments du département du Commerce des États-Unis (DOC) voulant que le bois d’œuvre canadien soit subventionné.

Mais en novembre dernier, les États-Unis sont revenus à la charge. Ils ont doublé les droits compensatoires sur les importations de bois d’œuvre canadien qui sont passés de 8,99 % à 17,9 %.

Un scénario connu
Plus tôt cette semaine, la ministre fédérale du Commerce international, Mary Ng, a indiqué qu’elle contestera ces droits compensatoires en vertu de l’Accord de libre-échange Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM).

« On va encore jouer dans le même film, remarque Louis Bégin. L’argent qu’on devra mettre de côté au cas où on perdrait notre cause, c’est autant d’argent qu’on ne pourra pas investir pour moderniser nos usines, accroître notre productivité, réduire notre consommation d’énergie et sauver la forêt québécoise menacée par les changements climatiques. »

« Les gouvernements doivent aider l’industrie à traverser cette période difficile et à préserver les emplois », conclut le président de la FIM–CSN.

L’industrie canadienne du bois d’œuvre emploie près de 185 000 travailleurs au Québec, en Colombie-Britannique et en Ontario.

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Un réel débat public sur la forêt s’impose https://www.csn.qc.ca/actualites/un-reel-debat-public-sur-la-foret-simpose/ Fri, 17 Sep 2021 13:49:44 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=80509 À la suite de la décision du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les Changements climatiques d’annuler les coupes forestières le long de la rivière Péribonka, la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) réclame un réel débat public sur l’utilisation efficiente de la forêt québécoise.

« Nous considérons que les décisions touchant à toutes les aires forestières protégées devraient relever des représentantes et représentants des premières nations, des travailleuses et travailleurs, des groupes économiques et environnementaux ainsi que de la population qui vivent sur ces territoires, qui sont partie prenante de leur vie régionale. Il faut réussir à tirer le maximum de ce que la forêt peut offrir aux populations des régions forestières québécoises, et ce, en respectant l’aspect économique et écologique de la forêt. En ce sens, nous revendiquons toujours la création de tables de concertation régionales, réunissant tous les acteurs qui devraient être au centre de ces décisions, de déclarer Louis Bégin, président de la FIM. Pour nous, la préservation du territoire et le développement économique doivent relever de celles et de ceux qui sont directement touchés par ces décisions ».

« Dans le cas de l’aire protégée de la Péribonka, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs prétend qu’une grande partie du secteur serait touché par l’épidémie de la tordeuse des bourgeons de l’épinette. Il faudrait donc se demander ce qui est plus profitable : laisser cette forêt dépérir ou procéder à des récoltes qui la valoriseraient ? Voilà pourquoi il nous faut un véritable débat sur la forêt, porté par et pour les populations locales qui sont les premières concernées à trouver des solutions ensemble », d’ajouter Yannick Gaudreault, trésorier du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN.

À propos

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Le Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN regroupe quelque 160 syndicats de la région et représente 16 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

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Le projet de loi 59 ramène le Québec plusieurs dizaines d’années en arrière https://www.csn.qc.ca/actualites/le-projet-de-loi-59-ramene-le-quebec-plusieurs-dizaines-dannees-en-arriere/ Thu, 18 Mar 2021 19:04:53 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=78646 La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) dénonce fermement les amendements déposés par le ministre du Travail, Jean Boulet, au projet de loi 59 visant à réformer le régime de santé et sécurité au travail.

« Le projet de loi tel qu’il est aujourd’hui fait revenir le Québec plusieurs dizaines d’années en arrière, s’insurge le président de la FIM, Louis Bégin. Le régime actuel a été mis en place pour créer un arbitre légal qui est venu apaiser le terrain des relations de travail et guider l’ensemble de la société vers un objectif commun qui est de créer des milieux de travail sains et sécuritaires. Le régime proposé par le ministre Boulet fait voler en éclat cette notion et ramène la santé et la sécurité des travailleuses et des travailleurs sur le terrain des négociations et de confrontations entre salarié-es et employeurs. Ça ouvre la porte à un retour à l’instabilité et à des perturbations majeures dans le monde du travail. »

Parmi les nombreuses lacunes observées dans le projet de loi amendé, la FIM est particulièrement préoccupée par la réduction de la surveillance sur le terrain, la complexification de l’accès aux recours prévus à la Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles (LATMP) et l’érosion de l’importance du paritarisme et de l’implication des travailleuses et travailleurs.

La FIM déplore également le fait que le projet proposé diminue les acquis de plusieurs groupes prioritaires comme les travailleuses et les travailleurs des fonderies, de l’industrie papetière et des autres industries dites traditionnelles.

« La pandémie qui fait rage depuis maintenant plus d’un an aurait dû rappeler au gouvernement que la santé et la sécurité de la population doit passer avant tout. Pourquoi ne pas profiter de cette occasion pour améliorer les protections actuelles plutôt que de s’efforcer de démolir ce pour quoi nos mères et nos pères se sont battus pendant des années? », conclut M. Bégin.

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Martin Matte et Maxi créent un malaise chez les travailleuses et les travailleurs du secteur forestier https://www.csn.qc.ca/actualites/martin-matte-et-maxi-creent-un-malaise-chez-les-travailleuses-et-les-travailleurs-du-secteur-forestier/ Tue, 02 Feb 2021 17:03:23 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=78345 Pour promouvoir sa circulaire en ligne, Maxi et son porte-parole laissent entendre que l’on « coupe des arbres » pour faire des circulaires en papier. Or, ce n’est pas la réalité.

En effet, pour faire du papier au Québec, on utilise des copeaux qui proviennent du sciage du bois d’œuvre. « Cette utilisation des copeaux est écologique, d’autant plus qu’il n’y a pas encore d’options suffisantes pour les réutiliser à une autre fin. On va continuer à construire des maisons avec du bois et ça va continuer de générer des millions de tonnes de copeaux », insiste Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

Celui-ci s’attriste par ailleurs de voir que l’humoriste Martin Matte profite de sa tribune à l’émission Tout le monde en parle pour passer un message inexact. La FIM–CSN invite donc Martin Matte et Guy A. Lepage à visiter une scierie et une papetière pour se rendre compte de la complémentarité de ces deux industries et du respect par l’industrie forestière de normes qui assurent le renouvellement de la forêt, le respect des ententes avec les Premières Nations et de mesures pour préserver les espèces animales menacées. La forêt en croissance permet en plus de capter du gaz carbonique dans l’atmosphère. Pour avoir l’autre côté de la médaille, Tout le monde en parle pourrait aussi inviter le président de la FIM–CSN.

La FIM–CSN a déjà interpellé le gouvernement à plus d’une reprise pour qu’il appuie la transformation de l’industrie forestière afin que l’on trouve un autre débouché d’envergure pour les copeaux, à mesure que l’utilisation du papier pour les imprimeries diminue. Accélérer le déclin du papier imprimé en faisant mal paraître une industrie risque de nuire à plusieurs travailleuses et travailleurs et de créer un problème d’écoulement des copeaux qui deviendraient alors un simple déchet plutôt qu’une ressource renouvelable. « On parle beaucoup de relance verte à Québec et à Ottawa, mais il y a peu de projets concrets pour le moment. À ce rythme, ça va prendre encore des années pour trouver une nouvelle utilisation pour l’ensemble des copeaux », précise Louis Bégin.

Deux poids, deux mesures

La FIM–CSN souligne par ailleurs que notre industrie du papier est soumise aux règles les plus strictes au monde, tandis que celle de l’électronique est peu encadrée. Les serveurs informatiques utilisés sont bien souvent alimentés par de l’électricité produite par de l’énergie fossile. C’est le cas en Ontario où se trouvent les bureaux de Loblaws (Maxi). L’extraction de terres rares pour les appareils électroniques ne se fait pas toujours dans le respect de l’environnement non plus. D’un autre côté, les usines de papier du Québec fonctionnent à l’hydroélectricité, la forêt se renouvelle et le papier peut être recyclé jusqu’à sept fois.

Économies à prouver

 Il n’est pas du tout certain qu’il y aura des économies pour les clients de Maxi avec la fin de la circulaire. Rien n’est moins certain, estime aussi Louis Bégin. « La fin des sacs de plastique gratuits n’a pas entraîné une baisse du prix du panier d’épicerie, il est très probable que ce sera le même scénario cette fois-ci », conclut-il. Le prix du panier d’épicerie est d’ailleurs en augmentation depuis le début de la pandémie et il progresse plus vite que l’inflation.

Maxi avait déjà tenté de mettre fin à sa circulaire papier en 1996, mais la bannière s’était ravisée. Encore aujourd’hui, la circulaire est distribuée à certains endroits.

À propos 

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble près de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Elle est notamment présente dans le secteur des scieries et des papetières.

 

 

 

 

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