Manifestation – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Fri, 25 Apr 2025 13:14:12 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.2 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Manifestation – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 La CSN cible les alliés du projet de loi 89 pour rappeler au gouvernement de le retirer https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-cible-les-allies-du-projet-de-loi-89-pour-rappeler-au-gouvernement-de-le-retirer/ Thu, 24 Apr 2025 13:11:04 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=104518 Plus de 300 travailleuses et travailleurs se sont invités aux bureaux du Conseil du patronat afin de rappeler au gouvernement et au ministre du Travail, Jean Boulet, que le projet de loi 89 doit être retiré.

Bruyants et visibles, les manifestantes et manifestants ont répété, une fois de plus, que le projet de loi vient perturber le fragile équilibre existant entre employeurs et syndicats, faisant ainsi pencher la balance du côté des patrons. « Le ministre du Travail doit retirer son projet de loi pour que les discussions sur les enjeux puissent se tenir », a expliqué Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

PL-89 : un cadeau pour les patrons
Pour le CCMM–CSN, le projet de loi 89 du ministre Boulet a été présenté pour faire plaisir aux patrons et affaiblir le rapport de force des travailleuses et les travailleurs. « Le PL 89 sert un groupe en particulier : celui des patrons. Le projet survient d’ailleurs au moment où le contexte de pénurie de main-d’œuvre et d’inflation militait particulièrement en faveur d’une amélioration notoire des conditions de travail des travailleuses et des travailleurs.  Les patrons n’auront pour ainsi dire plus d’intérêt à négocier de bonne foi avec les syndicats s’ils savent qu’en bout de piste, un arbitrage sera imposé », a avancé Mme Ide.

La grève constitue l’ultime recours qui subsiste pour exercer le rapport de force. « Les travailleuses et les travailleurs sont les premiers à avoir à cœur le bien-être des personnes qui utilisent leurs services, et c’est entre autres pour les améliorer qu’ils choisissent de se battre. Prendre la décision de faire la grève et de se plonger dans l’incertitude financière, ce n’est jamais de gaieté de cœur », renchérit-elle.

La CSN entend poursuivre ses coups d’éclat pour dénoncer haut et fort le projet de loi 89 au cours des prochaines semaines. « Pour nous, il s’agit d’une provocation délibérée envers les travailleuses et les travailleurs. Des manifestations comme celle d’aujourd’hui, il y en aura d’autres, tant et aussi longtemps que le ministre ne retirera pas son projet de loi», a martelé la vice-présidente du CCMM–CSN.

À propos
Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM­–CSN) rassemble tous les syndicats de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James. Il compte près de 400 syndicats représentant plus de 110 000 membres œuvrant dans tous les secteurs d’activités, tels que la construction, la santé et les services sociaux, les communications, l’industrie manufacturière, l’éducation, le commerce, etc.

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La CSN débarque pour rappeler à la CAQ de retirer le projet de loi 89 https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-debarque-pour-rappeler-a-la-caq-de-retirer-le-projet-de-loi-89/ Mon, 14 Apr 2025 14:22:22 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=104165 Plus de 300 travailleuses et travailleurs se sont invités au lunch-conférence du Club Saint-James de Montréal auquel était convié Monsieur Skeete, ministre délégué à l’Économie, afin de rappeler au gouvernement et au ministre du Travail, Jean Boulet, que le projet de loi 89 doit être retiré.

Bruyants et visibles dans le club d’affaires privé, les travailleuses et les travailleurs de la CSN et de la FTQ ont répété, une fois de plus, que le projet de loi vient déséquilibrer le fragile équilibre existant entre employeurs et syndicats, faisant ainsi pencher la balance du côté des patrons. « Le ministre du Travail doit retirer son projet de loi, et ce, dès maintenant », a expliqué Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

Pour le CCMM–CSN, le projet de loi 89 du ministre Boulet a été présenté pour faire plaisir aux patrons et affaiblir le rapport de force des travailleuses et des travailleurs. « La grève, c’est le moyen de pression ultime dont les travailleuses et les travailleurs disposent pour obtenir ce qu’ils méritent face à des employeurs qui se montrent voraces et intransigeants. En limitant le droit de grève, le gouvernement provoquera l’appauvrissement de centaines de milliers de personnes, alors que déjà un grand nombre de ménages peine à joindre les deux bouts », a avancé Mme Daigneault.

« La manœuvre du ministre n’est pas nécessaire, puisqu’il possède déjà des moyens pour intervenir dans un conflit et pour inciter les parties à s’entendre. De plus, devant le contexte politique et économique particulièrement difficile, Jean Boulet aurait dû éviter de s’engager dans une confrontation inutile », renchérit-elle.

La CSN entend poursuivre ses coups d’éclat pour dénoncer haut et fort le projet de loi 89 au cours des prochaines semaines. « Pour nous, il s’agit d’une provocation délibérée envers les travailleuses et les travailleurs. Des manifestations comme celle d’aujourd’hui, il y en aura d’autres, tant et aussi longtemps que le ministre ne retirera pas son projet de loi», a conclu la présidente du CCMM–CSN.

À propos
Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM­–CSN) rassemble tous les syndicats de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James. Il compte près de 400 syndicats représentant plus de 110 000 membres œuvrant dans tous les secteurs d’activités, tels que la construction, la santé et les services sociaux, les communications, l’industrie manufacturière, l’éducation, le commerce, etc.

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Le Québec appelle à la résistance et à la solidarité face aux menaces de l’administration Trump https://www.csn.qc.ca/actualites/le-quebec-appelle-a-la-resistance-et-a-la-solidarite-face-aux-menaces-de-ladministration-trump/ Tue, 01 Apr 2025 13:20:48 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103805 Un collectif de citoyennes et de citoyens québécois de toutes allégeances lance aujourd’hui un appel à la résistance et à la solidarité afin de faire front commun contre les récentes menaces économiques, culturelles et politiques provenant de l’administration Trump.

Face aux tarifs douaniers injustifiés imposés par les États-Unis et au chantage politique visant à affaiblir la souveraineté économique, numérique, démocratique et culturelle du Québec et du Canada, ce collectif affirme haut et fort qu’il est hors de question de céder aux pressions américaines ou d’envisager toute forme d’annexion aux États-Unis.

Un grand rassemblement aura lieu le 6 avril à 13 h 30 au pied du Mont-Royal, près de la statue de Georges-Étienne Cartier, afin d’exprimer notre solidarité et notre résistance face aux menaces de l’administration Trump.

« Nous sommes profondément attachés aux valeurs démocratiques, culturelles et sociales développées par notre société au fil du temps », souligne le collectif dans une déclaration qui a été signée par plusieurs centaines de personnalités publiques québécoises. « Il est impensable pour nous de reculer sur des enjeux aussi fondamentaux que l’égalité des sexes, les droits des femmes, le droit à l’avortement, l’équité salariale, les droits des personnes LGBTQ+, la lutte contre la discrimination raciale ou encore la préservation de notre système universel de santé et de nos services éducatifs accessibles », rappelle Alain Saulnier, porte-parole du collectif.

Le collectif dénonce vivement l’idée d’importer au Québec et au Canada un modèle américain qui aggrave les inégalités économiques et sociales, compromet les acquis sociaux essentiels, encourage le port d’armes, envisage la réinstauration de la peine de mort ou néglige la lutte contre les changements climatiques.

La protection de la langue française, de la culture québécoise ainsi que des cultures autochtones constitue également une priorité essentielle. Le collectif réaffirme ainsi la nécessité de résister aux géants américains du web et à leur influence croissante.

« Nous lançons un appel à nous unir et à résister face aux pressions exercées par le président Trump et son administration », poursuit Alain Saulnier. « Nous invitons la société civile, les représentants patronaux, syndicaux, communautaires, féministes, environnementaux et culturels à faire front commun pour défendre notre autonomie, notre diversité culturelle et nos acquis sociaux. »

Cette solidarité dépasse les frontières du Québec. Le collectif appelle aussi les Canadiennes et Canadiens des autres provinces à manifester la même détermination. Finalement, nous devrons, au courant des mois et années à venir, approfondir nos liens avec les citoyennes et citoyens américains qui subissent eux aussi les conséquences néfastes des politiques de l’administration Trump et travailler ensemble pour mettre en échec les visées autoritaires de cette administration.

« Face à une menace commune, nous devons nous tenir debout ensemble », conclut le collectif. « Le temps presse, c’est maintenant à nous de jouer. »

Plusieurs centaines de personnes ont déjà signé la déclaration. Notamment : Alain Saulnier, Christine Beaulieu, Christine St-Pierre, Liza Frulla, Louise Beaudoin, Yvon Deschamps, Jacques Godbout, Caroline Senneville (Présidente de la CSN), Éric Gingras (Président de la Centrale des syndicats du Québec / CSQ), Tania Kontoyanni (Présidente de l’Union des Artistes), Alain Saladzius, Alain Vadeboncoeur, Alex Norris, Anaïs Barbeau-Lavalette, Anaïs Larocque, Anne-Marie Cadieux, Ariane Charbonneau, Catherine Durand, Clément Duhaime, Deneault Alain, Destiny Tchehouali, Dominique Legault, Françoise David, Fred Pellerin, Guylaine Tremblay, Jean-Robert Bisaillon, Jean-Robert Choquet, Joanne Liu, Jonathan Durand Folco, Laure Waridel, Lorraine Pintal, Louise Caouette Laberge, Louise Sicuro, Maka Koto, Mariana Gianelli, Michel Lacombe, Michel Rivard, Michelle Chanonat, Monique Simard, Normand Baillargeon, Pierre Trudel, Ségolène Roederer, Simon Brault, Agnès Gruda, André Bélisle, André Noël, Annick Charette, Ariane Roy, Benoit McGinnis, Boucar Diouf, Camil Bouchard, Céline Bonnier, Christian Bégin, Christian Vanasse, Claude Desrosiers, Claude Legault, Claude Meunier, Dominic Champagne, Edith Butler, Édith Cochrane, Emmanuel Bilodeau, Ève Déziel, François Avard, François Delorme, François Girard, Geneviève Rochette, Geoffrey Gaquère (Directeur artistique et codirecteur général du TNM), Isabelle Vincent, Jacqueline Lemay, Janine Krieber, Jean-François Lépine, Jean-François Nadeau, Jean-Sébastien Fournier, Julie Le Breton, Lana Carbonneau, Léa Clermont-Dion, Lise Aubut, Lizann Demers, Lou Vincent Desrosiers, Louise Harel, Louise Richer, Luc Ferrandez, Mani Soleymanlou, Manon Barbeau, Marie Malavoy, Marie-Josée Lacroix, Marie-Pier Boisvert, Marion Dove, Martin Viau, Mélissa Dion, Michel Désautels, Mireille Elchacar (Mères au front), Mona Greenbaum (Fondatrice de la Coalition des familles LGBT+), Monique Savoie, Morgane Gelly, Myriam Perraton Lambert, Pascale Cormier, Patrice Michaud, Paule Baillargeon, Philippe Poullaouec-Gonidec, Pier Paquette, Pierre Curzi, Pierre Martin, Pierre-Michel Tremblay, Rachida Azdouz, Rémi Bourget, René Richard Cyr, Robin Aubert, Salam Yazbeck, Vincent Graton.

Pour apposer sa signature à l’appel à la résistance : https://bit.ly/APPEL_RESISTANCE

Le collectif pour un appel à la résistance et à solidarité face aux menaces de l’administration Trump rassemble plus de 300 signataires.

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Se battre pour les personnes marginalisées https://www.csn.qc.ca/actualites/se-battre-pour-les-personnes-marginalisees/ Wed, 12 Mar 2025 21:25:39 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103132 Les travailleuses et les travailleurs du Centre l’Entre-Toit sont en grève générale illimitée depuis le 1er novembre. Les grèves ne sont pas si fréquentes dans le secteur communautaire. Qu’est-ce qui a mené ces 75 salarié-es à utiliser cet ultime moyen pour se faire respecter ?

Depuis quatre ans, Rosalie Bezeau-Faucher travaille pour l’Entre-Toit comme adjointe à la coordination. Elle a, entre autres mandats, celui de veiller à la réinsertion sociale des usagères et des usagers du centre de transition. L’Entre-Toit héberge des personnes aux prises avec des troubles de santé mentale, doublés à de la toxicomanie ou encore à des démêlés avec la justice.

Rosalie les accompagne au quotidien pour les mener vers une plus grande autonomie. « On fait tout notre possible pour soutenir les résidentes et les résidents de l’Entre-Toit. On les aide à prendre leurs médicaments, à se trouver un emploi ou bien un logement. Certaines personnes reviennent nous voir après quelques années pour nous remercier de les avoir épaulées. Elles sont fières d’être autonomes. Je sens qu’on fait une différence dans leur vie », explique-t-elle.

Si Rosalie a choisi de travailler à l’Entre-Toit, c’est pour prêter assistance aux gens les plus marginalisés de notre société. Si elle reste, c’est pour continuer de tisser des liens au jour le jour avec eux. Elle reste aussi pour l’esprit d’équipe qui se forme dans ce milieu de travail enrichissant, mais exigeant.

Dans les conditions actuelles, c’est difficile. Les salaires sont loin derrière ceux du secteur public et du milieu communautaire. L’Entre-Toit compte sur des salarié-es qualifiés et diplômés, mais non reconnus. Résultat, le taux de roulement frôle les 100 % chaque année. « Nous gagnons moins de 20 $ l’heure. Pour s’assurer de garder les gens plus longtemps et de continuer d’assurer la mission de l’organisme, il faut bonifier nos conditions et augmenter nos salaires », conclut Rosalie.

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Exercer son rapport de force dans le maintien de l’ordre https://www.csn.qc.ca/actualites/exercer-son-rapport-de-force-dans-le-maintien-de-lordre/ Wed, 12 Mar 2025 21:23:37 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103161 L’exercice de la grève est un droit fondamental, acquis grâce à la pression qu’ont maintenue les syndicats sur les employeurs et les décideurs politiques. Malgré les importantes avancées réalisées en droit du travail, plusieurs travailleuses et travailleurs des services publics n’ont toujours pas le droit réel d’exercer la grève. C’est le cas des agentes et agents correctionnels fédéraux.

En effet, la loi sur les relations de travail dans le secteur public fédéral donne à l’employeur le droit exclusif d’établir la mesure et la fréquence des services dits essentiels.

La nécessité d’un débat sérieux entre les parties sur ce droit fondamental doit avoir lieu.

Le simple fait que les agentes et les agents correctionnels n’aient pas le droit concret de faire la grève affecte négativement leur rapport de force face à leur employeur. En l’absence de ce droit fondamental, ils sont limités en matière de tactiques de mobilisation. « La grève est le moyen de pression ultime. On a vu beaucoup de travailleuses et de travailleurs essentiels exercer ce droit et ainsi faire évoluer la négociation », affirme Stéphan Dicaire, agent correctionnel à l’établissement La Macaza et vice-président régional du Québec pour le Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN).

Malgré cela, les agentes et agents correctionnels ont démontré une capacité d’organisation et de mobilisation impressionnante pour aboutir à une entente de principe satisfaisante. « On a augmenté la pression sur notre employeur de manière progressive, tout au long de notre négociation. On a commencé par distribuer des tracts et on a placardé des affiches partout dans nos espaces de travail pour informer nos membres. Au fur et à mesure que notre négociation progressait, nous avons haussé le ton en organisant des manifestations régionales pour perturber les lieux de travail des cadres des Services correctionnels du Canada (SCC). Ces mobilisations ont culminé en une grande manifestation nationale où des centaines d’agentes et d’agents ont occupé le Conseil du Trésor à Ottawa », poursuit Stéphan Dicaire.

La débrouillardise des membres d’UCCO-SACC-CSN leur a permis d’acquérir des gains significatifs, bien qu’ils soient privés du droit réel de faire la grève. La nécessité d’un débat sérieux entre les parties sur ce droit fondamental doit cependant avoir lieu. Ces travailleuses et travailleurs veulent solidifier leur rapport de force en vue des prochaines rondes de négociation.

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Trois mois de lock-out chez Béton Provincial à LaSalle et Longueuil https://www.csn.qc.ca/actualites/trois-mois-de-lock-out-chez-beton-provincial-a-lasalle-et-longueuil/ Mon, 10 Mar 2025 15:49:02 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103039 En lock-out depuis maintenant trois mois, les 50 travailleurs de Béton Provincial de LaSalle et de Longueuil manifestent ce matin à Montréal afin de dénoncer l’intransigeance de leur employeur.

Après avoir mis ses employés en lock-out tout juste avant Noël, les rendant ainsi inadmissibles à l’assurance emploi, l’entreprise d’André Bélanger maintient la ligne dure envers ses employés, à qui elle voudrait imposer un gel salarial de quatre ans ainsi que l’abolition des régimes de retraite et d’assurance collective, et ce, moins d’un an après avoir fait l’acquisition des sites de LaSalle et de Longueuil lors du rachat de Demix Béton.

« Béton Provincial veut faire de nous un exemple! », s’indigne Gilles Marleau, président du syndicat représentant les chauffeurs, mécaniciens et hommes de cour. « Ce n’est pas parce que tu te portes acquéreur d’une compagnie que tu peux déchirer une convention collective du jour au lendemain. C’est pourtant ce qu’André Bélanger veut faire en essayant de nous affamer maintenant pour mieux nous affamer plus tard. »

Le 7 novembre dernier, Béton Provincial, propriété de l’homme d’affaires André Bélanger, déposait une offre financière au syndicat : gel salarial jusqu’en 2027, puis 2 % d’augmentation annuelle en 2028 et 2029. L’employeur exigeait aussi la fin de sa contribution au régime de retraite, correspondant à 5,5 % du salaire gagné, pour la remplacer par une « prime » de 0,50 $ l’heure travaillée. Béton Provincial demandait également l’arrêt du régime d’assurance actuel afin de le remplacer par un nouveau régime modulable, dorénavant payé par les employés.

De leur côté, les employés de Béton Provincial demandent une augmentation de 18 % sur quatre ans et le statu quo en matière d’assurance collective et de régime de retraite.

« Ce n’est pas comme si Béton Provincial n’avait pas les moyens de payer ses chauffeurs de bétonnières », souligne à grands traits le trésorier de la CSN, Yvan Duceppe. « Depuis des mois, André Bélanger multiplie les acquisitions et se proclame lui-même l’acteur de premier plan de l’industrie du béton au Québec. Si les affaires vont si bien pour lui, pourquoi voudrait-il subitement abolir le régime de retraite de ses employés, annuler leurs assurances et geler leurs salaires pendant quatre ans ? »

Après avoir unanimement rejeté les offres de Béton Provincial, les employés avaient adopté en novembre un mandat de 10 jours de grève. Aucune de ces journées n’avait été utilisée avant le déclenchement du lock-out, le 5 décembre dernier.


À propos

Autrefois propriété de Demix Béton, les usines de Longueuil et de LaSalle ont été rachetées en avril 2024 par Béton Provincial, acteur de premier plan de l’industrie au Québec. Le Syndicat des travailleurs de Demix (LaSalle–Longueuil)–CSN représente les 50 chauffeurs, mécaniciens et hommes de cour de ces deux sites.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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Réforme du Code du travail pour limiter le droit de grève : terrain glissant https://www.csn.qc.ca/actualites/reforme-du-code-du-travail-pour-limiter-le-droit-de-greve-terrain-glissant/ Wed, 19 Feb 2025 13:20:20 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=102550 Le ministre du Travail, Jean Boulet, déposera aujourd’hui un projet de loi « visant à considérer davantage les besoins de la population en cas de grève ou de lock-out». Au-delà des belles intentions du ministre Boulet, il faut appeler un chat un chat : en voulant modifier ainsi le Code du travail, le ministre veut se servir de l’appareil gouvernemental comme paravent afin d’avoir la possibilité de faire essentiellement la même chose que son homologue fédéral : intervenir dans les conflits de travail.

Or, les interventions récentes du ministre du Travail à Ottawa en vertu de l’article 107 du Code du travail canadien sont actuellement contestées devant les tribunaux.

Alors que dans le contexte actuel d’incertitude politique et économique, le gouvernement Legault nous appelle à unir nos forces, il fait précisément le contraire en s’engageant sur un terrain très glissant avec ce projet de loi, favorisant par le fait même la division. En clair, il s’agit d’une mauvaise décision au mauvais moment. 

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Amazon : la CSN invite la population à manifester son mécontentement ce samedi https://www.csn.qc.ca/actualites/amazon-la-csn-invite-la-population-a-manifester-son-mecontentement-ce-samedi/ Fri, 14 Feb 2025 16:14:29 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=102532 Alors que la campagne de boycottage d’Amazon gagne des appuis, la CSN invite la population à prendre part à une grande manifestation festive, ce samedi, dans les rues de Montréal.

« Au Québec, on sait se tenir debout! », martèle sa présidente, Caroline Senneville. « Ce n’est pas vrai qu’on va laisser une multinationale venir ici, prendre notre argent, bafouer nos lois et menacer la viabilité de nos entreprises et de nos commerces locaux sans réagir fortement. »

Les manifestantes et les manifestants se réuniront devant le métro Mont-Royal à 13 h samedi. Après un court trajet, la marche culminera au parc des Compagnons-de-Saint-Laurent, situé plus à l’est sur l’avenue Mont-Royal.

« Personne n’est dupe, affirme la présidente de la CSN. Personne ne croit Amazon sur parole quand la multinationale déclare que la décision de fermer sept entrepôts et ainsi entraîner 4700 mises à pied n’a rien à voir avec la présence d’un syndicat et la possibilité qu’un arbitre n’impose une première convention collective dès cette année. Or, une telle décision est illégale au Québec. Et la moindre des choses, quand une compagnie enfreint nos lois de façon aussi éhontée, c’est de cesser de transiger avec elle. Tant Ottawa et Québec, que nos villes et nos institutions publiques doivent couper les ponts avec Amazon. »

Privilégier l’achat local

En réaction à l’intention d’Amazon de fermer ses sept entrepôts au Québec et de céder l’ensemble de ses opérations à la sous-traitance, la CSN lançait la semaine dernière une campagne nationale de boycottage d’Amazon. La centrale syndicale invitait également la population à boycotter la multinationale américaine en cessant d’acheter sur sa plateforme en ligne et encourageait les gens à mettre fin à leur abonnement à Amazon Prime.

« De nombreuses entreprises locales ont souffert des bouleversements du secteur de la vente au détail occasionnés par l’arrivée d’Amazon au Québec », rappelle la présidente de la CSN. « Si nous sommes conscients qu’un boycottage du Québec n’ébranlera peut-être pas l’empire de Jeff Bezos, chaque dollar qui n’est plus dépensé chez Amazon pourra être profitable pour nos entreprises, nos commerces et nos emplois. Et dans ces temps incertains, entraînés par un président américain qui travaille directement pour les intérêts des Jeff Bezos de ce monde, l’achat local doit, plus que jamais, être au cœur de nos habitudes de consommation. »

Pour plus d’information sur la campagne de boycottage, consultez www.csn.qc.ca/amazon

À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les
230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, un grand nombre de salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré. La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet.

Rappelons qu’après avoir été condamnée par le TAT pour ingérence et entraves antisyndicales à l’entrepôt YUL2 à Lachine, Amazon subit présentement un procès du même type pour des actions similaires menées à l’entrepôt DXT4 de Laval.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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Deux mois de lock-out à LaSalle et Longueuil https://www.csn.qc.ca/actualites/deux-mois-de-lock-out-a-lasalle-et-longueuil/ Wed, 05 Feb 2025 20:39:06 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=102168 En lock-out depuis deux mois, les 50 travailleurs de Béton Provincial des sites de LaSalle et de Longueuil ont manifesté aujourd’hui devant le siège social de la compagnie, à Québec, afin de dénoncer l’attitude de leur employeur dans ce conflit qui s’enlise.

Juste avant Noël, les salariés avaient été mis en lock-out par leur employeur, les privant ainsi des prestations d’assurance-chômage auxquelles ils auraient normalement eu droit au cours de l’hiver.

« L’objectif de Béton Provincial est très clair : niveler par le bas les conditions de travail de tous ses employés, peu importe le site où ils travaillent », soutient le président du syndicat, Gilles Marleau. « L’employeur nous propose tout bonnement d’abolir notre régime de retraite, de mettre fin à notre assurance collective et de geler nos salaires pendant quatre ans. Pour nous, de tels reculs sont inacceptables. »

Quatre ans de gel salarial

Les employés de Béton Provincial demandent une augmentation de 18 % sur quatre ans et le statu quo en matière d’assurance collective et de régime de retraite.

Le 7 novembre dernier, Béton Provincial, propriété de l’homme d’affaires André Bélanger, déposait une offre financière au syndicat : gel salarial jusqu’en 2027, puis 2 % d’augmentation annuelle en 2028 et 2029. L’employeur exigeait aussi la fin de sa contribution au régime de retraite, correspondant à 5,5 % du salaire gagné, pour la remplacer par une « prime » de 0,50 $ l’heure travaillée. Béton Provincial demandait également l’arrêt du régime d’assurance actuel afin de le remplacer par un nouveau régime modulable, dorénavant payé par les employés.

« Si Béton Provincial pense pouvoir casser ses travailleurs, c’est très mal nous connaître », prévient la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « Ce n’est pas vrai qu’on va laisser André Bélanger faire main basse sur le secteur du béton en nivelant par le bas les conditions de travail des employés. »

« En ciblant les salaires, le régime de retraite et l’assurance collective, Béton Provincial veut s’attaquer au cœur de la rémunération des employés, alors que l’inflation des dernières années a été très dure pour les travailleurs », déplore le vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière, Dominic Tourigny.

À propos

Autrefois propriété de Demix Béton, les usines de Longueuil et de LaSalle ont été rachetées en avril 2024 par Béton Provincial, acteur de premier plan de l’industrie au Québec. Le Syndicat des travailleurs de Demix (LaSalle-Longueuil)–CSN représente les 50 chauffeurs, mécaniciens et hommes de cour de ces deux sites.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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Amazon : la CSN appelle au boycottage de la multinationale américaine https://www.csn.qc.ca/actualites/amazon-la-csn-appelle-au-boycottage-de-la-multinationale-americaine/ Tue, 04 Feb 2025 14:35:38 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=102092 L’intention d’Amazon de fermer ses sept entrepôts au Québec et de céder l’ensemble de ses opérations en sous-traitance ne vise qu’un seul objectif : freiner la campagne de syndicalisation en cours et empêcher la conclusion d’une première convention collective en Amérique du Nord, estime la CSN.

« Personne n’est dupe ! La seule spécificité qui justifierait un modèle d’affaires unique au Québec réside dans la présence d’un syndicat et l’imminence d’une première convention collective, dont le contenu pourrait être tranché par un arbitre dès l’été 2025 », affirme la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

En raison de cette motivation profondément antisyndicale qui contrevient à plusieurs articles du Code du travail en vigueur au Québec, la centrale syndicale exhorte les gouvernements du Canada et du Québec, les municipalités ainsi que l’ensemble des organismes publics et parapublics à cesser de s’approvisionner auprès d’Amazon et à mettre fin aux contrats d’infonuagique ou à toute autre forme de contrat avec la multinationale américaine et ses filiales. Ces contrats doivent être réorientés vers des entreprises d’ici, argue la CSN.

La centrale syndicale invite également la population à boycotter la multinationale américaine en cessant d’acheter sur sa plateforme en ligne et encourage les gens à mettre fin à leur abonnement à Amazon Prime.

La population et la classe politique seront invitées à Montréal, le 15 février prochain, pour dénoncer les agissements d’Amazon lors d’une manifestation en soutien aux 4500 personnes mises à pied.

« Une entreprise qui ne respecte pas nos lois ne devrait pas être autorisée à faire des affaires ici. Encore moins à recevoir des contrats publics. De nombreuses entreprises locales ont souffert des bouleversements du secteur de la vente au détail occasionnés par l’arrivée d’Amazon au Québec. Plus de 4500 personnes ont perdu leur emploi. Il est temps de résister à ces nombreux affronts et à soutenir nos commerces locaux. Cessons d’acheter sur Amazon et encourageons nos entreprises d’ici », plaide la présidente de la CSN.

Les 1600 syndicats affiliés à la CSN seront mis à contribution : ils seront appelés à débusquer les contrats signés par leurs employeurs avec la multinationale et à faire pression sur eux afin de sortir Amazon de leur milieu de travail.

Pour plus d’information, consultez www.csn.qc.ca/amazon

 

Recours juridiques

Des recours juridiques seront également entrepris au cours des prochains jours. En raison de l’animus antisyndical motivant le geste brutal posé par Amazon, la CSN demandera au tribunal l’annulation des licenciements collectifs, la réouverture des sept entrepôts et la réintégration des 1700 employé-es d’Amazon, en plus des compensations et des indemnités qui s’imposent.

« Les fermetures annoncées par Amazon ne sont pas de réelles fermetures au sens de la loi, explique Caroline Senneville, puisque jamais Amazon n’a annoncé son intention de cesser de vendre ses produits en ligne auprès de la population québécoise. Ce qu’Amazon pense pouvoir faire, c’est transférer le travail à d’autres acteurs commerciaux et céder à des entités différentes certaines opérations d’entreposage et de livraison. Ce soi-disant « nouveau modèle d’affaires » ne vise qu’à se soustraire à ses obligations, telles qu’elles sont prévues au Code du travail. Le tribunal devra reconnaître qu’un tel stratagème contrevient à la loi et pourra alors ordonner la réintégration des travailleuses et des travailleurs d’Amazon. »

Enfin, soulignons qu’une demande d’arbitrage de première convention a été déposée auprès du ministre du Travail la semaine dernière dans le cadre de la négociation qui a lieu à l’entrepôt DXT4, seul entrepôt d’Amazon syndiqué au Canada. Nonobstant la fermeture présumée du centre de livraison de Laval, des questions relatives à la rémunération rétroactive et au droit de rappel au travail en cas de réouverture doivent être réglées, fait valoir la CSN.

 

À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les
230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, un grand nombre de salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré. La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet. 

Rappelons qu’après avoir été condamnée par le TAT pour ingérence et entraves antisyndicales à l’entrepôt YUL2 à Lachine, Amazon subit présentement un procès du même type pour des actions similaires menées à l’entrepôt DXT4 de Laval.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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Les employé-es d’Amazon DXT4 se mobilisent avant de recevoir les offres salariales de l’entreprise https://www.csn.qc.ca/actualites/les-employe-es-damazon-dxt4-se-mobilisent-avant-de-recevoir-les-offres-salariales-de-lentreprise/ Mon, 23 Dec 2024 22:02:03 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=101550 Après bientôt six mois de négociation en vue d’établir leur première convention collective, les syndiqué-es de l’entrepôt d’Amazon DXT4, à Laval, haussent le ton.

En prévision du dépôt des offres salariales de la multinationale, annoncé pour le 16 janvier prochain, les employé-es du seul entrepôt d’Amazon syndiqué au Canada ont manifesté aujourd’hui, exigeant un salaire d’entrée de 26 $ l’heure, plutôt que les 20 $ l’heure payés par Amazon en ce moment.

Le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amazon Laval–CSN rappelle que la moyenne des salaires des commis d’entrepôts syndiqués à la CSN dépasse les 28 $ l’heure. « Malgré le rythme infernal que nous vivons à quelques jours de Noël, nos conditions de travail sont nettement inférieures à ce qui est constaté dans les autres entrepôts. Amazon a amplement les moyens de nous payer convenablement », affirme sans ambages Félix Trudeau.

En s’abstenant de faire un nouveau dépôt normatif lors de la dernière rencontre de négociation, jeudi dernier, les représentants d’Amazon ont eux-mêmes reconnu l’écart important qui sépare les parties. C’est notamment le cas des pouvoirs déférés aux intervenantes et intervenants en santé et sécurité du travail : alors que les employé-es voudraient que leurs représentants puissent intervenir sur les cadences de travail imposées par les systèmes robotisés, Amazon s’y refuse obstinément.

D’autres impasses ont été constatées sur le plan des modalités d’octroi de la permanence, de l’organisation des horaires de travail et des mesures disciplinaires. Malgré cela, Amazon a confirmé son intention de déposer ses offres salariales lors de la prochaine rencontre de négociation le 16 janvier prochain.

Pour la présidente de la CSN, Amazon doit respecter ses obligations légales en matière de négociation collective.

« Nous faisons face à une multinationale qui a démontré plus d’une fois son intention de braver les lois du travail qui prévalent au Québec et qui multiplie les revers devant les tribunaux. Voilà six mois qu’on négocie avec Amazon, le surplace a assez duré. Nous évaluerons le sérieux de la partie patronale en janvier et nous prendrons les mesures appropriées. »

Rappelons qu’en vertu du Code du travail, l’une des parties peut demander à un arbitre, lors de la négociation d’une première convention collective, de statuer sur les clauses de convention collective n’ayant pas fait l’objet d’entente. Le service de médiation du ministère du Travail doit d’abord constater l’impasse à la table de négociation.

À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les 230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, c’est en grand nombre que les salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré. La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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Béton Provincial : les lock-outés manifestent devant les bureaux de l’entreprise https://www.csn.qc.ca/actualites/beton-provincial-les-lock-outes-manifestent-devant-les-bureaux-de-lentreprise/ Wed, 18 Dec 2024 15:12:04 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=101506 Mis en lock-out à quelques jours de Noël par leur nouvel employeur, les 50 travailleurs des sites de LaSalle et de Longueuil ont rendu visite au siège régional de Béton Provincial, aujourd’hui, afin de manifester leur mécontentement face aux exigences déraisonnables de leur patron, André Bélanger.

« Béton Provincial veut nous affamer juste avant les Fêtes, il n’y a pas d’autre façon de dire les choses », de déclarer Gilles Marleau, président du syndicat. « On nous propose d’abolir notre régime de retraite, de mettre fin à nos assurances et de geler nos salaires pendant quatre ans. Et pour être sûr de nous saigner bien comme il faut, l’employeur décrète un lock-out à trois semaines de Noël. C’est dur de faire pire ! »

L’industrie du béton fonctionnant au ralenti durant la saison froide, la vaste majorité des employés aurait reçu ce mois-ci des avis de mise à pied leur donnant droit à l’assurance-emploi jusqu’à la fin du gel, vers la fin-mars. Or, en décrétant un lock-out, l’entreprise d’André Bélanger s’assure de les priver de prestations de chômage au cours des prochaines semaines.

« Si André Bélanger pense pouvoir casser ses travailleurs, c’est très mal nous connaître », prévient la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « Avec l’appui de la CSN, les travailleurs seront en mesure de résister aussi longtemps qu’il le faudra. Ce n’est pas vrai qu’on va laisser André Bélanger faire main basse sur le secteur du béton en nivelant par le bas les conditions de travail des employés. »

Quatre ans de gel salarial

Les employés de Béton Provincial demandent une augmentation de 18 % sur quatre ans et le statu quo en matière d’assurance collective et de régime de retraite.

Le 7 novembre dernier, Béton Provincial déposait une offre financière au syndicat : gel salarial jusqu’en 2027, puis 2 % d’augmentation annuelle en 2028 et 2029. L’employeur exigeait aussi la fin de sa contribution au régime de retraite, correspondant à 5,5 % du salaire gagné, pour la remplacer par une « prime » de 0,50 $ l’heure travaillée. Béton Provincial demandait également l’arrêt du régime d’assurance actuel afin de le remplacer par un nouveau régime modulable, dorénavant payé par les employés.

Après avoir unanimement rejeté ces offres en assemblée générale, les employés avaient adopté un mandat de 10 jours de grève. Aucune de ces journées n’avait été utilisée avant le déclenchement du lock-out le 5 décembre dernier.

« En ciblant les salaires, le régime de retraite et les assurances, Béton Provincial veut s’attaquer au cœur de la rémunération des employés », déplore le vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière, Jérémy Temes-Dubé. « L’inflation des dernières années a été très dure pour les travailleurs. Ce n’est pas vrai qu’on va laisser geler nos salaires sans se battre. »

Autrefois propriété de Demix Béton, les usines de Longueuil et de LaSalle ont été rachetées en avril 2024 par Béton Provincial, acteur de premier plan de l’industrie au Québec. Le Syndicat des travailleurs de Demix (LaSalle-Longueuil)–CSN représente les 50 chauffeurs, mécaniciens et hommes de cour de ces deux sites. Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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600 salarié-es du Reine Elizabeth en action à la Caisse de dépôt et placement https://www.csn.qc.ca/actualites/600-salarie-es-du-reine-elizabeth-en-action-a-la-caisse-de-depot-et-placement/ Fri, 13 Dec 2024 17:30:58 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=101476 Les 600 lock-outé-es de l’hôtel Fairmont Le Reine Elizabeth ont exprimé leur colère par une action visant la Caisse de dépôt et placement du Québec. La Caisse, qui est propriétaire de l’hôtel, doit mettre fin aux pratiques illégales de recours à des briseurs de grève et arrêter le lock-out en accordant les gains de la négociation coordonnée de l’hôtellerie.

Une fermeture dénoncée

« Plutôt que de travailler à mettre fin au conflit, le Reine Elizabeth ne fait que mettre de l’huile sur le feu. La fermeture pendant la période des Fêtes en rajoute. L’employeur continue de raconter des mensonges en prétendant qu’il répond aux demandes de la négociation coordonnée de la CSN, ce qui n’est pas le cas, notamment sur l’enjeu important des agences », explique Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce (FC–CSN).

Des briseurs de grève et des revers judiciaires

La Caisse et le Reine Elizabeth cumulent les mauvaises décisions et les revers judiciaires. Un récent rapport d’enquête du ministère du Travail fait état de l’utilisation d’au moins trente briseurs de grève pendant la Coupe des présidents de la PGA. À cela s’ajoutent une mise en lock-out des employé-es le 20 novembre dernier et deux sanctions pour représailles antisyndicales plus tôt cette année. La première fois, pour avoir installé des caméras de surveillance devant le bureau du syndicat, la seconde pour avoir suspendu sans cause un vice-président du syndicat.

« Je ne peux pas croire que la Caisse de dépôt et placement laisse le Reine Elizabeth mettre ses salarié-es en lock-out. Encore pire, la Caisse se fait pincer à ne pas respecter les lois du travail alors que le Reine Elizabeth utilise des scabs. Il est temps que le gouvernement s’en mêle et qu’il exige une intervention de la Caisse pour faire le ménage au Reine Elizabeth. Ça prend une entente au plus vite pour relancer les relations de travail du bon pied », poursuit Alexandre Laviolette.

Un lock-out qui coûte plus de 40 millions de dollars au bas de laine des Québécoises et des Québécois

« Selon nos estimations, le lock-out a coûté plus de 40 millions de dollars au Reine Elizabeth. Cette perte touche tous les Québécois et les Québécoises. La Caisse de dépôt et placement, c’est notre bas de laine collectif. Ça n’a pas de sens de perdre autant d’argent alors que la solution saute aux yeux : obtenir une entente qui respecte les gains de la négociation coordonnée de l’hôtellerie », ajoute François Houle, vice-président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôtel Reine Elizabeth–CSN.

Les salarié-es tiendront le coup tant qu’il le faudra

Rappelons que les 600 salarié-es se sont fait mettre en lock-out après avoir rejeté massivement une offre insuffisante de l’employeur. Tout cela alors que plus de la moitié des syndicats participant à la ronde de négociation coordonnée de l’hôtellerie ont maintenant une entente. Le recours aux agences privées et la charge de travail sont des enjeux cruciaux dans cette négociation.

« Le Reine Elizabeth doit comprendre que ses 600 salarié-es tiendront aussi longtemps qu’il le faudra. Le mépris et les stratégies antisyndicales mènent l’employeur dans un cul-de-sac. La mobilisation d’aujourd’hui montre que les travailleuses et les travailleurs veulent se faire respecter », de conclure Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3500 travailleuses et travailleurs issus de 29 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes, qu’ils ont le mandat de négocier avec leur employeur respectif.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

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Manifestation à la Société des traversiers du Québec https://www.csn.qc.ca/actualites/manifestation-a-la-societe-des-traversiers-du-quebec/ Thu, 12 Dec 2024 18:09:54 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=101467 Ce jeudi 12 décembre, le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN), le Syndicat des employés de la Traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN), tous en grève aujourd’hui et demain, ont manifesté devant les bureaux de la Société des traversiers du Québec.

« Nos négociations piétinent inutilement du fait que nous attendons toujours que le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) donne des mandats sur les clauses à incidences salariales à la Société des traversiers du Québec (STQ), précise Patrick Saint-Laurent, porte-parole des trois syndicats. Alors que les autres organismes gouvernementaux sont en train de régler un à un leur négociation avant les fêtes, à notre table, nous sommes au beau fixe. Nos attentes sont très élevées pour les deux rencontres de négociation prévues la semaine prochaine. »

En mai dernier, les trois syndicats ont adopté une banque illimitée de jours de grève à exercer au moment jugé opportun.

« Après avoir réglé avec la majeure partie des salarié-es de l’État, il serait temps que le Secrétariat du Conseil du trésor donne des mandats clairs à la STQ et à son équipe de négociateurs pour en arriver à une entente, et ce, dans les plus brefs délais. L’importante inflation à laquelle tout le monde fait face frappe de plein fouet les salarié-es de la STQ, qui sont sans contrat de travail depuis près de deux ans », souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Leur contrat échu depuis le 1er avril 2023, les membres des trois syndicats sont mobilisés et déterminés. En constatant les autres règlements qui déboulent, nous comprenons que les salarié-es de la STQ ne figurent pas dans les priorités du gouvernement. À l’arrivée des fêtes, être sans contrat de travail depuis près de 20 mois et toucher des salaires de 2022 durant tout ce temps, ça n’a pas de maudit bon sens », poursuit Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

« Après plus d’une vingtaine de rencontres, la Société des traversiers du Québec (STQ) ne semble toujours pas pressée de régler les négociations et la patience des travailleuses et travailleurs s’amenuise de jour en jour. Comparativement à plusieurs autres employé-es de l’État, ils accusent un retard salarial historique et s’attendent donc à une bonification substantielle. Les demandes à incidences salariales des syndicats sont connues de la STQ, mais nous attendons toujours les offres patronales qui arriveront du SCT », conclut Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

À propos

Le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN) regroupe 120 membres, le Syndicat des employés de la traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) en rassemble 39 qui travaillent à Matane et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) en compte 66 qui travaillent sur le traversier. Ils sont tous trois affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN) et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN).

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Lock-out : la tendance patronale de 2024 https://www.csn.qc.ca/actualites/lock-out-la-tendance-patronale-de-2024/ Thu, 05 Dec 2024 16:53:45 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=101216 Quand un employeur décrète un lock-out, il le fait avec la volonté d’imposer des conditions d’emploi spécifiques à ses salarié-es. Le lock-out est souvent, voire exclusivement utilisé pour forcer les syndiqué-es à consentir à des conditions qu’ils n’accepteraient pas en temps normal, et ses effets sont tangibles pour les lock-outé-es. Ces derniers se voient immédiatement privés d’accès à leur lieu de travail. Leurs salaires et autres avantages sont aussi instantanément coupés.

Et c’est révoltant. Certains de ces employeurs encaissent des profits records et leurs gestionnaires en bénéficient largement. Pourtant, quand leurs employé-es réclament leur juste part, les dirigeants ferment la porte à leurs demandes. Ils s’estiment être les seuls, avec les actionnaires, à pouvoir bénéficier des profits souvent faramineux réalisés par l’entreprise concernée.

 

Une question de pouvoir

Durant un lock-out, il n’est pas rare que l’employeur recoure à une firme de sécurité pour restreindre l’accès au lieu de travail. Qui dit lock-out dit de plus, bien souvent, judiciarisation des conflits. Des cabinets d’avocats sont mis à l’œuvre pour négocier et plaider les moindres détails à l’avantage des boss. Si l’on ajoute à cela la baisse, voire l’arrêt de la production, on réalise que les lock-out coûtent également très cher aux employeurs. Alors, pourquoi prendre cette voie ?

Il n’existe pas de réponse unique à cette question, mais il est évident qu’il s’agit, pour eux, d’une tentative d’asseoir leur pouvoir. Alors que la partie patronale va souvent pointer du doigt les demandes « excessives » de la partie syndicale, les faits démontrent que l’employeur cherche plutôt à casser le syndicat. Les cas concrets que nous offre 2024 illustrent bien cette dynamique.

 

Le zoo adoré en lock-out

Le Syndicat des salarié-es de la société zoologique de Granby–CSN, section maintenance et gardiens, représente environ 130 membres. Le Zoo de Granby est une quasi-institution qui fait connaître sa ville partout au Québec, et même au-delà. Les membres du syndicat regroupent des techniciennes et des techniciens vétérinaires et en soins animaliers, des naturalistes-interprètes, des mécaniciens, des menuisiers ainsi que des membres du personnel administratif. Il ne serait pas exagéré d’affirmer que le zoo est un véritable bijou qui fait rayonner, à travers le Québec, la ville où il a élu domicile.

L’employeur ne démontre toutefois pas le même degré de respect que la majorité des Québécoises et des Québécois ont envers le zoo et ses employé-es. Après de multiples séances de négociation, la partie syndicale a rapidement compris que son vis-à-vis n’avait aucune intention de traiter les demandes syndicales avec sérieux.

Les travailleuses et travailleurs du zoo ont donc décidé d’adopter et d’exercer des moyens de pression pour pousser leur employeur à négocier de bonne foi et à aboutir à un règlement. En réponse à cela, l’employeur a mis ses salarié-es en lock-out.

L’approche de la direction fait malheureusement partie d’une culture de manque de respect systémique au zoo. Les syndiqué-es ont été mis à la rue par l’employeur le 29 juillet dernier et étaient toujours en lock-out au moment d’écrire ces lignes. Certains ont rapporté qu’un cadre traite souvent des employé-es de « pelleteux de marde » ; d’autres patrons menacent les employé-es trop critiques de se faire changer de secteur, alors qu’ils ont développé un grand attachement envers les animaux de ce secteur en question. Le directeur du zoo, Paul Gosselin, ne semble d’ailleurs pas craindre de perdre l’expertise de ses employé-es. Ainsi a-t-il affirmé à des travailleuses et à des travailleurs en lock-out qu’il allait « en retrouver des bons » lorsqu’on lui mentionnait que plusieurs lock-outé-es risquaient de se chercher du travail ailleurs si une entente satisfaisante n’intervenait pas rapidement à la table de négociation.

Ces faits témoignent du mépris de la direction pour ses employé-es. Pour elle, le simple fait qu’ils demandent à être traités avec respect est une demande de trop. Le lock-out se veut, en quelque sorte, un rappel que la direction veut envoyer à ses employé-es. Un rappel selon lequel les syndiqué-es du zoo sont ses subordonnés et qu’ils seront punis s’ils continuent d’exiger d’être traités avec respect.

 

Prelco inc. change d’attitude

Prelco inc. est une compagnie située à l’est de Montréal qui se spécialise dans la fabrication de verre et de produits de vitrage pour bâtiments commerciaux et industriels. La négociation de renouvellement de conventions collectives se déroule habituellement de manière assez cordiale chez Prelco. Cette cordialité a toutefois pris le bord lors de cette ronde-ci. Après quelques séances de négo, la partie syndicale s’est rendue à l’évidence : l’employeur n’avait aucune intention d’acquiescer aux demandes de ses employé-es. C’est dans cet esprit que les membres ont décidé d’adopter des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève. La réponse de l’employeur ? Lock-out immédiat.

Comme beaucoup de travailleuses et de travailleurs au Québec, les employé-es de Prelco ont subi une importante perte de pou­voir d’achat. Cette réalité n’a pourtant pas ébranlé d’un iota la partie patronale. Pour cette dernière, les demandes de la partie syndicale étaient excessives et risquaient de mettre la compagnie en péril. Pourtant, les dirigeants de Prelco n’ont montré aucune hésitation quant à l’embauche de cabinets d’avocats et de firmes de sécurité pour gérer le lock-out. Ces frais, pour l’employeur, en valaient la peine. Car c’est en payant à grands frais des avocats pour judiciariser tous les aspects du conflit qu’il espérait casser la solidarité entre les employé-es.

La direction de Prelco a préféré dépenser de façon outrancière pour mener des batailles juridiques avec le syndicat, payer des agents de sécurité 24 heures sur 24 afin de « protéger » les locaux et embaucher des sous-traitants qui livraient des produits de qualité moindre plutôt que d’accéder aux demandes légitimes du syndicat. En agissant ainsi, l’employeur a mis à risque ses relations avec ses employé-es et avec sa clientèle ainsi que sa propre réputation. Mais le coût est toujours justifié quand il est question de préserver son pouvoir et d’empêcher ses employé-es de bénéficier des retombées de l’entreprise. Malgré ces tactiques, les employé-es ont tenu bon et leur solidarité a fini par payer, avec l’obtention de 21,5 % d’augmentation salariale pour un peu plus de quatre ans.

 

Pousser l’odieux chez McKesson

En matière de lock-out, les dirigeants de McKesson Canada, filiale d’une compagnie pharmaceutique internationale à la situation financière fort enviable, ne donnent pas leur place non plus : ainsi ont-ils jeté à la rue la centaine d’employé-es de l’entrepôt de Drum­mondville, alors que ces personnes étaient déjà au pied du mur avec la fermeture annoncée de l’entrepôt en 2026. Pour les deux années restantes, ils tentaient d’obtenir des salaires décents à la hauteur de ceux de leurs collègues de l’entrepôt de Montréal, qui font le même travail. Après un mois de mobilisation, dont une visite au siège social situé dans la métropole, les travailleuses et les travailleurs ont enfin obtenu gain de cause.

 

Deux autres lock-out vicieux

Après quelques jours de grève exercés au printemps, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN, dont l’employeur est Transport scolaire Sogesco, s’est pour sa part fait imposer un lock-out vicieux, le 21 juin 2024, dernier jour du calendrier scolaire. Ce déclenchement volontaire et conscient de l’employeur s’est concrétisé à la suite du rejet à 98 % d’offres jugées insuffisantes le 20 juin, la veille du lock-out. Sogesco avait lancé cette menace en pleine rencontre de négociation, le 18 juin, alors que les dirigeants étaient très conscients que cette manœuvre allait priver l’ensemble des salarié-es d’assurance-emploi pour la période estivale. Honte à eux !

Et puis, le 20 novembre dernier, un lock-out était décrété à l’hôtel Le Reine Elizabeth après le rejet de l’offre patronale par les employé-es. Les enjeux en litige ? La charge de travail et le recours aux agences privées. Triste comme novembre.

 

Le lock-out, une opération massue

Un lock-out frappe souvent un syndicat comme une bombe, suspendant les salaires et exerçant une pression extrême pour affaiblir les travailleuses et les travailleurs. Devant une telle opération, les syndicats peuvent riposter en intensifiant la solidarité entre membres, en organisant des actions de soutien et des levées de fonds, en menant des campagnes médiatiques pour dénoncer la manœuvre et en mobilisant le soutien des autres syndicats et de la communauté pour maintenir la pression sur l’employeur. Ils peuvent aussi explorer des recours juridiques si des abus sont identifiés dans la mise en œuvre du lock-out.

C’est durant ce type de conflit que se révèle on ne peut plus clairement tout le mépris de certains employeurs à l’égard de leurs travailleuses et travailleurs. « Heureusement, dans de telles circonstances, il restera toujours la solidarité syndicale comme rempart pour se prémunir contre de tels abus », de conclure Caroline Senneville, présidente de la CSN.

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Ils attendent que le gouvernement se déniaise https://www.csn.qc.ca/actualites/ils-attendent-que-le-gouvernement-se-deniaise/ Thu, 05 Dec 2024 16:52:18 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=101191 Ces salarié-es proviennent d’orga­nis­mes gouvernementaux, de services de garde éducatifs, de la santé et de la sécurité du public. S’ils ont leurs enjeux propres, ils sont pris dans des négociations qui s’étirent en longueur face à un gouvernement qui n’est pas pressé de régler. Dans certains cas, la convention collective est échue depuis plus d’un an et demi.

 

Blocages

Malgré leur bonne volonté, ces personnes font face à des blocages, autant du côté des employeurs que du gouvernement. Souvent, les employeurs disent devoir obtenir les mandats du gouvernement. S’ensuivent des retards et une déconnexion par rapport aux enjeux vécus sur le terrain par les membres. « On a parfois l’impression que l’employeur est réceptif, mais quand ses représentants reviennent vers nous, les positions changent. C’est toujours difficile de comprendre d’où vient le blocage », explique Éliane Bouchard-Genesse, présidente du Syndicat général des employé-es de Télé-Québec–CSN.

Amaili Jetté, présidente du Regroupement Les sages-femmes du Québec, déplore : « Les sages-femmes ne se sentent pas appuyées par le gouvernement quand elles voient à quel point la négociation traîne. » La mise sur pied de Santé Québec chamboule aussi leur négociation, ce qui risque de prolonger les choses et de créer bien de l’incertitude pour elles.

 

Et les services écopent

Pendant que l’on peine à s’entendre, les problèmes sociaux s’accumulent. Des milliers de familles attendent une place dans un CPE ou dans un milieu familial régi et subventionné. Les temps d’attente des ambulances continuent de préoccuper la population. L’accès à la justice reste ardu pour bien des personnes en situation précaire.

Parlez-en à Chantal Racicot, représentante du secteur des Responsables de service de garde éducatif en milieu familial (RSGE) de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN. « Bien des services de garde éducatifs en milieu familial ont fermé ces dernières années. Nous, on propose des solutions afin de maintenir les services aux familles. À la table, le ministère de la Famille nous dit qu’il faut faire plus avec moins. On n’a pas eu le choix d’aller se chercher un mandat de moyens de pression. »

« Dans tous ces secteurs qui négocient, il faut améliorer les conditions de travail et les salaires pour assurer le personnel nécessaire afin de donner les services à la population. Ce n’est pas qu’une question de négociation, c’est aussi une question de société », rappelle François Enault, 1er vice-président de la CSN.

Le nouveau mantra gouvernemental

Le gouvernement brouille les cartes en voulant imposer de la flexibilité aux syndicats. Dans une récente déclaration publique, Sonia LeBel, présidente du Conseil du trésor, laisse entendre que les récentes augmentations salariales obtenues par le Front commun l’ont été en échange de contreparties sur la flexibilité. Ce terme, martelé par le gouvernement depuis des mois, est au cœur de son exercice de relations publiques pour faire mal paraître les syndicats.

Le gouvernement tient tellement à la flexi­bi­lité qu’il choisit de ne pas respecter les clauses de parité (clauses remorque) de plusieurs conventions collectives. « Notre première convention négociée inclut une clause remorque qui ne souffre pas d’interprétation. Le Conseil du trésor a fait partie des échanges lors de la négociation. Cette clause a été acceptée et maintenant, on nous exige des concessions », explique Éric Guay, président du Syndicat des enseignantes et enseignants de l’ITHQ–CSN.

La situation pose aussi problème au Parc olympique, où les sept syndicats de la CSN négocient à une seule table. Ceux-ci ont obtenu, en juillet dernier, une entente sur les clauses normatives, soit les conditions de travail. « Nos négociations devaient être relancées sur l’aspect financier afin d’obtenir les mêmes gains que le secteur public, mais le gouvernement nous demande de rétropédaler pour renégocier sur le normatif », s’étonne Yanick Martineau, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de métiers et de services de la RIO–CSN.

Comme le dit Éliane Bouchard-Genesse de Télé-Québec, « les travailleuses et les travailleurs doivent toujours faire plus avec moins. De la flexibilité, ils n’en manquent pas, mais on leur demande d’en avoir encore plus en ce qui concerne leurs conditions de travail. »

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Manifestation chez Sonaca à Mirabel https://www.csn.qc.ca/actualites/manifestation-chez-sonaca-a-mirabel/ Wed, 04 Dec 2024 22:43:10 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=101167 Après près d’une vingtaine de séances de négociation, les syndiqué-es de Sonaca ont manifesté aujourd’hui devant leur usine de fabrication d’ailes d’avion en raison de la lenteur de la négociation de leur prochaine convention collective.

« La patience de nos membres a atteint ses limites. Il n’est pas normal que nous soyons payés 14 $ l’heure de moins que dans les entreprises aéronautiques de la région des Laurentides », affirme Benoit Pépin, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Sonaca Montréal–CSN. Ce dernier constate que le régime de retraite est également beaucoup moins généreux que celui des autres grandes entreprises de ce secteur important pour les exportations du Québec.

Ce dernier rappelle que les membres du syndicat ont voté à 98 % pour la grève à exercer au moment jugé opportun. « Après la visite récente à Mirabel du directeur des ressources humaines de la multinationale, la rencontre de négociation de demain sera déterminante et l’on verra bien si l’employeur prend nos demandes au sérieux », ajoute Benoit Pépin.

« La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM­–CSN) fait maintenant partie des acteurs importants du secteur de l’aéronautique, un secteur névralgique de l’industrie au Québec. Nous mettrons tout en œuvre pour aider les membres de nos syndicats à obtenir les conditions de travail qu’ils méritent, eux qui contribuent directement à faire de ce secteur le cœur et les poumons de cette industrie », ajoute Kevin Gagnon, président de la FIM­–CSN.

Région de l’aéronautique
« Sonaca doit comprendre que la région de Mirabel compte plusieurs usines dans le secteur aéronautique et que le syndicat est déterminé à mettre la pression qu’il faudra pour arriver à une entente satisfaisante, en solidarité avec les membres CSN de la région », conclut Chantal Maillé, présidente du Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides–­CSN.

À propos
La CSN est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Fondé en 1969, le Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides–CSN regroupe 85 syndicats et plus de 19 300 membres. Il est l’un des 13 conseils centraux de la CSN qui couvrent le territoire québécois.

 

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Grève chez Renaud-Bray : la CSN dénonce l’usage de scabs https://www.csn.qc.ca/actualites/greve-chez-renaud-bray-la-csn-denonce-lusage-de-scabs/ Thu, 28 Nov 2024 17:05:55 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=101011 Après avoir été jugée coupable d’entrave, d’ingérence et de négociation de mauvaise foi, l’entreprise Renaud-Bray devra se défendre à nouveau de contrevenir au Code du travail, cette fois pour avoir utilisé des briseurs de grève lors des journées de grève exercées par les employé-es de ses succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale.

Dans une requête déposée auprès du Tribunal administratif du travail, hier soir, la CSN reproche à Renaud-Bray d’avoir sciemment fait travailler des cadres embauchés après le début de la présente négociation collective, ce qui lui est explicitement interdit par l’article 109.1 du Code du travail relatif aux briseurs de grève.

La centrale syndicale déplore également les entraves et l’ingérence de Renaud-Bray dans les affaires syndicales, notamment en expulsant le président du syndicat des lieux de travail à deux reprises au cours des dernières semaines.

« Il est extrêmement choquant de constater qu’une compagnie bien de chez nous puisse bafouer à ce point le cadre légal qui vient baliser les relations de travail au Québec », déplore la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « Nous demandons aux tribunaux d’intervenir pour protéger le droit de grève des employé-es afin que nous puissions en arriver à un règlement négocié satisfaisant pour eux. »

Les 60 employé-es des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale exercent une deuxième journée de grève consécutive aujourd’hui. Après avoir fait du piquetage devant les Galeries de la Capitale hier, les grévistes manifesteront devant la succursale de Place Laurier aujourd’hui. Ils avaient également débrayé vendredi et samedi derniers.

« Plus que jamais, nos collègues sont déterminés à améliorer leurs conditions de travail, il n’y a aucun doute là-dessus », affirme le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN, Jimmy Demers. « Renaud-Bray doit respecter son obligation de négocier de bonne foi. Ça fait plus d’un an qu’on négocie avec des gens qui n’ont pas de mandat pour nous répondre. Le cirque a assez duré. »

Les salaires sont au cœur de la négociation : en raison d’une structure salariale trop contraignante et trop complexe, la vaste majorité des employé-es ne gagnent que 15 cents au-dessus du salaire minimum, même si certains cumulent plus de 15 ans de service pour le même employeur.

Les employé-es demandent que le salaire d’embauche soit fixé à 1,15 $ au-dessus du salaire minimum pour les commis ainsi qu’à 1,40 $ de plus pour les libraires. Ils réclament également une progression salariale en fonction des années de service. Les discussions achoppent par ailleurs sur l’accès à la formation et à des pauses, notamment. De son côté, l’employeur voudrait imposer différents reculs quant à la prise de congés et exige un rehaussement des disponibilités minimales des salarié-es.

Dans une décision rendue le 5 août dernier à la suite d’une plainte déposée par le syndicat, le Tribunal administratif du travail déclarait la direction des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale coupable d’avoir entravé les activités syndicales et d’avoir manqué à son obligation de négocier de bonne foi. Le tribunal reprochait à l’employeur ses nombreuses communications envoyées aux salarié-es pour discréditer le syndicat, tout comme son attitude intransigeante à la table de négociation.

À propos
La convention collective des 60 employé-es des librairies Renaud-Bray de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale est échue depuis le 31 décembre 2023. Depuis le début de la négociation, en novembre 2023, une douzaine de rencontres ont eu lieu, les neuf dernières en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail. Réunis en assemblée générale le 13 novembre dernier, les salarié-es ont adopté à 85 % un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN est affilié à la Fédération du commerce–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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Le Syndicat du CHSLD de la Résidence Plaisance manifeste et interpelle la direction du CISSS des Îles https://www.csn.qc.ca/actualites/le-syndicat-du-chsld-de-la-residence-plaisance-manifeste-et-interpelle-la-direction-du-cisss-des-iles/ Wed, 20 Nov 2024 21:11:38 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=100889 Les travailleurs et travailleuses manifestent aujourd’hui leur mécontentement face au mutisme des dirigeantes et dirigeants de la Résidence Plaisance des Îles et se tournent vers le CISSS des Îles afin de dénouer l’impasse. En effet, depuis la mise en place de l’administration provisoire et du transfert des pouvoirs vers le CISSS, les discussions entre le syndicat et l’employeur sont au point mort. Pourtant, faut-il le rappeler, plus de 90 % des clauses de la convention collective sont réglées et il ne reste que quelques éléments à négocier pour en arriver à une entente.

Pour la présidente du syndicat, Monica Cormier-Boudreau, « l’heure est grave et il y a urgence d’agir. Ça fait plus de deux ans qu’on nous promet toutes sortes de choses et maintenant que nous sommes à quelques pas de la ligne d’arrivée, on fait encore du surplace. À pareille date l’année dernière, la PDG du CISSS des Îles, Sophie Doucet, nous informait que le transfert vers le CISSS était imminent et qu’elle comprenait les enjeux d’équité avec les employé-es du secteur public. Un an plus tard, toujours rien. Nos membres n’en peuvent plus, ils sont en colère et leur patience tire à sa fin ».

Lors d’assemblées générales tenues les 30 et 31 octobre derniers, les membres du syndicat ont voté à très forte majorité en faveur d’un mandat de cinq jours de grève à être utilisé au moment jugé opportun. Tout semble indiquer que ce mandat sera mis en application très prochainement, à moins que les dirigeantes et dirigeants du CISSS en décident autrement. « Nous donnons une ultime chance à l’employeur et à l’équipe de direction du CISSS des Îles pour faire preuve de leadership afin de régler ce dossier une fois pour toutes! Si aucune rencontre de négociation n’est tenue dans les deux prochaines semaines et que nous n’arrivons pas à conclure une entente, une grève d’une journée sera déclenchée le 4 décembre. D’autres journées pourraient suivre rapidement si nos demandes sont ignorées », d’affirmer Mme Cormier-Boudreau.

À propos
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte près de 145 000 membres oeuvrant dans les secteurs public et privé. La FSSS–CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

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Trois grèves déclenchées dans le transport scolaire https://www.csn.qc.ca/actualites/trois-greves-declenchees-dans-le-transport-scolaire/ Mon, 11 Nov 2024 14:41:31 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=100804 Ce lundi 11 novembre 2024 au petit matin, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transcollin–CSN, le Syndicat des chauffeurs d’autobus de Brissette & Frères–CSN et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Gaudreault–CSN ont tous déclenché une grève générale illimitée.

« Pour les trois unités en négociation, les dernières offres patronales ne sont vraiment pas à la hauteur des règlements qui ont récemment été conclus dans la région pour le secteur du transport scolaire, souligne Carole Laplante, présidente du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Tous les contrats des transporteurs québécois ont été bonifiés, dont ceux de l’employeur à plus de 30 % depuis 2021-2022. Le gouvernement a été clair : pour contrer les nombreux bris de service qui laissent des enfants sans transport vers leur école, une part de ces sommes devait servir à verser de meilleurs salaires. »

Le Centre de services scolaire des Samares et le Collège Esther-Blondin sont les deux clients principaux touchés du Groupe Gaudreault, qui est propriétaire et exploitant des trois entreprises en négociation.

« Ce n’est pas normal que les chauffeuses et les chauffeurs soient forcés d’exercer la grève pour obtenir leur juste part. En 2023-2024, sur 32 négociations du secteur dans autant de syndicats, 30 se sont dotés d’un mandat de grève et 19 l’ont exercé, provoquant des bris de service, exactement ce que nous cherchons à régler, dénonce Josée Dubé, vice-présidente de la FEESP–CSN. Les employeurs ont reçu l’argent, ils doivent maintenant remettre une part de ces sommes à celles et à ceux qui les enrichissent. »

« Dans Lanaudière, en 2022-2023, avec les nouvelles sommes versées par le gouvernement, ce sont des augmentations totales de 48 % qui ont été consenties aux Autobus Terremont ltée et de 45 % chez Autobus R. M., précise Nathalie Chaput, vice-présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN. Il n’y a donc aucune raison pour que le Groupe Gaudreault ne réponde pas favorablement aux revendications de ses travailleuses et de ses travailleurs, sinon que de s’enrichir sur leur dos. Pour mettre fin aux bris de service, ça prend de bons salaires. »

« Toutes les composantes de la CSN ont soutenu solidement et solidairement tous les syndicats du transport scolaire qui ont décidé démocratiquement d’exercer leur mandat de grève pour aller chercher des conditions de travail à la hauteur du travail qu’ils accomplissent chaque jour. Nous serons donc à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils obtiennent un règlement satisfaisant », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos

Les trois syndicats regroupent environ 60 membres affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés et 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Lanaudière–CSN regroupe 84 syndicats représentant plus de 14 000 membres sur l’ensemble du territoire de Lanaudière.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

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