Ma place en santé – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Wed, 15 May 2024 21:22:03 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.3 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Ma place en santé – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 La CSN prévoit un été difficile dans les établissements de santé de l’Abitibi-Témiscamingue https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-prevoit-un-ete-difficile-dans-les-etablissements-de-sante-de-labitibi-temiscamingue/ Wed, 15 May 2024 20:00:30 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=97155 Les travailleuses et les travailleurs de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) ont appris la semaine dernière que cet été, près du tiers des quarts de travail seront laissés vacants dans le CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue, faute de personnel. La centrale syndicale craint que les impacts de ce bris de service n’affectent pas que les services à la population, mais aussi la santé du personnel.

Même en se tournant vers la main-d’œuvre indépendante (MOI), plus de 76 quarts de travail par période de 15 jours sont toujours à découvert et sans solution. Parmi les impacts de ces possibles bris de services, la centrale dénombre notamment le retrait du deuxième bain pour les aîné-es en CHSLD.

« Très peu de solutions ont été trouvées à ce moment-ci, outre le rappel de retraité-es et les heures supplémentaires volontaires pour notre personnel déjà épuisé. Tout ça, parce que le gouvernement n’a pas entendu nos cris d’alarme lancés d’année en année. Pire, voilà qu’avec la centralisation des décisions à Québec, la nouvelle orientation sur le contrat unique pour les agences de placement met dans l’embarras le CISSS en question et surtout le personnel et les services à la clientèle », explique Lyne Massicotte, présidente du Syndicat régional du personnel paramédical des services auxiliaires et métiers du CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue.

Présent à Rouyn-Noranda, le vice-président de la CSN et responsable de la campagne Vraiment public, David Bergeron-Cyr, n’est pas surpris de ce qui se passe dans la région. « Depuis des années, on avise ce gouvernement que tôt ou tard on va frapper un mur ; on y est ! Au lieu d’ouvrir la porte en grand au privé en santé, le gouvernement devrait valoriser le public. En ce moment, le réseau se fait cannibaliser par le privé », explique-t-il.

« Début mai, le CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue a dû reporter l’ouverture de la Maison des aînés de Val-d’Or, faute de personnel, laissant une bâtisse construite à coups de millions aux frais des contribuables, complètement vide. Depuis trop longtemps, nous n’arrivons pas à combler les besoins en CHSLD. Le gouvernement doit trouver des mesures concrètes d’attraction pour le personnel du réseau public, il y a urgence d’agir, particulièrement dans notre région », ajoute Lyne Massicotte.

Une campagne d’envergure nationale

Depuis l’adoption sous bâillon du projet de loi 15, la CSN a augmenté d’un cran sa mobilisation contre la privatisation du réseau public à travers sa campagne nationale Pour un réseau vraiment public !

« L’utilisation des heures MOI est un exemple éloquent de la présence du privé en santé, mais ça va beaucoup plus loin que ça. De plus en plus, on voit apparaître des médecins-entrepreneurs à la tête de grandes cliniques privées qui s’enrichissent sur la maladie. Tout ça avec nos taxes et impôts, affaiblissant du même coup les services publics », conclut M. Bergeron-Cyr.

Pour pallier les bris de services en régions, mais aussi pour décentraliser le réseau, la CSN revendique un réseau de la santé entièrement public.

À propos

Le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec (CCATNQ–CSN) représente plus de 6 000 membres répartis dans plus de 50 syndicats affiliés à la CSN. La CSN représente près de 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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Un bien petit baume qui ne répond pas à l’ampleur de la détresse du personnel https://www.csn.qc.ca/actualites/un-bien-petit-baume-qui-ne-repond-pas-a-lampleur-de-la-detresse-du-personnel/ Tue, 03 Apr 2018 13:50:38 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=66935 Pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), les projets pilotes sur les ratios de professionnel-les en soins / patient-es, annoncés aujourd’hui par le ministre Gaétan Barrette, sont insuffisants pour répondre à l’ampleur de la détresse exprimée par l’ensemble du personnel du réseau de la santé et des services sociaux.

Après avoir donné des milliards de dollars dans la rémunération des médecins, le ministre Barrette annonce aujourd’hui des projets qu’il évalue lui-même à quelques centaines de millions pour tenter à tout prix de rendre le dossier de la santé moins chaud sur la place publique. Les problèmes vécus par le personnel sont beaucoup plus profonds que la seule question des ratios, à commencer par le fait que la surcharge affecte tout le personnel. De plus, cette annonce ne règlera en rien les problèmes de pénurie et d’attraction et l’organisation du travail continuera d’être affectée négativement par l’hypercentralisation de la réforme Barrette.

Pour la FSSS-CSN, il faut envisager des solutions beaucoup plus porteuses pour améliorer les choses. Nous mettons d’ailleurs de l’avant 15 solutions pour non seulement améliorer l’accès aux services, mais aussi les conditions de travail du personnel, notamment en revoyant le mode de rémunération des médecins. Lors d’une récente rencontre avec le ministre Barrette, la FSSS-CSN lui indiquait l’urgence d’apporter des transformations importantes dans sa réforme pour améliorer le sort du personnel. Malheureusement, le ministre a rejeté nos solutions du revers de la main. Il sera aussi impossible d’améliorer considérablement les conditions de travail du personnel sans régler le manque à gagner de 7 milliards dans les établissements du réseau.

« Je comprends bien le ministre Barrette d’être tout sourire aujourd’hui. Il pense avoir trouvé le moyen de passer à autre chose dans le réseau de la santé et des services sociaux. Mais comme il refuse toujours de regarder des solutions porteuses, nous continuerons de ramasser des gens en pleurs dans les prochaines semaines. Malgré une promesse de sa part de travailler sur des ratios pour l’équipe soignante, il n’a pas donné l’indication aujourd’hui qu’il veut soulager la surcharge pour l’ensemble des membres de l’équipe soignante. La détresse continuera donc à se faire sentir dans ces équipes. Dans bien des régions, les employeurs ont du mal à attirer et à retenir le personnel. Ça va en prendre plus que ce qui est annoncé aujourd’hui pour changer ce portrait », exprime Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

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Médecins, patients, gestionnaires, travailleuses et travailleurs s’unissent pour demander des changements https://www.csn.qc.ca/actualites/medecins-patients-gestionnaires-travailleuses-et-travailleurs-sunissent-pour-demander-aux-politiciens-des-changements-dans-le-systeme-de-sante/ Mon, 23 Oct 2017 18:00:14 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=64460 Dans un geste inhabituel sans précédent, quatre organismes représentant les patients, les médecins, les travailleurs et les gestionnaires unissent leurs voix pour demander des changements dans le système de santé et de services sociaux. « Devant les problèmes persistants du système de santé et de services sociaux, plus particulièrement au niveau de la 1re ligne, nous avons décidé de faire cause commune en nous adressant à la classe politique, à une année des élections de 2018, en proposant 15 solutions à débattre pour améliorer la situation », déclare le président de l’Alliance des patients pour la santé, Jérôme Di Giovanni.

L’Alliance des patients pour la santé, l’Association des cadres supérieurs de la santé et des services sociaux, l’Association médicale du Québec et la Confédération des syndicats nationaux demandent des changements dans l’organisation, la gouvernance, les modes de financement et de rémunération, la prestation des services de santé et des services sociaux, de même que dans la prévention. « La santé et les services sociaux accaparent désormais plus de 50 % du budget de l’État, mais le système peine toujours à satisfaire les besoins des patients et de la population », déplore le président de l’Association médicale du Québec, Dr Hugo Viens. « En fait, nous voulons engager un nouveau dialogue, inclusif et constructif. Pour nous, c’est la seule façon d’obtenir des résultats efficaces et durables pour améliorer notre système de santé et de services sociaux », enchaîne le vice-président de la CSN, Jean Lacharité.

Les solutions proposées par les quatre organismes concernent plus particulièrement la 1re ligne de soins et de services, porte d’entrée du système de santé et de services sociaux. « Nous avons besoin de stabilité et d’un meilleur arrimage avec les communautés locales », poursuit la présidente-directrice générale de l’Association des cadres supérieurs de la santé et des services sociaux, Carole Trempe. « Nous voulons que les patients jouent un plus grand rôle dans le choix des orientations et la prise de décision qui touche leurs services. »

Les 15 solutions

La 1re ligne de services

  • Transformer la culture organisationnelle et prioriser l’interdisciplinarité et les pratiques novatrices
  • Assurer le continuum de soins et de services, notamment en consolidant le rôle des CLSC
  • Améliorer et mieux financer les soins et les services aux aînés et aux personnes vulnérables

LA PRÉVENTION

  • Augmenter le financement de la santé publique en lui dédiant un pourcentage du budget global de la santé
  • Décentraliser la gestion des politiques de santé publique
  • Accroître les efforts de promotion des saines habitudes de vie

LE FINANCEMENT ET LA RÉMUNÉRATION

  • Réviser et stabiliser l’allocation des ressources, en particulier en se dotant d’indicateurs de performance et d’évaluation des besoins de la population
  • Revoir et rééquilibrer les modes de rémunération des médecins, ainsi que leurs incitatifs
  • Mettre en place un régime universel et public d’assurance-médicaments

LA GOUVERNANCE

  • Réviser les pouvoirs et le fonctionnement des conseils d’administration des établissements de santé et de services sociaux en les dépolitisant
  • Assurer une réelle participation citoyenne, notamment en créant un Comité national des patients et des mécanismes locaux de consultation
  • Maintenir la fonction de Commissaire à la santé et au bien-être, relevant de l’Assemblée nationale du Québec, en garantissant son indépendance et son financement

LA RELÈVE

  • Valoriser et rendre plus attrayantes les professions de la santé et des services sociaux
  • Améliorer l’image du réseau de la santé et des services sociaux
  • Développer et soutenir la cogestion avec le personnel en place, à tous les niveaux de la gestion clinique et administrative
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Un changement de cap nécessaire dans le financement des soins à domicile https://www.csn.qc.ca/actualites/un-changement-de-cap-necessaire-dans-le-financement-des-soins-a-domicile/ Sat, 21 Oct 2017 15:36:26 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=64446 Le Québec doit rattraper d’urgence son retard dans le financement et la prestation des soins à domicile, soutient la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). Une note de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) parue aujourd’hui démontre qu’il est nécessaire d’investir 4 milliards de dollars d’ici 2021-2022 pour instaurer un changement de cap et répondre aux besoins grandissants de la population.

Une nouvelle recherche qui confirme le retard du Québec dans les soins à domicile

La note socioéconomique de l’IRIS diffusée aujourd’hui illustre bien l’ampleur du retard accumulé par le Québec en ce qui concerne la prise en compte des besoins de la population dans les soins à domicile. Cette note s’ajoute au portrait qu’est en mesure de dresser la FSSS-CSN, alors que les travailleuses et travailleurs des soins à domicile constatent quotidiennement les effets des compressions budgétaires sur l’offre de soins à domicile. La Protectrice du citoyen et le Vérificateur général en viennent eux aussi aux mêmes conclusions dans leurs rapports des dernières années.

« Il est grand temps de prendre le virage des soins à domicile au Québec. C’est ce que veut la population et c’est ce que toutes les études nous indiquent de faire. Investir dans ce secteur nous permet de soigner les gens là où ils sont. Cet investissement nécessaire de 4 milliards est bien loin des maigres sommes consenties par le ministre Barrette. Ça nous prendra plus que des peanuts pour répondre aux besoins de la population ! En attendant que le gouvernement se réveille, ce sont des milliers de femmes qui s’appauvrissent en devant faire affaire avec le privé ou en étant forcé de devenir aidante naturelle », lance Guy Laurion, vice-président de la FSSS-CSN.

Miser sur l’expertise du personnel du secteur public pour développer nos soins à domicile

Prendre le virage des soins à domicile est une voie qui s’impose. En ajoutant un investissement de 4 milliards d’ici à 2021-2022 comme le propose l’IRIS, le Québec serait en mesure d’augmenter considérablement le nombre d’heures de soins à domicile qui sont donnés par le secteur public. Ces soins offerts par les Auxiliaires aux services de santé et sociaux (ASSS) et par plusieurs professionnel-les sont les mieux à même de répondre aux besoins de la population. Le travail interdisciplinaire des équipes des soins à domicile des CLSC est celui qui permet le mieux de suivre l’évolution de l’état de santé des usagères et usagers et d’adapter l’offre de soins en conséquence.

Le gouvernement pourrait financer une bonne partie de ces nouveaux investissements en appliquant des solutions mises de l’avant par la CSN depuis plusieurs années, notamment en revoyant le mode de rémunération des médecins et en instaurant une assurance médicaments 100 % publique.

« Pour donner des soins à domicile de qualité, il faut miser sur le travail qui se fait par les équipes des CLSC. L’inaction gouvernementale mène au développement du privé dans ce secteur, ce qui est une erreur lourde de conséquences pour la population. La meilleure manière de s’assurer de maintenir l’autonomie des personnes le plus longtemps possible, c’est de prendre en charge l’ensemble de leurs besoins. Et pour ça, il n’y a que le personnel des CLSC qui est en mesure de le faire ! », de conclure Guy Laurion.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

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Des silences préoccupants https://www.csn.qc.ca/actualites/soutien-a-domicile-des-silences-preoccupants/ Fri, 26 May 2017 16:10:16 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=60309 Pour les représentantes et les représentants de la CSN au Forum sur les meilleures pratiques en soutien à domicile, il est très préoccupant que le rôle majeur des auxiliaires aux services de santé et sociaux (ASSS) ainsi que celui des CLSC en soutien à domicile n’aient pratiquement pas été abordés dans les échanges. De même, la CSN déplore que les personnes en situation de handicap aient été complètement évacuées des discussions.

Les silences préoccupants lors de ce forum sur l’importance des investissements publics, sur la mission des CLSC et sur la prestation publique des services à domicile indiquent-ils comment le gouvernement Couillard entend se comporter dans le développement des services ?  Les 69 millions qui seront investis cette année sont nettement insuffisants pour rattraper le retard du Québec dans le soutien à domicile.

« Les services à domicile donnés actuellement dans le secteur public sont d’excellente qualité malgré leur insuffisance. Il faut développer les équipes multidisciplinaires réunissant l’ensemble du personnel qui intervient auprès d’une personne. Il faut assurer un meilleur continuum de services, nous en convenons, explique le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Guy Laurion. Mais à peine quelques interventions ont évoqué le rôle des ASSS alors qu’on sait que la tendance forte actuellement dans les établissements, c’est de confier leurs tâches à des entreprises privées. Soyons clairs, sans la contribution des ASSS du réseau public, tous ces beaux concepts ne pourront se matérialiser. Ce sont eux les yeux et les oreilles du réseau auprès des patientes et des patients. »

Pour la CSN, il ne sera pas possible de revoir l’organisation du travail et des services si le financement public n’est pas au rendez-vous. Le ministre Barrette chiffre lui-même à 4 milliards les investissements nécessaires pour répondre à l’ensemble des besoins actuels en soutien à domicile.

Les engagements pris par le gouvernement ne permettront pas d’effacer les effets des coupes des dernières années dans les soins et services à domicile. L’analyse des budgets des établissements de la région de Montréal récemment réalisée par la CSN montre une baisse moyenne de 2 % des sommes allouées à l’aide à domicile effectuée par les ASSS. De même, les maigres hausses de 2 % et de 3 % pour les services psychosociaux et les soins infirmiers à domicile sont insuffisantes. Les investissements publics récents ne permettent donc pas de couvrir la croissance naturelle des coûts en santé, estimée à au moins 5 %. On est donc très loin du compte, d’autant plus que le réseau dans son ensemble a subi ces dernières années des compressions budgétaires importantes, alors que le soutien à domicile était déjà sous-financé au Québec, avant même l’imposition des politiques d’austérité.

Les CLSC sont un succès, protégeons-les !
La CSN est fort préoccupée de la place prise par les Groupes de médecine de famille (GMF) dans les discussions. « En soutien à domicile comme dans les autres soins de première ligne, les CLSC ont fait leurs preuves, plaide la présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), Ginette Langlois. Ce qu’on craint, c’est qu’on poursuive le transfert de la mission des CLSC vers les GMF, alors qu’on observe aujourd’hui que les GMF n’ont pas permis d’améliorer l’accès aux soins de santé et aux services sociaux, ni d’augmenter le nombre d’inscrits auprès d’un médecin de famille. Qui plus est, les transferts de ressources effectués dans les derniers mois ont eu pour effet d’alourdir la tâche de celles et ceux qui demeurent en CLSC, car ils restent le point de référence pour la population. On s’explique bien mal cet acharnement contre les CSLC ».

Personnes en situation de handicap
Par ailleurs, la CSN considère que ce forum aurait également dû être l’occasion de réfléchir aux moyens de mieux soutenir les personnes en situation de handicap.  Elles seraient actuellement 280 000 en attente de services de soutien à domicile selon la Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec (COPHAN)

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Engagement du gouvernement exigé https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-exige-un-engagement-du-gouvernement-envers-le-secteur-public-et-appuie-la-demande-denquete-de-la-protectrice-du-citoyen-sur-les-soins-a-domicile/ Tue, 11 Apr 2017 22:09:48 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=59581 Pour la Confédération des syndicats nationaux (CSN), le gouvernement doit, plus que jamais, s’engager à développer les services de soutien à domicile du secteur public afin de répondre à l’augmentation des besoins en soins et services chez les aîné-es, et  demande à la Protectrice du citoyen de faire toute la lumière sur cette question.

« La CSN tient à saluer la sortie du député de Mercier et médecin Amir Khadir et de Me Jean-Pierre Ménard qui, dimanche dernier, ont demandé à la Protectrice du citoyen d’enquêter sur la question des soins à domicile. Nous partageons entièrement leur avis indiquant que la multiplication des coupes dans les services à domicile porte une atteinte grave à l’intégrité et à la sécurité des personnes vulnérables qui en bénéficient, de déclarer Jean Lacharité, vice-président de la CSN. Ils ont judicieusement remis en lumière le fait qu’entre 8000 et 10 000 personnes sont toujours en attente de recevoir des soins à domicile et, pour nous, cette situation est tout simplement inacceptable. »

« Nous savons déjà que les services à domicile coûtent beaucoup moins cher que les infrastructures d’hébergement. Ajoutons le fait que la grande majorité des aîné-es souhaitent demeurer dans leur foyer le plus longtemps possible, il va de soi que nous réclamions un engagement du gouvernement à rehausser le financement de ces services publics. La CSN demande également au CISSS de Lanaudière de mettre fin à la privatisation des services et d’embaucher des auxiliaires aux services de santé et sociaux (ASSS), un personnel dûment formé pour assurer ces services au quotidien », de revendiquer Guy Laurion, vice-président et responsable du personnel paratechnique, des services auxiliaires et de métiers de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN.

De passage à Joliette à l’occasion d’un rassemblement des ASSS de la région, monsieur Laurion a souligné que le Canada fait piètre figure en ce qui a trait au financement des services aux aîné-es et, en particulier, des soins à domicile, lorsqu’on le compare aux autres économies développées. Quant au Québec, il investit moins que les autres provinces.

« Le Québec affiche toujours un grand retard à combler, explique-t-il. Actuellement, moins de 10 % des besoins en soutien à domicile sont couverts par les services publics. Des besoins non comblés causent une surcharge intenable pour les proches aidants, occasionnent des recours croissants à des entreprises privées qui chargent trop cher ou à des groupes communautaires dont le personnel est moins stable et n’a pas la même formation que les ASSS, ou encore entraînent une détérioration de l’état de santé des personnes, nécessitant un transfert en centre hospitalier ou en CHSLD. Collectivement, nous sommes toutes et tous perdants quand nous en arrivons à cette étape. »

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CISSS de Lanaudière–CSN a rencontré les ASSS de tous les points de service de la région au cours des dernières semaines afin de faire le point sur la situation.

« La privatisation est toujours en croissance et les ASSS déplorent que leur rôle soit méconnu du public, explique René Gougeon, vice-président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CISSS de Lanaudière–CSN. Les ASSS et les professionnel-les sur le terrain constatent que le recours accru à des ressources externes non qualifiées ne nous permet plus de suivre l’évolution de la condition des aîné-es à domicile, contrairement aux CLSC, où la pratique interdisciplinaire permet un travail d’équipe et un suivi personnalisé. »

Ces dernières années, plusieurs tâches ont été retirées aux ASSS et confiées à des travailleuses et des travailleurs du secteur privé, même si celles-ci demandent des qualifications précises.

« Notre rôle est de donner un service de proximité et de qualité tout en respectant la confidentialité. Les ASSS offrent des soins d’hygiène, de l’aide à l’alimentation, de l’aide à l’habillement, de l’aide à la mobilité et bien plus, afin de permettre aux personnes en perte d’autonomie de rester le plus longtemps possible à la maison. Les ASSS sont essentiels et nous devons être reconnus. Nos conditions de travail ne sont pas toujours sécuritaires. Nous devons parfois offrir des soins dans des milieux insalubres et dangereux, tant pour nous que pour les personnes en perte d’autonomie qui y vivent. Actuellement, il n’existe aucun protocole clair concernant la sécurité minimale des milieux de travail. Nous avons multiplié les actions auprès du conseil d’administration de notre CISSS et nous allons maintenir la pression afin de nous faire entendre », ajoute Isabelle Desmarais, vice-présidente à l’information et ASSS du CISSS de Lanaudière.

Pour le vice-président de la FSSS–CSN, Guy Laurion, il y a urgence de revaloriser la profession d’ASSS. « Dans les soins à domicile, ils sont les yeux et les oreilles de tout le réseau. Grâce à leur formation et à leur intégration dans les équipes multidisciplinaires des CLSC, elles et ils sont en mesure de détecter toute évolution non souhaitable de la situation de santé des aîné-es. Ils créent également un lien de confiance précieux dans un contexte d’intimité. La dernière chose que veulent les aîné-es, c’est que la personne qui leur donne des soins d’hygiène change à tout bout de champ. »

Quant à la vice-présidente du Conseil central de Lanaudière (CSN), Patricia Rivest, elle estime que la population de Lanaudière est en droit de s’attendre à des services de qualité. « C’est la responsabilité du gouvernement d’assurer ces services essentiels. La privatisation ne nous amène rien de bon. J’invite le CISSS de Lanaudière à mettre les salarié-es à contribution dans la recherche de solutions durables pour améliorer l’offre de services à la population. »

La lutte contre la privatisation des soins à domicile est un des volets de la campagne Ma place en santé, j’y tiens que mène la CSN depuis près de deux ans. Plus d’information à maplaceensante.com

 

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Patients orphelins de médecin de famille – La CSN déplore l’inaction de Québec https://www.csn.qc.ca/actualites/patients-orphelins-de-medecin-de-famille-la-csn-deplore-linaction-de-quebec/ Mon, 10 Apr 2017 14:48:50 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=59573 La CSN déplore que le gouvernement, si prompt à imposer des réformes d’envergure contre vents et marées dans le réseau de la santé et des services sociaux, n’ait pas su s’attaquer à la priorité des Québécoises et des Québécois, soit les délais trop longs d’attente pour être reçu par un médecin de famille. De nouvelles données compilées par la Coalition Avenir Québec confirment que la situation ne s’améliore pas.

 Pour la CSN, une révision du mode de rémunération des médecins serait l’occasion de faire de l’accès à un médecin de famille une véritable priorité. Ce sont les personnes les plus vulnérables, exigeant plus d’attention et de soins, qui font les frais du mode de rémunération des médecins, car ils sont encouragés à prendre d’abord des patients avec moins de problèmes lourds de santé.

 « Il faut revoir en profondeur le mode de rémunération des médecins, explique le vice-président de la CSN, Jean Lacharité. De plus, il faut s’assurer d’une répartition optimale des médecins de famille et des médecins spécialistes sur le territoire québécois, même s’ils sont des travailleurs autonomes. Ça sonne comme le gros bon sens et pourtant, aucun ministre, pas même Gaétan Barrette, n’a eu le courage d’aller en ce sens ».

Pour la CSN, ce chantier doit être entrepris sans attendre afin d’assurer la pérennité du réseau public de santé et de services sociaux. Sinon, craint la CSN, les promesses d’une amélioration de l’accès aux soins et aux services pour la population ne pourront pas se matérialiser.

 Depuis près d’un an, la CSN mène campagne pour assurer la pérennité du système public de santé et de services sociaux sous le thème Ma place en santé, j’y tiens. Plus d’information au : maplaceensanté.com

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Deux ans de réforme Barrette : tout ça pour ça? https://www.csn.qc.ca/actualites/deux-ans-de-reforme-barrette-tout-ca-pour-ca/ Mon, 03 Apr 2017 16:47:57 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=59416

Le 1er avril, la première des réformes lancées par Gaétan Barrette a eu deux ans. Dans chaque région du Québec, l’ensemble des établissements de santé et de services sociaux, toutes missions confondues, a été fusionné en un seul méga-établissement par région, sauf exception.

Pour les citoyennes et les citoyens, c’est la perte de lieux où ils pouvaient intervenir, faire entendre leur voix. Le ministre s’est arrogé tous les pouvoirs dans le cadre de cette réforme et de celles qui ont suivi. Trois nouveaux projets de loi actuellement à l’étude ont pour effet de renforcer encore davantage ces pouvoirs. Contrairement aux promesses, aucune amélioration des services ne s’est matérialisée. Il devient même plus difficile de s’y retrouver alors que sont amalgamés le volet médical, les services sociaux, la prévention, les soins à domicile, les services à la jeunesse, la réadaptation, etc.

Et contrairement aux promesses, l’autonomie professionnelle des salariés-es n’est pas valorisée davantage sur le terrain. Le règlement des problèmes s’avère plus difficile, les gestionnaires locaux n’ayant  plus de véritable pouvoir. Tout doit passer par la mégastructure régionale. Les conseils d’administration sont quant à eux bâillonnés et ne disposent plus d’autonomie. En juin dernier, le président du c.a. du CIUSSS de l’Est-de-Montréal, Jean Landry, démissionnait au motif que «le modèle de gouvernance retenu par le Ministère pour les CIUSSS ne permet pas au conseil d’administration d’exercer son rôle et d’avoir une valeur ajoutée signifiante.»

À la même époque,  un groupe d’experts en santé publiait une lettre ouverte dénonçant «la centralisation à outrance, l’ingérence dans les décisions d’instances réputées autonomes et la concentration [des pouvoirs] entre les mains d’une seule personne», fruit de la réforme Barrette. L’omerta imposée aux gestionnaires, administrateurs et employé-es du réseau a aussi été largement décriée. Et pour couper court à toute critique, le ministre a même aboli le Commissaire à la santé et au bien-être, organisme pourtant mis en place par Philippe Couillard en 2005 pour évaluer la performance et la qualité du réseau!

Profitant de cette réforme, le gouvernement a par ailleurs ouvert la porte à la privatisation et à la sous-traitance de nombreux services de soutien. Aussi, les CLSC sont vidés de nombreuses ressources professionnelles au profit des Groupes de médecine de famille. Mais les patients dont le dossier est plus lourd et qui n’ont souvent pas trouvé de médecin de famille – justement parce qu’ils souffrent de plusieurs affections – demeurent au CLSC dans un contexte de réduction des ressources. Forcément, le personnel sera de moins en moins capable d’assurer des services de qualité. Le gouvernement planifie également l’ouverture de mégacliniques privées. Au fond, l’objectif final semble être de recréer des CLSC, mais cette fois au sein d’organismes à but lucratif, gérés exclusivement par les médecins!

Le gouvernement mise également de plus en plus sur des ressources communautaires ou privées, pour dispenser les soins à domicile. Malgré l’ajout de ressources dans les CHSLD, le manque de places demeure criant et met tout le système sous pression en plus de favoriser le développement de l’offre dans le secteur privé.

Bref, depuis son arrivée, le ministre Barrette  a, par ses réformes, dangereusement fragilisé le système de santé et de services sociaux. Et les politiques d’austérité du gouvernement Couillard ont rendu la situation encore plus intenable. Austérité qui, ceci dit, n’a pas atteint tout le monde… À preuve, les  hausses de rémunération mirobolantes négociées par le ministre Barrette avec les fédérations médicales et qui mettent à mal, elles aussi,  la pérennité du réseau.

Jean Lacharité, vice-président de la CSN

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Le pdg du CISSS doit intervenir auprès du ministre Barrette https://www.csn.qc.ca/actualites/le-pdg-du-cisss-de-la-cote-nord-doit-intervenir-aupres-du-ministre/ Thu, 09 Mar 2017 16:21:21 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=58892 La CSN, la FTQ, les élus municipaux de la Côte-Nord et les comités de Vigilance en santé et services sociaux pressent le CISSS de la Côte-Nord à sortir de sa torpeur et à agir sans plus attendre avant que le ministre Barrette ne procède aux transferts imminents de 70 postes vers le CISSS du Saguenay.

« On n’a pas encore entendu le CISSS se prononcer sur la question des transferts dans le cadre du projet Optilab alors que ceux-ci sont annoncés pour le 1er avril prochain. Nous interpelons aujourd’hui le président directeur général, Marc Fortin, afin qu’il intervienne immédiatement auprès de Gaétan Barrette en faveur de la population de la région desservie par son établissement et pour qu’il somme le ministre de renoncer aux transferts des postes », a d’abord souligné le président du Conseil central Côte-Nord – CSN, Guillaume Tremblay.

Rappelons que le 21 février dernier, le ministre Barrette a refusé de rencontrer la délégation de la Côte-Nord qui s’était rendue à l’Assemblée nationale pour lui porter plus de 12 000 signatures obtenues en quatre jours par des opposants de la région au projet.

La parole à la population
« Non seulement ces transferts représentent une perte nette de services à la population, mais ils signifient également une attaque frontale à l’autonomie du CISSS ainsi qu’à l’économie de la Côte-Nord au profit d’une autre région administrative. Les citoyennes et les citoyens de la région ont déjà exprimé leur refus virulent de l’opération et signé massivement la pétition. Ils doivent à nouveau exprimer haut et fort leur opposition au projet lors de l’assemblée publique du CISSS à laquelle la population est conviée le 15 mars prochain. Les services et l’expertise que nous avons développés ici doivent demeurer ici. Notre autonomie régionale, on y tient ! », a enchaîné Pascal Langlois, conseiller régional de la FTQ.

« Le ministre Barrette impose sa mainmise sur le CISSS de la Côte-Nord sans avoir, comme à son habitude, consulté qui que ce soit. Il fonce tête baissée sans se préoccuper de l’impact sur les communautés touchées. Après cette brèche dans les services, quelle sera la prochaine étape ? Non, il faut absolument refermer tout de suite cette porte. À cet effet, Marc Fortin a le devoir de bien représenter la Côte-Nord auprès du ministre et de le faire rapidement, car il est minuit moins une. Demain, il sera trop tard », a conclu Luc Noël, président de l’assemblée des MRC de la Côte-Nord.

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4000 éprouvettes signées et plus de 7000 signatures arrivent à l’Assemblée nationale https://www.csn.qc.ca/actualites/4000-eprouvettes-signees-et-plus-de-7000-signatures-arrivent-a-lassemblee-nationale/ Tue, 21 Feb 2017 19:15:27 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=58457 Une délégation élargie de la Côte-Nord formée par la CSN a pris la route hier pour faire transiter vers l’Assemblée nationale les 4000 éprouvettes symboliques signées avec, en plus, au-delà de 7000 signatures amassées en un temps record dans le cadre de la campagne Ç’a pas d’bon sang!

Rappelons que le président du Conseil central Côte-Nord (CCCN–CSN), Guillaume Tremblay a lancé, le 13 février dernier, une campagne contre le controversé projet du ministre Barrette. Lorraine Richard, députée de Duplessis et Réjean Porlier, préfet de la MRC de Sept-Rivières, étaient présents lors de la conférence de presse afin de témoigner leur appui à la campagne. En plus de l’opération de sensibilisation sur les bancs de neige de Sept-Îles et de Baie-Comeau où apparaissait le slogan Ç’a pas d’bon sang!, l’offensive visait à interpeller les citoyennes et les citoyens afin qu’ils signent des étiquettes qui ont été collées aux éprouvettes qui seront livrées aujourd’hui au ministre.

« La réponse de la population a été extraordinaire. Depuis le lancement de notre campagne, on constate tous les jours sur le terrain que les gens sont très mobilisés contre le projet Optilab qu’ils suivent de près. S’ils pouvaient, ils signeraient de leurs deux mains. La population de la Côte-Nord est catégorique : transporter les échantillons de la Côte-Nord vers le Saguenay est complètement insensé », souligne le président du Conseil central Côte-Nord (CCCN–CSN), Guillaume Tremblay.

Photo : Clément Allard

« Le gouvernement s’entête à vouloir aller de l’avant, mais il a admis lui-même qu’il n’engrangera aucune économie avec cette opération. C’est une attaque inqualifiable envers les résidentes et les résidents d’ici qui vont perdre leurs services de proximité. Les gens de la Côte-Nord ont été clairs : ils refusent ce projet qui représente une perte nette de 80 postes au profit d’une autre région administrative. Nous allons nous battre pour défendre nos services et l’expertise que nous avons développés. Notre autonomie régionale, on y tient ! », a enchaîné Guillaume Tremblay.

« Ce que j’en conclus, c’est que le PLQ et Gaétan Barrette ne se préoccupent aucunement des impacts de leurs décisions sur ceux qui les vivent», a soutenu la députée de Duplessis, Lorraine Richard. « Il est nécessaire que le ministre de la santé se rende compte qu’Optilab n’est pas la solution qui lui fera faire des économies », a par ailleurs ajouté le député de René-Lévesque, Martin Ouellet.

« Pour signifier le mécontentement extrême des gens de la Côte-Nord, nous envoyons au ministre Barrette les seules éprouvettes qui sortiront de la région. Celles-ci sont symboliques bien sûr, mais il devra s’en contenter, car ce sera les premières et les dernières qui voyageront. Tous les échantillons médicaux qui seront prélevés ici resteront ici. On peut dire que nos services d’analyse, on les a dans le sang ! », a finalement conclu le président du Conseil central Côte-Nord (CSN), Guillaume Tremblay.

Délégation de la Côte-Nord
La délégation élargie qui a pris part à cette action à l’Assemblée nationale était constituée des personnes suivantes :
– Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord (CCCN–CSN)
– Gisèle Charrette, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN)
– Luc Noël, préfet de la MRC de la Minganie
– Réjean Porlier, préfet de la MRC de Sept-Rivières
– Yves Montigny, porte-parole – Ville de Baie-Comeau

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Des coupes qui touchent directement les professionnel-les en soins https://www.csn.qc.ca/actualites/des-coupes-qui-touchent-directement-les-professionnel-les-en-soins/ Mon, 20 Feb 2017 15:57:37 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=58428 Une analyse des budgets des établissements du réseau menée par la CSN, démontre que les secteurs où oeuvrent particulièrement les professionnel-les en soins sont touchés de plein fouet par les coupes gouvernementales, résultat direct de ses mesures d’austérité.

139 millions de dollars en 2016-2017

Pour l’année 2016-2017 uniquement, les établissements de santé et de services sociaux projettent de couper plus de 139 M$ dans les centres d’activité où travaillent notamment les infirmières, les infirmières auxiliaires et les inhalothérapeutes.

Ainsi, pour les soins spécialisés aux nouveau-nés, ou néonatalogie, les coupes atteindront près de 4,5 millions de dollars, alors que les soins infirmiers de courte durée aux adultes et aux enfants seront amputés de plus de 52 millions de dollars. Même scénario au bloc opératoire (21 M$), à l’urgence (28 M$) ainsi que dans les soins infirmiers donnés aux personnes en perte d’autonomie (17M$). Finalement, 11 M$ seront coupés dans les soins à domicile et 3 M$ en inhalothérapie.

Soins spécialisés aux nouveau-nés (néonatologie)

– 4 413 816

Soins infirmiers de courte durée aux adultes et aux enfants

-52 019 002

Bloc opératoire

-21 318 390

Urgence

-28 663 725

Soins infirmiers aux personnes en perte d’autonomie

-17 827 398

Soins infirmiers à domicile

-11 862 287

Inhalothérapie

-3 057 666

 Total : 

-139 162 284

Impacts sur les professionnel-les en soins

Pour Marie-Josée Tremblay, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN, (FSSS–CSN), ces coupes ont un impact majeur sur les soins rendus à la population, mais aussi sur les professionnel-les en soins du réseau qui, quotidiennement doivent soigner dans des conditions de plus en plus difficiles. « La surcharge de travail et l’épuisement sont devenus le lot des professionnel-les en soins du réseau. Depuis 2011, nous constatons que les conditions se détériorent. Et lorsqu’on voit ce qui nous attend encore cette année, on ne peut que se demander combien de temps le réseau résistera-t-il. Ce dernier est complétement étranglé, et le ministre Gaétan Barrette doit réagir », déclare Mme Tremblay, infirmière au CIUSSS du Saguenay-Lac-St-Jean.

De son côté, Nadine Lambert, secrétaire-générale et trésorière de la FSSS–CSN, déplore que le gouvernement n’arrive même plus à atteindre ses propres objectifs, étant donné l’ampleur des coupes. « Ce que l’analyse de la CSN vient démontrer, c’est que lorsque nous jumelons toutes ces coupes (sous-financement et mesures d’optimisation), nous constatons que des objectifs comme l’amélioration des soins auprès des personnes en perte d’autonomie deviennent tout simplement impossibles à atteindre. Nous ne sommes plus ici dans un contrôle des dépenses, mais bel et bien dans des coupes directes », a dénoncé Nadine Lambert, infirmière au CHU Sainte-Justine.

Le 15 février, lors d’une conférence de presse présentant son analyse, la CSN avait exigé que le gouvernement profite du prochain budget pour rétablir la situation, en réinvestissant de façon massive dans le réseau.

À propos
La Confédération des syndicats nationaux (CSN) est une organisation syndicale composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Impacts des transferts de ressources des CLSC vers les GMF https://www.csn.qc.ca/actualites/impact-des-transferts-de-ressources-des-clsc-vers-les-gmf/ Tue, 14 Feb 2017 18:30:54 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=58227

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La CSN lance la première phase de son enquête sur les impacts des transferts du personnel des CLSC vers les GMF https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-lance-la-premiere-phase-de-son-enquete-sur-les-impacts-des-transferts-du-personnel-des-clsc-vers-les-gmf/ Tue, 14 Feb 2017 15:46:13 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=58220 Alors que les transferts du personnel des CLSC vers les Groupes de médecine de famille (GMF) battent leur plein, la CSN lance la première phase d’une vaste enquête à l’intention de ses membres afin de documenter les effets de ces transferts sur le personnel concerné ainsi que sur l’accessibilité aux services sociaux pour la population.

« Nous continuons à soutenir les professionnel-les ainsi que le personnel de bureau et de l’administration directement touchés par la situation, comme nous l’avons fait depuis l’annonce initiale des transferts par le ministre Barrette, souligne d’entrée de jeu le vice-président de la CSN, Jean Lacharité. Il est important pour nous de connaître la réalité sur le terrain de ces travailleuses et travailleurs afin de pouvoir mesurer les répercussions des transferts et d’être en mesure d’agir en conséquence ».

La CSN a dénoncé à de nombreuses reprises la philosophie du ministre Barrette qui fait de plus en plus graviter tout le système de santé et de services sociaux autour des médecins. « Prenons le cas d’une personne qui éprouve des problèmes d’ordre psychosocial, comme des difficultés relationnelles importantes à la maison ou au travail. Si elle a un médecin de famille en GMF, elle devra d’abord le consulter. Le médecin va facturer la RAMQ pour ensuite la référer à un travailleur social du GMF ou du CLSC si son cas est urgent et nécessite un suivi de moyen ou long terme. Cette manière de procéder va augmenter les coûts du système et menacer sa pérennité. C’est complètement irresponsable de la part du gouvernement ».

La CSN craint également que ce drainage des ressources des CLSC vers les GMF entraîne non seulement une surcharge de travail et une pression accrue sur le personnel des CLSC, mais une réduction de l’accès aux services sociaux pour la population, particulièrement pour les personnes vulnérables ainsi que pour celles qui n’ont pas de médecin de famille.

« Notre enquête nous donnera l’heure juste concernant les pressions que fait subir le gouvernement sur les personnes concernées par les transferts. Elle s’inscrit dans une série d’actions menées par la CSN pour protester contre la réforme Barrette du système de santé et de services sociaux. Jamais nous ne laisserons tomber les travailleuses et travailleurs du réseau », conclut Jean Lacharité.

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Optilab, ç’a pas d’bon sang! https://www.csn.qc.ca/actualites/optilab-ca-pas-dbon-sang/ Mon, 13 Feb 2017 15:36:19 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=58213 Le président du Conseil central Côte-Nord (CSN), Guillaume Tremblay, le maire de Sept-Îles, Réjean Porlier et la députée péquiste de la circonscription de Duplessis, Lorraine Richard, interpellent le gouvernement pour qu’il renonce au projet Optilab sur la Côte-Nord, comme il l’a fait pour le Grand Nord. Pour appuyer leur démarche, ils invitent les citoyennes et citoyens de la région à participer à l’action de visibilité : Optilab, ç’a pas d’bon sang! contre le controversé projet de centralisation des laboratoires médicaux du ministre Barrette.

« Nous signons aujourd’hui ces trois éprouvettes pour nous opposer au transfert de nos prélèvements hors de la région et nous invitons également toute la population à en faire autant. Plus nous serons nombreux à le faire, et plus le message sera clair ! Il faut mettre la pression nécessaire sur le ministre Barrette pour qu’il fasse marche arrière sur l’un des enjeux de santé de l’heure », ont déclaré Guillaume Tremblay, Lorraine Richard et Réjean Porlier. Une signature d’éprouvettes sur tout le territoire est prévue au cours des prochains jours pour amasser le plus d’éprouvettes possible dans la région.

Rappelons que les syndicats du Grand Nord affiliés à la CSN ont obtenu la confirmation à l’effet que les laboratoires médicaux et le personnel de ces laboratoires maintiendront leurs activités dans les établissements du Nunavik et des Terres-Cries-de-la-Baie-James. La CSN, la Régie régionale du Nunavik et le centre régional de la Baie-James sont intervenus à de nombreuses reprises pour dénoncer la volonté du gouvernement de retirer ces services essentiels à la région du Grand Nord. La CSN, le maire de Sept-Îles et le Parti Québécois entendent bien parvenir au même résultat sur la Côte-Nord.

« On apprenait récemment que le gouvernement ne compte pas réaliser d’économies avant la quatrième année d’implantation du projet Optilab. Or, selon les aveux mêmes du ministre Barrette lors d’une rencontre avec le Conseil central Côte-Nord (CSN), il n’y a aucune économie à réaliser dans la région, même après quatre ans, compte tenu de son faible bassin de population et de l’étendue du territoire! Aucune économie, moins de services et moins d’emplois, c’est ça le plan du gouvernement pour notre région. On s’y oppose fermement. Nous refusons aussi de perdre notre autonomie régionale et de dépendre du laboratoire de Chicoutimi, vers lequel seront transférés 80 emplois », a expliqué Guillaume Tremblay.

« À maintes reprises, des incidents ont démontré les risques associés à un tel projet pour la Côte-Nord. Il y a deux semaines à peine, un transporteur d’échantillons a dû rebrousser chemin en raison d’une forte tempête hivernale et n’a jamais pu se rendre à destination. Cela démontre bien la nécessité de garder nos laboratoires médicaux chez nous ! », a poursuivi Lorraine Richard.

« Faire transiter des échantillons de la Côte-Nord vers le Saguenay est complètement insensé. La centralisation tous azimuts proposée par le gouvernement nuit au développement de notre région. Nous interpellons toutes les citoyennes et tous les citoyens pour qu’ils fassent entendre concrètement leur refus du projet Optilab chez nous. Si le gouvernement a reculé pour le Grand Nord, il peut aussi reculer pour la Côte-Nord ! » a conclu Réjean Porlier, le maire de Sept-Îles.

 

 

 

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Soins à domicile dans Lanaudière : La CSN demande un engagement fort pour le secteur public https://www.csn.qc.ca/actualites/soins-a-domicile-dans-lanaudiere-la-csn-demande-un-engagement-fort-pour-le-secteur-public/ Mon, 13 Feb 2017 13:39:22 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=58201 Le développement des services de soutien à domicile constitue la voie à privilégier afin de répondre à l’augmentation des besoins en soins et services chez les aîné-es. Ces services coûtent beaucoup moins cher que les infrastructures d’hébergement. De plus, la grande majorité des aîné-es souhaitent demeurer dans leur foyer le plus longtemps possible. Pour ce faire, la CSN réclame un engagement du gouvernement à rehausser le financement de ces services publics. La CSN demande au CISSS de Lanaudière de mettre fin à la privatisation des services et d’embaucher des auxiliaires aux services de santé et sociaux (ASSS), un personnel dûment formé pour assurer ces services au quotidien.

De passage à Joliette à l’occasion d’un rassemblement des ASSS de la région, le président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jacques Létourneau, a souligné que le Canada fait piètre figure en ce qui a trait au financement des services aux aîné-es et en particulier les soins à domicile, lorsqu’on le compare aux autres économies développées. Quant au Québec, il investit moins que les autres provinces.

« Le Québec a un grand retard à combler, explique-t-il. On estime actuellement que moins de 10 % des besoins en soutien à domicile sont effectivement couverts par les services publics. Des besoins non comblés, cela veut dire une surcharge intenable pour les proches aidants, des recours croissants à des entreprises privées ou communautaires dont le personnel est moins stable et n’a pas la même formation que les ASSS. ou encore une détérioration de l’état de santé des personnes, nécessitant un transfert en centre hospitalier ou en CHSLD. »

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CSSS Nord-de-Lanaudière–CSN a rencontré les ASSS de tous les points de service du Nord de la région au cours du mois de décembre afin de faire le point sur la situation.

« La privatisation est croissante, voire dramatique, et les ASSS déplorent que leur rôle soit méconnu du public, explique le vice-président du syndicat, René Gougeon. Les ASSS et les professionnel-les sur le terrain constatent qu’avec les recours accrus à des ressources externes non qualifiées, il est de plus en plus difficile de suivre l’évolution de la condition des aîné-es à domicile, contrairement aux CLSC, où la pratique en interdisciplinarité permet un travail d’équipe pour chaque cas ».

Au fil des dernières années, certaines tâches ont été retirées aux ASSS pour les transférer au privé. Les travailleuses et travailleurs du secteur privé se sont vu attribuer des tâches qui demandent une qualification précise. « Le CISSS de Lanaudière cautionne cette privatisation car un budget est octroyé au secteur privé, poursuit-il. D’ailleurs, en janvier seulement, un montant de 25 000 $ a été remboursé au Service d’aide à domicile du Rousseau. L’employeur ne procède plus au remplacement de ses propres ASSS et préfère relayer le travail au privé, où le personnel ne reçoit qu’une formation de 430 heures. Il met volontairement en danger la population en sachant très bien qu’une formation de 750 heures (ce que l’employeur exige pour être embauché au CISSSL) doit être dispensée aux ASSS du secteur public, en plus des actes réservés qui doivent être enseignés et supervisés par un professionnel.. C’est totalement inacceptable de la part d’un l’employeur. »

« Notre rôle est de donner un service de proximité et de qualité tout en respectant la confidentialité. Les ASSS offrent des soins d’hygiène, de l’aide à l’alimentation, de l’aide à l’habillement, de l’aide à la mobilité et bien plus, afin de permettre aux personnes en perte d’autonomie de rester le plus longtemps possible à la maison. Les ASSS sont essentiels et nous devons être reconnus, ajoute Isabelle Desmarais, une ASSS du CISSS de Lanaudière.

Pour le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Guy Laurion, il y a urgence de revaloriser la profession d’ASSS. « Dans les soins à domicile, ils sont les yeux et les oreilles de tout le réseau. Grâce à leur formation et à leur intégration dans les équipes multidisciplinaires des CLSC, ils sont en mesure de détecter toute évolution non souhaitable de la situation de santé des aîné-es. Ils créent également un lien de confiance précieux dans un contexte d’intimité. La dernière chose que veulent les aîné-es c’est que la personne qui leur donne les soins d’hygiène change à tout bout de champ !»

Quant à la vice-présidente du Conseil central de Lanaudière (CSN), Patricia Rivest, elle estime que la population de Lanaudière est en droit de s’attendre à des services de qualité. « C’est la responsabilité de l’État d’assurer ces services. La marchandisation ne nous amènera rien de bon. J’invite le CISSS de Lanaudière à mettre les salarié-es à contribution dans la recherche de solutions pour améliorer l’offre de services à la population ».

La lutte contre la privatisation des soins à domicile est un des volets d’une vaste campagne «Ma place en santé, j’y tiens» que mène la CSN depuis près d’un an. Plus d’information au : maplaceensante.com.

 

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Le gouvernement se prépare sciemment à sacrifier la santé de ses employés https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-denonce-le-gouvernement-qui-se-prepare-sciemment-a-sacrifier-la-sante-de-ses-employes/ Tue, 07 Feb 2017 16:10:22 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=58148 La CSN condamne l’improvisation et la précipitation du ministre Barrette qui fonce tête baissée pour implanter le projet Optilab alors qu’il sait pertinemment que ce projet risque d’avoir des impacts sur la santé du personnel. La centrale exhorte le gouvernement libéral à imposer un moratoire au projet Optilab, une demande soutenue de toutes parts. Il doit reculer comme il l’a fait pour les établissements de santé du Grand Nord.

« Mais que va-t-il falloir au gouvernement pour renoncer à ce projet bâclé ? s’est exclamé le vice-président de la CSN, Jean Lacharité. Les documents obtenus en vertu de la loi d’accès à l’information et dont TVA faisait état hier nous apprennent que le ministre compte faire ses économies grâce à la réduction d’effectifs et donc sur le dos du personnel. Tout cela est inacceptable. »

Bloquer la privatisation
« Les répercussions d’Optilab sur la santé de la population ont été dénoncées à maintes reprises. Ce projet présente aussi des risques sérieux pour la santé des techniciennes et techniciens en laboratoire qui devront encaisser la surcharge de travail causée par les suppressions de postes. Et le gouvernement le sait. Au final, la population est perdante, les employé-es sont perdants et le gouvernement lui-même dit qu’il sera difficile d’évaluer la performance des laboratoires. À qui servira le projet Optilab ? », poursuit-il.

« On apprend aussi que le ministre aurait mis en place des scénarios d’optimisation au cas où l’efficacité de son projet ne serait pas au rendez-vous, poursuit Jean Lacharité. Le détail concernant ces plans B n’a malheureusement pu être obtenu par la loi d’accès à l’information. S’agit-il de projets de privatisation des laboratoires publics, une fois ceux-ci centralisés ? Si c’est ce que le ministre a en tête, qu’il sache que nous nous opposerons à toute privatisation complète ou partielle des laboratoires médicaux et de tous les services qui y sont associés, comme le transport des échantillons», conclut-il.

 

 

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La CSN exhorte le gouvernement à rejeter le renouvellement de l’entente https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-exhorte-le-gouvernement-a-rejeter-le-renouvellement-de-lentente/ Fri, 03 Feb 2017 18:12:34 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=58135 La CSN revient sur les révélations de l’émission Enquête diffusée hier et qualifie de scandaleuses les deux ententes conclues dans le cadre d’un partenariat public-privé entre le CISSS des Laurentides et l’Institut de l’œil des Laurentides lors de la rénovation de l’hôpital de Saint-Jérôme. Elle exhorte le ministre Barrette à annoncer dès aujourd’hui la fin de toute négociation pour renouveler et même étendre une entente qui s’est avérée coûteuse pour le CISSS de Saint-Jérôme.

« Le reportage d’Enquête démontre clairement ce qu’on dénonce depuis des années : les partenariats public-privé sont dangereux pour la qualité des soins à la population et mettent sérieusement en péril les finances publiques. Le ministre Barrette a le devoir, aujourd’hui même, de s’engager à ce qu’aucune entente de la sorte ne soit reconduite pour l’avenir », souligne d’entrée de jeu le vice-président de la CSN, Jean Lacharité.

Selon Enquête, les médecins propriétaires de la clinique auraient facturé plus de 3 millions en frais accessoires et auraient empoché, seulement pour l’année 2011, des profits nets de 4,9 millions de dollars. « Le CISSS se retrouve aujourd’hui placé devant un problème qu’il a lui-même créé en recourant à un partenariat public-privé qui vient appauvrir le réseau public, dénonce pour sa part la présidente du Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CSN), Chantal Maillé. Le reportage illustre aussi les effets pervers du mode de rémunération à l’acte des médecins, et de leur statut d’entrepreneur. Un débat public s’impose sur cette question. »

« Depuis que le ministre Barrette est au pouvoir, le privé a gagné une place inquiétante dans les soins de santé et de services sociaux qui sont dispensés au Québec, renchérit Jean Lacharité en énumérant quelques exemples comme les groupes de médecine familiale, le projet Optilab ou les soins de santé à domicile. Aujourd’hui, on voit ce à quoi nous conduit la privatisation des services publics de santé et ce n’est pas beau du tout. Pour une énième fois, nous demandons au gouvernement de mettre un terme à la privatisation en douce du système de santé et de services sociaux. Les services doivent être assurés à l’intérieur du réseau public », conclut-il.

À propos
La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

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Optilab – Une perte nette pour la population de Lanaudière https://www.csn.qc.ca/actualites/optilab-une-perte-nette-pour-la-population-de-lanaudiere/ Tue, 31 Jan 2017 22:50:19 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=58074 En plus des nombreuses inquiétudes qu’il soulève quant à sa fiabilité et à la sécurité dans son implantation, le projet Optilab visant à centraliser plusieurs activités des laboratoires médicaux de Lanaudière et des Laurentides vers Laval entraînera la perte d’au moins 73 emplois qualifiés dans Lanaudière, soit 39 emplois directs à l’Hôpital Pierre-Le-Gardeur et 34 au Centre hospitalier régional de Lanaudière. Pour la Confédération des syndicats nationaux (CSN), les trop nombreuses zones d’ombre de ce projet ainsi que ses effets néfastes sur la région devraient inciter les décideurs à plus de prudence.

« Le gouvernement a beau pousser ce dossier de toutes ses forces, le projet Optilab est toujours aussi mal ficelé. On ne sait toujours pas qui assurera le transport des spécimens. On n’a toujours pas de système de traçabilité provinciale. Le gouvernement promet des économies, mais il ne peut pas les démontrer, car il ne sait même pas combien il en coûte actuellement pour faire les analyses dans nos laboratoires publics. Et il sous-estime grandement les investissements supplémentaires qu’occasionnera Optilab, qu’il s’agisse du réaménagement du laboratoire serveur de Laval, des coûts de développement d’un nouveau système informatique ou encore des coûts liés à la perte et à la détérioration des échantillons », explique Jean Lacharité, vice-président de la CSN. À l’instar de nombreux intervenants socioéconomiques de la région, la CSN réclame un moratoire immédiat sur Optilab.

Des représentants de la CSN tiennent des discussions régulières avec les représentants patronaux en vertu d’une lettre d’entente de la convention collective CSN. Mélissa Gaouette, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux, participe à ces échanges. « Nous profitons de ce lieu pour faire valoir les nombreuses préoccupations que nous transmettent les technologistes médicales, mais aussi le personnel de tous les autres titres d’emploi touchés. Ni le ministère ni la partie patronale nationale ne peuvent actuellement répondre à plusieurs de nos questions. Les décisions sont prises par un groupe restreint de médecins spécialistes et d’omnipraticiens. Nous nous assurons donc de consulter les acteurs impliqués dans les laboratoires et de porter leur voix. »

 

Où est l’urgence?
Par ailleurs, la CSN estime qu’il est prématuré de procéder au changement d’employeur dès le 1er avril prochain, car les CISSS concernés ont déjà admis que les établissements sont loin d’être prêts au déploiement d’Optilab.

En plus des enjeux de sécurité ou de ceux liés aux relations de travail, la CSN est préoccupée par les conséquences économiques et sociales pour la région. « Optilab, c’est perdre de bons emplois à Joliette et à Terrebonne, mais ça nous prive également d’un pôle d’expertise important. Cela aura des impacts sur l’économie locale, de même que sur l’accessibilité et la qualité des services pour la population », ajoute Patricia Rivest, vice-présidente du Conseil central de Lanaudière.

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La manière CSN https://www.csn.qc.ca/actualites/la-maniere-csn/ Tue, 31 Jan 2017 15:32:50 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=58044 À compter du 30 janvier, le Québec connaîtra la plus importante période de changement d’allégeance syndicale de son histoire. Près de 200 000 travailleuses et travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux devront voter par scrutin postal pour l’une des organisations syndicales en lice dans leur tout nouveau mégaétablissement.

En effet, lorsqu’en février 2015, le ministre Barrette a déposé le projet de loi 10 visant à fusionner les 182 centres de santé et de services sociaux avec les centres jeunesse et les centres de réadaptation pour former plus d’une trentaine de structures mammouths, il mettait aussi en branle un non moins gigantesque processus de fusion des accréditations syndicales. Une attaque pure et simple au droit d’association.

Il y a deux ans, nous avons dénoncé haut et fort ces fusions forcées. Depuis lors, il ne se passe pas une semaine sans qu’un syndicat de la CSN ne s’élève contre ces réformes. Avec la campagne Ma place en santé, j’y tiens !, la CSN a mis à la disposition de ses membres tous les moyens nécessaires pour faire entendre leur voix et mobiliser la population sur l’avenir du réseau.

En plus de dénaturer sa mission sociale, la réforme Barrette ouvrira plus grande encore la porte à la privatisation des services. Il s’agit d’une autre des multiples couleurs de l’austérité du gouvernement Couillard, son arme pour démanteler l’État social québécois. Les prochaines années s’annoncent tumultueuses au regard de l’emploi dans le réseau, des conditions de travail et des services à la population. Dans ce contexte, l’intérêt des travailleuses et des travailleurs est certes de se donner les meilleures conditions pour se faire respecter et pour porter un projet rassembleur qui profite à toute la population.

Une force incontournable

Depuis les dernières semaines, les organisations syndicales présentes dans les établissements de santé et de services sociaux s’activent pour inviter les travailleuses et les travailleurs du réseau à se joindre à elles. Il est consternant de constater que l’un des arguments forts soulevés par certaines de ces organisations est de vanter les vertus qu’aurait une basse cotisation syndicale ou un coût moins élevé du régime d’assurance.

Le syndicalisme au Québec se résume-t-il à cela ? La première raison qui amène des travailleurs et des travailleuses à unir leurs forces dans un syndicat n’est pas le coût de la cotisation syndicale. Ils veulent d’abord se faire respecter. Ils cherchent à établir des règles équitables pour renverser l’arbitraire patronal dans l’organisation du travail. Ils veulent se donner une voix pour obtenir plus de dignité au travail.

Dans ce contexte, le type de syndicalisme pratiqué est fondamental. À la CSN, l’autonomie du syndicat, la participation des membres, la solidarité, sont des valeurs essentielles qui guident notre action. Ainsi, le combat mené par des travailleuses et des travailleurs pour se faire respecter devient celui de tous les syndicats de la CSN. Cette solidarité concrète prend forme dans les moyens déployés pour soutenir leur action : dans leur établissement, devant leur employeur ; avec les autres syndicats d’une même région, au sein des conseils centraux; avec les syndicats du même secteur professionnel ou sectoriel dans les fédérations ; et avec l’ensemble des syndicats réunis dans la confédération elle-même. Cette solidarité entre tous les membres d’une centrale syndicale active dans toutes les sphères d’activité et dans toutes les régions a permis des avancées extraordinaires dans les milieux de travail et dans la société québécoise. À la CSN, un syndicat n’est jamais seul.

Certains peuvent trouver réconfortant de s’isoler dans une organisation syndicale corporatiste qui ne vise qu’à tenter de défendre les intérêts d’une seule catégorie d’emploi. Au fond, et l’histoire du syndicalisme québécois des 50 dernières années en témoigne, il s’agit d’une illusion. Les syndicats indépendants et non affiliés à une centrale syndicale ont montré les limites de leur action.

La CSN est une organisation de combat. Cette volonté de placer en avant les revendications des membres est, pour ainsi dire, dans nos gènes. Depuis plus de 95 ans, les militantes et les militants des syndicats affiliés modèlent leur organisation pour qu’ils soient en mesure de recevoir l’appui et l’expertise dont ils ont besoin dans ce désir d’améliorer leurs conditions de travail et de vie.

C’est la manière CSN : celle de tout mettre en œuvre pour appuyer les revendications et les luttes des membres sur tous les fronts : dans leur milieu de travail et dans la société. La CSN, une force incontournable.

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Des solutions existent https://www.csn.qc.ca/actualites/des-solutions-existent/ Tue, 31 Jan 2017 15:30:20 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=58039 La CSN participe activement à la réflexion et au débat entourant les pistes de solution pour un meilleur financement et une efficacité accrue du réseau. Entrevue avec Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

Pourquoi la centralisation des services de santé et de services sociaux est-elle à éviter ?

— L’expérience de centralisation à outrance a été tentée en Alberta. Or, le gouvernement a compris qu’il allait vers l’échec et a fait marche arrière. Au Québec, la réforme Barrette est un mélange de toutes les missions de santé et de services sociaux ayant à sa base une vision très hospitalocentriste qui bousille le système. Il en découle un bouleversement du réseau et une surcharge de travail qui affecte négativement la qualité des services. On en a eu un exemple récemment avec les infirmières de Sainte-Justine. L’hypercentralisation du Dr Barrette, c’est aussi le projet Optilab, qui met en péril la sécurité des échantillons de laboratoire et dépouille les régions d’emplois de qualité au profit des grands centres. Ce sont des patients qui ne savent plus à quel saint se vouer pour obtenir un rendez-vous avec une travailleuse ou un travailleur social. Les acteurs de la centralisation sont déconnectés des besoins des bénéficiaires. Nous devrions plutôt nous rapprocher des clientèles.

Le réinvestissement annoncé dans le réseau public par le gouvernement vous apparaît-il suffisant ?

— Jamais ! Un réinvestissement récurrent de 300 millions après une coupe de plus d’un milliard, qui a permis au gouvernement d’engranger des surplus astronomiques, est une insulte à l’intelligence ! Le ministre poursuit sa réforme avec obstination en abolissant des postes et en fusionnant des services qui s’éloignent des patients. Il étouffe les CLSC par une ponction de leurs ressources pour les incorporer aux organismes à but lucratif que sont les groupes de médecine de famille. Le ministre a beau déclarer que le financement restera public, dans les faits, il privatise la dispensation de services. Pour juguler les problèmes qui éclatent partout, il faut plutôt un réinvestissement massif dans le système public.

La privatisation n’est-elle pas un moyen pour réduire les dépenses en santé et services sociaux ?

— Au contraire. Dans les pays qui financent leurs soins sur une base privée, on observe une nette augmentation des coûts. Au bout du compte, les gens payent plus pour en avoir moins. Les soins sont réservés aux mieux nantis ou à ceux qui sont bien assurés. De plus, le vieillissement de la population augmente la demande de services, ce qui crée un impact sur les finances du régime public. À la CSN, on préconise un retour à un système de santé complètement public. On a un joyau entre les mains qui est un élément majeur de notre filet de protection sociale. N’oublions pas qu’avant la création de la RAMQ, beaucoup de gens devaient se faire soigner à crédit.

Pourquoi la CSN prône-t-elle l’interdisciplinarité dans le réseau ?

— La complémentarité du travail est nécessaire à l’efficacité et à la qualité des services rendus ainsi qu’à l’utilisation optimale des ressources. Prenons le cas des personnes âgées : une travailleuse sociale intervient, ensuite une infirmière, sans trop savoir ce que la première a fait. Il faut briser les silos qui nuisent à tous points de vue. C’est vrai pour les CHSLD, pour les CLSC, pour les centres hospitaliers. Or, l’interdisciplinarité demande du temps, de l’énergie et encore une fois, du financement.

Y a-t-il d’autres pistes que la CSN aimerait explo­rer pour un meilleur financement du réseau ?

— Oui. On pourrait tenir des états généraux sur la situation du réseau dans son ensemble. Comme il s’agit des dépenses qui exercent le plus de pression sur le réseau, on pourrait y aborder le mode de rémunération des médecins et le régime d’assurance médicaments. Nous demandons aussi des états généraux qui porteraient spécifiquement sur le réseau des centres jeunesse du Québec.

Sur quoi faut-il se pencher dans les centres jeunesse ?

— Il faut cesser de fonctionner à la pièce. On observe d’année en année une augmentation des signalements et un délai d’attente avant la prise en charge qui varie entre 15 et 70 jours, selon les régions. À cela s’ajoute une insuffisance criante de ressources due au sous-financement que subissent les centres depuis plusieurs années. Encore en 2015, des compressions de 20 millions se sont abattues sur le réseau. Un moratoire et un refinancement s’imposent.

Pourquoi pensez-vous qu’il est nécessaire de se pencher sur la rémunération des médecins ?

— L’augmentation de la rémunération des médecins est faramineuse et la rémunération à l’acte médical ne fonctionne pas. Celle-ci a été responsable d’importants dépassements de coûts par le passé. Entre 2010 et 2015, les sommes reliées à la rémunération des médecins ont dépassé de 417 millions de dollars le seuil prévu. Qui plus est, le rapport 2015 de la Vérificatrice générale démontre que la RAMQ ne peut assurer le plein contrôle des 55 millions de demandes de paiement qui lui sont adressées par les médecins chaque année. Le contrôle inadéquat des factures des médecins a contribué à l’explosion des coûts. Il est temps d’avoir un débat de fond sur cette question.

Selon vous, pourquoi le système d’assurance médicaments n’est-il pas adéquat ?

— Le système hybride actuel fait grimper de façon excessive le coût des médicaments. Il est impératif de revoir la façon d’en fixer les prix et, par extension, de s’intéresser à la question de la surmédication. Le ministre le nie, mais il y a un problème qui existe là. Il a d’ailleurs dû le reconnaître durant son forum sur les bonnes pratiques en CHSLD. Nous insistons sur la nécessité d’un débat public sur le sujet.

Ne serait-il pas plus rentable d’insister davantage sur la prévention ?

— Absolument. La prévention est la mission première de la santé publique, et pourtant, elle disparaît peu à peu au profit du curatif. D’ailleurs, les libéraux ont coupé les budgets de santé publique de 30 %. Il y a quelque chose d’électoraliste dans le refus des gouvernements d’investir dans des politiques dont les effets ne sont pas visibles de façon immédiate. Pourtant, il s’agit d’une piste de solution très importante à moyen et à long terme.

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