Gaz à effet de serre – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Mon, 21 Oct 2024 20:19:13 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.3 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Gaz à effet de serre – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 Tramway de Québec : la lenteur de la CAQ risque de torpiller le projet https://www.csn.qc.ca/actualites/tramway-de-quebec-la-lenteur-de-la-caq-risque-de-torpiller-le-projet/ Mon, 21 Oct 2024 20:19:13 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=100415 Malgré l’annonce de Geneviève Guilbault, ministre du Transport, le projet de tramway de Québec est encore plongé dans l’incertitude et le troisième lien ne semble plus certain d’aboutir un jour.

Lors de sa récente visite en France, le premier ministre Legault a évoqué la possibilité de procéder à un nouvel appel d’offres pour le tramway de Québec. Encore un autre retard en perspective. Pourtant, ce projet est une occasion inespérée pour redorer son image tant sur le plan environnemental que sur le plan économique. Voilà pourquoi la CSN lance aujourd’hui un appel au gouvernement : ce projet doit être mis en branle dans les plus brefs délais. Il doit être conçu, fabriqué, géré et entretenu au Québec, par de la main-d’œuvre québécoise et qualifiée.

« Le tramway de Québec est une occasion en or de faire diminuer nos émissions de GES et de maintenir et créer des emplois de qualité au Québec. Repousser encore le projet équivaut à le compromettre voire carrément à le torpiller, soutient Caroline Senneville, présidente de la CSN. La ministre du Transport doit appuyer sur l’accélérateur avec CDPQ-Infra pour qu’on lance enfin un appel d’offres clair en exigeant le maximum de contenu canadien et québécois », ajoute la présidente de l’organisation syndicale en précisant qu’on doit rendre le projet irréversible dès que possible.

« Le tramway doit être fabriqué au Québec, comme c’était prévu dans le premier appel d’offres. On dirait que le premier ministre cherche des moyens de gagner du temps ! », souligne pour sa part Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN. Ce dernier rappelle que la main-d’œuvre québécoise connait des contraintes climatiques qui nous sont propres. Construire au Québec est la meilleure option d’un point de vue économique pour garder l’argent investi au Québec et pour favoriser la création de retombées positives ici. C’est aussi le meilleur choix du point de vue de la qualité. On pense ici aux problèmes des voitures du REM à Montréal ou du traversier à Matane, qui auraient pu être évités en choisissant des fabricants du Québec.

Kevin Gagnon rappelle que le récent contrat du pont de l’île d’Orléans a échappé aux constructeurs québécois au profit d’un architecte français qui travaille pour un consortium espagnol. Les devis de l’architecte favorisaient une technique européenne de soudage au détriment de la technique nord-américaine de boulonnage. « Geneviève Guilbeault doit prendre conscience de ces enjeux techniques qui se jouent dans son ministère pour pouvoir corriger le tir et ne pas nuire à notre industrie nationale », ajoute M. Gagnon.

 

Exploitation et entretien du tramway à Québec

« Avec leur connaissance exceptionnelle du réseau de transport dans la région et des différentes composantes qui le forment, les employé-es du Réseau de transport de la capitale (RTC) sont sans aucun doute les mieux placés pour entretenir et gérer le futur tramway. L’intégration du tramway au réseau en place sera une excellente occasion pour développer notre expertise dans l’entretien et le déploiement du transport en commun au Québec. La ministre Guilbault semble souhaiter aller dans le sens du RTC et vouloir lui confier l’exploitation du tramway, mais nous n’avons aucun engagement ferme à ce jour », se méfie Simon Mathieu Malenfant, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Souvent, les solutions les plus simples sont celles qui s’offrent déjà à nous : la population de Québec sait qu’elle peut compter sur les travailleuses et les travailleurs du RTC pour offrir un service sécuritaire et de qualité. »

« Le RTC a à sa disposition une main-d’œuvre qualifiée qui possède une très grande expertise, un avantage important que viendrait miner un recours à la sous-traitance, plaide de son côté Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Pourquoi risquer à terme une perte d’expertise ? » se questionne cette dernière en faisant aussi valoir que les emplois des sous-traitants ne se trouveraient pas nécessairement sur le territoire de Québec, ce qui retarderait les réparations et créerait du transport inutile. « Le tramway doit cesser d’être un mirage pour la population de Québec et permettre de faciliter le transport tout en diminuant la congestion », conclut Barbara Poirier pour qui un transport en commun structurant profiterait aux travailleuses, aux travailleurs et aux entreprises de la Capitale-Nationale.

 

Le transport, ça doit être collectif

La CSN estime que le transport en commun est un projet collectif. Il s’agit d’un outil dont se dote la société pour favoriser le transport des citoyennes et des citoyens d’une façon à la fois écologique et économique. C’est un investissement dans notre avenir comme société durable. C’est un choix que nous devons faire ensemble. Les gouvernements du Québec et du Canada doivent être à l’écoute des Québécoises et des Québécois qui réclament des solutions efficaces et durables à la crise environnementale et aux enjeux de transport dans nos villes. La ministre Guilbault et la CAQ ne peuvent pas appliquer bêtement une « vision des années 70 ».

Les gouvernements du Québec et du Canada devraient donc augmenter leur contribution financière pour soutenir non seulement ce projet, mais le transport collectif en général, afin d’éviter les coupes de services causés par les déficits actuels et de permettre le développement à moyen et à long terme de ces structures. Il en va de notre avenir collectif et de celui de la prochaine génération.

 

À propos

La CSN est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches–CSN, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de la région de Chaudière–Appalaches. Il représente quelque 240 syndicats et près de 45 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

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Manifestation intersyndicale du personnel des sociétés de transport https://www.csn.qc.ca/actualites/manifestation-intersyndicale-du-personnel-des-societes-de-transport/ Wed, 15 Nov 2023 14:16:21 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=93044 Le 14 novembre dernier, plusieurs centaines de membres du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) manifestaient pour envoyer un message fort à la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, et à son gouvernement. Ces syndicats réclament des investissements importants dans le transport collectif.

Pour le SCFP et la CSN, le gouvernement caquiste doit en faire davantage pour soutenir les sociétés de transport collectif du Québec. Les syndicats du secteur demandent au premier ministre Legault de faire le bon choix pour l’avenir du Québec et pour les générations futures, soit d’investir les sommes indispensables à la qualité et l’efficacité du transport en commun au Québec.

D’ailleurs, les syndicats invitent le gouvernement à faire preuve d’honnêteté et de transparence dans sa méthode de calcul servant à déterminer le montant représentant 70 % du déficit des sociétés de transport qu’il est prêt à éponger.

« Le développement du transport collectif est crucial pour l’atteinte des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pourtant, la CAQ n’a pas de politique claire en la matière et c’est vraiment déplorable, constate la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Le Québec a besoin d’un gouvernement novateur en ce qui concerne le transport public. Bien sûr, pour les travailleuses et les travailleurs du secteur, ajoute-t-elle, mais aussi pour toute la société. »

« Il faut que le transport en commun soit considéré comme le fondement de l’économie de demain. Nous demandons au gouvernement des solutions permanentes afin d’offrir un service de qualité à la population. Un financement adéquat permet ultimement aux ménages d’engranger des économies, puisque le transport constitue le deuxième poste budgétaire des familles québécoises, lesquelles sont déjà fortement affectées par le coût de la vie », a déclaré Marc Gingras, président du secteur Transport terrestre du SCFP.

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« On rate la cible », dénonce le réseau intersyndical pour le climat https://www.csn.qc.ca/actualites/%e2%80%89on-rate-la-cible%e2%80%89-denonce-le-reseau-intersyndical-pour-le-climat/ Sat, 06 Nov 2021 15:58:06 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=80896 Exaspérés par l’inaction des gouvernements face à la crise climatique, des travailleuses et travailleurs membres des organisations formant le Réseau intersyndical pour le climat (RIC) ont décidé de se mettre en marche pour dénoncer la situation et réclamer des mesures suffisantes pour atteindre la cible de réduction des gaz à effet de serre de l’Accord de Paris. Réunis au parc du Mont-Royal, ils ont affirmé haut et fort leur volonté de changement.

Le RIC a ciblé le parc du Mont-Royal, le poumon de Montréal, afin de souligner l’importance de protéger l’environnement. La crise sanitaire est importante, mais elle ne doit pas nous faire perdre de vue l’urgence climatique. Pour contrer la menace des changements climatiques à l’échelle mondiale, des transitions vers des économies sobres en carbone doivent s’opérer.

« Les scientifiques ne cessent de nous mettre en garde, il faut les écouter. En l’absence de mesures importantes pour redresser la situation et atteindre la cible fixée, nous courrons tous à la catastrophe, plaident les organisations membres RIC. Au Québec seulement, on estime que l’augmentation de la température entraînera 20 000 décès d’ici 2065. Il n’est pas trop tard pour agir. Nous pouvons apporter des solutions durables pour le mieux-être de tous. Faisons en sorte que la transition soit juste pour les travailleuses et travailleurs de même que pour la santé l’ensemble de la société! »

L’action du RIC a lieu dans le cadre de la Journée mondiale d’action pour la justice climatique. La manifestation du Québec s’inscrit parmi 75 autres à travers le monde à l’occasion de la COP26. À l’initiative de syndicats internationaux, ces actions ont pour objectif de rappeler aux gouvernements qu’ils doivent accroitre considérablement leur ambition climatique. Actuellement, trop de pays ratent la ciblé fixé par l’Accord de Paris.

La coalition syndicale formée des onze principales organisations représentant les travailleuses et travailleurs du Québec revendique que le gouvernement s’engage dans un processus de transition juste. Celle-ci doit permettre d’éviter que les travailleuses et travailleurs subissent des effets négatifs des transformations environnementales nécessaires de l’économie. Favoriser la création d’emplois d’utilité environnementale et sociale et mettre en place des programmes de formation et de requalification de la main-d’œuvre sont des avenues à mettre de l’avant. Les politiques d’austérité et de privatisation ne sont pas une option. Une transition juste doit réduire les inégalités socioéconomiques, notamment en s’assurant que l’ensemble du Québec soit bien desservi en termes de services publics. Le RIC revendique une politique fiscale plus progressiste qui redistribue mieux les richesses, qui finance adéquatement les services publics et qui privilégient des initiatives porteuses pour relever le défi climatique. Finalement, la participation civile est essentielle à la réussite de la transition juste et le RIC revendique la mise en place de forums et autres lieux de concertation civile.

Le RIC regroupe les organisations syndicales québécoises suivantes : APTS, CSD, CSN, CSQ, FAE, FIQ, FTQ, SFPQ et SPGQ.

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Le conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) s’oppose au projet Laurentia https://www.csn.qc.ca/actualites/le-conseil-central-soppose-au-projet-laurentia/ Thu, 17 Jun 2021 19:38:21 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=79849 Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) joint sa voix aux opposants du projet Laurentia dans le port de Québec. « Nous nous opposons au projet Laurentia à cause de son impact sur la qualité de vie dans les quartiers centraux, de ses impacts sur la faune et la flore de la Baie de Beauport et de son impact sur l’émission de gaz à effet de serre, » explique François Proulx-Duperré, secrétaire général du conseil central et responsable politique des dossiers environnementaux.

Laurentia est un projet de terminal de porte-conteneurs mis de l’avant par le Port de Québec dans la Baie de Beauport, l’un des rares accès au fleuve praticable par la population de Québec. « Les installations actuelles du port ne sont pas utilisées à pleine capacité, ce qui nous fait douter de l’urgence d’agir alléguée par les promoteurs du projet. De plus, les arguments économiques mis de l’avant par le port sont loin d’être convaincants, » dit le secrétaire général, « les projections de retombées économiques, surtout en matière de création d’emploi, sont très hypothétiques considérant qu’elles dépendent du succès complet de l’entreprise et qu’il n’est pas clair du tout que la demande sera au rendez-vous puisque plusieurs projets similaires sont en développement sur la côte est du continent. »

L’avis défavorable, émis par l’Agence d’évaluation d’impact du Canada, devrait être le dernier clou dans le cercueil du projet Laurentia selon le conseil central. « Les impacts négatifs sur l’environnement sont tellement grands que l’AEIC refuse d’accorder son feu vert au projet; c’est clair pour nous que l’acceptabilité sociale n’est pas là, » ajoute François Proulx-Duperré. « Dans ce contexte, nous demandons au conseil des ministres et aux députés fédéraux de la région, Jean-Yves Duclos et Joël Lightbound, de se prononcer contre le projet. »

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Le virage vert sera-t-il fabriqué au Québec? https://www.csn.qc.ca/actualites/le-virage-vert-sera-t-il-fabrique-au-quebec/ Mon, 16 Nov 2020 21:07:21 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=77262 La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) ne comprend pas pourquoi le Plan pour une économie verte (PEV) du gouvernement Legault ne contient pas une clause pour favoriser les matériaux, les véhicules de transport en commun et les technologies fabriquées au Québec. Cette approche aurait grandement diminué le transport de ces marchandises (GES en moins) en plus de favoriser l’économie d’ici.

« Ce plan aurait été une excellente occasion pour le premier ministre Legault de réaffirmer son nationalisme économique. Il n’y a aucune raison pour que ce virage vert ne soit pas une occasion de stimuler les emplois et la relance économique des régions », soutient Louis Bégin, président de la FIM–CSN.

Le passé ne permet pas de penser que cette préoccupation pour les régions est constante à Québec. La FIM rappelle en effet quelques exemples récents où des sociétés d’État ont favorisé des entreprises étrangères au détriment de producteurs québécois chevronnés : les équipements pour Hydro-Québec que GE a finalement fait construire en Italie entraînant des pertes d’emplois à La Prairie; les trains du REM que la Caisse de dépôt et placement du Québec a fait fabriquer en Inde; les traversiers de la Société des traversiers du Québec qui ont aussi été construits en Italie. De plus, on peut penser aux nouvelles constructions du secteur public, comme les maisons des aîné-es, qui pourraient être fabriquées avec des poutres d’ingénierie en bois. Dans bien des cas, l’ajout de critères environnementaux et une plus grande exigence de contenu local dans les appels d’offres auraient avantagé les fournisseurs québécois.

« Ce sont autant d’occasions ratées pour que d’importants contrats octroyés par des sociétés d’État puissent aider l’économie régionale. Avec la crise de la COVID, nous avons plus que jamais besoin de ces emplois », conclut Louis Bégin.

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Syndicats unis pour une transition juste https://www.csn.qc.ca/actualites/syndicats-unis-pour-une-transition-juste/ Tue, 03 Sep 2019 10:00:13 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=72063 Nous refusons de faire l’autruche. La crise climatique est bien réelle. Elle est la conséquence d’une inaction collective et des choix que nos élites économiques et politiques ont faits depuis des dizaines d’années. Nous, travailleuses et travailleurs du Québec, comme l’ensemble de la population, devons composer avec les conséquences de cette crise et exigeons aujourd’hui un plan structurant pour effectuer une transition énergétique et écologique juste !

C’est pourquoi, inspirés par la mobilisation citoyenne des derniers mois, nous lançons aujourd’hui le collectif La Planète s’invite au travail. Ce nouveau collectif, qui travaillera en étroite collaboration avec La Planète s’invite au Parlement, regroupe plus de 1,2 million de travailleuses et travailleurs de tous les secteurs et de toutes les régions du Québec.

L’heure n’est plus aux promesses creuses. Selon plusieurs scientifiques, nous avons jusqu’à 2030 pour atténuer le pire des conséquences de la crise climatique. Relisez bien cette phrase. Nous ne pourrons pas renverser la tendance, nous ne pourrons pas empêcher la crise, seulement en atténuer les effets. Pourquoi ? Parce que nous n’avons rien fait. Au lieu d’agir, nos dirigeants ont décidé de pelleter par en avant. « On traversera la rivière lorsque nous serons rendus au pont », se sont-ils dit. Eh bien, nous y sommes à ce pont, emporté par la rivière qui déborde.

Vers une transition juste
Nous joignons notre voix à celle de millions d’autres de par le monde pour dire à nos dirigeants que nous ne subirons pas passivement cette crise. Pour sécuriser notre qualité de vie et réaliser l’indispensable transition vers une économie plus verte et plus sobre en émissions de carbone, il faut agir dès maintenant.

Investissons massivement dans des technologies et des secteurs moins polluants et générateurs d’emplois de qualité. Misons dès maintenant sur la formation continue et des programmes de requalification de la main-d’oeuvre. Bonifions notre filet de protection sociale et renforçons nos économies locales en les diversifiant et en soutenant davantage les initiatives allant dans le sens d’une économie plus circulaire et carboneutre !

Miser sur l’expertise d’ici
Le Québec est riche d’un réseau public de recherche bien enraciné partout sur son territoire. Un réseau au sein duquel il est possible de planifier et de soutenir la formation, la recherche et l’innovation. Un réseau qui peut contribuer à sensibiliser aux actions nécessaires et à élaborer les pistes de politiques publiques qui permettront de diminuer nos émissions de gaz à effet de serre sans accentuer les inégalités sociales. Nous avons le savoir-faire pour affronter cette crise.

Le Québec compte aussi sur de nombreux organismes et entreprises qui développent, en ce moment même, des solutions innovantes pour faire face à la crise actuelle.

Le gouvernement doit miser sur cette expertise que nous avons collectivement développée au cours des dernières années. Tous doivent travailler en collaboration et en concertation !

La Planète s’invite au travail
La crise climatique s’invite dans nos milieux de travail. Que ce soit par l’accroissement des risques de santé et sécurité dus au réchauffement global ou par celui de la charge de travail de celles et ceux qui travaillent auprès des personnes plus vulnérables aux effets de la crise.

Nous voulons que le gouvernement mette en place une stratégie de décarbonisation de l’économie québécoise et des mesures pour assurer une transition juste, et nous ne resterons pas les bras croisés.

La Planète s’invite au travail n’est pas un slogan, c’est un cri de ralliement : nous agirons partout où nous le pourrons pour faire une différence ! Que ce soit par la mise en place de comités environnement, par des efforts de réduction des gaz à effet de serre dans nos entreprises, par l’instauration de politiques d’approvisionnement responsable ou par d’autres moyens, nous passerons à l’action. Travailleuses et travailleurs du Québec, unissons-nous pour un avenir véritablement viable !

Nancy Bédard, présidente, Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ)
Serge Cadieux, secrétaire général, Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)
Christian Daigle, président général, Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ)
Carolle Dubé, présidente, Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS)
Sonia Éthier, présidente, Centrale des syndicats du Québec (CSQ)
Line Lamarre, présidente, Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)
Jacques Létourneau, président, Confédération des syndicats nationaux (CSN)
Alain Marois, vice-président à la vie politique, Fédération autonome de l’enseignement (FAE)
Luc Vachon, président, Centrale des syndicats démocratiques (CSD)

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L’urgence criante d’agir https://www.csn.qc.ca/actualites/lurgence-criante-dagir/ Thu, 06 Jun 2019 16:00:57 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=71606 Lors du 65e Congrès de la CSN, en juin 2017, les congressistes ont adopté une proposition visant à se doter d’une charte de l’environnement. Celle-ci a pour objectif de guider la CSN dans ses prises de position en matière d’environnement.

La charte de l’environnement de la CSN se décline en quatre grandes thématiques : la protection des écosystèmes, l’aménagement durable du territoire, la transition énergétique et la volonté de vivre dans une société démocratique et juste. Il s’agit d’une déclaration fondamentale illustrant les changements nécessaires que la société doit mettre en application afin d’atténuer les ravages du chaos climatique.

Minuit moins une
Au Québec, le gouvernement a adopté des cibles de réduction des gaz à effet de serre (GES) de 37,5 % pour 2030, par rapport au niveau de 1990. Or, non seulement Québec et Ottawa n’ont pas démontré de véritable volonté politique pour mettre en œuvre un plan d’action structuré afin d’atteindre ces cibles, mais le gouvernement de François Legault a même abandonné les objectifs préliminaires pour 2020. Ainsi, rien ne porte à croire que le Québec pourra contribuer aux efforts prévoyant de limiter l’augmentation de la température moyenne globale mondiale à 2 °C.

Pourtant, l’atteinte de cet objectif nous permettrait d’éviter le pire. Si la tendance se maintient, il est fort probable que l’augmentation de la température moyenne globale soit significativement supérieure à ce qui est visé. Bref, une catastrophe sans précédent.

Le message porté par cette charte est clair : les catastrophes climatiques, qui entraînent à leur suite des tragédies humaines, commandent que la société agisse en mettant en place un plan d’action pour contrer les changements climatiques. Il s’avère primordial d’adopter une approche structurée afin que l’ensemble des actions soit coordonné vers cet objectif.

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Des milliers de personnes marchent pour la planète https://www.csn.qc.ca/actualites/des-milliers-de-personnes-marchent-pour-la-planete/ Sat, 27 Apr 2019 18:00:56 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=71184 À l’initiative de La Planète s’invite au Parlement, une multitude de groupes environnementaux, syndicaux, communautaires, du secteur de la santé et étudiants ont convergé vers le Mont-Royal aujourd’hui afin de dénoncer l’inaction de nos gouvernements en matière d’environnement et de lutte aux changements climatiques.

Dans tous les milieux, la crise climatique aura des impacts qui, si nous ne faisons rien pour les mitiger, viendront mettre un terme au monde comme nous le connaissons. Pourtant, nos gouvernements continuent d’opposer les travailleuses et les travailleurs à la lutte écologiste en brandissant le spectre de la perte d’emplois ou la nécessité d’en créer à court terme. Mais il n’y a pas de travail sur une planète morte. Pas plus qu’il n’y a d’écoles, de garderies, de soins ou d’avenir. Alors que les dérèglements climatiques constituent une menace réelle et immédiate, nous devons revoir les bases mêmes de notre système pour assurer notre survie.

Depuis l’automne, une myriade d’initiatives a vu le jour un peu partout à travers le monde. Inspirés notamment par Greta Thunberg, les jeunes nous ont montré qu’ils sont inquiets pour leur avenir. Et pour cause. Nous leur devons de rester à leurs côtés et de faire grandir ce mouvement pour que nos gouvernements se mettent au travail. Il en va de notre survie et de celle de nos enfants.

En septembre dernier, António Guterres, secrétaire général des Nations unies, a averti qu’il ne reste que deux ans pour agir afin d’éviter des conséquences désastreuses pour l’humanité. Les scientifiques nous indiquent que nous fonçons vers l’un des pires scénarios envisagés et que les cibles fixées à l’arraché dans l’Accord de Paris s’avèrent largement insuffisantes pour l’éviter. Il est temps que nos gouvernements regardent la vérité en face : il faut hausser ces cibles de façon draconienne et, surtout, se doter de moyens radicaux. Cette transition énergétique doit par ailleurs être porteuse de justice sociale et de rêve. Nous demandons que nos gouvernements cessent de protéger les intérêts des plus riches pour se mettre à protéger le climat.

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La santé publique n’a pas les moyens de faire face aux changements climatiques https://www.csn.qc.ca/actualites/la-sante-publique-na-pas-les-moyens-de-faire-face-aux-changements-climatiques/ Fri, 26 Apr 2019 13:25:08 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=71187 Alors que des milliers de personnes manifesteront demain pour marquer la Semaine de la Terre, le réseau de la santé et des services sociaux n’a pas les moyens de faire face aux effets des changements climatiques comme les canicules ou les inondations. C’est ce que constate la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) en analysant le budget de la santé publique.

Depuis 2013-2014, le budget dédié à la santé publique accuse un manque à gagner de plus de 580 millions de dollars. Ce manque à gagner est plus important que le budget de 420 millions de dollars consenti à la santé publique en 2019-2020. L’austérité des dernières années fait mal à la santé publique, mission pourtant essentielle pour planifier les actions gouvernementales dans le dossier des changements climatiques. La compression de près de 10 % du budget de la santé publique en 2015-2016 a entraîné un lourd manque à gagner jamais rétabli depuis.

L’effet grandissant des changements climatiques entraîne des risques pour la santé mentale et physique qui doivent être mieux évalués pour trouver des mesures de mitigation. Le manque à gagner dans le budget de la santé publique ne permet pas de réaliser ce travail actuellement.

« Les inondations que nous vivons illustrent l’urgence d’agir pour la transition écologique. L’épisode de canicule de l’été dernier a démontré l’impact majeur des changements climatiques sur la santé de la population, notamment sur les résident-es des CHSLD. Le personnel du réseau est appelé à intervenir pour aider la population face à ces conséquences des changements climatiques. Pour y parvenir, le gouvernement Legault doit investir en prévention et dans la santé publique », lance Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

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Budget : des réinvestissements qui ciblent les mauvaises priorités https://www.csn.qc.ca/actualites/budget-des-reinvestissements-qui-ciblent-les-mauvaises-priorites/ Thu, 21 Mar 2019 20:26:33 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=70745 La CSN salue la décision du ministre des Finances, Éric Girard, d’utiliser une bonne partie des surplus budgétaires pour réinvestir dans les secteurs de l’éducation et de la santé et des services sociaux. Toutefois, elle questionne les cibles choisies par le gouvernement de François Legault.

« Il y a beaucoup d’argent pour le béton et les fixations du premier ministre, mais encore trop peu pour venir améliorer les soins à la population et soulager le personnel de nos réseaux publics, mis à mal par les années d’austérité budgétaire », remarque le président de la CSN, Jacques Létourneau. Une large partie de la hausse du budget en éducation servira à construire des classes pour répondre à la promesse de François Legault de créer des maternelles 4 ans sur tout le territoire du Québec. On aurait préféré davantage d’investissements dans les services directs aux élèves et pour l’aide à la réussite scolaire. »

Bien que la CSN se réjouisse de la fin de la modulation des tarifs des services de garde, elle s’inquiète du fait que celle-ci sera étalée sur quatre ans. « Clairement, le réseau de la petite enfance sera affaibli à très court terme, puisque la poursuite de la modulation des tarifs fera en sorte que les CPE et les services de garde en milieu familial seront défavorisés par rapport aux maternelles 4 ans », poursuit Jacques Létourneau. Celui-ci déplore également que le réseau de l’enseignement supérieur soit pratiquement ignoré dans ce budget.

Le réseau de la santé et des services sociaux fait également l’objet d’un important réinvestissement. « En annonçant l’embauche de préposé-es aux bénéficiaires, d’infirmières, de techniciennes et techniciens et de professionnel-les additionnels, le gouvernement reconnait enfin le manque de personnel et les surcharges de travail que nous dénonçons depuis trop longtemps. Espérons que le gouvernement se souviendra de cette réalité lors des prochaines négociations du secteur public qui s’amorceront à l’automne », souligne le président de la CSN. La centrale syndicale se réjouit également des enveloppes supplémentaires dédiés aux soins et aux services à domicile.

Toutefois, la CSN déplore l’attitude du gouvernement envers les centres d’hébergement de soins à longue durée. « Près de la moitié des réinvestissements en santé seront consacrés à… 2600 places dans de nouvelles maisons pour les aîné-es. Je nous souhaite de piger le ticket chanceux! Toute proportion gardée, il reste bien peu d’argent pour améliorer les conditions de vie de nos concitoyens en CHSLD », remarque Jacques Létourneau.

La CSN voit d’un bon œil le relèvement de l’enveloppe d’Investissement Québec, qui pourrait avoir jusqu’à 5 milliards à investir dans plusieurs secteurs de l’économie. De cette somme, un milliard de dollars pourrait être consacré à protéger les sièges sociaux québécois et favoriser les entreprises stratégiques.

La CSN accueille favorablement la hausse substantielle du budget du ministère de l’Immigration, notamment en ce qui a trait aux sommes dédiées à l’accompagnement des immigrants en matière d’intégration à l’emploi et de francisation. La CSN demeure toutefois préoccupée par la baisse des seuils d’immigration prévue par la CAQ.

Enfin, la CSN dénonce que, malgré les investissements prévus en environnement pour la lutte contre les changements climatiques, aucune cible de réduction des émissions de gaz à effet de serre ne figure à l’ordre du jour.

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La FNEEQ aux côtés des étudiantes et des étudiants en grève pour le climat https://www.csn.qc.ca/actualites/la-fneeq-aux-cotes-des-etudiantes-et-des-etudiants-en-greve-pour-le-climat/ Thu, 14 Mar 2019 15:14:26 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=70671 La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) manifestera aux côtés des étudiantes et des étudiants en grève pour le climat vendredi. Elle invite tous ses syndicats affiliés à appuyer ce vaste mouvement international.

Pour Léandre Lapointe, vice-président et responsable du dossier de l’environnement à la FNEEQ, la mobilisation des étudiantes et des étudiants doit être encouragée. « En éducation, il est de notre rôle de former des citoyennes et des citoyens responsables. Constater leur détermination et leur engagement à se mobiliser pour l’environnement est porteur et nourrit un grand espoir pour notre avenir. Nous serons à leur côté! », souligne-t-il.

Pour la FNEEQ–CSN, cette manifestation est l’occasion de réitérer la nécessité de faire pression sur les gouvernements afin de faire adopter une loi climatique forçant l’atteinte des cibles environnementales. Il est maintenant temps d’opérer des changements radicaux. Nous sommes toutes et tous concernés par la situation et il est grand temps d’agir.

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De l’audace, vraiment ? https://www.csn.qc.ca/actualites/de-laudace-vraiment%e2%80%89/ Fri, 07 Dec 2018 12:02:19 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=69677 Voilà pourquoi le discours inaugural du nouveau premier ministre, prononcé le 28 novembre dernier par François Legault, était attendu par plusieurs. Maintenant, qu’avons-nous appris ?

Pour quiconque a suivi la dernière campagne électorale, peu de choses. Sinon que le premier ministre entend mettre « l’audace » au service des Québécoises et des Québécois.

« De l’audace, ç’aurait d’abord été de confirmer le respect des cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020 ! », indique d’emblée le président de la CSN, Jacques Létourneau. La première véritable annonce de ce gouvernement aura été de renier cet engagement, sous le prétexte que les libéraux se seraient traîné les pieds. On a déjà joué dans ce film d’une nouvelle équipe ministérielle qui tombe par hasard sur un gouffre des finances publiques. Il y a un consensus au Québec quant à l’urgence d’agir pour mettre en œuvre les solutions nécessaires à la crise climatique. Le nouveau gouvernement doit travailler avec l’ensemble des acteurs concernés afin que nous puissions respecter nos objectifs.

La CSN voit néanmoins d’un bon œil le désir du nouveau gouvernement de faire de l’éducation une réelle priorité nationale, de valoriser l’ensemble du personnel de l’éducation et de mieux le rémunérer. Peu d’informations ont toutefois été partagées concernant l’enseignement supérieur. Le meilleur arrimage souhaité entre les collèges, les universités et les entreprises inquiète la centrale syndicale en ce qui a trait à une éventuelle remise en question de la mission fondamentale de nos institutions d’enseignement supérieur.

En matière de services à la petite enfance, la CSN se réjouit de l’intention de revenir à un tarif unique. Mais certaines déclarations du premier ministre l’inquiètent. Il est faux de dire qu’une petite proportion des enfants de quatre ans fréquente un CPE. C’est près de 70 % de ces enfants qui bénéficient d’un service de garde régi. Malgré l’intention du gouvernement de créer des maternelles quatre ans de façon complémentaire au réseau de services de garde, la CSN est toujours préoccupée d’un éventuel affaiblissement du réseau de services de garde régis, en CPE et en milieu familial.

Sur le plan économique, la CSN accueille favorablement l’idée de créer des pôles d’innovation dans l’ensemble des régions du Québec. Néanmoins, elle estime que « la protection de l’emploi local ne peut se résumer à exiger 25 % de contenu local lors d’appels d’offres. Après les mauvaises nouvelles qui s’accumulent depuis quelques semaines [voir l’édito en page 2], nous sommes d’avis que le gouvernement doit responsabiliser les entreprises établies sur notre territoire. Nous réitérons notre invitation au premier ministre de convoquer les organisations patronales et syndicales pour trouver des solutions à long terme qui nous permettront de conserver au Québec les emplois à 25 $, 30 $ l’heure qu’il désire promouvoir. »

« Créer de la richesse afin de financer nos services publics, nous en sommes, indique Jacques Létourneau. Toutefois, le gouvernement devra s’attaquer aux problèmes des écarts de richesse. Se mettre au service de la classe moyenne ne peut se résumer à réduire les tarifs pour remettre de l’argent dans les poches des citoyennes et des citoyens. Le gouvernement doit également s’assurer que la richesse créée soit équitablement redistribuée. »

La CSN aurait aimé voir le premier ministre prendre des engagements clairs quant au financement du réseau de la santé et des services sociaux et à la valorisation de son personnel. « La grande inconnue demeure le financement du réseau, déplore Jacques Létourneau. Nous saluons la décision de François Legault de protéger le réseau de l’éducation, mais dans notre esprit, cette annonce aurait également dû s’appliquer à la santé. »

Enfin, la CSN prend acte de l’intention de M. Legault de respecter son engagement à revoir le mode de scrutin, dès la première année de son mandat. « Il y a également un consensus parmi la population à cet égard. Le premier ministre ne doit pas attendre l’unanimité de tous les partis pour légiférer en ce sens. Et il peut compter sur l’appui de la CSN pour aller de l’avant », conclut le président.

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Pour le maintien des cibles de réduction des GES https://www.csn.qc.ca/actualites/pour-le-maintien-des-cibles-de-reduction-des-ges/ Wed, 28 Nov 2018 03:00:15 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=69503 À la veille du discours inaugural de la 42e législature québécoise, plusieurs personnes et organisations des milieux scientifique, économique, environnemental et syndical souhaitent rappeler le très large consensus derrière les cibles de réduction d’émissions de gaz à effet de serre (GES) adoptées par le Québec pour 2020 et 2030. Les soussignés encouragent le gouvernement Legault à maintenir le cap à cet égard.

Les signataires rappellent que la cible de réduction de GES de 20 % sous les niveaux de 1990 pour 2020 a été adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale en 2009 et qu’elle est reflétée dans les cibles d’émission établies dans la règlementation du marché du carbone avec la Californie. Elle constitue un des éléments fondamentaux de l’architecture de la lutte contre les changements climatiques au Québec.

Quant à la cible de 37,5 % sous les niveaux de 1990 pour 2030, elle a été adoptée sur recommandation du Comité conseil sur les changements climatiques regroupant des représentants des secteurs industriel, municipal, écologiste et scientifique. Cette cible fait toujours l’objet d’un large consensus et a servi de fondement à la Politique énergétique 2030 du Québec et à la Politique de mobilité durable faisant elles aussi l’objet d’un large consensus.

Rappelons également que le récent Rapport spécial du GIEC sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5°C recommande une réduction de 45% des émissions mondiales de GES en 2030 (sous le niveau de 2010) pour limiter le réchauffement à 1,5 °C, ce qui implique que l’ensemble des États de la planète devront revoir à la hausse leurs ambitions au cours des prochaines années. Dans la foulée de la publication de ce rapport du GIEC, le gouvernement fédéral a pour la première fois mentionné qu’il a l’intention d’adopter des « cibles plus ambitieuses ».

Les signataires rappellent finalement que le Québec et les entreprises québécoises atteindront la cible de 2020 à moindre coût par le biais du marché du carbone que le Québec a créé avec la Californie. La participation à ce marché combinée à des efforts importants sur le plan interne, notamment dans le secteur des transports, permettront au Québec d’atteindre ses objectifs climatiques tout en connaissant une croissance économique soutenue.

Signataires

Pierre Patry, Trésorier de la CSN
Patrick Bonin, Responsable de la campagne Climat-Énergie, Greenpeace Canada
Serge Cadieux, Secrétaire général de la FTQ
Dominic Champagne, Pacte pour la Transition
Audrey Depault, Directrice nationale, Projet de la réalité climatique Canada
Christian Daigle, président général du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ)
Catherine Gauthier, Directrice générale chez ENvironnement JEUnesse
Steven Guilbeault, écologiste
Anne-Céline Guyon, Front commun pour la transition énergétique
Karel Mayrand, Directeur général pour le Québec, Fondation David Suzuki, Co-président de Switch – l’Alliance pour une économie verte.
Vincent Moreau, Directeur général, Regroupement des Conseils régionaux de l’environnement du Québec
François Pépin, Président, Trajectoire
Sidney Ribaux, Directeur général, Équiterre
Christian Savard, Directeur général, Vivre en Ville
Christian Simard, Nature Québec

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Meilleures pancartes de la marche La Planète s’invite au parlement https://www.csn.qc.ca/actualites/meilleures-pancartes-de-la-marche-la-planete-sinvite-au-parlement/ Sun, 11 Nov 2018 01:51:02 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=69356 La créativité était au rendez-vous lors du grand rassemblement populaire La Planète s’invite au parlement à Montréal.

Rappelons que cette manifestation avait comme objectif d’envoyer un message fort au nouveau gouvernement : la population exige qu’il prenne immédiatement les mesures nécessaires pour s’attaquer à l’urgence climatique. 

Un retour sur des pancartes qui ont frappé l’imaginaire.

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Les travailleuses et travailleurs de la FEESP veulent des réponses à leurs questions https://www.csn.qc.ca/actualites/les-travailleuses-et-travailleurs-veulent-des-reponses-a-leurs-questions/ Wed, 12 Sep 2018 09:22:51 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=68596 La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) qui représente une grande partie des travailleuses et travailleurs des secteurs public et parapublic, réclame des réponses aux questions de leurs membres sur de nombreux enjeux.

Éducation

L’un de ces enjeux est l’avenir des commissions scolaires et des cégeps. Bon an mal an, la transformation et parfois l’abolition pure et simple des commissions scolaires reviennent dans les discussions politiques. L’avenir des cégeps est également trop souvent contesté, sans compter que la précarité d’emploi y est devenue la norme pour le personnel de soutien.

« On ne veut pas simplement les garder en vie sous respirateur, il faut s’assurer que leur financement soit adéquat pour le bien de nos élèves et de nos étudiants et aussi pour la viabilité économique de l’ensemble des régions du Québec », explique Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP.

Conciliation famille-travail dans la fonction publique

Elle semble bien révolue l’époque où les gens rêvaient d’un emploi au sein des organismes gouvernementaux en raison des conditions de travail avantageuses. Aujourd’hui la conciliation famille-travail est un enjeu majeur chez ces travailleuses et travailleurs. « Nos membres qui travaillent à la SAQ, par exemple, mènent actuellement des négociations difficiles avec leur employeur et cet enjeu demeure au cœur des discussions. Le gouvernement devrait prêcher par l’exemple à titre d’employeur en la matière », ajoute Mme Gratton.

Transport scolaire

Nos employé-es du transport scolaire ont aussi des interrogations auxquelles les chefs de partis doivent répondre avant le mois d’octobre. Le sous-financement du transport scolaire est criant. Le système actuel fait en sorte que ce sont les conductrices et conducteurs qui payent la facture avec des salaires trop souvent sous le seuil de la pauvreté et l’absence d’avantages sociaux.

« Le métier de conductrice et conducteur d’autobus scolaire en est un difficile. Il faut reconnaître la valeur du travail de ces personnes et améliorer le système actuel afin qu’elles puissent bénéficier de conditions de travail décentes  », soutient Stéphanie Gratton.

Transport

Puisqu’il est question du transport, le prochain gouvernement devra redresser la barre du Réseau express métropolitain (REM). En matière d’environnement, nous voulons que le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) se penche sérieusement sur la question de la diminution anticipée des gaz à effet de serre. Est-ce que le projet diminuera réellement la pollution causée par les trains? Le BAPE doit enquêter sur le sujet avant le début de la plus importante partie des travaux.

« Nous pressons le prochain gouvernement à renoncer à toute forme de privatisation du transport collectif, à rendre plus efficace l’arrimage du REM avec le système de transport collectif existant et que l’entretien du matériel roulant du REM soit accompli par les travailleuses et travailleurs de la STM », ajoute aussi Jean-Pierre Bourgault, vice-président et trésorier de la FEESP.

Santé et sécurité au travail

Les partis qui se présentent ont-ils un plan pour celles et ceux qui doivent assurer notre sécurité ? Est-ce que le prochain gouvernement reconnaîtra le trouble de stress post-traumatique chez les travailleuses et travailleurs à risque?

« Qu’ils soient agents correctionnels, pompiers, paramedics ou agents de sécurité, ces travailleuses et travailleurs font un travail difficile et stressant. Certaines situations qu’elles ou ils sont appelés à affronter peuvent provoquer un trouble de stress post-traumatique, c’est documenté et prouvé scientifiquement, pourquoi ne pas le reconnaître ? », questionne André Lajoie, secrétaire général de la fédération.

Régime de retraite et relations de travail dans le monde municipal

Depuis bon nombre d’années, la FEESP, de concert avec les employé-es municipaux et ceux du transport, dénonce l’adoption des lois 15 et 24 sur les régimes de retraite et sur le mode de négociation. Quelles sont les positions des partis en campagne électorale à ce sujet ?

« Nous ne demandons pas la mer à boire, nous voulons tout simplement avoir le droit de négocier de bonne foi nos régimes de retraite et nous voulons que le cadre qui nous est imposé pour la négociation soit aboli. Rien ne justifie que nous ayons des règles de négociations différentes de tous les autres travailleuses et travailleurs du Québec », estime André Lajoie.

« Les membres de la FEESP–CSN ont à cœur nos services publics et assurent une panoplie de services à la population. Que ce soit en éducation, dans les services municipaux, le transport, l’énergie, l’environnement, le communautaire, la sécurité du public, les loisirs, et dans bien d’autres domaines, nous sommes au travail au quotidien, partout au Québec. La rigueur, le dévouement et le professionnalisme sont au rendez-vous : les conditions de travail doivent être à la hauteur des services rendus », conclut Nathalie Arguin, présidente de la FEESP.

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Des effets positifs si le Québec s’y prépare https://www.csn.qc.ca/actualites/des-effets-positifs-si-le-quebec-sy-prepare/ Mon, 15 Jan 2018 15:07:26 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=65533 Alors que les impacts de la transition énergétique sur la main-d’œuvre et les entreprises n’ont pas été réellement pris en compte dans la Politique énergétique 2030 et que le gouvernement travaille actuellement sur la Stratégie de la main-d’œuvre, un groupe de travail multisectoriel dévoile aujourd’hui une étude inédite sur les impacts de la transition énergétique sur la main-d’œuvre et les entreprises québécoises à l’horizon 2030. Les effets anticipés de la transition énergétique seraient largement positifs si le Québec s’y prépare dès maintenant, affirme ce regroupement composé du monde syndical, patronal, de l’environnement, académique et de l’économie sociale. La formation de la main-d’œuvre sera une des clés d’une transition énergétique réussie et inclusive, ainsi que le développement d’entreprises de calibre mondial dans une série de créneaux porteurs. Ces acteurs proposent des solutions pour promouvoir des transformations durables du marché du travail sur le plan économique, environnemental et social.

Cette étude est le fruit d’un important travail de concertation de plus de 10 acteurs québécois des milieux économiques, syndicaux, environnementaux, de la recherche et de l’économie sociale – la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Équiterre, Fondaction, la Chaire de gestion du secteur de l’énergie (HEC Montréal), le Conseil du patronat du Québec (CPQ), le Chantier de l’économie sociale, le Comité sectoriel de main-d’œuvre de la chimie, de la pétrochimie, du raffinage et du gaz (Coeffiscience), le Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’économie sociale et de l’action communautaire (CSMO-ÉSAC), le Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement (RNCREQ), le Centre interdisciplinaire de recherche en opérationnalisation du développement durable (CIRODD), le Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG) et la firme COPTICOM.

TROIS SECTEURS CLÉS : LES TRANSPORTS, LE BÂTIMENT ET L’ÉNERGIE
Cette étude est l’une des premières réflexions portant sur les impacts de la transition énergétique au Québec sur les travailleuses et les travailleurs. Le groupe de travail a identifié 3 secteurs susceptibles d’être plus touchés par la transition énergétique en raison de leurs importantes contributions aux émissions de gaz à effet de serre et du nombre d’emplois qui leur est associé, soit celui des transports, du bâtiment et de la transformation et distribution d’énergie.

« Ces 3 secteurs représentent plus de 700 000 travailleuses et travailleurs dans toutes les régions. Il est primordial de réfléchir aux impacts que la transition énergétique aura pour la main-d’œuvre et les communautés afin de s’assurer qu’elle soit la plus inclusive possible », introduit Pierre Patry, trésorier du comité exécutif de la CSN.

Cette étude est le reflet des réalités vécues actuellement par les entreprises, les syndicats, les regroupements et plusieurs autres parties prenantes qui ont participé à l’exercice et se base sur des données dont ils disposent et qu’ils ont choisi de mettre en commun, tirées d’une revue de la littérature, de bases de données, d’entrevues ciblées auprès d’organisations pertinentes et des résultats de réflexions internes au sein de plusieurs des organisations membres du groupe de travail.

DES EFFETS POSITIFS ANTICIPÉS POUR ENRICHIR TOUTES LES RÉGIONS DU QUÉBEC
« La transition énergétique entrainera nécessairement une mutation en profondeur du marché du travail en créant de nouveaux emplois, et ce, dans plusieurs secteurs et sous-secteurs comme la construction, la rénovation des bâtiments, la géothermie, la biomasse ainsi que l’électrification des transports. Il est toutefois primordial de s’y préparer, afin d’en faire profiter toutes les régions de la province, et d’accompagner les secteurs énergétiques plus vulnérables », explique Yves-Thomas Dorval, président-directeur général du CPQ.

Le groupe considère que les gains en efficacité énergétique qui découleront de la transition énergétique pourraient accroître la productivité globale de l’économie québécoise et, par conséquent, contribuer à la richesse du Québec. Peu de pertes d’emplois à court et à moyen terme sont à prévoir globalement pour autant que des mesures soient adoptées rapidement pour réduire la vulnérabilité de certains secteurs et sous-secteurs aux changements qui s’annoncent.

LE NERF DE LA GUERRE : LA QUALIFICATION DE LA MAIN-D’OEUVRE
La transition énergétique favorise l’émergence de nouveaux créneaux à fort potentiel de croissance qui pourraient grandement profiter à la main-d’œuvre, à condition qu’elle y soit adéquatement préparée. Pour les membres du groupe de travail, il ne fait aucun doute que les défis les plus importants à surmonter se situent au niveau de la formation, tout particulièrement dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre qualifiée. Il est primordial de développer de nouveaux programmes de formation et de bonifier ceux existants, initiaux ou en entreprise, afin de permettre aux travailleuses et aux travailleurs de s’adapter aux nouveaux procédés et technologies.

TROIS PISTES D’ACTIONS POUR CRÉER ET MAINTENIR DES EMPLOIS DÉCENTS
Les membres du groupe de travail identifient 3 grandes pistes d’actions pour stimuler une transition énergétique inclusive et qui repose sur la création et le maintien d’emplois décents : (1) assurer le développement de programmes de formation de la main-d’œuvre, y compris pour les travailleurs et travailleuses déjà en emploi (2) favoriser l’émergence d’entreprises et de technologies de calibre mondial et une meilleure collaboration entre les secteurs public, privé et celui de l’économie sociale et (3) adapter le cadre réglementaire afin d’accroître sa cohérence et son efficacité et d’anticiper les impacts potentiels de la transition énergétique sur la main-d’œuvre et les entreprises.

« En tant qu’institution dédiée à la finance responsable et au développement durable, la transition vers une économie sobre en carbone est en cohérence avec nos valeurs et nous devons nous assurer que celle-ci contribue au maintien ou à la création d’emplois de qualité dans les régions du Québec », explique Léopold Beaulieu, président-directeur général de Fondaction.

SECTEUR DU TRANSPORT : NOUVELLES FILIÈRES EN CROISSANCE ET BESOINS EN FORMATION
« Le secteur du transport est au centre des stratégies gouvernementales visant à atteindre les ambitieux objectifs de réduction de GES que s’est fixés le Québec à l’horizon 2030. Pour ce faire, il faut accompagner la création d’emploi dans les nouvelles filières et répondre aux besoins de formation dans les domaines en croissance comme la réparation et l’entretien des véhicules électriques, et la fabrication et l’assemblage de matériel de transport collectif », précise Sidney Ribaux, directeur général d’Équiterre.

D’autres sous-secteurs seront à surveiller, comme celui de la mobilité partagée où les gains écologiques et sociétaux pourront aussi s’accompagner de pertes d’emplois comme dans l’industrie du taxi. De plus, la diminution graduelle souhaitée du parc automobile pourrait avoir un impact sur l’emploi dans la vente et l’entretien des véhicules.

« Par ailleurs, on oublie souvent les coûts importants liés aux systèmes de consommation d’énergie actuels, notamment en transport. D’importants gains d’efficacité et de productivité pourraient survenir avec la transition énergétique, ne serait-ce qu’en gérant mieux les déplacements, par la réduction de la congestion et des dépenses en véhicules individuels », mentionne Pierre-Olivier Pineau, titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie de HEC Montréal.

SECTEUR DU BÂTIMENT : DES TRANSFORMATIONS IMPORTANTES QUI NÉCESSITENT UNE MAIN-D’OEUVRE BIEN FORMÉE
Le secteur du bâtiment sera en pleine mutation au cours des prochaines années, notamment avec l’émergence de nouvelles normes en construction et rénovation et technologies qui favorisent les bâtiments durables. Ces transformations pourraient entrainer de nombreux emplois dans plusieurs domaines tels que la mécanique du bâtiment. Toutefois, le manque de formation pour les entrepreneur(e)s et la main-d’œuvre demeure un enjeu important. Encore peu de programmes de formation existent dans certains créneaux comme celui de la domotique, alors que des opportunités intéressantes de création d’emplois existent.

SECTEUR DE L’ÉNERGIE : ÉVOLUTION LENTE ET CONTRASTÉE À PRÉVOIR
La transition énergétique suppose une évolution du secteur de la transformation et de la distribution d’énergie. « Le secteur de l’énergie sera appelé à évoluer au cours des prochaines décennies. Ainsi, considérant les objectifs du gouvernement du Québec en matière de réduction de la consommation de pétrole, nous pouvons anticiper le développement de créneaux tels que la chimie verte et le bioraffinage qui pourraient mener à la création de nouveaux emplois à faible impact carbone. Cette évolution devra néanmoins s’appuyer sur la formation continue et sur des investissements technologiques afin d’éviter la délocalisation des emplois hors du Québec », conclut Guillaume Legendre, directeur général de CoeffiScience.

Dans les prochains mois, le groupe de travail sur la main-d’œuvre compte amorcer une série de rencontres avec les représentants gouvernementaux du Québec et du Canada afin de faire part des principaux constats issus de leurs travaux.

Pour consulter le rapport du groupe de travail : http://bit.ly/2mBinNZ

Origine du Groupe de travail sur la main-d’oeuvre
À l’automne 2016, des intervenants des milieux de l’économie verte et de l’économie sociale se rencontraient afin d’amorcer une réflexion sur les implications de la transition énergétique pour la société québécoise à laquelle ont participé initialement la Caisse d’économie solidaire Desjardins, le Chantier de l’économie sociale, le CIRODD, la CSN, le CPQ, COPTICOM, la Fondation David Suzuki, le Mouvement Desjardins et le RNCREQ. Les participants ont identifié trois chantiers de réflexion sur lesquels portent plus précisément leurs travaux, soit (1) les marchés publics ; (2) l’impact de la transition énergétique sur la main-d’oeuvre ; et (3) l’endettement et la surconsommation. Une première collaboration en 2016 a donné lieu à une série des recommandations afin d’optimiser le rôle des marchés publics comme levier au développement économique durable et solidaire.

Le Groupe de travail sur la main-d’œuvre s’est ensuite créé pour produire un rapport qui se veut un tour d’horizon des enjeux soulevés par le deuxième chantier.

 

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Un large front commun demande le retrait des projets de règlement sur les hydrocarbures https://www.csn.qc.ca/actualites/un-large-front-commun-demande-le-retrait-des-projets-de-reglement-sur-les-hydrocarbures/ Thu, 16 Nov 2017 15:05:15 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=64738 Agriculteurs, groupes syndicaux, environnementaux, et citoyens s’unissent pour demander au gouvernement du Québec le retrait intégral des quatre projets de règlements de mise en œuvre de la Loi sur les hydrocarbures.

Les groupes mobilisés déplorent les impacts inévitables sur l’environnement, le climat planétaire, la biodiversité et la santé humaine qui découleraient de l’application des projets de règlements. Ils ont notamment exprimé leur vive inquiétude face à la possibilité que des puits de pétrole et de gaz puissent être forés et que des activités de stimulation des puits, notamment la fracturation hydraulique, puissent être menées au Québec à proximité et en dessous des zones habitées, des aires protégées et des parcs nationaux, près du fleuve Saint-Laurent et des grandes rivières, dans et sous les terres agricoles et forestières, les milieux naturels que sont généralement les terres publiques et les territoires non organisés, les lacs, les petits cours d’eau et les portions à faible débit des grandes rivières. Ils rappellent également que la Loi sur les hydrocarbures a été adoptée sous le bâillon en décembre dernier en dépit d’une opposition quasi unanime de l’ensemble de la société civile, des partis d’opposition, des Premières Nations et du monde municipal.

Les groupes ne sont pas rassurés par les propos tenus par le ministre Pierre Moreau concernant les modifications projetées aux projets de règlement, propos qui démontrent l’improvisation du gouvernement dans ce dossier. Considérant les modifications majeures devant être apportées aux projets de règlement, et face au mécontentement et l’inquiétude que ceux-ci ont suscité dans la population, les groupes estiment que le gouvernement doit faire table rase des projets de règlements et s’engager à tenir une vaste consultation sur la question de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures au Québec.

Absence d’acceptabilité sociale
Les groupes soulignent également la vive inquiétude que les projets de règlements soulèvent dans la population, ainsi que dans le monde municipal et dans les communautés autochtones. Les groupes soutiennent finalement que ces projets de règlements entrent en contradiction avec les objectifs de lutte aux changements climatiques contenus dans l’Accord de Paris.

Le machiavélisme du gouvernement 
« Le gouvernement de Philippe Couillard tente de duper la population en cachant des mesures pour favoriser le développement des hydrocarbures au sein de sa Politique énergétique. Il s’agit d’un geste machiavélique inacceptable qui n’est pas digne de ce siècle. La Confédération des syndicats nationaux prône un moratoire sur l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures depuis 2011. Nos inquiétudes ne datent pas d’hier. Pourquoi le gouvernement refuse-t-il d’entendre les préoccupations des travailleuses et des travailleurs, des environnementalistes, des populations autochtones, et des groupes citoyens sur cette question ? » – Pierre Patry, trésorier de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et responsable politique des questions environnementales et du développement durable

Citations des membres du front commun
« À la FTQ nous sommes d’avis que le Québec doit plutôt travailler à réduire notre dépendance aux hydrocarbures et non en faciliter l’exploitation. Dans la déclaration de politique sur les changements climatiques adoptée lors du dernier congrès de la FTQ, nous avons clairement demandé au gouvernement de mettre sur pieds des chantiers comme l’électrification et le développement du transport collectif, et ce en concertation avec le mouvement syndical et la société civile. Il faut un véritable débat sur l’exploitation des hydrocarbures. Changeons le Québec, pas le climat », déclare le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux

« Permettre des forages à proximité des hôpitaux constitue une menace non seulement pour les professionnelles en soins, mais également pour les patients dont l’état de santé les rend souvent plus vulnérables. Le rôle du gouvernement est de légiférer dans l’intérêt de la population et non des multinationales qui exploitent les hydrocarbures » –  Nancy Bédard, Vice-présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ, responsable des dossiers sociopolitiques.

« L’enjeu de l’exploitation des hydrocarbures nous préoccupe grandement et c’est important de se mobiliser tous ensemble, comme acteurs sociaux, pour faire entendre raison au gouvernement. D’ailleurs, lorsque 15 000 scientifiques tirent la sonnette d’alarme sur l’état de notre planète, cela démontre qu’il est urgent d’agir pour renverser la vapeur. Il est grand temps de miser sur le vrai développement durable, tant dans nos choix de ressources énergétiques que dans nos actions environnementales futures. Ce sont justement des valeurs que nous souhaitons transmettre aux jeunes par l’entremise de notre mouvement des Établissements verts Brundtland (EVB-CSQ). » – Mario Beauchemin, vice-président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).

« Nous sommes une association de personnes retraitées résolument conscientisées par les enjeux environnementaux. Pour l’AREQ, la protection des milieux naturels, la sécurité des populations et la lutte contre les changements climatiques est une question d’équité intergénérationnelle. C’est pourquoi ces projets de règlements, dans leur forme actuelle, nous apparaissent inacceptables. Assurons ensemble le meilleur avenir possible aux générations futures » – Lise Lapointe, présidente de l’Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ-CSQ)

« Comme enseignantes et enseignants, nous croyons que nous devons léguer aux générations futures un patrimoine environnemental en tous points meilleur que celui qui nous est confié. Donc nous dénonçons ces projets de règlements et nous demandons au gouvernement de respecter le souhait de la société civile. Le gouvernement doit s’engager sans tarder dans un virage énergétique majeur pour réduire notre dépendance aux hydrocarbures.  Par ailleurs, nous trouvons tout à fait inacceptable que ces règlements permettent des forages si près des établissements scolaires mettant en danger la sécurité de nos élèves et de tous les personnels scolaires. » – Alain Marois, vice-président à la vie politique, Fédération autonome de l’enseignement (FAE)

« Les projets de règlements ouvrent littéralement nos lacs, nos rivières et les rives du fleuve Saint-Laurent à l’exploration et l’exploitation gazière et pétrolière, avec toutes les conséquences prévisibles et imprévisibles que cela comporte. Les risques découlant du cadre proposé sont trop importants et ne sont pas proportionnels aux bénéfices anticipés par le gouvernement. Il faut faire table rase de ces règlements, qui constituent une menace pour nos plans d’eau, notre eau potable, nos terres agricoles et la santé de la population. » – Karel Mayrand, directeur général pour le Québec, Fondation David Suzuki

« La zone agricole cultivable ne représente que 2 % du territoire québécois. Elle est déjà hypothéquée par l’étalement urbain, les routes, le captage d’eau souterraine, les aqueducs, les parcs éoliens, le transport d’électricité, les gazoducs, les oléoducs et les mines. Maintenant que le gouvernement du Québec a décidé d’ajouter le développement des hydrocarbures à cette longue liste, il doit prendre ses responsabilités et imposer des balises raisonnables pour limiter les dégâts. La règlementation est irresponsable, qu’il s’agisse des contraintes aux activités agricoles, des distances séparatrices, de la responsabilité des promoteurs ou de l’ouverture gouvernementale à la fracturation hydraulique. » – Pierre Lemieux, premier vice-président de l’Union des producteurs agricoles

« Des forages en plein cœur de réserves fauniques ? Dans des milieux humides non protégés, dans les forêts anciennes ? Non ce n’est pas une fiction. Déjà la réserve faunique de Matane est ciblée, de même que la forêt seigneuriale Joly de Lotbinière. Avec ces projets de règlements, le gouvernement ouvre les milieux naturels aux gazières et aux pétrolières. Il doit les retirer. » – Christian Simard, directeur général de Nature Québec.

« Après avoir dit non aux hydrocarbures dans l’estuaire du fleuve et à Anticosti, il faut mettre un terme final à l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures sur le territoire québécois. Le Québec jouit d’une situation privilégiée en matière d’énergies renouvelables et il faut cesser de s’engager dans une avenue tout à fait contraire à nos objectifs de lutte aux changements climatiques. » – Steven Guilbeault, directeur principal d’Équiterre

« La résistance s’intensifiera si le gouvernement adopte ses projets de règlements qui répondent aux demandes des pétrolières et des gazières et vont à l’encontre de la volonté des populations et de la protection de l’environnement. On reçoit d’ailleurs déjà des demandes pour des formations en désobéissance civile de la part des groupes citoyens qui se préparent à résister. Si le gouvernement souhaite faire consensus au Québec, il devrait plutôt se concentrer sur les énergies propres » – Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie à Greenpeace.

« Le gouvernement actuel ne se contente plus d’affaiblir son régime de protection de l’environnement, voilà qu’il offre à l’industrie des hydrocarbures une réglementation sur mesure pour lui livrer notre territoire, jusque dans nos réserves fauniques et sous les parcs nationaux. En 2017, plutôt que de soutenir les hydrocarbures par nos institutions, il devient urgent d’entreprendre une vaste transition énergétique et écologique portée par le souci du bien commun. »  – Maryse Rousseau, vice-présidente du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ).

« Les Québécois n’ont jamais donné au gouvernement la permission de céder le sous-sol de leur territoire à des compagnies privées dont les activités sont incompatibles avec le maintien des milieux de vie et des milieux naturels qu’ils chérissent. Quelles portions du Québec la population serait-elle disposée à sacrifier? La forêt seigneuriale de Joly ? Les terres agricoles ? Les berges du Saint-Laurent ? Le Lac Saint-Jean ? Les territoires non organisés de la Gaspésie ou les parcs du Bas-Saint-Laurent ? Poser la question, c’est y répondre. » – Carole Dupuis, Regroupement vigilance hydrocarbures Québec.

« Il existe à travers le monde de nombreux cas de contamination de nappes souterraines et de cours d’eau par des hydrocarbures, une contamination qui est bien souvent irréversible. Plutôt que de suivre le principe de précaution, le gouvernement ouvre nos plans d’eau aux forages et permet la fracturation hydraulique. Les Québécois et les Québécoises tiennent à leur santé et à la santé de leurs cours d’eau. Voilà pourquoi la population s’est si vivement et rapidement opposée à ces projets de règlements qui menacent notre eau potable, » explique Alice-Anne Simard, directrice générale d’Eau Secours !

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La grande séduction anticostienne https://www.csn.qc.ca/actualites/la-grande-seduction-anticostienne/ Wed, 07 Jun 2017 22:34:00 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=60789 De passage au dîner-causerie du comité confédéral en environnement et développement durable, John Pineault, le maire d’Antiscoti, a surtout voulu parler d’amour aux délégué-es du congrès de la CSN. « Ce que je veux vous livrer aujourd’hui n’est pas un grand discours », a expliqué préalablement M. Pineault. « Je ne suis pas un “militantiste déchaîné”. Alors je vais plutôt vous parler d’amour. D’amour pour notre région, pour notre île et pour ses habitants. L’amour nous guide dans la lutte pour la conservation d’Anticosti et c’est la raison pour laquelle nous avons déposé sa candidature pour figurer au patrimoine mondial de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ».

Rappelons que c’est à la suite de l’appui de la CSN et d’autres regroupements que le gouvernement du Québec s’est finalement plié à la pression du public pour soutenir à son tour la candidature d’Anticosti à l’UNESCO, ce qui stopperait automatiquement tout projet d’exploration et d’exploitation des hydrocarbures.

Pour le maire, il est évident que l’avenir de son île ne passe pas par les hydrocarbures, mais par l’industrie touristique. Il revendique notamment que les gouvernements interviennent afin de rendre Anticosti plus accessible et déplore le fait que si peu de Québécois puissent profiter de ce joyau national sans « demander une deuxième hypothèque ».

Malgré son enthousiasme pour la conservation, M. Pineault reconnaît que le débat sur les hydrocarbures a été assez déchirant pour sa communauté. Plusieurs habitants étaient en faveur de l’exploitation des ressources naturelles, non pas parce qu’ils sont en faveur du pétrole et des changements climatiques, mais parce qu’ils souhaitent améliorer le sort économique de leurs familles. « Les gens n’étaient pas pour les hydrocarbures, a précisé le maire, ils étaient pour des jobs à 30 $ l’heure. Ils étaient pour l’idée que leurs enfants puissent revenir et travailler chez eux. On ne peut pas être contre ça. Mais les études démontraient que les emplois liés à l’exploration et à l’exploitation sur l’île n’iraient pas aux Anticostiens, mais plutôt aux Albertains. On ne voulait pas devenir une communauté Fly-in Fly-out. »

Cette réalité est une raison de plus pour développer des champs d’activité qui peuvent servir de tremplin pour l’économie régionale. « On nous dit souvent que l’île d’Anticosti est le Galápagos du Nord. Le gouvernement équatorien limite le tourisme à 250 000 touristes par année, et le délai d’attente pour les visiter est d’environ trois ans. J’aimerais bien avoir ce problème, moi. »

Chose certaine, lors de sa visite au congrès de la CSN, M. Pineault a certainement attiré l’attention de plusieurs délégué-es qui tenteront de lui rendre visite dans un avenir assez rapproché.


Photo : Raynald Leblanc

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Les forces vives du Québec se mobilisent au sein du Collectif pour une forêt durable https://www.csn.qc.ca/actualites/les-forces-vives-du-quebec-se-mobilisent-au-sein-du-collectif-pour-une-foret-durable/ Mon, 15 May 2017 19:53:55 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=60140 Plus de quarante partenaires issus des milieux social, économique et municipal du Québec, dont la CSN, accompagnés d’intervenants du secteur forestier en provenance de toutes les régions, ont donné le coup d’envoi, aujourd’hui à Montréal, en présence du premier ministre du Québec, M. Philippe Couillard, et du ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, M. Luc Blanchette, au « Collectif pour une forêt durable ». Ce mouvement, qui découle d’une mobilisation sans précédent envers la forêt québécoise et son immense potentiel, agira notamment à titre de maître d’oeuvre d’une campagne de mise en valeur, dotée d’un budget de 4,2 M$, intitulée « Une forêt de possibilités ». D’une durée de trois ans, cette campagne est destinée à créer un sentiment de fierté et à mettre pleinement en valeur le riche éventail d’opportunités de développement offert par l’ensemble du secteur forestier québécois.

Articulée sous le thème « Une forêt de possibilités », cette campagne sans précédent pour le secteur forestier, fruit de la mobilisation et de la concertation des forces vives du Québec, prévoit, entre autres, le déploiement d’un nouveau site internet. La campagne prévoit également la réalisation d’une série de capsules ludiques et informatives et des initiatives de communication branchées sur toutes les plates-formes, destinées à démontrer les nombreuses possibilités et le potentiel riche et diversifié présenté par le secteur forestier.

Au cours des trois prochaines années, les partenaires du Collectif mettront de l’avant, dans leurs milieux et auprès de leurs publics respectifs, des activités, des initiatives particulières, des stratégies de promotion et des coups d’éclat destinés à mettre en valeur, dans chacune des régions et des grandes villes du Québec, le potentiel diversifié et durable du secteur forestier, ses bons coups et ses perspectives porteuses en matière d’environnement, de développement social et de retombées économiques, ce qui décuplera la portée de la campagne.

À l’occasion de la conférence de presse tenue aujourd’hui, le premier ministre du Québec, M. Philippe Couillard, a confirmé l’octroi d’un investissement de 2,7 M$ destiné à soutenir la mise en oeuvre de la campagne. Le Conseil de l’industrie forestière du Québec y investit, quant à lui, 1,35 M$.

Établir le dialogue
Par son approche flexible et décentralisée, la mobilisation invite tous ses partenaires à agir à titre de porte-parole de la forêt du Québec. Elle permettra d’apporter un éclairage moderne et factuel sur le secteur forestier québécois et l’immense potentiel de ses multiples ressources, autant sur les plans environnemental, social qu’économique. La campagne vise aussi à établir un dialogue renouvelé entre les différentes forces vives du Québec, l’ensemble des intervenants du secteur forestier et les citoyens de toutes les régions, ainsi que des grands centres. À cet effet, des espaces d’échanges seront également déployés sur les médias sociaux afin de rapprocher les Québécois de « leur » forêt et des pratiques, initiatives et projets novateurs qui y ont cours, et d’en faire, eux-aussi, des porte-paroles dynamiques et informés.

Un secteur tourné « vert » l’avenir
Comme l’indique le thème de la mobilisation, « Une forêt de possibilités », le secteur forestier, bien que confronté à des défis, demeure un domaine d’avenir innovant. Il est animé de travaux de recherche et de développement variés, allant des matériaux à haute valeur ajoutée à la recherche médicale, et est appelé à continuer à jouer un rôle structurant dans le développement environnemental, social et économique de demain.

Le secteur forestier du Québec, en raison de son approche unique axée sur la protection des écosystèmes, le soutien à la régénération naturelle du parterre et sur une mise en valeur multiusager de la ressource, fait figure de modèle. L’utilisation de bois d’ingénierie dans les grands chantiers permet de lutter concrètement contre l’émission de gaz à effet de serre en utilisant un matériau renouvelable, durable, et dont la croissance permet de capter le CO2. Quant à elle, la récolte forestière d’arbres à pleine maturité permet de prévenir les épidémies et de réduire les risques de feux de forêt.


Citations

L’histoire de la CSN est intimement liée à celle de l’industrie forestière, avec la syndicalisation des ouvriers de ce secteur il y a plus de 100 ans. Par l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie, ils ont ainsi participé à la constitution de la classe moyenne au Québec et au développement économique dans plusieurs régions du Québec. Nous saluons cette initiative visant la pérennité de la forêt dans le respect du développement durable.Jacques Létourneau, président
Confédération des syndicats nationaux

On ne peut parler de pérennité de la forêt sans aborder la question des emplois et des conditions de travail dans ce secteur. En effet, grâce au travail de dizaines de milliers d’hommes et de femmes, l’industrie forestière fait battre le coeur de centaines de municipalités partout au Québec. Un soutien à la forêt en est un aux communautés régionales.Michel Tétreault, trésorier
Fédération de l'industrie manufacturière–CSN

L’Association des Entrepreneurs en Travaux Sylvicoles du Québec et ses entrepreneurs membres sont fiers de s’associer au Collectif pour une forêt durable. La campagne une forêt de possibilités permettra de démontrer le professionnalisme des gens du milieu forestier. Nous croyons également que cela permettra à la population de constater par elle-même l’apport des entrepreneurs sylvicoles qui cultivent les forêts du Québec. Fabien Simard, directeur général
Association des entrepreneurs en travaux sylvicoles du Québec

Né Club des marchands de bois en 1940, notre organisme représente un millier de quincailleries et de manufacturiers au nom desquels nous appuyons la campagne Une forêt de possibilités et s’engageons à y jouer un rôle actif afin d’encourager l’utilisation du bois dans la construction et la rénovation résidentielle pour ses qualités tant techniques, esthétiques qu’écologiques. Richard Darveau, président et chef de la direction
Association québécoise de la quincaillerie et des matériaux de construction

L’ampleur de la mobilisation dévoilée aujourd’hui est sans précédent. Pour la première fois, les forces vives qui bâtissent actuellement le Québec, en éducation, dans le monde du travail, en environnement, dans le domaine économique et social, se lève et s’allie afin de parler, ouvertement, avec optimisme et avec des arguments factuels, de notre forêt, de son immense éventail de possibilités et de son avenir.André Tremblay, président-directeur général
Conseil de l'industrie forestière du Québec

L’industrie forestière québécoise est non seulement liée aux racines de notre histoire, mais représente aussi le premier secteur manufacturier en importance et l’un des seuls secteurs économiques présents dans toutes les régions du Québec. Il est notre devoir, pour le bien-être collectif, de valoriser ce levier économique dont le dynamisme et l’expertise de pointe en font un fer-de-lance et une fierté pour le Québec partout dans le monde.Yves-Thomas Dorval, président-directeur général
Conseil du patronat du Québec

Nous croyons en l’avenir de l’industrie forestière au Québec et il est nécessaire de partager à l’ensemble des Québécoises et des Québécois notre vision commune de développement durable et de l’importance que cette industrie occupe pour la population de plusieurs régions au Québec.François Vaudreuil, président
Centrale des syndicats démocratiques

La forêt est un acteur majeur du développement économique du Québec. La Fédération des chambres de commerce du Québec croit que la compétitivité de l’industrie est la priorité sur laquelle tous les intervenants doivent travailler. Nous devons mobiliser les ressources qui contribueront à créer les conditions les plus favorables au maintien et au développement des entreprises qui oeuvrent dans ce secteur au bénéfice de l’économie du Québec et de ses régions.Stéphane Forget, président-directeur général
Fédération des chambres de commerce du Québec

Des milieux ruraux aux milieux urbains, cette campagne sur la forêt agira comme un kaléidoscope montrant les visages des gens qui y vivent, en vivent et la vivent.Pierre-Maurice Gagnon,
président Fédération des producteurs forestiers du Québec

Nous sommes heureux de faire partie du Collectif pour une forêt durable et de sa campagne Une forêt de possibilités, qui s’inscrit parfaitement dans la vision de FPInnovations, à savoir un monde où les produits provenant des forêts durables contribuent à tous les aspects de la vie quotidienne. La collaboration et les partenariats en recherche et innovation sont indispensables pour s’assurer que le plein potentiel du secteur forestier québécois soit mis en valeur. Pierre Lapointe,
président et chef de la direction FPInnovations

Le principe de la gestion durable des ressources fait consensus et permet à tous, y compris aux chasseurs et pêcheurs, de participer à la mise en valeur de la forêt. La foresterie et le prélèvement fauniques y sont complémentaires et contribuent, ensemble, à l’essor de l’économie de toutes les régions du Québec.Marc Renaud, président
Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs

Les coopératives forestières québécoises connaissent l’immense potentiel économique, social et environnemental des forêts québécoises. Elles sont fières du travail accompli depuis plusieurs décennies pour la mettre en valeur et pour contribuer à l’occupation des territoires. La Fédération québécoise des coopératives forestières se réjouit de s’associer à ce vaste réseau de partenaires pour mieux faire connaître cette forêt de possibilités avec et pour tous les Québécois. Martin Béland, président
Fédération québécoise des coopératives forestières

C’est avec enthousiasme que la FQM et son Regroupement des communautés forestières joignent leurs voix au Collectif pour une forêt durable. Des dizaines de milliers de citoyens des régions vibrent déjà au rythme de la forêt. Nous croyons que la campagne Une forêt de possibilités permettra à l’ensemble des Québécoises et des Québécois d’être fiers de notre industrie, une des plus vertes au monde. Richard Lehoux, président
Fédération québécoise des municipalités

Il est urgent de se mobiliser pour sauver cette industrie. Ce sont des milliers d’emplois qui sont en jeu ainsi que l’avenir de plusieurs dizaines de municipalités du Québec dont l’économie dépend de la forêt. Il faut également, de façon urgente, investir dans des programmes de 2e et 3e transformation.Daniel Boyer, président
Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec

Cette initiative de concertation de tous les partenaires interpellés est directement liée à l’importance économique du secteur forestier pour l’ensemble des régions du Québec. Elle se veut un appui à ces dizaines de milliers d’hommes et de femmes passionnés qui chaque jour contribuent au développement d’un secteur en constante évolution, un secteur porteur d’avenir ! Réjean St-Arnaud, directeur général
Formabois

À titre de partenaire du CIFQ depuis 3 ans, nous sommes heureux de participer à la campagne “Une forêt de possibilités”. La forêt est au coeur de tous les Québécois. Le travail en commun est essentiel afin de relever les importants défis auxquels nous faisons face.Pierre Lussier, directeur
Jour de la Terre

Ensemble, nous bâtissons l’avenir du Québec et de notre jeunesse. La contribution de chacun au “Collectif pour une forêt durable” permettra de faire découvrir et mettre en valeur le secteur forestier ce qui est une nécessité aujourd’hui. Il ne faut pas oublier que dans une classe, parmi les élèves assis, il y a un enfant qui deviendra ingénieur du bois, ébéniste ou encore technologue forestier, car nous aurons joué avec lui en forêt et ainsi permis de l’initier à la découverte des arbres et de leurs utilités. Ce mouvement est un travail d’équipe qui, nous le croyons, nous mènera plus loin. Andrée Gignac, directrice
Les Clubs 4-H du Québec

C’est en effet une forêt de possibilités que notre milieu forestier offre à la population. Pour l’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec, tous les Québécois font partie du Collectif pour une forêt durable. En fréquentant la forêt pour la récréation, les loisirs, le ressourcement, ils participent aussi à faire évoluer notre foresterie et à mettre au défi tous les professionnels de la forêt à se dépasser et à faire mieux. La connaissance éloigne les préjugés. C’est donc une extraordinaire occasion d’exprimer notre fierté et de travailler ensemble à cette économie du futur, dans le respect des gens et de la forêt. François Laliberté, ing. f., président
Ordre des ingénieurs forestiers du Québec

Les Associations forestières du Québec sont heureuses de faire partie de cette mobilisation sans précédent dans notre histoire forestière. Notre mission au quotidien est de mettre en valeur la forêt dans les différentes régions du Québec pour que la population soit fière de la forêt, de ses travailleurs et de ses produits. La campagne “Une forêt de possibilités” est une opportunité pour le grand public de mieux comprendre l’importance du secteur forestier. Le Regroupement des Associations forestières régionales du Québec

 Il est primordial que le bois récolté des forêts, une matière renouvelable s’il en est une, puisse connaitre plus d’un cycle de vie. Les entreprises membres du Regroupement des Récupérateurs et des Recycleurs de Matériaux de Construction et de Démolition du Québec qui s’activent à récupérer et à recycler le bois usagé en le mettant à profit dans d’autres affectations est une source de fierté pour nos membres. Gilles Bernardin, président
Regroupement des Récupérateurs et des Recycleurs de Matériaux de Construction et de Démolition du Québec

L’UMQ s’impliquera activement pour faire la promotion de la campagne “Une forêt de possibilités”, en mobilisant toutes les communautés forestières du Québec autour de cette importante ressource porteuse d’avenir.Suzanne Roy, mairesse de Sainte-Julie et présidente ex-officio
Union des municipalités du Québec

 Cette campagne est essentielle, car l’industrie forestière est un de nos moteurs économiques au Québec. Lorsqu’on prend en compte qu’au Canada, la forêt est une industrie qui représente 60 % plus d’emplois que dans le secteur automobile, deux fois plus que dans le pétrole, quatre fois plus que dans l’aérospatiale, c’est majeur. Au Québec, cette industrie compte 60 000 emplois et a un chiffre d’affaires de près de 16 milliards, il faut s’en occuper. Renaud Gagné, directeur québécois
Unifor

Cette forêt de possibilités reflète précisément ce qu’offre la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique à ses étudiants : la possibilité d’embrasser une grande variété de carrières, mais surtout, de relever, ensemble, les défis sociétaux auxquels nous sommes confrontés. Nous sommes donc heureux de répondre favorablement à l’invitation au dialogue du Collectif pour une forêt durable. Un dialogue qui réunira experts, passionnés, utilisateurs et citoyens autour d’un même objectif, reconnaître la contribution de la forêt à la richesse collective du Québec et l’importance de gérer durablement sa multifonctionnalité. L’arbre ne cachera plus jamais la forêt de possibilités. Stéphane Roche, ing., Ph. D. Professeur titulaire, vice-doyen à la recherche de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique
Université Laval
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Une vaste coalition exhorte le gouvernement à scinder le projet de loi 106 https://www.csn.qc.ca/actualites/une-vaste-coalition-exhorte-le-gouvernement-a-scinder-le-projet-de-loi-106/ Sun, 18 Sep 2016 15:05:59 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=54870 Des porte-parole des milieux citoyen, municipal, de la santé, agricole, syndical, juridique, scientifique, environnemental et politique ont uni leurs voix aujourd’hui pour exhorter à nouveau le gouvernement Couillard à scinder le projet de loi no 106 sur la mise en œuvre de la Politique énergétique 2030 et à revoir en profondeur son chapitre IV touchant les hydrocarbures, avant d’en faire l’étude.

Organisée par le Front commun pour la transition énergétique à la veille de la rentrée parlementaire, alors que l’adoption de principe du projet de loi est imminente, cette sortie vise à mettre le gouvernement en garde contre l’étude bâclée d’un projet de loi complexe dont les deux grands volets, soit la transition énergétique et l’exploitation des hydrocarbures, devraient être débattus séparément, puisqu’incompatibles.

De l’avis de tous, la transition énergétique est un enjeu majeur et pressant, autour duquel il existe un vaste consensus social et politique. Son urgence environnementale et son immense potentiel économique exigent la tenue immédiate d’un débat exhaustif, dans un climat serein, afin que les forces vives du Québec puissent converger vers la réalisation de ce virage enthousiasmant. Par contre, le projet de loi sur les hydrocarbures soulève des préoccupations sociales, environnementales, territoriales, économiques et politiques qui ne sauraient être traitées dans la précipitation.

Lors des consultations du mois d’août dernier en commission parlementaire, les trois partis d’opposition à l’Assemblée nationale avaient d’ailleurs unanimement réclamé la scission du projet de loi. Plusieurs autres organisations avaient fait de même, notamment les centrales syndicales, les représentants du monde agricole et l’ensemble des groupes environnementaux et citoyens entendus. La sortie d’aujourd’hui vient rappeler que le projet de loi, tel que formulé, n’a aucune chance de recevoir l’aval de la société civile, et que le gouvernement Couillard ferait preuve de prudence en acquiesçant à la demande de scission qui fait largement consensus.


CITATIONS

SYNDICATS

« Le dépôt d’une loi sur les hydrocarbures est prématuré. Ce dont nous avons besoin, actuellement, c’est d’une consultation publique qui nous permettra, collectivement, de mesurer les risques environnementaux et les conséquences sociales et économiques de l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures, et non d’un projet de loi qui nous dit comment nous les exploiterons. »
– Pierre Patry, Confédération des syndicats nationaux – CSN

« La FTQ réclame à nouveau un véritable débat sur l’exploitation des hydrocarbures. En plus de semer la confusion en abordant deux éléments difficilement conciliables, ce projet de loi manque de vision par rapport à l’emploi et au travail. Alors que l’on appréhende des changements majeurs, aucune mesure ou aucun programme n’est prévu pour répondre aux besoins des travailleurs et des travailleuses, et pour soutenir vigoureusement le développement économique des régions du Québec. Pour la FTQ, il est impératif que le gouvernement inscrive ses actions dans un cadre de transition juste. »
– Serge Cadieux, Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec – FTQ

PROTECTION DE L’EAU

« Eau Secours! la coalition québécoise pour une gestion responsable de l’eau est très inquiète des répercussions de cette loi sur la protection des eaux de surface et souterraines. Le projet de loi 106 ouvre la porte à la fracturation hydraulique partout au Québec au moment où la réglementation en place, dont le Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection est incapable d’assurer une protection adéquate des sources d’eau potable des citoyens. »
– Martine Chatelain, Eau Secours! Coalition québécoise pour une gestion responsable de l’eau

« Notre patrimoine collectif en eau a trop d’importance pour que sa conservation repose sur un projet de loi sans substance, qui s’en remet à des dizaines de reprises à l’adoption de règlements ultérieurs pour encadrer l’industrie. Pour obtenir l’appui du ROBVQ, ce projet de loi devrait établir les conditions de forage et de production des hydrocarbures. Il devrait aussi encadrer le transport des hydrocarbures afin de protéger adéquatement les populations et l’environnement. Cette question est actuellement complètement ignorée, malgré la tragédie récente de Lac-Mégantic et le projet d’oléoduc Énergie Est qui soulève de grands questionnements. »
— Daniel Desgagné, Regroupement des organismes de bassins versants du Québec

MONDE MUNICIPAL

« Le gouvernement n’a pas les outils pour protéger l’eau potable. Le projet de loi 106, en plus d’augmenter les risques dus au Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection (RPEP), vient charcuter nos compétences municipales en regard de la protection de nos territoires. Les pétrolières, en plus d’avoir le pouvoir de nous exproprier, vont pouvoir entrer chez nous par le sous-sol. »
– Gérard Jean, maire de Lanoraie

« Compte tenu qu’on est dans une société de droit et devant un enjeu d’une telle importance sans débat public, on a perdu confiance en nos élus. La désobéissance civile sera-t-elle la seule solution? »
– Luc Noël, préfet, municipalité régionale de comté de Minganie

DROIT

« En consacrant dans un même projet de loi les principes structurants de la transition énergétique qui fondera l’avenir du Québec tout en favorisant l’expansion des énergies fossiles, le gouvernement adhère aveuglément à l’argument incohérent de l’industrie selon lequel le développement des projets pétroliers et gaziers servira à amorcer ou financer la transition énergétique. Et en reconnaissant un droit prépondérant d’accès au territoire aux entreprises, ce projet de loi fait primer les intérêts à court terme de l’actionnariat privé sur le bien commun durable et les voix citoyenne et municipale sur le territoire. »
– Richard E Langelier, docteur en droit (LL.D.) et sociologue, membre du Collectif scientifique sur la question du gaz de schiste
– David Robitaille, Ph.D., professeur agrégé, droit constitutionnel et municipal, Faculté de droit, Université d’Ottawa

MONDE AGRICOLE

« La fracturation hydraulique et Énergie Est sont des menaces pour NOTRE ressource, soit l’eau, qui deviendra probablement beaucoup plus importante que les hydrocarbures. Le prochain enjeu du globe, c’est qu’il y a des alternatives aux hydrocarbures, mais qu’il n’y en pas à l’eau. Une fois qu’on la perd, qu’on la pollue, elle est définitivement perdue ou alors très difficile à ramener à son état d’origine, alors autant lui faire attention et la préserver maintenant.

La terre passe d’une génération à l’autre. Tu en prends soin et des grosses compagnies arrivent et t’exproprient. C’est immoral.

M. Couillard à Paris a vanté le Québec de n’avoir jamais été aussi influent dans une conférence internationale pour atteindre les cibles de réduction d’émissions de GES, mais lorsqu’il revient au Québec, il se désengage totalement. Les bottines ne suivent pas les babines.

Dans Lanaudière, nous cultivons le chanvre. Cette culture aurait un immense potentiel ici et ailleurs! Le chanvre a des propriétés exceptionnelles pour remplacer les plastiques. La réglementation sévère et compliquée nous empêche de développer. Serait-ce une menace au monopole des grandes compagnies? Nous pouvons nous libérer du pétrole. »
– Jean-Christophe Beauparlant, producteur agricole, Lanoraie

« En tant que producteur agricole, je crois que la loi 106 peut affaiblir la rentabilité de mon entreprise et même provoquer sa fermeture. La fracturation peut avoir des effets néfastes sur l’eau potable de mon puits qui répond aux besoins en eau de ma famille ainsi qu’à ceux de mes animaux. Pour moi, il est impensable d’envisager qu’une compagnie pétrolière puisse m’exproprier de ma maison et de mes terres sous prétexte que du pétrole se trouve dans le sol. »
– Stéphane Sansfaçon, producteur agricole, L’Épiphanie

SCIENCE

« Le projet de loi 106 ouvre la porte de façon irréfléchie à tous les types d’exploitation d’hydrocarbures, y compris les non conventionnels qui demandent la fracturation hydraulique. »
– Marc Durand, docteur-ingénieur en géologie appliquée et géotechnique, professeur retraité, Département des Sciences de la Terre et de l’atmosphère, UQAM

« Il est légitime que les résidents du territoire décident de leur qualité de vie, car ce sont eux et les générations futures qui subiront les conséquences de l’exploitation pétrolière. »
– Chantal Savaria, ingénieur géologue, évaluatrice environnementale de site agréée (ÉESA), vérificatrice environnementale agréée (VEA) de l’Association québécoise de vérification environnementale (AQVE), experte inscrite sur la liste du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC)

MOUVEMENT CITOYEN

« Comment pouvons-nous féliciter le gouvernement pour le Pl-106 quand s’y trouvent au chapitre 4 les pires contradictions en matière de réduction des GES et surtout, les pires trahisons envers les citoyens qui ont clairement fait valoir la non-acceptabilité sociale des techniques de complétion et de fracturation dont ce projet de loi ouvre grandes les portes? Si d’une part les trois premiers chapitres de ce projet de loi sont prometteurs, le quatrième chapitre portant sur les hydrocarbures nécessite une refonte majeure et doit être étudié séparément et sérieusement. Jamais n’avons-nous vu un projet de loi aussi bâclé et surtout aussi partial envers l’industrie. »
– Serge Fortier, Collectif Moratoire Alternatives Vigilance Intervention – CMAVI

« À Gaspé, les citoyens et l’environnement sont sacrifiés au nom d’un développement décrié par tous. Tout est envisagé pour la pétrolière à une centaine de mètres des habitations : de la fracturation à la vapeur à la fracturation hydraulique, bannie à plusieurs endroits sur la planète, en passant par la stimulation chimique et des opérations à l’acide. Il faut arrêter immédiatement ces travaux et établir un plan de sortie commun de notre dépendance au pétrole. »
– Lise Chartrand, Ensemble pour l’avenir durable du Grand Gaspé

« Le projet de loi sur les hydrocarbures permet l’impensable : la fracturation hydraulique et les autres techniques non conventionnelles. Il livre le territoire québécois aux pétrolières et gazières en transformant les permis en droits réels immobiliers sur le sous-sol, distincts des droits sur la surface du sol, et en assortissant les permis d’un droit d’accès prépondérant aux propriétés. Le gouvernement Couillard ne peut pas s’imaginer qu’il lui suffit d’aller vite pour faire passer ça. »
– Carole Dupuis, Regroupement vigilance hydrocarbures Québec – RVHQ

« Le temps presse pour le climat, ce n’est plus le temps de lancer des projets de pétrole et de gaz de schiste. »
– André Lafrance, Alerte Pétrole Rive-Sud

« “On leur doit ben ça!” disait notre Premier Ministre concernant les droits des pétrolières de traverser le Québec avec leurs pipelines, leurs trains, leurs bateaux et leurs foreuses. Je ne suis pas d’accord. On ne leur doit rien! Et surtout pas obéissance à leurs lois économiques inhumaines. Rien ne presse quand il s’agit de passer au feu! »
— Jici Lauzon, artiste et citoyen

ENVIRONNEMENT

« La précipitation est toujours mauvaise conseillère, la question du développement des hydrocarbures est trop explosive pour ne pas l’aborder avec patience et prudence. Par contre la transition énergétique a été retenue trop longtemps et comme elle fait l’objet d’un large consensus, il est temps d’agir. Pensons à la production de biométhane par exemple. »
– André Bélisle, Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique – AQLPA

« Le projet de loi 106 propose une transition énergétique hors des combustibles fossiles, tout en établissant un cadre pour développer le secteur des hydrocarbures au Québec. Que dirait-on si un projet de loi pour contrer le tabagisme encourageait la culture du tabac? Le gouvernement ferait erreur en refusant de scinder le projet de loi en deux. Plus qu’une question de principe, c’est une question de crédibilité. »
– Karel Mayrand, Fondation David Suzuki

« En signant l’Accord de Paris en décembre dernier, les gouvernements ont marqué le début de la fin pour les combustibles fossiles dont nous devons nous libérer complètement d’ici 2050. Le seul moyen de respecter l’Accord de Paris est de refuser tout nouveau projet d’exploitation du charbon, du pétrole ou du gaz et d’accélérer la transition vers les énergies renouvelables. Au lieu d’ouvrir la porte à exploitation du pétrole et du gaz au Québec, le gouvernement devrait légiférer pour garder les combustibles fossiles dans le sol et ainsi être cohérent avec ses engagements climatiques. »
– Patrick Bonin, Greenpeace

« C’est un projet de loi qui embrasse trop large et qui étreint très mal. Il ouvre la porte à l’exploration pétrolière en milieu marin, de même qu’aux techniques de production aux impacts négatifs sur les milieux naturels. Il demeure de plus très flou sur la transition, l’efficacité énergétique et la lutte aux changements climatiques. »
– Christian Simard, Nature Québec

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