Infirmières – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Wed, 07 May 2025 14:08:29 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.3 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Infirmières – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 Campagne de signature de la déclaration, le bal est lancé https://www.csn.qc.ca/actualites/campagne-de-signature-de-la-declaration-le-bal-est-lance/ Wed, 07 May 2025 14:08:29 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=104921 Une large coalition d’organisations issues des milieux communautaire autonome, de défense des droits de la personne, syndical et médical s’est réunie aujourd’hui devant l’Assemblée nationale du Québec pour ouvrir au public sa campagne de signature en faveur de la déclaration « Le privé, tout sauf santé ». Après que plus de 540 organisations aient apporté leur soutien à la déclaration, cet événement marque une étape déterminante dans la mobilisation citoyenne pour la défense du réseau public de santé et de services sociaux (RSSS), amorcée à la suite de la présentation de la réforme Dubé.

Face à l’érosion continue du système public sous l’effet de politiques favorisant le développement de la place du privé dans la santé et les services sociaux, des dizaines d’organisations se sont réunies les 21 et 22 février dernier pour dénoncer les impacts de ces choix politiques. L’augmentation des délais d’attente, la précarisation des conditions de travail, la centralisation excessive et l’effritement des services de proximité sont autant de conséquences directes de cette tendance inquiétante. Et l’instauration de Santé Québec par le gouvernement en place ne fait qu’accentuer cette dérive.

« Il faut arrêter de faire croire au monde que le réseau public ne fonctionne pas. Ce sont nos gouvernements qui le sous-financent, qui négligent ses travailleuses et ses travailleurs et qui organisent tranquillement l’exode vers le privé. Ce n’est pas une fatalité, c’est un choix politique. Et c’est la population québécoise qui en paie le prix », s’indigne Émilie Charbonneau, vice-présidente de l’APTS, au nom des organisations syndicales du réseau de la santé et des services sociaux.

« Une écrasante majorité de la population croit en la valeur inestimable de notre réseau public », renchérit Sophie Verdon, coordonnatrice de la Coalition solidarité santé. « Il est urgent d’y réinvestir massivement pour le renforcer plutôt que de le saper en s’en remettant à des intérêts privés dont les marges de profit atrophient nos finances publiques et, à terme, les services disponibles », poursuit-elle.

Vania Wright-Larin, coordonnateur au RÉPAC 03-12, rappelle également le rôle crucial joué par le milieu communautaire : « Les groupes communautaires sont aux premières loges pour constater les impacts ravageurs d’un système de santé à deux vitesses. Sur le terrain, la dégradation orchestrée du réseau public au profit du privé provoque un débordement sans précédent vers les organismes qui continuent d’être largement sous-financés et dont la mission n’est pas de pallier les ratés du système de santé. Pour améliorer la santé globale de notre société, il est capital de respecter le rôle distinct du secteur communautaire et de reconnaître la valeur de sa contribution sociale », explique-t-il.

Ce rassemblement citoyen a été l’occasion, pour la population et les acteur•rice•s de la société civile, d’exprimer leur opposition à cette privatisation rampante. Plusieurs personnes représentantes des partis d’opposition étaient présentes afin de lancer officiellement la campagne en étant les premières signataires de cette déclaration commune. Cet engagement public visait à envoyer un message fort : la santé est un droit fondamental et ne doit pas être traitée comme une marchandise.

La coalition appelle la population québécoise à soutenir cette initiative en signant la déclaration en ligne et en participant aux diverses actions de mobilisation qui suivront. Vous pouvez signer la déclaration, ici!

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Le vrai changement demande du courage politique https://www.csn.qc.ca/actualites/le-vrai-changement-demande-du-courage-politique/ Tue, 03 Dec 2024 12:53:42 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=101087 Dès la naissance de Santé Québec, sa PDG, Geneviève Biron, prend bien soin de diminuer les attentes. Ce n’est pas demain, dit-elle, que les patientes et les patients verront un changement concret dans leur capacité à obtenir les soins et les services dont ils ont besoin.

Cela ne doit pas nous étonner. Des rebrassages de structures en santé et services sociaux, on en vit chaque fois qu’un nouveau gouvernement est élu depuis 25 ans. Fusionner les services et centraliser les décisions n’a rien d’une idée neuve. On nous dira qu’on ne perd rien à essayer… Pourtant, les travailleuses et les travailleurs du réseau qui subissent sans cesse ces réformes n’ont vu qu’une détérioration de la situation. D’autant plus que ces réformes, tout comme celle menant à la création de Santé Québec, étaient accompagnées d’une commande politique néfaste d’austérité. Ils attendent encore un vrai changement.

Ce vrai changement, c’est de miser à 100 % sur notre réseau public une bonne fois pour toutes et de fermer pour de bon la porte à la privatisation. Depuis 25 ans, nos gouvernements n’ont cessé de privatiser le réseau au point où le Québec est aujourd’hui l’endroit au Canada où le privé joue le plus grand rôle dans le système. Est-ce que cela a amélioré la situation ? Bref, si le privé faisait partie de la solution, on le saurait !

Au contraire, ce qu’on est forcés de constater, c’est que les gens ont de moins en moins accès aux soins et aux services requis par leur état de santé. Loin d’être complémentaire au public, le privé s’érige en concurrent du réseau public et en vampirise les ressources. Au bout du compte, même si de plus en plus de services offerts au privé sont couverts par l’assurance maladie, cela nous coûte collectivement très cher. Pensons aux agences privées de placement de personnel qui exigent un profit chaque fois qu’un établissement fait appel à elles pour pallier les problèmes de main-d’œuvre… des problèmes créés précisément par ces agences qui s’arrachent ce personnel.

Pour nous, la seule manière de changer les choses pour toutes les Québécoises et tous les Québécois est de revaloriser d’urgence le réseau public. À cet effet, nous proposons trois mesures qui permettront de stopper la privatisation en cours :

  • Mettre fin à l’exode des médecins vers le secteur privé ;
  • Cesser d’octroyer des permis de cliniques privées à but lucratif ;
  • Décréter un moratoire sur tous les projets de privatisation du travail et des tâches effectués par le personnel du réseau public.

Ces mesures peuvent être mises en place très rapidement. Tout ce dont le gouvernement a besoin, c’est de courage politique.

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Équipe volante publique : la FSSS–CSN s’entend avec le gouvernement https://www.csn.qc.ca/actualites/equipe-volante-publique-la-fsss-csn-sentend-avec-le-gouvernement/ Mon, 15 Jul 2024 20:10:52 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=98733 La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) a conclu une entente de principe avec le gouvernement de la CAQ afin d’encadrer la création d’une équipe volante publique de travailleuses et de travailleurs volontaires pour aller prêter main-forte aux collègues de la Côte-Nord, de l’Abitibi-Témiscamingue et de l’Outaouais.

« Je suis satisfait que nous ayons réussi à régler ce dossier prioritaire », déclare Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN. « Je suis surtout satisfait que le gouvernement ait compris l’urgence de s’entendre sur l’encadrement de cette toute nouvelle équipe volante publique. »

« Cette entente consacre la fin souhaitable du recours aux agences privées dans le réseau public de santé et de services sociaux pour les régions visées », renchérit la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « Il est démontré que le privé en santé coûte plus cher et enlève des travailleuses et des travailleurs au réseau public. Nous continuerons de militer pour l’évacuer du système. »

« La négociation qui vient de se dérouler était inévitable, puisque la nouvelle convention collective ne fait pas du tout mention de ce type d’équipe volante », rappelle Réjean Leclerc de la FSSS–CSN. « Les parties devaient s’asseoir et s’entendre pour bien définir les conditions dans lesquelles travailleront les volontaires. »

« Nous n’avons pas ménagé nos efforts pour conclure rapidement cette entente. Merci aux équipes de négociation », poursuit Réjean Leclerc. « Une étape importante vient d’être franchie. »

« Nous pensons qu’avec cette entente de principe, nous permettrons aux travailleuses et aux travailleurs volontaires d’avoir des conditions acceptables lorsqu’ils iront dans les régions ciblées », ajoute Carole Duperré, vice-présidente responsable du secteur public à la FSSS–CSN. « Nous pensons également que les services à la population s’en trouveront améliorés. »

« Maintenant, reste à voir si le contenu de l’entente de principe conviendra à d’éventuels volontaires », poursuit-elle. « L’avenir nous le dira. »

Collaboration

« Un petit rappel : dès le 16 mai, le jour même où le ministre de la Santé nous a proposé la création de l’équipe volante publique pour remplacer les très voraces agences privées de personnel, nous avons répondu “présents” », se souvient, par ailleurs, Réjean Leclerc. « Dès le 16 mai, nous avons collaboré : le gouvernement avait notre accord pour envoyer des travailleuses et des travailleurs membres de la FSSS–CSN dans les régions en pénurie. »

Pas la fin des discussions

Malgré qu’une entente de principe soit intervenue, les parties ont convenu de poursuivre les pourparlers. L’équipe volante n’est pas la solution pérenne à la pénurie de main-d’œuvre qui frappe particulièrement certaines régions.

Il faudra mettre en place les conditions gagnantes pour favoriser la rétention du personnel dans les régions visées. La population de l’Outaouais, de l’Abitibi-Témiscamingue et de la Côte-Nord est en droit d’avoir accès à des services de santé et des services sociaux accessibles dans le réseau public.

À propos de la FSSS–CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte plus de 140 000 membres dans les secteurs public et privé, dont quelque 120 000 dans le réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux ainsi que dans celui des services de garde. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Le président de la FSSS–CSN, Réjean Leclerc, est disponible.

 

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Les inhalothérapeutes et les perfusionnistes déconsidérés par la CAQ https://www.csn.qc.ca/actualites/les-inhalotherapeutes-et-les-perfusionnistes-deconsidere-es-par-la-caq/ Wed, 13 Dec 2023 17:06:16 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=93438 La réforme du réseau de la santé et des services sociaux du ministre Christian Dubé divisera les équipes de soins directs aux patient-es. En effet, le projet de loi adopté samedi dernier prévoit que le personnel infirmier se retrouve dans une catégorie d’emploi distincte des collègues inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques. 

« C’est un non-sens », critique vivement la présidente par intérim du Syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires du CHU Sainte-Justine-CSN, Élisabeth Gagnon-Tremblay. « Nous travaillons de concert avec le personnel infirmier et les médecins pour permettre et améliorer les soins dans notre réseau de la santé. Les inhalothérapeutes et les perfusionnistes sont des cliniciennes et travaillent en première ligne des soins prodigués aux patients. Pourquoi vouloir les classer et les traiter différemment ? »

Rappelons que le ministre Dubé a annoncé le transfert des inhalothérapeutes et des perfusionnistes cliniques dans une nouvelle catégorie d’emplois. Ces travailleuses et travailleurs ne seront plus aux côtés des infirmières dans la catégorie 1, mais seront transféré-es dans la catégorie 6. Leurs conditions de travail seront donc négociées séparément. « Avec ce changement, le gouvernement ne reconnait aucunement le travail clinique et d’évaluation que ces professionnelles effectuent chaque jour ».

Pourtant, insiste Élisabeth Gagnon-Tremblay, les inhalothérapeutes et les perfusionnistes cliniques œuvrent dans la même réalité que les infirmières.

Les inhalothérapeutes travaillent aux soins intensifs, à l’urgence, dans les salles d’opération, dans les équipes de transport néonatales/pédiatriques/adultes terrestres et aériennes, en soins directs avec les patients et ce 24/7, 365 jours par année.

Toutes et tous composent également avec le manque de personnel, les heures supplémentaires obligatoires et la surcharge de travail.

Il en est de même pour les perfusionnistes. Aucune chirurgie cardiaque à cœur ouvert n’est effectuée sans leur présence. Mais seulement 6 ou 7 graduent chaque année au Québec… présentement, il en manque plus de 75.

Et, tout comme leurs collègues, celles-ci disposent d’une importante autonomie professionnelle. Il importe donc de maintenir la cohésion dans la catégorisation des emplois dans le réseau de la santé et des services sociaux et de maintenir dans la catégorie 1 l’ensemble des employé-es de l’équipe des soins.

Toujours au front 
« Comment voulez-vous que les inhalothérapeutes et les perfusionnistes cliniques, dont les soins et services sont essentiels, soient bien représentées dans une catégorie d’emplois où les différents professionnels ne travaillent pas dans les mêmes conditions, dans un groupe de nature paraclinique et non au sein d’une équipe interdisciplinaire offrant des soins directs aux patients, où seront notamment regroupées les techniciennes en électricité industrielle ? » déplore à son tour Nadia Joly, représentante des inhalothérapeutes à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). 

Malgré l’imposition de cette aberration par l’adoption du projet de loi 15 de la CAQ sous bâillon, Nadia Joly prévient que les représentants syndicaux de la FSSS–CSN continueront de défendre bec et ongles les syndiqué-es. Les négociateurs ont toujours le mandat de représenter les inhalothérapeutes et les perfusionnistes cliniques dans le cadre de la négociation en cours ainsi que l’ensemble des titres d’emploi de la FSSS–CSN. 

« La combativité va rester la même », lance-t-elle. Le coup de force du gouvernement de la CAQ galvanise les troupes qui maintiendront la pression. 

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Asphyxie des inhalothérapeutes à l’aube de la saison des virus respiratoires https://www.csn.qc.ca/actualites/asphyxie-des-inhalotherapeutes-a-laube-de-la-saison-des-virus-respiratoires/ Wed, 11 Oct 2023 21:15:13 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=92299 Du CHU Sainte-Justine aux Îles-de-la-Madeleine, la pénurie d’inhalothérapeutes est telle que la Fédération de la Santé et des Services sociaux (FSSS–CSN) sonne l’alarme pour la sécurité des soins, surtout à l’aube de la saison des virus respiratoires. La FSSS–CSN est déterminée à ce que l’importance de ce titre d’emploi soit reconnue à sa juste valeur et réitère l’importance de l’amélioration des conditions de travail afin de favoriser l’attraction et la rétention de la main-d’œuvre.

La pénurie de personnel frappe les inhalothérapeutes du réseau de plein fouet. Par exemple, plus de 15 postes à temps complet sont vacants en ce moment au CHU Sainte-Justine. Cela a aussi beaucoup d’impact, notamment au niveau des cliniques de diagnostic des différentes pathologies pulmonaires où plus de 1700 patientes et patients sont sur la liste d’attente. En polysomnographie, où l’on détecte les troubles du sommeil, plus de 275 patients attendent leur tour. Même sonnette d’alarme du côté des îles-de-la-Madeleine, alors que depuis la fin de la période estivale il manque au moins trois des neuf inhalothérapeutes réguliers en plus d’un poste vacant. « En plus d’affecter les conditions de travail de ces spécialistes du système cœur-poumon toujours en poste, la sécurité et la qualité des soins est compromise, d’autant plus avec l’accroissement de l’achalandage lié aux virus respiratoires. » de s’inquiéter Élisabeth Gagnon-Tremblay, présidente par interim du Syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires du CHU Sainte-Justine–CSN (SPSIC–CSN) et Johanne Aucoin, présidente du Syndicat en soins infirmiers et cardio-respiratoire du CSSS des Îles–CSN.

À ce sujet, au CHU Sainte-Justine, un plan de contingence paritaire est déjà sur la table de travail. Il consiste surtout à retirer les inhalothérapeutes des soins à certains étages et à déléguer des traitements respiratoires à d’autres titres d’emploi comme les infirmières et infirmières auxiliaires, qui elles-mêmes sont déjà en surcharge de travail. « Il ne faut pas se leurrer, ce qui est mis de l’avant représente des solutions à court terme seulement, pour donner un peu d’air à nos inhalothérapeutes. Le personnel infirmier est grandement affecté par ces changements. Elles aussi sont confrontées à une importante pénurie de personnel. Par exemple, à l’urgence du CHU Sainte-Justine, des patientes et des patients nécessitant une surveillance en salle de réanimation dû à leur état instable, ce sont vu administrer des traitements par leurs parents, faute de personnel. Malheureusement, le CHU Sainte-Justine n’a plus les moyens de ses ambitions. Il est impossible en ce moment de fournir les soins de qualité auxquels nous avons habitué la population québécoise. Les professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires ont peur. Peur pour leur permis de travail, peur d’oublier un enfant, nos enfants… En tant que leader mondial en médecine pédiatrique, qui nous viendra en aide? C’est alarmant de constater tout ce qui se passe dans les murs de l’hôpital. Pour que les services soient rendus de manière sécuritaire, il est essentiel que le gouvernement intervienne rapidement » mentionne Élisabeth Gagnon-Tremblay, présidente par interim du SPSIC–CSN.

Aux Îles-de-la-Madeleine, l’arrivée de la saison des virus respiratoires entrainera encore cette année l’obligation de transférer par avion les tout-petits très malades dans un autre centre hospitalier. Ces transferts nécessitent toujours la présence d’une inhalothérapeute, ce qui aura inexorablement des conséquences négatives sur les soins à la population générale et sur le personnel qui restera sur place devant pallier cette absence et devant faire face à une surcharge de travail. Concrètement, le secteur de la physiologie respiratoire a déjà dû être fermé, entrainant des impacts directs pour la population. Comme le souligne madame Johanne Aucoin « La très grande majorité de nos bébé/enfants doivent être transférés. Nous n’avons aucune marge de manœuvre. Ce n’est pas normal dans une société riche comme la nôtre que les citoyennes et les citoyens aient accès à de moins en moins de services ». 

Pour Nadia Joly, représentante des inhalothérapeutes à la FSSS–CSN « La pénurie de main-d’œuvre frappe tous les titres d’emploi du réseau. Il est grand temps que le gouvernement prenne en considération l’importance des inhalothérapeutes, mais aussi  des autres travailleuses et travailleurs de notre système de santé et de services sociaux. La question reste en suspend : comment les directions de ces hôpitaux et notre gouvernement comptent-ils agir afin de donner de l’air à nos inhalothérapeutes et insuffler un vent de fierté sur cette profession essentielle à la population du Québec? »

À propos de la FSSSCSN 

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) compte plus de 145 000 membres dans les secteurs public et privé, dont plus de 120 000 dans le réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux ainsi que dans celui des services de garde. La FSSSCSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

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    CHU Sainte-Justine : l’expertise des infirmières du « TOG » enfin reconnue https://www.csn.qc.ca/actualites/chu-sainte-justine-lexpertise-des-infirmieres-du-tog-enfin-reconnue/ Tue, 05 Sep 2023 19:12:14 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=91730 Le syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires du CHU Sainte-Justine (SPSIC–CSN) a obtenu gain de cause dans un arbitrage visant à faire reconnaitre le travail des infirmières des soins intermédiaires obstétricaux. En effet, la décision de l’arbitre Jean- Guy Clément rendue en août 2023 donne raison au syndicat de la FSSS–CSN, affirmant que le triage obstétrical gynécologique (TOG) doit être considéré comme une urgence et donc que ses salariées devraient avoir droit à la prime de soins critiques prévue à la convention collective.

    Pour Jessica Lacelle, déléguée syndicale et assistance infirmière en chef à l’unité des naissances ayant témoigné devant le tribunal : « La reconnaissance du TOG comme une urgence est quelque chose qu’on attendait depuis plusieurs dizaines d’années. Quand on a reçu la décision, tout le monde a crié de joie dans l’unité! ». Rappelons que le TOG du CHU Sainte-Justine est le seul établissement au Québec accueillant les femmes enceintes avec moins de 20 semaines de grossesse, incluant par ambulance. Le TOG assure entre autres la prise en charge de patientes enceintes, en période postpartum, adolescente ou adulte,  24 heures par jour, 7 jours sur 7, qui autrement devraient se rendre à une urgence pour adulte régulière.

    Malgré cela, depuis plusieurs dizaines d’années, le CHU Ste-Justine considérait que le TOG était rattaché au plateau de médecine et qu’il n’était qu’une affectation parmi tant d’autres pour ses travailleuses. Cependant, fort de la reconnaissance d’autres primes, notamment en lien avec la COVID-19, le SPSIC–CSN a déposé un grief en 2020 afin de faire reconnaitre le TOG comme étant une unité de soins critiques et ainsi rémunérer ses travailleuses avec les primes associées. Le syndicat a également fait valoir que c’est seulement après neuf mois que l’infirmière peut travailler aux soins intermédiaires obstétricaux et après un an au TOG. Le triage obstétrical gynécologique est considéré comme le travail le plus complexe pour une infirmière qui obtient un poste au plateau de médecine feoto-maternelle.

    À la suite de ces représentations, le tribunal a finalement reconnu que les infirmières du TOG offrent des soins critiques d’urgences, même si administrativement elles ne relèvent pas de l’urgence (pédiatrique). Il ordonne donc à l’employeur de verser la prime de soins critiques, avec les intérêts, aux infirmières concernées.

    Élisabeth Gagnon-Tremblay, présidente du SPSIC–CSN, se réjouit de cette décision : « Pour nous c’était évident depuis le début, les infirmières du TOG ont une expertise unique. C’est une spécialité qui s’acquiert avec l’expérience.  Elles doivent toujours être prêtes à intervenir, à accueillir les patientes et elles utilisent les mêmes formulaires d’évaluation que dans les urgences adultes régulières. C’est grâce à l’implication de nos membres et à leurs témoignages que nous avons pu obtenir gain de cause. Nous sommes très fières de cette victoire, car leur expertise est enfin reconnue. Nous tenons également à souligner le travail colossal de Francis Gilbert, notre conseiller FSSS au dossier.».

    En terminant, pour Nadia Joly, représentante des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires de la FSSS–CSN : « Il est dommage que les infirmières ainsi que le syndicat aient eu besoin d’avoir recours au tribunal pour faire reconnaitre leur travail. En cette période de négociation de notre convention collective, alors que le gouvernement se demande comment attirer et retenir le personnel infirmier dans le réseau, il pourrait tout simplement débuter par une reconnaissance du travail que nos infirmières font déjà, et ce, sans les obliger à se battre pour obtenir cette reconnaissance ».

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    Projet de loi 10 : Les agences de placement privées doivent cesser de cannibaliser le réseau public https://www.csn.qc.ca/actualites/projet-de-loi-10-les-agences-de-placement-privees-doivent-cesser-de-cannibaliser-le-reseau-public/ Tue, 14 Mar 2023 18:09:04 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=87975 La CSN se présentera aujourd’hui en commission parlementaire pour dénoncer la cannibalisation du réseau public de santé et de services sociaux par les agences de placement privées et le manque de transparence du projet de loi 10, qui est pourtant censé en restreindre l’accès. La centrale syndicale propose des moyens concrets pour mettre fin au recours aux agences. Plusieurs gouvernements, dont celui de la CAQ, ont laissé péricliter le réseau public pour justifier l’arrivée du privé. Ce petit jeu néfaste doit cesser.

    « Avec les agences, nous sommes face à un véritable cercle vicieux. Le réseau agit à court terme en recourant aux agences sans s’attaquer aux conditions de travail et ce faisant, il amplifie le problème de pénurie de main-d’œuvre qui est le problème numéro un du réseau public en ce moment », explique Caroline Senneville, présidente de la CSN.

    La présidente dénonce également cette injustice : « Les employé-es d’agence de placement de personnel ont bien souvent de meilleurs salaires et de meilleurs horaires que leurs collègues du public. Pour ajouter l’insulte à l’injure, il revient régulièrement au personnel du réseau public de superviser et de former les employé-es d’agences qui ne savent habituellement pas grand-chose de leur nouvel environnement de travail temporaire. »

    Le problème des agences touche bien entendu les infirmières, mais aussi d’autres professions. De 2010-2011 à 2020-2021, le nombre d’heures octroyées à des agences a augmenté de 347 % pour les préposé-es aux bénéficiaires, de 601 % pour les préposé-es à l’entretien ménager, de 917 % pour les éducatrices et les éducateurs et de 326 % pour les diététistes. En 2022, c’est 960 M$ qui sont allés aux agences, en hausse de 380 % depuis 2016.

    Un projet de loi qui manque de substance
    La CSN estime que le gouvernement doit mettre fin à ce régime avec du personnel « à deux vitesses » le plus tôt possible. Le projet de loi 10 n’explique pas quand et comment le gouvernement compte vraiment agir. Il faudrait que le projet de loi prévoie un échéancier contraignant et pas seulement des vœux pieux. « Remettre le contenu du projet de loi à un futur règlement démontre le manque de détermination et de transparence du gouvernement », critique la présidente de la CSN. Il faudrait aussi définir le type d’organismes qui seront touchés par les restrictions dans le recours aux agences privées de placement. La CSN conseille d’exclure complètement les agences de toutes les parties du réseau public et de tous les titres d’emploi, pas seulement les infirmières dans les hôpitaux.

    Pour connaître les solutions mises de l’avant par la CSN, visitez le https://www.csn.qc.ca/vraiment-public/

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    Un pas dans le bon sens… sans grande audace https://www.csn.qc.ca/actualites/un-pas-dans-le-bon-sens-sans-grande-audace/ Wed, 15 Feb 2023 18:45:18 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=87571 L’idéal d’un système VRAIMENT public commande l’affranchissement du réseau public de toute dépendance à l’égard de l’entreprise privée à but lucratif. La première mesure pour redevenir un employeur de choix est d’abolir les agences de personnel et de mettre fin à la concurrence qui prévaut actuellement entre les conditions du secteur public et celles des agences. En outre, il est crucial d’assurer au personnel du réseau public de bonnes conditions de travail et de rémunération pour y ramener les travailleuses et les travailleurs et retenir celles et ceux qui y sont demeurés.

    La CSN aurait voulu que le gouvernement fasse preuve de plus d’audace en s’engageant dès maintenant dans un plan visant le rapatriement de l’ensemble des ressources dans le secteur public. Elle invite donc le gouvernement de la CAQ à aller plus loin pour éradiquer complètement les recours aux entreprises de placement de main-d’œuvre en santé et services sociaux.

    « Pour mettre fin définitivement aux recours aux agences privées, il lui faudra travailler avec nous, les organisations syndicales, souligne la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Redevenir un employeur de choix, comme réseau public, constitue la pierre angulaire de toute solution à long terme. Pour cela, ce que nous demandons, c’est que le gouvernement soit en mode écoute. Parce que des solutions, le personnel du réseau en a tout plein. Elles sont concrètes et réalistes, mais trop souvent ignorées. »

    La CSN réitère la nécessité d’avoir un échéancier indiquant clairement les étapes pour s’affranchir complètement et définitivement de cette dépendance envers l’entreprise privée à but lucratif, parce que l’heure est grave. En définitive, il faudra voir le règlement qui sera adopté par le gouvernement pour savoir si on assiste à un véritable changement de cap.

    Un problème généralisé
    Le recours à des agences de placement de personnel crée aussi de l’instabilité pour les équipes de travail et nuit à la sécurité et à la qualité des soins et des services. Les agences sont dorénavant partout dans le réseau ! Dans les soins infirmiers, chez les préposé-es aux bénéficiaires, dans les services alimentaires, dans les services sociaux…  Bref, le problème touche plusieurs titres d’emplois et il a également pris beaucoup d’ampleur dans le secteur des centres d’hébergement privés ces dernières années. Là aussi, il faut agir, sinon on ne fait que déplacer le problème.

    Pour la CSN, cette situation de dépendance doit alerter toute la population quant aux conséquences réelles de la privatisation en santé et services sociaux, et ce, même quand les frais sont couverts par l’assurance maladie publique. Elle entraîne inévitablement la fuite des ressources et de l’expertise du secteur public vers des entreprises à but lucratif dont l’objectif premier est de réaliser des profits. Des groupes de médecine familiale et centres médicaux spécialisés aux centres d’hébergement privés, aucun exemple de privatisation en santé et services sociaux n’a permis à l’État de payer moins cher que dans le secteur public tout en atteignant les objectifs, notamment en matière d’accessibilité.

    Pour connaître les solutions mises en avant par la CSN, visitez le https://www.csn.qc.ca/vraiment-public/

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    Les professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires du CHU Sainte-Justine disent NON aux TSO camouflés https://www.csn.qc.ca/actualites/les-professionnelles-en-soins-infirmiers-et-cardiorespiratoires-du-chu-sainte-justine-disent-non-aux-tso-camoufles/ Mon, 24 Oct 2022 15:51:26 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=85403 En lutte depuis plusieurs années pour contrer le temps supplémentaire obligatoire (TSO) ainsi que la garde obligatoire, plus de 1700 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes du CHU Sainte-Justine (CHUSJ) refusent ce mois-ci le système de gardes imposées et comptabilisent leur temps supplémentaire obligatoire afin d’envoyer un message clair à leur employeur et au ministère de la Santé et des Services sociaux : « Nous avons besoin de plus de transparence et de plus d’humanité. »

    Depuis trop d’années, au CHUSJ, le portrait réel du TSO est dissimulé par l’utilisation d’une autre appellation dans le jargon administratif, celle de garde en milieu d’hospitalisation. Ces gardes sont en fait des TSO, mais qui sont mis à l’horaire de travail. « Bien que certains et certaines employées apprécient le côté prévisible de ces gardes, il n’en reste pas moins que cette pratique amène un manque de transparence sur l’état réel d’épuisement des professionnelles au CHUSJ.  Ce n’est ni plus ni moins que du TSO camouflé » de s’exclamer Félix-Olivier Bonneville, président du SPSIC CHU Sainte-Justine.

    À ce sujet, le ministre Christian Dubé a même profité d’une de ses conférences de presse à l’automne dernier pour prétendre que le TSO n’existait pas au CHU Sainte-Justine, alors que les derniers chiffres fournis par l’employeur au début de l’été 2022 démontraient plus de 12 000 heures de gardes imposées travaillées durant l’année. Cette vision biaisée de la réalité mine dangereusement le moral de celles qui se dévouent corps et âme pour les enfants du Québec, leurs efforts n’étant tout simplement pas reconnus. En mai 2022, le ministre a annoncé la publication d’un tableau de bord qui permettra de suivre notamment le taux de TSO. Nous doutons fortement de la fiabilité des données publiées par le MSSS.

    L’état du réseau doit nous alerter quant à la nécessité de revaloriser les emplois dans le secteur de la santé et des services sociaux
    « Si nous désirons réellement venir à bout de la pénurie de professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires, il est primordial que le MSSS mette en place des moyens pour faire preuve de plus de transparence et de justesse dans sa collecte de données et s’il veut devenir l’employeur de choix, il est primordial d’agir notamment sur le TSO et les gardes obligatoires. Le renouvellement de la convention collective qui est à nos portes est une opportunité en or pour enfin redorer le blason de nos services publics et améliorer les conditions de travail si on veut atténuer les problèmes de pénurie de personnel » de terminer Frédéric Lapierre-Justin, représentant du personnel en soins infirmiers et cardiorespiratoires à la Fédération de la Santé et des Services sociaux de la CSN (FSSS–CSN).

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    Les paramédics en ont marre d’être stationnés à l’urgence https://www.csn.qc.ca/actualites/les-paramedics-en-ont-marre-detre-stationnes-a-lurgence/ Mon, 11 Apr 2022 19:34:21 +0000 http://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=82371 La semaine dernière fut éprouvante pour les paramédics de Québec qui ont encore fait les frais à plusieurs reprises des délais de prise en charge dans les hôpitaux. Frédéric Maheux, président de l’Association des travailleurs du préhospitalier (CSN), dénonce la situation : « les paramédics en ont marre d’être stationnés à l’urgence. Pendant que l’on poireaute en attendant la prise en charge des patients, c’est la population qui écope et qui est privée d’un service auquel elle a droit. »

    Le président du syndicat explique que la mauvaise gestion du réseau de la santé fait en sorte que les paramédics sont pris en otages dans les hôpitaux, car ils et elles sont obligés d’effectuer le travail des infirmières, préposé-es aux bénéficiaires et brancardiers. « Les paramédics sont forcés d’attendre et de surveiller les patients sur leur civière, ou même assis sur une chaise, tant que ceux-ci ne sont pas pris en charge par les hôpitaux », explique-t-il, « c’est très frustrant, nos membres doivent souvent attendre pendant que les travailleurs des hôpitaux prennent leurs pauses ou leurs repas. »

    « Les paramédics sont vus par les hôpitaux comme des béquilles alors qu’ils nous délèguent de plus en plus de tâches qui n’appartiennent pas à notre profession », dit Frédéric Maheux, « pour eux, tant qu’ils nous retiennent à l’hôpital, on ne reviendra pas avec un autre patient donc c’est une pierre deux coups. » Le président déplore que ceux qui en font les frais soient les paramédics et la population de la région.

    Selon le paramédic, cette pratique des hôpitaux de retarder la prise en charge des patients a de graves répercussions sur la couverture ambulancière et les équipes sur la route. « La semaine dernière, des équipes ont attendu près de 4 h pour être libérées et ainsi pouvoir retourner sur la route », révèle Frédéric Maheux. Selon lui, les paramédics ne peuvent donner le service auquel la population a droit, ce qui fait en sorte d’augmenter le risque de morbidité des patients. « Par exemple, il n’y avait aucune ambulance disponible à Québec mercredi soir dernier quand un appel pour un arrêt cardiorespiratoire est entré au 911 à 21 h 17 », explique-t-il, « malgré l’urgence, le répartiteur du 911 a dû attendre neuf minutes avant de pouvoir envoyer des paramédics à l’adresse du patient ». Pour Frédéric Maheux, c’est un délai inacceptable. « Quand ça arrive, c’est la population qui paye le gros prix, » dit-il.

    De plus, selon le président de l’ATPH, cette attente prolonge énormément les quarts de travail des paramédics qui sont sur la route ainsi que leurs pauses-repas. « La semaine dernière on a une équipe qui a passé 12 h sans pause-repas et qui a terminé son quart de travail 1 h plus tard parce que l’hôpital tardait à prendre en charge un patient et libérer la civière », dénonce-t-il, « c’est 13 h de travail sans manger et sans être sur la route pour secourir des patients. »

    Cela fait plus de 10 ans que l’ATPH-CSN décrie le problème, mais elle constate très peu de changements dans le réseau de la santé. « Ce qui se passe maintenant c’est que des paramédics surchargés et épuisés quittent la profession », conclut Frédéric Maheux, « pendant que l’on voit le préhospitalier sombrer, on nous demande de faire du babysitting dans les centres hospitaliers au lieu de répondre aux urgences partout au Québec. C’est déprimant, il faut que ça change. »

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    L’intersyndicale en santé et services sociaux salue l’ouverture du gouvernement sur les nouvelles mesures pour le personnel https://www.csn.qc.ca/actualites/lintersyndicale-en-sante-et-services-sociaux-salue-louverture-du-gouvernement/ Thu, 13 Jan 2022 16:08:11 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=81384 En plein cœur de la vague Omicron, l’intersyndicale en santé et services sociaux et le gouvernement ont eu des échanges constructifs dans l’objectif de poser des actions concrètes pour appuyer le personnel. Pour la FSSS–CSN, la FSQ-CSQ, la FIQ et la FIQP, le SQEES-FTQ, le SCFP, l’APTS, la FP–CSN et le SPGQ, la clé pour casser cette vague est de tout faire pour bien protéger le personnel et de déployer rapidement des mesures de reconnaissance pour agir sur l’attraction et la rétention.

    L’ensemble des organisations syndicales représentant le personnel du réseau de la santé et des services sociaux ont échangé avec le gouvernement dans les derniers jours pour proposer des solutions pour aider les travailleuses et travailleurs et regagner leur confiance. Plusieurs mesures annoncées par le gouvernement qui visent certaines catégories d’emploi permettront de soulager de façon appréciable, mais temporaire, la pression qui pèse depuis 22 mois sur le dos du personnel du réseau. L’intersyndicale invite donc le gouvernement à poursuivre les discussions dans le même état d’esprit afin de se sortir de la situation de crise liée à la pandémie et au manque de personnel.

    La clé, c’est de bien protéger le personnel
    Tout au long des échanges, l’intersyndicale a indiqué que l’élément prioritaire pour faire face au variant Omicron est d’appliquer le principe de précaution et d’implanter toutes les mesures nécessaires pour bien protéger les travailleuses et travailleurs, à commencer par l’accès au masque N95 pour l’ensemble du personnel. Si le changement de ton du gouvernement est bienvenu, il doit continuer d’en faire davantage pour prôner des mesures plus fortes, claires et simples à appliquer pour assurer la protection du personnel.

    Des mesures pour attirer et retenir le personnel
    Les mesures annoncées aujourd’hui par le ministre Dubé ont pour objectif d’avoir le personnel nécessaire pour les trois prochains mois. L’intersyndicale a invité le gouvernement à mieux reconnaître les efforts des travailleuses et travailleurs. L’élargissement de la prime de temps complet est une avancée intéressante, bien que l’intersyndicale continue de demander que les primes s’appliquent à l’ensemble du personnel au front de la lutte à la pandémie depuis des mois.

    « Nos échanges avec le gouvernement l’ont convaincu de poser des gestes à très court terme pour freiner la crise. C’est la preuve que c’est en travaillant ensemble et en prenant en compte les solutions du personnel qu’on peut mieux gérer cette pandémie. C’est de cette manière qu’il faut continuer à travailler pour s’attaquer d’urgence aux problèmes de fond du réseau de la santé et des services sociaux », soulignent les leaders de la FSSS–CSN, de la FSQ-CSQ, de la FIQ et de la FIQP, du SQEES-FTQ, du SCFP, de l’APTS, de la FP–CSN et du SPGQ.

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    À quand l’opération bonnes conditions de travail ? https://www.csn.qc.ca/actualites/a-quand-loperation-bonnes-conditions-de-travail%e2%80%89/ Fri, 03 Dec 2021 22:36:35 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=81125 Avec son Opération main-d’œuvre, le gouvernement est forcé d’admettre que le manque de personnel est criant en santé, services sociaux et dans les services de garde éducatifs. Mais pour que cette opération soit un succès, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) réclame que le gouvernement cesse d’agir seul et lance des discussions pour améliorer les conditions de travail.

    Le gouvernement est forcé d’agir face à la crise
    L’annonce gouvernementale concerne plusieurs titres d’emploi représentés par la FSSS–CSN. Le gouvernement veut ainsi recruter des infirmières, infirmières auxiliaires, agentes administratives, préposé-es aux bénéficiaires, du personnel en santé mentale, dans la protection de la jeunesse et des éducatrices en service de garde. Le gouvernement met ainsi des moyens pour parvenir à freiner le manque de personnel qui touche bien des titres d’emploi de nos réseaux. Les bourses d’études sont un moyen identifié depuis longtemps par la fédération pour attirer de la relève. Par contre, la FSSS–CSN déplore que le gouvernement en profite pour imposer des conditions irréalistes, en demandant par exemple aux nouvelles infirmières auxiliaires d’offrir une disponibilité à temps complet pendant trois ans. De plus, en ne se concentrant que sur quelques titres d’emploi, le gouvernement laisse dans l’ombre plusieurs autres titres d’emploi pourtant en demande.

    « Enfin le gouvernement met des moyens pour attirer de la relève dans nos réseaux qui en ont bien besoin. Cela fait longtemps qu’on le réclame ! Mais il y a la manière. Pourquoi encore agir seul ? Pourquoi ne pas avoir profité d’une telle opération pour entendre les solutions de celles et ceux qui tiennent nos réseaux à bout de bras depuis le début de la pandémie et leur offrir des possibilités d’avancement de carrière dans le réseau ? Il faut attirer la relève c’est certain, mais il faut aussi s’assurer de reconnaître les efforts de celles et ceux qui sont à l’emploi. Et pour ça, il va falloir finir par s’attaquer aux conditions de travail ! », lance Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN.

    Bien des questions en suspens
    Depuis plusieurs mois, la FSSS–CSN réclame que le gouvernement lance des discussions pour entendre les solutions du personnel. Le fait d’agir seul comme persiste à le faire le gouvernement laisse plusieurs questions en suspens. Qui aura accès aux programmes de formation accélérée et rémunérée ? Qu’arrivera-t-il si une travailleuse quitte son emploi après plusieurs mois ? Devra-t-elle rembourser l’ensemble de la bourse ? Le gouvernement doit se ressaisir et prendre les lieux de discussion existants pour régler les problèmes du réseau avec les organisations syndicales.

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    Sit-in de professionnel-les en soins pour dénoncer les conditions de travail de la néonatalogie https://www.csn.qc.ca/actualites/sit-in-de-professionnel-les-en-soins-pour-denoncer-les-conditions-de-travail-de-la-neonatalogie/ Tue, 02 Nov 2021 14:46:19 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=80851 Des infirmières et infirmières auxiliaires de la néonatalogie du CHU Sainte-Justine ont pris part à un sit-in spontané dans la nuit du 31 octobre. Pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), ce signal d’alarme rappelle l’urgence d’agir pour mettre fin à la détresse du personnel.

    Ces professionnel-les en soins ont pris la décision de mener cette action spontanée, sans quoi elles se retrouvaient à donner des soins non sécuritaires. Cette situation rappelle l’ampleur des problèmes d’attraction et de rétention de la néonatalogie comme de plusieurs secteurs dans le réseau. Si l’employeur reconnaît les problèmes vécus en néonatalogie, la FSSS–CSN invite le ministère de la Santé et des Services sociaux à se mettre en mode écoute pour implanter des solutions rapidement. Plusieurs semaines après l’entrée en vigueur des primes temporaires décrétées par le gouvernement, force est de constater que cela n’a pas permis jusqu’à maintenant d’attirer et de retenir les professionnel-les en soins.

    « Les professionnel-les en soins de la néonatalogie envoient un signal clair : il est temps que ça change si on veut donner des soins de qualité ! Cela fait longtemps qu’on propose des solutions pour améliorer les choses, notamment en exigeant d’ajouter des infirmières auxiliaires en néonatalogie », explique Félix-Olivier Bonneville, président du Syndicat des professionnel-les en soins infirmiers et cardiorespiratoires du CHU Sainte-Justine (SPSIC–CSN).

    « Le gouvernement doit arrêter de faire la sourde oreille et enfin écouter les propositions des professionnel-les en soins. Ce qu’elles veulent, c’est de la reconnaissance et la fin du TSO, pas des primes temporaires », de conclure Frédéric Lapierre Justin, représentant des professionnel-les en soins à la FSSS–CSN.

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    Les travailleuses forcent le gouvernement à agir en santé et dans les services de garde https://www.csn.qc.ca/actualites/les-travailleuses-forcent-le-gouvernement-a-agir-en-sante-et-dans-les-services-de-garde/ Wed, 20 Oct 2021 13:38:25 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=80749 Le discours d’ouverture de la nouvelle session parlementaire de François Legault prouve que les actions des travailleuses et travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux et du réseau des services de garde éducatifs portent fruit. À un an des élections, la crise de nos réseaux devient une priorité incontournable.

    La crise de nos réseaux comme enjeu préélectoral
    La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) constate que le gouvernement place les problèmes du réseau de la santé et des services sociaux et du réseau des services de garde éducatifs à la tête de ses préoccupations. Étant la plus grande organisation syndicale dans ces deux secteurs, la FSSS-CSN ne peut que se féliciter que le gouvernement entend enfin agir.

    La volonté de décentraliser le réseau de la santé et des services sociaux est la voie à suivre, comme le demande la FSSS–CSN depuis plusieurs années. De plus, pour arriver à régler la crise, elle invite le gouvernement à laisser tomber les mesures d’urgence temporaires et à agir en profondeur par des mesures qui touchent l’ensemble du personnel de ces secteurs. Pour la FSSS–CSN, c’est la seule manière de régler l’enjeu du manque de personnel qui touche de nombreux titres d’emploi, aussi bien en santé et services sociaux que dans les services de garde éducatifs. Pour y arriver, le gouvernement doit cesser de contourner les lieux de négociation et travailler en collaboration avec nous.

    « C’est vrai que les choses doivent changer. Mais pour ça, il faut faire autrement et se mettre à l’écoute. Depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement s’entête à agir seul et à ne mettre de l’avant que des propositions pour régler les problèmes les plus urgents. Il faut faire plus pour régler la crise de nos réseaux. Pour que les choses changent, il faut enfin répondre aux demandes des travailleuses et travailleurs qui font face à la pandémie depuis plus d’un an et demi », lance Jeff Begley, président de la FSSS–CSN.

    Réaction de la FSSS-CSN aux annonces du discours d’ouverture
    Dans le réseau des services de garde éducatifs, le gouvernement indique son intention depuis plusieurs semaines de compléter le réseau pour répondre au manque de places. La FSSS–CSN appuie cette volonté, tout en rappelant que ces places doivent se créer dans les CPE et les milieux familiaux régis et subventionnés pour offrir la meilleure qualité aux parents. Pour parvenir à créer de nouvelles places, le gouvernement a besoin de personnel. C’est pourquoi la FSSS–CSN lui rappelle l’urgence de régler la négociation des CPE à la satisfaction des travailleuses et travailleurs.

    Dans le réseau de la santé et des services sociaux, l’enjeu du manque de personnel doit être au cœur des actions gouvernementales. Pour la FSSS–CSN, à court terme, le gouvernement devrait intégrer le personnel des agences privées pour permettre au personnel du réseau de souffler. Le gouvernement doit aussi cesser de préconiser les primes temporaires, parce que le personnel réclame une amélioration des conditions de travail et une reconnaissance permanente de leurs efforts pour lutter contre le manque de personnel, comme le révèle un récent sondage de la Fédération. À cela s’ajoute le fait qu’il faut réinvestir pour combler le manque à gagner causé par l’austérité, notamment par un investissement de 2,5 milliards de dollars cette année seulement. Pour la FSSS–CSN, il faut renforcer les services sociaux et les soins de longue durée et accentuer la participation du personnel à l’organisation du travail.

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    Le gouvernement reste muet sur la fin du TSO https://www.csn.qc.ca/actualites/le-gouvernement-reste-muet-sur-la-fin-du-tso/ Thu, 23 Sep 2021 19:44:17 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=80555 La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) déplore que le plan gouvernemental reste muet sur la fin du temps supplémentaire obligatoire et contient des mesures temporaires qui ne permettront pas de mettre fin à la crise du réseau. La FSSS–CSN réagira au plan gouvernemental à 16 h dans ses bureaux à Montréal.

    Pour la FSSS–CSN, pour être un succès, le plan gouvernemental doit viser une chose : donner un coup de barre dans les conditions de travail du personnel du réseau de la santé et des services sociaux. Au sortir d’une négociation difficile où le gouvernement a fait la sourde oreille aux nombreuses solutions que nous avons mises de l’avant, la FSSS–CSN constate que le gouvernement Legault prend enfin conscience de la crise du manque de personnel dans le réseau. Les infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes comme plusieurs autres titres d’emploi quittent le réseau parce que les conditions sont trop difficiles. Elles sont aussi trop nombreuses à tomber au combat parce que peu est fait pour prendre soin de leur santé physique et psychologique. Malgré nos nombreuses demandes, le gouvernement refuse toujours de nous transmettre ses données sur la planification de la main-d’œuvre, ce qui ne permet pas d’agir sur les manques de personnel pour bien des titres d’emploi du réseau.

    « Le gouvernement reste muet sur les moyens pour mettre fin au temps supplémentaire obligatoire pour les infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes. C’est pourtant là l’essentiel, au-delà des incitatifs financiers. Ce dont on a besoin, c’est d’améliorer nos conditions de travail. On a besoin de plus que d’un gros plaster pour régler la crise », lance Frédéric Lapierre Justin, représentant des professionnel-les en soins à la FSSS–CSN.

    Implanter les solutions avec le personnel et les syndicats

    C’est pourquoi la FSSS–CSN appelle le gouvernement à aller plus loin et à faire autrement. Si accélérer les mesures incluses dans les nouvelles conventions collectives et implanter de nouveaux incitatifs financiers sont à évaluer, il faudra en faire davantage pour régler la crise. Les mesures doivent permettre de reconnaître de manière permanente le travail des personnes en place qui luttent depuis plus d’un an et demi contre la pandémie. Elles doivent aussi viser à cesser de gérer le réseau à coups d’arrêtés ministériels et de se mettre à l’écoute du personnel et des syndicats. Pour la FSSS–CSN, il faut d’urgence :

    • Mettre fin au temps supplémentaire obligatoire et miser sur la stabilité des postes et des horaires
    • Contrer la surcharge de travail
    • Accentuer les mesures de conciliation travail famille études
    • Fermer la porte aux agences privées en intégrant leur personnel dans le réseau public
    • Agir globalement sur les manques de personnel pour tous les titres d’emploi en demande. La FSSS–CSN est heureuse de constater que le gouvernement accepte enfin d’augmenter le personnel administratif pour venir en support aux équipes de soins
    • Décentraliser l’organisation de la prévention et donner les moyens aux milieux de travail de faire de la prévention pour agir sur la santé physique et psychologique du personnel
    • Organiser le réseau en misant sur la décentralisation, la démocratisation et l’autonomie des équipes de travail

    « Les solutions, les gens sur le terrain les connaissent depuis longtemps. Le problème, c’est qu’on frappe un mur pour les implanter. Aujourd’hui, le gouvernement montre enfin qu’il est prêt à faire des efforts. Pour mettre fin à la crise du réseau, il doit maintenant se mettre à notre écoute », de conclure Jeff Begley, président de la FSSS–CSN.

    Les représentant-es des médias sont invités à assister à la réaction de la FSSS–CSN à 16 h au 1601 avenue de Lorimier, Montréal (salle 3201).

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    Selon la FSSS–CSN et la FSQ–CSQ, si on veut freiner l’exode des infirmières, il faut améliorer les conditions de travail https://www.csn.qc.ca/actualites/selon-la-fsss-csn-et-la-fsq-csq-si-on-veut-freiner-lexode-des-infirmieres-il-faut-ameliorer-les-conditions-de-travail/ Thu, 16 Sep 2021 20:53:14 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=80501 La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) et la Fédération de la Santé du Québec (FSQ–CSQ) unissent leur voix pour réagir au point de presse du premier ministre Legault sur le manque criant d’infirmières dans le réseau de la santé. Pour les deux organisations syndicales, il faut rapidement revoir à la hausse les conditions de travail du personnel pour régler cette crise, notamment en mettant fin au recours systématique au temps supplémentaire obligatoire.

    La FSSS–CSN et la FSQ–CSQ participaient hier à une rencontre avec le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) portant sur le manque d’infirmières. Les deux organisations ont fait valoir qu’il faut d’abord et avant tout mettre en place de meilleures conditions de travail pour retenir le personnel en place et ainsi cesser l’hémorragie.

    « Les raisons pour lesquelles les infirmières comme bien d’autres travailleuses du réseau quittent le bateau sont connues depuis longtemps. Ce sont les conditions de travail difficiles qui poussent le personnel infirmier et cardiorespiratoire à quitter le réseau. C’est là-dessus que le gouvernement doit se concentrer s’il veut convaincre des gens de venir prêter main-forte au réseau de la santé et des services sociaux », explique Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSS–CSN.

    « Le gouvernement a fait la sourde oreille à nos demandes en négociation pour améliorer les conditions de travail des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes et il doit maintenant se résigner à agir pour une meilleure conciliation travail-famille, pour mettre fin au TSO, pour contrer la surcharge de travail et pour agir sur l’instabilité des postes et des horaires », de dire Claire Montour, présidente de la FSQ–CSQ.

    Les deux leaders syndicales déplorent que le gouvernement gère le personnel du réseau à coups d’arrêtés ministériels depuis plus d’un an et demi. « Il coupe sans cesse dans nos conditions de travail et s’étonne ensuite que les gens quittent le réseau », dénoncent-elles.

    En terminant, la FSSS–CSN et la FSQ–CSQ rappellent que leurs représentantes ont rencontré en mai dernier les responsables du Groupe de travail national sur les effectifs infirmiers pour leur présenter l’ensemble des solutions à mettre en œuvre rapidement pour redresser le réseau public de la santé. « Nous soumettons des solutions concrètes depuis des années. Le gouvernement doit cesser de feindre la surprise devant la gravité de la situation puisque nous le prévenons depuis longtemps. L’heure est venue de collaborer réellement avec les organisations syndicales qui représentent les travailleuses et travailleurs qui connaissent la réalité dans les milieux de travail », concluent Josée Marcotte et Claire Montour.

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    Le syndicat dénonce l’inaction de l’employeur face à la crise qui sévit en chirurgie cardiaque https://www.csn.qc.ca/actualites/le-syndicat-denonce-linaction-de-lemployeur-face-a-la-crise-qui-sevit-en-chirurgie-cardiaque/ Wed, 23 Jun 2021 19:20:13 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=79900 Le Syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires du CHU Sainte-Justine-CSN organise aujourd’hui une action de visibilité pour demander à l’employeur de prendre des actions concrètes afin d’attirer le personnel nécessaire au bon fonctionnement de la chirurgie cardiaque. Une banderole est déployée devant l’hôpital et des pamphlets sont distribués aux passants et aux membres du personnel. Depuis janvier 2019, le syndicat dénonce la grave problématique qui sévit dans ce département et propose des solutions concrètes à l’employeur.

    Loin de s’être améliorée, la situation s’est plutôt détériorée. Il ne reste que 3 infirmières sur le nombre de 7 que prévoit la convention collective et des bris de service sont à prévoir cet été.

    « Les infirmières qui travaillent au CHU sont toutes passionnées par leur travail et animées par leur désir d’aider leurs patients et leurs collègues, elles avaient donc accepté de combler l’ensemble des quarts de garde en attendant les améliorations promises par un rapport indépendant produit en 2019 » explique Félix Olivier-Bonneville, président du SPIC-CSN. « Aujourd’hui, de nouveaux départs surviennent dans ce département en raison de l’obstination de l’employeur, c’est malheureux ».

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    3e journée de grève https://www.csn.qc.ca/actualites/3e-journee-de-greve/ Wed, 09 Jun 2021 19:10:35 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=79606 Les syndicats des enseignantes et des enseignants des cégeps de l’École des pêches et de l’aquaculture du Québec et du Centre d’études collégiales Baie-des-Chaleurs, affilié(s) à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), débraient pour une troisième journée, alors que les pourparlers achoppent avec le gouvernement. Le Syndicat des enseignantes et des enseignants de l’École des pêches et de l’aquaculture du Québec–CSN est en grève aujourd’hui. Le Syndicat des enseignantes et des enseignants du Centre d’études collégiales Baie-des-Chaleurs–CSN sera en grève le jeudi 10 juin. Le corps enseignant réclame des ressources adéquates pour permettre au réseau collégial de remplir sa mission de diplomation et ainsi continuer à contribuer à la vitalité socio-économique du Québec.

    «Nous avons consacré beaucoup de temps et d’énergie à la négociation. Rappelons aussi que nous avons considérablement réduit le spectre de nos demandes pour les concentrer sur des enjeux de ressources essentielles pour les conditions d’apprentissage de notre population étudiante, notamment. Là, il faut que ça débloque, il faut que le gouvernement fasse preuve d’ouverture et entende nos propositions», explique Colin Henderson, président du Syndicat des enseignantes et des enseignants de l’École des pêches et de l’aquaculture du Québec–CSN.

    Les conditions d’apprentissage et d’enseignement au cœur des revendications
    La correction d’une iniquité majeure, qui perdure depuis des décennies et qui met à mal les conditions d’apprentissage ainsi que les conditions de travail à la formation continue, figure parmi les préoccupations.

    «On a entendu le premier ministre affirmer qu’il ne souhaitait pas qu’il y ait deux catégories d’enseignantes et d’enseignants au Québec. Visiblement, il n’est pas au courant que c’est une réalité bien présente dans le réseau collégial. Nos collègues à la formation continue, qui enseignent notamment à des gens en requalification professionnelle, travaillent pour 50 % de la rémunération du personnel œuvrant au régulier. Ce fossé énorme crée des problèmes d’attraction et de rétention des personnes qualifiées pour donner la formation, alors que le Québec vit une crise de la main-d’œuvre dans plusieurs domaines», ajoute Sylvie Tremblay, présidente du Syndicat des enseignantes et des enseignantes du Centre d’études collégiales Baie-des-Chaleurs–CSN.

    Les enseignantes et enseignants de la FNEEQ–CSN exigent aussi des ressources dédiées pour mieux encadrer les étudiantes et les étudiants en situation de handicap (EESH) ainsi que celles et ceux ayant eu une faible moyenne générale au secondaire.

    «Nous le martelons depuis un bon moment : ça nous prend des ressources dédiées pour le corps enseignant, car, dans le cas des EESH, c’est une population qui a augmenté de plus de 1500 % au cours des dernières années dans le réseau. Nous sommes également préoccupé-es par les prochaines cohortes à faire leur entrée au cégep, qui se trouvent actuellement en secondaire 3, 4 et 5 et qui auront été éprouvées dans leur cheminement scolaire par la pandémie», commente monsieur Henderson.

    Des ressources sont également exigées pour soutenir les programmes de techniques lourdes de la santé, qui forment notamment la prochaine génération d’infirmières et de professionnel-les de la santé. «La surcharge de travail et le manque de ressources exercent une pression énorme sur le corps enseignant. On constate là aussi un problème de rétention et d’attraction de gens qualifiés pour assurer la formation, et ce, alors que le réseau de la santé est aux prises avec un grave problème de pénurie de main-d’œuvre», souligne madame Tremblay.

    Une troisième journée de grève par séquences
    Il importe de souligner que cette troisième journée de grève est enclenchée par séquences dans les différents cégeps dont les syndicats sont affiliés à la FNEEQ–CSN à la fin de la session et selon les calendriers locaux, au moment où les étudiantes et les étudiants ont déjà remis leurs travaux et fait leurs examens.

    «Nous souhaitons mettre de la pression sur nos administrations, nos établissements et le gouvernement, car tout le monde doit prendre conscience des enjeux que nous soulevons», conclut monsieur Henderson.

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    Le DEC en soins infirmiers, plus pertinent que jamais  https://www.csn.qc.ca/actualites/le-dec-en-soins-infirmiers-plus-pertinent-que-jamais/ Thu, 20 May 2021 10:00:49 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=79382 En prévision des États généraux de la profession infirmière organisés par l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) et en tant que principale représentante syndicale des enseignantes de Soins infirmiers, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) souhaite réaffirmer la pertinence du diplôme d’études collégiales (DEC) comme condition d’entrée dans la profession infirmière.

    La Fédération est soucieuse que les études permettant d’exercer cette dernière demeurent accessibles tant régionalement que financièrement et personnellement, ce que permet le DEC en Soins infirmiers. Bien que la FNEEQ encourage la poursuite des études au niveau universitaire, la comparaison avec les formations des autres provinces et pays doit, selon elle, cesser : le Québec est le seul endroit à avoir mis sur pied un réseau collégial relevant de l’éducation supérieure. Les programmes offerts dans les cégeps ne constituent donc pas une simple prolongation de l’école secondaire, mais bien un ordre d’enseignement distinct reconnu pour la complexité des compétences et des connaissances qui y sont enseignées.

    Pour la FNEEQ, une valorisation du DEC passe d’abord par la reconnaissance de sa qualité. Le contexte actuel de pandémie a d’ailleurs permis de mettre en lumière le caractère incontournable du réseau collégial dans la formation des infirmières. Si le niveau de préparation des nouvelles diplômées est adéquat, entre autres à cause des compétences acquises, des heures de laboratoire et de stage, et de l’accompagnement dont elles ont bénéficié pendant leurs études, la Fédération est tout de même d’avis qu’une révision en profondeur du programme s’impose afin d’actualiser le champ d’exercice occupé par les infirmières.  

    « Nous pensons qu’une révision du programme doit cependant mettre au jeu les enseignantes de Soins infirmiers des cégeps. La création d’un comité national de programme permettrait d’ailleurs que l’expertise du personnel enseignant soit constamment prise en considération », souligne Yves de Repentigny, vice-président et responsable du regroupement cégep de la FNEEQ-CSN.

    En terminant, la FNEEQ rappelle que le rôle du cégep (ou même de l’université) est de s’assurer que les étudiantes aient les compétences nécessaires lorsqu’elles arrivent dans la profession. Il ne peut se substituer au devoir des employeurs d’intégrer les nouvelles infirmières dans les milieux de travail et de dégager en cours de carrière les heures nécessaires à toute formation complémentaire pertinente. Ainsi, selon la Fédération, l’OIIQ devrait déployer son énergie à valoriser la profession infirmière en s’attaquant au cœur du problème, c’est-à-dire aux conditions d’exercice, que ce soit dans l’organisation du travail et des soins ou par des mesures d’insertion professionnelle.

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    Les services publics s’écroulent. M. Legault, agissez ! https://www.csn.qc.ca/actualites/les-services-publics-secroulent-m-legault-agissez%e2%80%89/ Thu, 11 Mar 2021 21:32:11 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=78582 Réunis en assemblées générales au cours des dernières semaines, les travailleuses et les travailleurs des services publics de la région de l’Estrie, membres de la CSN, ont voté massivement en faveur d’un mandat d’augmentation des moyens de pression et de planification de la grève à exercer au moment jugé opportun. « C’est un message on ne peut plus clair qu’envoie aujourd’hui le personnel des réseaux : nous ferons ce qu’il faut pour que le gouvernement prenne ses responsabilités et agisse réellement pour que la crise dans les services publics se résorbe », lance Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE–CSN).

    En négociation avec le Conseil du trésor depuis plus d’un an, les travailleuses et les travailleurs tiennent à rappeler que cette crise qui sévit actuellement dans les réseaux existait bien avant la pandémie : « Ce sont des décennies de négligence gouvernementale qui nous ont menés là où nous sommes présentement. Mais, après plus de deux ans au pouvoir, M. Legault ne peut plus rejeter la faute uniquement sur ses prédécesseurs. Lui qui ne cesse de répéter que les réseaux étaient fragilisés avant la crise de la COVID doit maintenant s’engager à faire partie de la solution, en donnant des mandats à ses porte-paroles aux tables de négociation pour qu’on puisse enfin relever les services publics », ajoute M. Beaudin.

    À la sortie des assemblées générales des syndicats de la région de l’Estrie, le constat des travailleuses et des travailleurs est sans appel : les offres actuelles du gouvernement sont nettement insuffisantes. Pour le président du CCSNE–CSN, il est impératif que M. Legault et ses ministres responsables prennent acte du rejet catégorique de leurs offres : « Presque rien pour améliorer les conditions de travail et environ 5 % d’augmentation de salaire sur trois ans. On ne règlera rien avec si peu. Ça prend un vrai coup de barre si on veut réussir à attirer et à retenir les centaines de milliers d’hommes et de femmes qui tiennent le Québec à bout de bras dans les réseaux de l’éducation, de la santé et des services sociaux ainsi que dans les organismes gouvernementaux. »

    C’est dans une moyenne de plus de 90 % que les travailleuses et les travailleurs du secteur public CSN de l’Estrie ont voté en faveur de l’intensification des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève. Ils interpellent aussi la population du Québec : « C’est pour l’ensemble des Québécoises et des Québécois qu’on se bat. Collectivement, on mérite mieux que ces services publics qui s’écroulent. Délestage massif dans le réseau de la santé et des services sociaux, réussite scolaire en péril pour de nombreux élèves et étudiants… On mérite beaucoup mieux. Le gouvernement doit agir, maintenant ! », conclut Denis Beaudin.

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