Identité québécoise – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Wed, 16 Aug 2023 17:42:41 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.2 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Identité québécoise – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 Lettre ouverte aux lectrices et lecteurs de Métro https://www.csn.qc.ca/actualites/lettre-ouverte-lecteurs-de-metro/ Wed, 16 Aug 2023 17:42:41 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=91651 Chères lectrices et chers lecteurs de Métro, et vous tous qui avez à cœur l’information locale,

Les journalistes n’aiment pas beaucoup parler d’elles et d’eux. Nous ne sommes pas que des observatrices et observateurs de l’actualité, nous sommes aussi des citoyennes et des citoyens, et des travailleuses et travailleurs de l’information.

Vous nous pardonnerez donc de sortir un peu de notre devoir de réserve pour vous parler de nous, de vous, et du journalisme qui nous lie.

Comme vous, nous avons appris avec effarement, tristesse et surprise, la suspension des activités de Métro ainsi que des 16 publications locales à Montréal et dans la Capitale-Nationale. Notre syndicat rassemble 21 employé-es qui depuis des mois avaient accepté, parfois à contrecœur, des compromis et des restructurations affectant notre travail et nous plongeant dans l’incertitude. Malgré ces sacrifices, nous et l’ensemble des employé-es de Métro Média subissons aujourd’hui une mise à pied temporaire sans aucune perspective claire.

La mission de couvrir l’actualité locale et supralocale nous tient à cœur, un objectif qui nous rend fier-ères de notre travail. Métro, c’est le journal qui fait connaître des artistes et des entrepreneur-es d’ici, donne la parole aux organismes communautaires, ou attire l’attention sur des enjeux de quartier qui vous touchent directement. Nous en profitons pour vous remercier de votre fidélité, et nous espérons vous retrouver dans les plus brefs délais.

Les causes de la crise que nous vivons sont multiples, mais la décision de la Ville de Montréal concernant le Publisac a été déterminante. Sans remettre en question les bonnes intentions derrière celles-ci, nous ne croyons pas que les mesures nécessaires ont été prises afin de réduire les impacts de ce changement sur le mode de distribution des hebdos de Métro Média et des revenus publicitaires y étant rattachés.

En tant qu’actrices et acteurs essentiels de l’écosystème démocratique, nous craignons désormais que ce vide laisse le champ libre à la désinformation, à l’impunité politique et au déclassement de la parole publique.

Des réflexions sont en cours pour trouver des solutions pour la pérennité de Métro Média, puisque sa survie est essentielle pour préserver nos emplois, mais également pour maintenir une pluralité de voix dans le monde des médias montréalais.

Pour que survive la mission citoyenne, libre et d’utilité publique de Métro.

Le Syndicat montréalais de l’information–CSN (SMI–CSN)

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Dépôt d’une demande d’accréditation syndicale des employé-es du Festival international de films Fantasia https://www.csn.qc.ca/actualites/depot-dune-demande-daccreditation-syndicale-des-employe-es-du-festival-international-de-films-fantasia/ Tue, 01 Aug 2023 20:22:34 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=91624 Le 23 juillet, le Syndicat des employé-es de l’événementiel-CSN a déposé une requête en accréditation pour représenter une cinquantaine de travailleuses et travailleurs du Festival international de films Fantasia de Montréal. Ils rejoignent ainsi les salarié-es d’autres festivals au Québec déjà syndiqués à la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC-CSN).

Le syndicat entend défendre sans relâche les salarié-es du plus grand festival de films de genres en Amérique du Nord, en négociant de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires.

« Les employé-es de l’événementiel acceptent depuis longtemps de piètres conditions de travail par pure passion. Mais la passion ne paie pas un loyer ni un panier d’épicerie. Et les concessions d’hier sont aujourd’hui des sacrifices. Il faut donc s’assurer que ces événements, largement subventionnés par l’État, ne le soient pas aussi par leurs employé-es sous-payés », constate Annick Charette, présidente de la FNCC-CSN. « Nous invitons les travailleuses et les travailleurs de festivals à se mobiliser et arrêter de “simplement survivre de leur passion”. Ensemble, on peut changer les choses. ».

 

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Le prix Pierre-Vadeboncœur 2021 remis à Serge Bouchard et Mark Fortier pour Du diesel dans les veines https://www.csn.qc.ca/actualites/le-prix-pierre-vadeboncoeur-2021-remis-a-serge-bouchard-et-mark-fortier-pour-du-diesel-dans-les-veines/ Wed, 24 Nov 2021 23:29:27 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=81061 Du diesel dans les veines, de Serge Bouchard et Mark Fortier, publié chez Lux éditeur, a fait consensus parmi le jury du prix Pierre-Vadeboncœur. Le prix a été remis par Nathalie Arguin, secrétaire générale de la CSN, le mercredi 24 novembre en présence de Marie Vadeboncœur, conjointe de l’écrivain décédé en 2010.

Des mentions d’honneur ont été adressées à Ton pays sera mon pays, de Philippe Manevy, publié chez Leméac, et à Anne Panasuk pour AuAssAt, paru chez Edito. Le jury, présidé par Claudette Carbonneau, ex-présidente de la CSN, compte aussi Catherine Ladouceur, secrétaire générale du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie et professeure de littérature au Cégep de Sherbrooke, et Mathieu Bélisle, lauréat de l’an dernier.

Le prix Pierre-Vadeboncœur, constitué d’une bourse de 5000 $, a été créé en 2011 par la CSN pour souligner la mémoire de ce grand écrivain et syndicaliste, conseiller durant 25 ans à la centrale syndicale québécoise. Il est remis à l’auteur d’un essai qui s’est démarqué sur des questions économiques, sociales ou politiques.

La présidente du jury a souligné que l’essai primé portait la trace d’une « écriture à la fois incarnée, accessible, évocatrice et poétique ». « Nous avons aussi remarqué l’ambition du propos : la route devient un lieu existentiel, sociologique, philosophique et poétique », poursuit-elle.

De gauche à droite : Mathieu Bélisle, Mark Fortier, derrière Michel Rioux, Claudette Carbonneau, Marie Vadeboncoeur, derrière Catherine Ladouceur et Nathalie Arguin Photo: Dominic Morissette

Madame Carbonneau a également félicité Anne Panasuk pour avoir réussi à « nous faire entendre la voix presque encore inaudible des Premières Nations ». De l’essai de Philippe Manevy, elle a dit que « le jury a apprécié la beauté de l’écriture, qui laisse place à la réflexion et à l’émotion ».

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Réforme des lois sur le statut de l’artiste: des engagements qui rassurent le secteur culturel https://www.csn.qc.ca/actualites/des-engagements-qui-rassurent-le-secteur-culturel/ Wed, 05 May 2021 19:51:51 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=79218 L’APASQ, l’AQAD, l’ARRQ, la FNCC–CSN, la GMMQ, la SARTEC, TRACE, l’UDA et l’UNEQ saluent l’engagement des parlementaires de l’Assemblée nationale qui ont adopté aujourd’hui à l’unanimité la motion reconnaissant que les artistes ont été durement touchés par la pandémie et que leur travail exceptionnel doit être mieux encadré par une réforme en profondeur des Lois sur le statut de l’artiste.

Constatant jour après jour, données concrètes à l’appui, que les deux lois actuelles ne parviennent pas à améliorer les conditions socio-économiques des artistes — alors que c’est leur raison d’être — les organisations réclament une révision majeure de ces lois depuis plusieurs décennies et ont déposé au ministère des Communications et de la Culture des mémoires détaillés allant tous dans ce sens, en février dernier.

La pandémie ayant subitement aggravé une situation déjà extrêmement précaire pour les artistes, créateurs et professionnels de la culture, il y a, plus que jamais, urgence d’agir afin d’assurer la pérennité de notre culture et de permettre à celles et ceux qui lui donnent une âme de gagner leur vie adéquatement. Ainsi, nous sommes rassurés par les déclarations de la ministre Nathalie Roy qui s’est engagée, encore aujourd’hui, à respecter les promesses de son gouvernement de déposer un projet de loi et de régler cet enjeu durant son mandat actuel.

En cette matière, notre regroupement, qui représente quelque 26 000 membres, réitère sans réserve son entière collaboration afin de mener à bien cette réforme essentielle dès maintenant. Les Lois sur le statut de l’artiste ont été conçues pour les artistes, qui sont les mieux placés pour connaître leurs réalités et leurs besoins.

Nous sommes impatients de discuter avec la ministre Roy afin d’accélérer les travaux de son ministère, malgré la pandémie, pour aboutir à un dépôt de son projet de loi dès la rentrée de l’Assemblée nationale l’automne prochain, et nous comptons sur l’appui de tous les députés afin qu’une nouvelle loi soit promulguée avant les prochaines élections.

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Marlène Paul ou le militantisme syndical pour créer des ponts sur les réalités autochtones https://www.csn.qc.ca/actualites/marlene-paul-ou-le-militantisme-syndical-pour-creer-des-ponts-sur-les-realites-autochtones/ Wed, 31 Mar 2021 11:00:30 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=78770 Innue par son père, Marlène est née il y a soixante-trois ans à Mashteuiatsh, la seule communauté autochtone au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Elle enseigne à l’école secondaire Kassinu Mamu de Pekuakamiulnuatsh Takuhikan, à Mashteuiatsh. Elle a œuvré à syndiquer le personnel enseignant de son école en 2014 et est maintenant présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Mashteuiatsh—CSN.

« Étant à moitié innue, j’ai les pieds dans deux cultures. Cela a fait en sorte que souvent, pour les Autochtones, je ne suis pas vraiment autochtone. Et pour les Blancs, c’est pareil, je ne suis pas vraiment comme eux, mon nom de famille est associé aux Innus. Cette tension a parfois été difficile, surtout plus jeune », commence Marlène.

Les pensionnats autochtones, on a l’impression que c’est bien loin, mais Marlène les a connus. La pratique de séparer les enfants autochtones de leur famille en les plaçant dans ces pensionnats a été adoptée par le gouvernement fédéral et le clergé pour « tuer l’indien dans l’enfant ». Ces pensionnats ont existé dans toutes les provinces canadiennes, des années 1880 jusqu’aux années 1990, le dernier ayant fermé ses portes seulement en 1996, en Saskatchewan.

« Lorsque j’étais enfant, il y avait un pensionnat directement dans la communauté, qui s’appelait Pointe-Bleue à cette époque. À l’âge de seulement six ans, on m’a arrachée à ma famille pour m’y envoyer. J’y suis demeurée quatre ans. Pendant tout ce temps, je n’ai pas revu mes parents, mes frères, mes sœurs. Ce fut… marquant », dit-elle simplement.

Après le pensionnat, Marlène fréquente l’école secondaire hors de sa communauté. « Lors de la séparation de mes parents, j’ai ensuite quitté Mashteuiatsh. J’ai étudié en génie mécanique, mais n’ai pas trouvé d’emploi. Je suis donc retournée à l’université en enseignement des mathématiques et des sciences. J’ai enseigné dans plusieurs écoles, partout au Québec, dans des communautés autochtones ou non. Je connais donc bien les différents enjeux touchant les Autochtones en éducation », continue-t-elle.

De retour à Mashteuiatsh depuis plusieurs années, Marlène est d’avis que les perceptions et les préjugés à l’endroit des Autochtones diminuent un peu. « Mais c’est un travail très lent. Ce n’est pas évident d’aller à la rencontre de l’Autre. La méfiance est très présente, de part et d’autre. C’est en créant des espaces d’échange et de dialogue que les barrières pourront tomber, j’en suis persuadée », observe Marlène.

« Les allochtones ont beaucoup de préjugés envers nous. On leur a rentré dans la tête que nous avons des privilèges, notamment au niveau de la chasse et de la pêche. C’est très tendu, ici, sur ces questions, ainsi que sur la question des terres qui appartiennent à la communauté. Ça crée des conflits entre les gens, on entend des propos racistes de la part de citoyennes et citoyens à la radio… Ce n’est pas facile », poursuit-elle.

Marlène croit que l’éducation est une clé importante pour faire tomber ces préjugés et ces méconnaissances, qui engendrent du racisme à l’endroit des membres des Premières Nations. « Les Innus de Mashteuiatsh sont de façon générale plus pauvres et plus malades que les gens de la région. Pourquoi ? Entre autres parce que le système colonial canadien nous maintient encore aujourd’hui dans une posture de mineur vis-à-vis Ottawa. Est-ce que les gens savent qu’on ne peut pas se prendre une hypothèque et que nous ne pouvons pas être propriétaires de nos maisons dans les communautés ? Que le gouvernement fédéral est encore notre “tuteur légal ?” Il commence à y avoir un certain éveil sur ces questions et des politiques timides de réconciliation voient le jour, mais il faut voir cela sur le long terme », souligne-t-elle.

Résolument engagée pour créer des espaces de dialogue partout où elle peut, Marlène a été nommée en 2019 au Conseil supérieur de l’éducation, qui conseille le ou la ministre de l’Éducation. Active au sein de la FNEEQ depuis 2014, elle voit aussi le militantisme syndical comme une occasion de créer des ponts et d’éduquer les gens sur les réalités autochtones. « Il faut parler, parler, parler, pour finir par se comprendre. Il ne faut pas se décourager, ça évolue », termine-t-elle en souriant.

 

 

 

 

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Une aide saluée pour soutenir le secteur culturel pendant la crise https://www.csn.qc.ca/actualites/une-aide-saluee-pour-soutenir-le-secteur-culturel-pendant-la-crise/ Fri, 26 Mar 2021 12:49:02 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=78719 L’APASQ, l’AQAD, l’ARRQ, la FNCC–CSN, la GMMQ, TRACE, l’UDA et l’UNEQ saluent les efforts pour soutenir la culture, grâce à une enveloppe de 100 millions de dollars d’aide ponctuelle. Bien que temporaire, il s’agit d’un message positif envoyé par le gouvernement du Québec aux artistes, créateurs et professionnels de la culture. Une étude plus approfondie du budget permettra sans doute de mieux comprendre le détail des sommes indispensables annoncées jeudi.

En effet, il faut placer cette aide dans le contexte dramatique qui afflige le secteur de la culture, sans doute l’un des plus touchés par la pandémie. Rappelons que l’on assiste à une chute inédite du PIB pour les arts et spectacles au Québec. En comparant les périodes de mars à juin 2019 et de mars à juin 2020, nous constatons une baisse de 54 % du PIB sur l’année. Les emplois ont été perdus par dizaines de milliers, plus de 40 % de nos membres songent à quitter le métier et leur état psychologique est alarmant, comme nous l’avons détaillé dans un plaidoyer publié à la mi-mars.

Depuis maintenant un an, et pour de nombreux mois encore, les artistes, créateurs et professionnels de la culture risquent d’être sans travail et pour plusieurs sans revenu ni filet social. L’été s’annonce difficile, malgré la réouverture graduelle des salles de spectacle. Nous serons donc également attentifs aux orientations des sommes annoncées pour la santé mentale afin que cette aide soit accessible aux travailleuses et travailleurs autonomes de la culture.

Les huit associations qui regroupent quelque 26 000 membres font désormais de l’amélioration des conditions socioéconomiques des artistes, créateurs et artisans, la pierre angulaire de la relance en culture, car sans eux, celle-ci n’existe pas. Il faut marteler l’importance d’une réforme en profondeur des structures de financement du secteur culturel pour que l’argent « ruisselle » davantage jusqu’aux artistes.

En ce sens, une révision en profondeur des deux lois sur le statut de l’artiste afin d’améliorer la situation socioéconomique, des conditions de vie et de pratique des artistes, devient urgente.

Le secteur de la culture doit résister à la crise pour le rayonnement et la pérennité de la culture québécoise, sans quoi, c’est toute notre société qui en sortira perdante.

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La culture en péril https://www.csn.qc.ca/actualites/la-culture-en-peril/ Mon, 15 Mar 2021 10:00:05 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=78611 L’APASQ, l’AQAD, l’ARRQ, la FNCC–CSN, la GMMQ, TRACE, l’UDA et l’UNEQ dévoilent aujourd’hui un rapport inquiétant sur l’état des lieux de la culture. Alors que plus de 30 000 personnes ont perdu leur emploi depuis le début de la pandémie dans ce secteur, que la détresse psychologique s’ajoute à la précarité financière et qu’un nombre important songe à abandonner leur carrière, il y a urgence d’agir.

En effet, en plus de dessiner un portrait sombre de la réalité économique, le regroupement d’associations a sondé plus de 2 000 de leurs membres afin d’en connaître davantage sur leur état de santé psychologique et leurs réflexions par rapport à leur avenir dans leur discipline artistique. Les constats sont criants : nos artistes et créateurs ont bien peu de moyens pour traverser une crise comme celle que l’on vit et leur apport à notre société est insuffisamment valorisé, comme en témoignent leurs conditions de vie.

Cette démarche concertée inédite, constituant une première au Québec, s’appuie sur une volonté commune de changer les choses en profondeur afin de s’assurer que non seulement nos institutions culturelles soient en santé, mais aussi nos artistes et nos créateurs !

Dépression majeure et pensées suicidaires

Les données récoltées lors de ce sondage sont inquiétantes. Plus de 43 % des répondants présentent des symptômes de dépression majeure (tristesse, mélancolie, déprime, perte d’intérêt pour le travail, passe-temps ou autre). De ce nombre, 11,7 % des gens indiquent avoir eu des pensées suicidaires durant la dernière année. Pour 72 % de nos répondants qui vivent de la détresse psychologique, celle-ci est associée entièrement (26 %) ou partiellement (46 %) à la pandémie. Les répondants mentionnent du même souffle un manque de ressources psychologiques professionnelles pour les aider à passer au travers.

Ces résultats révèlent une réelle crise de santé mentale dans le secteur culturel, causée en partie par les fortes pressions économiques préexistantes à la pandémie, exacerbées par celle-ci et par la précarité du statut d’artiste.

Exode des artistes et créateurs

Cette prise de conscience dévastatrice révèle une urgence d’agir afin de soutenir les travailleuses et les travailleurs du milieu qui, dans une proportion de plus de 41 %, ont considéré ou considèrent abandonner leur carrière et leur domaine de création.

Dans l’industrie de l’information, de la culture et des loisirs, c’est 24 % des emplois qui ont disparu. Actuellement, les pertes d’emplois affectent plus de 30 000 personnes. Le risque d’une perte d’expertise menace le rayonnement de la culture québécoise et son avenir.

Assombrissant le tableau, force est de constater que les sommes dégagées ne se rendent pas toujours jusqu’aux artistes, créateurs et professionnels du secteur. La situation précaire qui existait avant la pandémie est maintenant devenue insoutenable. Le seuil de faible revenu pour une personne seule au Québec, en 2017, est établi à 24 220 $, montant que les travailleurs autonomes des arts et de la culture n’arrivaient pas à atteindre en 2019 (varie de 14 000 $ à 21 000 $). Depuis 2004, deux fois plus d’artistes, créateurs et professionnels doivent cumuler plus d’un emploi.

Agir maintenant pour la survie de la culture

Les associations souhaitent proposer tant aux gouvernements qu’à l’ensemble des parties prenantes de la culture trois chantiers de travail qui incluent des mesures de soutien concrètes visant à assurer la relance et la pérennité du secteur de la culture.

  • Réformer les lois, il y a urgence d’inclure les travailleurs autonomes au régime d’assurance emploi et de procéder à la révision en profondeur des deux lois sur le statut de l’artiste (LSA).
  • Réviser les modèles de financement de la culture Nous soutenons qu’il faut revoir la chaîne de financement et la hauteur de la contribution publique pour s’assurer qu’elle ruissèle jusqu’aux artistes, créateurs et professionnels de la culture et y intégrer les changements dans les habitudes de consommation du contenu culturel notamment au niveau numérique.
  • Injecter des budgets inédits en culture pour assurer la relance des institutions muséales, des salles de spectacle, des théâtres et des festivals. Des sommes doivent être réservées pour des programmes de soutien en santé mentale et d’appui à la création et au renouvellement des expertises.

Pour consulter le rapport détaillé: https://bit.ly/30FwPbr

Citations

« La crise économique et psychologique qui accable le secteur culturel ne peut plus durer. Le portrait présenté par nos membres est choquant et doit servir de son de cloche pour démarrer une action concertée afin de les soutenir. Le succès de la relance du secteur des arts et de la culture dépend largement de ses artistes, créateurs, professionnels et artisans. »

  • Pascale St-Onge, présidente de la FNCC–CSN

« Si on veut que la culture continue d’être le miroir de la société québécoise, dans toute sa diversité, il faut assurer la mise en œuvre de mesures pérennes de soutien aux conditions de vie des artistes. Les chiffres dévoilés aujourd’hui démontrent qu’il faut plus que de l’argent. Il faut de l’écoute, de la considération et un dialogue continu, car sans artistes, il n’y a pas de culture. »

  • Sophie Prégent, présidente de l’UDA

« En plus de la mise en pause des salles de spectacles, l’arrêt des activités dans le domaine de l’évènementiel et la fermeture des écoles de musique prive de nombreux musiciens de revenus importants. Les répercussions vont durer encore longtemps pour toute une catégorie de travailleuses et de travailleurs au statut précaire, sans filet de protection sociale. »

  • Luc Fortin, président-directeur général de la GMMQ

« Le spectacle vivant, c’est annuellement 22 000 représentations payantes, qui accueille 8,75 millions de spectateurs pour des revenus de billetterie de 337 M$. L’impact économique et humain a été énorme en 2020-21, on a besoin rapidement d’un plan de relance des arts vivants de la part du gouvernement. »

  • Viviane Morin, directrice générale de l’APASQ

« Il est important d’assurer l’accessibilité aux ressources nécessaires et d’offrir une qualité de vie à nos artistes qui font briller le Québec, par leurs talents et leur créativité. Les chiffres du rapport prouvent un réel essoufflement et constituent une menace à la pérennité et à la vitalité du secteur culturel québécois, notamment dans le secteur des arts dramatiques. »

  • Marie-Eve Gagnon, directrice générale de l’AQAD

« Le Québec ne peut se permettre de perdre ses talents et son expertise. Essentiels au rayonnement de la culture québécoise ici et à l’international, les artistes et les réalisateurs sont des ambassadeurs et des créateurs de notre culture collective. »

  • Mylène Cyr, directrice générale de l’ARRQ

« La saison des festivals est à nos portes, il faut de toute urgence que les intervenants du milieu des arts vivants travaillent sur un plan avec la Santé publique et le MCCQ. Un leadership est nécessaire. »

  • François Deschamps, co-porte-parole de TRACE

« Si la pandémie doit avoir un impact positif, cela doit être de nous donner l’occasion de redorer cette industrie et de bonifier les conditions de travail des écrivaines et des écrivains. Il faut saisir cette occasion d’agir pour ne pas retourner en arrière et restaurer l’équité dans le traitement fait aux artistes afin de préserver notre vitalité culturelle. »

  • Suzanne Aubry, présidente de l’UNEQ
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Rendre la culture vivante possible à nouveau https://www.csn.qc.ca/actualites/rendre-la-culture-vivante-possible-a-nouveau/ Mon, 22 Feb 2021 10:55:54 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=78499 Le milieu des arts vivants et des arts de la scène a pris acte des avis rendus publics concernant la réouverture des salles de spectacles, des théâtres ainsi que des autres lieux de diffusion. Notre secteur demeure le plus touché par la pandémie en étant fermé au public depuis près d’un an et nous avons appris par l’entremise des médias que l’ouverture des lieux de diffusion était recommandée par la Santé publique depuis novembre. Plus le secteur attend sa réouverture, plus il sera difficile de le relever.

L’APASQ, l’AQAD, la FNCC–CSN, la GMMQ, TRACE et l’UDA souhaitent maintenant que le gouvernement prenne acte des nombreux sacrifices faits par les artistes, les créateurs et les musiciens, et qu’il agisse pour que ceux-ci puissent retourner à la rencontre de leurs publics. Maintenant qu’il est clair que la Santé publique est favorable à une ouverture des salles, le couvre-feu ne devrait pas être un frein à la production ni à la diffusion artistique. Le milieu a réellement besoin d’un signal clair de la part du gouvernement et nous implorons M. Legault d’exprimer rapidement ses intentions quant à la réouverture des salles de spectacle.

Le milieu des arts vivant a toujours fait preuve d’une grande créativité et d’innovation depuis le début de la pandémie. Nous sommes d’avis que tout le monde a son rôle à jouer. Aujourd’hui, nous demandons à tous les acteurs du milieu culturel ainsi qu’au gouvernement de faire preuve d’écoute et de flexibilité afin de favoriser une ouverture pérenne de nos lieux culturels, et ce, dans le plus grand respect des mesures sanitaires en vigueur et du bien collectif.

Citations

« Nous en appelons à la flexibilité et à la résilience de tous les acteurs de la chaîne culturelle. Pour le gouvernement, cela signifie qu’il ne doit pas être rigide dans l’application des programmes de compensation aux diffuseurs afin de permettre des ouvertures immédiates ou ultérieures adaptées à la réalité de chacune des productions. L’aide financière doit se poursuivre, tant pour les productions qui pourront reprendre rapidement en respectant les contraintes imposées par la Santé publique, que pour celles qui prendront plus de temps à pouvoir retrouver leur public. C’est une approche flexible et multilatérale qui nous permettra de sauver les arts vivants, les lieux de diffusion ainsi que nos artistes et créateurs. »

  • Pascale St-Onge, présidente de la FNCC–CSN

« Les décideurs publics doivent pouvoir faire preuve d’ouverture à l’égard des solutions qui sont proposées par le milieu, mais pour ce faire, il faudrait que tous les acteurs soient consultés, incluant les artistes, les créateurs et les professionnels qui sont au cœur de notre vie culturelle, afin que les propositions créatives soient mises sur la table. Cela vaut également pour les professionnels de la Santé publique qui mettent en place des protocoles et des scénarios de réouverture : sans fermer le secteur complet, serait-il possible d’ouvrir les lieux de diffusion et de les fermer à la pièce si une éclosion devait survenir, comme c’est le cas dans la plupart des autres milieux de travail ou scolaires ? »

  • Sophie Prégent, présidente de l’UDA

« La réouverture des salles sera salutaire pour les artistes et les travailleurs culturels sans travail depuis trop longtemps. Nos membres ont à cœur le bien de la population et ils ont le sentiment d’avoir largement contribué à cette lutte collective contre la pandémie, mais les impacts sur nous sont disproportionnés. C’est très difficile pour nous de comprendre que nous sommes toujours à l’arrêt malgré les avis contraires de la Santé publique. Nous souhaitons que le premier ministre applique les recommandations de la Santé publique pour notre secteur. »

  • Luc Fortin, président-directeur général de la GMMQ

« Nous sommes persuadés que le public est prêt à se mettre de la partie en acceptant d’aller voir des spectacles à des moments différents et variés afin de respecter le couvre-feu. Tout le monde peut contribuer à faire de l’ouverture un succès. Rien n’a démontré que les lieux de diffusion et les salles de spectacles étaient des sources de contamination pendant les 45 jours durant lesquels notre secteur a été ouvert au cours de la dernière année. Les mesures sanitaires ont fait leurs preuves. »

  • Viviane Morin, directrice générale de l’APASQ

« Le milieu des arts vivants est très diversifié : si certaines productions majeures ne sont pas encore prêtes à se produire, il y a une foule d’autres types de représentations qui pourraient s’adapter et aller à la rencontre du public rapidement. Rien ne nous empêche, collectivement, d’y aller étape par étape. Le gouvernement doit nous aider à reprendre le travail. »

  • Marie-Eve Gagnon, directrice générale de l’AQAD

« Le public a aussi un réel besoin de renouer avec les arts vivants et de pouvoir quitter sa bulle de temps en temps. Avec le couvre-feu et l’interdiction de rassemblement intérieur, la population devrait être encouragée à fréquenter des lieux publics contrôlés et sécuritaires tels que les lieux de diffusion culturelle. C’est bon pour le moral de tout le monde ! »

  • Shérane Figaro, co-porte-parole de TRACE
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Le patrimoine enfoui complètement oublié https://www.csn.qc.ca/actualites/le-patrimoine-enfoui-completement-oublie/ Tue, 15 Dec 2020 16:09:54 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=77808 Le patrimoine culturel enfoui au Québec est une richesse collective incommensurable. Il nous aide à améliorer notre connaissance des peuples autochtones qui habitent notre territoire depuis des millénaires et à comprendre la vie que menaient les premiers colons européens qui y sont débarqués.

L’archéologie étant essentielle à la découverte et à la conservation de ce patrimoine, nous déplorons que le projet de loi 69 modifiant la Loi sur le patrimoine culturel ne comprenne aucune mesure pour améliorer les conditions qui régissent les travaux archéologiques, et ce, même si les règles encadrant le travail des archéologues découlent en grande partie de cette loi.

Bien que nous comprenions la nécessité de mieux encadrer la protection du patrimoine bâti et que nous saluions la volonté de la ministre de la Culture et des Communications en ce sens, force est de constater que l’archéologie demeure aujourd’hui le parent pauvre de la protection de biens culturels. Le fait qu’aucun organisme ou regroupement d’archéologues n’ait même été invité à participer aux consultations menées par la commission parlementaire sur ce projet de loi le démontre une fois de plus.

Pourtant, l’encadrement législatif des travaux archéologiques doit être amélioré. Ceux-ci ne doivent pas être uniquement considérés comme une étape préalable aux nouvelles constructions, mais comme une réelle démarche de recherche scientifique, d’inventaire, de fouilles et d’analyse qui mérite toute l’attention nécessaire à sa réalisation.

L’accélération des mises en chantier exerce une pression indue sur la protection des biens culturels, d’autant plus qu’en étant enfouis, ces derniers ne sont ni visibles ni identifiés. Il appartient au ministère d’assurer la protection de ce patrimoine plutôt que de se limiter à la protection du patrimoine bâti.

Il aurait été judicieux de profiter de cette révision de la Loi sur le patrimoine culturel — la première en dix ans — pour aborder plusieurs enjeux touchant à l’environnement de travail des archéologues.

Nous suggérons, entre autres, de hausser le montant des amendes imposées aux entrepreneurs qui ne respectent pas les règles de conservation du patrimoine ; de calculer le délai maximal pour la remise du rapport archéologique à partir de la fin des fouilles ; et de prévoir un mécanisme pour ajuster les montants et les délais alloués aux travaux archéologiques en fonction des contraintes vécues ou de l’ampleur des découvertes.

Par ailleurs, l’ajout d’un pouvoir décisionnel à l’échelon des municipalités régionales de comté (MRC) nous inquiète également, puisqu’il n’apporte aucune protection supplémentaire et qu’il risque d’engendrer une forte réduction du territoire protégé.

Notre patrimoine enfoui est non renouvelable et riche d’une histoire qui dépasse les intérêts économiques à court terme. Nous espérons que le gouvernement saura reconnaître son importance et modifier le projet de loi 69 en conséquence.

Ginette Langlois
Présidente
Fédération des professionnèles–CSN

Maxime Vaillancourt
Président
Syndicat national des archéologues du Québec–CSN

Cliquez ici pour lire le commentaire envoyé par le SNAQ-CSN la FP-CSN à la commission de la culture et de l’éducation de l’Assemblée nationale.

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La FNCC–CSN, l’UDA et la GMMQ impatientes d’apporter des solutions pour améliorer le sort des artistes https://www.csn.qc.ca/actualites/la-fncc-csn-luda-et-la-gmmq-impatientes-dapporter-des-solutions-pour-ameliorer-le-sort-des-artistes/ Thu, 19 Nov 2020 23:07:43 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=77484 Depuis plus d’une décennie, le milieu culturel réclame la révision des deux lois sur le statut de l’artiste. La Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN), l’Union des artistes (UDA) et la Guilde des musiciens et des musiciennes du Québec (GMMQ) applaudissent la reprise des travaux en vue de procéder à la révision de ces lois.

« Il est urgent de réviser en profondeur les lois sur le statut de l’artiste. Actuellement, elles échouent dans leur objectif principal d’améliorer la situation socio-économique, les conditions de vie et de pratique des artistes, des créateurs et des professionnels du milieu culturel québécois » exprime Luc Fortin, président de la Guilde des musiciens et musiciennes du Québec (GMMQ).

L’échec de ces lois dans leur forme actuelle est particulièrement criant depuis le début de la pandémie. « Nos membres se retrouvent sans aucune protection ni aucun filet social et avec très peu de recours pour faire honorer leurs contrats. La crise les a donc plongés dans une précarité extrême. La majorité a survécu grâce à la Prestation canadienne d’urgence (PCU) et maintenant à la Prestation canadienne de relance économique (PCRE). Pour la fédération, qui représente l’Association des professionnels des arts de la scène du Québec (APASQ) et l’Association des journalistes indépendants du Québec (AJIQ), entre autres, il est donc plus que temps de procéder à cette révision pour améliorer le sort de nos membres qui sont travailleurs autonomes », rappelle Pascale St-Onge, présidente de la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN).

Comme il n’y a pas de culture sans artistes, créateurs et professionnels, c’est avec enthousiasme que nous partagerons des solutions concrètes dans nos mémoires déposés à la ministre de la Culture et des Communications. « Nos membres, qui sont l’essence même de la création culturelle et artistique, doivent être placés au centre des préoccupations dans le cadre de cette révision des lois. C’est l’occasion parfaite d’agir pour améliorer de façon durable et concrète les conditions de vie des artistes, élément phare de la Politique culturelle québécoise », soutient Sophie Prégent, présidente de l’Union des Artistes (UDA).

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Un pas dans la bonne direction https://www.csn.qc.ca/actualites/un-pas-dans-la-bonne-direction-7/ Tue, 03 Nov 2020 20:15:10 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=76919 Voilà une trentaine d’années que le système réglementaire et l’écosystème de financement de la production et de diffusion du secteur de la culture et des médias au Canada n’ont pas été revus en profondeur. En ce sens, il faut saluer le projet de loi C-10 déposé aujourd’hui par le ministre du Patrimoine canadien, Steven Guilbeault.

« Pour nous, il s’agit d’un signe clair que le gouvernement comprend maintenant l’urgence de moderniser le cadre réglementaire et de l’adapter aux nouveaux modes de diffusion et de consommation de la culture et des médias, se réjouit d’emblée, Pascale St-Onge, présidente de la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN). Que le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) dispose de pouvoirs pour réglementer les pratiques et la contribution des géants du web et qu’il puisse exiger que le contenu canadien soit mis en vitrine devrait lui donner plus de mordant. Mais il faudra aller beaucoup plus loin ».

En effet, la concurrence accrue des nouveaux joueurs étrangers jusqu’à maintenant non soumis à des obligations de contribution financière ou à des obligations de contenu canadien provoque un déséquilibre grandissant. Les GAFAM, Netflix, Disney et Spotify, pour ne nommer que ceux-là, encaissent les revenus publicitaires collectés au Canada et les pompent directement à l’étranger bien souvent aux États-Unis sans payer ni taxes ni impôt chez nous ni même encourager sérieusement la production au Canada, faite par des artisans, créateurs et travailleurs d’ici.

« Cette concurrence mondiale mine notre souveraineté culturelle et érode notre capacité à produire du contenu exprimant la diversité culturelle et médiatique propre à notre société. Nous n’avons pas le luxe du temps », s’alarme Pascale St-Onge. Des preuves tangibles? La contribution au Fonds des médias canadien par les entreprises de radiodiffusion encadrées par la loi actuelle a chuté de 26% depuis 2015. Aussi, 22 000 emplois ont été supprimés au pays dans le secteur de la presse écrite entre 2014 et 2019.

Urgence d’agir

Compte tenu de l’urgence d’agir, la pandémie ayant accentué le déséquilibre entre les joueurs de l’audiovisuel, les travaux pour faire adopter le projet de loi présenté aujourd’hui doivent être menés à bien rapidement afin que le CRTC puisse agir. D’ailleurs, une fois investi de ses nouveaux pouvoirs, le CRTC devra être prêt à procéder rapidement à une réforme en profondeur de sa réglementation pour restaurer l’équité.

La FNCC–CSN, qui va analyser le projet de loi article par article dans les prochains jours, promet de participer activement aux travaux du Parlement. Surtout, nous continuerons d’exercer notre influence pour obtenir une réforme beaucoup plus en profondeur afin d’assurer la survie de notre écosystème culturel et médiatique en péril.

 

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La FNEEQ–CSN déplore le fiasco déclenché par le nouveau partenariat avec le géant Amazon https://www.csn.qc.ca/actualites/la-fneeq-csn-deplore-le-fiasco-declenche-par-le-nouveau-partenariat-avec-le-geant-amazon/ Fri, 16 Nov 2018 16:28:07 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=69426 La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN (FNEEQ–CSN) déplore la décision de la Fondation Marc Bourgie de suspendre le Prix littéraire des collégiens à la suite de la polémique déclenchée par un nouveau partenariat avec le géant Amazon. La situation affecte près de 800 étudiantes et étudiants dans quarante collèges publics et privés dont les enseignantes et les enseignants sont affiliés à la FNEEQ–CSN.

Ce fiasco en dit long sur les dérives générées par l’association intrusive de l’entreprise privée avec les établissements d’enseignement supérieur. « C’est un problème de financement. Le ministre Jean-François Roberge devrait en prendre bonne note et prendre ses responsabilités à l’égard de cette activité rassembleuse qui donne le goût de la lecture à nos étudiantes et à nos étudiants tout en faisant connaître des œuvres des auteurs de chez nous. Faut-il rappeler que ces œuvres font vivre les librairies indépendantes que les pratiques commerciales d’Amazon ont mises à mal ? », souligne Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQ–CSN.

La FNEEQ souhaite exprimer sa solidarité envers les étudiants, les professeurs, les auteurs, les libraires et les éditeurs, tous ébranlés par la décision de l’organisateur du prix. « Nous souhaitons une solution satisfaisante pour tous afin que rayonne à nouveau à l’échelle du Québec, cet exercice de lecture et de débats pédagogiques », conclut madame Quesnel.

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Après la poursuite, l’offensive citoyenne ! https://www.csn.qc.ca/actualites/apres-la-poursuite-loffensive-citoyenne/ Wed, 14 Feb 2018 19:02:13 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=66213 À l’invitation de la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) et de son président général, Me Maxime Laporte, un vaste front commun s’est réuni ce mardi à l’Assemblée nationale afin de procéder au lancement d’une importante pétition concernant la loi 101, parrainée par la députée de Vachon et chef du Bloc Québécois, Mme Martine Ouellet. Étaient présents à la conférence de presse plusieurs représentants des Partenaires pour un Québec français (PQF), dont M. Christian Daigle, président du Syndicat de la fonction publique et parapublique (SFPQ), ainsi que le député du Parti Québécois dans Bourget, M. Maka Kotto, et Mme Manon Massé, députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques et co-porte-parole de Québec solidaire.

Disponible en ligne sur le site languefrancaise.quebec, la pétition exhorte le gouvernement Couillard à respecter la démocratie québécoise et le statut du français comme seule langue officielle de l’Administration publique. L’objectif consiste à ce que soit enfin mis en vigueur l’article 1 de la loi 104, adopté à l’unanimité par l’Assemblée nationale il y a plus de 15 ans, mais laissé lettre morte depuis. Cette disposition précise que les ministères et organismes publics doivent correspondre uniquement en français avec les corporations établies au Québec.

Pour Martine Ouellet, « Au Québec, c’est clair : le français est la seule langue officielle. En refusant de mettre en vigueur l’article 1 de la loi 104, qui, rappelons-le, a été votée à l’unanimité par l’Assemblée nationale, le gouvernement libéral premièrement renie sa parole et deuxièmement favorise l’anglicisation. C’est complètement irresponsable ! C’est juste normal qu’au Québec, le gouvernement et ses sociétés communiquent uniquement en français avec les personnes morales établies sur le territoire québécois. Tout comme c’est en islandais en Islande, en anglais en Grand- Bretagne et en danois au Danemark ! C’est une simple question de respect ! ».

« Le Parti Québécois appuie cette démarche citoyenne pour défendre la langue française au Québec. Alors que le bonjour/hi est un symptôme sérieux du déclin de la langue française à Montréal, le gouvernement et l’Administration publique doivent être exemplaires dans leur utilisation de la langue française et envoyer le message qu’il n’y a qu’une seule langue officielle au Québec : le français. Il est plus que temps que le gouvernement décrète l’entrée en vigueur de l’article premier de cette loi adoptée unanimement il y a 15 ans. » a déclaré Maka Kotto.

Manon Massé a renchéri : « J’invite tous les Québécoises et les Québécois à signer cette pétition. L’application de la loi 104 est nécessaire pour renforcer le français comme langue d’usage au Québec. Les communications officielles entre l’État et les patrons des entreprises doivent se faire en français. Il s’agit aussi d’une question de démocratie. À quoi ça sert de voter des lois à l’unanimité à l’Assemblée nationale si on ne les applique pas? »

Élément phare de la campagne « L’Odyssée du Lys » initiée par la SSJB, la pétition s’inscrit également dans la foulée d’un pourvoi en mandamus déposé le 19 janvier dernier par Me Laporte qui demande à la Cour supérieure de forcer les Libéraux à enfin « déguédiner » dans ce dossier, eux qui négligent voire refusent d’exercer leurs responsabilités les plus fondamentales à cet égard.

Maxime Laporte a fait valoir : « En plus de laisser délibérément cours à l’anglicisation de notre société et à l’étiolement du français au Québec, le gouvernement du Québec agit au mépris de notre démocratie, c’est-à-dire de la volonté unanime des élus du peuple québécois et du principe de la souveraineté du Parlement ! En refusant d’« exécuter » les tâches qui lui ont été déléguées par le Parlement, l’exécutif agit objectivement en monarque absolu. Il abuse de ses pouvoirs ! »

« Si l’État québécois se révèle lui-même incapable de faire preuve d’exemplarité dans ses pratiques linguistiques ; si le français y apparaît toujours comme une langue optionnelle, alors qu’il s’agit de la langue officielle, comment voulez-vous que nos concitoyens.nes allophones y accordent toute l’importance qu’il se doit ? Faut-il se surprendre, après cela, des chiffres catastrophiques qui témoignent de l’échec total de ce gouvernement en matière de francisation, tels que rapportés par la Vérificatrice générale ? », s’interroge monsieur Laporte.

Les organisations composant le front commun se sont engagées à faire la promotion de la pétition auprès de leurs membres respectifs. « C’est une grosse opération ! Les groupes que nous réunissons aujourd’hui représentent un segment important de la population du Québec, notamment chez les travailleurs et travailleuses, où les enjeux linguistiques sont souvent criants. Nous comptons envoyer un message fort au gouvernement Couillard. Le Québec ne peut plus se permettre d’avoir des irresponsables linguistiques à sa tête. L’heure est à la re-mobilisation générale sur le front linguistique », a conclu Maxime Laporte.


Les Partenaires pour un Québec français (PQF) :
Confédération des syndicats nationaux (CSN)
Centrale des syndicats du Québec (CSQ)
Fédération autonome de l’enseignement (FAE)
Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ)
Fondation Lionel-Groulx (FLG)
Mouvement national des Québécois (MNQ)
Mouvement Québec français (MQF)
Société-Sain t-Jean-Baptiste de Montréal (SSJB)
Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ)
Union des artistes (UDA)

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Où en est le nationalisme québécois en 2018? https://www.csn.qc.ca/actualites/ou-en-est-le-nationalisme-quebecois-en-2018/ Wed, 07 Feb 2018 21:25:43 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=66077 Le 14 février, dans le cadre des MIDI CSN, se tiendra une conférence intitulée la question nationale au Québec : perspectives politiques et économiques, où en est le nationalisme québécois en 2018? Trois invité-es en débattront :


Geneviève Baril, directrice générale de l’Institut de recherche sur l’autodétermination des peuples et les indépendances nationales (IRAI)
L’autodétermination des peuples, une nouvelle façon d’envisager le nationalisme
Quelle définition du nationalisme ? Principales caractéristiques et repères historiques. En quoi l’autodétermination des peuples constitue-t-elle une nouvelle façon de l’envisager ?
 
Jean-Martin Aussant, directeur général du Chantier de l’économie sociale
Nationalisme et entrepreneuriat collectif
Le concept de nationalisme revêt une part certaine de prise en main de ses instruments de décision et de développement, tout comme l’entrepreneuriat collectif dans sa forme de gouvernance spécifique. Malgré que cela demeure un fait relativement peu connu même ici, il se trouve peu d’endroits dans le monde où l’entrepreneuriat collectif, ou économie sociale, a contribué autant qu’au Québec à forger un caractère national distinct.
 
Jacques Létourneau, président de la CSN
Le nationalisme québécois et le syndicalisme de la CSN
En 1991, la CSN entreprenait une importante consultation au sein de ses syndicats affiliés en invitant les membres à prendre part à un référendum sur la question nationale. Plus de 40 000 travailleuses et travailleurs dans quelque 660 syndicats ont alors répondu à l’appel. Près de 80 % s’étaient ainsi prononcés en faveur de la souveraineté du Québec. Qu’en est-il aujourd’hui ? La question nationale est-elle toujours au centre des préoccupations du mouvement syndical et, plus particulièrement de la CSN ?
 
Il y aura aussi une période d’échanges avec les participantes et les participants. La conférence sera aussi accessible en Facebook live, sur la page de la CSN 
 
Midi CSN
Mercredi 14 février 2018
De 12 h à 13 h 30
Salles multi (1610-1620) au siège social de la CSN, 1601, avenue De Lorimier, Montréal
Pour s’inscrire: librairie@csn.qc.ca
Apportez votre lunch
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De l’imprimé au numérique : 75 ans de presse syndicale à la CSN https://www.csn.qc.ca/actualites/de-limprime-au-numerique-75-ans-de-presse-syndicale-a-la-csn/ Thu, 21 Sep 2017 18:42:13 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=63411 Fière d’être associée aux Journées de la culture depuis les débuts, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) invite ses membres et la population à une exposition virtuelle sur le thème De l’imprimé au numérique : 75 ans de presse syndicale à la CSN qui se déroulera du 29 septembre au 1er octobre 2017.

L’exposition offrira l’occasion de prendre connaissance de l’imposante documentation archivée et numérisée de la CSN depuis sa fondation en 1921, mais plus particulièrement depuis la diffusion de son tout premier journal officiel à l’intention de ses membres, en 1942. « Depuis 75 ans, la CSN informe ses membres sur ses positions, sur les luttes menées par ses syndicats affiliés et sur leurs négociations, a indiqué son président, Jacques Létourneau. À travers ses archives, on prend la pleine mesure du rôle qu’à joué la CSN dans les grands débats et les mouvements qui ont marqué l’histoire du Québec. »

Durant les années 1920, les conseils centraux de Montréal et de Québec, affiliés à la Confédération des travailleurs catholiques du Canada (CTCC), l’ancien nom de la CSN, ont publié Le Travailleur et La vie syndicale. Puis, la CTCC a lancé son premier organe officiel d’information, Le Travail et la vie syndicale (1942-1944), suivi par Le travail (1944-1981), Nouvelles CSN (1978-2002) et Perspectives CSN (2003-2017).

La CSN est au cœur des changements majeurs qu’a connus la société québécoise sur le plan des conditions de travail, mais aussi sur celui des politiques sociales. Depuis 1942, au moyen de ses publications officielles, la CSN diffuse à ses membres une information pertinente sur son action, ses prises de position, les négociations et les gains de ses organisations affiliées. À l’occasion des Journées de la culture, les membres de la CSN, et plus largement la population, sont invités à découvrir une partie du patrimoine documentaire de la CSN grâce à des documents d’archives numérisés et à prendre la mesure de son action sur tous les fronts.

Il s’agit d’une exposition virtuelle sur les numéros les plus marquants, au regard des sujets, des moments historiques, de l’évolution graphique. Pas moins de 19 couvertures ont été reproduites en format 90 X 120 cm et il sera également possible de consulter l’ensemble de la collection sur des postes informatiques.

Horaire

Vendredi 29 septembre 2017 de 13 h à 19 h

Samedi 30 septembre et dimanche 1er octobre de 11 h à 15 h 30

Panel-conférence

Le samedi 30 septembre à 14 h, Jean Lortie, secrétaire général de la CSN, animera un panel réunissant des professionnel-les issus des arts graphiques qui échangeront avec le public sur leur travail dans la réalisation des publications syndicales.

  • Photographie : Michel Giroux
  • Illustration : Alain Reno
  • Design graphique : Rachel Desjardins
  • Caricature : Jacques Goldstyn (Boris)

Lieu

Siège social de la CSN, 1601, avenue De Lorimier, Montréal (métro Papineau)

 

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La loi 101 : 40 ans de fierté https://www.csn.qc.ca/actualites/la-loi-101-40-ans-de-fierte/ Tue, 22 Aug 2017 15:26:18 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=63071 À l’occasion du 40e anniversaire de la Charte québécoise de la langue française, la table de concertation Partenaires pour un Québec français (PQF) lance une campagne nationale de fierté sur la loi 101. Sous le thème : La loi 101 : 40 ans de fierté. Toujours à la mode, depuis 1977, PQF souhaite notamment rappeler les progrès réalisés grâce à l’adoption de la Charte. Ces célébrations seront l’occasion pour la dizaine d’organisations de la société civile formant PQF de réitérer l’importance du français comme seule langue commune et officielle du Québec. En s’appuyant sur les progrès réalisés depuis 40 ans, PQF fera valoir ses revendications auprès du gouvernement dans les prochaines semaines, notamment un renforcement de la loi 101 .

« Notre objectif est de faire en sorte que la société québécoise se réapproprie avec fierté cet outil, toujours aussi utile que nécessaire, qu’est la Charte de la langue française. Aujourd’hui, nous lançons un appel à poursuivre le renforcement du français au Québec tout en entretenant la fierté de faire du français la langue commune du Québec, et ce, dans tous les domaines de la vie ! », déclare Éric Bouchard, coordonnateur de PQF. « La loi 101, ce n’est pas une relique d’une autre époque. Elle demeure tout à fait pertinente en 2017. Nous pensons qu’il est important de profiter de ce 40e anniversaire pour rappeler à quel point la Charte a permis de définir le Québec contemporain ».

Des succès sur tous les fronts

« Avec la loi 101, le français est devenu la langue d’enseignement et de l’intégration au Québec, rappelle la présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Louise Chabot. Même si notre langue doit toujours être promue et protégée, nous pouvons dire aujourd’hui que le français permet à de nombreux Québécois et Québécoises de se réunir, peu importe leur origine. C’est un acquis précieux pour le vivre-ensemble au sein de notre société. »

« L’apprentissage et la maîtrise de la langue française permettent non seulement d’accéder au patrimoine culturel du Québec et de se l’approprier, mais aussi de partager et d’enrichir une culture commune, peu importe nos origines. De plus, comme langue d’enseignement, le français donne à l’école publique un moyen d’assurer sa mission de mixité sociale, d’où l’importance de la préserver et de la célébrer aujourd’hui ! », renchérit le président de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), Sylvain Mallette.

« De même, en instaurant le français comme langue des institutions publiques, le Québec a marqué clairement que le français est la seule langue commune au Québec. Il faudra demeurer vigilant devant certaines tendances à une ’’ bilinguisation ’’ de nos institutions », poursuit le président du Syndicat de la fonction publique et parapublique (SFPQ), Christian Daigle.

« Dans les milieux de travail, les progrès réalisés en 40 ans sont remarquables. Il n’y a pas si longtemps, l’anglais était répandu dans toutes les usines où travaillaient une écrasante majorité de francophones, rappelle le président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jacques Létourneau. Les obligations édictées par la loi, les comités de francisation, tout comme le progrès général du français langue commune ont contribué à franciser les milieux de travail. Il y a encore des progrès à faire dans certains milieux mais il convient de souligner tout le chemin parcouru ».

« Nos artistes et leurs œuvres incarnent depuis des décennies une prise de conscience sur notre culture distincte, francophone et fière de l’être. L’adoption de la loi 101 symbolise le volet législatif de cette éclosion de la culture québécoise enracinée dans la langue française, ainsi que de notre volonté de l’affirmer et de la protéger, ajoute la présidente de l’Union des artistes (UDA), Sophie Prégent. Confrontée aux changements démographiques, sociaux ou technologiques, cette loi doit aujourd’hui être renforcée pour s’adapter aux mouvements de notre société. »

La campagne nationale s’étalera sur les prochaines semaines, notamment dans les médias sociaux des organisations de PQF. Des affiches seront également apposées dans de nombreux lieux publics et milieux de travail. Elle vise à rappeler les grands progrès réalisés par le français langue commune, grâce à la Charte, autour de quatre grands thèmes, soit : l’enseignement et l’inclusion, la langue de travail, la langue des institutions et la culture. Sur le site Web de PQF, on retrouvera divers contenus dressant un portrait historique mais également les grands enjeux actuels. PQF appelle donc la population à afficher fièrement son amour pour la langue française et à souhaiter un joyeux anniversaire à la Charte de la langue française. Vive la loi 101 !

Court métrage

De plus, PQF a dévoilé ce matin la bande-annonce du nouveau court métrage « L’adoption de la Charte de la langue française » réalisé dans le cadre de la série Je me souviens, un projet du Mouvement national des Québécoises et Québécois (MNQ) dont la production déléguée a été confiée à Babel Films. Le court métrage sera disponible dès samedi matin 26 août sur la page Facebook du collectif Je me souviens ainsi que sur le site du MNQ.

PQF presse le gouvernement d’agir

Le 40e anniversaire de la Charte représente aussi l’occasion, pour PQF, de faire valoir, une fois de plus, ses revendications auprès du gouvernement. Depuis novembre 2012, la table fait pression pour que des modifications législatives soient apportées à la loi 101 afin de rehausser le statut du français dans l’espace public. Malgré ses multiples interventions auprès des élu-es et dans les médias, rien n’a été fait par le gouvernement du Québec.

« Non seulement le gouvernement ne peut plus ignorer le recul du français au Québec, mais il y a urgence d’agir, notamment sur le plan de la langue au travail. Il faut également combattre le bilinguisme institutionnel et les organisations partenaires pour un Québec français comptent toutes mettre l’épaule à la roue. C’est pourquoi nous exigeons du gouvernement une réforme majeure de la Charte de la langue française. Le 5 septembre, nous aurons l’occasion de présenter nos arguments lors d’une rencontre avec le ministre responsable de la Protection et de la Promotion de la langue française, Luc Fortin », conclut le président de la Société Saint-Jean-Baptiste, Maxime Laporte.

Pour connaître les propositions de PQF, visitez le site : partenairesquebecfrancais.com.

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Normand Baillargeon, lauréat du prix Pierre-Vadeboncoeur https://www.csn.qc.ca/actualites/normand-baillargeon-laureat-du-prix-pierre-vadeboncoeur/ Sun, 20 Nov 2016 22:14:44 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=57067 C’est le professeur Normand Baillargeon, pour son essai La dure école, publié chez Leméac, qui est le choix du jury du prix Pierre-Vadeboncœur 2016. L’auteur recevra ce prix des mains du secrétaire général de la CSN, Jean Lortie, et de Marie Vadeboncœur, le dimanche 20 novembre, à l’occasion du Salon du livre de Montréal. La présentation aura lieu au Salon 8, situé sur la mezzanine, à 13 h 30.

Ce prix, remis une première fois en 2011, a été créé par la Confédération des syndicats nationaux (CSN) pour honorer la mémoire du syndicaliste et essayiste décédé en 2010. Il est doté d’une bourse de 5000 $. Pierre Vadeboncœur a œuvré durant plus de 25 ans à la CSN.

Les radicaux libres, du journaliste et historien Jean-François Nadeau, publié chez Lux éditeur, a été le second choix du jury tandis que Kuei, je te salue, de la poète innue Natasha Kanapé Fontaine et du romancier québéco-américain Deni Ellis Béchard, publié chez Écosociété, s’est classé troisième. Près d’une trentaine d’essais publiés dans une dizaine de maisons d’édition avaient été soumis au jury composé de mesdames Claudette Carbonneau, ex-présidente de la CSN, Catherine Ladouceur, professeure de littérature au cégep de Sherbrooke, et Aurélie Lanctôt, auteure et lauréate du prix Pierre-Vadeboncœur l’année dernière.

Photo: Michel Giroux
Première rangée: la présidente du jury, Claudette Carbonneau, Marie Vadeboncoeur, Normand Baillargeon. Deuxième rangée: Aurélie Lanctôt, Catherine Ladouceur et Jean Lortie

La présidente du jury, madame Claudette Carbonneau, a souligné l’originalité de l’approche de l’auteur, qui se livre à une sévère critique de l’école et des médias, producteurs, selon lui, de préjugés qui déforment trop souvent l’opinion publique et la pensée citoyenne.

Récipiendaires du prix Pierre-Vadeboncœur

2015 : Aurélie Lanctôt, Les libéraux n’aiment pas les femmes

2014 : Alain Deneault, Paradis fiscaux, la filière canadienne

2013 : Roger et Jean-François Payette, Ce peuple qui ne fut jamais souverain

2012 : Lise Payette, Le mal du pays

2011 : Bernard Émond, Il y a trop d’images

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Bonne Fête nationale! https://www.csn.qc.ca/actualites/bonne-fete-nationale/ Fri, 24 Jun 2016 13:57:25 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=53180 La CSN souhaite une très belle Fête nationale à toutes les Québécoises et à tous les Québécois. Elle invite ses membres à célébrer et à participer à toutes les activités qui se déroulent partout au Québec. La CSN est fière d’être partenaire de plusieurs d’entre elles, dont celles de Montréal, incluant le grand défilé, de Québec et de Gatineau.

Si vous prenez la route, soyez prudents!

Affiche fête nationale

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L’information : un bien public qui doit être protégé et expliqué https://www.csn.qc.ca/actualites/linformation-un-bien-public-qui-doit-etre-protege-et-explique/ Mon, 20 Jun 2016 13:31:32 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=52948 L’État québécois, à commencer par le ministère de la Culture et des Communications, doit intervenir de façon urgente pour protéger une information professionnelle de qualité partout au Québec. Dans un mémoire sur l’information présenté au Bureau du renouvellement de la politique culturelle, la Fédération nationale des communications (FNC–CSN) détaille une douzaine de recommandations afin d’assurer la survie de l’information partout sur le territoire.

« Le grand public et le gouvernement doivent comprendre que le virage numérique et les médias sociaux exercent une pression importante sur les modèles d’affaires des médias professionnels d’information qui forment pourtant le 4e pouvoir. Ils doivent être appuyés dans cette période de transformation, sans quoi, fermetures, compressions et licenciements de journalistes vont se poursuivre au péril de la démocratie », de mettre en garde Pascale St-Onge, présidente de la FNC–CSN. Nos médias doivent obtenir du soutien étatique pour s’adapter et mieux rejoindre les gens sur les plateformes de leur choix, entre autres sous forme de crédits d’impôt temporaires sur la masse salariale. En aucune façon, cette aide ne doit compromettre l’indépendance des organes de presse face à l’État.

Une récente étude de la firme MCE-Conseils confirme que le tiers des recettes publicitaires québécoises est désormais encaissé par les géants américains du web. En retour, ils ne produisent aucun contenu et ne payent presque aucune taxe ici. En ce sens, le gouvernement doit exiger des rediffuseurs d’information tels que Google et Facebook qu’ils contribuent, par exemple sous forme de redevances, au financement de la production et de la diffusion d’une information de qualité et diversifiée.

Éduquer et mettre en garde le public contre « les fausses nouvelles »

La FNC–CSN demande également au ministère de l’Éducation de jouer son rôle auprès des adultes de demain. Il faut mettre sur pied, et de toute urgence, des programmes d’éducation sur les médias. Les citoyennes et les citoyens doivent être en mesure de faire la différence entre les informations provenant de sources fiables et les « fausses nouvelles », entre le contenu promotionnel et le contenu rédactionnel. Ils doivent également bien saisir le fonctionnement des médias pour en comprendre le rôle dans notre société démocratique.

De plus, le public doit développer sa compréhension du fonctionnement des réseaux sociaux. « Est-ce que chaque internaute sait que ce qui apparaît sur son fil d’actualité, sur Facebook par exemple, a été sélectionné par des algorithmes secrets conçus pour alimenter les usagers selon leurs intérêts ? Aucune place ici pour la diversité des voix. On ne fait que conforter les gens dans leurs pensées », explique Pierre Roger, secrétaire général de la FNC–CSN.

Pour entretenir une saine démocratie, il faut des citoyennes et des citoyens bien informés et éclairés.

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La FNC réclame un réinvestissement d’urgence dans le réseau muséal https://www.csn.qc.ca/actualites/la-fnc-reclame-un-reinvestissement-durgence-dans-le-reseau-museal/ Thu, 16 Jun 2016 14:48:50 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=52813 De toute urgence, le gouvernement du Québec doit bonifier substantiellement l’enveloppe budgétaire du Programme d’Aide au fonctionnement pour les institutions muséales (PAFIM). Cette enveloppe n’a jamais été augmentée ni même indexée au coût de la vie depuis 2007. C’est la principale demande formulée par la Fédération nationale des communications (FNC–CSN) dans son mémoire présenté aujourd’hui dans le cadre des consultations du ministère de la Culture et des Communications en préparation de la refonte de la politique culturelle du Québec.

« Depuis presque 10 ans, les institutions muséales font preuve d’héroïsme pour continuer d’assurer une fonction essentielle dans toute société, soit la préservation et la diffusion de notre patrimoine collectif et de notre histoire, et ce malgré un important sous-financement du réseau muséal, souligne Pascale St-Onge, présidente de la FNC–CSN. Quand le gouvernement clame que tous doivent faire leur part pour assainir les finances de l’État, on peut affirmer que les musées font la leur depuis des années, avant même la crise économique de 2008. »

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Manque à gagner structurel

En tenant compte que de l’inflation, le réseau muséal enregistre aujourd’hui un manque à gagner structurel de 2,5 millions de dollars annuellement. Rappelons d’ailleurs que le rapport Corbo du Groupe de travail sur l’avenir du réseau muséal, mis sur pied sous la gouverne de l’ancien ministre péquiste Maka Kotto, recommandait d’injecter 8,3 millions de dollars dans le réseau dès 2014. Il proposait également de bonifier les enveloppes d’aide de 14 millions de dollars à partir de 2015. Cela n’a jamais été fait.

L’objectif de revoir la politique culturelle, dont la dernière mouture date de 1992, est entre autres de l’adapter à notre époque contemporaine. « Par exemple, il est inacceptable qu’aujourd’hui, le salaire annuel moyen d’un conservateur de musée – métier qui exige un niveau de maîtrise universitaire – soit de 39 500 $, de dénoncer Claudine Viens, vice-présidente de la FNC–CSN. L’enveloppe du PAFIM doit donc être ajustée en conséquence des exigences et du coût de la vie actuel. »

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