Mondialisation – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Wed, 12 Mar 2025 21:20:57 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Mondialisation – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 Bienvenue à la CSN! https://www.csn.qc.ca/actualites/bienvenue-a-la-csn-novembre2024-mars-2025/ Wed, 12 Mar 2025 21:20:57 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103192 Ce sont 1053 salarié-es qui ont reçu la confirmation qu’ils adhèrent à la Confédé­ration des syndicats nationaux (CSN) durant cette période!

 

Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec

  • STT DU CENTRE DE LA PETITE ENFANCE ABINODJIC-MIGUAM (FSSS–CSN)
  • STT DE L’HÔPITAL VÉTÉRINAIRE CUIVRE ET OR – CLINIQUE VÉTÉRINAIRE DE L’ANODE DE ROUYN-NORANDA (FP–CSN)

Bas-Saint-Laurent

  • STT DU BMR DE MATANE (FC–CSN)
  • STT VIANDES DU BRETON | CONTRÔLE QUALITÉ (FC–CSN)

Côte-Nord

  • STT DE G.E.P. DE BAIE-COMEAU | SEPT-ÎLES (FC–CSN)
  • STT DES INDUSTRIES MANUFACTURIÈRES | SUPÉRIEUR PROPANE (FIM–CSN)

Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine

  • STT DU CENTRE DE LA PETITE ENFANCE LA BELLE JOURNÉE (FSSS–CSN)

Montérégie

  • STT DE LA CETAM (FSSS–CSN)
  • STT DES INDUSTRIES MANUFACTURIÈRES | CANADIAN TIRE VALLEYFIELD (FIM–CSN)
  • STT DE SOPIAR (FEESP–CSN)
  • S NATIONAL DU PERSONNEL DE FRANCISATION | COLLÈGE ÉDOUARD-MONTPETIT (FNEEQ–CSN)
  • STT EN PETITE ENFANCE DE LA MONTÉRÉGIE | CPE LA PRAIRIE (FSSS-CSN)

Montréal métropolitain

  • STT DES AMIS DE LA MONTAGNE (FEESP–CSN)
  • STT DES CENTRES DE LA PETITE ENFANCE DE MONTRÉAL ET LAVAL | CPE TOPINAMBOUR (FSSS–CSN)
  • STT D’AÉROSPATIALE DEVTEK (FIM–CSN)
  • STT EN INTERVENTION COMMUNAUTAIRE | DÉCLIC ACTION (FSSS–CSN)
  • STT EN INTERVENTION COMMUNAUTAIRE | GRIP MONTRÉAL (FSSS–CSN)
  • STT EN INTERVENTION COMMUNAUTAIRE | MAISON BENOÎT LABRE (FSSS–CSN)
  • S NATIONAL DU PERSONNEL DE FRANCISATION | COLLÈGE MONTMORENCY (FNEEQ–CSN)
  • S DES EMPLOYÉ-ES DES CAFÉTÉRIAS DU CENTRE DE SERVICE SCOLAIRE MARGUERITE-BOURGEOYS (FEESP–CSN)
  • STT DE LA MAISON ST-RAPHAËL (FSSS–CSN)
  • ASSOCIATION DES ÉTUDIANT-E-S DIPLÔMÉ-E-S EMPLOYÉ-E-S DE McGILL | CENTRE DE COMMUNICATION ÉCRITE (FNEEQ–CSN)
  • S NATIONAL DES EMPLOYÉ-ES DE MUSÉES | CENTRE PHI (FNCC–CSN)
  • S DES PROFESSIONNÈLES DE L’ÉCONOMIE SOCIALE ET DE L’ACTION COMMUNAUTAIRE | CENTRE DE PRÉVENTION DE LA RADICALISATION MENANT À LA VIOLENCE (FP–CSN)
  • S DES EMPLOYÉ-ES DE LA RESTAURATION | RESTAURANT VESTA (FC–CSN)

Outaouais

  • S DES EMPLOYÉ-ES DES MUNICIPALITÉS DU PONTIAC (FEESP-CSN)

Québec–Chaudière-Appalaches

  • STT DE SUPERMÉTAL (FIM–CSN)
  • STT DES CPE DE QUÉBEC–CHAUDIÈRE-APPALACHES | CPE MA BELLE GRENOUILLE (FSSS–CSN)
  • STT DES CENTRES D’HÉBERGEMENT PRIVÉS DE LA RÉGION DE QUÉBEC | MANOIR DE L’ORMIÈRE (FSSS–CSN)
  • STT DES CENTRES D’HÉBERGEMENT PRIVÉS DE LA RÉGION DE QUÉBEC | MIRODOR (FSSS–CSN)
  • S NATIONAL DU PERSONNEL DE FRANCISATION | CÉGEP DE SAINTE-FOY (FNEEQ–CSN)
  • S DES TECHNICIEN(NE)S POMPIERS DU CAMPUS NOTRE-DAME-DE-FOY (FEESP–CSN)
  • STT DU COMMERCE | KEURIG QUÉBEC (FC–CSN)

Bienvenue à la CSN!

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Bienvenue à la CSN! https://www.csn.qc.ca/actualites/bienvenue-a-la-csn/ Thu, 05 Dec 2024 16:55:52 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=101274 Ce sont 2303 salarié-es qui ont reçu la confirmation qu’ils adhèrent à la Confédé­ration des syndicats nationaux (CSN) durant cette période!

 

Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec

  • S avocates et avocats de l’aide-juridique de l’ATNDQ (FP–CSN)

 

Bas-Saint-Laurent

  • STT des Bâtisseurs de La Pocatière (FSSS–CSN)
  • STT de Cascades Cabano (FIM–CSN)
  • SE transport médical de la Capitale-Nationale transport inter-hospitalier (FSSS–CSN)
    Cœur du Québec
  • S régional des employé-es municipaux du Centre-du-Québec, Saint-Valère (FEESP–CSN)
  • STT de la Micro-Brasserie le Trou du Diable (FC–CSN)
  • STT de Société Laurentide (FIM–CSN)

 

Côte-Nord

  • STT de la Société Alzheimer de la Côte-Nord (FSSS–CSN)

 

Lanaudière

  • STT de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FEESP–CSN)

 

Laurentides

  • STT du Casino du Mont-Tremblant (FEESP–CSN)
  • ST en CPE région Laurentides, Les trésors de Loulou (FSSS–CSN)

 

Montérégie

  • S des résidentes et résidents et internes de la Faculté médecine vétérinaire (FNEEQ–CSN)
  • STT des résidences et centres d’hébergement privés de la Montérégie, Manoir Deauville (FSSS–CSN)

 

Montréal métropolitain

  • STT de l’entretien de la Place Ville-Marie (FEESP–CSN)
  • S des chauffeuses et chauffeurs de berline Transco (FEESP–CSN)
  • STT des CPE de Montréal et Laval, Oasis des enfants (FSSS–CSN)
  • STT du commerce, Produits Des Champs (FEESP–CSN)
  • STT des CPE de Montréal et Laval, Biscuit (FSSS–CSN)
  • STT de l’Hôtel Birks, valet-portier, réceptionniste (FC–CSN)
  • STT de l’hôtel Birks, mini-bar et service de couvertures (FC–CSN)
  • STT des industries manufacturières, Total lubrifiants Canada (FIM–CSN)
  • STT en intervention communautaire, Projets Autochtones du Québec (FSSS–CSN)
  • Association des Étudiant-e-s diplômé-e-s employé-e-s de McGill (FNEEQ–CSN)
  • STT en intervention communautaire, Sentier Urbain (FSSS–CSN)
  • STT des industries manufacturières, Directeurs – Subaru des Sources (FIM–CSN)
  • SN des employé-es des musées, La Cinémathèque Québécoise (FNCC–CSN)

 

Outaouais

  • ST en CPE de L’Outaouais S.T.C.P.E.O. – réseau Petits pas (FSSS–CSN)

 

Québec–Chaudière-Appalaches

  • SE de transport médical de la Capitale Nationale transport inter-hospitalier (FSSS–CSN)
  • S du personnel enseignant au DEP du Campus Notre-Dame-de-Foy (FNEEQ–CSN)
  • SEE du Collège Saint-Charles-Garnier (FNEEQ–CSN)
  • STT d’Indigo Parc Canada, Odéon (FC–CSN)
  • STT des CPE de Québec–Chaudière-Appalaches, Peluche (FSSS–CSN)
  • STT des CPE de Québec–Chaudière-Appalaches, la p’tite chute (FSSS–CSN)
  • STT du Commerce, Village Vacances Valcartier, Assistants-sauveteurs (FC–CSN)

Bienvenue à la CSN!

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Un pont fabriqué à l’étranger pour l’île d’Orléans https://www.csn.qc.ca/actualites/un-pont-fabrique-a-letranger-pour-lile-dorleans-2/ Thu, 05 Dec 2024 16:55:49 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=101272 Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue devant le pont de l’île d’Orléans, le 8 juillet dernier, François Enault, 1er vice-président de la CSN, a été sans équivoque : « Ce pont signature devrait être fabriqué au Québec. On ne peut pas exclure les manufacturiers réputés du Québec en demandant des modes de fabrication qui n’ont pas fait leurs preuves dans notre climat hivernal. »

Le consortium espagnol responsable de la réalisation du pont n’a cependant d’autre choix que de se conformer aux directives ministérielles restrictives.

« À la veille de la fabrication annoncée du troisième lien et de plusieurs projets de transport en commun, il est primordial que le gouvernement du Québec envoie le bon signal et exige la part maximale de contenu canadien dans ses appels d’offres. Il faut qu’il agisse de façon à donner une chance réelle à notre industrie.

Les Américains et les Européens ne se gênent pas pour favoriser leur industrie nationale », souligne Dominic Tourigny, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN. « Un troisième lien européen ou chinois tournerait le fer dans la plaie », renchérit ce dernier.

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Les travailleurs de Velan Montréal s’affichent publiquement pour dénoncer la délocalisation de 195 emplois vers l’Asie https://www.csn.qc.ca/actualites/les-travailleurs-de-velan-montreal-saffichent-publiquement-pour-denoncer-la-delocalisation-de-195-emplois-vers-lasie/ Wed, 05 Jun 2019 18:47:29 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=71548 Les travailleurs de l’usine montréalaise Velan, fleuron de l’économie québécoise et chef de file international en matière de robinetterie industrielle, ont tenu une action symbolique cet avant-midi pour dénoncer la délocalisation des opérations de l’entreprise vers l’Asie, qui entraînera l’abolition de 195 emplois d’ici 2021. Lors de cette activité, les employés ont tapissé la pelouse entourant les lieux de travail de pancartes intitulées « Le vrai visage de la délocalisation » illustrant une mosaïque des visages des quelque 200 employés qui perdront leur emploi d’ici 18 mois.

« Le geste symbolique que nous posons ce matin a pour objectif d’envoyer un message clair à notre employeur : le vrai visage de la délocalisation, c’est la mise à pied de 195 travailleurs, pères de famille pour plusieurs, cumulant en moyenne près de 15 ans d’ancienneté chez Velan. Nous lançons aujourd’hui un cri du cœur pour tenter de sauver ces emplois et les maintenir au Québec », a affirmé Dyan Dhanesar, le président du syndicat national des employés de Velan.

Pour le 1er vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), André Miousse, il faut que le gouvernement de François Legault se saisisse du dossier pour tenter de contrer cette délocalisation. « À l’heure où la vente ou le départ de sièges sociaux du Québec semblent se faire de plus en plus nombreux, il est temps que les élu-es de la CAQ prennent leurs responsabilités en faisant pression sur l’employeur afin de préserver les emplois de qualité comme ceux de Velan au Québec. Nous rappelons au gouvernement actuel que le secteur de l’industrie manufacturière demeure un secteur névralgique et surtout, stratégique de l’économie du Québec, pour reprendre les mots du premier ministre. En ce sens, il est impératif que les député-es tiennent leur promesse électorale et passent de la parole aux actes », a-t-il soutenu.

L’activité tenue en matinée fait suite aux derniers échanges à l’Assemblée nationale entre l’opposition officielle et le gouvernement caquiste sur la question du maintien des emplois de qualité au Québec et le départ de sièges sociaux d’importance vers l’étranger. Une rencontre entre les représentants du syndicat et la députée libérale Marwah Rizqy s’est d’ailleurs tenue samedi dernier, 1er juin, dans ses bureaux de Ville Saint-Laurent où se situe l’usine.

Rappelons que l’entreprise Velan avait annoncé en janvier la fermeture d’une de ses deux usines montréalaises.

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Les représentants syndicaux rencontrent la députée Marwah Rizqy https://www.csn.qc.ca/actualites/les-representants-syndicaux-rencontrent-la-deputee-marwah-rizqy/ Sat, 01 Jun 2019 17:00:21 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=71526 Après avoir appris, le 16 mai dernier, que l’entreprise québécoise Velan Inc. allait abolir 65 postes supplémentaires dans son usine de Montréal, portant le nombre de coupures annoncées à près de 200 emplois en moins de 18 mois, le président du syndicat national des employés de Velan, Dyan Dhanesar, a rencontré ce matin la députée Marwah Rizqy dans son bureau de circonscription à Ville Saint-Laurent, où se situe l’usine. Il était accompagné pour l’occasion d’André Miousse, vice-président à la vie syndicale de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), et de Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN).

Cette rencontre, qualifiée de « positive » par le président du syndicat, a permis d’exposer à Mme Rizqy la situation inquiétante qui prévaut à l’heure actuelle chez Velan et d’intensifier la pression politique pour préserver les emplois au Québec actuellement menacés par une délocalisation des effectifs de l’entreprise vers l’Asie.

« Nous sortons très satisfaits de notre rencontre avec Mme Rizqy qui a fait preuve de beaucoup d’écoute et d’empathie envers nos travailleurs. Nous sommes confiants qu’elle pourra nous aider à porter notre message jusqu’aux oreilles du gouvernement afin d’accentuer la pression pour garder nos emplois au Québec et contrer la délocalisation opérée par l’employeur », a affirmé M. Dhanesar.

Pour Louis Bégin, président de la FIM-CSN, il est impératif d’interpeller tous les acteurs politiques pour faire bouger les choses : « Dans de telles situations, il n’y a pas que le gouvernement qui doit être sensibilisé, mais bien l’ensemble de la classe politique. Il s’agit d’une responsabilité collective que nous avons envers les travailleuses et les travailleurs du Québec. Plus notre message circule, plus la pression sera grande sur nos élu-es pour empêcher des fleurons de l’économie québécoise de quitter le territoire et licencier des travailleurs de qualité comme ceux de Velan ».

« Nous avons toujours été aux côtés des travailleurs de Velan pour les soutenir dans leur lutte. C’est une question de respect. Quand on entend M. Legault nous parler de nationalisme économique et de création d’emplois de qualité au Québec, on lui rappelle qu’avant d’en créer de nouveaux, il faudrait peut-être commencer par garder ceux qui existent déjà ! », a ajouté Dominique Daigneault, présidente du CCMM-CSN.

Rappelons que l’entreprise Velan, chef de file international en robinetterie industrielle, avait annoncé en janvier la fermeture d’une de ses deux usines montréalaises. Depuis, des démarches ont été entreprises auprès de différents ministères pour tenter de sauver les emplois actuellement menacés au Québec.

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La CSN déplore la fermeture d’une usine de l’entreprise Vélan https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-deplore-la-fermeture-dune-usine-de-lentreprise-velan/ Fri, 11 Jan 2019 21:40:07 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=69880 La CSN déplore la fermeture de l’une des usines montréalaises de l’entreprise québécoise Vélan, leader mondial en matière de robinetterie industrielle, et la délocalisation d’une partie de ses opérations en Inde.

La restructuration annoncée par la compagnie se traduira par la perte nette de 128 emplois au Québec et le transfert d’importantes composantes de ses machineries vers l’Asie.

« Malheureusement, l’année 2019 débute sur les mêmes mauvaises nouvelles que la fin de l’année 2018 en matière d’emplois de qualité au Québec, de déclarer Jacques Létourneau, président de la CSN. Encore une fois, certains gestionnaires semblent avoir plus à cœur de contenter le portefeuille des actionnaires plutôt que de favoriser l’essor économique du Québec. »

Pour la CSN, les résultats financiers publiés par la société Vélan ne justifient en rien la fermeture de l’une des trois usines québécoises. « Vélan constate, pour l’ensemble de ses usines à travers le monde, une amélioration sur le plan de la productivité au cours de la dernière année, et ce, malgré une baisse des activités de ses usines en Italie et en France, indique Jacques Létourneau. Nous sommes pour le moins perplexes de voir que ce sont les opérations au Québec qui écopent de cette restructuration. »

Le président de la CSN réitère son appel au premier ministre du Québec, François Legault, afin que la question de l’emploi au Québec figure parmi les priorités du nouveau gouvernement. « Nous ne pouvons accepter de voir des fleurons de l’économie québécoise quitter notre territoire. Nous ne pouvons nous résoudre à cautionner la fuite de nos emplois au gré des marchés boursiers. Encore une fois, nous demandons au premier ministre de bien vouloir convoquer les organisations patronales et syndicales afin que nous puissions soulever correctement la nécessité de responsabiliser les entreprises installées au Québec sur les enjeux de l’emploi, du développement économique et de l’essor du Québec », de conclure le président de la CSN.

Présente tant dans les secteurs public que privé, la CSN regroupe 300 000 travailleuses et travailleurs, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

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La CSN salue la décision https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-salue-la-decision/ Wed, 29 Aug 2018 17:56:47 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=68496 La CSN et la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), qui représente notamment des travailleuses et les travailleurs de l’industrie forestière, accueillent avec satisfaction la décision de la Commission du commerce international des États-Unis de rejeter la plainte de concurrence illégale déposée par le producteur américain North Pacific Paper.

« Les prétentions non fondées du gouvernement américain n’ont pas passé le test de la commission. North Pacific Paper n’a pas prouvé que nos entreprises canadiennes bénéficiaient de subventions cachées, et l’objectif de faire perdre du terrain aux entreprises d’ici, dans un marché en grande perte de vitesse, n’aura pas fonctionné, s’est réjoui Louis Bégin, président de la FIM–CSN. C’est grâce à la productivité de nos entreprises qu’elles réussissent à mieux performer. Plutôt que de porter plainte, les Américains devraient revoir leur stratégie et investir dans leurs installations afin de demeurer concurrentiels. »

La disparition de la menace de voir le papier journal canadien imposé de droits compensatoires variant entre 23,47 % et 54,97 % devrait permettre aux entreprises canadiennes de procéder aux investissements attendus. « Depuis des mois, les entreprises freinent des projets importants sous prétexte de cette menace. Puisqu’elle est dorénavant écartée, nous nous attendons à ce que les investissements voient le jour », a renchéri Louis Bégin.

« Les velléités protectionnistes de Donald Trump menacent non seulement plusieurs secteurs économiques canadiens, elles mettraient également à mal plusieurs industries américaines, dont celle de la presse écrite passablement mal en point, a souligné le président de la CSN, Jacques Létourneau. C’est donc avec satisfaction que nous constatons aujourd’hui que les délires du président américain ne passent tout simplement pas la rampe des institutions commerciales de son propre pays. »

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Syndicalisation, 4e révolution industrielle et vie syndicale au menu https://www.csn.qc.ca/actualites/syndicalisation-4e-revolution-industrielle-et-vie-syndicale-au-menu/ Tue, 05 Jun 2018 18:05:29 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=67953 Le 3e congrès triennal de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) s’ouvre aujourd’hui et se tient jusqu’à vendredi, au Centre des congrès de Lévis. Quelque 300 délégué-es sont attendus. Sur le thème « Nos membres au cœur de nos actions », les participantes et participants au congrès discuteront de plusieurs enjeux chauds dans le secteur manufacturier, notamment l’état du libre-échange et des relations économiques internationales.

Ainsi, le mercredi 6 juin, à 10 h 45, les délégué-es entendront :

  • Luc Bouthiller, Professeur titulaire au département des sciences du bois et de la forêt de l’Université Laval
  • Pierre-Marc Johnson, Ancien Premier ministre du Québec et négociateur en chef du Québec pour l’Accord économique et commercial global Canada-Union européenne
  • Denis Lebel, PDG du Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ)

Ces experts s’exprimeront à l’occasion d’un panel de discussion animé par le journaliste économique François Gagnon. Une présentation en direct sera diffusée à partir du compte Facebook de la FIM–CSN.

« L’élection de Donald Trump aux États-Unis a bouleversé les relations économiques internationales et cela n’est pas sans impact pour nos industries manufacturières, explique le président de la FIM–CSN, Louis Bégin. Qu’il s’agisse de l’imposition de droits compensatoires ou de nouveaux tarifs frappant nos exportations, les décisions prises à Washington sont inquiétantes à plusieurs égards pour nos membres. Nous avons pensé réunir ces experts du domaine afin de faire le point avec eux et de déterminer plus clairement où nous devrons agir dans les prochaines années pour défendre nos emplois et nos conditions de travail. L’ALENA n’est pas parfait, nous avons toujours été critiques de certains aspects de ce traité. Néanmoins, la perspective de voir disparaître des règles commerciales claires entre les états est fort préoccupante. »

Les politiques industrielles du Canada et du Québec seront également au menu des discussions du congrès, notamment en ce qui a trait au soutien et à la vitalité des industries manufacturières du Québec.

Rassemblement à la Davie
Le mercredi 6 juin, en fin d’après-midi, les délégué-es se rendront au chantier naval Davie afin de souligner les efforts déployé conjointement ces derniers mois par les syndicats et la direction du chantier afin d’assurer l’avenir du chantier. Beaucoup de travail reste à faire pour la pérennité de la Davie. L’entrerprise, les syndicats et la CSN continueront de faire pression afin que le gouvernement fédéral inclue Davie dans sa politique maritime.

4e révolution industrielle
En novembre 2017, la CSN tenait son colloque annuel Gérad Picard. Il portait cette année sur la 4e révolution industrielle, actuellement en cours. Les progrès fulgurants de la robotique et de l’intelligence artificielle bouleversent considérablement les milieux de travail en plus de soulever de nombreuses questions éthiques. Pour les travailleuses et les travailleurs, de nombreux enjeux émergent et sont appelés à prendre encore plus d’ampleur , qu’on pense aux conséquences sur l’emploi, les cadences de travail ou encore la santé et à la sécurité au travail. Ainsi, parmi les propositions qui seront soumises aux délégué-es de la FIM–CSN on en trouvera pour développer davantage l’expertise syndicale en ces matières et mieux outiller les syndicats.

 

Une fédération en essor
Au cours des trois dernières années, depuis son dernier congrès, la FIM–CSN accueilli 24 nouveaux groupes de salarié-es dans différents secteurs d’activités. En congrès, les délégué-es débattront des orientations stratégiques de la fédération en matière de syndicalisation et de vie syndicale.

 

À propos
La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) regroupe près de 30 000 travailleuses et travailleurs répartis dans 320 syndicats à travers le Québec. Elle est une des huit fédérations professionnelles composant la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Les syndicats CSN comptent plus de 300 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

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« L’heure des brasiers », une université d’été populaire https://www.csn.qc.ca/actualites/lheure-des-brasiers-une-universite-dete-populaire/ Wed, 16 Aug 2017 08:26:17 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=62987 Le Collectif d’analyse politique invite le public à sa 8e édition de l’Université populaire des Nouveaux Cahiers du socialisme qui va se tenir à l’UQAM du 17 au 19 août prochain. Plus de 80 personnes ressources, dont plusieurs intervenantes et intervenants internationaux, débattront du 150e anniversaire controversé de la Confédération canadienne ainsi que des enjeux de la révolution numérique.  

« Nous avons nommé l’événement L’heure des brasiers en référence à la lutte à Standing Rock qui a marqué la dernière année, mais aussi à toutes les mobilisations qui se poursuivent un peu partout dans le monde, sous diverses formes. Les gens ne baissent pas les bras face aux politiques néolibérales, au contraire ! » indique Pierre Beaudet, co-organisateur de l’événement.

L’événement s’ouvrira le jeudi 17 août à 19 h avec une grande conférence réunissant Rose Brewer, militante de Black Lives Matter des États-Unis et Kanahus Manuel, une autochtone de Vancouver militante contre le projet d’oléoduc, Kinder Morgan et Gabriel Nadeau-Dubois, jeune leader étudiant de 2012 devenu député et co-porte-parole de Québec solidaire. « Ces trois personnalités représentent bien la diversité des luttes actuelles en Amérique du Nord, mais aussi les liens que ces luttes développent entre elles », précise Flavie Achard, co-organisatrice également.

Le premier axe de l’Université populaire, « Le Canada, d’hier à aujourd’hui : capitalisme, patriarcat, colonialisme », fait référence au fait que des citoyennes et des citoyens engagés contestent les orientations du gouvernement, notamment l’implication du Canada dans la « guerre sans fin », l’exportation du pétrole « sale », les conditions imposées aux Autochtones, aux immigrants et aux réfugiés, et d’une manière générale les politiques qui ne répondent pas aux besoins des gens ordinaires. Plus de 70 personnes du monde associatif, écologiste, syndical, féministe, dont Niki Ashton, députée du Manitoba et candidate à la chefferie du NPD, Manon Massé, co-porte-parole de Québec solidaire, Emilio Taddei, de l’Université de Buenos Aires, seront au rendez-vous, venant du Québec, du Canada, des États-Unis, de la France, d’Argentine.

Le second volet, co-organisé avec la Confédération des syndicats nationaux (CSN), abordera la question brûlante d’actualité de la « révolution numérique », que certains annoncent comme une solution à tous les problèmes, alors que d’autres en prédisent les impacts négatifs sur l’emploi, les droits et la gouvernance. Plus de 20 experts dont le professeur de renommée internationale Yoshua Bengio, seront présents pour déchiffrer ce que pourrait être une révolution numérique au service des 99 % !

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La grande menace est à nos portes https://www.csn.qc.ca/actualites/la-grande-menace-est-a-nos-portes/ Tue, 18 Jul 2017 20:30:02 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=61204 Partout sur la planète, le populisme d’extrême droite fait des ravages. L’élection de Donald Trump en est un exemple frappant. La machine à broyer les libertés resserre son étau et le mouvement ouvrier est le premier à en subir les conséquences. Comment vaincre le populisme ? Pour répondre à cette question, le 65e Congrès de la CSN a organisé un séminaire international auquel ont participé des syndicalistes de cinq pays. Le spécialiste de la politique américaine, Donald Cuccioletta, s’est aussi adressé aux délégué-es.

«Il ne suffit pas de dire que Donald Trump est un “fou”, un “malade mental”, qui ne sait pas ce qu’il fait, car il sait très bien ce qu’il fait, mais ce n’est pas lui qui décide. Donald Trump n’est pas tombé du ciel, c’est l’aboutissement d’un travail entrepris par les républicains sous Ronald Reagan dans les années 80. Il est un pur produit de la classe capitaliste du 1 % les plus riches. » Donald Cuccioletta connaît bien la politique américaine, et la lecture qu’il fait des conséquences de l’élection de Donald Trump a de quoi glacer le sang. Les États-Unis sont en mode recul. Les dégâts s’accumulent et les républicains vivent une heure de gloire qui risque de s’éterniser. Majoritaires au Sénat et à la Chambre des représentants, ils sont en position de force dans 36 états sur 50 et sont en voie de transformer radicalement l’Amérique, nous dit le chercheur de la Chaire Raoul-Dandurand : « Ce que veulent les extrémistes de droite, les idéologues du parti républicain comme le vice-président Mike Pence ou Paul Ryan, le président de la Chambre des représentants, c’est retourner 100 ans en arrière. “Make America Great Again”, ça veut dire revenir au capitalisme sauvage de la fin du 19e siècle. Ils veulent retrouver leur pouvoir hégémonique, sur le plan économique et militaire, et s’isoler de tous ceux qui ne veulent pas suivre leurs volontés. Ce que les extrémistes de droite ne comprennent pas, c’est que le monde a changé. Les pays ne peuvent vivre indépendants les uns des autres. »

À ceux qui croient que le départ de Donald Trump est la solution, le chercheur fait cette mise en garde : « Avec Donald Trump, on pense que le ciel nous est tombé sur la tête, mais dites-vous bien que le vice-président Mike Pence est pire. Et si ce n’est pas Mike Pence qui le remplace, ce sera Paul Ryan, qui lui, est pire que les deux autres. »

Partenariats économiques et syndicaux en péril

Selon Donald Cuccioletta, nous risquons de vivre une période de chaos prolongée qui touchera aussi le Canada, principal partenaire économique des États-Unis. Donald Trump menace de déchirer l’ALÉNA, et ses attaques contre le bois d’œuvre, ses menaces contre Bombardier ou le secteur de l’aluminium, mettent en péril nos emplois. Le chercheur lance donc un appel à la résistance. L’opposition devra se construire avec le Mexique, le Canada et le Québec. Mais, ce ne sera pas facile, fait-il remarquer : « Il y aura beaucoup de travail à faire du côté américain. Jusqu’où les syndicats américains sont-ils prêts à se battre ? Plusieurs d’entre eux sont convaincus que les emplois perdus en raison de l’ALÉNA sont allés au Canada. »

S’il faut en croire Kari Thompson, de la United Electrical Radio and Machine Workers of America, le mouvement syndical américain est mal préparé à faire face aux attaques des populistes d’extrême droite au pouvoir à Washington. « On se demande ce qu’il adviendra du mouvement syndical aux États-Unis. La participation syndicale est en déclin, à cause de la désindustrialisation qui a mené à un manque d’emplois traditionnels. On observe aussi la montée du travail précaire et des attaques soutenues contre le mouvement syndical. Les gens moins éduqués ont été gagnés par les mensonges de Trump, qui promettait un retour à une économie manufacturière des années 60. L’ironie, c’est que si ces emplois étaient si bons à l’époque, c’est parce que ces secteurs étaient syndiqués. » Un espoir toutefois, selon Kari Thompson, dans ce pays dominé par l’extrême droite populiste, des organisations de gauche connaissent un véritable regain de popularité depuis l’élection de Donald Trump. « Nous projetons de faire des coalitions pour renforcer notre capacité à mettre de l’avant une série de politiques de gauche pour notre pays. »

Déroute de la gauche

En Europe, le populisme d’extrême droite est devenu un vrai fléau, observe Adolfo Munoz, de Euskal Sindikatua du Pays basque : « Les politiques d’ajustement et les réformes structurelles ont eu un effet dévastateur en faisant exploser les inégalités sociales et le chômage. La crise de la social-démocratie et les échecs des partis de gauche ont divisé les groupes sociaux et progressistes ainsi que le mouvement syndical. La corruption de la classe politique est devenue endémique et le terrorisme, qui frappe le cœur même des pays industrialisés, a propulsé les électeurs vers les partis d’extrême droite qui proposent des solutions radicales. » Il constate que la migration massive de réfugié-es provoque une hausse de la xénophobie dans plusieurs pays. « Les gens affichent ouvertement et avec fierté leur haine contre l’étranger. La solution de la droite, c’est l’expulsion et la fermeture des frontières et la discrimination. »

Au Pays basque, Adolfo Munoz, de Euskal Sindikatua, déplore lui aussi les attaques coordonnées contre le syndicalisme et les mouvements progressistes. « Le but des attaques contre les lois du travail, c’est d’éliminer le mouvement syndical. Nous devons renforcer le syndicalisme. »

Pour Julio Dorval de Fuentes, de la centrale syndicale argentine, Central de Trabajadores de la Argentina Autónoma, « il ne suffit pas de dire que l’extrême droite est mauvaise, il faut réaliser que le bon capitalisme n’existe pas. Il faut cesser de croire que le capitalisme produit du bien-être, de la richesse et du bonheur. On ne peut laisser perdurer le capitalisme sauvage. Nous avons un débat à mener. Les syndicats doivent se donner un rôle ».

En France, pour lutter contre le discours populiste de l’extrême droite, qui séduit une grande partie de la classe populaire touchée par le chômage, la pauvreté et la précarité, la CGT, la Confédération générale du travail, organise depuis des années des campagnes d’information et des journées d’étude sur l’extrême droite. La CGT a fait de la lutte à la xénophobie une priorité, nous dit Jérôme Vivenza. « Les idées d’extrême droite entrent dans le discours de nos membres et ça nous inquiète. Nous devons redonner le pouvoir aux salarié-es pour qu’ils n’accordent plus leur confiance à l’individu le plus charismatique ou à l’organisation la plus populiste. »

Au Brésil, tous les progrès sociaux réalisés sous la présidence de Lula Da Silva et de sa successeure, Dilma Rousseff, sont en voie d’être effacés depuis l’élection de 2014, qui s’est soldée par un coup d’État légalisé par les tribunaux et les députés, selon Carmen Ferreira Ford, de la Central Unica dos Trabalhadores. Elle rappelle que « sous la gouverne de Lula et de Dilma, 40 millions de personnes sont sorties de l’extrême pauvreté. Ils ont créé des programmes sociaux qui ont transformé les secteurs de la santé, de l’éducation et de la famille. Ils ont introduit un salaire minimum, investi dans les universités et le logement social et ils ont créé 20 millions de nouveaux emplois ».

Aujourd’hui, elle constate que l’extrême droite a repris les pouvoirs avec l’appui du capital et des médias. « Nous vivons une montée en force de la haine, du racisme, de la misogynie et des exclusions de toutes sortes. »

Carmen Ferreira Ford plaide pour la reconstruction de la démocratie : « Nous voulons des élections directes où tout le monde pourra voter. Il y a maintenant une alliance très forte entre les mouvements sociaux et syndicaux. Nous avons vécu en avril dernier la plus grande grève générale de l’histoire du Brésil. Pour l’instant, il n’y a pas encore d’unité entre les centrales pour mettre fin au gouvernement actuel, mais on ne perd pas espoir. »

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Une arme de destruction massive des solidarités https://www.csn.qc.ca/actualites/une-arme-de-destruction-massive-des-solidarites/ Tue, 06 Jun 2017 01:46:09 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=60643 Lors du séminaire portant sur le populisme de droite, des syndicalistes de divers pays nous ont partagé un état de situation et une analyse en lien avec un gouver­nement populiste avec lequel ils doivent désormais composer.

Kari Thompson de la United Electrical, Radio and Machine Workers of America (UE) nous a proposé une analyse de l’élection de Donald Trump découlant du bipartisme étatsunien, aussi néfaste qu’au Québec pour l’émergence de tiers partis. En termes socioéconomiques, elle a détaillé le profil des électeurs qui ont choisi Trump en expliquant l’abandon de ces électeurs par les élites politiques démocrates.

Julio Durval Fuentes de la Central de los trabajadores argentinos autónoma a abordé la question sous l’angle du gouvernement Mauricio Macri élu il y a deux ans, un groupe d’entrepreneurs qui poursuit l’agenda néolibéral. Pour lui, le bon capitalisme et le capitalisme à visage humain n’existent pas. En ce sens, il remet également en question la conciliation syndicale et nous invite à une autocritique.

Adolfo Munoz de Euskal Sindikatua (ELA) a résumé le problème auquel la gauche fait face en cinq points : l’hégémonie des politiques économiques néolibérales, la question des migrants et des politiques xénophobes, l’avancée de la droite réactionnaire, la crise politique de la gauche, incluant les mouvements sociaux et syndicaux et la corruption systémique imposée par le modèle économique. Il prône donc un syndicalisme de classe pour contrer la destruction systématique de tout ce qui rassemble les gens autour d’intérêts communs puisque la tentative de détruire le mouvement syndical va exactement en ce sens.

Jérôme Vivenza de la Confédération générale du travail (CGT) a abordé la question du populisme via la perte de l’exercice de la citoyenneté, et ce, autant au travail que dans la cité. En ce sens, il propose de tisser des liens entre les travailleurs et les travailleuses avec les plus précaires et les sans-papiers.

Carmen Ferreira Foro de la Central Única dos Trabalhadores (CUT) du Brésil a commencé par saluer les 20 ans de partenariat entre sa centrale et la CSN. Elle a décrit l’instabilité qui règne depuis le renversement du gouvernement de Dilma Rousseff (PT) qui avait succédé à Lula et la crédibilité de la classe politique qui est à son plus bas. Ce coup d’État opéré par les tribunaux a forcé le retour de l’ordre du jour néolibéral de la droite accompagné d’une misogynie, d’un racisme et d’une homophobie qui divise la gauche, tout en galvanisant les forces de droite.

Toutes et tous étaient en accord sur un point : il y a une guerre qui se mène contre la gauche et la seule solution consiste à regrouper toutes les forces progressistes au niveau mondial.

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La CSN demande au gouvernement fédéral une action immédiate concernant la taxe sur le bois d’œuvre canadien https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-demande-au-gouvernement-federal-une-action-immediate-concernant-la-taxe-sur-le-bois-doeuvre-canadien/ Tue, 25 Apr 2017 10:06:26 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=59809 La CSN réagit fortement à la décision imminente du gouvernement américain d’imposer des tarifs punitifs sur le bois d’œuvre canadien et incite le premier ministre canadien à prendre dès maintenant les mesures qui s’imposent pour soutenir l’industrie forestière.

« Lors d’une rencontre récente avec des représentants de Justin Trudeau concernant cette épineuse question, nous avons obtenu l’assurance selon laquelle une forme de soutien adéquat allait être apportée dès que la teneur de la décision serait connue. Nous enjoignons le bureau du premier ministre à joindre la parole aux actes et à réagir aujourd’hui même, dès que l’annonce inadmissible tombera », affirme d’entrée de jeu le président de la CSN, Jacques Létourneau.

« L’industrie forestière constitue un élément crucial de la structure économique du Québec et du Canada, a enchaîné le vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière-CSN (FIM-CSN), Mathieu Lafleur. Nous ne tarderons pas à être durement touchés par les taxes américaines lorsqu’elles commenceront à être prélevées. Le premier ministre du Canada doit développer une stratégie viable pour le bois d’œuvre canadien et tout faire pour réduire les impacts dévastateurs de cette annonce sur les travailleuses et les travailleurs concernés. »

« La décision américaine ne respecte pas l’accord de l’ALENA et doit être contestée, insiste Jacques Létourneau qui poursuit : « Nous n’avons pas manqué de plaider en faveur de la spécificité du nouveau régime forestier du Québec auprès des porte-parole ministériels que nous avons rencontrés. Ceux-ci sont d’accord avec nous : ce régime avant-gardiste doit être défendu fermement. Les acteurs qui gravitent autour de l’industrie forestière du Québec s’attendent à des gestes concrets en ce sens de la part du premier ministre. »

Craignant la multiplication des fermetures de scieries et les mises à pied massives en raison de la hausse des coûts d’exportation, la CSN estime crucial la mise en place de programmes d’aide spécifique aux communautés touchées. « Cela pourrait notamment passer par un accès à des cotisations d’assurance-emploi qui permettraient aux travailleurs affectés de subsister durant leur période de réorientation », ajoute Jacques Létourneau.

Le gouvernement du Québec également interpelé
La FIM-CSN demande également au gouvernement du Québec de maintenir la pression sur son homologue fédéral pour la défense des entreprises et des travailleurs forestiers du Québec. « Il est du devoir de Philippe Couillard d’insister sans relâche auprès de Justin Trudeau pour qu’il défende bec et ongle le régime forestier du Québec face à l’administration américaine. De concert avec les représentants de l’industrie forestière québécoise, le gouvernement Couillard doit également explorer toutes les avenues possibles qui pourraient permettre à ce secteur névralgique de se renouveler dans un cadre tarifaire moins restrictif, soit par la création de produits à valeurs ajoutés non régis par la taxation américaine ou encore par de l’innovation. La FIM-CSN, en tant qu’organisation syndicale, est prête à participer activement à cet exercice. Il faut absolument tout envisager pour évoluer en fonction de la conjoncture sans y perdre de plumes », conclut Mathieu Lafleur.

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À la défense du droit de grève https://www.csn.qc.ca/actualites/a-la-defense-du-droit-de-greve/ Fri, 01 Jan 2016 18:59:30 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=62805 La liberté d’association, le droit à la négociation collective et le droit de grève sont les droits les plus précieux pour les travailleuses et les travailleurs. Or, au cours des dernières années, le droit de grève a été particulièrement attaqué par les employeurs et certains gouvernements.

La contestation du droit de grève par les employeurs a culminé lors de la Conférence internationale du Travail de 2012, au cœur de l’institution qui doit pourtant le garantir à l’échelle mondiale, soit l’Organisation internationale du Travail (OIT).

Cette année-là, le rapport des experts de l’OIT sur l’application des normes a rappelé que le droit de grève fait partie intégrante de la liberté syndicale et qu’il découle de la convention (no 87) même si celle-ci ne le mentionne pas expressément. Mécontent de la position des experts, le groupe des employeurs a fait dérailler les travaux de la Commission d’application des normes qui n’a pas pu siéger. Cette question minait depuis lors le fonctionnement de l’OIT.

Heureusement, en mars 2015, un compromis a été trouvé entre le groupe des employeurs et celui des travailleurs. Comme le note Luc Cortebeeck, représentant des travailleurs à l’OIT : « Nous avons trouvé un accord avec les employeurs qui reconnaissent le droit de grève au cas par cas. Les gouvernements de leur côté ont reconnu le droit de grève comme faisant partie de la liberté syndicale et étant nécessairement lié à la négociation collective. Et effectivement, le Comité de la liberté syndicale a de nouveau accepté unanimement des conclusions sur plusieurs cas de grève ».

Des attaques au quotidien ailleurs dans le monde

Selon la Confédération syndicale internationale — dont la CSN est membre, dans environ 40 % des pays du monde, les droits fondamentaux du travail n’existent tout simplement pas et ils ne sont pleinement protégés que dans 16 % des pays. Alors que l’on devrait s’attendre à ce que la situation s’améliore, elle se dégrade considérablement dans certains pays. Par exemple, en Grande-Bretagne, le Trade Union Bill déposé l’automne dernier propose une réforme du droit du travail qui portera notamment atteinte au droit de grève. On permettra l’embauche de briseurs de grève provenant d’agences. Dans les services publics, 50 % des membres devront se présenter pour le vote de grève et plus de 40 % des travailleurs pouvant voter, présents ou non, devront donner leur accord pour la grève. On exigera des syndicats qu’ils divulguent les moyens techniques qu’ils prévoient utiliser (haut-parleurs, blogues, médias sociaux, etc.). Les personnes responsables de la grève devront porter un brassard et avoir en main l’autorisation écrite de faire la grève, qu’ils devront montrer aux policiers, ou à toute autre personne qui demande « raisonnablement » d’y avoir accès, sous peine d’amende salée ou d’injonction mettant un terme à la mobilisation.

Au Québec et au Canada, nous faisons régulièrement l’expérience des nombreuses restrictions au droit de grève. Heureusement, la Cour suprême du Canada a rendu un jugement historique le 30 janvier 2015 en reconnaissant le droit de grève comme outil essentiel d’un processus véritable de négociation et comme élément indispensable de la liberté d’association. Ceci étant, les gouvernements doivent justifier toute atteinte à ce droit. Comme l’affirme avec force la juge Abella : « La faculté des travailleurs de cesser collectivement le travail pendant la négociation d’une convention collective constitue donc — et a toujours constitué — le [traduction] “minimum irréductible” de la liberté d’association dans les relations de travail au Canada. »

Il s’agit sans conteste d’une victoire inestimable dans un contexte où ce droit est férocement attaqué un peu partout dans le monde.

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La suspension des pourparlers et la publication des textes exigées https://www.csn.qc.ca/actualites/la-suspension-des-pourparlers-et-la-publication-des-textes-exigees/ Tue, 02 Jun 2015 13:28:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/la-suspension-des-pourparlers-et-la-publication-des-textes-exigees/ La Confédération des syndicats nationaux (CSN) se joint aux autres organisations syndicales des pays du Partenariat transpacifique (PTP) pour demander un arrêt des négociations et la publication des textes. Alors que le bilan de l’ALÉNA s’est avéré négatif pour les travailleuses et les travailleurs, ce nouvel accord viendrait approfondir sa portée, puisque les États-Unis et le Mexique sont présents à la table des négociations du PTP. En outre, les effets néfastes de l’ALÉNA frapperaient les autres pays d’Asie et d’Amérique latine (Australie, Brunei, Chili, Japon, Malaisie, Nouvelle-Zélande, Pérou, Singapour et Vietnam).

La CSN invite ses membres et la population à envoyer un message au ministre canadien du Commerce international.

La souveraineté des États menacée

Parmi les dispositions les plus problématiques, on retrouve le mécanisme permettant aux entreprises de poursuivre les États lorsque des législations, notamment celles visant l’intérêt public (protection de l’environnement, santé publique, etc.), limitent leurs profits réels ou anticipés. C’est notamment en vertu de cet article, déjà présent dans l’ALÉNA, que Lone Pine Resources poursuit actuellement le gouvernement canadien pour une somme de 250 millions de dollars en raison du moratoire sur la fracturation hydraulique pour l’exploration des gaz de schiste dans la Vallée du Saint-Laurent.

À ce jour, le Canada a déboursé plus de 200 millions de dollars en dommages et intérêts aux entreprises étrangères, sans compter les frais juridiques pour sa défense. Il fait actuellement face à 9 poursuites totalisant plus de 6 milliards de dollars. Le tout se déroule devant des tribunaux internationaux privés, sans droit d’appel et sans accès pour la société civile.

Les rares analyses économiques réalisées à ce jour sur le PTP sont incomplètes et ne permettent pas d’identifier les impacts de l’accord sur les travailleuses et travailleurs, les consommateurs, les petites et moyennes entreprises, l’environnement, les budgets de santé, l’emploi, le développement régional, etc. Récemment, l’ Union des producteurs agricoles du Québec (UPA) s’inquiétait de ce que la gestion de l’offre puisse faire l’objet de nouvelles concessions dans le cadre du PTP, alors que le gouvernement canadien avait accordé un accès de 17 000 tonnes supplémentaires pour les fromages européens dans le cadre des négociations de l’Accord économique et commercial global (AÉCG) avec l’Europe.

En raison du manque de transparence des négociations entourant le PTP, on ne peut compter que sur des documents non officiels afin d’identifier les concessions qui auront des impacts sur la démocratie, l’économie et les sociétés. Ces documents indiquent notamment que le PTP pourrait, par de nouvelles dispositions protégeant la propriété intellectuelle, accroître le coût des médicaments et limiter la liberté d’expression sur Internet.

Un chapitre sur la finance limiterait aussi la possibilité des États de contrôler les produits financiers et les banques, alors que le laisser-aller en ce domaine a plongé l’économie mondiale dans une crise en 2008 dont nous ne sommes toujours pas remis.

La CSN représente quelque 325 000 travailleuses et travailleurs regroupés dans près de 2000 syndicats œuvrant dans tous les secteurs d’activité.

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Le libre-échange, dans l’angle mort de l’austérité https://www.csn.qc.ca/actualites/le-libre-echange-dans-langle-mort-de-lausterite/ Tue, 03 Mar 2015 06:15:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/le-libre-echange-dans-langle-mort-de-lausterite/ Si la crise de 2008 nous a rappelé une chose, c’est que les dynamiques mondiales peuvent avoir des effets profonds sur nos sociétés. Est-on assez vigilant quant aux changements que provoque la mondialisation débridée des marchés ? Mesure-t-on adéquatement la portée des mesures qui la favorisent et leur impact déterminant sur notre avenir ? Nous avons maintes fois mis en lumière les enjeux soulevés par les accords de libre-échange, à commencer par le manque total de transparence dans lequel ils sont négociés. Mais les obligations propres à ces accords demeurent largement dans l’angle mort, alors que leur conjonction avec les mesures d’austérité actuelles nous semble explosive, pour au moins trois raisons.

Premièrement, les accords risquent d’aggraver une situation économique déjà précaire. Selon l’économiste Jim Stanford, le déficit commercial du Canada par rapport à celui de l’Europe se creusera encore davantage en raison de l’Accord économique et commercial global (AÉCG) entre le Canada et l’Union européenne. Le texte négocié, désormais public, confirme la libéralisation des marchés publics et les restrictions à la capacité d’intervention de l’État dans l’économie. Au-delà de certains seuils, les gouvernements, les municipalités, les sociétés d’État comme Hydro-Québec, seront forcés d’ouvrir leurs appels d’offres à la concurrence étrangère et d’accorder leurs contrats au plus bas soumissionnaire. Il ne sera plus possible de se servir des achats publics pour stimuler le développement local. Ceci jumelé à la disparition des CLD et des CRÉ, les retombées pour l’économie de nos régions risquent de s’avérer dramatiques. Le Conseil du Patronat propose d’abandonner les régions en déclin, est-ce là un hasard ?

De plus, le libre-échange met les travailleuses et les travailleurs de différents pays en concurrence les uns contre les autres, entraînant une détérioration des conditions de travail. À quelques exceptions près, la baisse des prix à la consommation se fait davantage par la robotisation, par des économies d’échelle et par une exploitation plus grande de la main-d’œuvre que par une diminution des tarifs douaniers qui sont à des niveaux très bas depuis plusieurs années (en moyenne 2,2 % pour les produits canadiens exportés en Europe). Or, comme nous le savons, la stagnation des salaires depuis des décennies au Québec a été accompagnée d’une augmentation des inégalités sociales touchant spécifiquement les femmes, surreprésentées dans le travail précaire et dont le salaire est moindre que celui des hommes. Les mesures d’austérité viendront renforcer ces inégalités affectant les conditions de vie et de travail.

Deuxièmement, il ne fait plus aucun doute que les accords de libre-échange vont générer de nouvelles dépenses pour l’État. Aussi bien l’AÉCG que le Partenariat transpacifique (PTP) négocié avec 12 pays de la zone d’Asie-Pacifique, prévoient prolonger les brevets des médicaments. Ceci retardera la mise en marché des médicaments génériques, beaucoup moins chers. Selon une étude du Centre canadien des politiques alternatives, si l’AÉCG devait être ratifié, le coût des médicaments pourrait augmenter jusqu’à 1,65 milliard de dollars par année, au profit des richissimes multinationales pharmaceutiques. Alors que le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec doit gérer un budget particulièrement serré, ces coûts supplémentaires auront d’importantes conséquences.

Ces deux accords incluent également la disposition controversée de règlement des différends entre investisseurs et États (RDIE), qui permet aux entreprises étrangères de poursuivre les États lorsqu’ils prennent des décisions susceptibles d’avoir un impact sur les profits qu’elles s’attendent à réaliser. En vertu de ce mécanisme, en 2012, l’entreprise française Veolia a entamé des poursuites contre le gouvernement égyptien suite à l’augmentation du salaire minimum de 41 à 72 euros par mois ! Ou l’État recule quant à sa législation, ou il paye. Est-ce que notre économie y gagne dans un cas ou dans l’autre ? Ces mesures sont si extrêmes que la France et l’Allemagne s’inquiètent des impacts sur leur propre souveraineté et appellent à une renégociation de l’AÉCG pour ne pas accorder ces « droits » démesurés aux multinationales, comme le rapportait le 27 janvier dernier. Au Québec, on prend toute la mesure du danger lorsqu’en vertu de l’ALÉNA, l’entreprise Lone Pine Resources conteste le moratoire sur les gaz de schiste avec sa poursuite pour un montant de 250 millions $.

Troisièmement, et c’est sans doute l’élément qu’il ne faudra surtout pas oublier, les accords de libre-échange comme l’AÉCG ou le PTP rendront définitives les privatisations futures qui découleraient des mesures d’austérité. Même si l’on arrivait plus tard à juger celles-ci comme étant inefficaces ou contraires à l’intérêt public, il serait impossible de revenir en arrière, sous peine d’être poursuivi par un investisseur étranger pour une perte de profits anticipés. Cela va des services municipaux, à la gestion des ressources naturelles ou aux services publics.

En résumé, les politiques d’austérité et le libre-échange agissent de façon complémentaire pour transformer le rôle de l’État. Dans les deux cas, les gouvernements limitent leur champ d’action, on accroît les inégalités et on réduit la portée de la démocratie. Tout cela sous prétexte de favoriser une reprise économique qui est plus qu’incertaine. A-t-on déjà oublié que c’est justement la croissance des inégalités et la dérégulation financière qui sont à l’origine de la crise dont nous ne sommes pas encore sortis ? Que l’austérité succède au sauvetage des banques ? Pour nous, les solutions sont ailleurs, et certainement pas dans des accords qui augmenteront le pouvoir de la grande entreprise aux dépens des droits humains, économiques, sociaux et culturels, et de la lutte contre les changements climatiques.

COLLECTIF D’AUTEURS / Pierre-Yves Serinet, coordonnateur, RQIC / Michel Lambert, directeur général, Alternatives / Carolle Dubé, présidente, APTS / Sandrine Louchart, AmiEs de la Terre Québec / Claude Vaillancourt, président, Attac-Québec / François Vaudreuil, président, CSD / Louise Chabot, présidente, CSQ / Denise Gagnon, présidente, CISO / Élisabeth Garant, directrice, Centre justice et foi /Anouk Nadeau-Farley, présidente, CDHAL / Martine Chatelain, présidente, Coalition Eau Secours ! / Jacques Benoît, coordonnateur, Coalition Solidarité Santé /Véronique Laflamme et Kim De Baene, Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics / Suzanne Audette, 2e vice-présidente, CCMM-CSN / Jacques Létourneau, président, CSN / Elisabeth Desgranges, Développement et Paix / Alexa Conradi, présidente, FFQ / Alexis Tremblay, président, FECQ / Régine Laurent, présidente, FIQ / Daniel Boyer, président, FTQ / François Saillant, coordonnateur, FRAPRU / Dominique Peschard, président, Ligue des droits et libertés / Joël Pedneault, co-coordonnateur, MÉPACQ / Lucie Levasseur, présidente, SCFP-Québec / Denis Bolduc, secrétaire général, SCFP-Québec / Lucie Martineau, présidente, SFPQ / Richard Perron, président, SPGQ / Daniel Roy, directeur québécois, Syndicat des Métallos – FTQ / James Given, président, SIU Canada /Patrice Caron, vice-président, SIMC / SIU Canada / Raymond Larcher, président, UES section locale 800 / Benoit Girouard, président, Union paysanne / Maxime Laplante, vice-président, Union paysanne

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Marchander en secret le droit à la santé, un scandale ! dénonce le RQIC https://www.csn.qc.ca/actualites/marchander-en-secret-le-droit-a-la-sante-un-scandale-denonce-le-rqic/ Fri, 13 Feb 2015 14:35:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/marchander-en-secret-le-droit-a-la-sante-un-scandale-denonce-le-rqic/ Aujourd’hui se termine, à Genève, la dixième ronde de négociations d’un Accord sur le commerce des services (ACS), mieux connu par son acronyme anglais de TISA -Trade in Services Agreement-.

Par voie de communiqué, le Réseau québécois sur l’intégration continentale (RQIC) dénonce le secret qui enveloppe les pourparlers et lance une sérieuse alerte sur le danger de l’ouverture des services de santé à la marchandisation internationale, telle que le propose l’ACS, d’autant plus si elle se conjuguait aux actuelles mesures d’austérité du gouvernement Couillard.

Un document coulé la semaine dernière par l’Associated Whistle-Blowing Press, intitulé « Document de réflexion sur les services de soins de santé dans le cadre des négociations sur l’ACS », révèle que les négociateurs des 50 pays impliqués dans l’ACS, dont le Canada, envisagent des réformes de grande ampleur pour les systèmes de santé publics nationaux et qu’ils font la promotion de la délocalisation, dont le tourisme médical, et favorisent la privatisation des services de soins de santé.

« Il est tout à fait scandaleux que le démantèlement des réseaux publics de la santé se discute au niveau international, derrière des portes closes, et que ce soit toujours par des fuites que l’on apprenne ce que les gouvernements négocient en notre nom », s’indigne Pierre-Yves Serinet, coordonnateur du RQIC. «C’est là où l’on voit combien l’imbrication des traités internationaux constitue une véritable architecture anti-démocratique qui menace des pans entiers de nos sociétés et la souveraineté de nos décisions collectives », ajoute-t-il.

On peut lire dans le document en discussion qu’il existe « un incroyable potentiel inexploité en matière de mondialisation des services de soins de santé [du fait que] les services de soins de santé sont financés et fournis par l’État ou par des associations d’aide sociale, et qu’ils ne présentent, pour ainsi dire, aucun intérêt pour les concurrents étrangers, étant donné le manque d’opportunités pour développer des activités axées sur le marché ».

Le document explique ensuite que le commerce des services de santé peut créer de nouvelles occasions d’affaires et présenter de nombreux avantages pour les partenaires commerciaux et générer des bénéfices pour les entreprises qui y investiraient. Selon les analyses de l’Internationale des Services publics (ISP) des données tirées de l’Organisation mondiale de la santé, les profits potentiels, pour les grandes entreprises, d’une privatisation des services de santé sont effectivement énormes, évalués à plus de 6 billions de dollars US dans les 50 pays actuellement impliqués, soit 6 000 milliards $. Mais ce qui pourrait profiter aux multinationales de la santé et aux grandes compagnies d’assurance, plusieurs regroupées au sein de grands groupes de pression, conduirait en fait à une augmentation des dépenses pour les États.

Dans son analyse, l’experte australienne en commerce des services, Jane Kelsey, avance que les ressources seront aspirées hors du système de santé national, alors que «le désinvestissement sert d’argument pour justifier le traitement médical outre-mer, poussant les problèmes de système dans un cercle vicieux ». Elle ajoute que les réformes proposées accroîtraient les pressions vers un système de santé à plusieurs vitesses et la possible mise sur pied de « comptes de santé individuels ou de voucher de santé » qui «placeraient les patients et les gouvernements dans l’incertitude et, de retour au pays, face à des coûts additionnels pour les suivis médicaux ».

« La santé est un droit humain, qui n’est pas à vendre ni ne peut être soumis aux règles du marché. Le système de santé a pour mission de garder les familles en sécurité et en santé, et ne doit pas viser à générer des profits pour les grandes entreprises », a affirmé Rosa Pavanelli, secrétaire générale de l’Internationale des Services publics (ISP).

Le RQIC abonde dans le même sens. « Ce qui est le plus alarmant, dans ce tissage et métissage des mesures d’austérité et des accords de libre-échange, c’est que des traités comme l’ACS ou celui entre le Canada et l’Union européenne (AÉCG) ne permettent pas de ramener un service privatisée dans le domaine public si celle-ci s’est avérée inefficace et ne sert pas l’intérêt public», s’inquiète M. Serinet. « Ces accords comportent aussi des clauses qui restreignent la capacité des États de légiférer en matière de protection des travailleuses et travailleurs, des consommateurs, des petites entreprises et de l’environnement, sous prétexte de ne pas entraver la logique du libre marché. Il est plus que temps que se tienne un débat public large et informé sur ces enjeux », conclut le porte-parole du RQIC.

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Beaucoup de questions et peu de réponses https://www.csn.qc.ca/actualites/beaucoup-de-questions-et-peu-de-reponses/ Thu, 15 Jan 2015 11:30:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/beaucoup-de-questions-et-peu-de-reponses/ Alors que les deux géants du ciment, Lafarge et Holcim, travaillent à compléter une fusion qui fera des deux entités la plus grande entreprise de matériaux de construction du monde, les employés-es du Syndicat des travailleurs de Demix (filiale de Holcim Canada) et du Syndicat des travailleurs de Lafarge affiliés à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) demeurent dans l’incertitude quant à leur avenir.

En avril 2014, Lafarge et Holcim annonçaient que les deux entreprises allaient unir leurs forces. Les compagnies impliquées ont admis qu’elles devraient se départir d’une partie de leurs actifs, dont ceux que détient Holcim au Canada, afin que la fusion soit viable.

En octobre dernier, les représentants syndicaux de 22 pays ont invité Lafarge et Holcim à une rencontre en Belgique afin d’en savoir plus sur le projet de fusion. Les représentants des travailleurs ont demandé aux entreprises d’être davantage impliqués dans le processus de fusion et d’être informés des prochaines étapes, ce qui leur a été refusé. Les syndicats réclamaient aussi que Lafarge/Holcim s’engage à ce que les employé-es travaillant pour les entreprises dont les actifs seraient vendus, conservent leurs acquis. Une requête qui est demeurée lettre morte.

Les syndiqué-es se sont mis d’accord pour mener une action conjointe le jeudi 15 janvier afin de dénoncer cette situation. « On nous laisse totalement dans le noir quant aux acheteurs potentiels de Holcim Canada. Si le ou les nouveaux propriétaires sont des joueurs moins importants, incapables d’assumer les contrats de travail existants, est-ce qu’on assistera à des mises à pied, à une détérioration des conditions de travail, à des fermetures d’établissements ? Autant de questions qui demeurent sans réponse. Les travailleurs de Demix ont le droit de savoir », clame Stéphane Côté, conseiller syndical à la FIM.

Pas de fusion sans droits des travailleurs

Aujourd’hui, des travailleuses et travailleurs se sont vus remettre un tract expliquant la situation dans les carrières de LaSalle, Longueuil et Laval, des endroits qui seront assurément touchés par cette fusion qui devrait être complétée au cours du premier semestre de 2015.

La vente d’actifs causée par la fusion touche Demix Béton, Demix Agrégats et Demix Construction au Québec. Holcim Canada est membre du Groupe Holcim, multinationale dont le siège social est en Suisse, et qui est présente dans plus de 70 pays. Pour ce qui est de la société française Lafarge, elle est en activité dans 64 pays. L’entité créée par la fusion des deux entreprises génèrera un chiffre d’affaires de 32 milliards d’euros.

« Les deux entreprises étaient déjà en très bonne santé financière et n’étaient pas dans l’obligation de fusionner, cette transaction a été faite uniquement pour enrichir davantage les actionnaires sans penser aux conséquences pour certains travailleurs et travailleuses. Nous ne sommes pas nécessairement contre la fusion, mais nous voulons des réponses à nos questions », conclut monsieur Côté.

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Il faut récupérer la certification afin de préserver nos emplois https://www.csn.qc.ca/actualites/il-faut-recuperer-la-certification-afin-de-preserver-nos-emplois/ Wed, 17 Dec 2014 09:20:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/il-faut-recuperer-la-certification-afin-de-preserver-nos-emplois/ La Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN lance une démarche de mobilisation et de concertation des acteurs impliqués dans la certification FSC de Produits Forestiers Résolu (PFR) afin de préserver cette certification et d’assurer le maintien des emplois dans les scieries et les usines papetières de l’entreprise.

La CSN estime qu’il faut cesser de voir la certification des produits forestiers FSC (Forest Stewardship Council) comme un frein aux emplois dans le secteur forestier. En fait, c’est exactement le contraire. La certification FSC est en effet exigée par quelque 1800 clients importants de produits forestiers comme Rona, Home Depot, Ikea, Best Buy, etc. Une majorité de consommateurs des produits finis souhaitent supporter une gestion responsable des usines et des forêts. Or, les distributeurs seront toujours extrêmement sensibles à l’avis de leurs clients. « Laisser tomber la certification est une décision à courte vue qui risque de coûter très cher en emplois lorsque les clients vont décider, un à un, d’abandonner Produits forestiers Résolu », explique Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).

La CSN propose donc aujourd’hui à tous les groupes concernés de se retrousser les manches et de trouver une solution durable de retour à la certification FSC. « Nous travaillerons d’arrache-pied pour que les partenaires concernés (syndicats, PFR, autochtones, communautés locales, groupes environnementaux et gouvernement) s’assoient à une même table de façon à dégager un plan raisonnable de retour à la certification », propose Alain Lampron, qui invite d’ailleurs le ministre Laurent Lessard à mettre en place les conditions favorables à ce type de démarche. C’est le seul moyen pour les produits québécois de PFR de conserver leur part de marché et de continuer à se démarquer sur les marchés lucratifs. Les autres grands joueurs de l’industrie forestière québécoise ont d’ailleurs fait les choix nécessaires pour conserver la mention FSC dès que le certificateur exigeait des changements. S’obstiner ou faire des pressions publiques ne règlera rien, FSC est une organisation présente partout sur la planète qui ne va pas changer ses critères seulement pour PFR.

Certaines des 13 dérogations de PFR à la certification FSC pourraient trouver une solution avec l’aide du gouvernement qui pourrait, par exemple, en ajustant les redevances, rendre la coupe de bois plus avantageuse dans les forêts qui ne sont pas dans les zones sensibles. D’autres dérogations pourront se régler en discutant avec les autochtones afin de trouver des ententes stables. La CSN compte servir d’intermédiaire lors de ces pourparlers. La certification FSC vise autant à protéger la ressource à long terme qu’à tenir compte des droits des travailleurs et de la communauté. C’est un gage d’exploitation équilibrée. « Pour cette raison, nous croyons qu’une démarche de concertation comme celle que nous proposons aujourd’hui convaincra FSC d’accorder un sursis à PFR pour laisser le temps aux intervenants du milieu et à l’entreprise de proposer des pistes de solutions qui permettront de récupérer la certification », ajoute Alain Lampron.

« Il est normal que les gens de la région soient inquiets pour leurs emplois, mais il faut prendre une décision éclairée et qui soit véritablement profitable à long terme, pas seulement pour les résultats du prochain trimestre de la compagnie », affirme Engelbert Cottenoir, président du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay Lac St-Jean.

À propos

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. La FIM est présente dans l’ensemble du secteur forestier. Le conseil central des syndicats nationaux du Saguenay Lac St-Jean regroupe plus de 160 syndicats CSN de la région et représente 16 000 membres.

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Mise à mort d’un modèle de développement régional https://www.csn.qc.ca/actualites/mise-a-mort-dun-modele-de-developpement-regional/ Wed, 12 Nov 2014 14:34:35 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/mise-a-mort-dun-modele-de-developpement-regional/ La CSN joint sa voix à celles d’autres organisations, comme Solidarité rurale, l’UPA, la FTQ et la Fédération des commissions scolaires pour dénoncer l’austérité libérale qui s’étend maintenant au modèle québécois de développement régional et menace la création d’emplois.

« Mettre fin au financement de Solidarité rurale, le seul organisme de concertation de cet ordre pour le monde rural, montre le peu de sensibilité du gouvernement Couillard aux réalités régionales », affirme Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

La principale victime des compressions de 300 M$ annoncées par le gouvernement Couillard envers les municipalités sera notre modèle québécois de développement régional décentralisé et axé sur la concertation régionale. Ce chambardement de structures survient malheureusement au moment où le Québec aurait pourtant cruellement besoin de conserver tous ses atouts en matière de création d’emplois puisque le secteur public est amputé de plusieurs postes par les mesures d’austérité et le privé sous-performe par rapport au reste du Canada.

L’abolition des conférences régionales des élus (CRÉ) ainsi que l’incertitude totale quant à l’avenir des centres locaux de développement (CLD et CDEC), tout comme la restriction prévue du budget et de la clientèle des carrefours jeunesse-emploi (CJE) vont amputer les régions du Québec de trois piliers du développement économique au service des régions. « Ce n’est pas le temps de jouer dans les structures et d’éliminer la concertation régionale, il faut créer des emplois », souligne Jean Lacharité, qui rappelle que la fin prévue d’instances régionales de concertation comme les CRÉ, les commissions scolaires et les agences régionales de la santé et des services sociaux dépouille plusieurs régions des leviers nécessaires à une expression de la volonté régionale.

De 1998 à 2010, pas moins de 180 000 emplois ont été créés ou maintenus grâce aux CLD et aux CDEC qui jouent un rôle similaire. Pour la même période, on parle de 24 000 entreprises aidées et de 6 milliards de dollars d’investissement global. Le financement et l’accompagnement provenant des 120 CLD permettent notamment de faire passer le taux de survie après cinq ans des nouvelles entreprises de 35 % à plus de 70 %, tout en s’assurant de miser sur des projets complémentaires au tissu économique du territoire visé. Chaque dollar investi par l’entremise des CLD et CDEC génère en moyenne dix dollars d’investissement global et c’est souvent le point de départ qui rend possible le reste du montage financier. Dans plusieurs cas, il s’agit de nouvelles PME qui sont des entreprises locales, créatrices d’emplois, et qui ne risquent pas d’être délocalisées à l’étranger comme c’est le cas avec les grands investisseurs étrangers dont les décisions impersonnelles fluctuent au rythme capricieux des cycles de l’économie mondiale. La relative bonne performance du Québec pendant la crise de 2008 s’explique d’ailleurs en partie par la présence de milliers de PME partout sur le territoire.

Les CJE permettent quant à eux à des milliers de jeunes de se trouver un emploi à la hauteur de leur talent et ainsi de faire en sorte de conserver ou même de rapatrier les nouveaux diplômés dans les entreprises de la région. La réforme actuelle compromet cependant le financement pour 65 % des jeunes qui faisaient appel à un CJE sur une base volontaire.

La CRÉ permet de son côté une concertation régionale qui est requise pour les projets plus importants et une approbation de l’ensemble des acteurs sur le territoire qui visent souvent bien plus à s’assurer de la localisation des investissements que d’un démarrage réussi d’entreprise. Chaque dollar injecté par les CRÉ a généré en moyenne des investissements de cinq dollars.

Les CRÉ ont été créées en 2004 par un gouvernement libéral afin de favoriser la décentralisation. Les CLD ont été créés en 1998 en même temps que le gouvernement de l’époque visait le déficit zéro. On avait alors cru qu’il valait mieux soutenir les efforts régionaux de création d’emploi au moment où le gouvernement sabrait ses budgets. La situation n’est pas fondamentalement différente aujourd’hui.

Transférer toutes ces responsabilités aux MRC ou aux municipalités, c’est se priver du professionnalisme des 1350 travailleuses et travailleurs qui œuvrent en CLD et CDEC. Il est par ailleurs clair qu’une très grande majorité de municipalités ou de MRC n’ont pas l’expertise requise pour reprendre ce mandat économique. Abolir les CRÉ, c’est revenir aux guerres de clocher qui ont eu cours dans le passé.

Bref, il s’agit ici d’une nouvelle réforme de structures du gouvernement Couillard qui manque de vision et de sensibilité envers les réalités régionales. Le gouvernement actuel est en train de laisser tomber les régions du Québec.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Forum à Mexico et mobilisations nord-américaines : BASTA du libre-échange! https://www.csn.qc.ca/actualites/forum-a-mexico-et-mobilisations-nord-americaines-basta-du-libre-echange/ Tue, 28 Jan 2014 19:35:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/forum-a-mexico-et-mobilisations-nord-americaines-basta-du-libre-echange/ L’Accord de libre-échange avec l’Union européenne (AÉCG) continue d’être négocié en secret par les gouvernements canadien et québécois, à l’instar du Partenariat transpacifique (PTP) qui est encore plus méconnu de la population. Pour provoquer et alimenter le débat public qu’il est urgent de tenir au Québec, quoi de mieux que de réaliser un bilan social économique et social des impacts de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) qui sert encore aujourd’hui de modèle et qui célèbre son vingtième anniversaire en ce mois de janvier 2014 ?

C’est ainsi qu’à compter d’aujourd’hui jusqu’au 31 janvier 2014, se tient à Mexico un forum multisectoriel des organisations sociales et syndicales d’Amérique du Nord. Les organisations du Québec sont du rendez-vous, chapeautées par le Réseau québécois sur l’intégration continentale (RQIC), une large coalition qui travaille sur les enjeux du libre-échange depuis la moitié des années 1980. Non seulement la délégation québécoise partagera ses analyses avec ses partenaires mexicains et états-uniens afin de répertorier et documenter les effets catastrophiques de l’ALÉNA sur différents secteurs de nos sociétés, mais elle participera aussi activement aux débats sur la nécessité de bâtir ensemble un modèle radicalement différent d’échanges entre les peuples.

«Le triste anniversaire de l’ALÉNA doit nous rappeler les risques de poursuivre dans la folle logique d’un modèle qui a non seulement été un désastre pour le fragile équilibre de la planète, mais qui en plus renforce les inégalités sociales en servant d’abord les intérêts des multinationales», a affirmé Pierre-Yves Serinet, coordonnateur du RQIC. « Il est non seulement nécessaire de faire contrepoids aux promoteurs de la mondialisation néolibérale dont la rhétorique est très bien orchestrée mais peu rigoureuse – comme le prouve l’extase dans les médias en octobre dernier concernant l’entente de principe avec l’Europe sans que personne n’ait vu le texte – mais il est aussi urgent de provoquer un large débat public sur un modèle économique qui a brisé ses promesses et n’a pas servi la prospérité de nos populations ni amélioré notre qualité de vie», affirme Pierre-Yves Serinet, coordonnateur du RQIC. « Il est temps de penser et bâtir un nouveau paradigme ».

Le Forum multisectoriel nord-américain « Les 20 ans de l’ALÉNA: BASTA du libre-échange !» se terminera le 31 janvier 2014 avec une grande marche dans les rues de Mexico, à laquelle feront écho près d’une cinquantaine d’actions au quatre coins de l’Amérique du Nord (carte interactive sur http://bit.ly/1frYRaI)

À Montréal, toutes les citoyennes et citoyens sont invités à un rassemblement à 12 h (midi) contre le PTP et la mondialisation néolibérale devant le Complexe Guy-Favreau au Centre-Ville de Montréal. Une initiative d’ATTAC-Québec, Eau Secours!, Universities Allied for Essential Medicines, la CSN, Raging Grannies, le chapitre de Montréal du Conseil des Canadiens, entre autres.

L’action sera suivie de la soirée de lancement du livre « Zapatos en las piedras » en présence de Raúl Gatica, coauteur de l’ouvrage et réfugié politique à Vancouver en raison de la persécution vécue pour son activisme au sein du Conseil autochtone populaire de Oaxaca Ricardo-Flores-Magon. Co-organisée par le Comité pour les droits humains en Amérique latine et la Ligue internationale des luttes des peuples, l’évènement se tiendra au Café Artère à compter de 18 h.

« Nous sommes à Mexico et déploierons des actions partout en Amérique du Nord pour dénoncer le mal causé par l’ALÉNA dans la région et pour résister aux nouvelles menaces posées par les accords de nouvelle génération, comme l’AÉCG, le PTP, les négociations transatlantiques États-Unis / Union européenne (TAFTA), et bien d’autres. C’est par des actions coordonnées par delà les frontières, qu’elles soient sectorielles ou géographiques, que nous avons réussi dans le passé à contrer les coups de force des multinationales. Qui ne se souvient pas que l’Accord multilatéral sur l’investissement (AMI), la ronde du millénaire de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), la Zone de libre-échange des Amériques (ZLÉA) sont tous tombés quand les peuples se sont levés et ont dit non. Il n’y a pas de raison qu’on ne réussisse pas à nouveau !», a conclu Nadja Palomo, co-coordonnatrice du Comité pour les droits humains en Amérique latine (CDHAL) et membre de la Coalition québécoise sur les impacts sociaux-environnementaux des transnationales en Amérique latine (QUISETAL).

La délégation québécoise pilotée par le RQIC est composée des Amis de la Terre Québec, de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), de la Coalition québécoise sur les impacts sociaux-environnementaux des transnationales en Amérique latine (QUISETAL) et du Comité pour les droits humains en Amérique latine (CDHAL), de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), du Conseil central du Montréal métropolitain de la CSN, de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), et du Syndicat des Métallos -FTQ.

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