Mine – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Mon, 18 Dec 2023 19:53:57 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Mine – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 Entente historique pour le STT de Mines Seleine–CSN aux Îles-de-la-Madeleine https://www.csn.qc.ca/actualites/entente-historique-pour-le-stt-de-mines-seleine-csn-aux-iles-de-la-madeleine/ Tue, 05 Dec 2023 19:47:34 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=93501 Réunis le 26 novembre lors de leur assemblée générale annuelle, les membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses de Mines Seleine–CSN ont pris acte de la signature de leur nouvelle convention collective qui sera en vigueur jusqu’au 1er juillet 2027. Ayant fait l’objet d’une entente de principe quelques semaines auparavant, celle-ci avait été adoptée à 99% par les membres du syndicat.

Devant le contexte économique actuel, le syndicat et l’employeur avaient décidé d’ouvrir des discussions exploratoires afin d’anticiper le début des négociations avant le calendrier prévu à cet effet en 2024. Du côté syndical, le rattrapage salarial face à l’inflation des dernières années et la hausse générale du coût de la vie aux Îles-de-la-Madeleine devaient jeter les bases des discussions. Pour Jean-Pierre Poirier, président du syndicat : « Les attentes des membres étaient très élevées en matière de salaire. Notre convention est assez mature à plusieurs niveaux, mais c’est clair qu’on avait un retard salarial à rattraper. Et puis en ce moment, avec les paiements hypothécaires qui augmentent et l’épicerie qui coûte toujours plus cher, il fallait qu’on puisse maintenir notre pouvoir d’achat ».

En se concentrant principalement sur les aspects salariaux de la convention collective, les parties en sont arrivées à une entente prometteuse permettant de retenir et d’attirer la main-d’oeuvre dans cette mine de sel unique au Québec. En effet, une augmentation salariale de 4,00 $ l’heure a été appliquée de manière rétroactive au 1er octobre 2023 sur l’ensemble des classes salariales, en plus d’une augmentation cumulative de 8,5% d’ici la fin de la convention collective au 1er juillet 2027. Au total, incluant la reclassification des titres d’emplois de mineur et de dynamiteur, les membres du syndicat ont obtenu des ajustements salariaux de l’ordre de 19,5% à 23% sur une durée de 3 ans et 9 mois.

Toujours selon M. Poirier : « Les membres ont exprimé sans équivoque qu’ils étaient très satisfaits de l’entente, les résultats du vote le démontrent clairement. Nous sommes très heureux d’avoir pu nous entendre avec l’employeur de manière anticipée afin de bénéficier d’une augmentation salariale immédiate sans devoir attendre au 1er juillet 2024. Nous n’allions pas le faire à tout prix, mais puisque la conjoncture était favorable, nous avons pris la décision de négocier avant l’échéance et ça s’est avéré payant pour tout le monde ».

Pour ce qui est de certaines autres dispositions, le syndicat a également obtenu le maintien de la prime de nuit qui passe de 0,75$ à 2,50$ de l’heure et de la rémunération des heures supplémentaires à 200% lors du quart du samedi soir, et ce, jusqu’au renouvellement de la prochaine convention collective. Les parties ont également convenu de mettre en place un comité paritaire pour revoir les horaires de travail afin d’alléger le fardeau des rotations des quarts de jour, de soir et de nuit. Enfin, l’employeur a également signifié son intérêt de maintenir un boni qui avait été instauré en décembre 2022 et qui visait à verser des montants forfaitaires aux salarié-es en fonction du dépassement d’un certain volume mensuel de production. Sur les douze derniers mois, celui-ci a permis aux membres du syndicat d’obtenir un montant forfaitaire équivalant à 4,5% du salaire annuel.

À propos du CCGIM–CSN, de la FIM et de la CSN

Le CCGIM–CSN regroupe environ 4 500 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité. Celui-ci compte plus de 77 syndicats affiliés.

La FIM–CSN rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 320 syndicats et provenant de toutes les régions du Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui oeuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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COP15 : il faudra tenir compte des personnes qui vivent des ressources naturelles https://www.csn.qc.ca/actualites/cop15-il-faudra-tenir-compte-des-personnes-qui-vivent-des-ressources-naturelles/ Tue, 20 Dec 2022 19:18:38 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=86760 La CSN accueille favorablement l’accord historique intervenu à la COP15 de Montréal cette semaine pour la protection de la biodiversité. Il faudra cependant tenir compte des travailleuses et des travailleurs des régions ressources si l’on ne veut pas que son application s’accompagne d’un sentiment d’injustice et d’abandon.

« Les travailleuses et les travailleurs ne sont pas responsables du manque de vision dans la distribution des ressources naturelles aux industries, mais ils en subiront les conséquences. Le premier ministre François Legault doit s’assurer qu’il y aura un plan et des fonds pour les rassurer, pour s’orienter vers une un aménagement durable des forêts et pour effectuer une meilleure transition écologique et économique dans les régions concernées. C’est une question de justice », souligne Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Des signes inquiétants laissent malheureusement croire que les personnes qui vivent de la forêt ou des autres ressources naturelles pourraient ne pas être entendues. La CSN était l’une des trois seules organisations syndicales présentes à la COP15, toutes du Québec, alors qu’il y avait plusieurs milliers de délégué-es. Une situation très différente de la COP sur le climat qui intègre beaucoup plus de syndicats issus de plusieurs pays.

Le ministre de l’Environnement du Québec, Benoit Charette, est demeuré inaccessible pour les représentantes et représentants de la CSN pendant la COP15, alors que le ministre fédéral, Steven Guilbault, a pris un peu de son temps dans son horaire pourtant chargé de pays hôte pour un échange avec les syndicats.

Rencontre de représentant-es de la CSN avec le ministre
Des représentant-es de la CSN ont rencontré le ministre Steven Guilbeault.

La récente décision du premier ministre du Québec de séparer la faune des ressources naturelles sur le plan ministériel complique les discussions. Comment établir des zones de protection du caribou, par exemple, sans parler à la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette-Vézina, ainsi qu’au ministre de l’Environnement ? Les caribous vivent dans les forêts ! « On veut éviter à tout prix que les ministères se renvoient la balle sans que personne ne s’occupe du sort de celles et de ceux qui vivent de la forêt », insiste la présidente de la CSN.

 

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Large appui de la Société civile envers la Première Nation de Long Point face à Sayona Mining et lancement d’une pétition de soutien internationale https://www.csn.qc.ca/actualites/large-appui-de-la-societe-civile-envers-la-premiere-nation-de-long-point-face-a-sayona-mining-et-lancement-dune-petition-de-soutien-internationale/ Thu, 31 Mar 2022 16:21:43 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=82124 Neuf regroupements et comités citoyens, groupes environnementaux, syndicat et organisme communautaire de l’Abitibi-Témiscamingue joignent leurs voix pour soutenir la Première Nation de Long Point (LPFN) dans ses demandes adressées le 21 mars 2022 au gouvernement du Québec concernant les activités de Sayona Mining en Abitibi-Témiscamingue. Ils invitent par la même occasion l’ensemble de la population de la région à signer leur pétition de soutien internationale envers la Première Nation de Long Point. La pétition est déjà disponible en français et en anglais et elle le sera sous peu en espagnol.

Le Conseil de LPFN demande au gouvernement du Québec les ressources pour mener sa propre étude d’impact des activités minières de Sayona Mining sur son territoire ancestral non cédé. Il demande également que l’ensemble des activités minières de Sayona Mining sur le territoire Anicinape Aki, en Abitibi-Témiscamingue, soit assujetti à une seule et même étude d’impact cumulative, plutôt que de se limiter uniquement à l’évaluation du gisement Authier Lithium situé à La Motte.

Les organismes à appuyer la démarche, en date d’aujourd’hui et classés en ordre alphabétique :

  • Action boréale
  • Centre Entre-Femmes
  • Collectif des Pas du lieu
  • Coalition anti-pipeline Rouyn-Noranda
  • Comité citoyen de protection de l’esker
  • Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec (CCATNQ–CSN)
  • Mères au front – Rouyn-Noranda
  • Mères au front – Val-d’Or
  • Regroupement vigilance mines de l’Abitibi et du Témiscamingue (Revimat)

Citations :
« Les membres de la Première Nation de Long Point sont les mieux placés pour analyser et prendre position sur les impacts des projets miniers qui les affectent », Élise Blais-Dowdy, co-porte-parole du Comité citoyen de protection de l’esker.

« Sans nier l’utilité du lithium pour lutter contre la crise climatique, cette lutte ne doit pas servir de prétexte, encore une fois, pour détruire les territoires des peuples autochtones sans leur accorder la place qui leur revient dans le processus décisionnel », Geneviève Béland de Mères au front – Val-d’Or.

« Nous entendons et nous partageons les préoccupations des femmes et des familles Anicinapek de Winneway, notamment en ce qui concerne les impacts sur l’eau du projet global de Sayona Mining », Julie Côté, du Centre Entre-Femmes de Rouyn-Noranda.

« N’oublions pas qu’il s’agit de la même compagnie minière qui a tenté par tous les moyens d’éviter le BAPE pour le projet Authier durant trois ans. Son grand projet a considérablement changé depuis son assujettissement de force en 2019 : les études complètes doivent être revues pour tenir compte de ces changements et des impacts des trois gisements », Marc Nantel, porte-parole du Revimat.

« Tous les projets de Sayona sont interreliés. Il faut donc évaluer en amont les impacts environnementaux de l’ensemble des activités de Sayona Mining pour permettre au public de se prononcer sur les réels enjeux environnementaux, sociaux et économiques », Félix-Antoine Lafleur, président du CCATNQ–CSN.

« Pour éviter de répéter son erreur dans le dossier Gazoduq/GNL, le gouvernement doit fermer la porte au saucissonnage des projets interreliés par un même promoteur en exigeant une seule et même évaluation environnementale », François Gagné, co-porte-parole de la Coalition anti-pipeline Rouyn-Noranda.

« Miner pour la “transition énergétique” ne changera rien à la racine du problème si nous répétons les mêmes structures du colonialisme et de dépossession des richesses naturelles que l’industrie minière reproduit partout dans le monde », Johanne Alarie, de Mères au front – Rouyn-Noranda.

« Refuser de soutenir concrètement les demandes de la Première Nation de Long Point qui vise la mise en oeuvre de leur droit à l’autodétermination nous maintiendrait dans un régime colonial pilleur de ressources naturelles », Henri Jacob, président de l’Action boréale.

« Les claims que promet de dynamiter Sayona Mining à perpétuité sont des lieux vivants, habités, occupés, aimés et partagés par les Peuples d’ici, contrairement aux actionnaires de la compagnie qui continuent cinq ans plus tard d’essayer d’éviter les évaluations environnementales les plus rigoureuses et complètes », Marie-Hélène Massy-Émond, artiste instigatrice du Collectif des Pas du lieu.

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La CSN déplore l’attitude antisyndicale de Mine Canadian Malartic https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-deplore-lattitude-antisyndicale-de-lemployeur/ Mon, 22 Mar 2021 14:06:44 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=78661 Le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec (CCATNQ–CSN) et la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) dénoncent fermement l’attitude de Mine Canadian Malartic qui a chassé les représentants de la CSN venus à la rencontre des travailleuses et travailleurs de la mine vendredi dernier.

« C’est regrettable de voir qu’un employeur aussi important dans la région se comporte de façon aussi hostile et va même jusqu’à appeler la police pour empêcher ses salarié-es de recevoir de l’information sur leur droit d’association. On se croirait revenus 70 ans en arrière, s’insurge Félix-Antoine Lafleur, président du CCATNQ–CSN. »

Les représentants de la CSN s’étaient rendus à l’entrée de la mine la semaine dernière dans le cadre d’une campagne de syndicalisation afin de distribuer des tracts et d’expliquer aux travailleuses et aux travailleurs l’importance de pouvoir négocier collectivement une convention collective et d’ainsi améliorer leur potentiel d’intervention en matière de santé et sécurité au travail.

Cette question est encore plus importante à la lumière des modifications proposées par le projet de loi 59 du ministre Jean Boulet, selon le président de la FIM, Louis Bégin :« Le projet de loi proposé diminue les acquis de plusieurs groupes prioritaires comme les miniers et les minières et il diminue considérablement le rôle de libre arbitre des institutions publiques, explique-t-il. Il sera donc important plus que jamais que les travailleuses et les travailleurs puissent s’unir pour maximiser leur rapport de force et assurer leur santé et leur sécurité. »

À propos
Le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec (CCATNQ–CSN) représente plus de 7 000 membres répartis dans près de 70 syndicats affiliés à la CSN. Il est le chaînon régional de la CSN, un lieu de solidarité syndicale et d’action politique sur les enjeux sociaux et économiques régionaux.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Elle lutte pour améliorer les conditions de travail et la qualité de vie de ses membres et pour développer des emplois de qualité. Elle est très active sur le plan de la prévention en santé et sécurité du travail et de la formation.

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Le projet de loi 59 ramène le Québec plusieurs dizaines d’années en arrière https://www.csn.qc.ca/actualites/le-projet-de-loi-59-ramene-le-quebec-plusieurs-dizaines-dannees-en-arriere/ Thu, 18 Mar 2021 19:04:53 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=78646 La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) dénonce fermement les amendements déposés par le ministre du Travail, Jean Boulet, au projet de loi 59 visant à réformer le régime de santé et sécurité au travail.

« Le projet de loi tel qu’il est aujourd’hui fait revenir le Québec plusieurs dizaines d’années en arrière, s’insurge le président de la FIM, Louis Bégin. Le régime actuel a été mis en place pour créer un arbitre légal qui est venu apaiser le terrain des relations de travail et guider l’ensemble de la société vers un objectif commun qui est de créer des milieux de travail sains et sécuritaires. Le régime proposé par le ministre Boulet fait voler en éclat cette notion et ramène la santé et la sécurité des travailleuses et des travailleurs sur le terrain des négociations et de confrontations entre salarié-es et employeurs. Ça ouvre la porte à un retour à l’instabilité et à des perturbations majeures dans le monde du travail. »

Parmi les nombreuses lacunes observées dans le projet de loi amendé, la FIM est particulièrement préoccupée par la réduction de la surveillance sur le terrain, la complexification de l’accès aux recours prévus à la Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles (LATMP) et l’érosion de l’importance du paritarisme et de l’implication des travailleuses et travailleurs.

La FIM déplore également le fait que le projet proposé diminue les acquis de plusieurs groupes prioritaires comme les travailleuses et les travailleurs des fonderies, de l’industrie papetière et des autres industries dites traditionnelles.

« La pandémie qui fait rage depuis maintenant plus d’un an aurait dû rappeler au gouvernement que la santé et la sécurité de la population doit passer avant tout. Pourquoi ne pas profiter de cette occasion pour améliorer les protections actuelles plutôt que de s’efforcer de démolir ce pour quoi nos mères et nos pères se sont battus pendant des années? », conclut M. Bégin.

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Une guerre commerciale qui ne fera que des perdants https://www.csn.qc.ca/actualites/une-guerre-commerciale-qui-ne-fera-que-des-perdants/ Thu, 31 May 2018 12:00:17 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=67852 L’annonce du gouvernement américain de la mise en application des tarifs douaniers de 25 % sur l’acier et de 10 % sur l’aluminium exportés aux États-Unis vient de plonger les pays mis en cause dans une guerre commerciale d’envergure.

« Depuis l’annonce de ces mesures protectionnistes au mois de mars dernier, nous avions évalué plusieurs scénarios d’impacts, et ce, autant sur la production de l’acier que sur celle de l’aluminium. Nous entrevoyons donc des répercussions majeures sur l’industrie qui, à long terme, pourrait menacer des milliers d’emplois au Québec, de préciser Louis Bégin, président par intérim de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN. Dans la mesure où le conflit perdure, nous redoutons la mise en attente de certains projets importants directement liée aux nouveaux tarifs douaniers. »

Dès aujourd’hui, le Canada, le Mexique et les 28 pays membres de l’Union européenne sont désormais frappés par cette mesure. Le Canada a réagi hier en imposant des tarifs équivalents sur de multiples produits étasuniens, et l’UE a précisé qu’elle portera le conflit devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC) aujourd’hui même, une procédure qui pourrait durer plusieurs années. Pour sa part, le gouvernement mexicain a également annoncé des mesures de représailles commerciales rapides contre les États-Unis, des tarifs qui toucheraient à plusieurs produits courants de consommation.

« Évidemment, nous allons surveiller la situation de très près du fait que presque toute la production de notre aciérie est exportée aux États-Unis. Et la réponse actuelle de Justin Trudeau, qui impose à son tour des tarifs équivalents pour contrer la manœuvre du gouvernement Trump, laisse entrevoir une escalade que nous redoutons. Nous nous attendons à ce que le gouvernement canadien tente de trouver une voie de sortie rapide à ce conflit qui ne fera que des perdants », de déclarer François Nadeau, président du Syndicat des ouvriers de Fer et titane CSN.

« À court terme, puisque les États-Unis ne produisent pas assez d’aluminium pour fournir leur marché intérieur, leurs entreprises qui l’utilisent en matière première seront tout de même forcées de s’approvisionner au Canada. Nous ne savons toutefois pas si le marché s’ajustera ou si le prix de l’aluminium augmentera de manière durable, de souligner Michel Desbiens, président du Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau (CSN). Même si une augmentation n’est pas si catastrophique, nous craignons simplement que celle-ci soit finalement refilée aux consommateurs. Et l’incertitude des effets à long terme nous inquiète, c’est certain. »

« Le déclenchement d’une guerre commerciale sur les matières premières n’est jamais une bonne nouvelle tant pour les travailleuses et travailleurs que pour les consommateurs qui, au bout du compte, sont exactement les mêmes personnes lorsqu’elles se procurent des biens dont les prix augmentent à cause de mesures protectionnistes, de déplorer Jacques Létourneau, président de la CSN. La hausse générale des prix qui risque d’en découler exercera une nouvelle pression sur le budget des ménages, qui peinent déjà à boucler leurs fins de mois. Évidemment, nous souhaitons un règlement rapide de ce nouvel épisode peu reluisant de l’ère des politiques du gouvernement de Donald Trump. »

La FIM–CSN rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 320 syndicats et provenant de toutes les régions du Québec.

 

 

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Le gouvernement doit jouer son rôle de chef d’orchestre https://www.csn.qc.ca/actualites/le-gouvernement-doit-jouer-son-role-de-chef-dorchestre/ Fri, 25 May 2018 19:17:32 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=67725 Employeurs, investisseurs, société civile, organisations syndicales et environnementales, ainsi que le chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador rassemblés hier et avant-hier dans le cadre d’un sommet historique regroupant près de 300 personnes au Palais des congrès de Montréal sur le thème de la transition énergétique juste ont lancé un appel urgent au gouvernement du Québec en l’invitant à jouer son rôle de chef d’orchestre pour la réaliser efficacement.

Éric Demers

Les participants et participantes provenant de divers horizons ont dégagé un constat commun clair qui marque l’urgence de la situation. « La transition énergétique est bel et bien déjà entamée et le Québec, malgré les valeurs qui le gouvernent et les ressources dont il dispose, est en retard. Il faut agir impérativement, car cet enjeu dépasse largement le monde du travail et concerne l’ensemble de la société », ont fait valoir les panélistes regroupés en table ronde hier après-midi.

La nécessité de faire de la transition énergétique juste un enjeu de première heure sur la place publique a largement fait consensus. « Nous devons saisir cette occasion pour définir le projet de société que nous voulons, car il s’agit aussi d’un enjeu de justice sociale », ont fait valoir plusieurs intervenants. Il a été question, notamment, du besoin d’éducation, de sensibilisation et de formation que soulève cet enjeu crucial.

Photo : Cédric Martin

Une plateforme rassembleuse

Ce sommet se voulait une plateforme rassembleuse des forces vives du Québec économique, social et environnemental, des Premières Nations et de tous les groupes intersectoriels interpelés par cet enjeu incontournable qu’est la transition énergétique juste. Les coorganisateurs, conférenciers et participants ont lancé un appel à s’unir pour une transition énergétique juste en amont du sommet afin de penser et de planifier une transition énergétique durable et juste pour tous et toutes.

Les journées ont été ponctuées de panels, de conférences et d’ateliers visant à informer sur la transition énergétique juste dans sa globalité, à préparer et adapter le concept de transition énergétique juste à la réalité québécoise et à permettre aux participants et participantes d’avoir voix au chapitre. Cela a été l’occasion d’établir un état des lieux et de l’action gouvernementale nettement insuffisante au regard des changements climatiques, et de mieux cerner le concept de transition juste, de discuter des leviers et des obstacles qui se dressent dans l’industrie financière pour la mise en place d’une transition juste, et de rendre publics les résultats et les recommandations du groupe de travail multisectoriel sur les impacts de la transition énergétique sur la main-d’œuvre et les entreprises du Québec à l’horizon de 2030.

Photo : Cédric Martin

« Nous nous appuyons sur ces deux jours de présentations et de débats pour demander à toutes les formations politiques en lice pour la prochaine campagne électorale non seulement de prendre position sur la question de la transition énergétique juste, mais aussi de s’engager à inclure des moyens concrets pour la réaliser dans leur plateforme », ont conclu les coorganisateurs de l’événement.

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Les communautés autochtones doivent être respectées https://www.csn.qc.ca/actualites/les-communautes-autochtones-doivent-etre-respectees/ Thu, 23 Nov 2017 18:59:33 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=65023 À la suite de la manifestation des Algonquins des Premières Nations d’Abitibiwinni et de Lac-Simon à Québec lors du lancement, en début de semaine, du congrès de Québec Mines, le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec (CCATNQCSN) rappelle toute l’importance de privilégier la négociation entre les parties, comme ce fût le cas dans le dossier de la Baie James. Tout manquement à cette règle de base est un signal que les minières ne visent que leurs profits au détriment de la population.

En ce qui a trait au territoire, c’est la moindre des choses, on ne peut que saluer la volonté des communautés d’exiger un minimum de respect, tant des minières que des paliers de gouvernement. Comme conseil central, nous portons une attention particulière aux demandes des communautés autochtones en région, en respect des valeurs de justice et d’équité mises de l’avant depuis toujours à la CSN.

Pour le président, Donald Rheault : « La réaction de la minière Canadian Malartic est, pour le moins qu’on puisse dire, plutôt surprenante. De laisser sous-entendre à la population que le BAPE a demandé à la minière de seulement informer les communautés autochtones démontre bien le peu d’intérêt qu’elle a face aux revendications soulevées par les porte-parole des Algonquins à Québec. Le Bureau d’audience publique en environnement (BAPE) n’a ni la juridiction ni la compétence pour traiter des questions territoriales et des redevances envers les premières Nations, selon nous “.

” La Convention de la Baie-James conclue avec la Nation crie et les Inuits du Nord québécois dans les années 70 est un exemple concret qu’un réel dialogue est possible et souhaitable avec les communautés autochtones, pourquoi alors ne pas faire de même avec les Algonquins en Abitibi-Témiscamingue? ”  Conclut le président du conseil central ,Donald Rheault.

 

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Une initiative prometteuse pour favoriser la syndicalisation dans le secteur privé https://www.csn.qc.ca/actualites/une-initiative-prometteuse-pour-favoriser-la-syndicalisation-dans-le-secteur-prive/ Thu, 18 May 2017 17:19:15 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=60196 Réunis cette semaine à Trois-Rivières, les membres de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) ont profité de leur conseil fédéral pour adopter le principe de la création du Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières (STTIM–CSN) et pour tenir la première assemblée générale de ce nouveau syndicat. Cette initiative de la FIM répond à diverses propositions adoptées lors des derniers congrès de la CSN et de la FIM, propositions qui visaient essentiellement à trouver des moyens d’accroître la syndicalisation dans le secteur privé.

Pour Mathieu Lafleur, nouvellement élu à la présidence de la FIM, cette initiative est des plus prometteuses. « La nouvelle structure d’accueil permet à notre fédération d’ouvrir toutes grandes les portes aux travailleuses et aux travailleurs des PME du Québec. Ça nous permet d’offrir un service clé en main à de petits groupes d’employé-es. »

Le STTIM fonctionne avec des sections qui représentent les accréditations ou les regroupements d’un même employeur. Chacune de ces sections a un ou plusieurs délégué-es (selon le nombre de membres) qui travaille avec le comité exécutif. Dans un souci d’efficacité et afin de ne pas ajouter une nouvelle structure, le comité exécutif du STTIM est composé du comité exécutif de la FIM.

« Dans la création de la structure, nous avons porté une attention particulière à la démocratie syndicale. Des assemblées de section s’ajoutent donc à l’assemblée générale afin de consulter les membres sur les enjeux qui les préoccupent », ajoute Mathieu Lafleur.

Le modèle proposé par la FIM, avec le soutien de la CSN, suscite déjà beaucoup d’enthousiasme. Une première unité a déjà été accréditée au sein du STTIM et plusieurs autres envisagent actuellement la possibilité de joindre ses rangs.

Pour Jacques Létourneau, président de la CSN, l’accès facile à la syndicalisation pour toutes et tous est une question d’équité. « Au Québec et au Canada, le droit à la syndicalisation est protégé par les chartes. Nous devons faire tout en notre pouvoir pour que ce droit soit respecté, peu importe le lieu de travail et le nombre de salarié-es du groupe qui souhaite se syndiquer. »

Selon les derniers chiffres de l’Institut de la statistique, plus de 99 % des entreprises du Québec sont des PME et près de 80 % de celles-ci ont moins de 20 employé-es. « Ces travailleuses et travailleurs doivent avoir le même accès à la syndicalisation que celles et ceux qui occupent des emplois au sein de grandes entreprises ou dans le secteur public, un point c’est tout », a conclu le président de la CSN.

À propos
La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

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La Côte-Nord attend toujours un projet solide et cohérent https://www.csn.qc.ca/actualites/la-cote-nord-attend-toujours-un-projet-solide-et-coherent/ Fri, 10 Apr 2015 09:33:11 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/la-cote-nord-attend-toujours-un-projet-solide-et-coherent/ À la suite du dépôt mardi dernier du Plan Nord à l’horizon 2035 par le gouvernement de Philippe Couillard, le Conseil central Côte-Nord-CSN (CCCN-CSN) tient à formuler les mêmes réserves qui avaient été mises de l’avant lors du dévoilement préliminaire de la première mouture de cet imposant projet.

À l’heure où le gouvernement impose diverses mesures d’austérité partout sur le territoire québécois, cette annonce d’investissements publics totalisant près de 2 milliards de dollars laisse plusieurs observateurs perplexes. « Dans les multiples revendications qu’elle porte, la CSN favorise le développement économique des régions dans la mesure où celui-ci respecte les besoins des populations qui seront au cœur des projets avancés. Or, historiquement, la Côte-Nord a souvent été négligée relativement à ce type de projet d’envergure.

Nous demeurons au rang de région ressource où l’extraction demeure la principale activité des entreprises présentes et où les travailleurs proviennent de l’extérieur, soutirant la création de la richesse qui devrait bénéficier collectivement à notre développement local et régional.  Encore une fois, le gouvernement débloque des fonds publics pour sa nouvelle mouture du Plan Nord alors que ses plans d’austérité justifient, selon lui, des ponctions majeures dans les finances publiques qui se traduiront inévitablement par des réductions de services dans la région », de préciser Guillaume Tremblay, président du CCCN.

Présenté à Montréal, le document déposé mardi affiche une facture visuelle digne des grandes firmes de relations publiques. À cet égard, comme dans bien d’autres annonces du gouvernement Couillard, la description du projet occulte des enjeux majeurs liés à ce plan qui expose davantage la forme de celui-ci que le fond. Pour le moment, principalement à cause de la faible valeur des métaux sur les marchés mondiaux, le niveau des investissements du secteur privé demeure totalement inconnu. « Le gouvernement nous propose une vision future du développement économique d’une immense région basée sur une hypothétique hausse de la valeur des ressources minières au même moment où l’économie mondiale navigue dans une mer de fluctuations et d’incertitude constantes.

L’imprévisibilité d’un nombre important de facteurs liés à ce projet constitue son problème central. En ce sens, nous ne sommes pas capables de saisir la cohérence d’une telle annonce dans un contexte de réduction des services publics et de démantèlement des structures de développement régional. Nous revivons encore le même scénario d’improvisation du développement du Plan Nord qui laisse miroiter de la richesse pour tous les Nord-Côtiers au moment même où le gouvernement coupe partout dans les services publics. Or, advenant une reprise réelle des activités minières, notre région pourra-t-elle offrir tous les services nécessaires à la population qui s’installerait chez nous », de demander monsieur Tremblay.

« Un seul exemple bien concret de cette improvisation : l’abolition de la Conférence régionale des élus de la Côte-Nord qui cumulait, année après année, plus de 150 dossiers divers pilotés par des professionnels du développement régional. En abolissant l’entièreté des 25 postes du CRÉ, les politiques d’austérité de ce même gouvernement mettent clairement en péril ces 150 dossiers qui s’intègrent socialement et économiquement dans nos communautés. À la lumière de ce seul exemple, comment Philippe Couillard peut-il sérieusement déclarer que cette nouvelle version du Plan Nord mettra de l’avant un développement durable exemplaire, selon une approche globale, intégrée, cohérente et responsable, de questionner le président du CCCN.

Actuellement, nous comptons environ 7500 emplois dans le secteur public et dans la fonction publique sur la Côte-Nord, des postes qui assurent une stabilité économique qui contrebalance la grande incertitude que laisse planer ce fragile projet dans notre région. Et nous réaffirmons haut et fort au gouvernement qu’il faut absolument consolider cette présence, voire l’augmenter, afin de garantir notre prospérité dans une perspective de développement économique durable qui nous assure une vision à long terme. »

À propos du conseil central

Le Conseil central Côte-Nord – CSN regroupe plus de 50 syndicats représentant plus de 5500 travailleuses et travailleurs.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Un abandon de projet qui a le dos large https://www.csn.qc.ca/actualites/un-abandon-de-projet-qui-a-le-dos-large/ Thu, 26 Mar 2015 05:00:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/un-abandon-de-projet-qui-a-le-dos-large/ Hier, la direction de la mine Niobec a procédé à la mise à pied de 70 travailleurs et travailleuses dans la foulée de l’abandon de son projet d’expansion d’une valeur de 1,6 milliards de dollars. « Pour nous, la déception est grande. Même si l’entreprise dit procéder à des mises à pied en lien avec l’abandon de son projet d’agrandissement, nous constatons que celui-ci semble avoir le dos large.

Certains postes abolis n’avaient pas de lien direct avec le projet d’agrandissement. Sur les 70 postes coupés, nous comptions 11 postes dits cléricaux, 26 postes de production et 33 postes de cadres, précise Jacques Mallette, président du Syndicat des employés cols blancs de la mine Niobec-CSN. Et sur les onze emplois abolis dans notre unité, neuf d’entre eux existaient avant la mise en œuvre du projet d’expansion de la mine de niobium. »

Anciennement propriété de IAMGOLD, et nouvellement acquise par Magris Resources le 22 janvier 2015, Niobec a procédé à une mise à pied sur le champ de ses salarié-es, sans avertissement, alors que le projet n’en était encore qu’à un stade exploratoire. « Il s’agit vraiment d’une surprise déplorable. Avec le récent changement de propriétaire, nous nous attendions à ce que le nouvel acquéreur s’engage à maintenir le même niveau d’emplois. Or, cette décision nous démontre tout le contraire.

À l’avenir, nous allons nous assurer que le travail accompli par les sous-traitants soit réduit au minimum afin de confier prioritairement toute nouvelle tâche à des salarié-es qui ont été mis à pied ce matin », de déclarer Alain Lampron, président de Fédération de l’industrie manufacturière-CSN.

Le Syndicat des employés cols blancs de la mine Niobec-CSN compte 61 membres. Il est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière qui compte plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Oui aux emplois, mais vigilance sur l’impact pour la santé https://www.csn.qc.ca/actualites/oui-aux-emplois-mais-vigilance-sur-limpact-pour-la-sante/ Mon, 16 Mar 2015 15:10:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/oui-aux-emplois-mais-vigilance-sur-limpact-pour-la-sante/ Le Conseil central de la Côte-Nord (CCCN-CSN), la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) et la CSN saluent la décision du gouvernement du Québec de donner le feu vert au projet de Mine Arnaud à Sept-Îles. « La promesse d’un millier d’emplois pendant la construction, et quelque 300 emplois de qualité pendant trois décennies d’exploitation de la mine, c’est enfin un baume pour l’économie régionale, qui viendra amoindrir les trop nombreuses pertes d’emplois », admet sans détour Guillaume Tremblay, président du CCCN-CSN.

« Nous souhaitons également nous assurer que les emplois créés profitent aux résidentes et résidents de la région, limitant ainsi le phénomène de la main-d’oeuvre en déplacement ( fly-in fly-out)», ajoute Alain Lampron, président de la FIM-CSN.

En plus, la venue d’une mine de roche phosphatée (apatite), minerai qui sert à produire des fertilisants agricoles, présente l’avantage de diversifier à long terme le développement minier de l’économie de la Côte-Nord, historiquement associé au minerai de fer.

Préoccupations environnementales

Cependant, nous ne pouvons faire fi de la division provoquée par ce projet de mine à ciel ouvert à l’entrée ouest de Sept-Îles, près de secteurs habités. La population de la municipalité et des environs a raison de s’inquiéter des effets sur la santé publique. « Le développement économique ne doit se faire ni au détriment de la santé des travailleuses et travailleurs de la future mine ni des résidentes et résidents de la région », rappelle Pierre Patry, trésorier de la CSN.

En 2014, rappelons qu’une enquête du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) avait conclu que le projet n’était « pas acceptable dans sa forme actuelle ». Est-ce que la dizaine de nouvelles exigences ajoutées par Québec sauront répondre aux craintes fondées du BAPE, des autochtones et des citoyennes et citoyens? Le CCCN-CSN, la FIM-CSN et la CSN seront très vigilants pour s’assurer que développement économique rime avec santé publique et respect de l’environnement.

Ainsi, le CCCN-CSN, la FIM-CSN et la CSN se donnent le temps de bien analyser les détails de l’annonce gouvernementale d’aujourd’hui avant de se dire satisfaits trop rapidement. Les libéraux nous ont trop souvent habitués à des cadeaux empoissonnés au fils des années.

À propos du Conseil central Côte Nord (CCCN-CSN)

Le Conseil central Côte-Nord regroupe plus de 50 syndicats représentant quelque 5500 membres sur un territoire qui s’étend de Tadoussac à Blanc-Sablon en passant par Anticosti et Fermont.

À propos de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN)

La Fédération de l’industrie manufacturière rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Participation massive à l’assemblée pour le renouvellement du contrat de travail 2015-2018 https://www.csn.qc.ca/actualites/participation-massive-a-lassemblee-pour-le-renouvellement-du-contrat-de-travail-2015-2018/ Fri, 06 Mar 2015 15:10:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/participation-massive-a-lassemblee-pour-le-renouvellement-du-contrat-de-travail-2015-2018/ Hier après-midi, le Syndicat des travailleurs de la Mine Noranda-CSN tenait son assemblée afin de présenter l’offre finale de l’employeur déposée à la partie syndicale dimanche dernier.

Dans le cadre de cette négociation, devant composer avec le spectre d’une possibilité de lock-out pouvant être imposé le 1er mars par l’employeur, « les parties négociantes avaient convenu de faire intervenir une personne conciliatrice du ministère du Travail afin d’éviter une situation conflictuelle », de dire le président du syndicat, Mario Montigny.

« Nous avons pris une grande partie de l’après-midi pour expliquer aux 289 membres présents le contenu exhaustif de l’offre de l’employeur. Bien sûr, celle-ci comporte quelques améliorations sur les matières non monétaires, telles que mouvements de main-d’oeuvre, disposition à l’égard du temps supplémentaire, gestion des vacances, plan d’action sur la sous-traitance, ajout de formation, etc. En ce qui concerne l’aspect salarial, en moyenne 7,9 % d’augmentation ont été consentis pour trois ans, ce qui constitue de l’enrichissement par rapport à l’indice des prix à la consommation. Cependant, certains points pouvant être résolus localement ont fait l’objet d’un refus de l’employeur jusqu’à la fin, ce qui nous a empêchés d’avoir une entente satisfaisante négociée à présenter à nos membres », d’expliquer le président du syndicat.

Dans ce contexte, la recommandation soumise par l’ensemble de la structure syndicale tenait compte de l’offre de l’employeur, mais surtout de l’importance de préparer la négociation de 2018. Les membres ont bien saisi l’importance de préparer maintenant la prochaine négociation et, bien qu’elle soit peu satisfaisante, ils ont accepté à 91 % la proposition de l’employeur. « Pour les trois prochaines années, nous aurons un travail à faire comme syndicat et avec l’appui massif des membres reçu à l’assemblée d’hier, le contrat 2015-2018 est maintenant réglé. Nous préparons maintenant le terrain pour le prochain renouvellement du contrat de travail », de conclure Mario Montigny.

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Un projet de loi mammouth pour contourner la démocratie et imposer l’austérité https://www.csn.qc.ca/actualites/un-projet-de-loi-mammouth-pour-contourner-la-democratie-et-imposer-lausterite/ Tue, 03 Feb 2015 15:05:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/un-projet-de-loi-mammouth-pour-contourner-la-democratie-et-imposer-lausterite/ Équilibre budgétaire, tarifs des services de garde, abolition des centres locaux de développement (CLD), honoraires des professionnels de la santé et renseignements sur les opérations minières, tous inclus dans un même texte de loi. Cette méthode empruntée au gouvernement de Stephen Harper est antidémocratique. « Avec son projet de loi 28, le gouvernement Couillard veut noyer le poisson et adopter une série de compressions budgétaires draconiennes d’un seul coup », déplore Pierre Patry, trésorier de la CSN.

Le gouvernement Couillard dépose un projet de loi fourre-tout qui dépasse largement la mise en œuvre du discours sur le budget du 4 juin dernier. Nous ne sommes pas dupes. Philippe Couillard veut escamoter le dialogue social qu’il préconisait au lendemain de son élection et ériger l’austérité en dogme.

L’obsession du déficit zéro

La CSN a profité de sa présence en commission parlementaire pour réitérer qu’en matière de finances publiques, d’autres choix sont possibles. Pour atteindre l’équilibre budgétaire, il faut viser l’augmentation des revenus par une réforme de la fiscalité et par la mise en place d’une stratégie favorisant la création d’emplois de qualité, et conséquemment, une plus grande croissance économique.

Le gouvernement doit aussi suspendre les versements au Fonds des générations qui creusent artificiellement le déficit de la province. « Pourquoi massacrer les services publics et les programmes sociaux qui profitent à tout le monde, incluant les jeunes, au nom des générations futures ? Le gouvernement veut-il léguer un champ de ruines à nos enfants ? », ironise Pierre Patry. Offrir aux jeunes les mêmes opportunités, c’est d’abord leur donner, aujourd’hui, un accès à des services publics de qualité.

Les mesures d’austérité constituent un fléau pour la croissance économique. Elles ont un effet dépresseur sur l’économie. Il est grand temps que le gouvernement entende raison.

Développement local et régional : une gouvernance trop centralisée

En coupant dans les budgets des centres locaux de développement (CLD), le gouvernement libéral propose une déstructuration d’un modèle de développement économique local et régional ayant contribué à la croissance du Québec.

Il centralise les responsabilités de ce développement dans le giron des municipalités régionales de comté (MRC) en abolissant les conférences régionales des élus (CRÉ) et en permettant la fermeture des centres locaux de développement (CLD). Cette centralisation des pouvoirs aux mains d’une instance politique non redevable directement à la population est inquiétante, particulièrement dans le contexte post-commission Charbonneau.

« Attaquer les CLD et les CRÉ, c’est se priver de l’expertise des 1600 professionnels qui œuvrent au développement économique régional », déplore Lucie Dufour, secrétaire générale de la Fédération des professionnèles de la CSN. Il est clair qu’une très grande majorité de municipalités ou de MRC n’ont pas l’expertise requise pour reprendre ce mandat économique. L’économie des régions va en souffrir.

Les minières : agir en catimini

Alors que la CSN, en septembre 2013, félicitait le gouvernement parce qu’il rendait obligatoire la divulgation publique de documents et de renseignements sur les opérations minières, pourquoi camoufler dans l’actuel projet de loi 28 des modifications à la Loi sur les mines ? Ces modifications viennent annihiler les nouvelles obligations de transparence exigées des minières. La CSN demande au gouvernement de ne pas revenir en arrière et de se tenir debout devant l’industrie minière et son puissant lobby.

Créer un poste permanent de « directeur du budget »

Finalement, au sujet du rapport préélectoral qui serait demandé au ministère des Finances, la CSN salue ce pas dans la bonne direction. Mais le gouvernement devrait aller plus loin et créer un poste permanent de « directeur du budget » pour le Québec, à l’image du Bureau du directeur parlementaire du budget à Ottawa. « La création d’un tel bureau, indépendant et nommé par les deux tiers des membres de l’Assemblée nationale, pourrait favoriser un débat public un peu plus objectif et ouvert sur les finances publiques du Québec », de conclure le trésorier de la CSN.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

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Les industries du Québec toujours sans politique valable https://www.csn.qc.ca/actualites/les-industries-du-quebec-toujours-sans-politique-valable/ Wed, 29 Oct 2014 08:05:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/les-industries-du-quebec-toujours-sans-politique-valable/ La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) amorce sa tournée triennale précongrès sur fond de pessimisme face au manque de vision du gouvernement du Québec quant à l’avenir industriel de la province.

« Dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, où notre tournée commence aujourd’hui, le secteur forestier périclite petit à petit et le gouvernement reste les bras croisés. Il est impensable que les régions forestières du Québec ne trouvent pas de nouveaux marchés pour remplacer celui du papier qui est en déclin », affirme Alain Lampron, président de la FIM-CSN, qui sera à Alma, au Café du Clocher à 17 h, pour rencontrer les syndiqué-es du secteur manufacturier de la région.

La perte de plus de 160 000 emplois industriels en dix ans au Québec a fait en sorte que les emplois de ce secteur ne représentent aujourd’hui que 12 % de la main-d’œuvre, contre plus de 17 % il y a 10 ans. « Il ne suffit pas de subventionner les projets de mines dans le Nord ou une cimenterie en Gaspésie, il faut que le gouvernement Couillard se donne une véritable politique industrielle pour accompagner la modernisation et la diversification des entreprises existantes qui ne font pas partie du Plan Nord. Il faut un plan Sud », ajoute Alain Lampron, qui rappelle que le Parti libéral du Québec se montrait ouvert à l’idée d’une politique industrielle efficace avant son élection en avril dernier.

Plusieurs thèmes feront partie de la discussion à Alma (solidarité internationale, vie syndicale, relations intergénérationnelles, sous-traitance, relations intersyndicales, appartenance, développement sectoriel, etc.).

Ce sera aussi et avant tout le moment pour faire le point sur la situation des syndicats de la région et sur leurs attentes. La tournée précongrès se poursuivra dans les prochains mois partout au Québec et culminera lors du congrès triennal de la FIM-CSN qui se tiendra du 26 au 29 mai 2015 à Saguenay.

À propos

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. La FIM est présente dans l’ensemble du secteur forestier. Quant à la CSN, elle représente 325 000 travailleuses et travailleurs, et ce, tant dans les secteurs privé que public.

 

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Un peu de cohérence, s’il vous plaît! https://www.csn.qc.ca/actualites/un-peu-de-coherence-sil-vous-plait/ Wed, 01 Oct 2014 15:00:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/un-peu-de-coherence-sil-vous-plait/ S’il est souhaitable de favoriser le développement économique du Nord, il faut cesser de faire de la Côte-Nord une zone grise sur le plan des services aux citoyens pendant que le minerai et les travailleurs transitent, emportant avec eux richesses et salaires, au détriment d’un développement local et régional plus que nécessaire. Le gouvernement en place trouve des fonds publics pour son Plan Nord, alors qu’il nous fait un portrait dramatique des finances publiques.

Quel développement intégré?

La nouvelle mouture du Plan Nord libéral, présentée par le premier ministre Couillard au forum Objectif Nord mardi dernier à Montréal, lançait un appel aux entreprises, les invitant à investir dans le développement minier nordique, malgré un marché baissier, avec des millions de dollars de fonds publics annoncés, sans aucun calendrier ni échéancier. Un projet de loi dans le but de créer une société d’État autonome. À cela s’ajoute un investissement de 20 millions de dollars dans la réalisation d’une étude de faisabilité pour la construction d’un lien ferroviaire entre la Côte-Nord et la fosse du Labrador. Cela ressemble à l’improvisation des deux premières moutures du développement du Plan Nord, qui nous faisaient miroiter la richesse pour tous les Nord-Côtiers.

Et pendant ce temps, on fusionne dans les services de santé et services sociaux, on coupe dans les garderies, l’éducation, les directions régionales des ministères, accumulant les pertes d’emplois et les difficultés pour obtenir des services essentiels pour la population. Comment pourra-t-on gérer l’arrivée de nouveaux projets, si la pression déjà trop forte sur les ressources disponibles des villes de la Côte-Nord accroît le déficit des soins de santé, des garderies, des logements, des commerces?

L’expérience des dernières années est une preuve limpide de l’échec à venir : pénurie de logements à Sept-Îles et Port-Cartier, hausse du prix des loyers et des maisons, manque de places en garderie, pénurie de personnel dans les établissements de santé et services sociaux, dans les commerces, dont plusieurs ont dû fermer faute d’employé-es. Sans oublier les jeunes qui quittent l’école sans terminer leur secondaire pour occuper des emplois souvent éphémères. Que leur arrivera-t-il lorsqu’ils devront aller travailler ailleurs? Et la pauvreté augmente dans un tel contexte. Le fly in/fly out devient la norme, il faut accueillir des travailleurs qui vont repartir sans participer à la vie régionale.

Et voilà que le ministre Barrette abolit les Agences de santé et services sociaux, fusionne les CSSS et crée une méga structure, le « Centre intégré de santé et de services sociaux » (CISSS), qui n’équivaut qu’à un chambardement des structures actuelles et qui n’assure en rien de meilleurs services, surtout sur un grand territoire comme celui de la Côte-Nord, où la proximité des services est essentielle. Et d’autres mesures d’austérité sont à venir… Ce gouvernement veut récupérer 3.2 milliards de dollars, dont 2 en santé. Nous sommes convaincus que les services à la population seront touchés.

Où se trouvent les investissements en services dans ce beau programme? Quelles sont les propositions pour un développement intégré, non pas du point de vue de l’entreprise, mais bien de celui des villes, des communautés et des citoyens de la Côte-Nord qui doivent voir leur région se développer de manière durable? Faut-il regarder passer les trains comme d’autres municipalités regardent passer les pétroliers, être prêts à assumer les inconvénients, les conséquences et les risques, sans aucune contrepartie?

Le parti pris de ce gouvernement est clair : favoriser les entreprises, peu importe ce qu’il en coûte. On revient à une vision de l’économie axée sur l’extraction des ressources minières, une stratégie qui rend les régions ressources dépendantes des aléas des marchés, constamment à la traîne sur le plan des services. Au XXIe siècle, il faut au contraire penser à l’avenir, choisir de diversifier l’économie de ces régions, penser en termes de développement durable et d’occupation du territoire. Le Conseil central Côte-Nord- CSN invite le gouvernement à faire preuve de cohérence : les mesures d’austérité ne feront que compliquer une situation déjà difficile, contribuant entre autres à la pénurie de main-d’œuvre, au manque de services et à l’éloignement des investisseurs. Il est temps de faire du Plan Nord un modèle de développement durable.

À propos du conseil central

Le Conseil central Côte-Nord – CSN regroupe plus de 50 syndicats représentant plus de 5 500 travailleuses et travailleurs. Quant à la CSN, elle compte plus de 325 000 travailleuses et travailleurs provenant de tous les secteurs d’activité, tant public que privé.

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Nouvelle convention collective entérinée à la mine Niobec https://www.csn.qc.ca/actualites/nouvelle-convention-collective-enterinee-a-la-mine-niobec/ Mon, 29 Sep 2014 14:50:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/nouvelle-convention-collective-enterinee-a-la-mine-niobec/ Les 58 membres du Syndicat des employé-es cols blancs de la Mine Niobec – CSN, réunis jeudi dernier en assemblée générale, ont entériné l’entente de principe intervenue le 17 septembre dernier dans une proportion de 86 %.

La nouvelle convention collective, d’une durée de 3 ans, prévoit des augmentations salariales annuelles de 2, 3 et 3,5 % assorties de montants forfaitaires, la majoration des primes existantes et la création d’une prime pour les travailleurs sous terre. L’accord prévoit aussi la bonification de la contribution de l’employeur pour le régime de pension et Fondaction de même que celle des assurances collectives et des vacances.

L’entente permet également de clarifier plusieurs articles de la convention collective, de renforcer le travail syndical et les relations de travail et de mettre en place un nouvel outil d’information et de suivi des tâches confiées à la sous-traitance. « Nous sommes satisfaits du résultat de cette négociation. En plus des bonifications monétaires, nous avons réussi à renforcer nos outils syndicaux pour assurer de saines relations de travail à la mine et pour agir pour protéger les tâches de notre unité de négociation. Ces outils seront utiles dans le contexte actuel où notre employeur cherche à se départir de nos installations au profit d’un nouvel acquéreur. Évidemment, nous resterons vigilants et mobilisés pour assurer l’intérêt de nos syndiqués pendant les trois prochaines années de notre contrat de travail », d’affirmer Yves Rousseau, président du syndicat.

À propos

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats partout au Québec. La FIM est présente dans l’ensemble du secteur forestier. Quant à la CSN, elle représente 325 000 travailleuses et travailleurs, et ce, tant dans les secteurs privé que public.

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La mine Arnaud doit refaire ses devoirs https://www.csn.qc.ca/actualites/la-mine-arnaud-doit-refaire-ses-devoirs/ Fri, 21 Feb 2014 09:00:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/la-mine-arnaud-doit-refaire-ses-devoirs/ Le Conseil central Côte-Nord CSN (CCCN-CSN) salue les conclusions du récent rapport du BAPE et estime que plusieurs éléments se doivent d’être précisés avant que le projet de Mine Arnaud à Sept-Îles puisse aller de l’avant. « Le gouvernement doit exiger les études environnementales réclamées par le BAPE », soutient Guillaume Tremblay, président du conseil central. Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) estime en effet que quatre éléments doivent faire l’objet d’un examen plus approfondi : l’impact sur la qualité de l’eau de surface et celle de l’eau souterraine, notamment à la baie de Sept-Îles et dans le ruisseau Clet, ainsi que le risque de tassement du sol et de glissement de terrain. Le site minier est en effet situé à proximité de la baie de Sept-Îles et on retrouve la route 138 et une pente entre les deux.

Population divisée

Par ailleurs, le CCCN-CSN salue la proposition plus large du BAPE qui recommande la création d’un groupe de réflexion pour mettre au point des règles obligatoires pour encadrer les étapes nécessaires pour atteindre l’acceptabilité sociale des projets industriels d’importance au Québec. « Le projet de Mine Arnaud a divisé la population de Sept-Îles et des balises plus claires sur la façon de rendre ce type de projet plus acceptable socialement auraient été très utiles », indique Guillaume Tremblay. Le conseil central proposait d’ailleurs une approche similaire dans son mémoire déposé en 2013.

La recommandation du rapport du BAPE sur ce sujet permettrait d’éviter une partie du dialogue de sourds qui s’installe trop souvent dans ce contexte. Le cas du projet d’Osisko à Malartic est un autre exemple récent où une mine à ciel ouvert en milieu urbain a provoqué beaucoup d’inquiétudes et d’opposition. Guillaume Tremblay s’interroge par ailleurs, tout comme le BAPE, sur la rentabilité du projet de mine de roche phosphatée (apatite). Le marché du phosphate, un fertilisant essentiel pour l’agriculture, ne va pas très bien ces derniers temps et le prix à la tonne se situe sous le seuil de rentabilité fixé par les promoteurs eux-mêmes. Le nombre d’autres projets en cours, au Saguenay et ailleurs dans le monde, ne laisse pas croire que le prix va remonter significativement dans un avenir prévisible. Le promoteur affirme toutefois que la qualité du minerai de Sept-Îles commanderait une prime, mais cette dernière n’a jamais été précisée publiquement. « On ne voudrait pas subir les inconvénients de la mise en place de la mine sans pouvoir profiter de toutes les retombées promises par le promoteur pour les 30 prochaines années », précise le président du CCCN-CSN.

Retombées régionales

« Nous souhaiterions que Mine Arnaud s’ouvre davantage aux fournisseurs locaux », ajoute le président du conseil central, qui estime que certaines entreprises québécoises pourraient bénéficier des contrats avec la mine pour se consolider et même pour accélérer la recherche et le développement. La multinationale Yara ne compte pas transformer le minerai au Québec, mais une grande ouverture aux fournisseurs permettrait malgré tout de maximiser les retombées régionales du projet tout en permettant une diversification de l’économie.

À propos du Conseil central Côte Nord

Le Conseil central Côte-Nord regroupe plus de 50 syndicats représentant quelque 5500 membres sur un territoire qui s’étend de Tadoussac à Blanc-Sablon en passant par Anticosti et Fermont.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Exploration et exploitation des hydrocarbures en sol québécois https://www.csn.qc.ca/actualites/declaration-syndicale/ Thu, 23 Jan 2014 11:00:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/declaration-syndicale/ Elles recommandent entre autres un moratoire complet et immédiat sur l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures en sol québécois et de tenir un BAPE générique afin de bien mesurer l’ensemble des impacts sociaux et économiques et de bien évaluer les risques environnementaux associés au développement de cette filière énergétique.

Déclaration syndicale

En décembre 2013, le gouvernement Marois a demandé une étude indépendante afin d’évaluer le potentiel économique des hydrocarbures en milieu marin (Old Harry et le banc des Américains). Ce fut le coup d’envoi pour la sortie de deux manifestes aux orientations divergentes.

Comme organisation syndicale, nous reconnaissons que l’utilisation des hydrocarbures est une des grandes causes de la crise environnementale mondiale. Ainsi, nous considérons qu’une transition énergétique est nécessaire. Celle-ci consiste à utiliser plus d’énergies propres et renouvelables. Ce virage, important et pressant, il faut le faire pour les générations futures. Il faut agir selon les principes du développement durable, qui réconcilie les enjeux environnementaux, économiques et sociaux.

Toute l’histoire du mouvement syndical est marquée par la défense et la promotion du développement économique et social, par cette volonté d’améliorer la qualité de vie et par son incorrigible souci d’assurer le partage des fruits du progrès et de la richesse créée. Dans le débat qui agite le Québec autour de l’exploration et de l’exploitation des potentielles ressources pétrolières dont serait pourvu notre sous-sol, tant terrestre que maritime, notre vision reste aussi fondée sur les mêmes assises : le développement, le progrès et le partage.

Une première question se pose donc. L’exploration et l’exploitation du potentiel pétrolier québécois constituent-elles une urgence telle qu’elles doivent se déployer dans la précipitation et l’incertitude ? Dans l’immédiat, le Québec, pas seulement l’État du Québec, mais sa population entière fait face à des choix qui, forcément, marqueront son avenir. Rien de théorique ! Trois projets d’envergure qui visent l’exploration et l’exploitation d’hydrocarbures à l’île d’Anticosti, dans le golfe du Saint-Laurent et en Gaspésie sont sur la table. Nous connaissons l’engouement que peuvent soulever de tels projets et le potentiel de développement économique dont ils pourraient être porteurs, particulièrement pour les régions. Nous savons aussi que le pétrole, le gaz et les autres hydrocarbures importés représentent 50 % de notre bilan énergétique et que cela pèse lourd, notamment, dans la balance commerciale du Québec. Nous sommes aussi tout à fait à même de prendre la mesure de l’état des finances publiques du Québec; nous sommes conscients qu’il pourrait devenir impérieux de trouver de nouvelles sources de financement pour assurer la pérennité des services publics. Défi d’autant plus grand que la population vieillit. Nous le savons. Voilà pourquoi, encore une fois, le camp du oui pourrait être le nôtre si, et seulement si, l’exploitation des hydrocarbures obéit à des conditions strictes.

Toutefois, il faut reconnaître que, sans toutes les garanties suffisantes, ces projets comportent des risques dont il faut prendre la pleine mesure. Notre devoir et notre responsabilité collective nous imposent de prendre les bonnes décisions. Nous devons nous assurer de préserver les ressources du Québec dont nous sommes les dépositaires. Pour nous, pour nos enfants et ceux qui les suivront. L’objectif de léguer un Québec en meilleure posture financière doit nécessairement être subordonné à celui de laisser aux générations à venir un territoire à façonner pour elles-mêmes.

Une réflexion globale

Toute analyse sensée et rigoureuse doit tenir compte de l’ensemble des tenants et aboutissants. En l’occurrence, l’évaluation des retombées de cette filière énergétique est beaucoup plus complexe que ce que l’on tente de nous faire croire. L’exploration et l’exploitation éventuelle du pétrole au Québec n’offrent aucune garantie quant à son effet sur l’économie, dont celle hautement escomptée sur le déficit commercial, puisqu’à ce moment-ci, aucune étude sérieuse n’a démontré l’ampleur de ce potentiel.

De même, nous ne savons toujours pas comment le gouvernement entend s’assurer que nos ressources pétrolières, s’il devait y en être, ne seraient pas pillées aux seuls bénéfices des entreprises privées. Peut-on foncer à brides abattues dans un tel développement sans savoir d’abord si le jeu en vaut vraiment la chandelle? Sans que le gouvernement s’engage à assumer toutes les responsabilités qui sont les siennes lorsque l’on parle de ressources? Sans savoir si ceux qui en tireront les profits ne le feront pas sous forme de dividendes ou de redevances versés à même les risques que le Québec prendrait collectivement?

Les comptes doivent être faits et bien faits. Dans la colonne des actifs, une ressource potentielle, une promesse indéterminée de croissance et des revenus hypothétiques pour l’État. Dans la colonne des passifs, une incertitude quant aux réelles retombées économiques du développement de cette filière énergétique, un risque encore très mal évalué pour l’environnement et les écosystèmes, une détérioration possible de la qualité de vie de communautés entières. Si aucune étude ne peut nous permettre à ce jour de prendre la juste mesure de ces risques, nous savons ce qu’il en a coûté à d’autres de s’y engouffrer. Pour mémoire, les puits de Lakeview aux États-Unis et le déversement de 9 millions de barils, Deepwater Horizon dans le golfe du Mexique et les 4,9 millions de barils déversés dans les eaux, une catastrophe pour laquelle des milliards de dollars sont nécessaires ne serait-ce que pour tenter de rétablir les équilibres écologiques détruits. Et si ça n’arrivait pas qu’aux autres? Que devrions-nous inscrire dans la colonne des passifs?

Et si le potentiel était prouvé

Pour susciter l’enthousiasme, le développement doit correspondre au progrès. Qu’en serait-il d’un développement qui rendrait irréversible la fragilisation voire la ruine de systèmes écologiques complets ? Ainsi, l’état actuel des connaissances scientifiques appelle à une prudence certaine. Par exemple, nous ignorons, en cas de fuite, comment les hydrocarbures pourraient être récupérés dans un milieu où il y a présence de glace. Nous savons, par ailleurs, que les technologies utilisées pour l’exploration et l’exploitation vont tantôt créer des levées sismiques, tantôt requérir l’utilisation de produits chimiques dont les effets sur les communautés biologiques et sur la vie des hommes demeurent insoupçonnés.

Et s’il s’avérait que cette exploitation est possible dans le respect de l’environnement et des populations, nous croyons qu’il faut poursuivre le virage vers un développement durable : par exemple, en misant sur des programmes efficaces d’économie d’énergie pour les secteurs commercial, industriel et résidentiel; en établissant des programmes qui favorisent des énergies renouvelables en substitution aux hydrocarbures. Les projets de développement énergétique, qu’ils utilisent les ressources fossiles ou non, doivent être acceptables sur le plan environnemental, mais aussi sur le plan social, et ils doivent susciter une adhésion des citoyennes et des citoyens. Pour nous, dans leur forme actuelle et avec le peu d’informations disponibles, les projets Old Harry, d’Anticosti et de la Gaspésie ne sont acceptables ni sur le plan environnemental ni sur le plan social, pas plus qu’ils ne sont justifiables d’un point de vue économique.

Quant au partage

Même si finalement et après maintes tribulations, l’Assemblée nationale a adopté une nouvelle loi sur les redevances minières, les Québécoises et les Québécois ne sont pas assurés de toucher leur part de l’exploitation des ressources pétrolières du territoire et encore moins de pouvoir assurer aux générations futures un héritage palpable. Agir vite en ce domaine des énergies non renouvelables ne les priverait-il pas plutôt de leurs propres choix dans des conditions qui pourraient être bien plus avantageuses lorsque de meilleures connaissances et peut-être des technologies nouvelles seront à leur disposition? Agir trop vite, c’est aussi prendre le risque de bafouer des droits, à commencer par ceux des Autochtones.

Pas un chantre ou une sinistre chorale du développement à tout prix ne devrait appeler le Québec à occulter les risques, au profit du profit. Derrière l’appel de certains à une prise de précaution, on entend quand même un écho du slogan de la droite américaine, repris dans le même esprit par son clone canadien, vorace d’énergie fossile : Drill, baby, drill. Le gouvernement y restera-t-il insensible?

C’est pourquoi nos organisations réclament du gouvernement du Québec :

  1. Qu’il ordonne un moratoire complet et immédiat sur l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures en sol québécois;
  2. Qu’il tienne un BAPE générique, étape essentielle et préalable à l’amorce même d’un débat sain et éclairé, afin de bien mesurer l’ensemble des impacts sociaux et économiques et de bien évaluer les risques environnementaux associés au développement de cette filière énergétique.
  3. Qu’il s’inscrive encore davantage dans la lutte aux changements climatiques et adopte un plan d’action ambitieux de réduction des gaz à effet de serre.
  4. Qu’il mette tout en œuvre pour réduire notre dépendance aux hydrocarbures.

Signé par :

François Vaudreuil, Centrale des syndicats démocratiques

Louise Chabot, Centrale des syndicats du Québec

Jacques Létourneau, Confédération des syndicats nationaux

Daniel Boyer, Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec

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Tout projet minier économiquement viable passe d’abord par l’acceptabilité sociale, et les élus nord-côtiers ont une responsabilité à cet égard https://www.csn.qc.ca/actualites/tout-projet-minier-economiquement-viable-passe-dabord-par-lacceptabilite-sociale-et-les-elus-nord-cotiers-ont-une-responsabilite-a-cet-egard/ Thu, 26 Sep 2013 09:47:44 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/tout-projet-minier-economiquement-viable-passe-dabord-par-lacceptabilite-sociale-et-les-elus-nord-cotiers-ont-une-responsabilite-a-cet-egard/ Le Conseil central Côte-Nord–CSN (CCCN–CSN) est d’avis que le projet Mine Arnaud de Sept-Îles présente un potentiel de développement économique prometteur pour la région, mais soulève aussi d’importantes préoccupations liées à l’inclusion socioéconomique des Nord-Côtiers ainsi qu’à l’écosystème. En présentant aujourd’hui son mémoire, le CCCN–CSN a lancé deux messages. Tout d’abord, il souhaite que le Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE) ne donne pas un avis favorable sans éclaircissements et garanties de la part du promoteur sur ces éléments. Ensuite, si les citoyens souhaitent une consultation publique sur le projet, que le conseil municipal puisse prendre acte de cette demande.

« Soyons clairs : les projets miniers, comme celui de la mine Arnaud, sont bienvenus dans la région mais pas à n’importe quel prix », a martelé d’entrée de jeu le vice-président du CCCN–CSN, monsieur François Marceau. « Plusieurs informations essentielles sont manquantes et suscitent l’inquiétude de la population. Conséquemment, nous souhaitons que le promoteur les fournisse avant que le projet reçoive notre appui », a-t-il poursuivi.

Les préoccupations du Conseil central sont d’abord liées à la dimension socioéconomique du projet minier annoncé. D’une part, les emplois créés devront l’être pour les travailleuses et les travailleurs nord-côtiers, incluant les Innus, et d’autre part, le Conseil central souhaite que ces emplois soient aussi occupés par des travailleurs de l’extérieur de la région qui, nous le souhaitons, viendront s’établir sur notre territoire pour y vivre de façon permanente. D’autre part, le CCCN–CSN s’interroge également sur la capacité des services nord-côtiers de santé et de formation à accueillir de nouveaux travailleurs et leurs familles. De plus, le CCCN–CSN croit qu’il faut arriver à créer des domaines d’expertises parmi les fournisseurs qui assureront des emplois sur la Côte-Nord.

Le Conseil central a également des préoccupations quant aux impacts environnementaux des travaux de construction et de l’exploitation de cette mine à ciel ouvert. En outre, le CCCN–CSN s’inquiète de la proximité du projet minier du Lac-des-Rapides, principale source d’eau potable de la population septilienne et de ses environs, de l’impact des poussières industrielles sur la qualité de l’air ainsi de l’augmentation du trafic maritime dans la baie de Sept-Îles, joyau faunique et floral.

« Pour cela, nous exigeons de la part du gouvernement la tenue d’une consultation publique sur l’acceptabilité sociale du projet, afin que les élus locaux aient de meilleures balises pour mener des consultations sur ces projets spécifiques en amont des audiences du BAPE », rajoute monsieur Marceau. « Un dialogue entre les parties pour et contre est rendu nécessaire, car l’information incomplète présentée de part et d’autre a provoqué une cristallisation de l’opinion publique en deux camps qui n’aide en rien à la prise de décision éclairée. », souligne monsieur Marceau.

Pour la tenue de cette consultation publique sur l’acceptabilité sociale du projet, le CCCN–CSN souhaite que les deux courants soient présents ainsi que les élus locaux, en appliquant une philosophie de développement durable dans la lecture et l’analyse du projet afin que les intérêts sociaux, économiques et environnementaux des citoyens soient défendus avant ceux du promoteur.

Veuillez noter que monsieur François Marceau sera aux audiences pour toute demande d’entrevue sur place.

À propos du Conseil central Côte-Nord–CSN

Le Conseil central Côte-Nord (CCCN) regroupe plus de 50 syndicats représentant quelques 5 500 membres sur un territoire qui s’étend de Tadoussac à Blanc-Sablon, en passant par Anticosti et Fermont. Le CCCN est affilié à la CSN, une organisation syndicale fondée en 1921 qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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